Ce billet sera long, forcément long.
Je ne connais pas le magistrat Jean-Michel Gentil pas plus que les deux collègues instruisant avec lui, à Bordeaux, l'affaire dans laquelle l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy vient d'être mis en examen pour abus de faiblesse le 20 mars après avoir été placé sous le statut de témoin assisté le 22 novembre 2012 (Libération, Le Monde, Le Parisien).
Magistrat, je n'avais pas pour habitude - on me l'a assez reproché - de venir au secours du corporatisme des juges s'indignant à la plus petite atteinte. Magistrat honoraire, je n'ai pas davantage pris le pli d'un soutien automatique aux susceptibilités parfois trop vives du corps judiciaire.
Aussi me semble-t-il que ma réaction d'aujourd'hui, qui manifeste un engagement total pour la défense du juge Gentil et contre la haine collective qui s'est exprimée à son encontre par une part dévoyée de l'UMP, donnera la mesure exacte de ce qui s'est produit depuis la soirée du 20 mars et qui n'est rien de moins qu'un coup de force contre la démocratie dans son incarnation essentielle : l'Etat de droit.
Après la mise en examen de Nicolas Sarkozy, écoutons les aboyeurs éructant sur commande.
Dans le lot, il en est dont on ne présumait que le pire et il est survenu.
Patrick Balkany qui déclare à un contradicteur : "je vous emmerde", dénonce "l'ignominie" - de ce spécialiste, c'est une garantie ! -, Nadine Morano met en cause le caractère "grotesque et abject" et fait référence à Outreau (oui!), Geoffroy Didier condamne "l'acharnement" et Christian Estrosi "les relents politiques et l'instrumentalisation". N'oublions pas Brice Hortefeux et Lionnel Luca : ce serait dommage.
Il en est d'autres dont on espérait la tenue, la retenue et qui, plus par tactique que par conviction pour certains, ont lâché scandaleusement la bonde. Un Claude Guéant, un Laurent Wauquiez, un François Fillon incriminant une décision "injuste et insupportable" et surtout un Henri Guaino au comble de l'ignorance et de la vulgarité : "La façon de travailler du juge indigne... il a déshonoré un homme, les institutions, la justice...la qualification d'abus de faiblesse grotesque, insupportable...il est irresponsable de diffuser une telle image du pays, de la République, de nos institutions...". Cette dernière charge, qui porte précisément gravement atteinte à nos institutions et à la République, serait comique si elle concernait un sujet mineur.
Guaino, depuis, continue à tenir des propos de plus en plus virulents et approximatifs dans une surenchère inspirée par l'amitié et par la jouissance de sa propre fureur largement fabriquée (lefigaro.fr).
Face à ce torrent délirant - au point qu'il est légitime de le croire au fond destiné scandaleusement presque plus à l'homme Gentil qu'au magistrat -, Jean-François Copé, avec son "incompréhension" et même Rachida Dati, avec sa relative mesure, semblent presque raisonnables. Le premier, sans doute étonné par son langage acceptable, éprouve tout de même le besoin de faire acte de solidarité, mais judiciaire, avec Guaino (nouvelobs.com). Quel courage !
Je relève avec bonheur que la sobriété d'Alain Juppé, pour une fois, lui a servi puisqu'il s'est contenté de rappeler la présomption d'innocence. Je félicite Jean-Pierre Raffarin et Valérie Pécresse de s'être abstenus.
Force est de constater que depuis la première cohabitation qui a fait prendre conscience aux politiques de l'enjeu de la justice dans le combat pour la conquête ou la sauvegarde du Pouvoir, on n'a jamais connu un tel déferlement collectif d'insanités odieuses.
Il aurait fallu être "sidéré" suite à la mise en examen de NS si on avait suivi la tonalité dominante des médias qui appellent séisme ce qui les surprend parce qu'ils sont incapables d'anticiper le cours d'une justice par nature imprévisible et lourde d'éléments ignorés et accumulés entre le 22 novembre 2012 et le 20 mars 2013 et durant cette dernière journée. Pour ma part, je suis saisi d'effarement devant ces violences ineptes de la part de membres d'un parti qui, dans notre espace démocratique, est censé porter la parole de l'opposition dite commodément républicaine. Tous ces médiocres Fouquier-Tinville n'ont, et pour cause, jamais eu l'occasion de connaître le fond de ce dossier et s'ils en savent quelque chose, c'est seulement sur la base de la relation directe ou indirecte propagée par le principal intéressé à l'égard duquel, à la longue, leur inconditionnalité va fondre comme neige au soleil. Ce qui est dramatique c'est de constater à quel point leur attitude globalement indécente est dévastatrice pour certains citoyens qui se croient autorisés par elle à diffuser par exemple de véritables menaces de mort à l'encontre du juge Gentil.
Il paraît que Nicolas Sarkozy a choisi de ne pas s'exprimer à la télévision parce qu'il craignait, à cause de son intervention, de "solidariser" les magistrats. Qu'il ne le craigne plus : c'est déjà fait, et qu'on arrête de suspecter ceux-ci de ne se préoccuper que d'eux-mêmes alors que leur révolte en l'occurrence - c'est trop rare pour ne pas être souligné et j'ose les grands mots - les place à l'avant-garde d'une République qui est menacée aujourd'hui par ceux-là même qui l'invoquent sans pudeur.
Le concert partisan contre Gentil a choisi, faute de pouvoir répliquer efficacement à une administration de la Justice préjudiciable à sa cause, de s'en prendre au juge et de l'accabler au prétexte qu'il serait partial et animé par des intentions malignes à l'encontre du seul NS puisque celui-ci, il ne faut pas l'oublier, est en bonne compagnie avec d'autres mis en examen.
Parce que JMG a été président de l'association des magistrats instructeurs et qu'il a écrit, avec d'autres, le 27 juin 2012 un article pour dénoncer la corruption, ses actes ultérieurs de juge seraient forcément inspirés par la malveillance à l'encontre de son illustre et difficile mis en examen n'hésitant pas, à la fin de la journée du 20 mars, à déclarer au magistrat : "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là" ?
Cette thèse absurde, de même d'ailleurs que celle qui laisserait croire à un quelconque lien avec l'ouverture d'information dans le dossier Cahuzac comme si JMG pouvait prévoir les développements de celui-ci à Paris, n'est destinée qu'à tenter de "tuer" le juge faute de pouvoir valablement battre en brèche son action.
Pour adopter le même schéma pervers, parce que NS a détesté la magistrature durant ses cinq années de présidence (sauf les quelques magistrats inconditionnels et soumis à sa botte), a-t-on jamais contesté au président Sarkozy l'honneur d'être le garant de l'unité et de l'indépendance du corps judiciaire alors que la réalité de sa pratique n'inclinait guère à cette confiance ?
Autour de l'ex-président, on n'entend que : "Il est sincère, il est innocent, il est honnête" pour manifester à quel point l'écart serait énorme entre sa personne et l'infraction qui lui est imputée et qui n'exige pas que matériellement il soit venu lui-même lors de sa ou ses rencontres chez les Bettencourt, homme ou femme, solliciter l'argent octroyé par abus d'une faiblesse. Combien de fois , dans ma vie professionnelle - la comparaison ne se veut pas offensante-, ai-je entendu ce propos convenu que l'accusé ne ressemblait pas à son crime ou à son délit !
Il convient aussi de prendre la mesure qu'un ancien président de la République demeure, en dépit ce qui lui est reproché ou qu'il a accompli, protégé par le souvenir de la fonction qu'il a exercée et que cette dernière a une solennité, une dignité abstraites qui empêchent d'aller au bout de toutes les malhonnêtetés concrètes, d'analyser celles-ci et de les condamner médiatiquement, politiquement, comme la morale publique le commanderait. On n'ose pas penser qu'un ancien président puisse être gravement impliqué, surtout dans un processus aussi indélicat. Pourtant, pour peu qu'on se penche avec finesse, acuité et talent sur "Les lois du sarkozysme" comme l'a fait Thomas Clay dans un livre récent, on comprend aisément le venin subtil que ce quinquennat a fait couler dans nos veines.
Sur ce plan, d'ailleurs, qui de bonne foi, sans jamais se mentir, de droite ou de gauche, a jamais pu estimer improbable, irréaliste l'idée que NS ait pu être d'une intégrité toute relative ? Avec une éthique souple ? Qu'on se rappelle les Hauts-de-Seine, son appartement, ses arrangements, sa pratique de l'Etat, l'affaire Tapie-Lagarde, ses visites officielles et privées comme au Mexique notamment, sa passion avouée de l'argent, les obscurités suspectes, dévoilées sortant de son quinquennat ou de sa périphérie comme des champignons en leur saison, qu'on se souvienne de la manière dont il a traité par exemple les relations Woerth-Bettencourt et soudoyé par l'amitié et le favoritisme le procureur Courroye, qu'on garde en mémoire la pantalonnade "royale" de l'Epad et les mille épisodes médiatiques et politiques qui montraient que la République irréprochable était restée enkystée dans le paysage du candidat en 2007 : au regard de tout cela, avons-nous eu en Nicolas Sarkozy un de Gaulle à la moralité personnelle impeccable ou un homme rompu à toutes les manoeuvres et prêt à toutes les audaces, même celles de la transgression ? On nous décrit un sulpicien alors que c'est un cynique qui nous a éblouis, conquis, trompés et quittés contre son gré. Tout sera possible le concernant, sur tous les plans.
JMG a décidé de porter plainte contre Henri Guaino. L'offense qui lui a été faite justifie amplement cette initiative mais je crains que judiciairement il ait eu tort de faire passer sa blessure personnelle avant l'exigence absolue de mener son instruction à son terme. Pour le déstabiliser et ruiner cette procédure, NS utilisera, j'en suis persuadé, tous les moyens. J'évoque seulement l'ex-président et non pas son avocat l'excellent Thierry Herzog. Je ne reconnais plus celui-ci. Un homme si respectueux de l'Etat de droit, pugnace certes mais toujours courtois avec les magistrats, lucide, fin, quasiment infaillible sur le plan de l'analyse juridique, a été transformé d'une manière telle qu'à l'évidence c'est NS qui a gangrené, mal conseillé son conseil. La contagion de NS sur Thierry Herzog est dévastatrice. Psychologiquement, le 22 novembre 2012, ce dernier commet une maladresse en se moquant d'une prétendue erreur du juge. Juridiquement, il en commet une autre en laissant entendre que son client, témoin assisté, est nécessairement à l'abri d'une mise en examen. Au lieu d'apaiser son rapport avec le magistrat pour mieux sauvegarder les intérêts de NS, il adhère à la stratégie de tension de celui-ci et joue un rôle à la fois peu conforme à sa qualité et à mon sens guère efficace. Certes il va engager un recours contre la mise en examen. Peut-être la Chambre de l'instruction de Bordeaux lui donnera-t-elle raison ? Il fait allusion aussi à une possible requête en suspicion légitime contre le juge à cause de son article du mois de juin 2012. Il écrit dans le JDD un article très partisan, avec une citation erronée, où il feint de s'interroger sur les motivations de JMG pour laisser croire à la partialité politique de ce dernier. Je redoute je ne sais quoi, mais de mauvais augure pour Gentil, avec un Thierry Herzog chauffé à blanc et préparé à tirer toutes les conséquences de l'action pourtant légitime de Gentil contre Guaino. Tout sera mis en oeuvre pour que le sort judiciaire de NS lui permette encore un avenir politique.
Je suis d'autant plus persuadé qu'on se trouve confronté à une configuration exceptionnelle pour le meilleur et pour le pire qu'à ma grande stupéfaction j'ai pu lire un article de Me Georges Kiejman venant se mêler d'une affaire à laquelle, il est vrai, il n'était pas totalement étranger mais qui ne nécessitait pas de sa part un avis qui ne lui était pas demandé sur l'infraction d'abus de faiblesse et sur son imputabilité en l'occurrence à NS qui n'est que mis en examen de ce chef, donc présumé innocent, donc aussi assujetti à un avenir judiciaire incertain. Qu'un avocat avec le talent, l'histoire, l'influence de Me Kiejman se soit aventuré dans une telle prise de position anticipée, inutile et imprudente - "mauvais coup à la justice" ! - manifeste comme des forces troubles se coalisent pour freiner, délégitimer avant l'heure une instruction qui doit être bien peu critiquable et bien conforme à la vérité pour qu'on veuille ainsi s'acharner contre elle et faire douter des capacités juridiques de ceux qui la mènent !
Un garde des Sceaux pas seulement enivrée par l'encens parlementaire du mariage pour tous aurait mis depuis longtemps un holà décisif à ces offensives qui n'ont rien à voir avec la contradiction au coeur d'une bonne justice mais tout avec une machine de guerre pour empêcher que justice, quelle qu'elle soit, soit faite. Christiane Taubira est confrontée à une restriction de ses crédits. Est-elle la cause ou la conséquence de son action seulement verbale ? Sauf pour la gauche énamourée et nostalgique, elle n'a plus de crédit comme ministre parce qu'elle n'a su depuis le début que résister à la tentation de l'action concrète et opératoire. Le verbe s'est fait Taubira mais la politique pénale n'a pas suivi. Elle ne s'est pas immiscée dans le cours de ces affaires sensibles et cette heureuse abstention lui a interdit aussi, par là même, de pourfendre l'attitude d'une opposition qui a lâché sa bride comme elle désirait. CT n'a fait que le service minimal pour défendre Gentil parce que partisane et sectaire, décrédibilisée, dépassée, elle regarde, parle et poursuit son inaction.
JMG n'est pas seul. Il doit le savoir. J'ai honte de cette droite. Cette gauche n'est guère irréprochable. Il y a les citoyens.
Puisqu'avec NS, la politique n'est jamais loin du judiciaire, gardons en mémoire une autre promesse trahie : "Si je perds, vous n'entendrez plus jamais parler de moi". Cet engagement date du mois de janvier 2012.
Oui, honneur à Jean-Michel Gentil, à la Justice, à l'Etat de droit, à une authentique démocratie, honte aux aboyeurs qui la déshonorent.
Franchement, même avec un pouvoir socialiste qui peine, avec un ministre de la Justice qui échoue, avec un président de la République qu'on accable de sarcasmes, même en chanson, et qui tient son cap, avec ou sans NS en 2017 avez-vous vraiment envie de les voir revenir, ceux qui ont tout oublié des cinq ans passés, dépassés et rien appris de leur défaite ?
@ NewParadigm et @ une fan
Etrange départ de la part de certains intervenants qui prétendent quitter ce blog alors que l’on n’a pratiquement jamais lu le moindre commentaire de leur part.
Mais peut-être intervenaient-ils avec un autre pseudo ou alors se limitaient-ils à lire les billets. Allez savoir ! :-)
Rédigé par : Achille | 26 mars 2013 à 10:38
Monsieur Bilger
Extravagant...
Il vous est interdit de penser ce que vous pensez alors que vous êtes chez vous... n'avez-vous donc pas compris LOL LOL LOL
Pire malgré les efforts entrepris par certains pour vous convertir à leurs points de vue, vous vous maintenez dans le vôtre, vous continuez d'affirmer vos idées vous êtes donc, pour faire vite et selon eux, un personnage obtus, étriqué LOL qui osez ne pas adhérer à ce qu'ils disent : ils vous menacent, vous serez puni, la sanction tombe, ils ne participeront plus à votre blog... na LOL LOL
Démocratie, droit d'expression ??
Après le story-telling c'est le nightmare-telling dans une vaste opération de lavage de cerveau pour une reprogrammation à la pensée unique.
Rédigé par : Pietri S | 26 mars 2013 à 10:18
Après tant d'auto-écrémages vous allez bientôt pouvoir ouvrir une crèmerie, non ? :-)
Mais sachez que j'ai conseillé vos lectures à moult ami(e)s de gauche voire de droite de ma garde (r)approchée qui, à ma grande surprise, ne vous connaissaient point encore ! "Quelle belle plume, quel bel homme !" m'ont-ils dit, rajoutant aussitôt que j'étais chanceux de vous avoir en Ami plus que virtuel ! (et des plus jeunes "il écrit trop bien ce Bilger !", pardonnez leur langage si peu châtié...)
Continuez à nous enchanter tel Merlin le chanteur et à provoquer aussi parfois chez vos fidèles de si belles envolées lyriques : vous avez su créer ici un espace de liberté, il en existe si peu : vous mériteriez rien que pour ceci la Légion d'honneur (si vous ne l'avez point encore !).
Rédigé par : Cactus ami virtuel mais fidèle | 26 mars 2013 à 10:17
"Comme NewParadigm et avec regret pour vos autres qualités je quitte votre "salon".
Rédigé par : une fan | 26 mars 2013 à 09:30
Allons, allons, faites comme moi : je lui marque mon désaccord, je reçois une volée de bois vert de sa part sur mon mail, je me calme pendant une semaine, puis je recommence.
Rédigé par : Savonarole | 26 mars 2013 à 10:16
@Une fan
On peut être en désaccord avec Monsieur Bilger sans tenir des propos disgracieux comme les vôtres quand même !
Rien n'avance sur rien si on ne peut s'entendre (enfin plutôt s'écouter) même sur des désaccords. Sinon c'est la politique de l'autruche qui s'est coincée le cou dans un profond terrier et qui du coup considère que sa position en valant une autre, décide d'y rester confortablement jusqu'au prochain déluge.
Rédigé par : [email protected] fan | 26 mars 2013 à 10:05
Comme NewParadigm et avec regret pour vos autres qualités je quitte votre "salon".
Trop d'inimitié personnelle aveugle vos écrits, et en parasite la valeur. Je ne suis pas certaine que votre fratrie s'en sente plus grandie que ne le sont vos propos par ailleurs ! Je pense que votre critique contre maître Kiejman ne vous honore pas davantage que vos insinuations sur "un Thierry Herzog chauffé à blanc et préparé à tirer toutes les conséquences de l'action pourtant légitime de Gentil contre Guaino." Donc il vaut mieux vous laisser avec vos démons car là aucune modération n'incite à l'échange.
Votre antisarkozisme est sans doute votre croisade, qui vous amène à préférer la nullité des socialistes ruinant notre pays.
Bonne route... et bon miroir je vous crains le teint un peu brouillé, pensez à soigner votre bile. Un miroir sans tain peut-être ?
Rédigé par : une fan | 26 mars 2013 à 09:30
"Jean-Louis l'emploi fictif de la semaine"
Fonction : commissaire auto-proclamé aux e.bonnes mœurs celles de la pensée unique, la sienne LOL
Rédigé par : Pietri S | 26 mars 2013 à 09:10
Bonjour Monsieur Bilger
Ne voyez aucun parti pris dans ce que je vais dire, car si nous étions en politique je me présenterais neutre et apolitique dans ce débat, n'étant pas assez compétent, ici, pour parler, moi, de cette affaire.
Ceci dit une vieille expression dit que parfois on n'est pas à même de juger par soi-même, je me dis que tout le monde peut se tromper, même un juge.
Je disais dans un autre commentaire sur un autre article que quelquefois l'omniprésence des médias me met un peu sous pression mais que d'un autre côté, je ne vais pas m'en plaindre, ce qui m'inquiéterait c'est un monde sans. J'aurais l'impression de revenir en des temps staliniens.
Idem pour la justice, un pays sans justice ce serait quand même un peu la fin des haricots ou l'apogée de l'anarchie, si on veut.
Moralité : je ne suis pas à même de juger la justice.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 26 mars 2013 à 09:02
Les indélicatesses maintes fois manifestées par NS vis-à-vis de la magistrature, et les très nombreuses piques dont il a accablé les magistrats, au moindre cafouillage, réel ou présumé, de la machine judiciaire, confinent à un harcèlement d’autant plus inacceptable qu’il fut le fait de celui auquel la Constitution avait confié la charge de garantir l’indépendance de l’autorité judiciaire, son aversion non dissimulée, voire revendiquée pour les magistrats en tant que corps, ont été largement commentées dans les médias depuis sa récente mise en examen du chef d’abus de faiblesse. Quant à la République irréprochable que NS entendait promouvoir, force est d’admettre qu’elle aurait mérité d’être défendue par un avocat plus crédible. En attestent les multiples épisodes rappelés par l’auteur de ce blog, scribe toujours attentif, souvent passionné, et même parfois monomaniaque des errements du quinquennat.
Cela étant posé, est-il interdit de s’interroger sur les faits qui sont reprochés à l’ancien président et de tenter d’évaluer la qualification pénale retenue par le juge d’instruction ?
Passons sur les indices graves ou concordants que les trois magistrats instructeurs estiment avoir réunis et qui sont nécessaires pour faire passer l’ancien président du statut de témoin assisté à celui de mis en examen. Ce mouvement procédural ne constitue certainement pas un séisme judiciaire mais il ne peut guère en être débattu sans accès au dossier, lequel comme chacun sait est amoureusement protégé par le secret de l’instruction.
En fait, de quoi s’agit-il et que reproche-t-on à NS ?
Le chef de mise en examen est l’abus de faiblesse, c’est-à-dire qu’il est reproché à NS d’avoir « …abusé frauduleusement, selon l'article 223-15-2 du code pénal, de l'état d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un
état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur, soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables».
En l’occurrence, prouver l’abus de faiblesse passe par la démonstration, à tout le moins ambitieuse, que NS
• aurait eu pleinement conscience de la situation de vulnérabilité de Liliane Bettencourt (qu’elle lui fût apparue ou qu’elle lui eût été rapportée)
• alors qu’il n’était pas un de ses familiers (si le nombre de rendez-vous ou de rencontres fait débat, de même que l’identité des personnes rencontrées (André Bettencourt, a priori non exposé à l’abus de faiblesse, et/ou Liliane Bettencourt) il n’a jamais été prétendu que NS partageait son intimité, contrairement à d’autres protagonistes de cette affaire)
• qu’il ne pouvait pas non plus revendiquer des connaissances étendues en neurologie ou en gériatrie, connaissances susceptibles de l’éclairer sur l’état de faiblesse de sa « victime »
ou bien qu’il
• aurait exercé des pressions graves ou réitérées pour amener Liliane Bettencourt à effectuer des actes lui étant gravement préjudiciables
Si le caractère gravement préjudiciable a pu être mis en avant par la famille de Liliane Bettencourt s’agissant de «dons» représentant plusieurs centaines de millions d’euros, les montants se rapportant aux échanges d’enveloppes ne paraissent guère susceptibles d’avoir significativement entamé les revenus de la principale héritière de l’Oréal, et moins encore porté atteinte, de quelque manière que ce soit, à l’intégrité de son patrimoine. Il est donc difficilement envisageable de voir prospérer un chef de mise en examen reposant sur un acte gravement préjudiciable.
Par conséquent, n’est-on pas fondé à s’interroger sur les raisons pour lesquelles le juge d’instruction ne s’est pas plutôt orienté sur le financement illégal d’activités politiques ? D'autant que, même s’il subsiste un doute sur la destination des fonds qui auraient été soustraits à Liliane Bettencourt, à quelques mois de l’échéance présidentielle, le financement illégal de la campagne électorale est quand même beaucoup plus probable que l’enrichissement personnel.
Laisser entendre que par cette qualification le juge aurait voulu marquer du sceau de l’infamie les agissements présumés de l’ancien président relève de la mise en cause du juge d’instruction et c'est une attaque ad hominem qui n’est pas acceptable. Ne faudrait-il pas plutôt chercher dans le champ procédural (les délais de prescription par exemple) des motivations qui ne seraient pas exemptes de critiques, mais qui ne seraient pas manifestement teintées d’esprit partisan ? Et n’est-ce pas sur ce terrain-là que l’on attend aussi (surtout) les lumières d'un ancien avocat général ?
Est-il enfin inconvenant de suggérer que le professionnalisme et l’indépendance du juge d’instruction n’auraient pas pâti d’une soumission plus grande encore au devoir de réserve ? Sachant que NS pouvait être partie dans la procédure qu’il instruisait, le juge Gentil aurait dû
s’abstenir de toute prise de position publique à l’encontre des politiques pénales mises en œuvre par NS et son prédécesseur. Il a cru pouvoir s'y soustraire, au risque d'affaiblir l'instruction. Et le risque est clairement réalisé.
Rédigé par : Jean-Marie Gresset | 26 mars 2013 à 08:54
Des affaires il y en a au PS comme à l'UMP. Celle de Sarko-Bettencourt est cousue de fil blanc mais le plus important à mes yeux est que les socialistes sont en train de faire de la France un pays sans avenir, en décourageant et en stigmatisant l'initiative. Ils sont coupables d'engager la France sur la voie du déclin. Et comme sur le court terme ils sont à la fois impuissants et incapables, ils s'imaginent qu'en éliminant un adversaire politique ils éviteront la sanction des électeurs.
Il y a des petits malins au PS qui se sont dit puisqu'en France on a la droite la plus bête du monde, éliminons Sarko, le seul qui tienne la route et on rempile pour cinq ans. Sauf que les socialos n'ont rien à proposer : pas de projet, seulement leur incompétence au service d'une idéologie dépassée
Alors que la France prend le chemin de la Grèce, le pouvoir socialiste cherche désespérément de nouveaux boucs émissaires. L’affaire Depardieu s’étant retournée contre ses instigateurs, les socialistes pensent faire mieux en choisissant un juge aux méthodes expéditives pour tenter de discréditer Sarko. Cette instrumentalisation de la justice par un pouvoir politique aux abois va bénéficier à Sarko car aucun Français n’est dupe de ces manœuvres grossières !
Il est évidemment plus facile et plus payant d'exciter le peuple sur des comptes en Suisse que de l'inciter à s'informer sur le fonctionnement de l'économie nationale détruite actuellement par les socialistes !
Rédigé par : sylvain | 26 mars 2013 à 08:50
adamastor 00.25
Votre dernier paragraphe, le syndicat des parlementaires existe, n'est-ce pas le parti... le syndicat de l'exécutif un peu plus élastique/dilué, le Président et son Premier ministre et leur cabinet ? LOL
Rédigé par : Pietri S | 26 mars 2013 à 08:38
Cher M. Bilger,
Je vous écris ce mot pour simplement prendre congé.
À plusieurs reprises je vous ai mis en garde contre votre sarkophobie de tous les instants. Nonobstant, vous avez persévéré : votre dernier billet, de même que votre apparition à C dans l'air, en ont été tout gâtés. Je ne vous ai pas convaincu de passer outre à vos griefs contre l'ancien président et vous ne me convaincrez pas davantage que notre pays méritait ce pauvre président Hollande. Mieux vaut nous quitter céans. Mais je garde la fâcheuse impression que décidément les magistrats, eux aussi, se considèrent comme des citoyens à part — et au-dessus — des autres.
Rédigé par : NewParadigm | 26 mars 2013 à 03:45
Monsieur Bilger, je vous donnais naïvement raison, mais certains de vos blogueurs m'ont converti ! Je me suis donc fait sarkolâtre et vais demander à Guaino de proposer la loi suivante :
Article 1. Le terme de « petit pois » est désormais considéré comme un compliment lorsqu’il est adressé à un magistrat.
2. Lorsque Nicolas Sarkozy pénètre dans le bureau d’un juge, le greffier est tenu de se mettre au garde-à-vous et de crier : « A vos rangs, fixe ! ».
3. Nicolas Sarkozy a la liberté de financer ses campagnes politiques comme bon lui semble, en vertu de son droit inaliénable d’aller chercher l’argent là où il se trouve. Tous ses créanciers sont réputés être jeunes et dynamiques.
4. Une plaque en or massif portant l’inscription : « Honni soit qui mal y pense » sera apposée sur les bureaux de la rue de Miromesnil.
5. Le magistrat convaincu d'avoir mis NS en examen sera immédiatement muté sur les îles Kerguelen, afin de s’occuper des délits des pingouins. S’il a auparavant émis des réserves sur l’action politique de NS, il sera tenu de faire le voyage en kayak.
6. Le troisième jour suivant la mise en examen, Zola est autorisé à ressusciter et à publier dans le Figaro un nouveau « J’accuse » adressé à Hollande et Taubira.
7. En raison du préjudice moral subi, un dédommagement convenable sera fourni à NS, sous forme de villas, yachts, montres ou liquidités diverses.
PS. Finalement, vue l’heure où j’écris, je pense que ce doit être un cauchemar… Bonne nuit, monsieur Bilger, et encore toutes mes félicitations pour votre C dans l'air !
Rédigé par : Boris | 26 mars 2013 à 02:41
@Pietri S
Coluche avait plagié George Orwell : "tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres".
Rédigé par : adamastor | 26 mars 2013 à 00:57
@Jean-Paul Ledun
Puisque vous utilisez des formulations consacrées, de grâce ne mettez pas la charrue avant les boeufs : avant la prise de parole on ouvre le ban, après la parole on le ferme !
Rédigé par : adamastor | 26 mars 2013 à 00:28
Monsieur Bilger, pour quelle obscure raison que je ne saisis pas, Maître Kiejman ne serait-il pas fondé à donner son avis sur cette affaire? Personne ne semble avoir sollicité le vôtre et pourtant vous le dispensez avec le talent qui vous est coutumier, qui vous habite dirais-je, mais qui n'arrive pas à occulter un certain parti pris de votre part, ce me semble. Bien entendu je suis complètement ignorant des procédures judiciaires, mais la magistrature étant l'un des trois pouvoirs indépendants, le simple bon sens me fait penser que vos anciens collègues, si pointilleux à défendre l'indépendance de leur corporation, devraient bien se garder de prendre, collectivement, individuellement et publiquement, des positions politiques (consignes de vote par exemple), indiquant par là au brave citoyen, qu'ils ne considèrent cette indépendance bien fondée que dans un sens... celui de leurs convenances.
Tout comme l'existence de syndicats dans la magistrature me laisse imaginer ce que pourraient être les syndicats des parlementaires et ceux de l'Exécutif...
Rédigé par : adamastor | 26 mars 2013 à 00:25
C'est Cahuzac qui doit s'éponger le front, cela fait cinq jours qu'on ne parle plus de lui.
On verra bien...
Le juge Gentil nous expliquera peut-être le subtil distinguo qu'il fait entre abus de faiblesse et faiblesse d'abuser de la Suisse.
Rédigé par : Savonarole | 25 mars 2013 à 23:29
"Je vous rappelle que Dura lex sed lex n'est pas un slogan gauchiste !"
Rédigé par : Boris | 25 mars 2013 à 20:44
« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
Les animaux malades de la peste, Jean de La Fontaine.
Dans le même temps on amnistie les syndicalistes casseurs, on libère des récidivistes qui récidivent puisque c’est leur nature… même lorsqu’il s’agit de crimes de sang.
Le changement c’est maintenant, et c’est une inversion des valeurs. Ce bon Monsieur de la Fontaine serait bien surpris de constater que sa morale ne s’applique pas dans le sens où elle a été écrite !
Rédigé par : Tipaza | 25 mars 2013 à 23:07
Destin brisé...
Les tables tournent quand on parle de spiritisme mais avant les tables, dans la réalité ce sont les gens qui bougent de place.
Par contre on peut faire tourner les tables autant qu'on veut, parfois les gens qui finissent par bouger ou changer de place ne sont pas forcément ceux auxquels on pensait.
Le destin s'en charge mais qui sait voir le destin, ici ?
Quelqu'un a-t-il une boule de cristal ?
Quelqu'un en détient une ?
Bonne soirée.
Rédigé par : [email protected] | 25 mars 2013 à 22:58
Boris 20.44
Ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué... et en politique on ne meurt jamais, même une fois enterrés certains parleraient encore LOL
63% de Français affirmeraient que son destin politique ne serait en rien remis en cause, on ne connaît pas le panel, sans doute les adhérents/sympathisants UMP...
Les Français sont oublieux et pardonnent tout aux politiques, naïveté ou preuve du peu de pouvoir qu'ils leur reconnaissent...
Un certain Mancel député UMP est régulièrement réélu depuis 1978 et ce malgré de très très nombreuses affaires judiciaires.
Rédigé par : Pietri S | 25 mars 2013 à 22:14
Si cette affaire soulève autant de commentaires, autant de polémiques, c'est parce qu'il s'agit de la personne en cause qui a su mettre en place un plan media extravagant, actuellement dans une sorte de rétropédalage d'apaisement donc de bon aloi...
Mais aussi et surtout parce qu'il s'agit de la magistrature, une institution régalienne différente à nulle autre comparable, la magistrature détient entre ses mains toutes nos libertés individuelles... et que ça ce n'est pas rien !
Cette seule idée est effrayante si ceux qui la composent ne sont pas respectés et respectables !
Elle donne l'impression d'avoir droit de vie et de mort sur chacun de nous, elle apparaît souvent comme peu responsable, peu comptable de ses erreurs.
Si les procédures disciplinaires existent elles apparaissent fort confidentielles, comme à huis clos, tour à tour juge et partie. Le juge Burgaud d'après la presse de l'époque n'aurait pas été sanctionné, bien au contraire et toujours d'après la presse sa progression professionnelle n'aurait pas été stoppée.
'Je fais confiance à la justice de mon pays' est certainement une des plus belles phrases d'une démocratie... mais est-elle toujours méritée ?... un peu comme une autre que beaucoup répètent à l'envi 'plus jamais ça'.
Rédigé par : Pietri S | 25 mars 2013 à 21:14
Philippe Bilger écrit : Patrick Balkany qui déclare à un contradicteur : "je vous emmerde", dénonce "l'ignominie" - de ce spécialiste...
"Monsieur Bourdin" sur RMC ce matin a reconnu platement et hypocritement que ce spécialiste avait dit "je vous en remercie".
Balkany lui a redonné un second "je vous en remercie" à la fin de ce second entretien pour enfoncer le clou.
Sans autre commentaire.
Honneur à Sarkozy, Honneur à Guaino, Honneur à Me Kiejman qui ont eu aussitôt le courage d'affronter l'Injustice et honte aux non-résistants qui jappent au sein de la clique médiatique hollandaise.
Il faut avoir peur des Juges.
Rédigé par : bernard | 25 mars 2013 à 20:53
@Pietri S
Il était très clair que je parlais de la dérive de la procédure pénale, comme l’abus de la garde à vue, dénoncé par Bruxelles, ou la multiplication des perquisitions comme moyen d’enquête, qui devraient rester exceptionnelles.
Canto-Sperber et Delpech ont écrit et tenu des propos bien pires que ce que j’écris, relayant la propagande des néoconservateurs américains et des Britanniques à la veille de l’agression contre l’Irak. Et le renversement de la charge de la preuve est devenu une manie. Inconsciente.
Vous avez le parfait profil du « troll » sur un blog. Limitez-vous à commenter le billet de notre hôte, et dispensez-vous de juger les commentaires de vos voisins de forum.
Rédigé par : Jean-Louis | 25 mars 2013 à 20:48
A mes amis droitiers du blog : je conçois que vous pleuriez sur le destin brisé de Nicolas Sarkozy, mais je vous rappelle que Dura lex sed lex n'est pas un slogan gauchiste !
Rédigé par : Boris | 25 mars 2013 à 20:44
De Cactus : "le soir en fin de veillée, après avoir lu quelques pages de mon Proust c'est dorénavant vous qui me fermez les yeux : quels plaisirs multiples et pas que pour vos mots ! sissi !"
..................................
Eh bien moi c'est le matin, si j'ai pas ma dose de Bilger c'est comme si on me supprimait mon premier café : je suis d'humeur exécrable et je grogne toute la journée ; sans déc. c'est un régal !
Rédigé par : sylvain @ Cactus | 25 mars 2013 à 20:35
Monsieur Bilger, me dois-je de vous dire que j'admire votre liberté d'expression loin de toute pression, votre indépendance ? Un peu comme Michel Butel qui tente l'Impossible, vous réussissez le même exploit si peu dénominateur commun de nos jours mais en mille fois plus fort et je pèse mes mots au milieu de tous nos maux ambiants ! (Je me suis permis de photocopiller tous vos textes parus en votre espace de liberté et de les relier : le soir en fin de veillée, après avoir lu quelques pages de mon Proust c'est dorénavant vous qui me fermez les yeux : quels plaisirs multiples et pas que pour vos mots ! sissi ! )
Bien à vous !
Rédigé par : Cactus (groupie mains rouges ?) | 25 mars 2013 à 19:07
Henri Guaino : «Le juge Gentil a sali la France».
Bravo Monsieur Guaino, ce "juge Gentil" devrait être destitué pour non respect de son obligation de réserve et de la séparation des pouvoirs juridique et politique (le pamphlet politique publié en juin dernier). Il déshonore le concept même de justice, nul ne peut être juge et partie !
Merci Monsieur Guaino. La justice française ne doit plus être celle du clan de la gauche show-biz.
M. Gentil a un compte à régler, et sans aucun doute une ambition politique à gauche, "les gens biens". Il a bien sûr le soutien de MM. Désir et Cambadélis et tant d'autres socialos déjà condamnés par la justice pour délinquance en col blanc.
Rédigé par : sylvain | 25 mars 2013 à 18:37
Les petits pois sont un légume particulièrement indigeste certes mais tant de hargne après tant de temps et confronté à la nullité de moi président cela devient surréaliste. Un élément paraît négligé néanmoins dans ces récentes mises en examen. Celui qui a tant aimé les chauves qu'il leur a sacrifié une carrière chirurgicale afin de soulager leur disgrâce - à grand frais il est vrai - se trouve être un dignitaire chez les frères trois points. Un procureur niçois nous a naguère informés sur l'influence délétère desdits frères sur la magistrature, dont il serait surprenant qu'elle ait disparu. Réponse du berger à la bergère ?
Rédigé par : cellier | 25 mars 2013 à 18:23
Fermez le ban.
"Au moment où je dois faire face à l’épreuve d’une mise en examen injuste et infondée, je veux remercier du fond du cœur tous ceux qui ont tenu à me témoigner de leur confiance. A tous, à ceux qui m’ont soutenu comme à ceux qui m’ont combattu, je veux affirmer qu’à aucun moment dans ma vie publique, je n’ai trahi les devoirs de ma charge.
Je vais consacrer toute mon énergie à démontrer ma probité et mon honnêteté. La vérité finira par triompher. Je n’en doute pas.
Il va de soi que je ne réclame aucun traitement particulier si ce n’est celui de tout citoyen d’avoir le droit à une justice impartiale et sereine.
C’est parce que j’ai confiance dans l’Institution judiciaire que j’utiliserai les voies de droit qui sont ouvertes à tout citoyen. NS"
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 25 mars 2013 à 18:02
Honneur à Bilger.
Rédigé par : malo | 25 mars 2013 à 17:59
Merci M. Bilger, tout simplement merci !
Rédigé par : François | 25 mars 2013 à 17:36
"J'ai pu lire un article de Me Georges Kiejman venant se mêler d'une affaire à laquelle, il est vrai, il n'était pas totalement étranger mais qui ne nécessitait pas de sa part un avis qui ne lui était pas demandé"
Cher Philippe,
Ne faites-vous pas, dans ce long billet, ce que vous reprochez à Me Kiejman ? Quand parlerions-nous, quand parleriez-vous, s'il fallait que nous attendions qu'on nous y invite ?
J'irais même jusqu'à dire - et les nombreux commentaires d'ici en sont une preuve - que la parole libérée et spontanée est tout à fait indispensable.
Se souvient-on des interventions plus que partisanes de Badinter lors de l'affaire Strauss-Kahn ? Elles étaient terriblement partiales, c'est vrai, mais nul ne peut lui reprocher de les avoir faites.
Vous prenez la défense du juge d'instruction et vouez aux gémonies et à la honte ceux qui ont mis en doute son honnêteté et son indépendance.
C'est évidemment votre droit. Mais d'autres pensent différemment et l'expriment, fût-ce avec violence, c'est aussi leur droit.
La critique des institutions et de ceux qui les animent est une liberté que nul ne peut remettre en cause.
La police et les policiers sont attaqués et moqués, l'Ecole et les professeurs sont vivement critiqués, les élus subissent en permanence la critique et les sarcasmes.
A quel titre la justice et les magistrats échapperaient-ils à l'exercice de ce droit ?
Comme nous tous qui ne sommes pas en possession des éléments du dossier, j'en suis réduit aux supputations.
Du moins, si le peu qu'on nous en dit est exact, j'émets les plus grands doutes sur la possibilité de traîner en justice qui que ce soit sur d'aussi minces motifs.
Monsieur Sarkozy, alors ministre, serait donc venu une ou plusieurs fois au domicile des Bettencourt. Bien. Il y aurait sollicité et obtenu une aide financière pour sa future campagne sous forme d'argent liquide. Bien.
A-t-on assisté à cette remise des liasses ? En connaît-on le montant ? Est-il prouvé, si l'on parvient à établir le premier point, que cet argent a servi à la campagne présidentielle ? Quel lien fait-on entre cette supposée remise d'argent et l'inculpation d'abus de faiblesse qui implique qu'en 2007 Madame Bettencourt (et éventuellement Monsieur, qui était apparemment présent) ait été intellectuellement diminuée au point que cette accusation trouve matière à s'exercer ?
Il y a dans cette affaire qui éclate quelques jours avant une délicate intervention télévisée du président de la République, un gonflement des faits qui laisse une impression de bidouillage, de bonne aubaine exploitée à fond.
La suite nous en apprendra sans doute un peu plus, et nous verrons bien ce qui restera de cette mise en examen dans quelques mois.
Expecta finem !
Rédigé par : Frank THOMAS | 25 mars 2013 à 17:15
Dans cette "affaire", je n’ai aucune opinion personnelle sur la culpabilité ou l’innocence de l’ancien Président par rapport aux faits qui lui sont reprochés par le juge d’instruction Gentil.
Mais je veux réagir ici en citoyen libre de ses opinions, et en républicain soucieux de la préservation des principes et des valeurs de la République.
On ne peut qu’être d’accord avec ceux qui protestent contre ceux qui, par leurs attitudes ou par leurs propos, portent atteinte à « l’indépendance de la Justice ».
Car qui peut contester que le respect de cette indépendance constitue l’un des fondements de nos Institutions, et que celles-ci reposent sur un équilibre des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire ?
Les pays dans lesquels cet équilibre est compromis sombrent assez rapidement dans un désordre institutionnel qui conduit à l’anarchie ou à la dictature, que ce soit celle du prolétariat ou celle d’un despote.
Mon propos vise une confusion qui émerge des discours tenus par tous ceux qui s’estiment autorisés à commenter la décision du Juge Gentil. Il est indifféremment question, chez les uns ou les autres, d’indépendance, ou d’impartialité des juges, ces deux notions paraissant se confondre dans l’esprit de certains.
Or, ces deux notions ne se confondent pas : chacune d’elles est nécessaire à l’autre, ce qui les rend non seulement complémentaires, mais indissociables.
Et c’est là que le bât blesse : l’indépendance de la Justice ne se conçoit que dans le cadre d’une insoupçonnable impartialité.
Car ce qui suscite aujourd’hui une perte de confiance des citoyens dans l’institution judiciaire, c’est le constat d’une dérive chez certains juges, qui les conduit à exprimer à travers l’exercice de leur noble fonction des convictions idéologiques, voire des engagements politiques, les rendant suspects de partialité alors que l’indépendance de l’institution qu’ils représentent les place au-dessus de toute critique sur la manière dont ils jugent.
Certes les juges sont des citoyens comme les autres et ils ont le droit d’avoir des opinions, comme tous citoyens. Mais ont-ils le droit de les exprimer, en dehors du cadre privé, et particulièrement quand ils ont à juger un citoyen qui ne partage pas leurs convictions ?
Je partage la stupéfaction des citoyens confiants dans leurs institutions, qui découvrent, jour après jour, qu’il y a, dans notre magistrature, des juges de droite et des juges de gauche. Et même, que certains de ces juges étaient « proches » de telle ou telle éminence politique, ce qui les situait, politiquement, dans un camp, ou dans l’autre.
Une anecdote. Je cite souvent ici Philippe Bilger qui tient ici un blog de qualité sur le site indépendant Typepad. M. Bilger est souvent sollicité pour participer à des débats, à la radio ou à la télévision. Il s’exprime, en général, avec mesure, avec du recul, et avec un réel souci d’équité dans ses jugements.
Or, je regardais récemment l’émission « C dans l’Air », animée par un journaliste de talent, qui veille avec une certaine autorité à l’impartialité des débats. Le sujet était évidemment la mise en examen de Sarkozy. Et notre ancien magistrat a tenu de tels propos sur l’ancien Président qu’il était difficile de ne pas le classer parmi ceux qui cultivent, encore aujourd’hui, la détestation de « l’homme Sarkozy ». Au point que certains téléspectateurs - qui peuvent intervenir en direct dans l’émission via internet - s’en sont étonnés et ont mis en doute « l’impartialité » du magistrat Philippe Bilger, lequel, rougissant (!!), en a été affecté au point de revenir sur certains de ses propos pour les modérer.
Cette anecdote est significative. Les juges, pour être des magistrats n’en sont pas moins des hommes…
Il est clair qu’un contentieux a opposé l’ancien Président à la magistrature. Emporté dans son désir de réformes en rupture avec ses prédécesseurs, il a voulu, après avoir bouleversé la carte judiciaire, s’attaquer aux juges d’instruction, qui, au cours du quinquennat précédent, avaient été accusés, dans certaines affaires, d’abus de pouvoir.
Les méthodes expéditives de l’ancien Président ont manifestement « indisposé » des juges habitués à être traités avec beaucoup plus de componction.
Les juges se sont « rebiffés », oubliant parfois qu’ils sont nommés et non élus, et qu’ils ne sont pas fondés à contester, en dehors des cadres institutionnels, les lois issues d’un vote démocratique.
Ils sont encore moins fondés à s’opposer frontalement à un Président élu au suffrage universel sur la base d’un programme soumis aux électeurs.
Si la question de savoir dans quelle mesure l’ancien Président n’a pas péché, parfois, par abus de ses pouvoirs, est légitime, on est également en droit de s’interroger sur l’attitude de certains juges, qui soulève la question des limites au-delà desquelles il existe le risque d’un conflit de pouvoirs entre le « Judiciaire » et « l’Exécutif ».
Car l’indépendance de la Justice a pour corollaire et pour contrepartie, je le répète, son impartialité et sa neutralité politique.
La France est, sur ce terrain également, sur une pente qui la rapproche de plus en plus des démocraties italiennes ou espagnoles, où des juges aux engagements proclamés sont devenus des électrons libres de l’appareil judiciaire : les « affaires » se sont mal terminées pour certains juges comme le juge Garzon en Espagne ou d’autres en Italie…
Il ne faudrait pas qu’en France, les dérives, voire les dévoiements du personnel politique, conduisent insensiblement à « la République des Juges », qui au nom d’une Justice « engagée » conduirait aux pires excès.
Une Justice qui deviendrait un instrument au service des règlements de comptes politiques, deviendrait elle-même une menace pour la Démocratie.
Rédigé par : berdepas | 25 mars 2013 à 16:05
Je suis d'accord avec la partie "Honte aux aboyeurs".
Concernant la partie "Honneur à Gentil", un peu de sobriété ne ferait pas de mal non plus. Je vous rappelle les méthodes employées par le juge Gentil avec François-Marie Banier : interpellé chez lui au saut du lit, transporté séance tenante à Bordeaux, ensuite laissé deux nuits de suite en cellule (sans doute pour l'"attendrir") avant que le juge Gentil ne daigne l'interroger. Pour ce qui est du fond de l'affaire, je n'en sais rien. Mais je trouve que de telles méthodes n'honorent pas l'institution judiciaire, pour ne pas dire davantage.
Rédigé par : oli71 | 25 mars 2013 à 15:10
@Jean-Louis
Monique Canto-Sperber n'est plus depuis 2012 directrice de Normale Sup rue d'Ulm... juste pour être exact.
Rédigé par : Pietri S | 25 mars 2013 à 14:57
Jean-Louis 13.51
Vos 35 années d'enquête vous ont chiffonné le bulbe. Vous listez des affaires qui ont ou non des liens entre elles, un amalgame vide de sens ?
Ce n'est pas renverser la charge de la preuve que rapporter des faits connus de tous ceux qui veulent savoir. Que les faits vous dérangent c'est autre chose, mais les faits sont têtus et seule compte la vérité des faits, écrivait Hannah Arendt.
Je n'ai jamais dit/écrit que NS était capable d'arracher le sac à main d'une vieille dame... mais je le crois capable d'avoir été suffisamment convaincant pour obtenir les fonds dont il avait besoin ; la générosité des Bettencourt est bien connue et cela depuis des décennies.
Monique Canto-Sperber et feue Thérèse Delpech n'auraient jamais osé tenir des propos aussi misérables que ceux que vous tenez.
Pour ma part j'ai une certitude, je ne pourrai jamais me trouver à la place de NS, aucun risque, vous peut-être mais dans vos rêves les plus fous, vous semblez d'ailleurs avoir un point de contact : prendre tous les autres pour des abrutis..
Je ne retire rien, pire je confirme tous les mots de mon com de 12.05.
Rédigé par : Pietri S | 25 mars 2013 à 14:53
Cher Philippe,
Je ne peux présumer de vos réactions en découvrant les commentaires suscités par votre billet, mais je ne peux pas m’empêcher de vous plaindre à la constatation d’une telle concentration de poncifs les plus éculés et de pseudo raisonnements qui ressemblent plus à des divagations d’addicts aux drogues dures. Certains devraient arrêter d’agiter leur index sur le clavier et faire une pause pour reconnecter leurs neurones.
Rédigé par : Claude L | 25 mars 2013 à 14:49
J'approuve votre billet qui n'est pas d'humeur mais de justice et j'ai relevé cette phrase : "...contre la haine collective qui s'est exprimée à son encontre par *une part de l'UMP*".
Elle résume tout à mon avis. Cette justice que ces personnes ne savent pas respecter parce qu'un des leurs est en cause... Ils ne méritent certes pas de gouverner notre Pays, la France, qui est jusqu'à maintenant un pays de DROIT !
Rédigé par : JKY56 | 25 mars 2013 à 14:19
jcr 9.57
J'attends avec fébrilité, et une très grande anxiété LOL LOL la liste des pays dans lesquels existe ce type de justice à laquelle vous rêvez ?
Ce genre de justice professionnalisée, expéditive a existé et continue d'exister dans des pays où "démocratie" est un mot inconnu !
Rédigé par : Pietri S | 25 mars 2013 à 14:05
Monsieur Bilger,
Quel que soit le sujet que votre choisissez, votre éclairage, votre voix sont précieux à une époque où la presse prétendument sérieuse fait du buzz sur des fakes émulsionnés par les camelots journaleux !
En une semaine deux info fausses mises à la Une :
- Une mère porteuse : en réalité une mytho en mal de célébrité !
- La suppression des blagues Carambar : en réalité un fabuleux coup de pub d'une multinationale américaine de l'agroalimentaire, Kraft Foods. Carambar produit français apparu dans les années 50, passé dans le giron de BSN/Danone puis KF.
Deux faits divers sans importance qui révèlent l'attrape-tout qu'est devenue la presse ; pour deux faits divers signalés comme faux, combien passent à travers les mailles et nous intoxiquent contre notre gré ?
Rédigé par : Pietri S | 25 mars 2013 à 13:51
@Pietri S
Très regrettable que vous n’alliez pas au bout de votre raisonnement.
Cela s’appelle le renversement de la charge de la preuve. Hélas acté comme un procédé pervers, à l’échelle mondiale, pour accuser Saddam de détenir des armes de destruction massive. Et ce n’est pas parce qu’on ne les a pas trouvées qu’elles n’existent pas. Toute l’intelligentsia la plus huppée du Boul’Mich avait soufflé dans le clairon. Des Canto-Sperber (directrice de Normale Sup), des Thérèse Delpech (paix à son âme), etc. Pour ceux qui sont intéressés à suivre l’Irak, on a vu !
Ce que vous faites relève d’Agoravox, et ce n’est pas le style du blog de Philippe Bilger. Mais si vous avez des arguments qui tiennent debout, n’hésitez pas. C’est vrai que Sarko a une gueule à arracher le sac à main d’une vieille dame (heureux dans ses choix, il avait appelé la Bachelot qui l'a décrit comme un bad boy dans son torchon vengeur), mais ce devrait être un peu léger pour un JI. Espérons que la chambre d’accusation arrête très vite cette mascarade. Car à la place de Sarko, ce pourrait être vous ou moi… Et il est vrai que personne n’a jamais prouvé que vous n’êtes pas un criminel, ce qui ne prouve pas que vous ne l’êtes pas.
Tout simplement.
Rédigé par : Jean-Louis | 25 mars 2013 à 13:51
Dédé, vous n'êtes plus à la page, c'est les illuminati de la bière de Bavière, maintenant.
ps : aidés des raëliens, de la confrérie pour la sauvegarde des nains de jardin et de la secte Les adorateurs des bisounours.
On est gravement cernés moi je vous le dis. David Vincent les a vus.
Rédigé par : [email protected]édé | 25 mars 2013 à 13:44
Dans le concert de la polémique déclenchée par la mise en examen de l'ex président de la République, il n'est pas concevable que des élus remettent en cause l'indépendance d'un juge alors que les parties, dont le "mis en examen", disposent de tous moyens légaux pour contester la décision des trois magistrats instructeurs et éventuellement mettre en cause une éventuelle partialité du juge qui fait la Une de la presse. La Justice tranchera et c'est son rôle. A l'occasion de cette polémique il serait judicieux de remettre en lumière le bal des hypocrites, quand il s'agit d'expliquer comment il a été possible de financer une campagne présidentielle qui coûte une petite fortune aux candidats (22 millions d'Euros pour NS et un peu plus pour FH). Entre la part de l'Etat, les cotisations des militants et la vente du muguet ou des tee shirts, il doit bien y avoir quelques généreux mécènes pour faire la soudure ! Alors bon ou mauvais procès, tant que la politique coûtera aussi cher, les mêmes causes produiront les mêmes effets et tous les artifices seront mis à contribution.
Quel Président n'y a jamais croqué ?
C'est bizarre personne n'a levé le doigt !
Rédigé par : Jabiru | 25 mars 2013 à 13:30
"Ce qui est dramatique c'est de constater à quel point leur attitude globalement indécente est dévastatrice pour certains citoyens qui se croient autorisés par elle à diffuser par exemple de véritables menaces de mort à l'encontre du juge Gentil."
Que le citoyen de base qui ne connaît des choses que leur surface, se veuille attentif à une toujours possible, en soi, dérive, laquelle pourrait consister en l'instrumentalisation des faits au service d'une cause, c'est une chose, et une chose qu'on ne saurait lui retirer sans dommage pour la démocratie.
En revanche, que l'on s'autorise, parce que son "client" est illustre, à terroriser un juge d'instruction qui ne fait que son travail, dans le respect, on veut bien le croire, de la présomption d'innocence, par des menaces de mort, claires ou voilées, avant d'être un délit contre sa personne et privée et de magistrat, représente à mon sens, une offense à l’État de droit.
Il donc clair que les gens qui offensent l’État n'y ont plus leur place.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 mars 2013 à 13:28
Cher M. Bilger, j'aime habituellement vos interventions mais comment peut-on considérer aujourd'hui que les juges actuels soient réellement impartiaux ? Même sans parler de leur positionnement politique, leurs implications syndicales ou corporatistes font que même inconsciemment leur impartialité n'existe plus et pire ils donnent l'impression du contraire. C'est un constat, malheureusement sans solution.
Rédigé par : bauchat | 25 mars 2013 à 13:27
J'approuve ! Mais peut-on parler de démocratie quand notre pays est tenu par les franc-maçons ??
Rédigé par : Dédé | 25 mars 2013 à 12:48
S'il y a bien encore une personne, brillant philosophe de surcroît, en ce bas-monde qui tienne la route et qui ait la tête bien vissée sur ses épaules, c'est peut-être justement Alain Finkielkraut... mais comme le chantait CharlElie Couture, il n'y a souvent qu'un seul conteur pour cent mille baratineurs, chanson parfaitement d'actualité il semblerait.
Rédigé par : [email protected] | 25 mars 2013 à 12:23
Merci, M. Bilger, de cette mise au point. Il y a encore peu d'années, les contre-pouvoirs étaient respectés dans ce pays, comme des gages essentiels de démocratie. Aujourd'hui, même des élus, et jusqu'à un ancien président de la République, sont incapables de supporter que ces contre-pouvoirs ne soient pas à leur botte. C'est gravissime. Je suis très choquée par le ton de certains commentaires que votre article a suscités. La démocratie ne vaut-elle pas toujours plus cher que l'attachement à tel ou tel parti ? Or la liberté d'un juge est une parcelle de démocratie. Si NS est sûr de sa bonne foi, pourquoi déclenche-t-il ainsi le feu médiatique ? Qu'il aille au procès détendu et qu'il se défende avec des arguments juridiques. Mais qu'il ne remette pas en cause, dans un amalgame indécent, un des fondements de notre société. Et que ses amis se taisent.
Rédigé par : bavigre | 25 mars 2013 à 12:21
citation de "lemonde.fr" de ce jour, sous la plume de Mathilde Carton :
"Dans ce texte assez technique, les 82 magistrats critiquent une "longue période marquée, notamment, par la volonté de dépénaliser à toute force le droit des affaires", avant d'énumérer des constats connus de longue date sur les conditions de travail des juges sur les enquêtes financières. L'appel mentionne le délitement "des dispositifs de prévention, d'alerte et de répression de la corruption", "comme si les exigences de probité et d'égalité de tous devant la loi s'étaient dissoutes dans la crise". Rien ne cible précisément Nicolas Sarkozy, et les auteurs se gardent bien d'accuser l'ancien chef de l'Etat de "vouloir protéger les corrompus", comme le soutient Me Herzog."
Rédigé par : Christian C | 25 mars 2013 à 12:20
berdepas,
Votre réflexion est imprégnée du plus élémentaire bon sens.
Le juge Gentil, en compagnie de 81 autres magistrats, avait écrit en effet un article prenant position contre des dispositions proposées par l'exécutif, dispositions ayant entre autres conséquences une certaine impunité des délits de corruption.
On se demande aujourd'hui pourquoi.
Rédigé par : Christian C | 25 mars 2013 à 12:09