D'accord, on n'a pas eu de chance. L'engagement présidentiel du mariage pour tous a été quasiment le seul auquel François Hollande s'est accroché corps et âme et qu'il a refusé d'infléchir ou de supprimer sous le poids des contestations.
Bien sûr, même si on a beaucoup débattu, je ne suis pas sûr que les opposants à ce bouleversement de société (sans le qualifier) aient été traités sur un pied d'égalité par rapport à ses partisans.
Paradoxe, d'ailleurs, pour les tenants de la cause homosexuelle qui n'ont cessé de justifier leur désir d'union au nom du concept d'égalité qui, pour être opératoire et valide, aurait dû concerner des situations elles-mêmes comparables.
A l'évidence, le mariage pour tous est venu comme un cheveu incongru sur la soupe démocratique alors que tant de problèmes et de vraies tragédies préoccupaient l'esprit public. Il ne pouvait que diviser quand le président avait aspiré à nous rassembler.
On doit déplorer les scandaleuses violences ou les discours haineux à l'encontre de quelques homosexuels. Le simple fait d'avoir placé l'homosexualité et ses revendications au centre de l'espace public a, comme il était prévisible, libéré une parole de mépris et a facilité, à cause du combat politique et sociétal, des outrances et des discriminations par le verbe et l'action.
J'ai été aussi très choqué qu'à rebours, les citoyens de bonne foi sincèrement et légitimement inquiets devant cette révolution soient immédiatement insultés comme homophobes, notamment par un Pierre Bergé qui voudrait constituer son intimité et ses orientations comme obligatoires pour tous.
Il y a eu les séances à l'Assemblée nationale où Christiane Taubira a connu une parenthèse magique entre un garde des Sceaux verbal et un ministre de la Justice inactif.
Le Sénat vient de voter l'article premier du projet de loi consacrant le mariage pour tous.
C'est fait, il est là, quasiment palpable et demain, on fréquentera des couples homosexuels comme avant mais ils seront mariés. Le changement sera plus pour eux que pour nous. Fusionnels par grâce législative.
On aurait pu trouver probablement un autre nom pour cette même avancée et conserver l'appellation du mariage pour ce qui semblait jusqu'à aujourd'hui la norme naturelle et culturelle.
Les opposants au mariage pour tous ont manifesté à plusieurs reprises, on les a entendus, leurs slogans sont dans beaucoup de têtes, on s'est ému des violences policières inutiles à leur encontre, on perçoit que leur lutte n'est plus seulement dirigée contre le mariage gay mais vise François Hollande et sa politique. L'extrême droite se retrouve à l'aise dans ce changement de cap.
Frigide Barjot, héroïne conjoncturelle, a été utile, elle a coalisé, conjugué, entraîné, stimulé mais je voudrais lui suggérer maintenant de se faire discrète si elle le peut. Sinon, peut-être, se rendra-t-on compte que sa personnalité, son look et ses méthodes sont au fond désaccordés avec la masse apparente de ses soutiens. Il me semble qu'il y a un fair-play républicain maintenant à respecter. Pour ma part, j'aurais détesté une telle fronde longuette et stérile si la droite honorable en avait été victime de la part d'une gauche monomaniaque.
Une accalmie est d'autant plus indispensable que si le président a été dans cette empoignade un instigateur, il sera aussi un frein pour la suite, notamment à l'égard des conséquences dangereuses qui pourraient suivre le mariage pour tous. Je considère que nous avons la mission citoyenne de l'aider dans cette entreprise de retenue et de modération au lieu, aujourd'hui, de continuer à lui "pourrir la vie" par des joutes lassantes puisque l'essentiel est acquis et que seul l'avenir devrait nous importer.
J'attire surtout l'attention et la sensibilité des adversaires du mariage homosexuel, dont j'étais et demeure conceptuellement, sur le fait qu'en l'occurrence nous ne confrontons pas des idées, sans doute des visions de la société, mais que surtout nous prenons parti contre une part non négligeable de notre communauté nationale. Contre des hommes et des femmes que leurs orientations distinguent de nous et que notre hostilité peut offenser bien plus profondément que ne pourrait le faire telle controverse intellectuelle ou politique.
C'est la raison pour laquelle j'ai exprimé, comme j'ai pu, mon point de vue négatif sur cette donnée aujourd'hui acquise mais que je ne suis pas allé manifester pour crier, en définitive, contre une humanité différente, des compatriotes, des amis, d'autres citoyens.
Il y aurait de l'élégance maintenant à cesser la guérilla. Ce ne serait pas de la lâcheté mais de l'intelligence. Ce n'est pas notre faute si le Pouvoir, dans une précipitation autoritaire en relation directe avec sa chute dans les sondages et la relative désaffection du sentiment collectif à l'égard de cette réforme "sociétale", a refusé d'en faire preuve et a évidemment encore plus amplifié l'opposition multiforme au mariage pour tous. Ce ne doit pas être une raison pour tomber dans la déraison et confondre l'entêtement de plus en vindicatif puisqu'il se sait désespéré avec la lutte démocratique.
L'intelligence a le droit, également, d'être pour tous. Même s'il y a des exceptions contre lesquelles on ne peut plus rien.
Bonjour
Au sein même de ma famille il y a eu de houleux débats, ces dernières semaines, car s'y trouvent des partisans du pour comme des partisans du contre, à peu près à même mesure.
Moi, personnellement, je suis passé inconsciemment à autre chose à partir du moment où cette loi a été votée ; mais hier soir, à un repas familial, à ma grande surprise les débats houleux continuaient vaille que vaille voire plus virulents.
J'imagine qu'on n'est pas encore sorti tout à fait de l'auberge.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 27 avril 2013 à 08:39
Le pouvoir a fait beaucoup de mal aux homosexuels et aux enfants qui seront fabriqués, en transformant un phantasme en réalité.
Rédigé par : Duval Uzan | 26 avril 2013 à 23:58
A force de torturer notre pauvre langue française que j'ai passé ma vie à défendre et à enseigner, on en arrive à des absurdités grotesques.
Nos concitoyens, pour la plupart, n'ont plus aucune notion d'étymologie, c'est-à-dire de connaissance de la structure profonde des mots et de ce qu'ils signifient. On peut chaque jour le vérifier, hélas, en regardant la détresse où se trouvent les candidats de tel ou tel jeu télévisé dès qu'une question implique un minimum de connaissance du squelette des mots, et de réflexion sur leur signification. C'est un triste spectacle, mais qui fait rire...
Le mot HOMOPHOBE, qui ces jours-ci, pour les raisons que l'on sait, fait florès, est une monstruosité affreuse pour un linguiste, puisqu'il dit tout à fait autre chose que ce qu'on l'oblige à signifier.
Rigoureusement, ce mot veut dire : "QUI A PEUR DE LA SIMILITUDE."
Est-ce cela que ceux qui l'emploient à tout bout de champ veulent dire ? Bien sûr que non !
D'abord, "phobe" n'est pas à sa place, car il ne s'agit nullement d'une peur, mais d'un rejet, d'une intolérance, d'un dégoût.
Ensuite, "homo" étant devenu non plus le préfixe qui désigne la similitude dans une kyrielle de mots, mais l'équivalent d'homosexuel, on a forgé une monstruosité morphologique (au sens grammatical !) en accolant deux morceaux tronqués et dénaturés.
Mais tels les moutons de Panurge, ils sautent à l'eau pour suivre les autres.
Ce que les "ANTI-HOMOPHOBES" (ça se complique...) veulent évidemment dire en employant ce mot tératologique, c'est que certains Français sont les ennemis haineux des homosexuels et qu'eux-mêmes, en se déclarant "ANTI-HOMOPHOBES", se placent en défenseurs des droits de la "communauté" gay et lesbienne, et en adversaires de leurs adversaires.
Mais ce qu'ils disent en réalité - et ce serait du plus haut comique s'il était possible de rire d'un sujet si sensible - c'est qu'ils sont les ennemis de ceux qui ont peur de ce qui est semblable, ce qui, on l'avouera, n'a strictement aucun sens.
Rédigé par : Frank THOMAS | 24 avril 2013 à 17:50
Si j'étais encore enfant je ferais une terrible crise d'angoisse.
Aidez les enfants à dire l'indicible : POURQUOI ON NOUS VEUT ?
Rédigé par : Duval Uzan | 23 avril 2013 à 20:29
Par la complexité de quel subterfuge est-on passé du "mariage homosexuel" au "mariage pour tous" puis, selon les occasions et pour les besoins de la cause - sans doute - à la dénomination presque simultanée dans une page informative écrite ou orale ?
Revenant sur les terres du premier pour lequel un P.A.C.S. - sécurisé pour tous - était plus que nécessaire, le deuxième vient de prendre une couleur particulière.
En effet, s'agissant du mariage pour tous, j'engage la République laïque française à signifier qu'elle autorise le mariage des prêtres qui sont des citoyens à part entière
avant de prendre engagement en secte.
Les mots ont un sens Madame Taubira et nous n'irons pas jusqu'à penser que vous fûtes choisie précisément et attentivement pour défendre et imposer une promesse sans débat.
Rédigé par : calamity jane | 20 avril 2013 à 10:30
Hum ! A propos du désir d'enfant, il y a un certain nombre, pour ne pas dire un grand nombre, de jeunes femmes en couple "homo" et qui voudraient concevoir avec quelqu’un. Il suffit de consulter les petites annonces de sites dédiés pour s’apercevoir qu'un grand nombre de ces jeunes femmes n'exclut pas le père de la vie de l'enfant à venir, même si elles souhaitent l'élever entre femmes. Il y a donc une situation assez nouvelle et qui demande une législation. L'extension du mariage au couple homo, dans une logique égalitariste extrême, ne résout pas ce problème législatif. Pourquoi la gauche a-t-elle pris le parti des extrêmes tels qu'exprimés par M. Bergé ? Pourquoi la droite s'est-elle cramponnée aux schémas du passé ?
Rédigé par : David | 18 avril 2013 à 07:08
"Laissons-les se marier" dit Philippe Bilger, après le vote du Sénat, dans un esprit sportif de démocrate qui a perdu une bataille, mais pas la guerre. Doit-on écrire dès maintenant "laissons-les engendrer des enfants, par PMA ou GPA", alors que le Comité Consultatif National d'Ethique - composé de 39 médecins, philosophes, sociologues - a été saisi par F. Hollande et doit répondre d'ici la fin de l'année ? Que le PACS initialement imaginé pour l'usage des homosexuels ait été très majoritairement pratiqué par des couples traditionnels, dévaluait-il cette union civile ? Il est vrai que le PACS ne visait pas à produire de la filiation, ni de la procréation assistée, substituée...
Mais revenons aux homosexuels qui veulent le même mariage que les couples "normaux", et demandons-nous s'ils connaissent encore l'histoire des homosexuels célèbres.
Du temps de Francis Poulenc et Jean Cocteau, Sodome et Gomorrhe de Marcel Proust avait été écrit, lu et dégusté par nos amis : quid du "mariage" à cette époque ? Une histoire trop commune pour de fins limiers de l'art, de la littérature, de la musique. L'altérité de l'homosexuel se cultivait, à bon niveau, et ne souhaitait pas un instant mimer les hétéros.
Songeons enfin qu'en plus du Code Civil il va falloir réécrire les paroles de La Marseillaise : "...égorger vos fils et vos compagnes". Rouget de l'Isle n'avait pas prévu que les soldats auraient des "compagnons"...
Rédigé par : Philippe de Beaumont | 16 avril 2013 à 17:58
@ Alex paulista
"Sous la queue du cheval aussi on peut avoir des surprises..."
Certes. Et même sous le bout de celle-là...
http://www.youtube.com/watch?v=69S4GTFJg3A
Rédigé par : Boris | 16 avril 2013 à 14:47
"Laissons-les se marier !" : la loi va être bientôt votée, ils se marieront, tant mieux pour eux, mais ce sera une loi scélérate votée dans des conditions scélérates.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 15 avril 2013 à 22:36
@ Boris | 15 avril 2013 à 15:50
Sous la queue du cheval aussi on peut avoir des surprises...
Est-il vrai que lors de la visite de Monsieur Shimon Peres en mars à Paris il a été demandé aux employés noirs et arabes de la gare du Nord de rester chez eux ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 15 avril 2013 à 17:35
Je ne sais pas. Mais on avait bien demandé à Gaston Monnerville de rester chez lui lors d'une visite officielle de Kennedy pour ne pas mettre la délégation américaine dans l'embarras en montrant à la télé américaine un vice-président français noir de peau.
Rédigé par : Alex paulista | 15 avril 2013 à 20:06
"L'homme est sexuellement plus court et rapide que la femme. Cette dernière devrait donc pouvoir se marier plusieurs fois pour assouvir de façon pleine et entière sa volupté. Oui c'est ça, dans un autre monde mais lequel ?"
Rédigé par : scoubab00 @ Sandrine | 15 avril 2013 à 11:57
Mais non ce sera ici et maintenant !
Nous étions pour beaucoup d'entre nous des serfs et nous pourrons légalement devenir des cerfs !
Tout se précipite !
Demain matin je vais aussi me réveiller sans doute plus riche que la plupart des ministres ! Alors rajoutez-y le soleil qui inonde ma cour et fait monter la sève...
A part peut-être madame la ministre Michèle Delaunay. Mais n'étant pas de nature jalouse je ne vais pas en faire un brame.
Comme je vis dans un endroit reculé, les nouvelles m'arrivent avec un peu de retard ou parfois dévoyées.
Est-il vrai que lors de la visite de Monsieur Shimon Peres en mars à Paris il a été demandé aux employés noirs et arabes de la gare du Nord de rester chez eux ?
Si c'est vrai c'est hardi ! non ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 15 avril 2013 à 17:35
L’égalitarisme socialiste n’est pas une utopie, c’est une arme de destruction massive des familles, car l’ennemi des socialistes, c’est un tissu solide et dense de familles indépendantes financièrement d’abord, donc moralement et intellectuellement ensuite ; car aucune pensée libre ne peut vivre et se développer sans indépendance financière. La destruction de la liberté vraie commence par là. Et la liberté vraie est l’ennemi héréditaire du socialisme.
Alors le socialisme offre au peuple lobotomisé, ruiné, individualisé à mort, des fausses libertés en échange de la vraie liberté confisquée. La liberté sexuelle est l’une des principales fausses libertés de substitution à la vraie liberté. Pour se faire une idée de ce que vaut cette fausse liberté, il faut lire en détail les études médicales disponibles. On en trouve tant qu’on veut sur le web, avec images terribles (photos prises à l’hôpital) et même parfois vidéos... Des structures de surveillance médicale des MST existent et travaillent on ne peut plus sérieusement. Leurs constats sont rien moins que réjouissants...
Syphilis - gonococcies - lymphogranulomatose vénérienne - gangrène de Fourniers - hépatite B - chlamydiae se soldant souvent par un cancer cervical - herpès génital - phtiriases - vaginalisme (à ne pas confondre avec les banales vaginites). Et pour terminer, le VIH coresponsable des tuberculoses revenues en force et multirésistantes aux antibiotiques.
Voyez l’hypocrisie, volontairement occultée par les médias, qui n’en ont parlé qu’une fois, à regret, entre deux matinales : Marisol Touraine a refusé de lever l’interdiction des dons du sang par les homos déclarés, bien évidemment, parce que le corps médical l’a informée dans la coulisse... informée de la Bérézina sanitaire annoncée, lui a exposé que la communauté homosexuelle concentre les trois quarts des cas de maladies terribles.
(frédélas)
Rédigé par : sandeman | 15 avril 2013 à 17:24
Cher scoubab00,
Vous pouvez rassurer votre ami Ahmed : bien sûr que je ne dis pas que tous les musulmans de France sont pour la polygamie. Je ne fais pas d'amalgame. Ceci dit, une musulmane que je connais, très bien intégrée, minijupe, etc, mère de famille, craint toujours que son mari ne lui impose la polygamie et se dit peu rassurée.
Oui cette affaire de l'hôtel Lutetia a été dans les journaux ces derniers jours. Vous devriez pouvoir la trouver.
Non, franchement je ne crois pas que le fait religieux soit important ici, à part chez les gens de Civitas.
Concernant les catholiques, ça fait longtemps que les cathos n'invitent plus l'Eglise (qui les a trop surveillés par le passé) dans leur chambre à coucher et c'est tant mieux. Le divorce, le remariage, la pilule, sont répandus et cela ne regarde que les couples.
Et beaucoup d'opposants au mariage pour tous n'ont pas de religion. C'est une question de bon sens, pas de religion.
Adaptation ?...Je ne crois pas que l'enfant, qui par ailleurs a de fortes capacités d'adaptation, ait à s'adapter à certains contextes trop durs et certainement pas à celui qui le prive sciemment d'un père ou d'une mère.
Quant à la polyandrie, comment avez-vous deviné, je suis pour !... Quatre maris c'est bien : un pour s'occuper du jardin, l'autre de la voiture, le troisième pour payer les innombrables factures, le quatrième pour la paperasserie administrative, et tous les quatre ensemble ou séparément dans le lit conjugal. Et bien sûr interdiction de se syndiquer.
Rédigé par : Sandrine@scoubab00 | 15 avril 2013 à 15:53
J'ai appris, non sans une certaine délectation, qu'une banderole ornait hier la statue du Grand Roi sur la place Bellecour : "Louis XIV, fils d'hétéros".
C'est à voir ! Pour ma part, j'aurais mis : fils d'homo refoulé, frère d'homo assumé, amant de la mère d'un autre homo, qui sauva la Chrétienté à Belgrade, cousin de deux homos encore plus notoires, et par ailleurs grands généraux - Bossuet prononça l'oraison funèbre du premier, le second repose à l'Escurial avec les os de deux apôtres, excusez du peu !
Evidemment, ça n'aurait pas tenu sur une seule banderole...
Rédigé par : Boris | 15 avril 2013 à 15:50
Les musulmans de France ont déjà dit qu'ils demanderaient la polygamie. Vous qui êtes pour les droits de la femme, ça devrait vous hérisser.
Encore des questions ?..
Oui madame, et pas que. Ahmed, un copain à moi, a failli percuter le plafond de sa chambre en lisant votre phrase. Il est marié et n'en veut pas une autre, de femme. Il me dit de vous l'écrire, c'est fait. Et, surtout, il n'est pas le seul dans ce cas ! Ne pratiquez pas l'amalgame, s'il vous plaît. "Des musulmans de France ont déjà..." eût été plus précis.
Je ne sais pas si ce que vous racontez à propos de la GPA et de l'hôtel Lutetia est vrai. Mais c'est à craindre. Il sera extrêmement difficile de lutter contre ce genre de pratiques qui existe déjà de toute façon et c'est bien d'en parler. La loi sera bien désarmée contre ce type de dérive extra-territoriale et ô combien juteuse au plan mercantile.
Vous sous-estimez fortement l'imprégnation du fait religieux pour la question qui nous occupe. Toutes les religions monothéistes sont contre le mariage homo, vous l'avez noté. Les gens restent majoritairement croyants bien que peu pratiquants c'est vrai. Sachez que le mariage tel qu'on le connaît est une réalité depuis simplement une dizaine de siècles dans nos contrées. Qu'on cherche à le faire évoluer est bien légitime puisque les confessions ont perdu du terrain et que la tolérance en a gagné un peu, et que vive mai 68 et les mouvements libertaires d'où qu'ils viennent.
Chère Sandrine vous vous placez du point de vue de l'enfant et c'est bien. C'est à ce dernier de s'adapter quel que soit le contexte, même quand il est élevé à la schlague et à coups de ceinturon par des hétéros notamment. C'est notre défi à tous, petits et grands : savoir s'adapter pour mieux vivre ou simplement survivre.
Pour finir sur une note plus gaie, si les polygamies musulmane ou ontarienne me rebutent, je suis tout à fait favorable à la polyandrie. L'homme est sexuellement plus court et rapide que la femme. Cette dernière devrait donc pouvoir se marier plusieurs fois pour assouvir de façon pleine et entière sa volupté. Oui c'est ça, dans un autre monde mais lequel ?
Rédigé par : scoubab00 @ Sandrine | 15 avril 2013 à 11:57
@Camille
Vous me parlez encore de PMA ?...
Justement, je ne comprenais pas pourquoi l'Eglise catholique était contre la PMA et maintenant je suis OK avec elle. Pour une fois, je trouve qu'elle a raison.
"Là où vous parlez de "fabrication d'enfants" comme s'il s'agissait de meubles, je vous réponds désir d'enfant plus fort que tout et qui pousse les êtres sur terre à croître et à se multiplier", dites-vous.
C'est possible qu'ils aient envie de faire des enfants, mais je ne le crois pas vu les arguments de certains, qui montrent qu'ils se moquent bien de l'enfant. Ils l'instrumentalisent idéologiquement en espérant nous faire pleurer sur leur sort pourtant choisi et nous faire accepter cette loi...
Par exemple ceux qui préconisent de fabriquer exprès des enfants sans père ou sans mère se moquent bien de l'enfant. Je pense qu'après la première varicelle ils seront dégoûtés de l'expérience.
Vous me reprochez ce mot de "fabrication" ?... Je l'utilise exprès, car c'est exactement de cela qu'il s'agit : de fabrication d'enfants comme on fabrique des meubles.
Et à Paris à l'hôtel Lutetia (de fâcheuse mémoire des heures les plus sombres etc., tout un symbole) on peut en ce moment même acheter un enfant sur catalogue, pour 100 000 euros, à des Américains adeptes de la GPA encore interdite en France et personne ne dit rien ! Vous pouvez me dire la différence avec un meuble ? C'est pour cela que c'est interdit par la Cour de cassation. Un enfant n'est pas un meuble.
"Vous n'avez pas encore réalisé qu'il ne s'agira plus de "copains" ou de "copines"" dites-vous, eh si, c'est pourquoi j'emploie ces mots, ils sont pesés. On ne peut marier que deux personnes de sexe différent. C'est biologique, physique, mécanique. Les personnes de même sexe ne peuvent être mariées. Elles seront tout ce que vous voulez, certainement très respectables et sympathiques, mais pas mariées. Je n'y peux rien, c'est comme ça.
Mes craintes qu'on fasse comme en Ontario et qu'on trouve trois ou quatre parents pour un enfant, sont tout à fait fondées. Tout ce qui se fait en Amérique arrive tôt ou tard chez nous.
Les musulmans de France ont déjà dit qu'ils demanderaient la polygamie. Vous qui êtes pour les droits de la femme, ça devrait vous hérisser.
Encore des questions ?...
Bonne soirée
Rédigé par : Sandrine | 14 avril 2013 à 23:17
@ Sandrine
Prenons un couple hétérosexuel, A et B qui se marient et veulent fonder une famille.
B découvre qu'il est définitivement stérile, le couple n'envisage pas de se séparer car il s'aime mais n'envisage pas l'adoption d'un orphelin ; donc pour avoir un enfant, A pourrait recourir au don de sperme par insémination, par la PMA, procréation médicale assistée, en vigueur en France depuis le début du 19ème siècle, car la loi l'y autorise. Personne n'y trouverait à redire.
Autre cas, c'est A qui est stérile. Son mari B pourrait aller à l'étranger, payer les services d'une mère porteuse, système GPA, et revenir avec un bébé qu'ils élèveraient ensemble. Cela existe, et, que je désapprouve vigoureusement cette pratique ne dissuade nullement A et B, qui ne me demandent pas mon avis.
Là où vous parlez de "fabrication d'enfants" comme s'il s'agissait de meubles, je vous réponds désir d'enfant plus fort que tout et qui pousse les êtres sur terre à croître et à se multiplier.
Ce qui vous choque, c'est le mariage entre deux êtres de même sexe. Vous n'avez pas encore réalisé qu'il ne s'agira plus de "copains" ou de "copines", mais de personnes régulièrement mariées. Il y aura deux personnes mariées dans le foyer, que l'enfant considèrera et aimera tous les deux comme ses parents, qui se comporteront tous les deux à la fois comme des papas et des mamans au vu des soins et de l'amour qu'ils lui porteront.
Vos craintes à propos de plus de deux ou trois parents, quatre ou cinq comme en Ontario, allons, ce n'est pas sérieux, vous n'allez pas faire un argument d'une dérive locale, c'est la preuve que vous n'avez pas encore tout compris de l'amour qui unit deux êtres de même sexe.
Ma contribution s'arrête là, temps de parole largement dépassé.
Rédigé par : Camille @ Sandrine | 14 avril 2013 à 16:39
Sereine enfin, en apprenant que les lois votées (ou en passe de l'être) ne concernent en rien certains citoyens !
Preuve que faire porter une déviance par la société serait devenu un must.
Mais je m'arrête là, les étiquettes vont bon train en ces temps de misère intellectuelle et affective.
Rédigé par : calamity jane | 14 avril 2013 à 15:56
@ Sandrine. "Dans ce débat, je ne suis ni de gauche ni de droite, je suis juste du côté de l'enfant. Et je n'ai pas de religion".
Parfait. Comme de nombreux enfants de filiation traditionnelle sont dans la détresse, y compris en France, je peux donc espérer votre adhésion au Parti de Gauche... Je veux dire, quand vous en aurez fini avec le Mariage pour tous et ses conséquences, et sur les bases suivantes :
http://oise.pcf.fr/sites/default/files/appel_fdf_enfance.pdf
Rédigé par : Boris | 14 avril 2013 à 14:04
"Laissons-les se marier"... Il faut bien s'y résoudre, ils courent plus vite que nous, impossible de rattraper Caroline Fourest.
Rédigé par : Savonarole | 14 avril 2013 à 11:32
@Camille
"qu'ils aient des enfants ou non ne me concerne en rien, c'est leur vie, leur liberté"
Bien sûr que si cela vous concerne.
C'est un changement de civilisation, Taubira elle-même dixit, et ce changement vous concerne. La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Et nous ne sommes pas libres d'accepter ou non le scandale de la GPA et de la PMA qui vont avec cette loi.
Je vous dis : "On ne peut pas priver exprès un enfant de son père ou de sa mère" et vous répondez :
"Pardon, mais la nouvelle loi n'obligera personne à quoi que ce soit" !
Vous ne mesurez donc pas ce dont il s'agit.
Il s'agit dans la PMA de créer un enfant qui sera sans père, pour qu'il puisse être adopté par la copine de la mère. Donc trois problèmes :
- on fabrique un enfant pour qu'il soit adoptable
- on le prive de père.
- on demande au père biologique de l'abandonner.
Dans la GPA, il s'agit de fabriquer un enfant sans mère : on demande à la mère porteuse d'abandonner son enfant, afin qu'on puisse le faire adopter par le copain du père. Donc trois problèmes :
- on fabrique un enfant qui devra exprès être abandonné par sa mère et privé de mère
- on fabrique un enfant pour qu'il soit adoptable
- il y a le fait qu'on force la mère à l'abandon.
On ne peut pas tolérer cette fabrication d'enfant pour le fournir à l'institution de l'adoption, avec un adoptant désigné d'avance : le copain ou la copine du parent.
L'enfant n'est pas un matériel qu'on fabrique à sa guise ou qu'on fait fabriquer.
On prive volontairement un enfant de sa filiation naturelle. Après avoir lutté contre l'accouchement sous X, bravo.
La biologie n'est certes pas le tout de l'adoption mais on ne peut pas dire qu'elle n'est rien.
Que les homos vivent comme ils l'entendent, je n'ai rien contre, mais qu'ils cessent de tripoter l'enfant, qui n'est ni un droit ni un substitut à la stérilité. Où sont les droits de l'enfant dans tout cela ? C'est pour cela que cette loi nous atteint tous en atteignant le plus faible.
Quant à jeter des pierres aux enfants de mères célibataires, comment pouvez-vous me dire "N'étaient-ce pas vos prédécesseurs qui ont jeté des pierres aux enfants de mères célibataires, autrefois". Je trouve que vous m'insultez. Je me réjouis qu'on puisse désormais avoir un enfant hors mariage sans soulever des flots d'indignation hypocrite.
Et comment dans le cas de la mère célibataire pouvez-vous comprendre le malheur de l'enfant sans père, et pas dans la PMA ? N'êtes-vous pas un tout petit peu contradictoire ?...
Non, cela ne fait pas évoluer le monde, cela le fait régresser. On substitue la parenté sociale à la parenté biologique. Cela devient une parenté d'éducation. Dans ce cas on pourra désormais, comme en Ontario, trouver plus de deux parents à l'enfant. Pourquoi pas quatre ou cinq tant qu'on y est ?... Autant dire pas de parents du tout.
Pour ce changement majeur de civilisation, nous sommes tous concernés, nous devons être tous consultés.
Dans ce débat, je ne suis ni de gauche ni de droite, je suis juste du côté de l'enfant. Et je n'ai pas de religion.
Rédigé par : Sandrine | 14 avril 2013 à 10:43
Pour conclure, faut-il que la jurisprudence, la doctrine, la loi se désavouent honteusement pour faire plaisir à 0, 06% de la minorité ?...
Eh bien, vous y avez mis le temps, Sandrine, mais je crois qu'enfin vous avez compris. Comme quoi faut jamais désespérer. Et que la nuit soit avec vous, ardente collègue.
Rédigé par : scoubab00 | 14 avril 2013 à 00:39
@ hameau dans les nuages 14:32
Le spectacle donné par LGBT est trop outrancier à mon goût, car non représentatif de la majorité silencieuse des homosexuels, et desservant plutôt leur image. D'un autre côté, LGBT a fait avancer leur cause, ce qui n'est pas négligeable.
LGBT contre Frigide Barjot, quelle affiche ! Gastéropode contre... à vous de choisir.
Se sont ajoutées aux adversaires du "mariage pour tous" ainsi stupidement nommé car personne n'est obligé de se marier, la droite radicale avec Béatrice Bourges, et l'extrême droite avec Civitas dont les mobiles restent essentiellement de réaliser une manipulation politique.
Rédigé par : Camille @ hameau dans les nuages 14:32 | 14 avril 2013 à 00:10
@ Sandrine 11:49
C'est simple, que les homosexuels se marient ou non, qu'ils aient des enfants ou non ne me concerne en rien, c'est leur vie, leur liberté, et ma pensée politique n'est même pas à gauche, mais, pour le principe, je ne cesserai de lutter pour l'égalité des droits et contre toute forme de discrimination.
Vous avez fait une recherche sérieuse et approfondie d'obstacles juridiques, je ne les reprendrai pas un à un pour en démonter certains qui me paraissent "tirés par les cheveux".
Quant aux autres... le législateur en a certainement tenu compte dans la formulation de sa proposition de loi, validée par le Parlement et le Sénat.
Il me semble en outre que dans le domaine législatif et juridique, une nouvelle loi se substitue à l'ancienne, ce qui fait évoluer le monde.
La GPA a fonctionné en France dans les années 1980/90 et je suis de votre avis, donner ou vendre son bébé est une ignominie.
La PMA n'est pas à mettre sur le même plan. Recevoir par insémination le sperme d'un donneur anonyme n'est en rien considéré comme un esclavage, ni par le donneur, ni par la femme dont le plus cher désir est d'être enceinte.
"On ne peut pas priver exprès un enfant de son père ou de sa mère".
Pardon, mais la nouvelle loi n'obligera personne à quoi que ce soit. Elle permettra seulement aux couples qui le désirent d'engager une réflexion sur leur désir de donner la vie à un enfant ou d'y renoncer, cela en leur âme et conscience, mais ce ne sera pas votre décision, Sandrine, ce sera la leur, vous n'aviez pas à vous immiscer dans ce qui relève d'un choix privé et vouloir le leur interdire comme voulaient le faire les adversaires en empêchant le vote de cette loi. Vos amis homos feront ce qu'ils voudront, la loi ne les oblige à rien du tout.
Il y a actuellement en France 3,5 millions d'enfants qui vivent avec un seul de leur parents, et probablement plus mal que les quelques milliers d'enfants d'homosexuels.
N'étaient-ce pas vos prédécesseurs qui ont jeté des pierres aux enfants de mères célibataires, autrefois ? Qui se sont opposés avec une violence rare à ce qu'une femme enceinte célibataire, sachant que son enfant grandirait sans père, se fasse avorter ? Derrière tout cela, les principes religieux sont davantage impliqués que vous ne le pensez.
Rédigé par : Camille @ Sandrine | 13 avril 2013 à 23:47
"Les mamans qui manifestaient contre cette loi avec leurs enfants dans des poussettes feraient bien de comprendre vite dans quelle manipulation politique elles ont été entraînées."
Rédigé par : Camille | 13 avril 2013 à 10:13
De quelle manipulation parlez-vous ?
Pour des homosexuels, lgbt est une autre manipulation. Une coquille vide si je devais faire un lien avec les gastéropodes :
http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/temoignage-d-un-militant-lgbt-38740
Une énorme manipulation.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 avril 2013 à 14:32
L'une des caractéristiques de la dictature de la pensée unique est de contraindre tout le monde à parler la même langue et à bannir la métaphore, l'hyperbole ou l'ironie.
Je ne suis pas fan de "Frigide Barjot", loin de là.
Mais lorsqu'elle promet du "sang", peut-être faudrait-il traduire la métaphore.
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 avril 2013 à 13:06
@ Valérie
Sous Henri III, si j'appelle un quidam "mon mignon", ses moeurs ne sont pas en cause, car ça signifie à peu près "mon cher ami". On le trouve ainsi dans les Commentaires de Monluc en 1562 : "Monsieur, j'ay prins ung de voz grandz mignons du temps passé, le cappitaine Savignac, que voicy"...
Si vous dites "mignon de cour", c'est déjà beaucoup plus connoté. Mais si vous voulez provoquer en duel, vous parlerez de "mignon de couchette".
@ une_descendante_de_Gertrude-de-Nesle-Soissons
Soyez donc la très bien venue, plus il y aura de sang de France sur ce blog, mieux ce sera...
Ceci étant, la justice a fait quelques progrès depuis votre ancêtre Louis VI. Un de ses familiers, Henri le Lorrain, accusé d'être un ancien serf enrichi, a juré devant le roi que ni lui, ni son père, ni son grand-père n'étaient souillés de cette macule ; mais la Curia regis n'a pas jugé bon de remonter avant 2006... oups, je veux dire avant la troisième génération... et l'en a tenu quitte. Notez que notre bon sire Hollande et son grand argentier Moscovici auraient certainement aimé en faire autant...
Rédigé par : Boris | 13 avril 2013 à 12:11
@Camille
"Certes, le mariage des couples d'homosexuels, les futures lois concernant leurs enfants, lois sur l'élaboration desquelles nous devons tous rester très vigilants, constituent un bouleversement des mentalités qui trouble ceux qui associent mariage et religion, pour qui le mariage est un sacrement."
Mdr, vous aussi vous êtes à côté de la plaque dans vos certitudes erronées. Cela fait longtemps que mariage et religion sont déconnectés. La preuve : le nombre énorme de divorcés catholiques...
Personnellement, ce n'est absolument pas pour des raisons religieuses que je suis contre le mariage des paires, mais pour des raisons juridiques.
Je vais vous citer juste quelques-unes des oppositions juridiques majeures :
Le "mariage" des paires contrevient aux articles 75 et 144 du code civil sur le mariage qui est exclusivement celui de l'homme et de la femme (pour ne parler que de ces deux articles-là du code civil), à l'article 12 de la convention européenne sur le "mariage de l'homme et de la femme".
Il s'oppose aussi à l'article 1 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui pose que le droit répond à l'intérêt général, pas à l'intérêt particulier.
Entre beaucoup d'autres textes, il est contraire aussi à la Charte de l'ONU de 1989 qui insiste sur "l'importance des traditions et des valeurs culturelles de chaque peuple dans la protection et le développement harmonieux de l'enfant."
Et à la Charte Constitutionnelle de l'environnement, qui manifeste l'inquiétude face à l'ignorance des règles naturelles, et donc du fondement naturel de la famille.
Il s'oppose aux décisions du Conseil constitutionnel qui souligne le rôle de la procréation dans le mariage (QPC du 28 janvier 2011), aux arrêts de la Cour de cassation entre autres celui du 13 mai 2007 (le mariage est l'union d'un homme et d'une femme), à un arrêt de la Cour européenne du 24 juin 2010, etc., etc., etc., etc.
Le mariage de l'homme et de la femme est même érigé en principe général du droit par la Cour de Cassation (13 mai 2007).
Quant à la GPA et la PMA, c'est le retour à l'esclavage... en 2013 !
Enfin on ne peut pas priver exprès un enfant de son père ou de sa mère. L'adoption, c'est donner une famille à un enfant, et pas du tout donner un enfant à une "famille".
Il faut souligner aussi que l'enfant d'homosexuel n'est absolument pas dépourvu de droits comme on veut nous le faire croire pour nous faire pleurer, car la protection de l'enfant n'est pas liée à la sexualité de son parent...
Ni même le copain du parent homo ! Ce copain sans lien de parenté peut même obtenir la garde de l'enfant en cas de séparation ou de décès.
Pour conclure, faut-il que la jurisprudence, la doctrine, la loi se désavouent honteusement pour faire plaisir à 0, 06% de la minorité ?...
Pour qu'ensuite ces paires divorcent tout de suite et que leurs "enfants" nous réclament des comptes sur leur filiation mensongère ?... Vous voyez tous les problèmes juridiques qui vont s'abattre sur nous ? Et après le "mariage" pour tous on va autoriser comme en Ontario le multimariage (ou mariage pour trois, quatre personnes ou plus ) ?... Et la polygamie ?...
Ne jouons pas aux apprentis-sorciers.
Rédigé par : Sandrine | 13 avril 2013 à 11:49
Cette loi repose sur une imposture... Le principe d'égalité entre un couple "homo" et un couple "hétéro"... du fait de la simple physiologie, ces couples ne seront jamais égaux... Brassens avait raison. Pour le reste les politiques se sont emparés du sujet et on peut craindre le pire.
Rédigé par : Jacques Chenut | 13 avril 2013 à 11:16
@scoubab00
"Passez un bon week-end, Sandrine, jouissez-y sans entrave."
Merci, et vous de même, mais je n'ai pas besoin de votre autorisation pour jouir sans entraves et c'est d'ailleurs ce que je fais parfaitement bien, mais sans l'afficher sur tous les toits.
De même que je n'ai pas besoin de savoir que vous n'êtes pas marié, je m'en tamponne (vous ai-je parlé de ma vie privée ?...) tout comme je me moque des galipettes des paires. Je vous rappelle que j'ai des amis homos. Mais petite différence, ils ne veulent pas de cette parodie de mariage, eux. Et encore moins devenir esclavagistes avec GPA et PMA.
Rédigé par : Sandrine | 13 avril 2013 à 11:05
@ Jean-Louis
J'ai bien compris : votre opinion est plus importante que la mienne.
Vous êtes sans doute expert en familles homoparentales. Mais il se trouve que lorsque je parle de père hétéro destructeur, ce n'est pas une opinion. C'est une expérience, elle a duré une bonne trentaine d'années et elle me permet de relativiser vos excès rhétoriques. Ils en ont bien besoin, d'ailleurs...
Rédigé par : Boris | 13 avril 2013 à 10:24
Frigide Barjot : "Du sang, Hollande en aura s'il ne change pas d'attitude".
Donc, Barjot attend tout simplement d'un président de la République française qu'il dise, "ben oui, une loi a été votée, mais moi Président, pour faire plaisir à une minorité, je décide qu'elle ne sera pas appliquée..."
Un chef d'Etat qui déciderait que les lois seront appliquées ou pas, selon son bon vouloir, cela ne se nommerait-il pas de la dictature, par hasard ? Si j'ai bien compris, Barjot somme Hollande de se comporter en dictateur ?
Certes, le mariage des couples d'homosexuels, les futures lois concernant leurs enfants, lois sur l'élaboration desquelles nous devons tous rester très vigilants, constituent un bouleversement des mentalités qui trouble ceux qui associent mariage et religion, pour qui le mariage est un sacrement.
Dans la réalité, il n'y aura que peu de changements, nous vivons déjà dans le monde du XXIe siècle dont font partie les homosexuels et leurs enfants. Ne pas vouloir le reconnaître, c'est se mettre la tête dans le sable, comme l'autruche.
Promettre du sang constitue un trouble à l'ordre public.
La cause des adversaires de la loi ne mérite pas une telle promesse de violence, c'est disproportionné. Dans les paroles de Barjot, je vois surtout l'hystérie d'une femme désavouée par un vote démocratique, car dire : nous étions des centaines de milliers à manifester... Et alors ? la France compte environ soixante-cinq millions de personnes, représentées par les députés et les sénateurs, notre constitution de la Ve république fait que leurs décisions sont souveraines, point barre.
De plus, Barjot, dont le narcissisme exhibitionniste ne supporte pas la contradiction, est débordée par des partisans de la droite la plus dure, qui ne cherchent que le trouble, la révolution, pour favoriser d'abord une anarchie style Mai 68, récupérable ensuite par l'installation d'une droite très dure au pouvoir.
Les mamans qui manifestaient contre cette loi avec leurs enfants dans des poussettes feraient bien de comprendre vite dans quelle manipulation politique elles ont été entraînées.
Rédigé par : Camille | 13 avril 2013 à 10:13
@Boris
Il s'agit des enfants pas de votre opinion ! Quel nombrilisme...
Rédigé par : Jean-Louis | 13 avril 2013 à 09:58
@Sandrine
En effet vous avez juste : je suis candide. Et n'imaginais pas que ce mariage allait susciter ce tollé. Je me mets un peu à votre place : ce doit être horrible tous ces homos affichés autour de vous façon Frisco. Moi je viens de la France profonde, genre très profonde. Il y a sans doute des gens que j'y croise dont je ne sais pas qu'ils sont homos. Et je n'ai pas à savoir. M'enfin bon, ma campagne est dépeuplée, pléonasme, et la planète, elle, n'a jamais été aussi garnie. L'espèce humaine est surnuméraire, on peut donc s'autoriser cette petite fantaisie du mariage homo sans mettre en péril notre espèce. Tant que ça peut rendre quelques personnes heureuses... et les religions peuvent aller se rhabiller.
Passez un bon week-end, Sandrine, jouissez-y sans entrave.
Rédigé par : scoubab00 à votre écoute | 13 avril 2013 à 09:29
@Max | 12 avril 2013 à 11:43
"Sommes-nous revenus sous l'Ancien Régime ?"
Non, je vous le confirme. Il suffit pour le prouver d'évoquer par ex.
La Justice de saint Louis
Ce bon roi s'efforça de procurer à tous ses sujets une exacte justice ; dans ce but il fit publier un recueil de lois connu sous le nom d'Établissements de saint Louis. Sa réputation était si bien établie sous ce rapport qu'il fut pris plusieurs fois pour arbitre dans des affaires très délicates, notamment dans la révolte des barons anglais contre leur roi et dans les démêlés contre entre le pape et l'empereur d'Allemagne.
Et le Le chêne de Vincennes
Le roi aimait à rendre la justice lui-même. Souvent, dit Joinville, il allait s'asseoir au bois de Vincennes, sous un chêne, et là, tous avaient accès auprès de lui : « Y a-t-il une partie prête à plaider ? » demandait le roi. Et ceux qui voulaient plaider se levaient ; ils les accordait tous. - Extrait de l'article de Wikipédia en rapport.
De nos jours, un avocat peut s'adresser au Tribunal avant que son adversaire appuyé sur une canne n'ait parcouru la longueur de la salle pour parvenir aux pieds de l'estrade.
Quand il y parvient on lui fait signer un retrait du rôle sans lui expliquer en quoi ça consiste, sans s'excuser de l'avoir fait déplacer pour rien, ni proposer d'indemnisation pour le stress occasionné par le mauvais procès, et quand la personne qui l'assiste demande à ce qu'on évoque au préalable l'irrégularité de fond qui entache la procédure et qui eût pu faire prononcer une amende contre le demandeur, elle s'entend répondre par le Tribunal : "Ce n'est pas ici que cela se plaide."
Où alors?
Rédigé par : une_descendante_de_Gertrude-de-Nesle-Soissons | 13 avril 2013 à 08:30
Notre Hermine qui a pour François 2 les yeux de Chimène n'est-il pas arrivé à un tel niveau de panique, qu'il en est au point de lancer la supplique... "IL FAUT SAUVER LE SOLDAT Pépère"... de Hollande...
La flagornerie de culbuto qui n'aime pas les riches pour mieux nous convaincre de sa gauchitude mais qui a obéi au lobby homo, droit dans ses sabots bobo, en leur offrant "le mariage pour tous" alors qu'il fuit le mariage simple et normal, n'a pas tenu une année.
Pourtant le pire de l'illusionniste est à venir.
Rédigé par : stalen illitch guevara | 13 avril 2013 à 04:07
"Non, je n'ai pas de compte en Suisse"
"Non, nous ne sommes pas différents"
Pour qui sonne le glas ?
Rédigé par : calamity jane | 12 avril 2013 à 22:49
@scoubab00
C'est vous qui êtes candide.
Vous écrivez :
"Non mais sérieux, vous croyez qu'il y aura beaucoup de Jean-Paul qui vont dire ?
"Bon écoute Mélanie, ça me gêne de t'annoncer ça, mais là on va divorcer. J'aime Michaël et on compte se marier dès que ça pourra être possible."
Moi je n'y crois pas du tout"
Eh bien ce sont des choses qui arrivent plus souvent que vous ne croyez. J'en connais des exemples. Plusieurs.
L'homosexualité rester underground ? si seulement ça se passait comme ça (de même que les hétéros sont la plupart du temps discrets). Mais non, je ne crois pas. Ils revendiquent une visibilité, et vont même dans les lycées dire à des ados qu'ils peuvent être homos et faire leur coming out...
"A cet égard, le mariage "pour tous" ne change rien puisqu'il s'inscrit, que vous le vouliez ou non, dans cette lignée des sentiments-roi au détriment des intérêts familiaux ou tribaux."
Mais c'est là qu'est l'erreur, justement : dans ce que vous appelez le "sentiment-roi". On ne se marie pas pour obtenir la reconnaissance de son couple, on se marie pour fonder une famille. Le mariage n'est pas la reconnaissance sociale de l'amour, car sinon pourquoi alors ne pas se marier avec tous ses amis, ses cousins, ses camarades de bureau ?... L'amour n'est pas une condition du mariage. Ou plutôt, ce n'est pas une condition suffisante.
Chacun est libre de se marier ou non, personne n'y est obligé. Le mariage est fait pour unir un homme et une femme, point.
La palette des "mariables" comme vous dites ne s'étend pas aux homos sauf... s'ils se marient avec quelqu'un de sexe différent.
Et cette manie de parler d'égalité et de droits ! On traite également des situations égales, non des situations inégales. Le droit se crée pour satisfaire l'intérêt général, non les intérêts particuliers.
Quant à l'enfant, il n'y a pas de droit à l'enfant, il y a juste les droits de l'enfant.
Ce mariage de paires est le faux pas de trop de Hollande et Taubira. On ne le leur pardonnera pas.
Rédigé par : Sandrine | 12 avril 2013 à 22:47
"Je considère que nous avons la mission citoyenne de l'aider dans cette entreprise de retenue et de modération au lieu, aujourd'hui, de continuer à lui "pourrir la vie""
"Aider" François Hollande, quand ses ministres eux-mêmes n'y arrivent plus ?
Et où voyez-vous une entreprise de "retenue et de modération" quand, sous couvert de passer à une autre séquence plus proche des préoccupations majeures des Français, le gouvernement, sous son impulsion, fait passer son texte à marche forcée, de façon brutale et grossière ?
Aider Hollande qui, de plus en plus, se conduit comme le prédécesseur dont il dénonçait la hâte fébrile et la brutalité ?
On peine à vous suivre, Philippe.
Rédigé par : Frank THOMAS | 12 avril 2013 à 22:33
@ Florence
Il faudra que l'enfant soit sacrément crétin ou reclus pour qu'il ne s'aperçoive pas que la norme, c'est une maman et un papa. Il verra aussi autour de lui en grandissant beaucoup de semblables avec un seul parent, souvent une maman. Il en réchappera sans problème, parents homo ou pas, se sentir aimé... c'est croissance faisant qu'on s'aperçoit qu'il y a des petits, des tristes, des arabes, des têtes à claques, des riches, des pauvres, des filles seules, des sportifs. Et alors ? Même si on le remarque pas et on plane, c'était souvent mon cas naguère, les parents font des remarques à table à propos du fils truc basané ou de la fille machin malade.... parent 1 ou parent 2, ça ne voudra rien dire aux mômes. C'est aux parents de s'en dépatouiller, pas facile en effet j'imagine. La PMA, c'est un problème complexe, éthique, c'est vrai, la GPA, euh, berk. Chaque sujet en son temps, là c'est mariage et pas encore gagné pour la majorité actuelle. La France vieux tacot qui ne sait avancer qu'en pétaradant. Stop.
@ Max
Non, je ne traite pas la ministre de menteuse, je me méfie des propos rapportés voire bidouillés. Peu importe ce qu'elle a dit, il me semble surtout que celles et ceux qui gouvernent doivent prendre leurs responsabilités et agir. Ma foi, on verra bien si la prochaine majorité revient dessus... le mariage tel qu'on le connaît n'est pas une institution si ancienne, renseignez-vous, une dizaine de siècles en Europe occidentale ; autrement dit une fraction de seconde à l'échelle horaire de l'aventure humaine. A propos de la loi, elle est au service des gens, à notre service, et pas le contraire. A moins de considérer que notre société est si sophistiquée qu'il ne faut pas y toucher, c'est un point de vue conservateur. Pas le mien, j'avoue, même si le risque de se retrouver coincé sous ce millefeuille poussiéreux existe bel et bien, c'est vrai. Pouah... Vous avez raison, le symbolique c'est important, mais dites-moi : que pèse-t-il devant l'expression d'un seul bonheur, fut-il drôle ou drolatique ?
Rédigé par : scoubab00 à votre écoute | 12 avril 2013 à 21:56
Mais scoubab00, vous réfléchissez deux secondes et vous voyez le problème pour les enfants ? Un enfant ça n'a pas deux mères. C'est un mensonge. Et si on dit qu'un enfant a deux mères, y en a-t-il une qui prime, par exemple la biologique ? Non, il y aura une mère biologique et une mère sociale à égalité. Nous changeons notre système de filiation qui ne sera plus basé sur la biologie.
C'est insupportable de faire un truc pareil sans demander l'avis de tous les Français. C'est du totalitarisme.
Nous avons déjà les termes parent 1 et parent 2 qui apparaissent dans les formulaires. Je le sais car je l'ai vu de mes yeux. Mon fils a dû remplir un truc de ce genre. Figurez-vous que je me refuse à être parent 2 et mon mari aussi. La femme n'a pas à être le parent 2 et mon mari pense la même chose pour l'homme. Nous avons raison tous les deux. Nous ne sommes pas des numéros interchangeables. Nous sommes des êtres humains. Pas des parents 1 et 2, complètement déshumanisant.
Nous sommes tous concernés et cette loi est une infamie.
Pour Catherine A, il y a eu 1500 enfants adoptables, français et étrangers en 2012 en France, chiffre tous les ans à la baisse pour l'étranger. Il y a dans les 30 000 couples qui ont l'agrément et qui attendent pour adopter. Il n'y a donc aucun enfant qui reste dans un foyer faute de parents adoptifs aimants. C'est totalement l'inverse.
On va donc fabriquer des enfants pour les vendre, on va louer des ventres de femmes. Des enfants ne sauront jamais qui est leur père, la loi le leur interdit. Je le sais, j'ai suivi le débat hier soir au Sénat. L'UMP a déposé un amendement pour que l'enfant connaisse son père au moins dans un souci de santé surtout que dans l'avenir, la médecine génétique va aller croissant. Amendement refusé !
Cette loi Taubira est là pour préparer la PMA et la GPA. Cela se fera dans 5 ans, dans 10 ans et ceux qui auront laissé faire l'auront sur la conscience car ce sera de leur faute.
Les pires, c'est ceux qui laissent faire, par lâcheté, par bêtise, par paresse, par snobisme, pour avoir l'air moderne, par peur de se faire taxer d'homophobe.
Rédigé par : Florence | 12 avril 2013 à 20:19
@scoubab00
Traiteriez-vous Taubira de menteuse, insinueriez-vous qu'on a passé outre l'avis du peuple pour une cause sans intérêt ou estimez-vous que toucher au "sacro-saint mariage", institution plurimillénaire pour assurer la création et la stabilité de la famille, affectant les droits et les devoirs des citoyens, l'état civil, l'adoption, la filiation, l'éducation, les règles fiscales, immobilières, contractuelles, etc. c'est... du pipi de chat ?
Ou est-ce que la portée réelle de la mesure, tant pratique que symbolique, vous aurait tout simplement échappé ?
Rédigé par : Max | 12 avril 2013 à 20:13
Voilà ! Ils ont réussi, malgré l'opposition de plus de 60% de l'opinion. Ils sont passés en force, en total mépris de la démocratie, à la hussarde. Bergé et ses lobbies LBGT ont dû drôlement arroser les plates-bandes de Hollande. Et maintenant, on les entend qui disent : "Bon, c'est passé, il faut retrouver le calme et la sérénité, il faut passer à autre chose". Après avoir traité d'homophobes tous ceux qui s'opposaient au mariage homosexuel, ils s'imaginent que les blessures qu'ils ont infligées à toutes ces familles inquiètes pour l'avenir des enfants vont se refermer parce qu'ils sont arrivés à leurs fins par imposture ? Ils ne manquent pas d'air. Ils savent parfaitement que la fracture profonde de la société va perdurer et radicaliser le débat sur d'autres plans que le mariage homosexuel. Ils en porteront la responsabilité devant l'Histoire. Comme pour 90% des opposants au mariage homosexuel, il est évident que c'est sur l'adoption que, en définitive, il y avait divergence. Il aurait suffi qu'elle soit retirée du projet de loi, cela aurait évité la crispation et les affrontements. L'enfant n'est pas un droit pour tous, il a des droits devant tous. Tous les pères et mères de famille peuvent, ce soir, être tristes de cette régression humaine. Et pourtant aucun responsable politique opposé au projet de loi n'a annoncé qu'il reviendrait sur l'adoption s'il revenait aux affaires. Allez comprendre ! Maintenant, ils vont continuer leur besogne avec la PMA et la GPA. Mais serons-nous là pour constater les dégâts ?...
Rédigé par : Paul Roger | 12 avril 2013 à 20:02
Malgré le tollé qui avait conduit à l'annulation au Lutetia de l'opération de promotion de la GPA par une clinique américaine, cela se poursuit pour autant dans l'indifférence judiciaire au sein d'un autre hôtel parisien !
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/04/11/01016-20130411ARTFIG00675-une-clinique-americaine-en-tournee-de-promotion-pour-la-gpa.php
En fin de l'article en question son auteur rappelle un article de la loi française : "L'article 227-12 du Code pénal réprime notamment la mise en relation d'une personne ou d'un couple souhaitant adopter, avec un parent désirant abandonner son enfant. Idem pour la mise en contact d'une personne ou d'un couple avec une mère porteuse. Ce délit d'entremise s'applique aussi bien aux personnes physiques qu'aux personnes morales. S'il est commis dans un but lucratif, il est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende."
Il semblerait donc que le Parquet du TGI de Paris ignore l'existence de cet article de loi. Certes on ne peut guère lui en faire grief, vu qu'en début de semaine Madame Taubira ministre de la Justice déclarait au sujet de l'opération avortée au Lutetia que "la justice n'est pas concernée, vu que c'est une affaire privée".
Publiquement, président de la République et garde des Sceaux affirment que la GPA ne sera jamais légalisée en France, mais conjointement ils laissent faire en France des opérations commerciales pour la promouvoir et l'organiser dans un pays tiers.
Rédigé par : Trekker | 12 avril 2013 à 19:45
Ah, j'ajoute "inverti"; terme charmant au demeurant !
Rédigé par : Valerie | 12 avril 2013 à 19:43
Philippe Bilger, vos propos apaisés veulent nous réconforter, et c'est une bonne manière que vous rendez au Parlement ; mais le terme de cette réforme n'est pas encore atteint, puisque le Comité National d'Ethique et le Conseil constitutionnel n'ont pas rendu leurs avis. Il vous faudra alors faire face aux sentiments des familles traditionnelles, et aussi des nouveaux couples en recherche d'enfants à adopter ou à concevoir par des moyens nouveaux et légaux. Rien n'est simple, que ce soit les sentiments, les espoirs, les anxiétés, les déceptions.
Les mœurs ont bien changé : du temps de Francis Poulenc et Jean Cocteau, les homos voulaient préserver leur intimité, et n'étalaient ni dans Le Monde, ni dans Têtu leurs désirs de droits familiaux, ou leurs revendications de statu social particulier. Leurs talents artistiques et humains comblaient leurs amis et leurs auditoires, et ils ne se sentaient ni relégués ni diminués par rapport au reste de la société.
En 2013, si l'on continue à réformer le Code Civil pour l'extension du mariage aux couples de même sexe, il va éventuellement falloir modifier notre hymne national La Marseillaise pour que les citoyens puissent chanter la défense de leurs compagnes, sans oublier leurs compagnons. Rouget de l'Isle, reviens...
Rédigé par : Philippe de Beaumont | 12 avril 2013 à 19:39
Merci du rappel de ce terme aujourd'hui inusite par lequel Maman designait les Mignons de Henri III. Dans mon imaginaire enfantin, je confondais avec "interverti" et pensais, avec candeur, a une interversion handicapante au quotidien...
Pour finir la semaine de bonne humeur, rien de mieux qu'une chanson... Je n'ai pas trouve mieux :
http://www.dailymotion.com/video/x1ttp9_daniel-lavoie-ils-s-aiment_music#.UWhC3qKsiSo
Rédigé par : Valerie | 12 avril 2013 à 19:34
@ Sandrine
Et vous dites qu'il faut cesser de s'opposer : pas d'accord. Il s'agit d'un changement fondamental de civilisation.
Votre belle candeur m'étonne, Sandrine. Non mais sérieux, vous croyez qu'il y aura beaucoup de Jean-Paul qui vont dire : "Bon écoute Mélanie, ça me gêne de t'annoncer ça, mais là on va divorcer. J'aime Michaël et on compte se marier dès que ça pourra être possible."
Moi je n'y crois pas du tout. L'homosexualité va rester dans une large mesure underground malgré cette extension du mariage civil. Je n'ai pas envie de me marier avec un homme parce que j'ai toujours été jusqu'ici un célibataire hétéro. Et pour l'immense majorité des mariés "hétéros", c'est exactement pareil, même pour ceux qui ont déjà fait l'amour avec des gens de leur sexe. Le "changement fondamental de civilisation" ce serait que les couples - hétéros ou non - restent plus longtemps ensemble et ne divorcent pas à tout bout de champ, mettant en pièces leur petite famille par manque de tolérance ou de discernement. Là OK ce serait même un sacré changement !
Bon nombre d'homos vont faire comme les hétéros, divorcer, notamment dans les grandes villes. Et alors ? La loi leur donne enfin l'occasion de tenter officiellement leur chance, c'est déjà beaucoup. Et c'est à eux de nourrir leur couple pour franchir l'épreuve du temps, comme les premiers. C'est paradoxal, mais c'est le mariage d'amour, création assez récente de la civilisation, qui l'a chamboulée. Pour le meilleur, le pire et le rire parfois, bouts d'amour en forme de porcelaine cassée qu'on ramasse. A cet égard, le mariage "pour tous" ne change rien puisqu'il s'inscrit, que vous le vouliez ou non, dans cette lignée des sentiments-roi au détriment des intérêts familiaux ou tribaux. On ouvre un peu plus la palette des mariables en l'étendant aux homos, voilà tout. Chacun(e) est libre, mais pour se marier avec quelqu'un de son genre, m'est avis qu'il faut aussi une certaine dose de courage. De l'inconscience également ? C'est peut-être pour ça que je n'ai jamais convolé, remarquez :-(
Oui, laissons-les se marier !
Rédigé par : scoubab00 | 12 avril 2013 à 18:34
M. Bilger,
N'avez-vous pas remarqué que le journal Le Monde fait preuve de beaucoup de partialité dans ce débat ?
Quand il y a des centaines de milliers de manifestants, il parle de milliers de manifestants et s'en tient au chiffre de la police.
Mais pour une manifestation qui avait rassemblé récemment 2000 manifestants, il a également parlé de milliers de manifestants.
Il vient de s'en prendre aux tweets de Mme Boutin mais ne dit rien de ceux de M. Bergé.
Bref, ce n'est plus du tout un journal de référence ; il devient un vulgaire journal partisan, comme Libération ou Le Figaro, soumis aux diktats de ses propriétaires.
Comment, demain, va-t-on pouvoir s'informer ?
Les télés et radios d'Etat sont socialistes, les news magazines ne sont là que pour récupérer le maximum de pub.
C'est inquiétant !
Rédigé par : Polochon | 12 avril 2013 à 17:46
A tous ceux qui ne comprennent pas le mot "avancée" qui ne colle en rien à ce qu'écrit PB, réfléchissez une seconde. Si je vous dis "remaniement ministériel imminent", vous comprenez mieux ?
En gros ce billet est une offre de service.
Et Paris vaut bien une messe.
Rédigé par : Florence | 12 avril 2013 à 17:36