Depuis plusieurs jours, on dirait que la Justice s'est arrêtée.
En majesté médiatique, seuls la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive, celle qui l'a présidée, Nicole Maestracci, et qui vient d'être nommée au Conseil constitutionnel - on fait d'une humaniste unilatérale de gauche deux coups ! - et les discours de prétendus spécialistes et d'improbables statisticiens sur la délinquance, la prison et ses alternatives.
La Justice s'est arrêtée parce qu'en dépit du nom à la fois pompeux et ridicule qu'on a donné à un débat qui, s'il était authentique, aurait été tout sauf consensuel, les crimes et les délits continuent, les justices du quotidien s'obstinent à répondre avec une infinie lenteur aux attentes du citoyen et l'état lamentable, ici ou là, de l'univers pénitentiaire n'est bizarrement pas amélioré par la compassion...
La Justice s'est arrêtée pour faire "bien" et se regarder penser mais, durant cette parenthèse de luxe, on n'a pas cessé de violer, de tuer, de frapper, d'arracher, de voler, de trafiquer, de terroriser, de résister aux policiers et de se moquer sans vergogne de ceux qui réfléchissent sur les transgressions et les comptent plutôt que de les combattre.
Je conçois bien que pour le garde des Sceaux, l'aura qui s'est attachée à elle à l'Assemblée nationale, parce qu'elle est la seule à maîtriser parfaitement la parole - avec tout de même un abus de citations -, et qu'elle console la gauche de ne plus être la gauche, soit plus gratifiante que la mission ingrate de mettre les mains, l'esprit et l'action au coeur des choses judiciaires pour les transformer. Force est de constater que sur ce plan capital, si on élimine le verbe ministériel et la facilité des remises en cause du quinquennat précédent, Christiane Taubira n'a rien proposé ou accompli d'essentiel. Avec talent elle s'écoute, avec partialité elle réunit mais rien de fondamental ne s'opère sous son égide.
Dans cette effervescence que le culte du "tout sauf la prison" rend un tantinet sulpicienne et guère opératoire, il y a deux absences qui font mal à l'esprit et à l'équité, qui désespèrent la société et dégradent ce happening de la vision abstraite de gauche sur une réalité occultée ou fantasmée : celle des coupables et des victimes.
Les premiers sont évacués du raisonnement et expulsés de la problématique. On discute des prisons comme si elles n'étaient peuplées que de personnalités qui, avant elles, étaient exemplaires et, après elles, seront irréprochables.
Les secondes, elles, sont froidement néantisées. Je n'ai pas lu ou entendu une seule fois leur nom durant cet intense et glorieux hommage rendu aux condamnés, aux détenus et aux récidivistes (Mediapart). Qui viendrait d'une autre planète ne pourrait manifester que de l'effroi devant ce pays qui incarcère sans motif des innocents ! Une telle déviation serait scandaleuse si au fond elle ne révélait pas plutôt le caractère absurde de cette "Conférence de consensus" qui n'est rien d'autre que la bonne vieille Commission d'antan rassemblant exclusivement des personnes admises à faire valoir leur point de vue : la gauche se concertant avec elle-même.
Comment une démocratie, aussi respectueuse soit-elle des droits de l'homme - du délinquant condamné comme du citoyen honnête -, peut-elle accepter avec une telle démagogie et une telle inversion du bon sens d'entendre, sur internet et dans l'audiovisuel, ce que j'appellerais, pour paraphraser Molière, l'école des détenus ? Un matin, j'ai été stupéfait, la journaliste qui questionnait demeurant passive, de prendre de plein fouet les récriminations d'un ancien condamné protestant contre le fait que la prison était ce qu'elle était. Une privation éprouvante de liberté. On aurait pu timidement lui rétorquer qu'il aurait peut-être mieux valu ne pas contraindre la société à l'y faire entrer (France Inter). Sans doute aurait-ce été faire preuve de trop d'audace ? La parole a été abondamment offerte aux malfaiteurs petits ou grands et évidemment on s'est bien gardé de solliciter l'avis de l'autre peuple, du peuple majoritaire qui, par exemple, estime que "l'incarcération doit d'abord punir"(Le Figaro).
Ce qui est navrant est la formidable caisse de résonance médiatique constituée, pour cette philosophie partiale et néfaste parce qu'incomplète, par des médias dont les journalistes qui les servent sont, si on suit Laurent Obertone, à 95% de gauche. Pire, les plus doués de cette profession sont clairement du côté de cet humanisme compassionnel et mutilé puisque, pour s'enivrer avec émotion de lui et faire disparaître les souffrances humaines innocentes sous la froideur des chiffres, ils sont contraints de se priver de l'intolérable intrusion, dans leurs concepts, des victimes et des coupables.
Ainsi, par exemple, pour l'inlassable et brillant Franck Johannès dans Le Monde qui est le supplétif de la gauche judiciaire et pour Sonya Faure qui, dans Libération et sur le même registre, parvient tout de même à éclairer le lecteur non militant. Notamment quand elle analyse cette Conférence débordante comme le contre-pied de la droite, "un consensus antisarkozyste".
J'avais songé à prendre pour ce billet le titre "Christiane Taubira : un dogmatisme chasse l'autre". Si je l'ai éliminé, c'est à cause de la différence forte qui oppose la politique judiciaire d'hier à celle en cours.
Nicolas Sarkozy a été très mauvais dans la méthode, la gestion de l'Etat de droit et l'approche peu républicaine, voire méprisante de la magistrature tandis que, sur le fond, tout n'était pas à rejeter - ce que malheureusement Christiane Taubira refuse d'admettre, mue par l'idéologie plus que par un pragmatisme intelligent.
Pour notre ministre de la Justice, j'ose écrire que c'est exactement l'inverse. Exemplaire dans ses relations avec la magistrature même si elle la confond avec le Syndicat de la magistrature, remarquable dans son traitement des situations individuelles, habile dans la périphérie et prolixe dans le commentaire, elle est demeurée inefficace pour le noyau dur des réformes vraiment nécessaires.
Sarkozy, une réussite partielle malgré le mépris et le désordre. Elle, un immobilisme clair malgré sa parole et la considération.
L'obsession affichée de Christiane Taubira n'est pas d'améliorer les conditions de détention ou d'élargir le parc pénitentiaire mais de faire passer le message que la prison serait inutile, dangereuse et créatrice de plus de trouble que la délinquance et la criminalité. Cette pétition de principe est absurde qui, parce qu'on ne peut pas avoir un rapport joyeux avec l'enfermement, voudrait donner mauvaise conscience à ceux qui ont été dans l'obligation de faire détenir provisoirement ou de faire exécuter les sanctions et non pas aux auteurs des crimes ou des délits.
La réflexion qui prétend s'attacher à la situation actuelle des prisons pour en dénoncer, par principe et pour toujours, la surpopulation est inepte car elle n'évalue pas ce qui serait nécessaire à l'utilité sociale et à la tranquillité publique mais seulement une conjoncture révisable et amendable si un Etat digne de ce nom se donnait la peine de favoriser l'accomplissement des peines et la décence matérielle et humaine des structures d'enfermement. Ce qui, aujourd'hui, fait défaut pour l'un et l'autre.
A partir d'une telle conception de la politique pénale, qui n'a pour ambition que de rendre la prison responsable de la malfaisance humaine souvent mais pas toujours rachetable, comment s'étonner de la formulation de poncifs que la réalité contredit ?
La sévérité des peines n'empêche pas la récidive selon Nicole Maestracci. Certes, et que voilà une idée lumineuse ! Si la liberté et la responsabilité personnelles n'y mettent pas du leur, en effet.
Les alternatives à la prison protègent de la récidive, toujours de Nicole Maestracci qui a été le fer de lance du dogmatisme socialiste qu'elle va pouvoir développer au Conseil constitutionnel. Je ne crois pas que cette assertion, fondée sur des chiffres manipulés pour la cause au lieu de servir éventuellement à valider ou non celle-ci, soit pertinente. On feint de mettre dans un même sac grossier toutes les infractions pour laisser croire qu'à pile ou face on pourrait un coup incarcérer, un coup choisir une alternative. Les crimes et les délits ne sont pas interchangeables et beaucoup, à cause de leur gravité, de leur mode de commission ou du passé du transgresseur, exigent la prison et seraient dérisoirement traités si une alternative à la détention venait quasiment les féliciter.
Si les assujettis aux peines alternatives récidivent moins que les condamnés à de l'emprisonnement ferme - 45% au lieu de 59%-, ce n'est évidemment pas à cause de la nature des premières mais seulement parce que les personnalités sont moins ancrées dans la délinquance et moins dangereuses dans ce cas que dans celui de l'enfermement. Ce n'est pas le type de sanction qui fait la différence mais l'homme ici ou là.
Ainsi, comme on n'est plus capable d'avoir une grille de lecture fiable, on s'abandonne à un risque d'automaticité au lieu de favoriser - avec la tension qui l'accompagne - une politique adaptée qui réprime, qui maintient, qui libère mais toujours à bon escient, qui rassure et est approuvée par les citoyens. Faute de savoir donner à la mansuétude pénitentiaire sa juste et équitable place, on va la généraliser. On va laisser aller quand il faudrait un humanisme rigoureux, sans naïveté ni faiblesse.
François Hollande s'est engagé à adopter toutes les recommandations de la Conférence de consensus. Il y aurait donc un projet de loi à la fin de l'année. Son engagement, je l'espère, comme d'autres déjà, se brisera sur son extrême intelligence et, après tout, il sera peut-être plus tenté par l'infinité des non-consensus que par la vision théologique d'une gauche qui se bat d'autant plus pour incarner ses préjugés dévastateurs qu'elle s'appauvrit quotidiennement de sa substance authentique et estimable.
Jusqu'aux prochaines tragédies, l'aura de Christiane Taubira tiendra. Après, le réel lui demandera des comptes.
La démocratie finira par mourir à force de voir retirer de ses mains les armes qui la protègent ; et nous avec elle.
Au risque d'être un peu dur avec vous nous étions plus que quelques-uns à s'alarmer déjà très tôt du dogmatisme du garde des Sceaux.
Vous aviez de votre côté préféré lui laisser le bénéfice du doute. Conséquence : votre prise de conscience sur le sujet mais un peu tardive je le crains.
Le diagnostic que vous posez est tout de même juste : l'ultra laxisme et la démagogie de gauche seront une autoroute pour la dictature bien plus encore que ce que l'on a dit concernant l'UMP et l'ancien président.
D'ici là peut-être un retour de flamme fera faire machine arrière mais je n'y crois plus trop.
Rédigé par : celui qui maugrée | 20 février 2013 à 10:03
Monsieur Bilger,
Vous avez à plusieurs reprises crédité à bon droit Mme Taubira d'un phrasé soutenu. J'en finis par me demander si ce n'est pas pour vous en étonner, ou pour le dire autrement : Taubira, ce n'est après tout que ça. Je n'ose croire que vous en seriez là. Car enfin, où est-il écrit que la langue d'un non européen doive à toute force être un parler "petit nègre" ?
Pour le reste, vous avez tout à fait le droit d'être pour le tout carcéral. Cependant, il existe un certain nombre d'études qui tendent à démontrer que la solution n'est pas toujours celle-là. Souffrez donc que ceux qui ont reçu mandat d'œuvrer à faire naître une politique pénale qui se tienne par les deux bouts, en examinent tous les paramètres. Faire des procès d'intentions à la ministre n'est pas digne de vous. Je n'ai rien vu dans ses propos ou ses actes qui me laisserait à penser qu'elle rêve toute éveillée. Cette théorie a la vie dure, qui voudrait qu'en matière de sécurité la droite serait la panacée et la gauche une bande de gugus laxistes par définition, la réalité en a fait litière depuis longtemps et au risque de paraître pédant, je ne suis pas loin de penser que sous le rapport de la sécurité, les rodomontades des tartarins d'hier tombent d'elles-mêmes sous le coup de la théorie des actes du discours de John Langshaw Austin. "Quand dire c'est faire".
Rédigé par : Diogène | 19 février 2013 à 17:19
Bonjour Monsieur Bilger
ô Taubirage
ô circulaires ennemies
Que n'ai-je donc vécu que pour vivre tes infamies ?
Par contre Christiane Taubira était loin d'être verte de rage quand elle annonçait la percée de ses circulaires, elle était plutôt hilare (quelles substances hallucinogènes a-t-elle bien pu consommer à ces moments-là, pour être même selon moi à ce point de non retour d'hilarité ? seuls quelques initiés de la chose des recoins obscurs de l'Assemblée nationale devaient le savoir), jusqu'au mauvais goût absolu de citations poétiques qui tombaient un peu là comme un cheveu sur la soupe (et pas un cheval, pas encore dans la soupe), qui étaient pour moi l'équivalent d'une cerise sur le McDo plus qu'une cerise sur le gâteau (en terme de faute de goût absolu).
Affaire (ô combien dramatique) à suivre...
Rédigé par : Carl+Larmonier | 19 février 2013 à 12:35
@ XN.
A Dieu ne plaise que je détourne quiconque de la Vision Béatifique ! Ou même que je prétende réfuter l'aigle de Meaux... Par ailleurs, pour l'argument ontologique, c'est déjà fait, et depuis longtemps.
Ceci étant, il paraît que la musique adoucit les moeurs...
Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people living for today...
Rédigé par : Boris | 18 février 2013 à 20:43
Vous avez voulu Hollande, vous l'avez. Tout ce qui se passe était prévisible et prévu.
Ne serait-il pas temps de remettre en cause la conception de la politique qui vous a conduit à préférer voter Hollande que voter Sarkozy, voter blanc ou vous abstenir ?
La politique, c'est sérieux (surtout avec un Etat omniprésent). Analyser la politique à l'aide de mièvres convenances petites-bourgeoises ne me paraît pas à la hauteur des enjeux.
Rédigé par : Franck Boizard | 18 février 2013 à 19:15
Pour qui vit à l'étranger on ne peut qu'être consterné par le sempiternel débat français sur des problèmes qui ont déjà été réglés depuis longtemps chez nos voisins.
Madame Taubira n'a pas assez voyagé. Elle est passée de Kourou à la rue de Solférino sans passer par l'expérience (nombre d'entre vous songeront à la phrase de Churchill sur l'Amérique... on rira discrètement s'il vous plaît).
Qu'entend-on aujourd'hui chez nos hommes politiques comme exemples à suivre : la Suède et le Québec !
Voilà deux contrées qui totalisent 20 millions d'habitants, où l'on s'ennuie à en crever, où l'on bouffe du caribou et dont il faudrait suivre l'exemple ?
"Sergent, foutez-moi tout ça dehors !" (Joachim Murat)
Rédigé par : Savonarole | 18 février 2013 à 19:09
Bonjour M. Bilger et merci.
Merci, car enfin, et ce n'est pas une surprise, je vois apparaître sous votre plume le mot "victime", qui a apparemment disparu du vocabulaire de notre ministre et de ses "experts" autoproclamés.
Pas une fois il n'est fait allusion à ce qu'a vécu, ressenti et surmonté (ou non) la victime de crimes ou délits, il me semble pourtant qu'elle devrait être au centre de ce débat, il est en effet louable de se préoccuper du sort des auteurs tant dans leurs conditions d'emprisonnement que dans leur avenir dans notre société ; mais enfin quel message allons-nous leur envoyer avec ce projet de loi ?
J'ai bien peur qu'ils le prennent comme un blanc-seing pour continuer leurs activités, ce qui est déjà hélas presque le cas, de fait, aujourd'hui : n'avons-nous jamais entendu tel ou tel policier regretter d'avoir arrêté plusieurs dizaines de fois les mêmes individus pour les mêmes faits sans toutefois qu'ils soient passés par la case prison ? Mais je m'égare, il s'agit là non pas de récidivistes mais de réitérants... tout est dans la nuance en matière de justice...
Merci encore M. Bilger.
Rédigé par : Frédéric Claude | 18 février 2013 à 18:52
Cette histoire à dormir debout de prison qui favoriserait la récidive est tout de même un scandale. Comment peut-on se moquer du monde à ce point ?
La gauche fait délibérément l'amalgame entre trois catégories de récidive : tout d'abord, celle qui survient avant toute incarcération, et celle-là est massive.
Il suffit de voir la fréquence avec laquelle les médias nous parlent de délinquants d'une vingtaine d'années, arrêtés pour des faits graves, qui ont dix, vingt, cinquante, cent délits derrière eux.
On voit bien que pour cette catégorie de récidive, c'est bien au contraire l'absence de prison qui la favorise. Par définition, si ces gens-là avaient été bouclés au premier ou au second délit, eh bien ils n'auraient pas pu en commettre des dizaines.
L'autre catégorie de récidive, la seule dont traite la gauche, c'est celle qui survient après la sortie de prison. Je n'ai pas examiné les études sur lesquelles Taubira se base pour prétendre que la prison accroît la récidive, mais je suis bien persuadé qu'elles sont mensongères.
Et la preuve, c'est la troisième catégorie de récidive : celle qui intervient pendant l'incarcération. Or, celle-là (à peu de choses près) est inexistante.
Et c'est là qu'éclate la mauvaise foi Degauche : car la prison, non seulement n'augmente pas la récidive, mais la supprime totalement.
C'est même sa raison d'être : en prison, on est mis hors d'état de nuire. On ne risque plus de faire du mal aux honnêtes gens.
Evidemment, pour qu'il en aille ainsi, encore faut-il qu'on mette les délinquants en prison (ce n'est pas le cas ; il règne une quasi-impunité de fait ; avant d'entrer en prison, on a le temps de faire une brillante carrière criminelle).
Et encore faut-il qu'une fois en prison, les délinquants y restent suffisamment longtemps. Ce qui n'est pas le cas non plus. A délit égal, les tribunaux américains condamnent à des peines de prison facilement trois fois plus longues que les tribunaux français. Et ça marche. La criminalité a fortement baissé aux Etats-Unis lors des dernières décennies.
Pour mettre en évidence la mauvaise foi de Taubira, il suffit de considérer que si l'on emprisonnait, ou si l'on envoyait au bagne, les délinquants dès le premier délit, et qu'on les y laisse, mettons, jusqu'à l'âge de 75 ans, âge auquel ils seraient trop faibles physiquement pour nuire à autrui, la récidive disparaîtrait du jour au lendemain.
Je ne propose pas d'aller jusque-là, naturellement. Mais ce seul fait prouve que la prison, contrairement à ce que disent les gauchistes, est bien la solution, et que la prison, contrairement à ce que disent les gauchistes, réduit la récidive à zéro.
Evidemment, si on multiplie les mesures, les négligences et les initiatives pour empêcher les délinquants d'aller en prison, si, pour ceux qui ont la malchance d'y aller tout de même, on diminue le plus possible la durée du séjour, il est bien clair qu'après, on pourra faire donner en rang serrés les chochiologues du CNRS et les directeurs de recherche de l'EHESS, lesquels vous prouveront par A + B qu'une solution qui n'a pas été appliquée n'est pas efficace.
Et que, par conséquent, il faut éliminer complètement l'idée de l'appliquer.
La mauvaise foi est tout de même éclatante.
La prison ne sert pas à réinsérer les délinquants dans la société ; c'est tout le contraire. Elle sert à les punir et à les empêcher de nuire, en les retirant de la société, par la force.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 février 2013 à 18:25
"Si vous avez des revendications à faire valoir auprès du Gouvernement, montez au sommet d'une grue et vous serez cru" LOL
C'est un peu en substance ce qu'ont dit Mesdames Taubira et Bertinotti à la sortie de la réunion avec les associations de pères... sans jamais mettre en cause la défaillance des corps intermédiaires et surtout l'absence de volonté de la mère et ou du père pour "se mettre autour de la table de la médiation", des parents qui quelquefois refusent tout simplement de dialoguer et de négocier et veulent organiser le conflit.
Les "Kiloutou" vont bientôt tomber en panne de grues LOL quant à la ville de Nantes, celle du Premier ministre, elle est en train de devenir le foyer de toutes les contestations.
Par ses propos Madame Taubira a perdu de sa superbe, son aura a pâli !
Rédigé par : Pietri S | 18 février 2013 à 17:44
Une opacité totale est en effet entretenue sur ce qui se passe au Mali avec la DICOD sur pilotage automatique depuis sept mois. Pas étonnant vu que le Monsieur Communication de l’armée, un certain Germain (nommé en catamini à la direction de cette instance en juillet 2012 en remplacement de Gérard Gachet et non gachette pour les mauvais esprits !) était un ancien de l’EDF sans aucune compétence sur le sujet. Las ! Il vient d’être viré. Il faut croire que le "courant" ne passait pas avec les militaires. Dur dur pour un pro de l’électricité !
Je vous rappelle par ailleurs que le sujet du Mali avait déjà été abordé, notamment dans deux billets datés de janvier, y compris ce qui avait trait aux victimes civiles et aux exactions commises ( cf «Quelle fin de semaine pour François Hollande et «le Pouvoir de la normalité»).
Rédigé par : Mary Preud'homme @ semtob | 18 février 2013 à 14:46
Bonjour Monsieur Bilger
J'aimerais pouvoir consulter les oracles pour savoir quand cette triste aura va finir de briller, car pour l'instant elle brille plus comme une étoile de mauvais augure et la Justice s'en retrouve comme sous la luminescence permanente d'une mauvaise étoile.
On aimerait voir briller ce genre d'étoile plus par sa capacité d'absence que par sa capacité de nuisance, qui, actuellement, n'est plus à démontrer.
Je n'irais pas jusqu'à dire qu'à défaut d'un astre c'est surtout un désastre...
Rédigé par : Carl+Larmonier | 18 février 2013 à 13:35
Le gouvernement marche sur les pas de Sarkozy : un fait divers = une loi.
Après l'immolation, la grue, où s'arrêtera l'escalade des mecs sous antidépresseurs, au RSA et parano ?
Je frissonne d'angoisse pour les juges qui auront à décider sur ordre de Taubira de confier la garde à un père exalté prêt à tout.
La téléréalité dicte l'action des gouvernants.
Le droit des enfants ? Non le droit à l'enfant, après la satisfaction de la LGBT sur le perron de l'Elysée (accord de principe pour la PMA et la GPA), le commando des papas coordonne l'agenda de la garde des Sceaux.
Rédigé par : SR | 18 février 2013 à 12:47
Boris,
On trouve toujours un théologien pour en contredire un autre ; surtout lorsqu'on fouille derrière les fagots au lieu de se référer à ceux qui font autorité. Discréditer, toujours discréditer avec l'anecdotique dans jamais faire état d'un raisonnement. L'anticléricalisme en a toujours été réduit à ces méthodes totalitaires.
De plus il est d'autant plus facile de discréditer l'Eglise en se servant des images qu'elle a données pour mettre la religion à la portée des enfants.
Boris, si vous voulez dénigrer la religion en vous plaçant dans un haut niveau intellectuel, faites-le à l'encontre de la mystique. Attaquez-vous au pseudo Denys l'Aréopagite, Nicolas de Cues, ou plus simplement à Bossuet.
Mais évidemment, là, ça va être plus difficile de trouver des sornettes.
Gandhi est mort en disant "mon Dieu", alors fichez-vous donc de lui.
L'anticléricalisme est basé sur l'hypocrisie, la démission intellectuelle, la démagogie et la lâcheté, en somme sur la bêtise. Les ignorants sont pardonnables, vous, je ne le pense pas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 février 2013 à 12:38
Ouhhhh ! J'ai eu du mal à venir à bout de l'article dense autant que pugnace de Philippe. Si j'ai bien tout compris, Christiane Taubira l'accusée est, se comporte comme une radicale. A la fois par son étiquette, son idéologie et son caractère. On peut être radical sans l'être forcément tout en l'étant un peu, ce mot désignant autant une forme de consensus mou, gras arrosé au madiran ou à l'armagnac qu'une attitude extrême, sans concession à jeun ou pas... C'est du vécu, ayant grandi dans le sud-ouest-cassoulet non équin. Je m'en voudrais de jouer le monsieur bons offices n'y connaissant rien en Justice (je m'applique bien pour placer le J majuscule, bonjour madame Bilger). J'essaye d'abord d'apprendre de vous, les uns et les autres.
Pour décourager la récidive des méchants, je ne saurais qu'encourager la confection d'un Guide du Routard des prisons françaises, chez Hachette. L'analyse scrupuleuse de celles-ci, déjà dans le collimateur des autorités européennes, seraient un formidable outil pour historiens et analystes. Et un éventuel repoussoir pour les criminels qui se tâtent. Mais ici, je suis peut-être rousseauiste à l'excès, pardon Philippe.
Rédigé par : scoubab00 | 18 février 2013 à 12:17
"Mais en cas de besoin, n'hésitez pas à faire appel à vos lecteurs; l'un d'entre eux aura bien un exorciste dans son répertoire"
Rédigé par : Christian C | 17 février 2013 à 17:26
Vous me flattez, j'ai bien essayé, aucun effet...
Rédigé par : Savonarole@Christian C | 18 février 2013 à 11:06
@Clafoutis et Catherine Jacob
Merci pour le renseignement sur Tintin et sur l'ami Tchang.
Rédigé par : Savonarole | 18 février 2013 à 11:00
@Christian C | 17 février 2013 à 17:26
"
Cher Philippe Bilger, on me rapporte que vous fricoteriez avec Satan."
Et quelle preuve vous en a-t-on fourni? A-t-on réussi à prendre le diable en photo? Ou encore à enregistrer sa voix? Hum?! Et comment saurait-on que c'est lui? Était-il habillé en Prada d'abord? Hein? En voilà des questions passionnantes!!
"Je me demande si votre blog ne nuirait pas à la santé mentale, à la longue."
Ce blog ne harcèle personne, et si on ne veut plus le fréquenter ça n'est pas difficile et si on y est addict, j'ai bien peur que ce ne soit pas précisément dans le blog que se trouve le diablotin...
Maintenant si d'aucuns utilisent ce blog pour en harceler d'autres, ce ne pourrait être qu'une 'arme par destination' comme vous dites dans votre jargon je crois.
On dit que le Grand Satan c'est l'Occident, et le petit satan qui ce serait?
Rédigé par : Catherine JACOB@Christian C&la poule noire | 18 février 2013 à 09:26
Philippe, ce matin, en première page du monde.fr, le "supplétif de la gauche judiciaire", mais non moins adorable Franck Johannès, en remet une couche :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/02/14/la-prison-a-la-peine_1832902_3246.html
Ce garçon est sans arrogance.
En aparté.
Dans ma réponse à Christian sur un tout autre sujet, j'ai pensé à sa contre-enquête sur l'affaire de Thorigné-sur-Dué (Sarthe).
A la différence de ce qui est asséné en long et en large sur l'affaire Boulin sur le mode unilatéral et affirmatif, Franck Johannès, dans son livre "Le Couteau jaune", laisse lui toute latitude à son lecteur pour se forger une avis éclairé.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 18 février 2013 à 07:12
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 février 2013 à 14:35
Ce que vous écrivez est très fort : oui, Taubira est la prisonnière du PS. Cette femme est au fond d'elle hostile au mariage des homosexuels mais elle est prise en tenaille par Hollande et ses amis.
Mary, je partage votre colère : nos amis homosexuels sont en train de guetter les couples hétérosexuels. Tout ce qu'ils souhaitent, c'est que les couples hétérosexuels se déchirent pour qu'ils récupèrent en adoption leurs enfants.
Taubira portera à jamais cette malédiction d'être ce ministre qui a fait changer la France de culture avec le mariage des homosexuels. Elle portera cela toute sa vie.
Rédigé par : semtob | 17 février 2013 à 17:41
Le gouvernement est piégé au Mali. Notre politique traditionnelle est de soutenir les Touaregs. Or les Touaregs ont été les alliés objectifs des islamistes. La France est très embarrassée. En critiquant les Maliens, elle risquerait de trop apparaître comme sympathique à l'égard des Touaregs. D'un autre côté, cette intervention au Mali a été fondamentalement justifiée par la perspective du contrôle des ressources naturelles : il s'agit pour la France de créer les conditions pour négocier dans une position dominante les accords d'exploitation de ces matières. Hollande n'est pas plus attaché à la liberté que Sarkozy. Comme ce dernier, il est attaché au business d'Etat, peu importe les valeurs des interlocuteurs africains. Simplement Hollande a un puissant allié objectif : la presse parisienne, dont tous les éléments sont de gauche.
Rédigé par : Savonarole | 17 février 2013 à 21:05
Comment pourrions-nous critiquer les Maliens si nous-mêmes prenons la décision, contre le bon sens, de faire se marier les hommes entre eux et les femmes entre elles ?
Ce que les Maliens font contre les Touaregs est criminel. Mais comme les Maliens sont déjà fâchés contre nous à cause de notre mariage pour tous, il peut-être préférable de ne plus les chercher.
Rédigé par : LABOCA | 18 février 2013 à 04:45
@ Xavier Nebout
Sans doute avez-vous raison d'être inflexible avec les criminels, même les plus jeunes : pour ma part, je reste pantois devant vos saintes récidives... car, sachez-le, vous êtes en désaccord avec vos grands prédécesseurs, et plus d'une fois.
"La haine de l’homme [...] sont l’âme du socialisme".
Vous oubliez cette sublime maxime de Granier de Cassagnac, gentilhomme gersois : "L'une des principales monstruosités du socialisme, c'est la solidarité entre tous les hommes" (Histoire de la chute du roi Louis-Philippe..., p. 432). J'entends bien que, pour certaines âmes pieuses, ce concept est proprement insupportable !
"Jadis, on résumait symboliquement cela en « œuvre de Satan » (je dis bien "symboliquement" pour les crétins qui pensent que d'autres sont assez idiots pour croire au Satan avec une queue fourchue)".
Hélas ! Vous vous écartez du RP Delaporte, supérieur des Pères de la Miséricorde - ordre fondé par le prêtre bordelais Rauzan. Dans son sublime opuscule : "Le diable existe t-il, que fait-il ?", publié en 1863, je lis que "Satan est la laideur morale elle-même [...] le bouc étant le symbole des esclaves du péché, rien n'empêche d'admettre que le démon se soit quelquefois montré sous cette forme, ou sous quelque autre analogue".
Mon cher Nebout, c'est toujours un plaisir de corriger vos petits lapsus calami...
PS. Vous pourrez compléter votre connaissance de Satan et de ses liens éventuels avec Philippe Bilger, en lisant l'ouvrage du RP à la Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux (DU 3281). Je gage qu'il se trouve aussi à la diocésaine ; enfin, vous pouvez le commander sur abebooks.de : dans ce monde corrompu par le socialisme, il vous coûtera trois fois moins cher que le Capital en version poche...
Rédigé par : Boris | 18 février 2013 à 00:00
"Viols, versement d'acide dans les narines, os cassés, brûlures de cigarettes jusqu'à ce que mort s'ensuive. Que signifie ce silence ?
Cette autorisation à la torture du gouvernement malien de certains chefs armés ?"
Source : Jeune Afrique.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 17 février 2013 à 17:41
En effet, c'est pourquoi le discours de Dakar d'un certain Sarkozy - ou Guaino - n'était pas si insultant que cela... Il faut relire les orfraies de l'époque, de Marianne à Mediapart, qui s'étouffaient d'indignation...
Rédigé par : Savonarole | 17 février 2013 à 21:05
Cher Philippe,
La justice s'arrête pour penser.
Que font les magistrats, les avocats, la presse alors que des tortures sont accomplies sous le regard des soldats français traumatisés et écoeurés par les comportements de troupes maliennes sous l'emprise de drogues et d'alcools, qui multiplient les actes de torture sur les populations touaregs du Nord-Mali ?
Viols, versement d'acide dans les narines, os cassés, brûlures de cigarettes jusqu'à ce que mort s'ensuive. Que signifie ce silence ?
Cette autorisation à la torture du gouvernement malien de certains chefs armés ?
Source : Jeune Afrique.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 17 février 2013 à 17:41
Cher Philippe Bilger,
on me rapporte que vous fricoteriez avec Satan.
Je me demande si votre blog ne nuirait pas à la santé mentale, à la longue.
Mais en cas de besoin, n'hésitez pas à faire appel à vos lecteurs; l'un d'entre eux aura bien un exorciste dans son répertoire.
Rédigé par : Christian C | 17 février 2013 à 17:26
Christiane Taubira sanctifiée par la gauche métropolitaine alors qu’en Outremer elle est désormais « grillée », qualifiée de bounty ou d’oncle Tom au point que même son suppléant de gauche nommé Serville (ça ne s‘invente pas) l‘a désavouée en s‘abstenant le 12 février dernier. Pas vraiment jubilatoire venant de populations qui jusqu’alors l’avaient plutôt portée aux nues en raison de sa loi mémorielle concernant la traite et l’esclavage. Alors que son combat actuel visant à donner à une infime minorité des droits qui conduiront à spoiler des enfants et réduiront la maternité et la paternité à de vulgaires fonctions mécaniques l’a totalement discréditée, non seulement sur sa terre natale, mais aussi en Guadeloupe, Martinique, Réunion et Polynésie, etc. Idem quand elle prend partie sans réserve pour les délinquants (à plus forte raison récidivistes) au détriment de leurs victimes qui devraient pourtant avoir la priorité dans l'esprit d'un ministre de la Justice. Alors que tout ce cirque médiatique ne vise manifestement qu’à faire parler d’elle et à inscrire son nom (pour la postérité) au fronton de lois contre-nature ou partisanes. Ce qui n’a rien à voir avec les droits de l’homme dont elle nous assène des tartines ponctuées de citations sorties de leur contexte. Et alors qu’on la prenait pour une femme libre, une combattante prête à donner du fil à retordre au gouvernement, voilà qu’elle se couche et montre un zèle démesuré, voire servile vis-à-vis d’un pouvoir mollasson et sans scrupules pour qui seule la fin (électoraliste) justifie les moyens.
« La Justice s'est arrêtée pour faire "bien" et se regarder penser » écrit Philippe Bilger. Exactement ce que fait Christiane Taubira quand elle ne se regarde pas écrire ou ne s’écoute pas parler avec une satisfaction béate frisant l’indécence, sachant que ses péroraisons enflammées ne sont là que pour faire l'article d’un nouveau commerce dont nombre de victimes innocentes (enfants ou adultes) feront les frais.
Mais cette ogresse qui n’en est pas à une volte-face près pourrait encore nous surprendre (ayant mené à bien son travail de sape en métropole) en virant de bord une fois de plus, sachant qu’elle n’a pas renoncé à l’ambition de devenir, sinon la présidente de la France, celle de la Guyane devenue autonome. A moins que ce soit un pacte "donnant donnant" d’ores et déjà conclu entre elle et Normal I.
Et quoi de mieux pour convaincre les Guyanais qui ont voté massivement contre un changement de statut en 2010 que de fabriquer des lois en tous points contraires aux traditions et à la culture de ces régions et de ce fait inapplicables, voire génératrices de graves troubles et de sécession si le peuple y était contraint ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 février 2013 à 14:35
Au nom d'un dogmatisme forcené certains s'acharnent à détricoter l'existant et à détruire des valeurs de notre culture.
Il faudra bien qu'un jour ils rendent des comptes, mais ce jour-là il sera bien souvent trop tard pour réparer les dégâts et il n'y aura comme d'habitude ni responsable ni coupable.
C'est tout à fait affligeant.
Rédigé par : Jabiru | 17 février 2013 à 13:14
@ Xavier Nebout
J’ai cru un moment que vous aviez déserté le blog.
Je vois qu’il n’en est rien et c’est heureux, car vous en êtes une des pièces maîtresses.
Que serait ce blog sans l’Imprécateur que vous êtes, répétant à votre façon que le roi est nu.
Évidemment la phrase suivante : "Le socialiste tue le père qui est le témoin de sa bassesse", doit être prise symboliquement.
Mais j’ai ouï dire qu’il y avait autrefois à Rouen un bon Français, fier d’être Français, et dont le fils s’est voulu socialiste, passant son temps de repentance en repentance, et négligeant la nationalité française au point de vouloir donner le droit de vote à tous.
Il est des lignées qui dégénèrent de générations en générations. Ainsi va le monde.
Rédigé par : Tipaza | 17 février 2013 à 13:10
@Amélie
Sur onze items de discussion, un seul était consacré à l'exposé d'une représentante des victimes (Mme Boulay). C'est bien maigre non ?
Par ailleurs, si Nicole Maestracci est une femme estimable et intelligente, elle a cependant toujours montré une grande compassion pour ceux qui commettent des crimes et des délits ce qui, à mes yeux, la disqualifie pour organiser une conférence où devraient se percuter des avis opposés...
@ Claude L
La statistique de Philippe Bilger sur la gauchisme des journalistes est exacte. Elle provient des sondages sur les intentions de vote des rédactions !
Au cas où ces chiffres ne convaincraient pas, il suffit de se brancher sur la matinale de France Inter et d'écouter en boucle BMFTV, iTélé, les journaux de France 2, de lire Le Monde, Libération, pour comprendre que ces gens sont des menteurs qui écrivent ou parlent pour des ignorants !
Rédigé par : caroff | 17 février 2013 à 12:44
Laissons les victimes, de toute façon le mal est fait ; on n'entend pas davantage les demandeurs d'emploi et, au final, qui se soucie qu'ils s'immolent (http://lavendeeautrement.over-blog.com/) ; les combats d'importance doivent construire les civilisations comme disait la ministre. D'ailleurs, en matière de justice, Le Monde relaye la suite logique de choix qui se plient aux désirs de minorités: http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/02/14/donnons-des-droits-aux-robots_1832927_1650684.html
Rédigé par : Archibald | 17 février 2013 à 11:37
Nous assistons à la destruction de la famille, et la destruction psychologique d’éventuels adoptés. Il s’agit en fait de détruire ce qu’il y a de plus sacré dans le cœur des hommes, et tout simplement de détruire le sacré par cette haine de l’homme en ce qu’il se définit par rapport à son principe divin.
Le socialiste tue le père qui est le témoin de sa bassesse.
Nous assistons aussi à notre suicide économique par refus d’un monde qui tourne le dos au collectivisme.
Et maintenant, il s’agit de détruire l’ordre social par refus de punir. Nous en sommes arrivés à ce qu'à Florensac, un adolescent de 15 ans ait pu massacrer Carla, 13 ans, en sortant libre du Palais de justice au motif que le petit chéri a compris, qu’il ne recommencera pas, et que ce n’est donc pas la peine de lui gâcher sa vie.
Jadis, du temps où l'homme était pour certains encore un singe, on eut dit que sa vie étant psychologiquement détruite de façon irrémédiable, il convenait de le délivrer de la vie.
La haine de l’homme par celle de la noblesse d’âme, le culte de la bassesse par la démagogie sont l’âme du socialisme. Jadis, on résumait symboliquement cela en « œuvre de Satan » ( je dis bien "symboliquement" pour les crétins qui pensent que d'autres sont assez idiots pour croire au Satan avec une queue fourchue).
Monsieur Bilger, vous avez assez montré que vous n’étiez pas d’extrême droite, maintenant, il s’agirait de montrer que votre fricotage avec Satan ne relève pas d’une adhésion, car vous y entraînez d'autres au prorata de votre charisme.
Le curé de campagne vous dirait qu'on peut mourir à chaque instant, et que les passagers attachés à des valises encombrantes ne peuvent prendre le vol.
Rédigé par : Xavier Nebout | 17 février 2013 à 11:14
Et la délinquance à col blanc ? comment faire pour ne pas continuer à l'ignorer ?
Une grande majorité de détenus ne sont pas tueurs, violeurs, etc. et il est indispensable de faire la distinction entre les petits délinquants originaires de classes sociales démunies, défavorisées, etc. et les autres. Combien de pères et grands-pères incestueux n'iront jamais en prison parce que la justice n'a pas la capacité de les juger ? Que de questions n'ont pas été résolues depuis les années 70 où le problème des prisons "maladières" a été posé.
Madame Taubira hérite d'une situation complexe et l'angle d'attaque qu'elle a choisi n'est après tout pas plus mauvais qu'un autre. Et elle ne se contente pas de fermer des Palais - après moi le déluge - pour s'enfoncer encore plus dans le moins d'Etat.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 17 février 2013 à 10:54
C. Taubira fait songer au drame d'Hergé avec son "Tintin au Congo" disparu de toutes les rééditions, que l'on ne trouve plus que sous le manteau.
Rédigé par : Savonarole | 16 février 2013 à 18:39
Je vous sens frustré : je vous dévoile (sous le sceau du secret) une adresse confidentielle qui vous permettra de satisfaire votre pulsion irrépressible. Certes, c'est horriblement cher, mais c'est rare, et quand on aime, hein...
http://recherche.fnac.com/Search/SearchResult.aspx?SCat=2%211&Search=tintin+au+congo+tintin+herg%C3%A9&sft=1
Surtout ne divulguez pas mon filon !
Vous pouvez garder votre manteau bien fermé : il fait froid. Et le froid peut conduire à une congestion cérébrale : remettez votre chapka.
Rédigé par : Clafoutis | 17 février 2013 à 10:35
@Savonarole | 16 février 2013 à 18:39
"Il faut se méfier de la curieuse sympathie que l'on nous impose vis-à-vis de Mme Taubira, ça fait un peu "Y a bon Banania"...
Comme ça vous pourrez dire que CT n'est pas votre tasse de Banania.
Ceci étant, Tintin au Congo avec le petit Coco, tout comme Tintin au Tibet avec le jeune Tchang (dont le modèle était un étudiant chinois ami du dessinateur, Zhang Chongren: 张充仁) suscitent chez le petit lecteur - ou la petite lectrice dont je fus - beaucoup de sympathie pour les petits clones africain et asiatique, eux aussi très malins et très débrouillards, du petit reporter et par voie de conséquence pour leurs pays.
Et cette sympathie se transmet puisque ma nièce a fait un master franco-chinois d'agronomie et l'un de ses petits cousins a épousé une chinoise de Shanghai.
Quant au petit Coco du royaume des Babaor'om au nom qui évoque à l'adulte une fâcheuse habitude des coloniaux de toutes époques, "Petit Coco" est le petit nom affectueux dont mon père a appelé successivement ses cinq petits-fils lorsqu'ils étaient petits et dont j'appelle encore l'un d'entre eux ainsi que mon chien lorsque je suis bien disposée à leur égard.
Malheureusement je ne sais pas où est passée toute la collection. Mais bon.
J'ai également donné il fut un temps la préférence à une, il me semble bien que c'était une personne d'origine congolaise, pour un poste d'assistante de direction d'un Centre culturel franco-japonais créé avec une aide de la préfecture du Bas-Rhin, et les Japonais ont dû bien rire sous cape lorsqu'il s'est avéré que le CV produit était faux, je n'en dirai pas plus, mais ça ce n'est pas la faute de Tintin ni de Hergé.
Rédigé par : Catherine JACOB@Savonarole | 17 février 2013 à 10:10
La magistrature semble très sensible aux symboles et au décorum, à la forme plus qu'au fond. En cela je rejoins Sarkozy qui voulait de l'efficacité.
Par contre je suis aussi contre ces peines de prison qui se chiffrent en années. La vie en prison si on en croit les récits, est un enfer du fait de la promiscuité et de la vie avec les autres détenus. La société enferme mais ne protège pas.
En ce genre de choses on n'est pas à une contradiction près. Je crois malheureusement qu'il y a des irrécupérables, le film Orange mécanique en était la meilleure illustration et le pessimisme de la peine qui se traduisait par des décharges électriques en cas de mauvaise pensée m'a toujours troublé. Un peu comme l'enfer, je serais pour le retour au bagne, l'expulsion pour ceux qui en fonction de l'âge et des récidives conçoivent le mal comme un bien. Maintenant en regard des sociétés orientales où les attentats tuent par centaines, des sociétés sud-américaines où le meurtre est monnaie courante, on se trouve partagé entre deux idées opposées : soit nous sommes très en avance et nous pouvons être généreux, soit notre système est très fragile et il nous faut de la fermeté.
Rédigé par : Perplexe-gb | 17 février 2013 à 08:11
Bonjour Philippe Bilger,
« Je conçois bien que pour le garde des Sceaux, l'aura qui s'est attachée à elle à l'Assemblée nationale, parce qu'elle est la seule à maîtriser parfaitement la parole - avec tout de même un abus de citations -, et qu'elle console la gauche de ne plus être la gauche, soit plus gratifiante que la mission ingrate de mettre les mains, l'esprit et l'action au coeur des choses judiciaires pour les transformer. »
Christiane Taubira semble être devenue l’égérie de la gauche. Applaudie debout par les députés à chacune de ses interventions, qualifiée d’érudite car tel un Fabrice Luchini, elle ne peut s’empêcher d’appuyer son argumentation par des citations savantes. Les plus lyriques vont même la comparer à Simone Veil (qui est contre le projet du « mariage pour tous ») et Robert Badinter. Difficile d’être plus dithyrambique.
Il n’en demeure pas moins que si Christiane Taubira est indiscutablement bonne sur la forme grâce à son éloquence quelque peu démonstrative, elle l’est beaucoup moins sur le fond du problème, à savoir celui de la filiation et l’inévitable dérive vers des méthodes de procréation comme la PMA et la GPA qui modifient sensiblement l’idée que l’on se faisait de la cellule familiale jusqu’alors.
Alors certes, consteller ses réponses de citations, cela a le mérite d’impressionner la galerie, mais bien souvent lorsqu’on utilise ce genre de stratagème, c’est que l’on peine à trouver une argumentation convaincante reposant sur des données factuelles.
Et je pense qu’après le mariage pour tous, madame la garde des Sceaux va utiliser le même répertoire rhétorique pour sa réforme des conditions d’internement.
J’aurais toutefois tendance à la rejoindre sur un point. Pour accepter le principe d’internement de personnes ayant commis un délit (pour un crime, le problème ne se pose pas, la prison est, en effet, indiscutable) encore faut-il être capable de disposer de prisons en mesure d’accueillir les détenus dans des conditions décentes, ce qui n’est manifestement pas le cas aujourd’hui. Et surtout rien ne permet de penser que l’administration pénitentiaire disposera de crédits lui permettant de remédier à cet état de fait dans un délai court.
Ajoutons à cela que celui qui sort de prison conserve toute sa vie cette marque d’infamie au fer rouge sur le front, qui a pour premier effet de lui ôter pratiquement toute chance de trouver un travail, si ce n’est un emploi réservé, généralement précaire, on perçoit mal les chances de réinsertion sociale d’un ex-détenu.
Alors les solutions de substitution à la prison, tel le bracelet électronique et un suivi régulier du comportement du contrevenant, me paraissent, pour un grand nombre de cas, une solution digne, non traumatisante, économique et sans effet pervers sur la sécurité des « gens honnêtes » qu’il ne faudrait pas négliger.
Rédigé par : Achille | 17 février 2013 à 05:01
Ce principe de ne discuter qu'entre gens qui sont déjà d'accord a de quoi exaspérer. N'en perdez pas votre objectivité, comme quand vous estimez que tous les journalistes sont de gauche.
Rédigé par : Alex paulista | 17 février 2013 à 03:55
Philippe,
Vous parlez de Taubira. A votre brillant tableau, j'ajouterai ceci : Taubira, femme pourtant belle, restera comme ce ministre qui aura fait reculer la France culturellement en soutenant ce mariage des homosexuels, ce mariage que les gens de Paris - dont la volonté de transgresser est le principal trait caractéristique - ont cherché à nous vendre comme le mariage pour tous.
Je ne connais pas Nicole Maestracci, cette femme nouvellement nommée au Conseil constitutionnel. Je ne doute pas des qualités de juriste de cette première présidente de cour d'appel. Mais je pense qu'à l'heure de la QPC, il faut nommer au Conseil constitutionnel d'excellents juristes généralistes ou de grands professeurs émérites. Un récent retraité professeur comme Yves Gaudemet méritait, avec tout son savoir, d'aller au Conseil afin de permettre à cet organe de rendre des décisions intelligentes.
Parce qu'elle est une femme de gauche, donc une féministe extrémiste, je n'aime pas Nicole Belloubet, pourtant agrégée des facultés de droit, veuve du professeur Laurent Frier - disparu trop prématurément alors qu'il était promis à une grande carrière universitaire.
La reconduction de Claire Bazy-Malaurie, ancien conseiller maître à la Cour des comptes, est une excellente chose : j'aime cette femme conservatrice, stricte et belle.
J'ai trouvé idiote la déclaration de la sous-ministre des droits de la femme comme quoi le féminisme a gagné avec la nomination de ces trois femmes. Ces femmes ne sont pas des femmes mais des juristes de sexe féminin.
Je n'aime pas quand une femme rabaisse d'autres femmes. La déclaration de cette sous-ministre me fait dire qu'en France l'ennemi des femmes ce sont les femmes.
Philippe, comme, contre l'évidence, on se plaît à présenter les femmes comme une minorité, que sont donc devenus les Françaises d'origine africaine ou arabe ? Ne trouvez-vous pas que c'est dans cette catégorie ethnique que les socialistes auraient dû piocher pour trouver des femmes à envoyer au Conseil constitutionnel ?
Rédigé par : LABOCA | 17 février 2013 à 00:35
Si un certain nombre de décisions sous la houlette de M. Sarkozy avaient le mérite d'une intention de fermeté (c'est ce que sous-tend votre phrase "Nicolas Sarkozy a été très mauvais dans la méthode, la gestion de l'Etat de droit et l'approche peu républicaine, voire méprisante de la magistrature tandis que, sur le fond, tout n'était pas à rejeter - ce que malheureusement Christiane Taubira refuse d'admettre, mue par l'idéologie plus que par un pragmatisme intelligent"), je crois avoir le souvenir que M. Sarkozy s'était publiquement exprimé pour regretter la "double peine", à savoir l'exclusion du territoire français d'un étranger ayant commis des délits ou des crimes après avoir purgé sa peine.
Par ailleurs, dans le quinquennat de M. Sarkozy, Mme Rachida Dati n'aurait-elle pas décidé que les peines inférieures à deux ans ne devaient plus être exécutées ?
Vous avez donc raison, Monsieur Bilger, de fustiger cette école de pensée qui rejette le principe d'autorité et ses corollaires, la sanction ferme des infractions commises, comprenant la privation de liberté, et donc l'enfermement.
Cela suppose encore que l’État dégage les moyens nécessaires à la construction de prisons nouvelles et à l'affectation de personnel pénitentiaire. Mais l'idéologie en cours (pas seulement à gauche d'ailleurs) veut considérer qu'on ne saurait dépasser 70 000 places et donc qu'il faut d'abord vider les prisons pour pouvoir les occuper par de nouveaux condamnés. D'où une politique d'exécution des peines extrêmement "généreuse".
Vous avez enfin raison, Monsieur Bilger, de dénoncer l'insuffisance de prise en compte des victimes dans le processus judiciaire, au point que tuer (tant par arme qu'en automobile sous l'empire d'un état alcoolique par exemple) n'entraîne le plus souvent que des peines "modestes" au regard du décès de la victime ou de la réparation attendue par ses proches. Mais en ce domaine la droite sarkozienne a-t-elle réellement fait la preuve d'une grande fermeté, sauf à en rejeter la faute au seul laxisme des magistrats ?
En réalité c'est bien à l'ensemble de notre société de s'interroger sur le modèle qu'elle veut adopter, notamment par un retour au civisme et à la culture de l'intérêt général qui doit en tout état de cause primer celui des individus, singulièrement en matière judiciaire où le relativisme et les excuses "sociales et sociétales" relativement aux actes commis ont fait de profonds ravages depuis environ quarante ans.
Rédigé par : Robert | 16 février 2013 à 22:02
Monsieur Bilger,
Vous aurez des félicitations pour votre réquisitoire contre la conférence du consensus. Je n'ai pour ma part aucune expérience en matière juridique et pénale et je m'abstiendrai d'être catégorique en la matière. Cependant l'impression que j'ai eu à vous lire me laisse une certaine amertume. Contrairement à ce que je trouve d'équilibré et de raisonné d'ordinaire dans vos billets, cette fois vous assénez. Et les victimes : qui les a prises en considération avant la loi de Badinter de 1985 ? Et cette loi de quelle idéologie s'inspirait-elle ? Et les fautes commises, les manquements à la loi, peut-on en traiter en les mettant tous dans le même sac ?
Rédigé par : JM | 16 février 2013 à 18:56
La justice, ce gouvernement s'en fiche comme d'une guigne lorsqu'il désigne lui-même qui est coupable ou innocent. Il y a belle lurette que madame Taubira, par idéologie a fait le tri entre les bons et les méchants.
Monsieur Hamon lui, avant toute instruction et procès désigne les coupables.
Alors qu'on cherche à faire des économies je propose de virer tous les magistrats et les juges et tout le personnel qui va avec. Pour connaître la vérité plus besoin de débat on demande à un ministre.
Ce gouvernement rend la justice non pas sous un chêne mais comme un gland.
Allez je retourne à mes fourneaux.
Rédigé par : Surcouf | 16 février 2013 à 18:46
C. Taubira fait songer au drame d'Hergé avec son "Tintin au Congo" disparu de toutes les rééditions, que l'on ne trouve plus que sous le manteau. Le pauvre Hergé en a entendu de toutes les couleurs...
Cet album avait déclenché une sympathie irrésistible tant l'innocence était flagrante et exempte de tout racisme. Mais Gayssot est passé par là...
Il faut se méfier de la curieuse sympathie que l'on nous impose vis-à-vis de Mme Taubira, ça fait un peu "Y a bon Banania"...
Rédigé par : Savonarole | 16 février 2013 à 18:39
«La sévérité des peines n'empêche pas la récidive selon Nicole Maestracci. Certes, et que voilà une idée lumineuse ! Si la liberté et la responsabilité personnelles n'y mettent pas du leur, en effet.
Les alternatives à la prison protègent de la récidive, toujours de Nicole Maestracci qui a été le fer de lance du dogmatisme socialiste qu'elle va pouvoir développer au Conseil constitutionnel. Je ne crois pas que cette assertion, fondée sur des chiffres manipulés pour la cause au lieu de servir éventuellement à valider ou non celle-ci, soit pertinente.»
Nouvelle première présidente de la cour d'appel de Rouen, Mme Nicole Maestracci aurait dirigé la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT) de 1998 à 2002 .
C'est donc a priori un bon interlocuteur pour Vincent Peillon.
Lors de son allocution la nouvelle venue à Rouen avait «exposé également sa conception de la justice, qui est certes un grand service public, mais qui est aussi autre chose qu'un service public car elle crée du symbole, de la référence et de la norme. [...] Si elle a estimé prématuré l'exposé d'un programme de travail, elle a néanmoins souligné que ce contexte nouveau obligerait à effectuer des choix en termes d'activité juridictionnelle et à les expliciter après en avoir débattu collectivement, à inventer de nouvelles pratiques judiciaires, à développer les mesures de prévention ou de traitement non contentieux des litiges ainsi qu'à amplifier l'effort de communication, d'information et d'explication, afin de faire mieux connaître à nos concitoyens leurs droits et l'institution judiciaire. [...] la nouvelle première présidente a résumé ainsi son ambition pour la justice :
"aux normes quantitatives, il faudra ajouter des normes qualitatives qui devront dire quelque chose, non seulement sur ce que la justice produit mais aussi et surtout sur la manière dont elle contribue ou non à la cohésion sociale". » - Extrait de la page de la cour d'appel de Rouen sur le site du ministère.
Mais il semblerait qu'on n'ait pas laissé davantage de temps à leur auteur, ancienne présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale, pour mettre en pratique toutes ces belles déclarations d'intention et pour envisager leur application dans le cadre d'un programme de travail, qu'on en a laissé aux députés de l'opposition pour développer leurs amendements, puisqu'au bout d'un peu plus d'un an à peine, voici déjà cette très présentable blonde, du moins de profil, objet d'une nomination au Conseil constitutionnel.
Le nouveau gouvernement est donc un gouvernement manifestement pressé qui, entre deux tweets, surfe sur les votes de l'Assemblée comme sur les programmes d'innovation judiciaires, de façon à pouvoir enfin arriver à la rubrique "sujets objets de préoccupation quotidienne pour les Français", et se mettre à la tâche.
Par ex. comment faire en sorte que le consommateur ait bien du bœuf et non du cheval dans sa gamelle quand il a payé pour du bœuf, ou encore le convaincre que le cheval qu'on donnait dans le temps aux malades c'est bien aussi, et faire en sorte qu'il paie son steak haché au prix de la viande de vieille haridelle retraitée dont la provenance et la nature seront dûment indiquées sur l'étiquette, et non pas au prix de la viande bio de l'Elevage de Lacan, situé dans la châtaigneraie cantalienne et dont les bêtes pâturent une flore diversifiée sans ajout d’engrais ni de traitements chimiques, lequel élevage propose par ailleurs en vente directe, donc en faisant l'économie du grand tour des frigos de l'Europe à l'occasion duquel un steak de cheval qui sort par une porte revient en bœuf haché par la fenêtre, une viande d’exception dont le premier congélateur sera le sien, au consommateur et non pas le frigo magique de toutes les métamorphoses.
Par ex, pour la modique somme de 124€ - autrement dit pour moins cher que ce que je viens de débourser pour transférer quelques vieilles bobines de film super 8 de quand j'étais petite sur un DVD via du télécinéma numérique professionnel-, vous aurez droit à dix kilos de viande dont :
Rosbif 1 Kg // Entrecôtes // Faux-filet // Bavette // Rumsteack // Steack // Pot-au-feu 2Kg // Bourguignon 2 Kg // Braiser 1 Kg.
Même pour une famille nombreuse, il y a de quoi faire.
Donc imaginez peu, avec du cheval étiqueté cheval vendu au prix du cheval, en vente directe vous pourriez pour le même prix remplir tous les congélateurs de votre immeuble.
Ceci dit, en consommatrice désormais bien éclairée, j'ai répondu hier au boucher qui me demandait «Qu'est-ce qui vous faut ?», «Du boeuf-cheval». Lequel a répliqué du tac au tac : «Ah, désolé mais aujourd'hui je n'ai que du porc halal.» Du coup j'ai pris une côte de veau à griller.
«On feint de mettre dans un même sac grossier toutes les infractions pour laisser croire qu'à pile ou face on pourrait un coup incarcérer, un coup choisir une alternative. »
Donc si je vous comprends bien, assez de «boeuf-cheval» judiciaire, passons au rodéo qui dit son nom !
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 février 2013 à 18:31
Dans ce domaine judiciaire que vous maîtrisez, Christine Taubira ne fait qu'appliquer l'idéologie de son maître : du bagout, de la blagounette, pas de fond. Voyez dans le domaine économique le désastre : des mesures qui étouffent l'activité économique, des cris d'orfraie lorsqu'une entreprise licencie et des propos impétueux de Montebourg pour nier la réalité à Aulnay, chez Arcelor ou Petroplus ; la vertu du discours est censée promouvoir la croissance et inverser la courbe du chômage, mais les rapports de la Cour des comptes sont enterrés au fur et à mesure qu'ils dénoncent les gabegies, et surtout l'absence d'action à la Sécurité Sociale, dans les finances publiques, dans les politiques publiques. On est dans la filiation corrézienne des Queuille et des Chirac, pas de problème qui ne mérite d'être remis au lendemain, rien de trop pour ses fidèles.
Rédigé par : olivier seutet | 16 février 2013 à 17:57
Cher Philippe,
Madame Taubira a omis certaines citations dans son recueil poétique à l'Assemblée.
Nous aurions aimé entendre quelques citations de Felwine Sarr, auteur de "Méditations africaines" dans la collection Mémoire ou un extrait de la présentation de "Dahij", du même auteur. Ce sont des mots de rescapé, un combat spirituel, une véritable kalachnikov, l'arme de la liberté qui gicle des rafales contre le tank social.
"L'Afrique qui vient" Etonnants Voyageurs, Festival international du livre et du film du 13 au 17 février 2013 Première Edition à Brazzaville au Congo.
Votre billet pose très bien les problèmes et anticipe parfaitement la situation, ce que Madame Taubira ne sait tristement pas voir.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 16 février 2013 à 17:43
La cour autour de Christiane Taubira est exaspérante, cette classe politique s'enflamme vraiment pour peu de chose : malgré son incontestable talent d'oratrice du par coeur, elle n'a toujours pas convaincu la grande majorité des français qui sont toujours contre le mariage pour tous ; en cela Ch. Taubira ne peut en aucun cas être comparée ou à Madame Veil ou à Monsieur Badinter. Ses déclamations la ramenaient à ce qui est son combat de toujours, celui d'indépendantiste, elle a prouvé qu'elle avait une bonne mémoire, mais aucun talent de conviction... puisque la majorité des français rejettent et refusent toujours ce projet de loi.
Quant aux journalistes, il y a eu Albert Londres et quelques autres, tous des individus de convictions profondes, les baroudeurs à la recherche de la vérité... Puis il y a eu les écoles de journalisme et peu à peu le journalisme s'est appauvri : il y a le journalisme de la presse écrite, celui des plateaux télé - jeunes et jolis(es) obligatoires -, celui des lecteurs de prompteurs plus animateurs camelots que journalistes, le journalisme de complaisance et désormais le journalisme de sarcasme...
Rédigé par : Pietri S | 16 février 2013 à 17:15
Quel réquisitoire !
Finalement c'est du persiste et signe.
Vous avez raison, pensons d'abord aux victimes car elles sont trop souvent les oubliées du système.
Rédigé par : Jabiru | 16 février 2013 à 16:28
Cher Philippe,
Je respecte absolument vos idées sur le sujet, d’autant plus facilement qu’il n’est pas au cœur de mes préoccupations et que je n’ai pas là-dessus d’idée préconçue.
Mais à la lecture de votre billet, mon sentiment est que vous défendez mal vos idées.
Après avoir qualifié les spécialistes de prétendus et les statisticiens d’improbables, vous vous sentez dédouané d’apporter des arguments. Ce faisant, vous n’apportez qu’une opinion.
Vous usez, avec style j’en conviens, des grosses ficelles de la rhétorique qui consistent à prêter à vos adversaires des défauts éminemment condamnables. Ce qui est la définition du procès d’intention. L’idéologie que vous dénoncez renvoie en creux à votre propre idéologie.
Vous écririez que 95% des journalistes sont incompétents, ou font mal leur boulot, ça ne me ferait pas sursauter. Mais que 95% soient de gauche, franchement, vous devriez vous abstenir de relayer ce genre de stupidité.
Des dangers autrement plus graves menacent notre démocratie, dont les ravages se font déjà sentir. Et si, effectivement on retire de ses mains les armes qui la protègent, je ne suis pas sûr que nous parlions des mêmes armes.
Bref, votre billet réjouira les convaincus, sans être convaincant.
Rédigé par : Claude L | 16 février 2013 à 15:59
Il fallait venir assister à ces deux jours de conférence M. Bilger, vous y auriez entendu des détenus et des familles de victimes. Ne dites pas qu'ils ne l'ont pas été alors que ce fut le cas, qu'ils ont tous été remerciés et ovationnés ; victimes ou coupables ils ont su faire part de leur expérience et parce que vous ne les avez pas entendus vous en déduisez, à tort, qu'ils n'ont pas été invités.
Rédigé par : Amélie | 16 février 2013 à 15:40