« Le maître et les malappris | Accueil | Christiane Taubira invente l'action verbale »

18 mars 2013

Commentaires

Electrospleen

"- Sur l'île, Olivier Metzner avait installé le matériel le plus high-tech pour pouvoir travailler. -Il était en permanence... - La première chose qu'il a faite, c'est de vérifier qu'il y avait bien la 3G." For all that, there is no 3G in heaven : https://www.youtube.com/watch?v=rBpG-id4eNA . La mélancolie caractérisait les artistes et poètes d'antan, intoxiqués aux solvants ou à l'encre gallique, mais il s'agit ici d'une intoxication d'un autre genre et d'une autre ampleur, opérant avec virulence sur les bourreaux de travail contemporains, étudiants ou professionnels.

Mary Preud'homme

Adélaïde aussi est morte noyée. Sauf que ce n'était pas un choix. Une petite fille de 15 mois abandonnée par sa mère comme un paquet sur la plage de Berck et que la marée a emportée puis rejetée sur la grève. Il vous en vient des frissons d’horreur et de dégoût pour les auteurs de tels crimes. Et même des nuits de cauchemar. Quelle défense possible pour de tels êtres ? Quelles excuses trouver à une telle inhumanité, une telle lâcheté. Cruauté qui défie l'entendement ! Imaginer l’horrible angoisse vécue par ce petit ange à l‘heure ultime où les bras de sa génitrice (je n'ose dire sa mère) l’ont déposée comme un paquet gênant sur le sable humide derrière un rocher, ou les pas de son bourreau se sont éloignés pour toujours, la laissant seule, désespérément seule livrée aux éléments de mort qu‘elle sentait se rapprocher avec le bruit du ressac. Imaginer sa folle terreur, ses cris, ses hurlements parmi le tumulte du vent et sa terrible agonie dans une eau glacée, tandis que la mer l’emportait gloutonnement tel un fétu de paille et s’insinuait violemment dans ses poumons !
--------
"Chaque enfant est une étoile..."

sarah gould

La vie publique est dure et la tourmente dans le cœur est plus forte lorsque le vent siffle de la mer et que tout craque, la santé, l'amitié mais avec l'anonymat on reste seul... Qui savait de l'intime de cet être-là, de son regard à l'horizon ?... Les médias effleurent les choses, les papillons savent en frôlant les visages mieux apaiser les tristesses... Vous le savez vous-même si bien...

Dubois Jean

Cher Monsieur,
Votre missive pudique et méditative dédiée à Olivier Metzner a réveillé le souvenir du philosophe breton Jules Lequier, qui avait pour rampe sur son chemin de vie : "l'existence humaine comme libre arbitre."
Là où il était né, dans la baie de Saint-Brieuc, à sa fin de vie décidée, il s'immergea et nagea vers le soleil, jusqu'à l'engloutissement.
..."sa passion pour la mer"... Il est des passions...
Régulièrement, de temps en temps, je vous lis et vos propos, repris par France Culture, pour l'honneur des magistrats à propos de la mise en examen de M. Sarkozy, m’ont convaincu de me colleter à nouveau à votre pensée et à vos écrits.
Meilleures salutations
Jean Dubois, Sarreguemines
Référence : Le murmure de Lequier, récit imaginaire, par Michel Valensi

Valerie

Rédigé par Monsieur Savonarole le 26 mars 2013 à 11:06

A ce propos, j'ai parcouru cet article me donnant envie de lire cet auteur dont l'oeuvre reste inconnue de moi...

Henry de Montherlant et la force massive de l'indifférence

14 juil. 2010 Jean-Christophe Gruau

http://suite101.fr/article/henry-de-montherlant-et-la-force-massive-de-lindifference-a15124#axzz2OeHjDzmg

Walter

Il y a un un très bel article dans Le Monde du 24 mars, rédigé par Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin dont voici la teneur de la lettre d'adieu :
"Emmanuel, Nicolas, Aurélien, Antonin, je vous fais confiance pour la continuité du cabinet sous l'impulsion de Nicolas, et pour le moins, vous charge de préserver la défense de nos clients. Je garde le bonheur d'avoir travaillé avec vous. Olivier"
Il avait tout organisé, même son oraison funèbre, comme un dossier de procédure...

Savonarole

"@Savonarole!
Ne vous faites donc pas plus minable que vous ne réussiriez pas à l'être!
Comment donc, Monsieur, envisagez-vous votre suicide si vous envisagez tellement doctement celui des autres?
Vous fîtes faible, c'est le moins que l'on puisse dire...

Rédigé par : zenblabla | 23 mars 2013 à 21:35

Vous ne m'avez pas compris. Je soulignais le protocole presque romain de son geste, qui fait penser aux circonstances du suicide de Montherlant.

Le suicide n'est pas un sujet de plaisanterie, en effet.

Mais j'en connais un de particulièrement savoureux : sous le règne de la Reine Victoria, un jeune officier britannique est en poste dans le nord de l'Inde où avec son impeccable uniforme rouge boutonné jusqu'au col et son képi blanc il tient un territoire grand comme l'Angleterre.
Il se suicide en laissant un mot : "trop de boutons à boutonner, trop de boutons à déboutonner"...

Des fois il n'y a pas à chercher plus loin...

Walter

@ Robert Marchenoir

C'est surtout une demeure quasiment inhabitée.
C'est un enfer des plus séduisant...

zenblabla

@Savonarole!
Ne vous faites donc pas plus minable que vous ne réussiriez pas à l'être!
Comment donc, Monsieur, envisagez-vous votre suicide si vous envisagez tellement doctement celui des autres?
Vous fîtes faible, c'est le moins que l'on puisse dire...

zenblabla

Merci beaucoup pour ce billet.
Il n'y a peut-être pas tous les espaces du cloisonnement comme l'espace s'oblige s'il doit être dit avec les mots...
Mais au moins il y a comment l'espace sépare avec comment les cloisonnements s'obligent, d'une manière parfois si ridicule, que l'on se demande ce que veut dire augmenter l'espace, par exemple en valorisant celui d'une île minuscule.
J'en tiens pour les lieux, ils ont beaucoup à nous apprendre.
Que les attachements aux lieux surgissent avec lui, c'est pour moi très émouvant, même si je ne sais pas si cela peut être transmis, ni non plus si cela vaut vraiment.

Walter

Je lui dois ma liberté !
Avant de me défendre, face à vous, avocat général de la cour d'assises, il m'avait dit : "Je veux la vérité". Il m'a cru. Pas vous !
Contrairement à ce que je lis, il ne défendait pas que des crapules mais aussi certains individus pris dans l'engrenage de la machine policière.
Pour Kerviel, il devait avoir ses raisons.
Son suicide m'a attristé.
Je reste interrogatif. C'est glacial, la mer, au mois de mars...
J'aime votre billet. Il vous estimait.

Valerie

Pas d'inquietude, vous ferez de venerables centenaires :-) y compris M. Savonarole... peut-etre dans la meme maison de retraite d'ici la !


"...La vie ne m'apprend rien
Je voulais juste un peu parler, choisir un train
La vie ne m'apprend rien
J'aimerais tellement m'accrocher, prendre un chemin
Prendre un chemin..."

http://www.paroles-musique.com/paroles-Daniel_Balavoine-La_Vie_Ne_Mapprend_Rien-lyrics,p6108

Savonarole

L'émotion de Maître Kiejman fait sourire. Qui a fait courir le bruit de l'homosexualité de son confrère ?
Passons, oublions, pardonnons, chez les Chrétiens cela existe...
Reste le choix du départ... c'est une curiosité. Il y a le métro, la pendaison, les barbituriques, il a choisi la mer, le large, une espèce de pureté simple.
Il faut savoir qu'il n'y a pas pire que la noyade... En Bretagne vous avez dix minutes de survie si vous tombez à l'eau... et dix minutes, c'est long.

Alex paulista

@ Valerie | 21 mars 2013 à 15:01

Oui, je l'ai (re)trouvée là et copiée. On en avait aussi parlé à la radio vers 2003, à l'occasion d'un album hommage à Léo Ferré.

Elle parle de la Mer, de la mort grande et petite.

Sur le suicide je ne sais quoi dire.
Plus j'en vois parmi les gens que je connais, et moins je comprends. Ou plutôt plus je comprends qu'il n'y a pas grand-chose à comprendre.

oursivi@Val

Rédigé par : Valerie | 21 mars 2013 à 15:01

Chère Valérie,

Lues les anecdotes citées, je ne suis pas certain qu'"aider à vivre" soit l'expression la plus ad-hoc (râble).

Mais votre découverte attestée par ce lien me laisse pantois...

Bravo !
Et c'est Mr oursivi qui vous le dit.

Pour Mr Paulista, il faudra attendre, Sao Paulo est un peu à l'Ouest, comme les tournesols, Pr ou pas.

AO

Alex T

C'était parfaitement prévisible. Article de juin 2012 qui en faisait le pari : http://www.contreligne.eu/2012/06/sans-illusion-taubira-justice-2012/

Valerie

@ l'attention de Messieurs oursivi et paulista

Vous retrouverez (mot pour mot) dans le "Hall de la Chanson" la belle histoire contee par M. paulista :

http://www.lehall.com/conferences/ferre/index.php?option=com_content&view=article&id=14&Itemid=61

La question du jour : faut-il croire tout ce qu'on lit ici et la ?

Ma reponse : "Oui, si cela peut vous aider a vivre :-) "

oursivi@AP

Rédigé par : Alex paulista | 20 mars 2013 à 18:27

Ce genre d'histoire est tellement improbable qu'on a du mal à y croire...

En 98 (?) est venue jusque moi une toute similaire dans son invraisemblance, mais qui semblait réelle que d'être colportée par des médias certifiés.

Un homme circulant seul en auto à la campagne, vit (aurait vu, plutôt, je continue de douter), une silhouette assise sur la route au sortir d'un virage sans visibilité, il roula dessus et tua celui s'étant installé là pour forcer sa fin.

L'instrument que ce serait (plutôt que c'était, j'ai encore plus de difficulté chemin faisant dans mon récit) choisi ce suicidaire, eut tant de difficultés à se remettre du rôle que le destin et l'homme assis l'avaient forcé à endosser, qu'un jour... lui aussi s'est (se serait) assis dans ce même virage pour attendre sa propre fin... ce qu'un autre lui "offrit".

Cela ressemble plus à une nouvelle de Borges qu'à un réel fait fait divers, mais convoque comme votre histoire, la notion même d'entendement.

AO

Michelle D-Leroy

@ Catherine A.

Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas défendre les salauds, mais qu'à la fin d'une vie cela doit peser. Un homme normal doit quand même se demander quelquefois si inventer les pires subtilités pour défendre des canailles au détriment de belles âmes est altruiste ou méprisable. Un avocat reste un être humain avec ses questionnements... comme un juge d'ailleurs.

stéphane

Bonjour,

Je reste surpris que Maître Metzner ait lâché son client Kerviel avant le procès en appel. Je n'attendais pas cela de ce qu'il avait montré à la télé.
Que d'eau, le canal du Nivernais, l'étang de Boulin, le bateau de Maxwell.
Je reste sceptique.
Nous n'avons pas entendu Jean Veil réagir, c'est le point rassurant.
Quand à Kiejman, j'ai aimé sa réaction pleine de sollicitude.
Saura-t-on un jour ce qu'il y avait d'écrit sur la lettre ? D'autres envois avant son acte ?

Alex paulista

@ oursivi@AP | 20 mars 2013 à 11:38

C'est rapporté. Je ne l'ai pas entendu directement.
Et non, je n'ai pas d'enregistrements de FCult. Juste quelques enregistrements de radios étudiantes lyonnaises.
Mais l'histoire est belle.

Quand on part tout seul pour le large on ressent quelque chose de fort. C'est un peu comme si on larguait une partie de sa vie à chaque fois.

catherine A. un avocat est là pour défendre

Michelle, tous les accusés, même les pires, ont droit à un défenseur. Heureusement. De même le pire des salauds s'il est malade a le droit, dans nos démocraties, d'être soigné. Il faut bien que des avocats, des médecins s'y collent.
Avec ou sans états d'âme. C'est l'honneur, l'exigence de leurs professions.

Michelle D-Leroy

Le suicide reste souvent inexplicable. Il faut à la fois beaucoup de courage pour se détruire et surtout un immense ras-le-bol de la vie, un grand dégoût pour les humains.
On voit des gens qui survivent à de terribles malheurs, et d'autres, plus fragiles intérieurement, qui vont apparemment bien sans problèmes visibles, en finir avec la vie. Incompréhensible pour ceux qui n'ont jamais eu envie de passer à l'acte et très culpabilisant pour les proches.

Je ne connaissais à peine cet avocat. Ce geste a pu bien sûr être dû à un problème de vie personnelle mais le métier d'avocat ne doit pas toujours être simple pour la conscience : défendre des crapules de tous horizons, des individus sans foi ni loi, doit parfois amener au dégoût de soi-même et de l'espèce humaine ou au moins à une remise en question... pour ceux qui ont des états d'âmes, bien entendu.

oursivi@Cathy

Rédigé par : Catherine JACOB@Jabiru | 20 mars 2013 à 09:04

Nous avons plus près de nous celui de la charmante Mary (メアリー 2013) - ne suis jamais parvenu à la détester malgré toutes ses insultes, sa bêtise toujours sincère m'apparaissait touchante, elle me manquera - qui prisonnière du bocal où sévissait une de ses semblables à écailles - elle à jamais antipathique comme inébranlable en tous les sens qu'on donne à cela - préféra tirer sa révérence qu'une balle pas perdue pour tous.

Plus sage.

On lui souhaite bon vent, loin des îles.

AO

J.H. de la Roche-Bernard

@ Robert Marchenoir
"...Si la décoration de la maison de l'île de Boëdic est bien celle qu'a voulue Me Metzner, cela en dit long.
Ce décor est totalement dépourvu d'âme. Il est terrifiant. C'est une image de l'enfer..."
Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 mars 2013 à 02:19

C'est une question de point de vue...
Sur un air de sirtaki, certains auraient pu trouver Boëdic moins sinistre, qui sait ?

M. Metzner était propriétaire de cette île du golfe du Morbihan. Il paraît qu'il pensait à s'en défaire. Ce golfe est un lieu superbe et des célébrités (acteurs, écrivains, musiciens...) y séjournent, sur ces îles justement, à la recherche sans doute du calme... ou des sortilèges des lieux.

Tout le monde n'est pas fait pour y vivre, certes !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bo%C3%ABdic


Jabiru

@Catherine JACOB

Merci pour votre attention à mon post.
Effectivement on peut imaginer qu'un être en perdition ait le courage de sacrifier sa vie en échange et dans l'espérance d'un "au-delà" meilleur. Un de mes amis est passé à l'acte dernièrement et je suis toujours sous le coup de l'émotion. Il m'avait appelé la veille pour des futilités et rien dans ses propos ne laisser présager cette dramatique issue. C'est tout à fait perturbant et on ne saura jamais.

oursivi@AP

Rédigé par : Alex paulista | 18 mars 2013 à 17:57

Vraie votre histoire ?

Avez des archives de FCult vous aussi pour pouvoir citer une émission de 2001 ?

AO

Pietri S

Qui peut prétendre savoir ce qui se passe dans la tête d'un être qui tente de se suicider et qui y parvient ? Personne puisque par définition un suicide abouti est définitif.

Ceux et celles qui tentent d'expliquer ce geste parlent longuement de ce qu'ils ne connaissent pas ! Leurs explications sont vaines, elles nous parlent d'eux/d'elles et de rien d'autre !

Ceux qui ont commis une ou plusieurs TS* n'en parlent pas ou très peu ; en psychothérapie les raisons dites sont profondes et multiples.

Un suicide est très certainement le geste le plus unique, le plus intime, le plus incompréhensible pour l'autre.

Un suicide restera toujours sans explication : ce qu'a voulu son auteur, c'est en finir ; de son vivant personne n'a entendu, voulu entendre sa souffrance, donc le moindre respect qui lui est dû est de ne pas s'égarer dans des explications égoïstes pour se rassurer.

*Tentative de Suicide

Catherine JACOB@Jabiru

@Jabiru | 19 mars 2013 à 18:29
"Certains prétendent que le suicide est une fuite en avant.
Il faut quand même un sacré courage pour passer à l'acte !
Un mystère que je ne m'explique pas
"

D'autres parlent de "laisser couler", ou encore de "se laisser happer". Par ex. le vertige, dans ou par l'eau noire de son reflet / absence(? )de reflet aussi avec Narcisse.
Quand le présent est pour l'image de soi insoutenable, que le passé vous fuit et qu'il ne point pas d'autre ailleurs ni d'autre futur que la nuit comme l'exprime poétiquement Philippe Bilger, pourquoi le courage ne résiderait-il pas malgré tout dans l'espérance?

Tous les suicides ne sont pas en effet comme celui de Socrate auquel en mai ou juin 399 av. J.-C. fut tendue la coupe de cigüe ou le Maître de Thé Rikyû auquel en 1591 fut tendu le poignard, tous deux ayant déplu au pouvoir de leur époque, l'un à celui de la Cité, l'autre à celui de son maître le Shogun Toyotomi Hideyoshi (豊臣 秀吉) et, ayant vu venir le moment de l'ordre fatal, l'ont laissé arriver sans tenter de s'y soustraire.

scoubab00

Pour sa parole, je relève que s'il s'agit d'abord de se faire écouter et de faire entendre celle-ci, il y parvenait moins par la qualité d'une éloquence intrinsèque que grâce à sa manière singulière et efficace de scander ses propos avec des silences qui venaient ponctuer fréquemment leur structuration et retenaient une attention contrainte de dominer son impatience.

Comme pour la musique, le silence qui suivait ou précédait la parole, c'était encore du Metzner. Ce silence installe le suspense, étage le propos, scande le souffle, mais peut-être qu'à force, trop de silence sur l'île ou ailleurs peut tuer le silence. Lui donner une emprise assourdissante, insupportable. L'éloquence et l'assurance qu'on lui prête volent en éclats, le fier avocat qui sait se jouer des mots se retrouve nu.

On naît dans cet état il paraît, Olivier Metzner a semble-t-il choisi de boucler sa boucle dans le même et plus simple appareil. Mère et mer.

Pietri S

L'Ile de Boëdic...

Nous sommes un certain nombre à avoir vu cette vidéo... la vidéo est très bien filmée.

Si l'appartement filmé est celui de Me Metzer il est celui d'un homme seul qui, comme tout homme seul qui en a les moyens, a acheté les services d'un décorateur.

Ce qui, à mon avis, rend cette vidéo un peu étrange et peut apparaître déprimante à certains, c'est l'inadéquation entre l'œil et l'oreille : avoir osé l'Ave Maria de Schubert sur ces images est hardi, décalé diront certains.

L'Ave Maria est la masterpiece de Schubert, l'île de Boëdic est superbe, les deux ensemble ne font pas nécessairement un chef d'œuvre, malgré une vidéo dont la réalisation est assez exceptionnelle.

Cette vidéo n'est pas présentée comme étant le travail de Me Metzner. Elle peut apparaître déprimante à certains déjà fragilisés.

Pietri S

Hors sujet, re EADS

Quelle indécence ce gouvernement qui tente de s'attribuer ce contrat, mais tout est bon pour l'album photos des uns et des autres.

Pire est l'intervention de cette députée toulousaine qui, à l'Assemblée nationale, félicite et remercie le gouvernement affirmant que ce contrat est le résultat des décisions prises par le gouvernement de JM Ayrault.

Cette députée ignore sans doute aussi qu'un tel contrat ne se négocie pas en neuf mois, elle ne feint pas de l'ignorer, elle ne le sait tout simplement pas !

Cette députée toulousaine semble ignorer que <38% de ce contrat sont des prestations françaises que les >62% sont européenne et américaine... que le concept Airbus est on ne peut plus un projet européen et un peu américain... Il en est ainsi depuis le premier concept Ariane qui a été et demeure un projet européen ; quand les élus français s'attribuent les 100% des compliments, ils commettent un péché véniel d'orgueil et d'arrogance et méprisent les partenaires EADS qui en ont l'habitude, hélas !

Quant à Arnaud Montebourg qui se félicite, il n'y a pas de mal à se faire du bien, décidément cet ostrogoth n'en rate jamais une, pour faire parler de lui.

Robert Marchenoir

Rédigé par : J.H. de la Roche-Bernard | 18 mars 2013 à 16:23
****

Si la décoration de la maison de l'île de Boëdic est bien celle qu'a voulue Me Metzner, cela en dit long.

Ce décor est totalement dépourvu d'âme. Il est terrifiant. C'est une image de l'enfer.

semtob

Cher Philippe,

Vous qui êtes un responsable reconnu de la justice, nous vous prions de faire une lecture des blogs de l'Ile-de-France et de constater l'immense effroi de la population après la répétition d'agressions dans les transports en commun.
Nicolas Sarkozy avait permis aux femmes et aux personnes âgées de se déplacer avec une sécurité certaine. La situation s'est dégradée en quelques mois et c'est de la responsabilité d'une garde des Sceaux qui a donné le feu vert à une population de tout détruire et de faire régner un climat de terreur.
Pour prendre le train aujourd'hui faut-il prendre sa cotte de maille, son poivrier, ses gants de boxe ou ses talons aiguilles pour remettre en place une trentaine de gamins menés par le prince blanc ?
C'est Valls qui a retiré les services de sécurité et il faut que chacun le sache.
Les populations sont au bout du supportable et les magistrats doivent s'opposer au désordre généralisé créé par le double langage Valls Taubira.
Cher Philippe, vous qui êtes toujours entré par les entrées professionnelles, essayez le parcours petite porte de la Chapelle du Palais le matin et vous verrez que certains jours les jurés marchent sur les couteaux et les armes à feu. Cela est aussi indécent que de marcher sur des rats à l'entrée des hôpitaux.
Le peuple de France a été abusé par des mensonges et doit dénoncer ce qu'il constate.
Le succès d'Airbus n'a rien à voir avec l'équipe gouvernementale actuelle. Chacun le sait. Et que mérite soit pour les compétences des équipes d'Airbus.
Si Airbus est le fleuron de l'aéronautique, le gouvernement actuel est la calamité de notre pays.
françoise et karell semtob

Titanus

@ Cactus
"Sinon j'espère ne point trop être maladroit en ayant ici une pensée pour Robert Boulin, suicidé consentant nous a-t-on dit et redit !"
Rédigé par : Cactus | 19 mars 2013 à 17:04

Laissons Robert Boulin en paix ! Juste un petit rappel, sans vouloir froisser Mme Fabienne Burgat-Boulin (sa fille), c'est de dire que la thèse d'un soi-disant assassinat n'a été développée que quatre ans après sa mort (il est mort le 29 octobre 1979) par la famille Boulin, bien "conseillée" par un avocat de renom, Me Vergès. Malheureusement, un assassinat suppose un mobile qui a toujours manqué, en fait et malgré les efforts de Me Vergès, cette thèse n'a jamais pu prospérer.

En revanche, Robert Boulin avait vraiment matière à mettre fin à ses jours car il avait été compromis (et le mot est faible !) par un "ami de 17 ans", portant beau, ancien résistant, commandeur de la Légion d'honneur, homme d'affaires peu scrupuleux, qui avait vendu (puis revendu à l'insu des premiers acquéreurs, des industriels normands...) une trentaine d'hectares dans la presqu'île de Ramatuelle, après avoir vendu à M. Boulin (à très bas prix) une parcelle de 2 ha.

Ce serait trop long à développer, mais quand cet homme d'affaires indélicat fut incarcéré sur décision d'un jeune juge d'instruction du TGI de Caen (un certain Renaud Van Ruymbeke, si ce nom vous dit quelque chose...), cet ami de 17 ans, intouchable jusqu'alors, s'est mis à "déballer" tous azimuts (Le Canard enchaîné, Le Point, L'Express et... l'Elysée).

La carrière de M. Boulin paraissait très compromise : il n'était plus question pour le président de la République. Valéry Giscard d'Estaing de l'appeler à Matignon pour remplacer l'impopulaire Raymond Barre.

Alors, où était le mobile de l'assassinat ?
Un téléfilm grotesque a été diffusé sur France 3 il y a deux mois, "Robert Boulin, un crime d'Etat", avec des mobiles tous plus farfelus les uns que les autres.

La veille, un documentaire avait été diffusé sur l'affaire avec des entretiens de tous les anciens collaborateurs de R. Boulin, et des témoins encore vivants, dont le juge Van Ruymbeke.
Sérieusement, personne ne remettait en cause la thèse du suicide.
A noter que la famille Boulin n'avait pas voulu participer à ces entretiens ce qui était bien sûr son droit le plus strict.

oursivi

"Olivier Metzner a quitté la barre"
PB

Troublant que cet "a quitté", et ce chevaleresque* "la barre"...

Seriez-vous voltairien tendance lacanien ?

Ou l'inverse...

Inconsciemment, bien entendu.

AO

* décidément partout

Jabiru

Certains prétendent que le suicide est une fuite en avant.
Il faut quand même un sacré courage pour passer à l'acte !
Un mystère que je ne m'explique pas

Robert

Ne connaissant Maître O. Metzner que par ses interventions ou apparitions médiatiques, je me sens mal fondé à apporter une appréciation sur cet homme manifestement de grande valeur.
Je retiens de votre billet ce court passage : "Quelles que soient les causes de son suicide - l'autopsie nous éclairera sur ses modalités physiques -, sa disparition, dans tous les cas, demeurera le mystère qui vient s'opposer à la vanité ou à l'arrogance des prétendues compréhensions".

De l'ensemble de ses confrères il est sans doute l'un de ceux dont j’appréciais le plus les interventions, moins emphatiques ou inutilement provocatrices que beaucoup d'autres.

Il a choisi ainsi de retrouver une paix que l'on ne saurait maintenant déranger. Il convient à présent de la respecter.

Cactus (mais nous connaissons-nous nous-mêmes ?)

Alors là, une fois de plus, total respect monsieur Bilger pour ce dernier billet sur Olivier Metzner !
Sinon j'espère ne point trop être maladroit en ayant ici une pensée pour Robert Boulin, suicidé consentant nous a-t-on dit et redit !

Serge Jullien

Même dans le cadre du décès de ce grand avocat, un coup de griffe à Rachida Dati ne pouvait vous échapper. Je vous ai entendu parler d'elle à la télévision. Honteux de votre part car insultant.

Xavier NEBOUT

A chaque âge de l’homme correspond un état de spiritualité - l’âge de l’aventure, des idéologies, de l’héroïsme, de la justice, du don de soi, etc. - alors qu’il est quasiment constant et uniforme chez la femme.
C’est ainsi que tel qui croyait échapper au regret des irréparables fautes contre d’Esprit – celles dont on ignore les conséquences – les voit revenir un jour hanter sa mémoire pour ne plus la lâcher.
Au cours d’une longue carrière d’avocat, celui qui n’a pas su dire : « vous êtes une canaille et ne comptez pas sur moi pour vous aider à ruiner quelqu’un n’ayant rien à se reprocher » est condamné.
On pensera notamment aux avocats de salariés qui ruinent sans vergogne de petits entrepreneurs dont beaucoup se suicident, parfois sous couvert d’un accident, pour assurer un pécule à leur famille. Il est douteux que ces avocats-là soient un jour conscients de ce que leur âme est vouée à pourrir en enfer pour l’éternité, car les canailles invétérées fuient leur conscience en s’abandonnant à la distraction, pas à l’abstraction.
Par contre, l’avocat honnête qui s’est toujours attaché à ne pas faire le mal (faire innocenter un D. De Villepin n’est pas faire le mal même s’il était coupable) lui, doit se souvenir de la fois où il l’a fait. Il doit aussi, lui, se souvenir de l’erreur par laquelle il a causé la ruine d’une famille, et ce doit être terrible à supporter. Etre avocat est pour un homme scrupuleux, un pari fou.
Ceci dit sans aucune allusion à la carrière de Me Metzner dont je ne sais rien.

JMT

Il y a des hommes célèbres, riches, admirés, qui, un jour, cèdent au vertige de la disparition. Rares sont ceux qui se retirent dans un monastère ou une île déserte. Montherlant, Dalida, Schneider, tous confinés dans une solitude à la Durkheim.
Car, à quoi bon ? Mazarin regrettant de quitter ses trésors, le dictateur entraînant avec lui tout son peuple dans un crépuscule effroyable, y compris cinq enfants innocents des crimes de leurs parents. De l'effroi à la compassion, tout a été dit sur le sujet de la séparation d'avec la vie, moment infime au regard de notre nature corpusculaire, redouté et chéri à la fois.
Il y a une certaine noblesse dans le suicide romain qui trouve sa source dans autre chose que le désastre ou le choc circonstanciel. Une réflexion, une barrière qui se lève, comme l'écrivait Jean Baecherlé, une maladie spontanée et décisive bien différente des appels au secours et le flot pathologique emporte son sujet qui reste intact aux yeux de son entourage car, jamais, la maladie ne s'était manifestée, aucun symptôme n'est apparu. Rien d'elle n'existait jusqu'à l'instant fatal, seulement des éléments qui peuvent, chez certains, la déclencher. C'est pour ça que nous restons frappés de stupeur ; celui qui est parti n'est pas celui qui était là.

phineus

http://vimeo.com/53823460

absolument sinistre !

Valerie

Tres bel hommage a votre ami disparu et une fin qui m'evoque ce titre et ces images :

http://www.chartsinfrance.net/Maurane/id-106566302.html

SR

Pourquoi ne pas évoquer le fait qu'il était rongé par le même mal être que Richard Descoing ? Il ne serait pas indigne d'évoquer ses penchants descructeurs pour expliquer ses désillusions en prise avec son image.

Pietri S

Trekker 15.57

Puisque les grands sujets d'actualité vous passionnent, je vous propose de participer au FIGRA* qui se tient pour cinq jours à partir de demain mercredi 20 mars 2013 au Touquet ; vous y rencontrez les plus grands signatures de la presse mondiale, principalement celles qui dénoncent les Fast News.

*Festival International du Grand Reportage d'Actualité

Camille

Un bel hommage rendu à Olivier Metzner.
Merci Monsieur Bilger.
Ensuite, place au silence et au recueillement en signe de respect devant ce départ volontaire d'un homme qui a confié ses ultimes moments à l'océan, sa grande passion. Un terrible aveu de solitude et de désespérance.

Pietri S

Trekker 15.57

En quoi le fait qu'un cinquième soldat, jeune, ait été tué, après tous les autres et ceux à venir malheureusement, en quoi ces faits n'autoriseraient-ils pas à avoir une pensée qui sera éphémère et furtive, d'une grande sincérité pour d'autres, pour un homme public dont la disparition voulue et organisée vient ébranler nos certitudes et nos consciences.

Chaque fois qu'un être humain disparaît c'est une tragédie, aucune disparition n'est exclusive d'une autre.

...c'était le thème proposé par Monsieur Bilger !

Catherine JACOB

«Olivier Metzner a quitté la barre» Judicieux choix que ce titre, pour l'avocat dont l'idéal était plutôt d'être marin.

le rocher de droite sculpté par les éléments naturels, est beaucoup plus intéressant que l'artefact de gauche nommé 'le moine' qui en est comme l'écho ou la réplique à destination de qui ne sait plus 'voir'...

«Je le rencontre il y a quelques années dans la salle des pas perdus au Palais de justice à Paris. J'étais en train d'organiser un colloque sur la comparaison des procédures pénales en Europe. J'avais besoin d'argent. Le ministère de la Justice, sous Rachida Dati, n'avait évidemment pas donné suite. Je lui expose mes difficultés et immédiatement il me promet un chèque qui m'a été expédié le lendemain. C'est Olivier Metzner et sa générosité. »

Dans la fable de la Fontaine «Le Loup et le Chien», il est dit «Un Loup n'avait que les os et la peau [...]Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde. [...] Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
"Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.[...]
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé." »

Je vous laisse méditer sur les tenants et les aboutissants de cette fable.

LABOCA

Philippe, vous signez là un billet émouvant.
J'avoue ne pas avoir connu de près Me Metzner, même si je savais qu'il était un pénaliste et, selon certains, un véritable maître de la procédure pénale. Je sais qu'il n'était pas très éloquent mais à mes yeux cette circonstance n'est pas décisive, informé que de nos jours le traitement des dossiers pénaux exige d'abord, et fondamentalement, de bien connaître techniquement ceux-ci.
Me Metzner s'est singularisé par son importante contribution pratique à la modernisation du métier d'avocat pénaliste. A l'instar de Me Soulez-Larivière ou de Me Fédida, il avait obtenu d'importants succès dans le traitement de dossiers relatifs au droit pénal touchant aux domaines juridiques les plus techniques (affaires, environnement, travail, etc.)

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS