Personne n'a été vraiment surpris : Henri Guaino ne s'estime pas responsable des menaces de mort - enveloppe contenant une cartouche à blanc - adressées aux trois magistrats instructeurs bordelais ayant mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse.
De fait, depuis quelques jours, ce député UMP, jamais connu pour ses nuances, est irresponsable.
Il est évident que le climat collectif d'hostilité, voire de haine développé avec bonne conscience par certains politiques chez qui l'inculture judiciaire se mêle sans vergogne au soutien partisan a favorisé les démarches d'imbéciles et d'obtus qui n'attendent que la permission explicite ou implicite d'en haut pour se livrer en bas à des turpitudes. Pourquoi s'embarrasseraient-ils de scrupules puisque, sur le plan intellectuel et judiciaire, ils ont été chauffés à blanc ?
Ce consensus vindicatif qui, en d'autres circonstances, serait comique tant les éléments de langage fournis font apparaître la pauvreté des propos n'a pas été battu en brèche assez rapidement et avec assez de fermeté. Si Christiane Taubira a eu une double réaction, la première a été anodine.
La seconde tout de même plus affirmée vient au soutien judiciaire de l'action engagée par le magistrat Gentil mais n'échappe pas sur un autre plan au ridicule. Etait-il vraiment nécessaire de saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans sa formation plénière pour lui demander son avis sur "les conséquences des attaques sur le bon fonctionnement de la justice", alors qu'en plus, spontanément le CSM "siège" avait déjà donné le sien de réprobation ? L'interrogation du garde des Sceaux ressemble aux démarches vaines qu'on accomplit quand on n'a rien de concret à proposer mais qu'on veut donner l'impression d'agir. On se doute bien de la réaction du CSM (Le Figaro, Le Monde) !
Christiane Taubira qui fait l'objet d'une mise en cause argumentée sur ses méthodes, sa désorganisation au travail et son environnement personnel a présenté le 27 mars en conseil des ministres un projet de loi visant " à empêcher toute ingérence de l'exécutif dans le déroulement des procédures pénales afin de ne pas laisser la place au soupçon qui mine la confiance des citoyens dans l'institution judiciaire" (Mediapart).
Quel beau programme qui, pour le président, est "fidèle à notre conception de la justice et du droit"!
Je crains que de telles dispositions représentent de la "poudre à l'esprit", une "esbrouffe" facile, d'abord parce que, depuis le mois de mai 2012 - et c'est à l'honneur du gouvernement - le cours des affaires judiciaires "sensibles" n'a plus été troublé par des interventions intempestives de l'Etat et qu'ensuite, toute loi, même la plus sulpicienne du monde, encadrant la justice dans sa part officielle n'interdira pas les manoeuvres et les recommandations officieuses, dans les coulisses du Pouvoir.
Il aurait été plus signifiant, de la part de Christiane Taubira, de ne pas s'arrêter à la seule assistance à Jean-Michel Gentil mais de taper du poing sur la table de la démocratie, au nom de l'Etat de droit, en faisant engager des poursuites contre les quelques opposants ayant dépassé les bornes dans leur critique d'une décision de justice et leur animosité à l'encontre de l'homme Gentil. Son abstention laisse malheureusement penser que la frilosité et la prudence politiques et la crainte des retombées ont plus pesé que la conscience de son devoir républicain.
Le président de la République répondra ce soir aux questions durant 45 minutes et il va faire avec le peu qu'il a mais avec le crédit dont sa personne dispose toujours auprès d'une majorité de Français. Il est évident cependant que l'impression qui prédomine est celle d'une bonne volonté qui ne s'essoufle pas mais qui ne donne rien. La moindre embellie changerait la donne mais pour l'instant, sur tous les plans, l'optimisme et la sérénité présidentiels ne rassurent plus parce que la réalité s'en moque (France 2).
De l'autre côté, la nostalgie du quinquennat écoulé va cesser d'apparaître, à droite, comme un programme et j'espère que les citoyens qui ont considéré qu'entre le sarkozysme tel qu'éprouvé de 2007 à 2012 et le socialisme en crise il existe une place pour une droite intelligente, intègre et neuve auront un jour satisfaction.
Il faudrait à l'UMP beaucoup plus de Bernard Debré qui a affirmé, avec une verdeur et une sincérité qui ont dû secrétement faire plaisir à beaucoup, l'obligation de tourner la page Sarkozy, de ne pas laisser croire que la droite se limitait à ce passé défait mais était capable d'ouvrir d'autres perspectives avec d'autres personnalités (LCI). J'attends avec impatience qu'un téméraire, un lucide viennent dire en face à Sarkozy que son pseudo effacement, sa discrétion ostensible bloquent la renaissance de la droite parce qu'ils contraignent les meilleurs en son sein à piaffer, à se retenir alors qu'il y a urgence. Viennent lui déclarer, tout simplement, qu'il a été vaincu et que ses protestations de moralité présidentielle font plus rire qu'émouvoir.
Si quelques UMP ont montré leur infinie vulgarité à l'égard du juge Gentil, ils semblent beaucoup moins audacieux en face d'un Sarkozy qui mériterait d'entendre qu'il a présidé, joué, déçu et perdu. Tant qu'ils demeureront cois, qu'ils seront tétanisés d'immobilisme parce que Sarkozy bloque toutes avancées de l'UMP, qui se feraient sans lui, il y aura match nul entre la gauche empêtrée dans ses impuissances et ses échecs et une droite enkystée dans une opposition sans imagination. Aucun désir de l'une ou de l'autre.
Et nous aurons alors des élections où le FN, naturellement, accueillera tous ceux, socialistes ou non, qui se souciant peu des clivages politiques, des étiquettes conventionnelles, n'auront qu'une envie : aller là où la bienséance démocratique comptera moins que leurs frustrations, leur rage, leur incompréhension. Leur "il n'y a qu'à" simplet et, pour eux, salvateur.
Cris et accablement.
@ sylvain
Touché ! Ceci étant, je passe de temps en temps près du nouveau siège de l'UMP et je n'y ai jamais vu des pénitents arboricoles y psalmodier le Sarko salvator optimatum, ou même l'Agnus Dextrae qui tollit tributa divitibus...
Pas besoin d'être intégriste, la simple croyance suffit à faire les plus grosses bêtises, comme remettre au pouvoir qui-vous-savez en 2017...
PS. En parlant d'accablement, monsieur Bilger, j'ai eu l'occasion de parler avec des petits commerçants voisins du 238 de la rue Vaugirard, et je peux vous dire qu'ils se lamentent : bien qu'ils votent depuis toujours pour les candidats UMP, aucun permanent n'a daigné pousser leur porte depuis l'inauguration du siège, en 2011... Je me permets donc d'informer Copé et Wauquiez qu'ils trouveront à deux pas de chez eux un coiffeur pas cher, une boulangerie correcte et une belle librairie d'ancien...
Rédigé par : Boris | 31 mars 2013 à 14:08
Tout à fait Achille et Boris, d'ailleurs tous les ans je passe mes vacances juste en face du Cap Nègre pour me ressourcer de la bonne parole du Sarkonducator et de la divinissime Carlitta ; je m'impose même un chemin de croix où je parcours la plage à genoux en récitant en boucle des louanges à sa gloire : "je vous salue Carla..." et "Notre céleste Sarko..." etc. et bien entendu en ce jour de Pâques je vais assister à la messe télévisée du Pape devant le poster de ce couple génialissime qui trône dans mon salon ! D'autres questions ??
Rédigé par : sylvain qui salue achille et boris turbine et orbite | 31 mars 2013 à 11:39
@ Boris
Excellent ! Tel monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, notre ami Sylvain est un adepte du culte de la personnalité sans vraiment savoir que cela est le socle des dictatures.
Si le charisme suffit, celui de Mélenchon vaut bien celui de Sarkozy. :-)
Rédigé par : Achille | 31 mars 2013 à 09:07
@ sylvain
"Sarkozy : une STAR survolant avec charisme le ban des crapauds baveurs pataugeant dans leurs fientes".
Si STAR signifie "Satrape tyrannique anti-révolutionnaire"...
Si le marécage des crapauds se situe dans les rizières des mondine de Bella Ciao...
Si la fiente désigne la boue et la fange, voire la sár, que le Danube dépose généreusement sur les riches közök du Sárköz...
Tu seras un mélenchoniste, mon fils...
Rédigé par : Boris | 30 mars 2013 à 21:59
"...La magistrature doit s'astreindre à devenir une "Grande Muette", elle aussi, si elle veut redevenir crédible et respectable !"
Rédigé par : berdepas | 30 mars 2013 à 10:20..."
Bravo ! Je vous suis à 100% sur l'attitude inqualifiable - et je pèse mes mots - de certains magistrats dont on ne peut rien ignorer de leurs "préférences" partisanes.
Où est le DEVOIR de réserve ? Comment ne pas mettre en doute l'impartialité de ceux-là ?
Hélas ! tout cela remonte aux années 70 et aux promotions de ces années-là de l'Ecole nationale de la magistrature, où cela faisait bien de se syndiquer, d'être soi-disant plus près du peuple, de se singulariser en somme, par réaction sans doute à un certain conservatisme des aînés ou des anciens.
Ils ne voyaient pas le mal qu'ils faisaient à l'institution et d'ailleurs, ne le voient toujours pas.
Comment, dans ces conditions, ne pas mettre en doute dans la tête des citoyens leur impartialité, leur absolue intégrité ?
Les Français sont devenus très critiques à l'égard de l'institution judiciaire. A tort ou à raison.
Mais à qui la faute ?
Rédigé par : Belle Saintonge | 30 mars 2013 à 18:25
Je ne sais pas si l'honorable M. Bilger va laisser passer mon message mais il résume "caféducommercialement" ce que beaucoup de monde pense du juge Gentil :
Rédigé par : Michelle D.-Leroy | 30 mars 2013 à 15:55
"Ce qui me dérange le plus dans cette affaire, ce ne sont finalement pas les cris des amis UMP de M. Sarkozy, c'est la photo dans tous les médias du juge Gentil : visage conquérant, sourire éclatant, yeux pétillants qui semblent montrer au monde entier qu'il l'a bien eu, qu'il a eu le pouvoir de rabaisser le caquet de ce Sarkozy."
....................................................................................
Eh bien non chère Michelle mon ressenti est très différent du vôtre : Sarkozy ressort grandi de cette purulente et interminable inquisition de gauche dont il fait l'objet depuis des années et le juge Gentil s'est rabaissé au niveau des paparazzis renifleurs de bidets de sanitaires de l'ex-président !
Sarkozy : une STAR survolant avec charisme le ban des crapauds baveurs pataugeant dans leurs fientes tabloïdaires, dont fait maintenant partie le juge Gentil !
.......................................
Et je suis très très très poli, par respect pour Philippe qui de temps en temps me tire les oreilles avec raison j'en conviens !
Rédigé par : sylvain | 30 mars 2013 à 18:20
Ce qui me dérange le plus dans cette affaire, ce ne sont finalement pas les cris des amis UMP de M. Sarkozy, c'est la photo dans tous les médias du juge Gentil : visage conquérant, sourire éclatant, yeux pétillants qui semblent montrer au monde entier qu'il l'a bien eu, qu'il a eu le pouvoir de rabaisser le caquet de ce Sarkozy. Où est passé le droit de réserve des magistrats ? S'il ne voulait pas être critiqué, il devait lui aussi rester en retrait.
On peut critiquer le président de la République (et Dieu sait que personne ne s'en prive), on peut critiquer le Préfet de Paris, la police ou les services de renseignements, les professeurs et les instituteurs, les médecins et tous les corps de métier... pourquoi les juges (êtres humains donc faillibles) devraient-ils rester intouchables ?
M. Bilger, vous toujours aussi modéré, vous faites preuve dans cette affaire d'un corporatisme trop voyant ou d'une détestation de l'ancien Président vraiment trop flagrante.
Rédigé par : Michelle D.-Leroy | 30 mars 2013 à 15:55
Dans cette affaire, la tentative de renverser la charge de la culpabilité - du moins médiatique - est prégnante : le juge d'instruction devient le mis en cause.
A l'évidence du nul n'est censé ignorer la loi, s'ajoute la virtualité du nul n'est censé être au courant des détails de l'instruction, au nom de ce principe posé à l'article 11 CPP. Pourtant, tout un chacun porte son avis sur cette mise en examen. Alors, soit ces observateurs ont pleinement connaissance de pièces de l'instruction lesquelles ne justifieraient pas la mise en examen, soit ils parlent à tort et à travers en impulsant l'idée que quelles que soient les charges un JI ne peut pas placer un ancien Président, un ancien ministre, un ancien parlementaire sous le statut de mis en examen.
Le plus effrayant, si ce n'est le plus pathétique, est la méconnaissance par l'opinion publique des rudiments de la procédure pénale. NS était déjà placé sous le statut de témoin assisté qui n'est déjà pas tout à fait neutre (la lecture des articles 113-1 à 113-8 CPP paraît convaincante). Plus encore, il me semble que juridiquement le statut de mis en examen est plus protecteur en ce qu'il permet de l'ensemble des droits de la défense. Médiatiquement, il l'est certes moins étant entendu que le public paraît simplifier les mathématiques judiciaires en deux équations : témoin assisté = innocent participant à la justice, mis en examen = responsable pénalement.
Outre la fausseté de ces équations, il apparaît que les critiques à l'encontre du juge d'instruction sont aisément et objectivement contestables. D'une part, le juge d'instruction n'est plus cet homme tout-puissant - le fut-il jamais ? -, il ne décide plus de la détention provisoire et en l'espèce cette mise en examen peut faire l'objet d'un appel devant la chambre de l'instruction. D'autre part, une mise en examen n'est qu'un statut durant l'instruction qui ne présume en rien du renvoi devant le tribunal correctionnel, encore moins que ce dernier déclare le mis en cause responsable. On l'aura compris, cette mise en examen n'est qu'une décision très en amont du processus pénal ; je crains déjà les réactions futures de mes concitoyens si d'aventure il y avait renvoi devant les juridictions compétentes.
Loin de la légalité de cette décision qui est pourtant l'essence même du problème et dont tous les médias se moquent, je me place sur le terrain de l'opportunité comme tous les observateurs. Il me semble impensable que ce juge d'instruction - qui n'est pas seul - ait pu décider d'une mise en examen sans le biscuit probatoire nécessaire.
Rédigé par : michael o | 30 mars 2013 à 14:40
Comment qualifier après réflexion l'intervention de Hollande ?
Mi-apeurée, mi-mollette...
Rédigé par : Yves | 30 mars 2013 à 13:24
La magistrature mène à tout et notamment à la présidence de l'Institut de la parole... à condition d'en sortir.
Notre Hermine, malgré sa liberté retrouvée et ses échappées coperniciennes, a du mal à ne pas la jouer communautariste.
Les juges ne sont que des hommes et des femmes souvent empêtrés dans les scories de leurs parcours personnels. Beaucoup d'entre eux ne sont pas atteints du "syndrome de Salomon" et encore moins habités par l'impartialité sereine où ils n'entendraient plus et ne seraient plus obsédés par le mot pouvoir.
Beaucoup règlent leurs comptes sur le dos et le cuir du quidam qui a le malheur de se trouver dans sa ligne de mire.
Sur Europe 1 ce matin, notre procureur n'a pas pu se réfréner de soutenir et argumenter l'insoutenable.
Ce matin, je crois bien que j'ai entendu le vice-président de l'Institut de la parlote partisane...
Rédigé par : jcr (jésus christ rebelle) | 30 mars 2013 à 12:59
L'Histoire se répète. Plutôt avoir tort avec l'Immense "Jean-Paul" Bilger qu'avoir raison avec le non moins Immense "Raymond" Dupond-Moretti (France 2... et bientôt peut-être TF1, France 3, Canal+, France 5, M6, Arte, D8, etc., etc., France 24, France 39-45, ici Londres...) ?
Telle est à nouveau la question.
En attendant la 25ème heure, vive les aboyeurs !
Rédigé par : bernard | 30 mars 2013 à 12:20
A la lecture de ce billet, je me demande si M.Bilger, habituellement plus objectif dans ses propos, n'est pas en train de se laisser emporter par ses sentiments de solidarité corporatiste pour "défendre" le juge Gentil, en faisant mine de défendre "l'Indépendance de la Justice".
Il conribue, ainsi, à entretenir une fâcheuse équivoque, hélas, trop répandue ?
Car ce n'est pas l'indépendance des juges qui est contestée par beaucoup de Français dans cette affaire, même s'ils le font avec des excès dans le verbe. Ce qui est en cause, c'est leur impartialité.
Les Français qui comme moi, respectent les valeurs de la République et ses Institutions, sont effarés de voir les signes de dégradation de l'institution judiciaire s'accumuler au fil des ans.
Je ne parle pas du nombre croissant d'erreurs judiciaires reconnues au cours de ces dernières années, je ne tourne pas le couteau dans la plaie de l'affaire d'Outreau. Je sais que les juges, pour être des magistrats n'en sont pas moins des hommes.
Mais, comme la plupart des Français, je suis ahuri d'entendre, au fil des années, qu'il y a des juges d'instruction de droite et d'autres juges qui sont de gauche, que certains juges sont proches de telle ou telle éminence du pouvoir.
De même que j'avais été scandalisé de voir un syndicat de magistrats appeler à voter contre un candidat à la présidence de la République... Etc. Etc.
Si les Juges veulent être respectés, ils doivent s'astreindre à une stricte neutralité politique, et à un strict devoir de réserve.
Je suis un ancien militaire : admettrait-on qu'il y ait des officiers généraux de droite et d'autres de gauche intervenant dans les débats politiques ou les questions de société ? Prenant partie pour tel candidat à la présidence de la République sous prétexte que l'autre candidat envisage de réduire le budget de la Défense ??
La magistrature doit s'astreindre à devenir une "Grande Muette", elle aussi, si elle veut redevenir crédible et respectable !
Rédigé par : berdepas | 30 mars 2013 à 10:20
@Boris
Merci pour votre conseil de lecture : Politiques publiques 3.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 30 mars 2013 à 09:58
Hollandréou n'a jamais eu la carrure et ne l'aura jamais.
Son programme ne fait qu'amplifer une situation déjà difficile.
Le pire c'est que le mensonge et le cynisme sont permanents avec cette équipe de nuls.
Il est président de la décohésion sociale, des copains qu'il nomme à tous les postes, et du chômage (1500/jour !).
Une issue est possible, la démission et le retour de l'ancien président qui tirait la France vers le haut, garder les riches chez nous et redonner du pouvoir d'achat aux citoyens.
Vite M. Sarkozy revenez remettre de l'ordre dans ce foutoir socialo qu'est devenue la France depuis le 6 mai !
Rédigé par : sylvain | 30 mars 2013 à 08:46
J'avoue ne pas toujours saisir l'évolution de la pensée de Philippe Bilger, même si je lis toujours avec délectation ses billets si précisément écrits.
Pourquoi cette virulence répétée à l'égard de M.Guaino, l'amitié serait-elle si dévoyée aujourd'hui qu'il devrait se taire ou rejoindre la lâcheté d'autres UMPistes qui attendent, eux, leur tour de piste ? M. Bilger, que vous complimentiez Juppé pour sa retenue, soit, mais cela lui fera-t-il oublier sa propre absence de soutien lors des problèmes judiciaires que lui-même a connu par le passé ?
Les magistrats seraient-ils à l'écart de toute critique ? J'ai cessé de le penser le jour où, parce que je connaissais le magistrat - fortuitement -, mon entreprise a bénéficié d'un jugement de faveur comparé à notre concurrent à qui l'on reprochait (tout autant à tort, permettez-moi) les mêmes griefs. Sans parler des faits divers où, selon l'orientation politique du juge, le lieu du jugement, etc., le verdict change...
Enfin, et pour répondre à un précédent billet, ça me fatigue à force cette soi-disant "énorme culture" dont on affuble ici et là JLM. Personnellement, je considère que la culture ne se limite pas aux "romans" lus, ainsi l'histoire, la géopolitique - entre autres - en font partie, et de cela, JLM me semble manquer à l'évidence.
Merci à internet d'avoir créé cette mémoire universelle et éternelle, nous permettant de revoir certaines anciennes allocutions télévisuelles de JLM, où si l'on devinait déjà le cuistre, la faconde pseudo-ouvrière n'existait pas encore, remplacée par une sorte d'obséquiosité envers le PS de l'époque...
Vous faites passer JLM pour un tribun d'antan, il sentirait la mine de charbon et le "Che", la gouaille revendicative et la posture victimaire, je crois plutôt à une créature des médias dont ils se nourriraient l'un l'autre...
Rédigé par : Thomas | 30 mars 2013 à 06:58
Défense inattendue des « aboyeurs » ce soir sur France 2 de votre copain Dupond-Moretti qui considère que le juge Gentil (pas tant que cela...) a provoqué, par ses manquements et ses abus, les réactions du style Guaino et Morano.
En effet, les aboiements de M.Guaino sont préjudiciables à la clarté de cette affaire, car vous ne parlez que de ceci.
Vous omettez, cher Philippe, de nous parler des errements du juge de moins en moins Gentil que Maître Dupond-Moretti, qui n'est en rien sarkozyste, loin s'en faut, s'est fait un malin plaisir de nous rappeler en dix phrases...
Philippe vous êtes cachottier, mais bon, c’est pour la bonne cause...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 29 mars 2013 à 23:44
Un livre qui confortera sans doute l'hôte de ce blog dans ses appréciations, qui fera enrager les partisans de Monsieur Sarkozy et qui exacerbera sans doute les positions :
http://www.marianne.net/UMP-le-livre-qui-enfonce-Cope_a227723.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=26974&
Quoi qu'on puisse en penser, le contenu de cet article donne à réfléchir...
Rédigé par : Robert | 29 mars 2013 à 22:40
A chacun sa méthode... Hollande, c'est ronron tout doux, Sarkozy, plutôt tambours et cymbales, plus en prime des sauts sur place.
Résultat au bout du compte ? Zéro partout.
En cinq ans d'agitation quotidienne, Sarkozy n'a pas fait avancer d'un iota l'ébauche d'une solution sur le chômage, les délocalisations, la crise financière, les problèmes d'insécurité, il a juste réussi à appauvrir les plus pauvres, à enrichir les plus riches et à augmenter la dette d'une façon faramineuse. Ce n'est pas le petit peuple qui réclame son retour à grands cris, mais les nantis de toutes sortes et les partisans d'un ordre droitisant... à l'excès.
En une année calme, discrète, avec une gouvernance floue et illisible, Hollande n'a pas fait mieux. Faut-il pour autant l'accabler d'un mépris d'autant plus facile que moutonnier façon pensée unique ?
Les cris de l'UMP me font penser à l'Allemagne, qui à cause du traité de Versailles n'avait pas admis sa défaite après la Première Guerre mondiale, et avait accusé de trahison les socialistes de son gouvernement. En conséquence un esprit revanchard avait grandi, conduisant tout droit à la Seconde Guerre mondiale.
Arrêtons de considérer les socialistes comme responsables de tous les maux de la terre. Notre pays connaîtra des troubles sérieux si à l'UMP et dans les associations jusqu'au boutistes on ne respecte plus le jeu démocratique, si on met de l'huile sur le feu, si on ne sait pas raison garder.
Que veulent ces personnes ? Un putsch au profit de leur favori ? Comme les grenouilles qui demandent un roi ? Alors là, il vaudrait mieux auparavant relire cette fable de La Fontaine...
Rédigé par : Camille | 29 mars 2013 à 21:56
Sarkozy est parti depuis bientôt un an et la France va très mal. La France silencieuse mais qui n'en peut plus est dans la rue, le nouveau Président vient nous expliquer qu'avec de la patience tout va s'arranger grâce à ses méthodes révolutionnaires et ses "Toutous" de la presse font diversion avec le froid qui sévit sur la France ou des menaces qu'ils s'envoient peut-être à eux-mêmes pour apitoyer ceux qui sont encore crédules.
Et tout cela est la faute à Sarko... ah mais c'est bien sûr...
Rédigé par : Michelle D.-Leroy | 29 mars 2013 à 19:50
@Boris
Comme quoi ils sont tous spécialistes des effets d'annonce et comme peu se préoccupent du suivi, ça passe !
Rédigé par : Jabiru | 29 mars 2013 à 18:57
@ semtob
Je ne dis pas que Hollande va réussir à réparer la motogodille. Mais Sarkozy a bel et bien contribué à la casser... Si vous ne savez que faire de votre week-end, lisez donc ceci, qui est dû - entre autres - à un prof d'Assas :
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100670670
Et notamment le chapitre sur la justice, intitulé "les artifices d'une politique volontariste". Vous ferez certainement des découvertes...
Rédigé par : Boris | 29 mars 2013 à 17:58
@Jean-Pierre Godefroy | 29 mars 2013 à 14:21
"l'image de la justice est mauvaise... et c'est à elle d'en donner une meilleure..."
ça c'est pas faux. Peut-être la bonne voie réside-t-elle dans le fait d'éviter de prendre par principe les non juristes de formation pour des beu beu et des naïfs judiciaires en se disant que si parfois le jargon fait défaut cela n'est pas le signe d'un défaut de raisonnement, ainsi que d'éviter de profiter de l'absence de représentation de certains comparants pour jouer leur sort à pile ou face sans chercher à approfondir la question en toute honnêteté.
Je crois même qu'il doit figurer quelque part dans un code, que celui-là en particulier peut prétendre à toute l'attention d'un juge dont le premier devoir est alors de suppléer au défaut d'expression idoine quand c'est le cas, ou encore aux erreurs de compréhension dues au stress qu'il induit même chez celui qui n'a effectivement rien à se reprocher, ainsi que de le protéger.
C'est en effet au juge tout le premier à connaître le droit (≠ croire qu'il le connaît encore sans avoir besoin de prendre la peine de vérifier, comme certains hellénistes lisent encore le grec ancien même s'ils ne le comprennent plus..).
Quand la Justice remplacera systématiquement la morgue de rigueur de tenant de l'autorité par l’humilité du chercheur rigoureux des autres disciplines, elle pourra sans doute commencer à progresser.
Rédigé par : Catherine JACOB@Jean-Pierre Godefroy | 29 mars 2013 à 17:19
Cher Philippe,
Pas d'idées pour le week-end ?
Pensez à visiter le célèbre Pic du chômage hollandais...
La Motogodille d'Antoine :
http://www.dailymotion.com/video/x5r4bq_antoine-la-motogodille-1980_music#.UVW14hy73lM
Reprenez tous en choeur :
"T'as paumé la boîte à outils,
Maintenant t'es mal a-outillé
La jolie clé à bougie, tu l'as oubliée au faré
T'as paumé la boîte à outils,
Maintenant t'es mal a-outillé"
Autre suggestion plus sérieuse:
Créez votre CV tendance !!
2013 : Pic du chômage hollandais
avec animation audio :
"Dominique, nique, nique
S'en allait tout simplement,"
Pointer au chômage "en chantant..."
dans la version des Frères chômeurs.
Des cris et de l'accablement:
Pensez à la pensée magique... contre le chômage critique.
Plus de 20 millions de personnes vont bientôt danser le Harlem Shake du mécontent du printemps. Cela va être chaud. Mai 13 arrive...
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 29 mars 2013 à 17:09
Après le spectacle de Hollande je suis inquiet, P. Bilger serait-il parti dans un ashram du nord Kerala en Inde ?
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2013 à 15:36
Bonjour,
Je reprends cette formule passée dans le langage populaire :
"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
Eh bien hier soir j'attendais de voir venir des réformes très importantes.
Suppression des départements - Ramener à 15 000 environ les mairies - Le C.E.S.E - Diminuer le nombre de fonctionnaires dans les territoriales - Supprimer tous les privilèges et avantages des anciens Président et Premier Ministre de la République...
Je n'ai rien vu.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 29 mars 2013 à 14:48
Monsieur Bilger.
La justice et les juges savent très bien se décrédibiliser tout seuls sans l'aide d'un quelconque Sarkozy ou d'un quelconque Guaino... Bien sûr, vous faites partie de cette corporation et que les citoyens et les élus puissent avoir une opinion plutôt détériorée de la justice doit vous contrarier, mais sincèrement, l'image de la justice est mauvaise... et c'est à elle d'en donner une meilleure...
Rédigé par : Jean-Pierre Godefroy | 29 mars 2013 à 14:21
"le crédit dont sa personne dispose toujours auprès d'une majorité de Français."
En êtes-vous bien sûr, Monsieur Bilger ?
Rédigé par : Funny Valentine | 29 mars 2013 à 14:18
@Boris | 29 mars 2013 à 10:41
Merci de nous avoir fait connaître ce site de chansons historiques.
Rédigé par : Catherine JACOB@Boris | 29 mars 2013 à 13:15
Statistiques de l'Insee : un chômeur de plus, Claude Sérillon.
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2013 à 12:49
"Cris et accablement", je pense que Philippe Bilger avait anticipé de 48 heures sur le concert de casseroles qui ont suivi la prestation de Hollande... C'est aujourd'hui, cher P.Bilger qu'il vous faudrait écrire un billet "Cris et accablement"...
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2013 à 12:39
La Christiane Taubira qui saisit le CSM pour lui demander s'il est pour ou contre les menaces de mort à l'égard d'un juge d'instruction est la même que celle qui, il y a quelques années, organisait le procès de Christophe Colomb pour savoir de ses compatriotes guyanais si le découvreur de l'Amérique avait bien ou mal fait de commencer à coloniser ces terres. Fumisterie théâtrale.
Le juge Gentil et ses collègues doivent bien entendu être protégés contre toutes les attaques visant leur personne ou leur fonction.
Mais il ne faudrait pas qu'au nom de ce principe évidemment salutaire, la réflexion critique des citoyens, fussent-ils élus, soit interdite.
Est-ce porter atteinte à l'indépendance ou à la dignité des juges que de douter à haute voix de la solidité du dossier qui les a conduits à mettre M. Sarkozy en examen ?
On peut toujours répondre qu'il convient d'attendre de savoir quelles charges sont exactement retenues contre cet homme. C'est une hypocrisie jésuitique, chacun le sait bien.
Mais soit ! attendons. Nous verrons bien ce qu'il restera de tout ce bruit dans quelques mois.
Il n'est cependant pas difficile de prédire que si - comme tout incite à le croire - la baudruche se dégonfle, Sarkozy en ressortira renforcé, barrant cette fois-ci de façon irrémédiable la route à ceux qui, dans la droite et le centre français, pourraient, comme vous le souhaitez, Philippe, succéder au pitoyable président actuel. Pitoyable n'est pas de vous, je le précise.
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 mars 2013 à 12:24
Le Président normal a essayé hier soir de nous vendre du vent avec une certaine gentillesse et son sourire en prime.
La France a besoin de réformes au son du canon et elle n'a entendu que des approches au son d'un petit violon. La croissance ne se décide pas en la souhaitant de tous ses voeux, elle se constate en fonction des leviers que l'on manoeuvre et les leviers évoqués ne sont pas à la hauteur des résultats escomptés. S'agissant du chômage, 600 000 postes sont à pourvoir alors que l'on dénombre 3 millions de chômeurs dans le pays ! Et ce n'est pas en augmentant, une fois de plus les effectifs de Pôle Emploi que l'on va trouver la solution miracle, sauf à créer 20 000 postes supplémentaires au chaud d'une administration et aux frais du contribuable. Tous comme les emplois aidés qui vont rejoindre les effectifs pléthoriques des collectivités territoriales ajoutant encore à la dépense publique. Ce qu'il faut c'est revoir à la baisse les montants d'indemnisation et leur durée pour contraindre ceux qui profitent allégrement du système à retouner au boulot. Ayant siégé pendant plusieurs années dans plusieurs commissions paritaires, je sais malheureusement de quoi je parle ! Avec les moyens modernes de communication, on devrait pouvoir créer une Bourse de l'emploi nationale pour mettre en concordance directement demandeurs d'emploi et entrepreneurs, ce qui serait beaucoup plus efficace que le Service Public de Pôle Emploi. A titre d'exemple, une station de radio bien connue a initié cette méthode avec beaucoup de succès.
Sur un plan plus général, FH sait bien que ses promesses de campagne ne sont pas adaptées mais aura-t-il le courage de s'en affranchir, j'en doute !
En tout cas, hier soir il n'a jamais été question de réduire le millefeuille des emplois publics qui va nous obliger à courir avec des semelles de plomb.
Alors dans ces conditions, la croissance ce n'est pas encore pour demain.
Rédigé par : Jabiru | 29 mars 2013 à 11:52
@ Savonarole
Dans votre liste, vous avez omis Charles Spinasse, maire d'Egletons : ministre de l'économie sous le Front Populaire, il se fit pétainiste sous l'Occupation, avant de jouer un rôle crucial dans l'élection de Chirac comme député en 67... Perseverare diabolicum !
Si vous donnez l'indépendance à la Corrèze, il faudra absolument nous conserver la Halle Georges-Brassens de Brive. On pourrait en faire une commune libre et la fédérer avec Tarnac...
PS. Pour en revenir au sujet du billet, depuis hier, je cherche à me rappeler où j'avais déjà entendu le ton employé par FH. Je l'ai enfin retrouvé !
http://www.youtube.com/watch?v=BZfrLaZTrxE
Quant aux ennuis judiciaires de Sarkozy, ils me font irrésistiblement penser à une autre chanson, nettement moins tendre :
http://www.youtube.com/watch?v=jExZmc8RBKs
Rédigé par : Boris | 29 mars 2013 à 10:41
Si l’on a bien suivi depuis hier, la dernière mise en examen sous un prétexte totalement délirant ne visait nullement à poursuivre des enquêtes puisque l’instruction est terminée ! Totalement hallucinant. Donc je répète que ce JI est un manipulateur de marionnettes. Les passages de l’audition et de la confrontation qui ont fuité dans la presse ne sont pas à l’honneur de ce clerc de la Justice. Ce qui n’empêche pas cette corporation d’être particulièrement susceptible …
C’est Soulez-Larivière qui a raison dans Les Echos, mais après Kiejman, a-t-il le droit de parler ? Voir lien http://www.lesechos.fr/journal20130327/lec2_les_echos_business/0202662840059-magistrature-outrage-et-discredit-un-debat-ancien-552954.php
Et comme le dit Claire Gallois dans Le Point, corporation irresponsable, lien http://www.lepoint.fr/invites-du-point/claire-gallois/le-juge-le-seul-professionnel-totalement-irresponsable-27-03-2013-1646635_1445.php
A titre personnel, je suis insensible au nom du mis en cause dont je juge catastrophiques les cinq années de prestation, seul compte le fonctionnement de cette institution en ruine qui s’appelle la Justice, où le corporatisme aveugle, rajoute au doute.
Rédigé par : Jean-Louis | 29 mars 2013 à 10:34
Un grand bravo à Sarkozy pour son boycott des journalistes français à Bruxelles !
Ces merdiateux tabloïdaires qui ont orchestré la plus terrible inquisition-chasse à l'homme pendant son mandat ne méritent que mépris ; moi-même je leur aurais adressé un bras d'honneur, un majeur pointé dans leur direction mais hélas je ne suis pas Sarko !
Et encore bravo aussi à Guaino qui persiste signe et confirme ce qu'il avait dit !
Enfin ! va-t-on retrouver une droite moins c... molles ??
Rédigé par : Sylvain | 29 mars 2013 à 10:18
Bravo Françoise et Karell Semtob d'avoir écrit : "les premiers courriers reçus par les journalistes sont d'après la presse antérieurs d'une semaine. Il est bien facile d'agresser Monsieur Henri Guaino en détournant des faits et en inventant une nouvelle chronologie".
Sarkozy a bien eu raison de se rebeller face au JUGE (si on en croit la presse de plus en plus "incroyable") et Guaino et Kiejman et quelques autres ont bien eu du courage (de Résistants) de clamer haut et fort leur avis sur un abus de pouvoir.
Rédigé par : bernard | 29 mars 2013 à 10:17
Sa cote n'a pas remonté depuis hier soir...
Et encore, bien se dire que Sud-Ouest, devenu incolore et inodore depuis la disparition déplorable des "plumes" qui en faisaient la valeur est néanmoins plutôt bien-pensant à l'égard du pouvoir en place.
http://www.sudouest.fr/2013/03/28/un-president-moins-impopulaire-1007507-4778.php
Rédigé par : Belle Saintonge | 29 mars 2013 à 09:57
@ JMT
Or, le libéralisme à long terme, c'est la domination de firmes géantes, la détérioration des conditions de vie (même les eaux minérales sont polluées). Il faut sortir de ce destin, par la décroissance, la révision des modes de décision, des modes d'existence. A cet égard, la vision de Hollande manque d'avenir, mais l'avenir, n'est-ce pas ? C'est dans tellement longtemps, comme le disait Landru.
Landru était un modeste précurseur de la solution finale, laissons-le de côté. Bien d'accord avec vous pour le constat, mais que peut faire François Hollande ? Il ne représente que 0,9% de la population mondiale et pas vraiment la plus dynamique ou optimiste. Un confetti pour ainsi dire, un conservatoire si vous préférez.
Les méchantes firmes internationales peuvent aussi s'effondrer sous leurs vérins gigantesques, voir General Motors qui a senti le vent du boulet en 2008. M'est avis que la meilleur arbitre pour l'ordre futur de notre monde n'est pas humain. Un cataclysme ou un astéroïde n'ont pas besoin de feuillets en triple exemplaire pour venir réguler, voire plus, la population de la planète Terre. Cendre et poussière tel est notre développement très durable, snif.
Rédigé par : scoubab00 | 29 mars 2013 à 09:34
Après ces agressions verbales inadmissibles contre les juges, on pouvait s'attendre à de telles conséquences imbéciles.
Mais quand Sarkozy interdit la presse française à son petit raout à Bruxelles, on éprouve de la honte... et là aussi, on ne s'étonne pas des menaces de mort sur certains journalistes.
Rédigé par : Jachri | 29 mars 2013 à 09:10
Heureux de voir que vous n'avez pas perdu votre hochet, Monsieur Bilger.
Madame Taubira est revenue. Cela faisait bien... une semaine que vous vous reteniez de la flétrir. J'aurais dû prendre des paris. Vous devriez vous féliciter qu'une garde des Sceaux si peu légitime se tourne vers le CSM pour éviter de faire des bourdes.
Comme je suis intéressé de vous lire chaque fois, j'espère sincèrement qu'il ne vous arrivera rien de fâcheux au cas où le président s'entêterait à garder au gouvernement une garde des Sceaux aussi inane.
Rédigé par : Diogène | 29 mars 2013 à 09:09
"Personne n'a été vraiment surpris : Henri Guaino ne s'estime pas responsable des menaces de mort - enveloppe contenant une cartouche à blanc - adressées aux trois magistrats instructeurs bordelais ayant mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse."
Personnellement, j'aurais tendance à penser que sous cette forme, la menace vient plutôt d'un fan déjanté de l'ex-avocat que de l'entourage de ce dernier lui-même qui ne saurait ignorer d'autres formes de menaces psychologiquement plus travaillées mais qui nécessitent au préalable une enquête sur la victime pour pouvoir la déstabiliser scientifiquement, laquelle enquête n'est susceptible d'être menée en aussi peu de temps que par de gros gros professionnels bénéficiant d'accès interdits aux simples mortels à toutes sortes d'informations, tandis que plus ou moins tout le monde peut se procurer des cartouches à blanc.
Maintenant, ils n'ont peut-être rien trouvé d'utilisable en ce sens.
Bien que je ne sois moi-même qu'une toute petite emmerdeuse de toute petite catégorie et sans aucun pouvoir aucun ni autorité aucune sur mes concitoyens, j'ai été à un moment donné victime de ce genre de menaces (j'ai pieusement conservé - on ne sait jamais - la balle qui elle avait servi contre quoi en revanche mystère, une simple cible, arbre, canette ??) ou encore, en arrivant à la hauteur du personnage chargé de menacer, en pleine rue, ce dernier me montre tout d'un coup une arme de poing glissée dans son ceinturon en ouvrant prestement sa veste. Bien évidemment je me suis plainte, mais tout ce qu'on m'a dit c'est : "S'il avait vraiment voulu s'en servir, vous ne seriez pas là en train de vous plaindre." Et c'est pas faux. Mais c'est là aussi la caractéristique même de la menace.
Maintenant, en ce qui me concerne je suis toujours là, et c'est juste que quel que soit son objet obsessionnel, un fan peut se révéler très très dangereux, pour la première raison qu'il est en général incontrôlable (Cf. l'affaire John Lennon).
Cet épisode m'évoque les larmes et les cris en pleine rue des fans de Ségolène Royal qui n'avaient pas compris ce que signifiait l'expression 'vote majoritaire' ou 'majorité des votants' et se sont livrés à de véritables manifestations hystériques dans la foulée du résultat des élections.
Mais bon, une cartouche à blanc ce n'est peut-être que le premier degré d'une escalade fatale et ces magistrats vont devoir désormais vivre comme les juges antimafia siciliens. Je les plains sincèrement mais je crois qu'on les sait courageux.
En tout cas, s'ils ne l'avaient pas avant, ils ont désormais en la citoyenne lambda un soutien INCONDITIONNEL car dans une démocratie, on se défend par des procédés démocratiques lorsque d'aventure, sa Justice s'intéresse à vous.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 mars 2013 à 08:54
Chirac, Hollande, Henri Queuille, trop c'est trop, il faut donner l'indépendance à la Corrèze !
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2013 à 08:08
Étrange mimétisme hier soir entre Hollande et le Chirac des années 2005-2007, le vide total, l'impuissance qui suinte de chaque affirmation. Je ne sais si les Corréziens sont tous comme ça mais j'ai cru revoir les images en noir et blanc des actualités Pathé-Cinéma de la IVe République.
Hollande met en musique la pensée d'un autre corrézien qui prétendait qu'en politique "il n'y a pas de problème qu'une absence de solutions ne parvienne à résoudre" (Henri Queuille).
Rédigé par : Savonarole | 29 mars 2013 à 07:52
@Savonarole
Ce n'est pas tant le score du FN qui monte c'est celui de l'abstention, car de plus en plus de gens ne se déplaceront pas pour voter, celles et ceux qui ont quelque chose à perdre, et cela donne mécaniquement plus de force au FN, tous les autres petits partis ne passant pas le cap du second tour.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 29 mars 2013 à 07:26
Bonjour Philippe Bilger
« Il est évident que le climat collectif d'hostilité, voire de haine développé avec bonne conscience par certains politiques chez qui l'inculture judiciaire se mêle sans vergogne au soutien partisan a favorisé les démarches d'imbéciles et d'obtus qui n'attendent que la permission explicite ou implicite d'en haut pour se livrer en bas à des turpitudes. Pourquoi s'embarrasseraient-ils de scrupules puisque, sur le plan intellectuel et judiciaire, ils ont été chauffés à blanc ? »
Il est clair que le comportement de certains « élus de la nation » est parfaitement irresponsable. On peut parfaitement admettre que les hommes et les femmes qui se sont lancés dans la politique soient des gens passionnés, avec tous les débordements que cela peut provoquer, mais il me semble que dans toute adversité, le respect de l’adversaire est une façon de se respecter soi-même.
En l’occurrence Henri Guaino et quelques autres ont donné une piètre image de la politique, laissant leurs états d’âme prendre le dessus sur leur intelligence, que l’on pensait un peu supérieure à la moyenne.
Quoi de plus étonnant ensuite de voir certains esprits un peu frustes, plus enclins à utiliser les pulsions émanant de leur cerveau reptilien que les réflexions de leur cortex, se lancer dans la surenchère au point d’aller jusqu’à la menace de mort.
La "politique politicienne" qui consiste uniquement à dénigrer systématiquement le camp adverse alors que pendant dix ans au pouvoir, on n’a pas été capable de faire la preuve de sa compétence et de son efficacité ne peut conduire qu’à la montée des partis populistes.
Vaincre son adversaire peut donner une grande satisfaction, à condition que cela ne débouche pas sur une victoire à la Pyrrhus.
Rédigé par : Achille | 29 mars 2013 à 07:18
Il n'était pas mal du tout, le président, ce soir. Il a donné des dates, des échéances, il a admis que ça pourrait se mal passer, que son prédécesseur n'avait pas tellement failli sur certains sujets. Oui, il a estompé les démolitions ineptes de bons textes pour les remplacer avec retard par d'identiques mais moins bons. On peut se tromper.
Après tout, pourquoi pas ? La Grèce a fait faillite cinq fois dans le passé, on peut bien s'en payer une petite.
Et puis flûte, le danger ce n'est pas Le Pen, c'est bien qu'un mécontentement généralisé galvanise les partisans du merluchon et qu'on ait une dissolution d'assemblée avec la montée en puissance de la gauche de la gauche. Encore que, par certains côtés, il y a un choix de société à faire. Hollande s'enferme dans la croissance et le libéralisme, et je ne vois pas bien comment on pourra gérer avec notre planète et ses contraintes 10 Mds d'individus en 2050 sans passer par des conflits ethniques, ou nutritionnels, des migrations massives qui entraîneront des réactions de défense draconiennes. Il me semble qu'en raisonnant à deux ans, quatre ans, on fausse le jugement des populations qui ne voient que leur intérêt matériel à court terme.
Or, le libéralisme à long terme, c'est la domination de firmes géantes, la détérioration des conditions de vie (même les eaux minérales sont polluées). Il faut sortir de ce destin, par la décroissance, la révision des modes de décision, des modes d'existence. A cet égard, la vision de Hollande manque d'avenir, mais l'avenir, n'est-ce pas ? C'est dans tellement longtemps, comme le disait Landru.
Rédigé par : JMT | 29 mars 2013 à 00:09
Cher Philippe,
Nous savons qu'il est délicat de s'exprimer sur le sujet.
Le discours du Syndicat de la magistrature effectué ce jour au sujet des menaces de mort sur la magistrature et faisant un lien avec l'activité du juge Gentil envers Nicolas Sarkozy n'a pas de sens.
Les premiers courriers reçus par les journalistes sont d'après la presse antérieurs d'une semaine.
Il est bien facile d'agresser Monsieur Henri Guaino en détournant des faits et en inventant une nouvelle chronologie.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 29 mars 2013 à 00:07
"Je ne suis plus président socialiste, je suis un chef d'Etat Français", a déclaré ce soir F. Hollande. (Le Figaro)
Plaignons François Hollande, avec tous les socialistes au gouvernement, qu'est-ce qu'il doit souffrir.
J’aurais quand même préféré qu’il dise qu’il est président de la République française.
Je sais bien que sa ministre de la com. a dit qu’il voulait légiférer par ordonnances, mais il anticipe un peu trop vite, surtout qu’il n’est pas Maréchal, tout juste Colonel de réserve.
Rédigé par : Tipaza | 28 mars 2013 à 22:38
Bien que je vous suive sur la plus grande partie de votre raisonnement, je ne suis pas d'accord quand vous estimez que Mme Taubira aurait dû engager des poursuites contre les UMPs qui se sont exprimés de manière trop violente.
Il s'agit ici de penser par la négative : aurait-il été opportun pour elle de le faire ? Je ne pense pas, à part à donner à l'opposition une occasion supplémentaire de crier à la persécution, et avec leurs voix qui portent, peu importe le verdict au final de ces potentielles procédures : elles auraient toutes été érigées en procès politique et en attaque contre la démocratie.
Je crois au contraire que la ministre de la justice a bien fait de s'abstenir de lancer de telles procédures. Je conviens cependant qu'elle aurait dû réagir plus fermement face aux attaques, mais sur le plan politique et non judiciaire.
Pour ce qui est d'un projet de loi visant à protéger le judiciaire de l'exécutif, je ne suis pas un spécialiste (encore que), mais je suis à peu près certain que ce genre de protections existent déjà, notamment dans la Constitution (article 64, si je ne me trompe pas), et dans la loi également. Il s'agirait ici de continuer à surfer sur la vague de l'antisarkozysme, qui ne porte plus grand-monde, en créant une loi qui condamne de nombreux comportements du dernier quinquennat. Inutile donc, mais l'on peut comprendre la réflexion politique derrière elle.
Rédigé par : Cartouche | 28 mars 2013 à 22:01
Je viens d'écouter le Président. Etant de gauche depuis l'âge de raison, je ne me sens pas le droit d'en dire du mal, surtout après cinq ans de sarkozysme. Mais je vous l'avoue, malgré un battage de flancs en règle, c'est au-dessus de mes forces d'en dire du bien. Enfin si : c'est le gars gentil et pas bête, bien calme et poli, pas méchant pour un sou. Il est propre sur lui et connaît quelques recettes de cuisine, même s'il a tendance à resservir les mêmes plats : somme toute, il est encore bon à marier. Espérons seulement qu'il aura plus de chance que Louis XVI...
Hollande vient de dire qu'il a le cuir solide. Merveilleux ! Je le prends au mot et laisse la place à mes amis droitiers. Hier stehe ich, ich kann nicht anders...
Bon vent et bonne chasse, donc, mais surtout, surtout au Mélenchon ! Il faut qu'il le secoue un peu, ce Flamby !
Rédigé par : Boris | 28 mars 2013 à 21:53