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05 avril 2013

Commentaires

Catherine JACOB

«Le titre que j'ai choisi mêle ironiquement le sort de Jérôme Cahuzac, le soupçon sur les Îles Caïmans à un scandale qui n'est pas de même nature mais dont j'ose affirmer qu'il est presque plus bouleversant : celui des plagiats commis par Gilles Bernheim, le grand rabbin de France. Il les a d'abord niés puis, au bout de dix jours, devant l'évidence accablante, il a fini par reconnaître "une terrible erreur" et a demandé que son livre "Quarante méditations juives" soit retiré de la vente. »

On apprend qu'il n'y a pas que le plagiat, mais également une usurpation de la qualité d'agrégé de philosophie. Les professeurs agrégés de l'enseignement public sont des fonctionnaires de catégorie « A supérieure ». L'agrégation de philosophie est l'une des plus difficiles. Comment peut-on ainsi bafouer ceux qui eussent mérité d'être reçus, dont la moyenne qui une année y eût donné accès mais l'année d'après ne le permettait plus, est aussi fonction des conditions de préparation de ce concours à propos duquel Jean-Luc Nancy disait à ses agrégatifs (dont Je): «On entre en (préparation de l') agrégation comme on entre en religion.».
Cette usurpation apparaît donc à cet égard, d'une ironie (mais pas socratique..!) particulière.

Ambre

@Savonarole

Bien sûr que non et ce n'est pas ce qui a été dit.
Ce qui a été dit c'est que la personne en question était brillante et que par conséquent il pourrait obtenir son agrégation. Est-ce une aberration que de penser cela ?

roissard

"On a le droit de critiquer le grand rabbin puisque la communauté juive... nous en a donné la permission"

Sinon, on n'en aurait pas le droit ?

Savonarole@Abel Ambre

Rédigé par : Ambre | 08 avril 2013 à 22:12

Abel Ambre,

Les faits divers sont pleins d'exercice de faux médecins ou de faux avocats.
Si je comprends bien, il suffirait de se présenter à une séance de rattrapage pour obtenir son diplôme ou être admis au concours ?
Abel, vous n'êtes pas sérieux.

Nath

@Savonarole

Je sais bien que les rabbins et leurs correligionnaires ne font pas partie de votre walhalla. Vous auriez dû mieux lire ce qu’écrivait Jean-Dominique. Il a écrit : « passer son agrégation, qu'il obtiendra. » : ce qui voulait dire se présenter au concours. Certes, il s’avance un peu en disant « il l’obtiendra ». En outre, l’agrégation est un titre et non un « diplôme ».

Ambre

@Savonarole

Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais vous faites pitié à lire.
Vous avez trouvé un angle d'attaque sur un internaute qui vous agace et vous vous acharnez. Qu'est-ce qui vous anime ? La jalousie ? La frustration ?
Qui a parlé de bons sentiments à part vous ? Jean-Dominique insiste sur la qualité intellectuelle de M. Bernheim et c'est d'ailleurs cela qui le conduit à penser qu'il sera reçu à l'agrégation. Mais vous le savez pertinemment. Vous avez lu Jean-Dominique alors c'est plus fort que vous il faut attaquer parce que lui, vous pouvez vraiment pas le supporter.

Alex paulista

@ Jean-Dominique @ Marie Dumont | 08 avril 2013 à 16:11

Non, rien ne rentrera dans l'ordre: il restera à jamais marqué par le mensonge. Même quand son interlocuteur aura oublié, il saura, lui, qu'il y a cette tache sur son beau costume.

C'est justement pour cela qu'on apprend à ses enfants à ne pas tricher, qu'ils se destinent à la plomberie locale ou à la finance internationale.

"Comme on est faible quand on est dans son tort !"
Le Château de ma mère.
Marcel Pagnol.

Savonarole

Jean-Dominique @ Marie Dumont | 08 avril 2013 à 16:11

Eh ben voyons, et pendant ce temps-là de braves gosses tentent leur agrégation. Et Monsieur "Jean-Dominique" (qui n'ose pas signer de son vrai nom) nous annonce qu'en empilant ses églogues Bernheim aura son agrégation... D'où sort-il ce "Jean-Dominique" pour oser proposer que la règle républicaine cède la place à une compilation de bons sentiments qui recevrait le diplôme d'agrégé ?


Jean-Dominique @ Marie Dumont

Marie Dumont : "N'empêche que pour l'essentiel, Gilles Bernheim est un homme bien. "

Et c'est bien cela qui est grave ! Les circuits de pouvoir et de célébrité rendent fous les meilleurs. Ce qui a manqué à G. Bernheim tant pour ses écrits que pour ses titres universitaires, ce ne sont ni les capacités intellectuelles, ni les compétences pour les mettre en oeuvre dans un cadre de recherche ou de travail, ce qui lui a manqué, c'est le temps : le temps médiatique, le temps du pouvoir qui exigent un rendement immédiat, rapide. Il lui fallait faire vite pour accéder à une fonction désirée, à un statut envié et l'homme bien s'est compromis, non par paresse mais par urgence.
Tout rentrera dans l'ordre, il démissionnera et reprendra le temps pour écrire ses livres, faire ses propres recherches et passer son agrégation, qu'il obtiendra.

anne-marie marson

Et lui, est-ce qu'il va s'en tirer ? C'est curieux comme les grands médias sont presque muets à son sujet, pourtant il n'y a plus grand-chose à prouver.
http://sylvainrenard.info/index.php?post/2013/03/31/Une-bonne-nouvelle

Boris

@ SR

Les frères Bogdanoff sont docteurs, l'un en mathématiques appliquées, l'autre en physique théorique. Ils ont soutenu leurs thèses à l'Université de Bourgogne, au bout de huit et onze ans respectivement. Leur cursus a été long et mouvementé et leur titre a donné lieu à une intense polémique.

Il est plus difficile de qualifier la thèse de sociologie d'Elizabeth Teissier, soutenue en 2001 à l'Université Paris Descartes. Elle s'intitule "Situation épistémologique de l'astrologie à travers l'ambivalence fascination-rejet dans les sociétés postmodernes" et, de l'avis général, contient autant de contenu scientifique que les prévisions de la donzelle...

Aucune de ces trois personnalités n'est agrégée. Je rappelle que l'écrit de l'agrégation est corrigé de façon anonyme, ce qui n'est pas le cas de la thèse.

SR

Peut-on reprocher à un dignitaire religieux une agrégation imaginaire quand on sait que les frères Bogdanoff et l'astrologue mondaine Elizabeth Teissier sont agrégés ? Pour accéder à de hautes fonctions il faut manoeuvrer en se compromettant, alors pourquoi blâmer un rabbin cultivé et apaisant dans un monde de corrompus ?

Jabiru

Pendant combien de temps encore nos gouvernants vont continuer à nous prendre pour des imbéciles ?
Un coup de balai s'impose et vite.

FC

Il y a vraiment un contrepoint extrêmement désagréable au fur et à mesure que le temps passe, entre les déclarations de probité outragée de Pierre Moscovici qui court les médias pour tenter d'éteindre le feu, et les révélations toujours plus importantes de l'ampleur des dégâts en provenance de la Suisse. Plus ce hiatus se creuse, et plus ces affirmations de bonne foi apparaissent sujettes à caution tellement la ficelle est grosse.
A force, c'est une sensation étrange que de se sentir gouvernés, au choix, par quelques malhonnêtes ou benêts. Peut-être que sur le plan personnel, il vaut mieux être l'un que l'autre, mais pour la France, les benêts sont aussi des boulets.

Surcouf philosophe ??

La loi n'a rien à voir avec la morale.
Lorsque la loi dira ce que doit être la morale alors nous serons en dictature.
La morale c'est une forme de consensus intellectuel au sein d'une population donnée.

Epicurien dans l'âme je me réfère à mon symbole :
"Ne fais rien dans ta vie qui te fasse redouter que ton voisin en prenne connaissance"
Epicure /Lettres, maximes, sentences (70 p218)

Mais j'aime assez la sentence de Georges Elgozy qui se prête parfaitement aux comportements de bon nombre de nos politiciens actuels :
"Qui vit au-dessus de ses moyens finit par vivre au-dessous de ses principes. Quand il a des principes."

Malheureusement il semblerait que par les temps actuels beaucoup vivent au-dessus de leur moyens.

Marie Dumont

Plagier quelques lignes pour s'éviter la recherche d'une formulation originale qui ne changerait pas le sens de la pensée est certes inélégant, ce n'est pas criminel. S'arroger un titre universitaire que l'on ne possède pas, c'est faire preuve d'une certaine naïveté dans l'orgueil. Qu'il réalise qu'il n'a pas que des amis dans sa communauté est une souffrance suffisante pour l'expiation de ces fautes.
N'empêche que pour l'essentiel, Gilles Bernheim est un homme bien.

Catherine JACOB @ Véronique Raffeneau

@ Véronique Raffeneau | 07 avril 2013 à 08:38

Vous avez raison.
Malheureusement, pour le reste chacun voit midi à sa porte.

Michelle D.-Leroy

Tous pourris ? Non, je ne le crois pas ou du moins je ne veux pas y croire.

Mais il est vrai qu'on a déjà vu des journalistes écrivains faire comme le Grand Rabbin et cela laisse un goût amer et une question : en qui encore croire ?

Il faut quand même dire qu'aujourd'hui les mots : "amour-propre, honneur, respect" sont quasiment bannis du dictionnaire au nom du modernisme et au profit de la liberté totale de chacun (mais jusqu'où ?). Les gens n'ont jamais autant été individualistes que maintenant alors que nos bien-pensants ne parlent que de fraternité, d'ouverture, de clubs et d'associations, voire de collectivisme. J'ai entendu et j'en suis encore choquée Mme Rossignol, députée, vendredi soir chez Taddéï dire (en gros) que nos enfants ne nous appartenaient pas et qu'ils devaient être éduqués par l'Etat. Par ces gens qui trichent et qui n'ont comme ligne de pensée que le marxisme, Madame ? La même pensée pour tous : le soviétisme en marche !

Et quand j'entends M. Bergé revendiquer les préservatifs au collège à partir de 11 ans, est-ce que j'ai envie que mes enfants soient livrés aux valeurs de ces gens-là ?

On a entendu aussi que des personnalités politiques avaient acheté des biens à l'étranger... une liberté évidemment et rien d'illégal, mais n'est-ce pas pour fuir l'ISF si chère à leurs principes antiriches ?? Limite en tout cas lorsqu'on prétend diriger un pays.

Les scandales de moeurs aussi fréquents que ceux de l'argent et connus, sont niés et cachés derrière d'hypothétiques valeurs humaines et c'est encore pire que les scandales financiers d'aujourd'hui... mais pas touche à mes amis, mêmes peu ragoûtants, et puis on se cache derrière l'horreur de la morale judéo-chrétienne dépassée.

Inutile d'étaler tout ce que l'on connaît, le peuple est écoeuré, dégoûté et il va falloir du temps pour retrouver la confiance entamée par les donneurs de leçons.

Pour ma part je préfère un B.Tapie (même s'il n'est pas ma tasse de thé) qui ne cache pas son amour de l'argent, au moins on sait à quoi s'en tenir.
Un peu moins d'hypocrisie serait déjà un pas en avant.

Frank THOMAS

On a le droit de s'esclaffer !
Monsieur Moscovici, ministre de tutelle de J. Cahuzac ignore tout des fraudes anciennes et réitérées de son ministre du budget.
Si on l'en croit, s'il est vrai que ni lui ni ses services ne voient ce qu'ils ont sous le nez, comment leur faire confiance dorénavant pour traquer les fraudes plus discrètes et plus éloignées des allées du pouvoir ?
Monsieur Valls compte sur son visage de censeur romain et sa sombre prunelle pour faire passer des énormités que ne pourrait avaler un enfant de dix ans.
Par vertu, pour rompre définitivement avec les pratiques antidémocratiques de ses prédécesseurs, il refuse de se servir des canaux internes du ministère qu'il dirige et de prêter la moindre attention aux rapports qu'on dépose sur son bureau (comme DSK, en son temps, avait négligé d'auditionner la cassette Méry et avait même fini par l'oublier au fond d'un tiroir). Art de retourner une situation calamiteuse en leçon de morale ; si ce n'était déjà fait je dirais : "il ira loin, ce petit".
Passons sur le roi Pétaud et son principal ministre qui n'entendent rien, ne voient rien, ne savent rien et dénoncent les forces de l'argent, entourés d'aigrefins et de requins de la finance internationale.
De quoi s'esclaffer, vraiment !

Catherine JACOB @JT

@JT | 06 avril 2013 à 18:21
"Mais doit-on prononcer la "damnatio memoriae" de Wagner qui a placé dans Siegfried une phrase musicale qu'on retrouve in extenso dans Beethoven ?"

C'est vrai ?
Mais à cette époque, les gens avaient, et encore de nos jours les Allemands, une culture musicale suffisante à reconnaître un hommage via une citation et de tels hommages était la règle.
C'est comme si vous disiez : "Car vous ne m'épargnez guère, vous, vos bergers et vos chiens."
Tout le monde sait qui est cité sans qu'il soit besoin de le préciser, et est en principe susceptible de rapporter le sens intrinsèque au contexte.

Ceci étant, quand j'entends des chanteurs de variété recopier textuellement nos poètes puis mettre un copyright et toucher des royalties, je me dis que la malhonnêteté des uns se nourrit de l'inculture des autres et qu'à tout prendre finalement on n'est pas si mal chez Keith et Anita...!

calamity jane

On va rigoler pour les retraites !
Quand on sait que le privé paye pour le public qui lui, non seulement, a la sécurité de l'emploi mais de surcroît se prend des exigences syndicales contre son employeur
et donc contre tous les Français !
Et on serait choqué par Monsieur Cahuzac notamment qui, brave parmi les braves, a fait carrière politique dans le privé ?
Comme la prêtresse voilée de Babyloup ?
Et ça fait de l'humour au Maroc pour la pluie et le beau temps...

sylvain

Le socialisme engendre une guerre civile permanente en montant les classes les unes contre les autres. Cette guerre des classes ne produit que frustration et haine sociale, détruisant les liens fondamentaux d’un pays, provoquant une dissolution de celui-ci. Le socialisme se présente alors comme l’apôtre exclusif de la démocratie et de la liberté, alors que son action politique en est tout l’inverse.
Dommage qu’ils n’aient pas le sens du grotesque, ils pourraient rire d’eux-mêmes.

Boris

@ Claggart

Je n’ai pas l’honneur de connaître personnellement Anne Hidalgo, mais vous avez certainement raison, comme La Fontaine. En effet...

Maître Bertrand dirait que sa mairie
Est un pays où les gens sont heureux.
Le vrai dormir ne fut fait que pour eux :
Nous n’en avons ici que la copie.
Et par François, si Dieu me prête vie,
Je le verrai ce pays où l'on dort :
On y fait plus, on n’y fait nulle chose
C'est un emploi que je recherche encor.
Tout au rebours il est une province
Où les gens sont haïs, maudits de Dieu.
On les connaît à leur visage mince,
Le long dormir est exclu de ce lieu :
Partant, lecteurs, si quelqu'un se présente
A vos regards, ayant face riante
Couleur vermeille, et visage replet,
Taille non pas de quelque mingrelet,
Dire pourrez, sans être polémiste :
Cettui me semble un adjoint socialiste.

PS. A propos, je rappelle que le Front de Gauche organise une manif le 5 mai, jour anniversaire de l’ouverture des Etats Généraux...

MS

"Cette fraude est autrement plus grave que la première."

Je le crois aussi, Tipaza. La tentation du Veau d'or n'est jamais bien loin. Mais s'il se met à escalader le Sinaï, c'est qu'on va vraiment très mal.

Tipaza

Farce, tragédie ou comédie humaine, trop humaine ??

Un ministre chargé de lutter contre la fraude fiscale et qui fraude, et un ministre de DIEU, Grand Rabbin qui a la vanité puérile de vouloir être reconnu par les institutions de la République laïque. La reconnaissance divine ne lui suffit pas ?
Cette fraude est autrement plus grave que la première.

La recherche de l’accumulation maximum d’argent est banale chez un homme, mais la recherche des honneurs de ce monde par un représentant de l’autre monde est beaucoup plus choquante. Elle montre que la perte des valeurs spirituelles est plus profonde qu’on ne le croit.

Et sans valeurs spirituelles, point de valeurs morales, et sans valeurs morales, la vie en société est impossible.

Quant au référendum pour savoir si on souhaite moraliser la vie politique, même Rabelais, Molière, Courteline, Guitry n’auraient pas eu l’idée de le proposer ! D’ailleurs en toute logique qui peut nous garantir que les résultats ne seront pas truqués ?

olivier

"On a le droit de critiquer le grand rabbin puisque la communauté juive, elle-même effondrée, atterrée par le hiatus entre cette haute figure intellectuelle et sa déplorable attitude, nous en a donné la permission"

Parce qu'il faut une permission ?

Ce qui autorise à critiquer le grand rabbin, c'est avant tout ce qu'il a fait. Ou pas.

Véronique Raffeneau

Savonarole et Robert

Je redis.

Les électoralismes avec leur cortège d’iniquités et d'injustices entre ceux qui sont protégés de tout ou presque, et ceux qui sont exposés à tout ou presque, qu'ils soient de gauche, de droite, des extrêmes et du centre, et qui structurent depuis quarante ans la vie politique et médiatique - pléonasme -, sont à mes yeux mille fois plus ravageurs et dévastateurs que les affaires en cascade, dont la dernière en date mettant en cause Jérôme Cahuzac.

Je sais, mon propos est d'une banalité affligeante.

Cependant, au quotidien, c'est ce qui ronge puis finit par détruire le tissu social, collectif et commun, et qui fabrique un ressentiment incommensurable.

1500 chômeurs par jour, voilà le premier des scandales publics. Pour moi cela a tout à voir avec l'idée que je me fais de la morale et de la moralité publiques.

Claggart

@Boris

Comme vous semblez connaître Anne Hidalgo, veuillez la féliciter pour son départ en retraite à 52 ans.

Voilà encore un bel exemple pour les travailleurs qui triment encore à plus de 60 ans.

Camille

Les lois sont inutiles pour sauver la morale, et la proposition d'Harlem Désir de faire un référendum sur la moralisation de la vie politique une ineptie, car les gens suivent certes le spectacle de la politique média-réalité comme un feuilleton passionnant, mais leur vraie vie, leurs problèmes sont ailleurs, surtout en cette période de grave crise économique.
Vouloir déranger des millions de personnes un dimanche pour qu'elles disent, "oui, nous souhaitons que nos élus soient propres" montrerait la méconnaissance totale du gouvernement de l'urgence de la situation de la France et des priorités qui en découlent.

Quant à la moralisation de la vie politique chez les élus locaux, la volonté législative ne suffirait pas à lutter contre ceux qui se conduisent comme d'habiles potentats aux méthodes peu orthodoxes, pas vus, pas pris.
Jérôme Cahuzac n'est pas le premier maire de Villeneuve-sur-Lot trahi par un enregistrement.
Au début des années 1990, avant l'arrivée de Cahuzac, un enregistrement réalisé à l'insu du maire centriste de l'époque diffusait à qui voulait bien l'entendre, il suffisait de demander à qui de droit, une conversation privée dans laquelle ce maire dénigrait sévèrement son conseil municipal, ses collaborateurs, des journalistes...
Bien moins grave que l'affaire Cahuzac, mais déstabilisant pour la réputation du maire, dont la plainte contre X n'a de fait jamais abouti, et qui a eu par la suite d'autres ennuis... En 1993, c'est Michel Gonelle qui lui a succédé à la mairie.

Carl+Larmonier

Bonsoir Monsieur Bilger

Les alligators, les grands crocodiles ni les différentes variétés de caïmans n'ont encore de compte suisse chez les rabbins de France.

Bonne soirée.

JT

5X2 +3 = 13
5+3 X2 = 17
Un rabbin X agrégation + professorat = fraude
Un rabbin + professorat x agrégation = fraude
Ceci nous indique que si les chiffres ne sont pas commutatifs dans l'ordre quantique, la fraude l'est, comme le disaient les latins "fraus omnia corrumpit", même un rabbin.
Mais doit-on prononcer la "damnatio memoriae" de Wagner qui a placé dans Siegfried une phrase musicale qu'on retrouve in extenso dans Beethoven ?

Tout ceci me torture, tant est saisissant le contraste entre cette figure turbide du Who's who, et la pureté cristalline de la République. Exemple : le Conseil général des Bouches-du-Rhône a décidé de prendre en charge les frais de justice de M. Guérini. Voilà un exemple de solidarité républicaine, cet homme était acculé à la maladie, au désespoir, il menaçait de tout dire, tout, il est aujourd'hui apaisé, sur son oreiller rempli de certitudes, la collectivité vient à son secours, bon pasteur, avec un sourire de compassion. Il a bien mérité du département, le départiteur des prébendes.
Mais Wagner et Bernheim, il faut sévir, ils n'ont fait de tort qu'à eux-mêmes et on va leur adjoindre zu Guttenberg qui a joué, perdu et parti.
Le préfet sans préfecture a dit que le ministre sans serviteur voudrait bien revenir, peut-être en tant qu'aumônier de l'Assemblée des pécheurs.
Aux larmes, citoyens.

Surcouf  un tantinet écoeuré

@Choubidou | 06 avril 2013 à 11:26
"Prison ferme pour un ex-ministre britannique et son ex-épouse"

Encore faudrait-il que chez nous un ministre puisse perdre ses points.
Ce n'est pas demain la veille.
Au pire ce sera le chauffeur qui écopera.

Cela me fait penser à une anecdote émanant de la place Beauvau et qui m'a été rapportée.
Un ponte de là-bas est parti en vacances avec voiture de service mais aussi avec le chauffeur qui va avec et ordre a été donné à ce dernier de mettre le gyrophare au passage des péages. Il n'y a pas de petits profits pour ce genre de personne. Evidemment les pleins étaient payés par le contribuable et il ne saurait être question d'excès de vitesse.

hameau dans les nuages

Savonarole:
"Curieux le nombre de faux-culs de ce blog qui évitent de parler de notre bien-aimé rabbin Bernheim..."

Disons que certains voudraient bien mais ils ont une famille à nourrir et frapper au portefeuille peut s'avérer mortel en ces temps de crise.

Et puis il faut, comme pour Le Figaro, demander la permission pour poser quelques questions et oser critiquer en se joignant au concert. Je n'ai pas l'âme d'un soliste. Enfin, pas le courage.

J'étais justement en train de lire des écrits sur Rajsfus et l'UGIF, l'ancienne dénomination du CRIF.

Histoire de m'instruire et de me poser des questions sur le rabâchage scolaire subi..

Finalement rien n'est simple.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Le jour où on envisagera une EMP - Ecole de la moralité publique - ou une EIP - Ecole de l'intégrité personnelle -, on aura touché le fond. »

L’affaire Cahuzac semble avoir plongé la France dans la consternation.
Voilà donc un ministre qui a menti effrontément et qui soudain, face aux preuves qui s’accumulent contre lui, nous avoue enfin la vérité. La belle affaire !

Peut-on croire un instant que dans notre monde où la concurrence est impitoyable, ceux qui parviennent aux postes les plus prestigieux le doivent à leur seul mérite ?

Nous avons eu un petit aperçu des moyens utilisés lors que la campagne pour la présidence de l’UMP. Maintenant Philippe Bilger nous cite l’exemple de ce rabbin accusé de plagiat et de diplômes usurpés.
Que dire aussi de ces sportifs admirés jusqu’à ce que l’on apprenne que leur victoire est surtout le fait de tricherie.

Eh oui, des cas comme ceux-ci on pourrait en citer « à la pelle ». Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours et les vainqueurs ne sont pas les plus méritants, mais les plus ambitieux, les plus pugnaces, ceux qui ne s’embarrassent pas de scrupules et sont prêts à tout pour arriver à leur fin.

Et dans un monde où seule la victoire est belle, seuls les résultats comptent, on imagine mal un être vertueux parvenir à lutter contre les pays dont les dirigeants ne s’embarrassent pas de moralité pour se maintenir au pouvoir et imposer leurs produits, voire même leur idéologie.

Des dirigeants pas très vertueux ont réussi là où d’autres « guides de la nation » comme Gandhi, empreint de moralité, ont échoué.

Une République exemplaire est certes une vision séduisante à laquelle on aimerait s’accrocher. Seulement voilà, est-elle viable ? Pire, est-elle seulement possible ? Là est la question.

Hermione

@ Boris

Le pire est que vous avez sans doute raison, non que je le sache, mais que je le pressente.

La corruption de la République est complète quand ses serviteurs se proclament les maîtres et que tout un chacun prétend être un cas particulier exonérant du sort commun.

On pourrait même tirer un petit jeu de votre description. Si une Loi, comme certains le demandent, venait frapper d'inéligibilité à vie toute personne condamnée pour malversation, abus de biens sociaux, favoritisme etc. (la panoplie complète des condamnations d'hommes politiques depuis trente ans), vous pourriez déduire sans grand risque de vous tromper que, lorsqu'un poste se verrait abandonné par les énarques à un fils du peuple, alors un coup tordu est en préparation pour lequel il assumera la responsabilité et l'opprobre.

On pourrait même rêver d'une réforme des collectivités territoriales et cela donnerait la magnifique proposition de F. Hollande où les circonscriptions administratives républicaines sont définitivement abolies pour constituer les fiefs et baronnies de ses copains.

On pourrait encore rêver d'une loi interdisant à tout haut fonctionnaire de faire un aller retour entre les fonctions électives et sa carrière administrative : exit les Juppé, les Chirac etc. finissant leur carrière à la Cour des comptes avec progression de carrière comme s'ils y avaient travaillé tout au long de leur vie... Et pourquoi pas une autre interdisant à toute personne ayant occupé une fonction de cabinet ou une responsabilité politique de travailler dans le secteur d'activité dont ils avaient la charge ? En tout cas, comme on ne peut tout de même pas mettre tout le monde en prison, leur interdire de revenir en politique ou en fonction auprès d'un ministre ?

Eh bien, les énarques trouveraient une autre solution pour mettre en coupe réglée l'Etat (la République, ils s'en moquent comme de leur premier livre écrit par un nègre).

Raison pour laquelle tous ces petits marquis vont pérorant sur le "mensonge" plutôt que de s'interroger sur les aspects systémiques de la corruption de la classe politique qui ne touche, certes, qu'une fraction de celle-ci, mais qui, selon les mots d'un professeur à Sciences Po rend difficile toute tentative d'infléchir les méthodes de gouvernement.

Si cela est intégralement vrai, si le OffshoreLeaks n'est pas un "hoax", alors le volcan tremble et nos petits marquis dansent.

Savonarole

"L'électoralisme est le premier ennemi d'une République irréprochable"
Véronique Raffeneau

Eh ben voyons, si on pouvait se passer du peuple, tout serait tellement plus aisé...
Entre la bobo de droite Raffeneau et le bobo de gauche JD Reffait vous n'avez aucune différence. Ils se reproduisent.

Boris

Monsieur Bilger, vous me pardonnerez ce hors sujet, qui n'est d'ailleurs pas total vu qu'il s'agit d'une nouvelle bourde du PS, mais je suis scandalisé ! Les péripéties de Cahuzac sont des bagatelles par rapport à ce que je viens de lire dans Le Figaro et dans Le Parisien. L'Hôtel de Ville aurait décidé un moratoire sur les travaux publics à Paris, jusqu'aux municipales de mars 2014.

Mon père et mon frère étant peintres en bâtiment, je sais ce que signifie le chômage technique dans cette branche. J'entends qu'il faut faire plaisir à l'électeur, et que s'il se prend les pieds dans les gravats, il risque de voter NKM.

Monsieur le Maire, Madame Hidalgo, je suis de votre camp et je veux bien coller vos affiches, mais vous commencez à me les briser menues... Figurez-vous que votre décision ne touche pas que le patron. Le réfrigérateur de l'ouvrier se vide, il aura du mal à payer son loyer, ses enfants se serreront la ceinture. J'espère que vous le comprenez. Je l'espère sincèrement.

Le Parisien met en photocopie une réponse de la RATP à une entreprise de BTP, prouvant ses affirmations. Et il paraîtrait que c'est une vieille habitude parisienne. Mais pas en 2013, bon sang, pas en 2013 !!!

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/04/06/97002-20130406FILWWW00240-coup-darret-des-travaux-publics-a-paris.php

Robert

@ JDR
"Il y a des forces dans ce pays, il y a des gouvernants pour certains talentueux et investis dans le service du pays, il subsiste encore un sens moral qui ne se réduit pas aux postures."

@Véronique Raffeneau
"L'électoralisme est le premier ennemi d'une République irréprochable."

Véronique Raffeneau, cela est aussi vieux que l'Antiquité romaine : l'achat des voix par un moyen quelconque (prébendes, espèces sonnantes et trébuchantes, etc.).
Nos élus s'habituent à un certain train de vie et d'honneurs qui les éloignent du quotidien de leurs concitoyens qu'ils sont censés représenter... Au bilan, seul le non renouvellement des mandats nationaux, la limitation à deux des mandats locaux apporteront une partie de la solution.


JDR, je comprends votre malaise face à ce que dévoile l'affaire Cahuzac. Mais ce seul individu est l'arbre qui cache la forêt et lui faire porter seul la charge est indigne de la part de ses partenaires du PS. Il devient un bouc émissaire et alors je commence à le prendre en sympathie, malgré ses évidentes fautes contre l'honneur...

Les dénégations du président de la République, de son ministre de l'économie et des finances comme de son ministre de l'intérieur font "mal" à qui connaît le fonctionnement interne de nos institutions et de nos services, en l'espèce de renseignement.
Si Monsieur Valls n'a eu aucune information, alors à quoi sert-il à la République d'entretenir à grands frais la DCRI ou d'autres services de renseignements ?
Si Monsieur Moscovici découvre subitement qu'il est trahi par la parole de son collègue et subordonné direct, à quoi servent les services que son ministère finance lui aussi à grands frais ?

De fait, le problème soulevé par l'affaire Cahuzac est celui d'une dérive générale qui attente à nos finances nationales, qui génère une fuite de capitaux par beaucoup de responsables, non seulement du secteur privé, mais aussi de la classe politique. Simple souci d'optimisation fiscale.
Qui a réellement étudié les déclarations de situation de l'ensemble des ministres ou élus ? Qui s'est assuré de la véracité de ces déclarations, y compris celle de patrimoine déclaré par notre actuel président de la République ? N'y aurait-il pas quelque minoration de valeur dans nombre de ces déclarations, celle de Monsieur Cahuzac devenant ainsi emblématique ?

Le problème me paraît donc beaucoup plus vaste que celui du cas singulier de Monsieur Cahuzac. Sa volonté de revenir à l'Assemblée nationale ne me semble pas neutre.
De fait nous sommes à présent sous le règne des communicants, des agences de communication qui traitent de la communication de crise... D'où des attitudes de ministres, voire du président de la République qui rappellent trop des "éléments de langage" propres à gruger le gogo. Voudrait-on éviter une déflagration plus large, une contamination plus large aux sphères dirigeantes de tous partis et de tous domaines, hors classe politique, que l'on ne s'y prendrait pas autrement.

lucie 06

Je vous apprécie M. Bilger pour votre franc-parler. Mais je suis sans doute beaucoup plus sévère que vous.
Il est question des abus de pouvoir de nos élites. Les abus de pouvoir (financiers dans le cas de Cahuzac) concernent tous les secteurs y compris le judiciaire : hors politique, je connais des "erreurs de jugement" de juges, extrêmement graves, sans aucune sanction des juges en question car la loi ne le permet pas. Je suis favorable, d'une manière générale dans notre société, à la responsabilisation de tous dans leurs prises de décisions, y compris en ce qui concerne les juges.
J'ai aussi un voeu pieux : que les "grosses têtes" françaises arrêtent d'être des robots et de ne juger ou de se positionner qu'en fonction de leurs orientations politiques... mais ce n'est pas pour demain dans notre culture.

Archibald

La première de toutes les forces qui mènent le monde est le mensonge. Or mentir aux citoyens, c'est étouffer la démocratie de la même corde qui fait les pendus, car on leur retire l'exercice d'un vote raisonné. Depuis quarante ans, il n'y a pas eu de complot, mais non assistance à système politique en danger. Les comportements, mensonges, dédains, et absence de spiritualité, rognent lentement ce qui tient nos sociétés. Les exemples du Rabbin et de Cahuzac ne sont que les plus visibles. "Il y a des forces destructives dans notre société, qui ne sont rien d'autre que destructives, car elles ne cherchent pas à modifier l'état des choses, mais à l'annihiler" écrivait Chesterton. Il en est d'autres : http://lavendeeautrement.over-blog.com/article-la-theorie-du-genre-ou-le-deni-de-democratie-116835159.html

Boris

Oups, il fallait lire Matthieu avec deux t dans mon dernier message. Je retiendrai cette erreur sur la paie de mon nègre...

Jean-Paul Ledun

Allemagne et l'Autriche n'ont pas été épargnées sur les affaires de plagiat. Ces derniers mois ce sont des ministres qui ont dû démissionner. Contraints et forcés.

Et mon fils qui passe son bac dans quelques mois se pose des questions...
Triche ou pas triche ?

Boris

@ Savonarole
"Quelqu'un ici s'est-il interrogé pour savoir si Mazarine Pingeot l'avait ?".

Il paraît, en 97. Mais Bernard-Henri Lévy aussi est agrégé, et il écrit encore plus mal. Dans la réalité, Descartes aurait refusé de répondre à Mazarine, et Baudelaire aurait porté plainte contre BHL. Ceci étant, à la décharge de Pingeot, qui est PRAG, on peut supposer qu’elle n’a pas utilisé son influence pour devenir maître de conférences. Je rappelle que ce titre convoité est décerné par une commission de spécialistes en tous points semblable à Dieu ; ses voies impénétrables sont inspirées de Matthieu, 20, 15-16 : « Ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux ? Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers : car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus »...

S’agissant du rabbin, on pourrait presque le féliciter : lorsqu'on s'attribue un diplôme, on lui donne de la valeur, ce qui n'arrive plus très souvent avec l'agreg de philo. Et puis Rachida Dati a fait la même chose avec son MBA...

Le plagiat est un autre vieux serpent de mer de l'université française : les thèses, comme le vent, circulent où elles veulent, en France, en Allemagne et ailleurs. Ne parlons pas des nègres, il faudrait exhumer Dumas et réveiller Gallo…

Bref, Peillon, qui n’a visiblement rien d’autre à faire, vient de confirmer la non-agrégation. C’est sûr que c’est pas génial, Maïmonide et Rachi n’avaient pas besoin de ce genre d’aide… Mais les diplômés obligés de cacher leurs diplômes pour ne pas effaroucher leur employeur, c’est encore plus triste. Sans parler de cela :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/ce-suicide-qui-denonce-le-recrutement-universitaire_977451.html

Jean-Paul Ledun

Une liste de 133.000 (!) fraudeurs répartis sur 170 pays (!) circule dans les rédactions depuis quelques semaines.

Je commence à comprendre le "courage" de M. Cahuzac.
Je comprends de moins en moins que "Moi Je" n'ait rien su.
Cahuzac n'est pas socialiste depuis hier.
Augier non plus. Que faisait le premier secrétaire du PS d'alors à part des petites blagues ?

Choubidou

En Grande-Bretagne, on ne rigole pas avec les mensonges.

"Prison ferme pour un ex-ministre britannique et son ex-épouse

Un ex-ministre et son ex-femme ont été condamnés à 8 mois de prison ferme pour avoir échangé leurs points de permis de conduire après un excès de vitesse."

http://lintegral.over-blog.com/article-prison-ferme-pour-un-ex-ministre-britannique-et-son-ex-epouse-116167729.html

olivier seutet

L'obsession de la vertu telle qu'elle est enseignée par Edwy Plenel fait horreur : impunité des délateurs (la monstrueuse protection de sources), supplice du carcan en place publique pour des gens hâtivement jugés par les journalistes (inefficacité du droit de réponse).
La vénération de l'enfer fiscal dont les profiteurs du système se font les propagandistes est totalitaire : une horde de fonctionnaires qui vit sur la bête a érigé en péché contre le peuple entier toute velléité de ne pas contribuer à leur bonheur de rond de cuir. La territorialité de l'impôt a été oubliée au profit de l'attachement du contribuable à la glèbe.
Le culte de la transparence est la soumission au voyeurisme : fouille des vies privées, extorsion de photos, enregistrements, mille petits secrets misérables qui sont notre lot commun sont étalés à la grande satisfaction des envieux, des manipulateurs, des impuissants. Que Gilles Bernheim ait ou non une peau d'âne, qu'importe si ce qu'il a écrit ou réécrit est intéressant ?
Les codes d'éthique ne sont que les béquilles d'organisations qui ont abandonné la morale individuelle, le respect de soi et d'autrui au profit de notions vasouillardes de morale d'entreprise, de morale républicaine : valeurs bâties sur le sable d'histoires peu édifiantes. L'éthique d'Exxon fait rire lorsque l'on revisite les conditions crapuleuses de sa naissance. Les valeurs républicaines ne sont que le patient camouflage de deux siècles d'errements, de renoncements, de lâchetés.
Les conflits d'intérêts sont l'âme de la vie. A tout instant chacun doit décider entre son intérêt égoïste et ce qui serait bénéfique pour l'autre. Il faut sanctionner lorsque des malandrins vendent leur âme, il ne faut surtout pas prévenir. La manoeuvre claire de l'oligarchie fonctionnaire qui nous gouverne est de fortifier encore leur pouvoir en éliminant de toute fonction élective ceux qui ne sont pas de leur corps : tout entrepreneur, tout avocat, tout banquier, devrait être frappé d'inéligibilité ? de par leur profession ils seraient incapables de discernement entre intérêt privé et public ?
Oui, un coup de balai est nécessaire, non pas en alourdissant encore le poids de lois déjà trop lourdes, non pas en ajoutant des règlements pour prévenir tous les actes délictueux, mais en nous libérant de la dictature des opinions, en donnant des moyens à une justice qu'elle accélère son cours. La prévention est l'âme de la dictature, la négation du libre arbitre. La sanction sur preuves, laissée à la seule justice est la reconnaissance d'une éthique de responsabilité.

Savonarole

Le cas de Gilles Bernheim n'est pas isolé, on compte de plus en plus de biographies fabriquées de toutes pièces, ainsi Hervé Morin a assisté de visu au débarquement de Normandie, BHL a libéré la Bosnie, Audrey Pulvar vient de nous assurer qu'elle était place de la Bastille le 10 mai 1981, où elle a dû prendre froid car elle n'avait que 9 ans, sans compter le nombre de personnalités qui ont connu Jean Moulin.
Woody Allen avait fait un très beau film sur ce thème, "Zelig", où il serait la paluche à toute la jet-set de l'Histoire, de Moïse à Mao.
On m'objectera que l'inverse existe, c'est vrai : on ne rencontre plus personne qui a bien connu Cahuzac.

hameau dans les nuages

"Personne ne peut "rendre la Justice".
Gérons bien notre Cité.
Dieu fera le reste."
Rédigé par : Arobase du Ban | 06 avril 2013 à 01:35

Il était une fois un vieil homme sans héritiers faisant don à sa commune de champs et d'une somme de 300.000 francs avec une clause d'inaliénabilité : les terrains devaient servir au bien commun.

La succession fut acceptée et les 300.000 francs engloutis.

Restaient les terrains dont la commune voulait faire un lotissement.

Celle-ci se tourna vers la justice afin de faire lever cette clause d'inaliénabilité.

S'appuyant sur l'article 900.1, "justice" fut rendue en omettant de signaler dans ses attendus que cela ne s’appliquait pas aux personnes morales, et aux communes. Il suffisait d'omettre les deux derniers lignes d'un article qui en comprend cinq.

Monsieur le Procureur, représentant la famille, entérina la décision.

Alors qu'il aurait suffi sur ces mêmes terrains que la commune fasse des logements sociaux pour respecter les deniers volontés du donateur.

Et c'est ainsi qu'on peut enlever les chaussures aux morts sans coup férir.

Vous croyez que Dieu pourra faire quelque chose ?

Jachri

J'aurais parié que vous alliez parler d'une tricherie encore plus vaste et grave, dénoncée dans "Le coup monté" de Carole Barjon et Bruno Jeudy, celle du casse de Copé sur l'UMP. Une triche à grande échelle en bande organisée, contre toutes les règles élémentaires, du droit, de la morale, de l'éthique. On reste pantois. Et pourtant, le même Copé a le culot de parader et de se montrer le plus virulent contre les tricheurs comme Cahuzac, on a honte !
http://www.marianne.net/Cope-l-arnaqueur-de-la-politique_a227870.html

Véronique Raffeneau

Au fond, je suis assez d'accord avec le post de Jean-Dominique.

L'anomalie est que le procureur de Paris ait attendu une lettre d'E. Plenel pour déclencher l'action publique.

Concernant Jérôme Cahuzac, au risque de paraître naïve et trop confiante, en conscience, je pense que j'aurais agi suivant le calendrier que le président de la République et le Premier ministre ont adopté.

Depuis des jours et des jours on ne cesse de parler de morale et de moralité publiques, je crois profondément que la condition obligatoire pour une réelle et saine respiration démocratique est de restaurer un système politique dont le seul objet est l'idéal de l’intérêt commun et général.

Tant que les partis, leurs satellites, les hommes et les femmes qui les composent feront le choix de toujours privilégier les intérêts électoraux immédiats, clientélistes, minoritaires, de court terme au détriment de tous ceux qui sont les perdants incessants de ce système gangrené qui vise toujours à satisfaire les intérêts des oligarchies petites et grandes, officielles et officieuses en pagaille, alors, selon moi, la République ne sera jamais irréprochable.

Quand François Hollande supprime la journée de carence pour satisfaire les intérêts de sa clientèle fonctionnaire, quand il s'empresse de supprimer les heures supplémentaires de ceux qui en ont le plus besoin, quand il n'a de cesse de faire voter à toute vitesse le mariage pour tous pour complaire aux médias, et qu'il supprime les peines planchers pour les mêmes raisons: le rendu médiatique, à mon sens, ce sont là des fautes politiques majeures qui ont dix mille fois plus de conséquences et d'impact que la confiance qu'il a accordée comme homme à Jérôme Cahuzac.

L'électoralisme est le premier ennemi d'une République irréprochable.

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