Le président de la République a déclaré il y a dix jours qu'il n'était pas "impressionné" par l'immensité et le caractère exceptionnel, sur tous les plans, des difficultés auxquelles la France s'affrontait, que c'était lui qui fixait la ligne et tenait le cap et que le reproche le plus absurde qu'on pouvait lui faire était de lui prêter "une prétendue indécision". Sa première année de quinquennat, autrement dit, n'était pas une surprise pour lui car il n'ignorait pas qu'elle serait éprouvante (AFP, lemonde.fr, nouvelobs.com).
Pourtant, derrière cette apparente et constante sérénité depuis le mois de mai 2012, je suis persuadé qu'il y a depuis quelques semaines "de la tempête sous un crâne" et on ne peut que comprendre cette interrogation que le président sans doute se formule à lui-même. Sa chute dans les sondages apparaît inéluctable et à la longue, force est de se demander si elle tient au fond de sa politique, à sa personnalité ou à la perception qu'ont les Français d'un président qui, à cause de son camp et des tensions qui le traversent, n'a plus la disponibilité pour se consacrer à l'essentiel qui est le Gouvernement trans-partisan de la France.
Pour résumer, la nation ne doute pas de la sincérité de François Hollande quand il s'affirme le président de tous les Français - en dépit des déchirements causés par la loi sur le mariage pour tous - mais elle est perturbée par le fait qu'à l'évidence il n'est pas celui de toute la Gauche, de tous les socialistes. Comment avoir confiance quand les querelles périphériques occupent toute la place et font se dépenser toute l'énergie ?
En effet, malgré les polémiques et les controverses de mauvais aloi qui donnent à l'opposition la preuve peu reluisante de son existence et le jusqu'auboutisme de l'extrême gauche acharnée à démontrer que ses réponses simplistes à nos problèmes complexes seraient la solution, à considérer le travail accompli depuis un an, le courage assumé par le président d'une social-démocratie à la française, les réformes entreprises, la pratique de l'Etat avec une Justice indépendante et libre que la sordide affaire Cahuzac a rendu plus nécessaire que jamais, les actions internationales au Mali ou ailleurs, on peut être étonné que jamais le moindre frémissement ne se soit produit qui aurait fait remonter les sondages et influencer favorablement l'opinion.
Quoi que projette, mette en oeuvre ou rejette le président, une sorte de fatalité colle à ses desseins et à ses entreprises, qui manifeste que probablement la cause de son déclin ininterrompu réside ailleurs.
Malgré les moqueries et les outrages venus de toutes parts - Nicolas Sarkozy n'en a pas été privé non plus durant son quinquennat -, la personnalité de François Hollande demeure acceptée et sa normalité, pour relative qu'elle soit forcément devenue, et la sympathie qu'il continue d'inspirer à beaucoup représentent encore un socle sur lequel il peut compter.
Ce qui est dévastateur et à ce point paraît unique sous la Ve République tient, de la part de sa majorité, à l'absence totale de respect à son égard. Je n'évoque pas la quotidienneté de la courtoisie et les déférences conventionnelles dont je présume qu'elles ne sont pas oubliées mais profondément l'adhésion à une ligne, à une pensée, à un chef, à la reconnaissance pour celui sans lequel son camp et ses valeurs seraient encore en train de frapper à la porte du Pouvoir.
François Hollande est chahuté, rudoyé, désobéi, discuté, mis ou remis en cause d'une manière qu'aucun président n'a jamais été contraint d'endurer. La gauche du parti socialiste, les Verts, le Front de gauche s'en donnent à coeur joie et j'ai souvent l'impression d'une boxe républicaine dont François Hollande serait le punching ball.
Qu'on songe à ce qui se serait produit, pour le meilleur et pour le pire, si durant son quinquennat Nicolas Sarkozy avait été soumis, pour sa politique erratique, en plus à une majorité agitée. Le paradoxe est qu'il a bénéficié d'une inconditionnalité à proportion de ses échecs.
Il y a de l'ironie à revisiter notre histoire. Ségolène Royal avait failli l'emporter à la présidentielle de 2007 et elle n'avait été vaincue qu'à cause, globalement, de l'absence de soutien du PS. François Hollande en a bénéficié et il a été élu. Mais c'est le président qui aujourd'hui paie les frais du fait qu'Hollande, comme Premier Secrétaire pourtant durable, n'a jamais été légitime pour l'ensemble des socialistes. On lui a concédé une embellie à la primaire de 2011 mais depuis le mois de mai 2012, pas de jour sans qu'on lui fasse mesurer à quel point son autorité n'est guère légitime et sa vision pas du tout exaltante. Dans cette cour de grave récréation qu'est devenu l'Etat, le président, aidé par son Premier ministre lui-même moqué, a beau sermonner : son volontarisme pour métamorphoser le réel fait défaut et l'illusion que sa tranquillité et son incurable optimisme auront un effet bienfaisant, contagieux sur la réalité révèle au fur et à mesure son absurdité.
Et les socialistes jouent leur propre musique évidemment de plus en plus dissonante. Le président tient une baguette mais il n'est plus un chef et son orchestre est mauvais.
Cette situation dégradée serait déjà en elle-même infiniment préjudiciable puisqu'elle ne cesse de porter atteinte à ce qu'on attend, ce qu'on espère d'un président : un regard, une intelligence, un chemin, une unité de cohérence et d'action. Lui puis tous les autres.
Mais comment ne pas relever que l'étrange et précipité voyage chinois, la libération d'une germanophobie dangereuse, la continuation d'un amateurisme de moins en moins sympathique, de plus en plus néfaste - n'est-ce pas, Christiane Taubira capable de changer de point de vue d'un jour à l'autre ? - sont le signe que le président de la République lui-même est atteint.
Il ne sait plus sur quel pied, sur quel esprit présider. Donner un grand coup sur la table, remanier, resserrer ou attendre que son heureuse nature fasse le travail, contredise les objecteurs de sa politique ?
Je suis déçu. J'aurais tellement aimé qu'il soit impressionné.
Enfin.
François Hollande c'est un Président qui a son style et sa démarche. On peut le penser timide mais ce n'est pas le cas.
Rédigé par : pour la Justice | 08 mai 2013 à 16:43
L’État n'est pas à vendre...
FH, sur lequel je n'aurais pas misé trop de cacahuètes, s'oblige aux contorsions qui nous affligent si nous ne sommes pas vendeurs, et contemple la rhétorique des vendeurs.
FH me déplaisait...mais,
"vendez, vendez!" grossit le souffle du "lynchez, lynchez", ce qui n'est vraiment pas Français.
J'ai été surpris ce matin de lire dans "Le Monde", un curieux Américain qui dissertait à sa manière des sursauts qui s'admettent pour une certaine pré-séance de l’État.
FH s'y décelait à la manière d'Obama.
Il faut considérer alors l'immense part active de la population carcérale aux USA, mais peut-être avec vingt ans de retard et si non nos année de considérations misées d'avance, redouter ce choix consumériste...
Rédigé par : zenblabla | 03 mai 2013 à 21:37
Si on faisait le compte de tous ceux qui ont trempé dans le communisme et ses crimes, où en serions-nous ? De même si on épurait tous les pays de l'Est que l'on a si complaisamment accueillis dans l'Union européenne pour y faire le jeu des Etats-Unis... Laissons les morts enterrer les morts...!
Rédigé par : Guzet | 02 mai 2013 à 16:32
Serge ULESKY, vous touchez au coeur de la meule.
C'est pour cela que vous ne serez pas cru. Le système fera de vous un complotiste paranoïaque ce qui confortera les gnous. L'ennemi invisible n'existe pas.
Et pourtant il suffirait de quatre minutes d'attention. Écouter les propos et observer les comportements.
Quatre minutes.
Mais quatre minutes qui amèneraient à un début de réflexion sur le devenir de notre société et sur qui tire les ficelles au moins dans le deuxième cercle.
Et là le gnou est largué.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FQRqHixxlb4
Le gnou va ruer quand la file d'attente changera de guichet. De celui du stade à celui du DAB de la banque.
Juste un problème de pâturage, pas de réflexion.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 mai 2013 à 09:43
Bonsoir Monsieur Bilger,
Drôle de voir à la télé aujourd'hui notre Jeanne d'arc internationale devenir comme tous les ans figure de proue du Front national le temps d'une journée qui n'est quand même pas n'importe quelle journée.
Moi ce n'est pas le défilé en lui-même qui m'a perturbé, d'autant plus que je n'y étais pas. Ceci dit ma conclusion est que la droite comme la gauche devraient retravailler le fait de reconquérir la multitude de valeurs, de symboles et de vertus que s'est accaparé ce parti et que tous les autres ne veulent plus toucher du bout des pincettes par peur d'être pestiféré pour les siècles des siècles.
Ca ne doit pas, par contre, stupéfier notre Président plus que cela dans son lot quotidien de stupéfactions stupéfiantes, car cette réalité, par contre, ne date pas d'hier.
Bonne soirée
Rédigé par : Carl+Larmonier | 01 mai 2013 à 21:10
Non, vraiment ! Ce qui restera à jamais à propos de François Hollande et que l'on n'oubliera pas de si tôt, c’est bien le fait qu’il a mené une campagne sur un programme envers lequel il ne se sentait aucune obligation de mise en œuvre, et de penser aujourd’hui qu’il peut en toute impunité échapper à une sanction à la fois morale et électorale...
Pour ces deux raisons... oui, Hollande doit partir et quitter la politique. Quant au Parti qui a porté sa candidature, sa dissolution est plus que souhaitable face au mépris dans lequel il tient un électorat de quarante millions d'électeurs.
Oui ! Hollande doit non seulement partir mais il doit aussi quitter la politique et le PS doit être dissout, seule condition d'une reconstruction d'une Gauche du NPA, du FG et de la gauche d'un PS défunt... au moment où un Cahuzac trébuche sur des faits somme toute bien moins dommageables pour la démocratie et la politique… car enfin… n’est-il pas moins grave de vouloir "jouer les écureuils en mettant des sous de côté pour ses vieux jours" que de tromper délibérément un corps électoral de près de quarante millions d’électeurs (1) ?
En effet, force est de conclure ce qui suit : à l'heure de toutes les capitulations et de tous les reniements, il n'est plus possible d'entretenir par nos votes des carrières de députés, de députés-maires, de sénateurs, de ministres et autres secrétaires d'Etat, de présidents de région, de département, tout un personnel estampillé PS pour une représentation politique qui n'arbore plus que les couleurs de carrières et d'ambitions sans projets et sans courage...
Et même si ce revirement-capitulation de Hollande n’est pas, dans nos âmes et consciences, si inattendu, ne pas se donner les moyens d’organiser la chute de cet individu et la dissolution du PS, quel qu’en soit le prix, c’est se résigner à être méprisés ; c’est encourager le cynisme et la démagogie, et c'est consacrer un véritable régime d'impunité morale pour toute une classe politique qui baigne dans le mensonge et la duplicité et qui ridiculise les élections en général et la fonction présidentielle en particulier.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ?! Qu’à cela ne tienne… avec Hollande, c’a été une fois de plus. A nous électeurs de lui faire comprendre, à lui et à toute la classe politique, que c’a été une fois de trop.
Dès maintenant une tâche d’une exigence absolue attend tous ceux qui souhaitent scruter, déterminer, comprendre et expliquer ce qui a rendu possible l’élection de François Hollande ; une élection qui ressemble fort, de par le profil de son vainqueur, à une ambition hautement stratégique qui viendrait donc d’un peu plus loin que la seule ambition de cet homme aux allures de notaire de province qui, s'il pouvait nourrir en secret une telle ambition, n'en avait pas vraiment, pour autant, les attributs extérieurs même si l'on sait maintenant qu'il en possédait tous les attributs les plus intimes et difficilement avouables, et pour cause : la soumission et une reconnaissance sans bornes pour un ordre qui vous a consacré "Président".
N'en doutez pas un instant : c'est bien cet ordre-là, méduse à têtes multiples, protéiforme, liberticide et jamais vaincue, qui fait et défait les Présidents puisqu'il se pourrait bien que ce soit lui qui décide de qui sera candidat ou pas. Car enfin... ce Hollande-là ne vous rappelle-t-il pas d'autres Hollande ? Ce Hollande-là n’est-il la copie conforme de tous ceux qui, en Europe, ont dirigé, et dirigent encore aujourd’hui, un pays ou un gouvernement, ou bien encore, tous ceux qui ont occupé, et occupent encore, un poste à Bruxelles et plus particulièrement... à la Commission européenne (2) ?
Mais alors... que les investigations puissent aussi répondre à cette question :
Qui a pensé à Hollande, qui a soutenu et rendu possible sa candidature une fois la chute de DSK confirmée et qui a orchestré et validé l’éventualité de sa victoire ?
Un trésorier de campagne de François Hollande amoureux des paradis fiscaux, un dénommé Jean-Jacques Augier actionnaire de sociétés offshore aux îles Caïmans, peut sans doute être un point de départ, une piste... mais bien modeste quand même cette piste - celle sans doute d'un second couteau opportuniste de seconde main -, et dont il ne faudrait surtout pas se contenter…
Ainsi qu'à cette autre question…
D’où vient Hollande tout en sachant qu’il vient de là où personne ne l’attendait et de là où lui-même ne s'attendait certainement pas non plus. Reste alors à circonscrire ce lieu.
Et jamais comme aujourd'hui, les investigations nous ont autant fait défaut ! Rien de surprenant puisque jamais nous n'en avons eu autant besoin !
1 - D'autant plus qu'en homme dit de "gauche", n'est-il pas naturel qu'il ait été tenté d'en mettre un peu à gauche justement ! Et que dire du fait que la quasi totalité des électeurs a fini par se résigner à accepter que l'on puisse quitter la politique bien plus riche qu'en y entrant, avant d'y retourner à nouveau, dans un va-et-vient privé-public, dedans-dehors, auquel il semble impossible de s'opposer.
Quant à la nomination d'un ministre fraudeur à la tête de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales... à quand la nomination d'un pédophile à la tête de la "Petite enfance" du ministère de la famille ?
2 - Avec un Barroso archétypal, en Président de la Commission, véritable "exécutif de paille" formé aux Etats-Unis, ancien gauchiste activiste portugais (oui ! sans rire !) retourné dans les années 90 après un séjour outre-Atlantique.
Car enfin, ne peut-on pas forcer à se démettre de honte une partie des membres de cette oligarchie internationale (la casta) - du moins les plus subalternes d'entre eux, et Hollande en "exécutif de paille" est bien l'un d'eux -, et faire en sorte qu'ils ne soient plus mentalement en position de pouvoir continuer à servir et à trahir ? N'est-ce pas jusqu'à l'os et la moelle qu'il faut chercher à atteindre les membres de cette oligarchie ?
Rédigé par : Serge ULESKI | 01 mai 2013 à 21:10
Au fond, François Hollande n'aime pas être président de la République. Ce qu'il aime, c'est se balader au milieu des gens, dire "Bonjour, ça va?", et faire des blagues.
Rédigé par : anne-marie marson | 30 avril 2013 à 23:27
@Xavier Nebout
Vous achetez une Audi à 40 000 € vous créez un déficit commercial pour la France mais pas une dette.
Rédigé par : Jean-Marc | 30 avril 2013 à 20:14
"Mon entourage va me tué…“ (Pascale, pour une fois la faute est voulue)
Moi, Président.
Je vous l'avais dit la veille de son élection, Philippe.
Vous ne m'avez pas cru.
Faut toujours avoir une oreille pour le bouffon.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 30 avril 2013 à 19:29
Je vais commettre un crime de lèse-République : je viens de regarder la retransmission de l'abdication de Béatrix des Pays-Bas et l'intronisation de son fils Willem-Alexander et je regrette que la France n'ait pas une monarchie constitutionnelle. Aujourd'hui je me sens royaliste. Une monarchie constitutionnelle, c'est à la fois un pilier pour le pays et une classe mêlée à la simplicité, une certaine hauteur mêlée à la proximité avec le peuple, cela se ressent et ne s'explique pas.
Cela donne envie d'avoir des gens aussi dignes à la tête du pays.
Car vous nous dites que vous déplorez qu'on ne respecte pas assez le Président de la République mais pour inspirer le respect il faut un minimum de classe, de hauteur, d'efficacité et de capacité à comprendre son peuple.
Depuis l'arrivée au pouvoir de F.Hollande, il s'est présenté comme un homme normal (sous-entendu : ordinaire). En fait il n'a aucune envergure, aucune prestance naturelle, aucune fermeté même bonhomme qui en impose pour donner une hauteur à la fonction.
Après une soirée à la Bastille où il a laissé les drapeaux étrangers pavoiser la place, une passation de pouvoir fade, triste et terne, une compagne qui a fait la fine bouche quant à la fonction, des déplacements sans relief, des discours soporifiques et insignifiants, le mépris pour une partie des Français qui daignent penser autrement que socialiste-idéologique et pour finir au bout d'un an voir le chômage exploser, la dette grimper encore plus vite qu'avant et aucune réforme d'envergure dans les tuyaux... comment voulez-vous le respecter ?
Il s'est grillé tout seul.
Trans-partisan, non ce Président est partisan et laisse éclater sa partialité en ne rassemblant pas. C'est sa responsabilité de fédérer les courants. On a rarement autant vu les corporatismes, la gauche ou les minorités revendiquer avec autant de force sans que la Présidence cherche à calmer les esprits, au contraire, il donne l'impression d'encourager ces minorités pour imposer ses propres idées, comme si cela l'arrangeait. Finalement c'est lui qui ne respecte pas une partie de son peuple.
Il a été élu Président de la République démocratiquement mais avec une courte majorité, il n'a pas été investi pour décider comme un monarque de droit divin.
Ce quinquennat a bien mal commencé, les Français sont très inquiets sur leur avenir. Les français moyens sont tirés vers le bas par un matraquage de la fiscalité, avec le sentiment de faire les frais d'une France sans direction. D'un côté les élites et les riches qui vont placer leurs fortunes hors du pays et les pauvres de plus en plus nombreux, dont certains continuent d'affluer. Aucune maîtrise de rien, aujourd'hui encore en allant aux Mureaux, les français moyens se sentent oubliés et méprisés.
Rédigé par : Michelle Leroy-D. | 30 avril 2013 à 16:32
Comment une dépense publique de 60% n'aurait-elle pas d'incidence?
Rédigé par : Jean-Marc | 30 avril 2013 à 09:53
Bien sûr ! La France est à 57% alors que la moyenne européenne est de 43% (avec la France je crois, sans la France cela doit être encore moins).
Mais vous pensez qu'un président élu au suffrage universel peut changer ça ? Par définition de la majorité, non ! Et encore moins s'il est de gauche, car il devrait sacrifier le cœur de son électorat.
Rédigé par : Alex paulista | 30 avril 2013 à 14:53
Grand merci à la main invisible qui procède aux corrections orthographiques et/ou grammaticales :-)
Rédigé par : Mirella | 30 avril 2013 à 14:37
Xavier Nebout :
"Hubert Védrine Premier ministre avec carte blanche, Pascal Lamy à l'Economie et aux Finances, Philippe Bilger garde des Sceaux..."
Ah oui c'est sûr ! Pascal Lamy ! Tiens donc !
Avec cet homme aligné sur la politique américaine, on pourrait faire en plus l'économie d'élections nationales. Surtout qu'on a déjà Goldman Sachs dans la place et que certains rêvent d'avoir le dollar comme monnaie.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 30 avril 2013 à 12:45
J'ai passé le mois de février en Australie où l'une de nos filles a été envoyée à l'été 2012 par son entreprise française (accompagnée de son mari et de ses deux enfants). Cette semaine d'avril, je suis en Angleterre où notre fils s'est expatrié du temps de Mitterrand. Il nous reste un ménage d'enfants en France, avec trois petits enfants, et ils ont défilé dans les manifestations pour tous, réfutant les arguments pro-gay de Christiane Taubira et de Pierre Bergé. L'Australie est dirigée depuis trois ans par la socialiste Julia Gillard, et nous n'avons ressenti aucun climat délétère au Parlement de Canberra. Chacun sait que les alternances travailliste-conservateur et vice versa en Angleterre ne produisent pas des dépressions nationales avec sur-consommation de tranquillisants. Alors que se passe-t-il en France avec nos changements de président ? Envoyons-nous à l'Elysée des gens capables ? Sommes-nous un peuple si exaspéré que les campagnes présidentielles nous sont si difficiles à écouter, à comprendre et à conclure au moment du vote ? Les midinettes ont toujours souri à qui leur comptait fleurette, et nos campagnes électorales sont de vrais bouquets de fleurs de toutes les couleurs, offertes à tous ceux qui veulent bien y croire. Malheureusement la pédagogie des citoyens n'est faite que par des sondeurs et des commentateurs, c'est-à-dire des communicants. Mais où était la substance des propositions présidentielles de F. Hollande en matière de commerce international insupportablement déficitaire, de réforme monétaire pour rendre l'euro plus concurrentiel avec le dollar, de réduction des dépenses publiques pour allouer davantage de ressources à l'investissement industriel et à la productivité ?
Un an plus tard, on récolte ce que l'on a semé, la disette, les pleurs et les grincements de dents. Quand rien ne va, il ne faut pas faire croire que ça ira mieux en 2017, il faut retourner devant le peuple, quitte à déboucher devant une cohabitation, une troisième cohabitation d'un président socialiste.
Rédigé par : Philippe de Beaumont | 30 avril 2013 à 12:35
@ J-D.Reffait
Je lis toujours vos interventions avec intérêt, et je reconnais que vous défendez bien la politique menée par les socialistes. Je ne mets pas en doute la sincérité de la politique menée.
Il n’en reste pas moins que nous sommes dans la crise depuis cinq ans. Nous pouvons observer les effets d’une politique austéritaire sur cette longue période. Où cela permet-il de redresser la situation ? Quand vous dites « la relance, qui plombe les comptes et la dette », vous avez raison. Mais l’austérité aussi, en plus de tuer toute activité, et à cause de cela, plombe aussi les comptes et la dette.
Vous vous en prenez à Mélenchon, qui sert d’épouvantail de service. Mais, et vous le savez bien, beaucoup de gens compétents, économistes, patrons (j’en connais, personnellement) pensent qu’il faut relancer la consommation, redonner massivement du pouvoir d’achat, juste pour rester vivants. Beaucoup pensent que les entreprises, des plus petites aux plus grandes, ont besoin en priorité de clients. Sans un carnet de commandes qui se remplit, à quoi leur serviront les exonérations fiscales de toutes sortes qui ne feront par ailleurs qu’assécher encore plus les recettes de l’Etat. Ca ne fera que prolonger leur agonie.
Les obsédés de la compétitivité omettent toujours de dire jusqu’où on doit aller, car fixer un objectif en la matière revient à reconnaître que c’est perdu d’avance. Sauf à considérer comme objectif raisonnable de supprimer nos systèmes sociaux et ramener le smic à 100 euros.
C’est donc une autre voie qu’il faut prendre.
La transition écologique qui est une urgente et absolue nécessité est une formidable opportunité de relancer des pans entiers de l’économie, créer des emplois, réduire notre déficit commercial par des économies d’énergie. Elle ne peut se faire que par un financement massif de l’Etat. Sans elle, c’est le chaos qui nous attend. Qu’attend Hollande ? Pour cela, il doit se comporter en politique. Pas en comptable.
Rédigé par : Claude L | 30 avril 2013 à 12:19
Pardon, un oubli. Si Hollande est aussi sûr de sa pensée, pourquoi commencer par rendre le relèvement plus difficile en rendant les gens fous ? Allonger le délai de redressement alors qu'il n'a que cinq ans ?
Rédigé par : Amfortas | 30 avril 2013 à 12:07
C'est toujours un plaisir de lire JD Reffait ; ici, son raisonnement, très objectif, semble s'imposer. Pour autant, faut-il l'adopter ? S'il en est ainsi qu'il le voit, Hollande a calculé très précisément le rapport entre la population et la politique à mener. Il avait un cap, fermement tenu et cela, dès la campagne électorale.
Dans ce cas, ladite campagne est une monstruosité mensongère, de même que son attitude pendant le précédent quinquennat est révoltant de turpitude car la critique systématique de NS n'a guère laissé de place à une action concertée pour le bien de la France. Il est vrai que la bêtise de DSK a brouillé les cartes...
De même, si sa politique est obscurément claire, s'il faut la deviner derrière les insuffisances politiciennes, comment la population pourrait-elle y adhérer ? A un moment, il faut s'expliquer et cesser de faire de la dissimulation derrière des sottises comme le mariage stérile.
Pourquoi s'être volontairement déclassé et avoir engendré cette brute épaisse de Mélenchon en clamant qu'on n'aime pas les riches tout en susurrant à Londres que non, pas tant que ça.
Il est vrai que, sur le fond, la politique actuelle n'est pas si mauvaise, la preuve c'est que les syndicats commencent à la contester.
Et c'est sans doute là votre plus grand mal : le profond communisme qui anime les Français, le rêve soviétique, partagé en son temps par nombre de hauts fonctionnaires, aujourd'hui maîtres à penser d'une bonne quantité d'énarques. Rappelez-vous le tour d'Europe de Raffarin avec les syndicalistes, coup d'épée dans l'eau, des tombes.
Sans doute, l'utilité et la production ne sont pas toutes en dehors du secteur public, mais il faut débarrasser les Français de leur état d'esprit, mettre en place des structures enfin simples qui permettent de gouverner de façon lisible. Or, pour l'instant, tout se complique et l'avalanche de règlements ne permet plus de respirer, on ne peut pas relever une économie de ce bourbier réglementaire quand le mot d'ordre principal est de taxer tout ce qu'on peut taxer, ce que la simplicité rend plus visible et donc, moins facile. Et cela ne redescendra jamais, jamais, jamais.
Enfin, pardon pour la longueur, le pessimisme, le désespoir même, s'applique sur un pays, j'en suis navré, littéralement dévoré par l'abandon de notre civilisation et gangrené par une immigration extérieure, conquérante, sans scrupules, dissimulatrice, dont la tare et la force est d'être profondément marquée par une religion politique, qui n'a aucun projet social sauf à écarteler votre pays entre les communautés et les intolérances, facteurs de son progrès. Retour de Tunisie, un chauffeur de taxi, virulent envers les français à propos du Mali, coupables d'avoir attaqué l'Islam, c'est épiphénoménal mais montre comment on façonne l'opinion dans des pays sectaires sans compter l'état d'abandon des lieux de tourisme, la saleté, l'agressivité des serveurs, le rêve quoi.
Sans doute, nos lambeaux de liberté justifient-ils qu'on se montre encore généreux au détriment des nationaux, mais bientôt ceci se transformera en une intolérance absolue et alors vous n'aurez plus le socle social pour vous relever, trop de déconsidération pour votre propre peuple, trop de perte de liberté de penser, trop de juges rêvant de réprimer la pensée en traquant ce qui est rattachable à une conviction et non à une opinion, trop de presse à la pensée formatée.
Voilà pourquoi, si Hollande rêve de relever la France, il doit aussi en considérer l'âme. Sans elle, il ne sera qu'un comptable.
Rédigé par : Amfortas | 30 avril 2013 à 12:03
"Hubert Védrine Premier ministre avec carte blanche, Pascal Lamy à l'Economie et aux Finances, Philippe Bilger garde des Sceaux..."
Pour le Premier ministre et le garde des Sceaux j'adhère, je vote à deux mains, mais PAS sous "Moi Président" :-) Tout comme ce dernier je demeurerai attentiste...
= Avec lui, pour le retour même minime (dont il ne manquera pas de s'attribuer le mérite) de la croissance et de la baisse du chômage devant, paraît-il, se produire mécaniquement en 2014, grâce au départ en retraite d'une palanquée de "baby boomers".
= Sans lui, pour son départ de l'Elysée et la diminution en fréquence de ses apparitions sur les écrans TV. Ouf !
Rédigé par : Mirella | 30 avril 2013 à 12:01
L'attrait pour la politique a fortement cédé depuis dix ans devant la monstruosité qu'est devenue la vie publique : les faits et gestes du président sont scrutés au microscope, instantanément diffusés dans le monde entier et commentés dans l'heure par internet et les médias, avec une virulence, une absence de recul, de retenue, de respect dues à une surenchère folle et à l'anonymat des internautes.
Depuis 2007, seul les personnages de second plan se risquent dans cette arène ou tribunal public permanent, les personnalités brillantes capables de sortir notre pays de l'ornière restant sagement en retrait, dans le privé, à l'abri du déchaînement médiatique.
N. Sarkozy ne fut pas un grand président, Hollande ne fait pas mieux que lui, inutile de jeter la pierre à l'un ou à l'autre, nous avons tous notre part de responsabilité dans ces mises à mort médiatiques, la France a le président qu'elle mérite.
Rédigé par : Camille | 30 avril 2013 à 10:54
@Alex
La mondialisation a bon dos.
La France avait un endettement de 26% de son PIB.
On a créé des emplois fictifs, des fonctionnaires inutiles, détourné de l'argent pour les syndicats, les journalistes, les partis politiques, les amis, les associations bidon.
Le tout sur le dos des entreprises qui se meurent, c'est bien le résultat d'une politique économique du pouvoir politique.
Que les politiques ne soient pas ceux qui créent la croissance ou de l'emploi à court terme oui mais à long terme les conséquences sont bien dues aux décisions politiques.
Comment une dépense publique de 60% n'aurait-elle pas d'incidence?
@JD Reffait
Quand on a tout fait pour tuer les entreprises, dénigrer les patrons et réduit leurs marges au plus bas du monde, on évite de donner des leçons sur leur capacité à investir.
Rédigé par : Jean-Marc | 30 avril 2013 à 09:53
@ Jean-Dominique Reffait
Non, Hollande a une lourde responsabilité. Il a fait consciemment le choix de manier la massue fiscale plutôt que de réduire la dépense publique, dont la France est championne du monde à 57 % du PNB. Les militants du PS vivent de la dépense publique, certains grassement.
Il en résulte une destruction massive de l'emploi dans le secteur privé. On parle beaucoup de PSA, mais le chômage, ce n'est pas Aulnay, c'est le tissu économique français qui est mangé aux mites des impôts et des charges.
La droite, depuis Giscard, ne fait guère mieux sur ce plan, je vous l'accorde.
Mes enfants, tous diplômés de l'enseignement supérieur, envisagent de plus en plus sérieusement d'aller tenter leur chance à l'étranger. Quand un pays exporte massivement ses bacs plus 5, ce n'est pas bon signe...
Rédigé par : Aristote | 30 avril 2013 à 09:43
Joseph
Non ! Le racisme, c'était de nommer Taubira garde des Sceaux en fonction de sa peau et non de ses qualités.
Jean-Marc
Alors comme ça, le déficit commercial ne se traduirait pas par de la dette ? Il faut vous acheter un livre !
JDR
Vous devriez faire une thèse sur une nouvelle idée politique : l'enfumage.
La différence essentielle entre notre pays et l'Allemagne, c'est que chez eux, on a le culte du travail bien fait, et chez nous, celui du tirage au flanc.
Vous étiez sur la bonne voie avec la suppression des syndicats de fonctionnaires. Reste juste à en supprimer 40% et aligner notre code du travail sur le leur...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 avril 2013 à 09:06
Trekker | 30 avril 2013 à 00:29
Il n'y a pas un type de 30 ans dans votre gouvernement idéal...
Vous en rendez-vous compte ?
Rédigé par : Savonarole | 30 avril 2013 à 08:30
@ Jean-Marc | 29 avril 2013 à 20:44
En 1981, l'économie n'était pas autant mondialisée, le MATIF n'était pas né, la France utilisait la dévaluation pour se financer sur la rente, etc., etc.
@ Archibald
La colère est mauvaise conseillère. Ne laissez pas l'actualité la diriger tantôt sur le mur des cons, tantôt sur le service public. De toute façon l'économie publique et privée sont tellement imbriquées qu'on est tous le parasite de quelqu'un d'autre. Certains fonctionnaires créent beaucoup de richesse et certains acteurs du privé ne créent rien de neuf ou d'utile.
Après, vous avez tort de mettre un point d'honneur à rester en France.
Comme chantait Nougaro,
Il faut tourner la page
Jeter le vieux cahier
Le vieux cahier des charges
Rédigé par : Alex paulista | 30 avril 2013 à 07:35
Xavier Nebout :
"Hubert Védrine Premier ministre avec carte blanche, Pascal Lamy à l'Economie et aux Finances, Philippe Bilger garde des Sceaux..."
Très bon tiercé qui pourrait être complété par Claude Allègre à l'Education nationale et René Dosière à la réforme de l'Etat et collectivités territoriales.
Gauche, centre et même UMP ne manquent pas d'élus compétents, lucides, courageux, intègres et non dogmatiques. Mais comme disait feu le général de Gaulle "Il y a le système" (sic)...
Rédigé par : Trekker | 30 avril 2013 à 00:29
Il savait ce qui l'attendait. Et les personnes suffisamment informées aussi. La ceinture serait au maximum dès le début du mandat, à l'inverse de ce qui fut fait par les prédécesseurs. On commencerait par se casser les dents sur le pain noir, on le savait. Qui peut s'en réjouir ? Personne. Qui peut dire que cela n'était pas nécessaire ?
Pour quelqu'un que l'on accuse de ne pas trancher, voilà un homme qui n'a pas attendu une minute pour donner la ligne, douloureuse, de la réduction des déficits. Croit-on que l'on se porte mieux en Espagne, sous un régime de droite ? Ou en Italie, dans ce foutoir politique et économique ?
Mais voilà, ce qui avait été murmuré avant l'élection présidentielle s'est vérifié : les groupes industriels ont temporisé leur plans sociaux et ont lâché la bonde après l'élection de F. Hollande. Suivent en cascade les sous-traitants.
La presse elle-même, qui fabrique l'humeur du temps, ne se limite pas à débiner le président, elle débine la France : la Une du Point sur les français paresseux, une autre sur la "débâcle". Si vous étiez tenté d'espérer, on vous remontre qu'il faut y renoncer, plonger toujours plus profond dans l'amertume et le découragement. Chaque matin, après avoir vu les couvertures de journaux au kiosque, j'entre dans mon bureau avec le sentiment qu'il faut que je remonte la pente de ces déserteurs.
La majorité parlementaire est à l'image de ce France-bashing. Elle n'en peut plus d'attendre des résultats à présenter le dimanche sur les marchés de province. Suicidaire.
La ligne économique du gouvernement, qu'on me pardonne de le penser, est pourtant claire. On peut en discuter les modalités mais elle a le mérite d'être fixée. Entre l'austérité, qui tue toute activité, et la relance, qui plombe les comptes et la dette, il y un chemin étroit : celui de contenir les déficits sans asphyxier l'économie. Pardonnez-moi mais c'est ce qui se passe. Déjà 500 millions ont été pré-financés dans le cadre du pacte de compétitivité, volet crédit d'impôt. Ce sont 500 millions de trésorerie nets pour les entreprises. Et c'est juste le démarrage.
Tous ceux, dont je suis, qui oeuvrent sans relâche dans l'économie réelle, serrent les fesses, oui, c'est une situation inquiétante pour beaucoup d'entreprises. Pour la première fois, j'entends des amis jadis très prospères envisager la possibilité de fermer boutique. Ce n'est pas la politique du gouvernement qui rend les clients insolvables, c'est une situation économique dont les bases sont dégradées depuis des années. C'est une industrie qui, tel PSA, n'a rien vu venir des évolutions technologiques ou, tel Renault, qui a délocalisé sa fabrication et maintenant sa recherche. C'est une mondialisation financière qui n'a pas été accompagnée d'une mondialisation sociale. Ce sont les exigences toujours plus pressantes des investisseurs pour des taux de rentabilité hallucinants, intenables pour une industrie normale.
Les Allemands ? Ils ont la mémoire courte, très courte. La réunification de l'Allemagne a permis de délocaliser à l'intérieur pour financer le développement de l'ex-RDA. Les gains de productivité ont été immenses pour les groupes allemands, sur le dos de l'Europe (les fonds structurels déversés pour les équipements à l'Est au profit de l'industrie allemande). Faites un tour à Dresde (Est), vous verrez la belle ville que l'argent européen a transformée. Berlin, c'est 15% de chômage pour 7% à Francfort. Un ingénieur de Dresde gagne 1000 euros de moins qu'à l'Ouest du pays. C'est une réalité économique que l'Allemagne a amplifiée en se réinstallant dans son ancien empire central. Avant la chute du Mur, c'était le Mark qui régnait en Hongrie ou en Tchécoslovaquie. Aujourd'hui, l'Allemagne est maîtresse de ces économies à bas coût. Ça aide et ça permet de jouer les vertueux. Pour autant, je déteste le climat actuel de germanophobie : l'Allemagne joue sa partie mais n'est pas déloyale, notamment envers la France.
Nous sommes donc sur des tendances longues dont on ne saurait imputer les effets visibles aujourd'hui à une politique de 12 mois. Il nous faut inverser cette tendance comme on arrête un super-tanker en pleine mer, ça prend du temps.
J'imagine que F. Hollande rêverait aujourd'hui de conduire la même politique avec une équipe plus resserrée mais on ne remanie pas au bout d'un an. J'imagine qu'il en a marre du mariage pour tous, des états d'âme de certains, du déni de réalité d'autres. Mais on gouverne avec des forces politiques, lesquelles, à gauche, sont éclatées. Ah, si Mélenchon, ce saccageur de l'espoir, pouvait être frappé d'un mutisme brutal !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 avril 2013 à 23:42
François Hollande a hérité d'une mauvaise situation en Corrèze, mais ne l'a pas améliorée, comme le montre un rapport de la Cour régionale des comptes. FH a été un mauvais Premier secrétaire du PS. FH n'avait aucune expérience gouvernementale. FH était moqué par les membres de son propre parti, dont certains l'affublaient de sobriquets peu flatteurs. FH était connu pour son indécision. FH a seulement profité de la défection de DSK. Il n'y a pas lieu d'être déçu par FH. Peut-il se ressaisir et devenir un homme d'Etat ? C'est peu probable.
Rédigé par : Curmudgeon | 29 avril 2013 à 22:59
« Moi président » avait construit son socle sur l’antisarkozysme ambiant et non sur un socle de compétences personnelles indiscutables.
Sarko est parti. Il nous reste le premier secrétaire parmi les éléphants du PS et de la gauche en général, alors que le pays voulait un Président et un gouvernement d’une qualité indiscutable.
Sans l’épouvantail Sarko qui lui a servi de marchepied, maintenant, le roi est nu et sans attrait. Le pays n’a pas de leader. Au terme d’une année de mandat, la population ne l’apprécie plus. La France continue, sans lui, en attendant des jours meilleurs.
Le changement 'c'est pour quand' ?
Rédigé par : jack | 29 avril 2013 à 22:00
Quand ça va mal le premier réflexe est de dire que c'est la faute des autres évidemment.
Ne jamais reconnaître ses erreurs est la première leçon de beaucoup de gens appliquent et notamment des politiciens.
Ce n'est pas l'erreur qui est grave c'est la persévérance dans cette erreur alors même qu'on sait qu'on s'est trompé.
L'Europe, l'Allemagne, l'héritage sont des boucs émissaires tout prêts et tellement facile.
C'est à désespérer des hommes de pouvoir.
Si Ségolène Royal a été battue parce que sans soutien du PS, Hollande va perdre parce qu'il a trop de "soutien" du PS.
D'ailleurs c'est comme cela que fonctionne le PS. Ce n'est pas un parti pour la Vème république mais pour la IVème.
Pour le PS ce n'est pas le président qui compte mais le parti, comme tout bon parti gauchiste.
Dès qu'un des membres veut infléchir la ligne pour pouvoir gouverner alors la tempête fait rage.
Jacques Delors l'avait bien compris en son temps en refusant de se présenter à l'élection présidentielle. C'est d'ailleurs lui qui le dit dans les premières pages de sa biographie.
Pauvre PS et pauvre France.
Rédigé par : Surcouf fatigué | 29 avril 2013 à 21:43
@Jachri
"il y a un grand courage dans cet homme qui s'attaque aux déficits creusés par ses prédécesseurs,au mépris de sa popularité.."
Il commence par embaucher 60 000 enseignants, il va bientôt leur donner une prime... et vous trouvez qu'il s'attaque aux déficits !
Vous voyez la vie en rose ou alors vous êtes myope.
Rédigé par : Polochon | 29 avril 2013 à 21:43
@Xavier NEBOUT
Non le déficit commercial n'est pas de la dette mais un appauvrissement et du chômage futur.
@Alex paulista
Bien sûr que le politique a une action sur l'économie, d'ailleurs ils ont eu une grande influence en 1981, la France profitait en Europe le plus de la croissance internationale et maintenant le moins.
Les entreprises n'ont plus de marges, les Suédois l'ont compris il y a 25 ans et pour l'instant ce n'est pas arrivé au cerveau de la gauche française.
Rédigé par : Jean-Marc | 29 avril 2013 à 20:44
C'est bizarre, quel que soit le sujet et même quand il parle de l'emploi, de la culture, des transports, de l'Education nationale, des affaires étrangères et de la guerre en Corée du Nord, Monsieur Bilger se sent toujours obligé d'insulter Taubira. De quoi le racisme de Monsieur Bilger est-il le nom ?
Rédigé par : Joseph | 29 avril 2013 à 19:59
@ Nordine.
Voici un excellent article qui me semble apporter réponses à vos points d’interrogation :
http://www.marianne.net/Critiquer-l-Allemagne-le-dernier-tabou_a228529.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=26997&
Rédigé par : Robert | 29 avril 2013 à 19:22
"Germanophobie dangereuse"... C'est d'une paresse intellectuelle ! Critiquer Merkel et sa politique c'est être anti-allemand ? Critiquer Taubira et son action, c'est être raciste ?
Rédigé par : Nordine | 29 avril 2013 à 18:25
@Alex paulista
Je ne crois pas que tout le monde soit désolé. Ce gouvernement a commencé son tour de piste en se faisant le héraut des Roms, puis des homosexuels, avec une petite volte au Mali. En un an, les syndicats n'ont milité que pour leur paroisse - la récente affaire du mur le montre. Mélenchon est un renvoi de totalitarisme, comme Le Pen, entre les deux s'agite une foule d'incapables qui sirote des cocktails chez "Laurent" ou au "Fouquet's". C'est une insulte à l'intelligence des cinq millions d'errants sociaux et de leur famille. Chaque jour qui passe, je vais vous dire de quoi ils ont peur : les ponts, la rue, l'abandon. Le spectacle de ceux qui s'indignent et se gavent de solidarité entre la poire et le fromage ne les rassure pas. Ils n'auront pas de retraite, en attendant ils économisent sur tout ce qu'ils appellent le confort : le chauffage, les vêtements, un pot dans un bar, un sandwich. En ce moment, j'ai la nausée, tous les jours, j'angoisse tous les jours, et je m'en souviendrai toute ma vie. Pour le moment, je dois être un des rares à ce pas vouloir quitter le navire, croyant encore bêtement en mon pays. Mais qu'on ne me parle jamais de service public du fonctionnaire, de la difficulté des politiques à entreprendre, de tous ces virus qui se payent sur le dos de l'Etat. 35 milliards de formation professionnelle bidon, un syndicat de la magistrature indigne (un tiers des magistrats, bon Dieu !), des députés coupés du peuple, des fonctionnaires obèses de l'argent des autres (dont il faudra payer les 900 milliards de retraite !). La France est malade. Croyez-vous encore que tout le monde est désolé ?...
Rédigé par : Archibald | 29 avril 2013 à 18:08
Peut-être que François Hollande serait impressionné s'il regardait le tableau de Monet "Impression, soleil levant" car a contrario il y verrait les soleils couchants représentatifs de son impopularité.
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
De notre Président.
Sa mélancolie
Pleurant de doux chants
Son cœur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves
De nombreuses grèves
D'impopularité sans trêves,
Où est le réveil ?
L'impopularité sans trêves
Chute et chute pareille
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.
Bonne fin de journée
Rédigé par : Carl+Larmonier | 29 avril 2013 à 16:21
Y a-t-il quelqu'un dans la salle qui ait entendu parler du déficit de la balance commerciale : 67,5 milliards en 2012, 5,8 en janvier, 6,5 en février ; c'est-à-dire autant de dette supplémentaire ?
Tout le reste n'est que de la fumée, vous dira n'importe quel débile sachant au moins qu'un ménage doit gagner plus qu'il ne dépense.
Certes, Hollande le nul, roi des fumistes, a eu son maître avec le record, 70 milliards en 2011 sous le règne de Sarko le Petit, roi des mesurettes, mais il devrait le battre dès cette année.
Hubert Védrine Premier ministre avec carte blanche, Pascal Lamy à l'Economie et aux Finances, Philippe Bilger garde des Sceaux...
Si le nul n'était pas trop nul, il pourrait encore nous en sortir avant de subir le sort de César. Mais encore faudrait-il qu'on ne le voie plus, celui qui devrait figurer en médaillon au centre du tableau des cons.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 avril 2013 à 15:45
@ Archibald | 29 avril 2013 à 11:04
Je crois que tout le monde, de droite comme de gauche, est sincèrement désolé par la montée du chômage.
Le président précédent n'était pas l'homme providentiel qu'il prétendait être. Le nouveau a moins menti en promettant d'être normal, mais le problème reste entier: tous les cinq ans, les gens se prennent à espérer qu'un homme politique aura le pouvoir d'améliorer leur sort.
Quand les politiques ont le pouvoir de faire quelque chose, comme en Libye ou au Mali, ils décident.
C'est juste qu'en politique économique ils n'ont aucun levier dans une économie mondialisée.
La seule issue possible est que tout le monde se prenne en main, et fasse marcher les solidarités pour aider les uns à monter leur affaire, les autres à se reconvertir.
Mais bon, c'est dur, et ça ne va pas en s'améliorant.
Rédigé par : Alex paulista | 29 avril 2013 à 14:18
@ HY
"La France perd, à cause de son président ridicule, tout son crédit à l'étranger".
Son mal vient de plus loin. A peine à Sarkozy...
Souvenez-vous... Le 9 juillet 2007, les ministres des Finances de la zone euro devisent tranquillement dans la salle du Conseil. Nicolas arrive en trombe, Christine Lagarde se met au garde-à-vous : le président vient annoncer que le retour à l'équilibre des finances publiques est repoussé de 2010 à 2012.
Peer Steinbrück, le ministre allemand, n'est pas satisfait, et il le dit - très courtoisement. Soudain, NS s'exclame : "C'est qui ce gros con ?". Puis il fait signe à Thomas Mirow, le directeur du Trésor, parfait francophone : "Dis à ton ministre d'arrêter, sinon c'en sera fini de l'amitié franco-allemande !"
Moralité : Claude est certainement trop mou, mais ce n'est pas une raison pour regretter Caligula...
Rédigé par : Boris | 29 avril 2013 à 14:04
Ou comment la gauche, ou du moins ses responsables prenant toujours leurs rêves pour la réalité, s'est magistralement pris les pieds dans le tapis...
J'allais dire presque comme toujours. Ils surfent sur l'écume sans rien connaître à la France.
Celle qui déserte les églises en laissant s'assécher les bénitiers sans pour autant délaisser les concepts de notre type de société.
http://www.rue89.com/2013/04/28/mariage-tous-ps-a-fait-erreur-electorale-enorme-241844
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 avril 2013 à 13:15
"Pour résumer, la nation ne doute pas de la sincérité de François Hollande quand il s'affirme le président de tous les Français (...) à l'évidence il n'est pas celui de toute la Gauche, de tous les socialistes."
Question digne d'une disputatio antique : comment être le président de tous les Français quand on ne l'est pas d'une partie de ceux-ci ?
S'agit-il d'un jeu sur le mot "président", ou bien faut-il entendre que la Gauche, les socialistes, seraient une sorte de peuple associé, ni vraiment français, ni vraiment étranger de telle sorte qu'on pourrait présider la France sans les présider ?
Ou bien encore, faudrait-il déduire de cette difficulté un peu embrouillée que qui ne peut pas le moins peut le plus ?
Sauf si - là est peut-être l'astuce - tout réside dans ce verbe sournois "s'affirme".
Il faudrait donc penser que Hollande prétend être le président de tous les Français, mais ne parvient même pas à l'être des Français de Gauche.
Il ne serait donc le président de personne.
C'est un peu sévère.
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 avril 2013 à 12:51
Je ne suis pas du tout déçu par François Hollande Président de la République, car je n'attendais rien de mieux ou pire. Cela non par un quelconque don divinatoire ou d'analyse politique, mais uniquement pour avoir pu observer de près sa gestion de Tulle et du Conseil général de la Corrèze : maire de la première puis Président du second. A l'échelon national, il n'a fait que transposer ce qu'il pratiquait dans ces deux collectivités territoriales.
Rédigé par : Trekker | 29 avril 2013 à 12:49
En principe, il est encore là pour quatre ans.
J'ai deux souhaits contradictoires :
- qu'il réussisse à redresser la France (en faisant baisser de manière significative le chômage et en réformant l'Etat)
- qu'il ne soit pas réélu en 2017
Le pire serait qu'il ne fasse rien et soit quand même réélu.
Rédigé par : Polochon | 29 avril 2013 à 11:45
Un an à peine et c'est déjà la chienlit !
Un Président qui se refuse à trancher et qui se complaît dans l'esquive mais pour combien de temps encore ?
Un Premier ministre qui peine à contrôler son attelage gouvernemental qui tire à hue et à dia. Des corps constitués qui renâclent et la guéguerre des courants du parti qui ne font qu'affaiblir le socle des dirigeants. Cerise sur le gâteau, on tire à boulets rouges sur un partenaire qui a eu le courage d'engager des réformes pendant que l'on se complaît chez nous dans l'immobilisme et le gaspillage d'argent public. Il est grand temps qu'un arbitre siffle la fin de la récré avant que les spectateurs/ payeurs des tribunes n'envahissent le stade pour conspuer les équipes et les renvoyer au vestiaire.
Quand on n'est pas capable de piloter le bateau, on laisse la place à un autre équipage !
Rédigé par : Jabiru | 29 avril 2013 à 11:10
Peut-être qu'il serait impressionné par ce qui suit. Je lisais la semaine dernière dans le Progrès de Lyon que la région Rhône-Alpes dépote une moyenne quotidienne de 60 personnes qui rejoignent les couloirs de Pôle-Emploi ; autant de familles vont profiter des silences de l'exil social. Je fréquente depuis un moment chômeurs et conseillers de pôle emploi : les premiers se distraient en racontant les absurdités kafkaïennes des seconds. François H. veut en recruter 2000, mais en multipliant les glands on ne fait pas pousser les chênes. Je pourrais également mentionner les 35 milliards de la formation professionnelle qui ne profitent qu'aux syndicats ; sur ce point j'ai des anecdotes savoureuses, mais il faudrait un long commentaire et je dois rejoindre la réalité de 5 millions d'entre nous : une autre journée sans espoir que tous les blablas du web ne changeront pas. Nous serons mille de plus le mois prochain, et chaque mois, c'est l'équivalent de la population d'Auxerre qui perd son travail dans l'indifférence.
Rédigé par : Archibald | 29 avril 2013 à 11:04
Cher Monsieur Bilger,
Vous nous dites que "vous êtes déçu" qu'il (le président Hollande...) ne soit pas impressionné.
Pas moi. Depuis mai 2012 je voyais venir ce qui se passe aujourd'hui. Je n'ai pas voté Hollande non pas par amour exagéré du prédécesseur, que je ne supportais plus, mais par reflexe d'électrice (au premier tour on choisit, au second on élimine).
Ce qui m'insupporte c'est de voir "ceux de son camp" si peu le soutenir. On le traite comme l'ancien Premier secrétaire qu'il était, apte à avaler des couleuvres.
Ce président normal, c'est Monsieur ni oui ni non. Il regarde, il attend, il hume l'air du temps, il scrute sa montre et la girouette et il fait semblant de nous sortir une "décision".
J'ai connu il y a bien longtemps un patron (haut fonctionnaire) qui fonctionnait de cette façon. Cela a duré cinq ans avant sa mutation, c'est-à-dire une éternité. Ces gens-là sont tuants par immobilisme, indécision permanente, attentisme... Ils donnent toujours l'impression de décider après-coup.
C'est ici, hélas, le cas. Nous sommes dans de beaux draps.
Encore quatre ans à accomplir ? J'ai beaucoup de mal à le croire et, vous avouerai-je que malgré le peu d'estime que je lui porte, je le plains en tant qu'être humain.
Rédigé par : Belle Saintonge | 29 avril 2013 à 10:31
Bonjour Monsieur Bilger,
Comme vous dites il ne sait plus sur quel pied danser ni sur quel pied présider. Il pourrait jusqu'à faire appel aux esprits ou aux oracles pour l'aider.
Mais oracle ô désespoir... en guise d'esprits frappeurs, c'est surtout lui qui est frappé ces temps derniers par les esprits de la critique.
Il faudrait dorénavant à notre président à défaut d'une baguette de chef d'orchestre, un bâton de sourcier spécialisé dans la recherche du pétrole pour renflouer quelque peu les caisses.
Bonne journée
Rédigé par : Carl+Larmonier | 29 avril 2013 à 09:33
Les fautes de communication sur l'Allemagne relèvent de la bêtise. C'est là le gros problème de ceux qui nous dirigent, ils accumulent les fautes.
Ils nous prennent tellement pour des idiots qu'ils poussent les habitants productifs de ce pays à un suicide économique collectif.
Heureusement il y a Mélenchon qui par ses raisonnements volontairement simplistes permet de comprendre où se trouvent les limites de notre société.
Je prends tout au-delà d'un certain seuil, la dette publique je m'assois dessus, le travail c'est de la violence donc je suis violent en politique.
L'indépendance du Tibet c'est un quart de la Chine, cent millions de gens à déplacer. Le Mali à quel titre somme-nous intervenus ? Mélenchon pose de bonnes questions en politique étrangère, serait-il aussi bon en économie ?
Hollande avec le mariage pour tous a ouvert les vannes. Le mur des cons fait que le citoyen n'acceptera pas d'être jugé et arrêté lors des manifestations, les digues viennent de se rompre.
Voilà l'environnement dans lequel évoluent Hollande et ses conseillers.
Rédigé par : Perplexe-gb | 29 avril 2013 à 04:32
Peut-être feriez-vous bien de vous pencher sur la presse internationale. L'image de ce président mal élu est catastrophique, et la France en pâtit énormément. La presse française reste calme. Mais le jour où la Finance décidera de relever les taux d'emprunt du pays, ce sera l'hécatombe. Et vous y aurez votre responsabilité, M. Bilger, qui, depuis des mois, encensez (à reculons) cet apparatchik grotesque qui ne représente que son parti. Ségolène avait prévenu : « En 30 ans, François n'a jamais pris une seule décision ». Tout était dit, d'avance. On ne sait ce qui vous a séduit chez ce pingouin (sauf la haine de Sarko) mais l'idée n'était pas bonne. La France perd, à cause de son président ridicule, tout son crédit à l'étranger. Elle va le payer au prix fort - et vous n'aurez rien fait d'autre que d'avaliser ce choix calamiteux. Dommage, vraiment dommage...
Rédigé par : HY | 29 avril 2013 à 00:43
F. Hollande ou l’indolence arrogante.
Il me semble que c’est la formule qui le définit le mieux.
Si l’on en croit ses pairs au PS, de Dame Aubry à Laurent Fabius, son parcours comme secrétaire du PS s’est réduit à esquiver les coups que se portaient les différents courants, et à en faire le moins possible, pour éviter de faire la moindre erreur. Un immobilisme ambigu car seul celui qui bouge peut se tromper. Ce qui ne l’a pas empêché de s’imposer dans l’épreuve finale, celle de l’accession à la présidence.
L’action par le non-agir, un grand classique du pouvoir, que Hollande porte à son paroxysme par une absence de convictions impressionnante.
Reconnaissons que F. Hollande se connaît lui-même et a fait preuve dans sa célèbre anaphore de la plus grande prudence pour définir son action.
Il conclut sa tirade par :
« Moi président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français. »
« J’essaierai … », on ne peut pas dire qu’il ne nous avait pas prévenu de la modestie de sa pensée politique.
Il fait tout son possible, et il a un petit possible, mais qui pourrait lui reprocher ses limites, à l’évidence génétiques, et que traduit son souci affiché de proximité ? Proximité pour quoi faire, il ne le précise pas.
Cette modestie le conduit à ne pas comprendre la grandeur de certaines situations au plan international.
Être en Chine et oser dire que son principal objectif est la réduction du chômage en France est lamentable. J’en avais mal pour lui, et pour l’image qu’il donnait de la classe politique française.
Être au Mali et dire que c’est le plus beau jour de sa vie politique, c’est quand même surprenant pour un Président de la France.
Quant au conflit larvé, plus ou moins inspiré par lui, qu’initie le PS avec l’Allemagne, il est d’une maladresse infinie, et c’est un euphémisme !!
Rédigé par : Tipaza | 28 avril 2013 à 23:56