Si Henri Guaino est renvoyé un jour devant le tribunal correctionnel de Paris pour les insultes et outrages répétés qu'il a proférés à l'encontre du juge Gentil avec une délectation suicidaire, il aura auprès de lui un très grand avocat d'assises adepte et défenseur de la liberté d'expression, surtout quand elle pourfend et offense les magistrats. Sa détestation de ceux-ci, judiciairement efficace et médiatiquement rentable, fera bon ménage avec l'étrange républicain, tantôt foudre tantôt complaisance, qu'est Henri Guaino. Je n'ai pas l'ombre d'un doute : il constituera un couple d'enfer avec Me Eric Dupond-Moretti.
J'ai conscience de lasser en revenant sur cette empoignade mais trois motifs au moins m'ont déterminé à le faire.
Un jour, j'ai rencontré Henri Guaino et je n'oublie pas qu'il a fait preuve à mon égard de gentillesse et d'écoute que j'espère lui avoir rendues. Dans le quinquennat de l'inconditionnalité, il a apporté quelque chose qui ressemblait parfois à des esquisses de parler vrai. Je n'ai pas été le seul à lui en savoir gré. Aujourd'hui, je ne parviens pas à oublier ce qu'il fut en dépit de ce qu'il a dit et qui, quoi qu'il en ait, laissait plus l'exaltation le gouverner que la pensée.
J'ai peur aussi que lors du procès, s'il a lieu, comme d'habitude le parquet soit infiniment prudent, ménageant le présent au nom du futur et laissant tout l'espace à ces deux personnalités dont l'alliance conjoncturelle sera redoutable au détriment de la mesure. Je ne connais pas l'avocat choisi par l'Union syndicale des magistrats mais il n'aura pas une partie facile même pour rappeler des évidences et fustiger l'inqualifiable. Quant au président, il sera maître de l'audience ou bien le rouleau compresseur d'Eric Guaino le réduira à la portion congrue. Il y a de quoi être inquiet d'autant plus que la majorité des médias sera, ainsi qu'il est naturel pour eux, du côté de la machine de guerre et de parole contre la magistrature, sauf quand cette dernière met en cause des politiques avares de confidences et donc peu aimés.
Pourtant, j'ai eu de l'espoir quand on m'a annoncé que sur le plateau des 4 Vérités sur France 2 (lemonde.fr), le député UMP des Yvelines avait déclaré que "la démagogie est la maladie mortelle de la démocratie, de la République et des peuples libres" et qu'il craignait "une société du soupçon, une société de la suspicion, une société de la présomption de culpabilité, une société de la jalousie, de l'envie, ce qu'il y a de plus détestable".
Un moment, je me suis imaginé qu'Henri Guaino, pris d'une sorte de remords et de regret - ce qui, je l'admets, n'est pas son genre - avait décidé, grâce à une lucide contrition, de s'accabler lui-même en dénonçant les propos scandaleux dont il avait abreuvé le magistrat bordelais en ne connaissant rien, il faut le souligner, de ce dernier, de sa pratique, du dossier et évidemment des interrogatoires et confrontations concernant Nicolas Sarkozy qui était encore, à l'entendre, le représentant de la France. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Cela n'a pas duré plus qu'un court moment. Car, avec mauvaise foi, je m'étais plu à détourner le sens de son intervention parce qu'elle s'accordait si bien, en dépit de son objet différent, avec la repentance qu'il aurait dû manifester. En effet, rien n'était plus "démagogique, soupçonneux, suspicieux, présomption de culpabilité, jaloux, envieux, détestable" que les charges indignes d'Henri Guaino "se payant", avec quel enthousiasme populiste et sûr d'être flatté, ce juge d'instruction.
Malheureusement, Henri Guaino avait réservé et limité sa belle révolte et dénonciation à ce qui le concernait directement et son envolée polémique ne se rapportait qu'à l'éventuelle publication de son patrimoine, de ses revenus et même de sa feuille d'impôts, mais il paraît que cette ultime transparence sera écartée pour des raisons tenant à la confidentialité due aux tiers.
Il est touchant de constater comme à droite un consensus s'est dégagé contre "ce déballage grotesque", ce "voyeurisme", cet "écran de fumée", cette démarche qui "va forcément créer des tensions et peut-être même, ça et là, créer de l'insécurité vis-à-vis des intéressés". Ceux qui n'auraient pas manqué de blâmer le laxisme en matière de morale publique des socialistes - comme ceux-ci ne s'en seraient pas privés dans l'opposition - refusent pourtant des initiatives qui, pour n'être sans doute pas décisives, représentent un progrès. Les grands mots sont utilisés, notamment par Henri Guaino, à proportion du caractère peu noble de cette défense collective et corporatiste. On se bat moins en faveur de l'argent que pour son secret. Pourquoi ? Qu'a-t-on à cacher ?
Comme, cependant, le réquisitoire remarquable d'Henri Guaino aurait été plus juste s'il avait été adapté à sa propre remise en cause, à une prise de conscience qui, même tardive, aurait eu du mérite surtout de la part d'un caractère entier !
Je me sens dans une situation non pas inconfortable mais singulière : je viens au soutien de la fonction de juge de Jean-Michel Gentil alors que je ne le connais pas personnellement et que par conséquent je n'ai aucun préjugé d'aucune sorte à son égard, contrairement aux assauts clairement concertés de plusieurs avocats. Je suis tout prêt, par ailleurs, à la suite d'une page très complète du Monde sur le dossier et les charges, à admettre qu'elles sont "ténues" et à supputer donc des réquisitions de non lieu en faveur de Nicolas Sarkozy qu'il serait peut-être avisé de suivre. Mais cet avenir probable n'est pas de nature à atténuer ni à excuser la violence indécente et les qualificatifs méprisants déversés par Henri Guaino sur Jean-Michel Gentil.
Son ignorance totale en l'occurrence ne saurait l'exonérer de tout. J'aimerais paraphraser Chamfort disant de quelqu'un qu'il courait après l'esprit et qu'il pariait pour l'esprit.
Je parie pour la justice, Henri Guaino lui courant après.
Je vous ai découvert ce matin, grâce à Atlantico.fr et je crois que cela me fera du bien de revenir vers votre blog !
Si je suis venue, c'est parce que la charge contre Henri Guaino et François Fillon m'a surprise...
Henri Guaino a vécu en symbiose avec Nicolas Sarkozy, et sa charge contre le Juge Gentil est l'expression d'une blessure parce qu'il sait, comme nous, que la qualification d'"abus de faiblesse" ne tient pas, c'est un "faute de mieux" qui met le Juge Gentil à la hauteur du SM que vous fustigez ; il signe un appel contre la politique judiciaire d'un président qu'il sait avoir à juger : ce n'est pas correct !
C'est ce que nous reprochons à la Justice ! Elle n'est pas correcte !
Elle fait du corporatisme de base en refusant de critiquer et poursuivre ses membres lorsqu'ils ont eu tort (cf. juge Burgaud), elle fait ouvertement de la politique est cela non plus n'est pas concevable ! Enfin, nous les Français, nous ne le concevons pas... J'en veux pour preuve les témoignages de ces derniers jours dans les réactions au "Mur des cons".
Monsieur, nous sommes excédés par le manque d'impartialité et d'indépendance de la Justice !
Pouvez-vous entendre notre colère ? Celle de M. Guaino et celle de M. Fillon ?
Rédigé par : Chantal ROCHE GICQUEL | 28 avril 2013 à 13:32
Les propos d'Henri Guaino ont été excessifs, j'en conviens. Sa condamnation du Juge Gentil, peut-être prématurée. Attendons la décision du Parquet sur le bien-fondé de cette mise en examen dont de nombreux spécialistes de droit pénal ont souligné qu'elle reposait sur une argumentation ténue, et peut-être sur un "préjugé".
Les "préjugés" de certains juges !!! C'est là que le bât blesse !!!
Si dans leur formulation, les propos d'Henri Guaino sont excessifs, ils n'en demeurent pas moins révélateurs d'une opinion qui se répand, au-delà de la classe politique :
les Français en ont ras-le-bol de bien des choses, et en particulier d'apprendre au fil des "affaires" qu'il y a des juges de droite et des juges de gauche.
Que la Justice soit indépendante et qu'il y ait des progrès à faire dans ce sens, cela n'est pas douteux.
Mais ce que les citoyens demandent c'est une "Justice impartiale", et qui ne soit ni de droite ni de gauche.
Qu'un chef d'entreprise jugé, par exemple, pour entrave au Comité d'entreprise par un juge "de gauche", ou qu'un syndicaliste casseur soit jugé par un juge "de droite", ils doivent pouvoir compter sur une Justice impatiale. Faute de quoi, "il n'y a plus de Justice"...
Les citoyens veulent une Justice qui applique les lois, et qui ne cherche pas à les détourner de leur objectif. Une Justice qui, en parfaite harmonie avec l'action de la Police, soit plus soucieuse de faire respecter "l'ordre républicain" que d'oeuvrer sournoisement à la "transformation de notre société", car là n'est pas sa vocation.
Puisque l'Etat ne parvient pas à réformer l'appareil judiciaire, il faut que celui-ci se réforme lui-même, de l'intérieur. Sinon il glissera sur la même pente que celle qui tire le personnel politique vers le bas, ainsi que des médias auxquels les citoyens avertis n'accordent plus qu'un crédit rempli de suspicion...
Lorsque dans une République, les citoyens perdent confiance en leurs institutions, la porte est ouverte à toutes les "aventures".
Cessons de nous mentir et regardons les réalités en face.
Rédigé par : berdepas | 19 avril 2013 à 10:55
" Je me sens dans une situation non pas inconfortable mais singulière : je viens au soutien de la fonction de juge de Jean-Michel Gentil alors que je ne le connais pas personnellement et que par conséquent je n'ai aucun préjugé d'aucune sorte à son égard, contrairement aux assauts clairement concertés de plusieurs avocats. "
Vous ne pouvez pas reprocher à Eric Dupond-Moretti de fustiger ce qui fait son identité d'avocat de la défense: le jusqu'où aller trop loin de la part des magistrats quand ils sont tentés, sur le mode de la passion, d'aboutir à tout prix à la mise en cause de tel ou tel prévenu.
Quel est l'intérêt de mettre en examen pour au bout du compte aboutir à peine quelques semaines plus tard à un non lieu ?
Je ne pense pas que l'image de la justice sorte renforcée de la mise en examen de Nicolas Sarkozy que la plupart des observateurs ont tout de même décrite comme particulièrement fragile.
Le souci, Philippe, est que s'il est exact que vous n'avez aucun préjugé à l'encontre du juge Gentil, vos préjugés et... vos légitiment jugés à l'encontre de Nicolas Sarkozy prennent tout le commandement dans votre appréciation de cette mise en examen.
Aussi, je ne suis pas sûre que vous soyez tout à fait libre dans votre prise de position et soutien du juge Gentil, au sens où l'obsession enferme.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 18 avril 2013 à 06:26
Bah...!
700 jours déjà !
http://www.canalblog.com/cf/search.cfm?q=guaino&bid=670295&searchbtn=Rechercher
Rédigé par : zenblabla | 17 avril 2013 à 22:58
Philippe Bilger pense qu'a priori l'institution judiciaire doit être respectée, et il a raison de l'affirmer ici dans son blog. La Constitution prévoit en effet que les trois premiers pouvoirs sont indépendants et que de leur équilibre découle l'harmonie démocratique. Parfait. Il est clair qu'Henri Guaino n'a pas eu le temps de tourner sept fois sa langue avant de qualifier le juge Gentil "déshonorant la Justice". Mais le temps politique bat beaucoup plus vite que le temps judiciaire, et la première remontrance à Guaino aurait dû lui être administrée par ses pairs de l'Assemblée nationale, en toute indépendance. Que fera le CSM à l'égard du juge Gentil si le Procureur demande la déqualification de la mise en examen de N. Sarkozy ? Une mise en examen pour "abus de faiblesse" en 2007, alors qu'André Bettencourt était encore vivant, et quatre ans avant qu'une expertise médicale autorisée détermine que Liliane Bettencourt avait parfois quelques troubles de mémoire, c'est cela la décision du juge. Et si ce juge a un jour tort, le temps judiciaire long aura recouvert l'image de l'ancien président d'un halo détestable pendant des années peut-être.
Est-ce que la maladresse d'Henri Guaino ne s'est pas produite dans cette impossible réconciliation entre la nécessité de l'immédiateté politique et le temps bien trop long de l'exercice procédurier de la justice ?
Certes les trois pouvoirs sont infailliblement voués à cohabiter, coopérer et coproduire des actes, des armes législatives et des jugements sereins ; mais n'oublions jamais que le quatrième pouvoir, médias et libertés, s'est invité dans cette cohabitation publique, intervient à la vitesse des électrons dans la façonnage de nos opinions, et que les agendas des quatre pouvoirs s'en trouvent tout déstabilisés.
Alors, soyons un peu patients, essayons de nous comprendre, et ne jetons pas l'anathème à toute heure de la journée, au risque de calomnier, nuire, et en payer les conséquences. Qui que nous soyons.
Rédigé par : Philippe de Beaumont | 17 avril 2013 à 18:57
Un ministre de la Justice du Général, Olivier Guichard, avait dit : "ll vaut mieux ne jamais avoir affaire à la justice, c'est un cénacle d'irresponsables et d'intouchables".
Tout avait été dit... au nom du peuple français.
En dépit de ses erreurs terribles et destructrices (pour les justiciables malgré eux) la magistrature est moins accessible aux grandes secousses que les politiques qui finissent quand même par payer leurs turpitudes... de temps en temps !
Rédigé par : lafleur | 17 avril 2013 à 17:00
@Catherine JACOB
Merci pour votre longue et très explicite réponse. J'ai relevé une légère imprudence lorsque les oeufs sont cassés sans vérifier auparavant leur état de fraîcheur. Le tout aurait pu en être gâté.
Pour les petites lueurs du matin, croyez-moi sur parole, presque quarante ans à la Légion étrangère ne m'ont pas habitué aux grasses matinées mais plutôt aux nuits blanches, aux situations d'exception...
Je continuerai de lire avec attention et non sans plaisir vos commentaires.
Je vous souhaite une bonne journée. Si je savais je vous l'écrirais en japonais...
Rédigé par : adamastor | 17 avril 2013 à 13:57
La justice se fourvoie tant de fois par le manque de perspicacité, l'incompétence, la dilettante, ses raideurs apparatchikes, 'insouciance et les calculs des carriéristes, sans oublier la guerre ou la connivence des réseaux, des chapelles et des temples.
Tout ça dans la ouate des Raminagrobis.
Peut-être ressemble-t-elle trop au peuple de France, toujours prompte à juger, condamner et exécuter sous l'emprise et l'impatience de ressentiments souvent même pas dissimulés.
Pourtant sur le parchemin des lois tout est prévu : présomption d'innocence, codes des procédures, le doute doit bénéficier au... les faits reprochés doivent être prouvés, établis, démontrés, etc.
Quand on revoit et qu’on suit les "autopsies et le décorticage de certaines affaires : Patrick Dils, Dany Leprince, Rida Daalouche, Roland Agret, Loïc Sécher, Jean-Marie Devaux, Marc Machin, et encore hier soir sur France 2 Jean-Marc Deperrois... on est saisi de panique dans un enfer de cauchemars comme sous l'Inquisition.
Me Eric Dupond-Moretti a fort bien dit une vérité certaine : "Faut éviter de tomber dans les mains de la justice", France 2 (4,9 g de cyanure, l'affaire de la Josacine).
Et si EDM le dit, alors Justice vaut grand danger !!!
Rédigé par : stalen illitch guevara | 17 avril 2013 à 12:15
@adamastor | 16 avril 2013 à 21:05
«En règle générale vos commentaires ne correspondent pas, en matière de longueur, à l'abaque (si j'ose dire) défini par notre hôte»
Dites au législateur de raccourcir les articles de loi pour les besoins des citations et autres commentaires sur ce sujet essentiel pour la démocratie qu'est la relation du public à l'autorité, en particulier vu du point de vue de l'autorité et donc corollaire de la liberté d'expression.
«Madame, ma double hypothèse affirmative s'appuyait sur l'idée que je me fais du temps que vous avez sans doute employé à peaufiner votre commentaire. »
Peut-être ne vous êtes-vous jamais levé à cinq heures du matin pour prendre un train qui vous amène à pied d’œuvre à huit heures et quart quand vous devez être là à huit heures pour éviter un quart d'heure de bazar dans un couloir, faire cours jusqu'à neuf heures, puis attendre en salle des profs, au CDI ou encore au café d'en face, l'heure d'ouverture de la cantine, puis ensuite faire cours de 15h à 16h, prendre le train à 18h et être de retour à 20h et quelque pour faire manger votre petit garçon, du fait que vous avez eu le malheur de déplaire à l'organisateur des plannings (ou à son mentor particulier...!) qui vous aura programmé pour le lendemain huit heures de cours sur dix huit moins une heure de première chaire, puis une heure par jour le reste de la semaine de façon à vous permettre de méditer longuement dans les temps de trajets sur les rapports entre les profs et leurs collègues parents d'élèves auxquels leurs rejetons font des rapports sur chacun de vos cours, afin que vous vous décidiez soit à déménager soit à changer de métier, la seconde solution leur paraissant, allez savoir pourquoi, la plus souhaitable manifestement, vu le soin particulier apporté à vous faire c...r !
Voyez-vous, cher monsieur, le temps disponible est une notion éminemment subjective.
Ceci dit, je suis de nos jours davantage maîtresse de mon temps disponible. L'essentiel étant que soit fait ce qui doit l'être, que par ailleurs j'ai envie de m'y mettre ou non.
D'autre part, l'administration, si elle y a mis le temps, paraît faire davantage la différence entre les caractères un peu difficiles mais innovants et dont les élèves réussissent et les moutons de Panurge dont les élèves figurent en queue de classement, mais bon l'établissement visé ne me concerne plus. C'était juste un exemple de la différence entre ce qu'on peut imaginer de la réalité des personnes que l'on ne connaît pas et ce qui est, en effet.
De fait, j'ai mis très peu de temps à faire un copié collé des articles et à mettre en sur-gras les passages qui me paraissaient importants. En revanche, j'ai passé beaucoup plus de temps à mettre en regard et coloriser les différents états des idéogrammes du deuxième commentaire du billet précédent qu'à rédiger celui de "Le mensonge si je dis la vérité !" sur le modèle Form is emptiness, emptiness is form.
Que voulez-vous, à mon âge je m'amuse toujours, ce que certains fâcheux paraissent avoir du mal à me pardonner qui m'attendent régulièrement au coin de la rue en brandissant l'expertise illicite de leur infirmière psy favorite...!
Mais non. It's a joke...! = 「冗談」 (Jōdan!) comme disent encore les Japonais. Quoique parfois...
Et pour finir, je ne suis ni en retraite, ni chômeuse quoique parfois je me demande si je n'y aurais pas intérêt, vu le temps passé à par ex. concevoir, filmer, découper, mettre en japonais simple mais juste, apprendre comment prononcer correctement, enseigner à sélectionner le vocabulaire adéquat etc. corriger CECI, pour un prix rapporté à l'heure effective de travail, absolument dérisoire, et se le faire ensuite repiquer par des malhonnêtes ou mieux voir la place visée soudainement occupée par une... Japonaise ? Que nenni, une française ? encore moins, de fait une... résidente indienne des Indes !
Mais bon, mon pire cauchemar à moi, n'est toutefois pas Mittal ou assimilé...!
Le pire est en effet quelque part de passer un temps infini à solutionner un problème, parfois même gratis pro deo, pour quelqu'un qui n'aura pas les "couilles" de mettre la solution en œuvre et la jettera à la poubelle ou tout comme, ou encore que l'éditeur renonce à publier la traduction commandée parce qu'il est en dépôt de bilan et du coup vous la paie au compte-gouttes et en tout état de cause, pas son prix.
Tout comme quand vous n’essuyez pas vos pieds avant de traverser un espace qu'un technicien de surface vient juste, ou même, est encore à laver et que vous lui manquez ainsi de respect. C'est dévastateur !
Mais bon, on ne se refait pas et je suis aussi quelque part une dure à cuire, encore plus indigeste que la vieille haridelle dans les lasagnes au bœuf !
Rédigé par : Catherine JACOB@adamastor | 17 avril 2013 à 10:50
"Les juges ont choisi une qualification à défaut d'une autre."
Ça ressemble en effet à ça, JDR.
On vous fait indûment payer ici ce que l'on n'est plus en situation de vous faire payer là. C'est de la justice qui s'affranchit du droit, l'apanage non du juge mais du justicier.
Rédigé par : MS | 17 avril 2013 à 10:13
Avons-nous des magistrats déshumanisés au point de considérer qu'il est normal de choisir un motif invraisemblable de mise en examen qui leur permette de suivre leur intime conviction, sans tenir compte des conséquences sur le prévenu ?
La levée de bouclier contre M. Guaino est aussi représentative du manque de recul de beaucoup sur la vision de la France. La fonction prime le grade, aussi la mise en examen de NS sur un motif loin d'être étayé déshonore-t-elle la fonction de président de la République et partant, de la France. Ce raisonnement se tient pour ceux qui vont à l'étranger et représentent la France dans leur activité professionnelle.
Être un chef c'est savoir relativiser les choses. Devant les actions de potache des manifestants contre le mariage pour tous, les autorités surréagissent en utilisant les gaz lacrymogènes, les interpellations abusives et les gardes à vue. Manifestement les procédures en vigueur dans les armées pour refuser d'exécuter des ordres idiots ne sont pas enseignées dans la police. En maintien de l'ordre il ne faut tirer que sur ordre du politique.
Rédigé par : Perplexe-gb | 17 avril 2013 à 03:36
J'ai le sentiment pour ne pas dire "l'intime conviction", notion et attitude inquisitoriales que je combats et dont je me méfie, que notre Hermine chahute avec le doute... sans l'avouer directement.
Les sentiments sont changeants, vont et viennent. L'intime conviction pollue et même tue, bardée de certitudes rigides et vengeresses trop personnelles... sans l'ombre d'une preuve.
Pour revenir au billet tous les juges d'instruction ne sont pas des "Renaud Van Ruymbeke" dans l'allure et la maîtrise.
On a tous en mémoire le petit juge Pascal et surtout les deux pétroleuses "Eva Joly-Laurence Vichnievsky" qui attendrissaient la viande dans la démesure de la détention provisoire et s'en glorifiaient au mépris du secret de l'instruction.
Aux dires des témoins, ce qu'en convient tout le monde, l'attitude du juge d'instruction Jean-Michel Gentil a été partisane, agressive et méprisante.
Notre Hermine qui depuis s'est penché sur l'ambiance de l'audition et sur le contenu du dossier au travers des articles de presse (sérieuse), en arrive à ne défendre que la fonction de juge, pour ne pas se déjuger de sa grande colère corporatiste, au lendemain du clash.
C'est un peu court et les juges ne sont que des humains et se doivent de faire allégeance à l'humilité et la réserve, tous les matins, compte tenu des pouvoirs qui leur sont délégués "Au nom du Peuple français".
Par ailleurs Henri Guaino qui fut la plume et le confident de Nicolas, partageant ses vies publique et privée, connaissant les arcanes de beaucoup d'affaires, n'a pas supporté des accusations infondées, sans preuves, rattachées à des témoignages de faits articulés et interprétés d'une manière spécieuse. Même un étudiant de première année aurait tiqué.
Où était l'instruction à charge et à décharge ?
Pour être respectés les magistrats doivent être respectables et surtout professionnels en laissant leurs convictions politiques, philosophiques ou de réseau sur les marches du palais, dehors.
Henri Guaino a eu raison et le courage de dire tout haut ce que beaucoup ne peuvent pas dire sous le joug des pouvoirs et de leurs injustices.
Les temps changent... même pour la justice.
Rédigé par : jcr (jules césar républicain) | 17 avril 2013 à 03:26
Il ferait presque pitié, Guaino. On l'estimait en fait plus intelligent et plus subtil qu'il ne l'est en réalité. A l'oral, il déploie une pensée lourde, confuse, ordinaire, d'où ne fusent parfois que des insultes et des outrances. Il défend sans vergogne l'idée que la justice ne saurait être la même pour tous, il feint d'ignorer que ce n'est pas un juge isolé mais trois juges qui ont décidé ensemble de mettre N. Sarkozy en examen, il crâne sur la prescription qui toucherait le financement éventuellement illicite de la campagne de 2007. A l'aune de cette malhonnêteté intellectuelle patente, il est permis de douter de la sincérité de ses exaltations.
Les juges ont choisi une qualification à défaut d'une autre. Vous pourriez nous éclairer, Philippe, sur ce qui peut apparaître comme une absurdité et qui n'en est pas forcément une : si le Parquet requiert un non-lieu, il devra l'argumenter et préciser alors que le financement illicite de la campagne présidentielle est prescrit. N'est-ce pas une manière, pour les juges, de faire dire par l'autorité de poursuite qu'il y a bien eu un acte illicite grave qui ne peut être poursuivi ?
Il ne s'agit pas ici de défendre un juge qu'on ne connait pas, ni la pertinence d'une décision judiciaire qui nous échappe. Il s'agit de s'opposer à l'attaque brutale d'une décision judiciaire par un député de la République qui s'est mué en aboyeur de meute. L'esprit de clan a remplacé chez Guaino l'esprit public. Est-il admissible, dans une démocratie normale, qu'un membre du pouvoir législatif insulte un membre du pouvoir judiciaire ? N'est-ce pas là une caractéristique des pires dictatures ? H. Guaino, aveuglé par ses propres vanités, n'a-t-il pas conscience de la gravité du chemin politique qu'il emprunte ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 17 avril 2013 à 00:44
@ MS
Sarko, de par sa fonction, était habilité à trancher dans le vif, comme le juge : les choix du gardien de but ont des conséquences moins vitales, et pour moins de monde.
Disons donc que le Fouquet's est une mauvaise plaisanterie. Mais lisez une analyse technique de de la RGPP, et vous verrez comment ce bon candidat a usé de son pouvoir, pendant cinq ans, au rebours de tout bon sens.
Par ailleurs, regardez en arrière, et vous verrez de vraies erreurs judiciaires. Pas besoin de remonter à Dreyfus...
PS. Si vous me permettez une digression relative au lien de votre pseudo, le Procope est une excellente idée, mais la Régence, c'est pas mal non plus... Diderot, le neveu de Rameau, Philidor, Legal et son mat...
@ Savonarole
"La mère d'Henri Guaino n'a pas eu le temps de lui révéler les bons mots de Chamfort"
Certes. Mais les anarchistes de Barcelone, ceux de Durruti, étaient particulièrement féroces pour les prolétaires qui trahissaient la classe ouvrière... C'est à peser.
@ Michelle Leroy-D.
"De l'amitié enfin, pas les coups bas habituels, un vrai réconfort !"
Si vous avez raison, il faut mettre immédiatement Guaino sous globe, afin de le préserver pour les générations à venir... Mais si vous limitez l'amitié à l'utilité, je vous suis parfaitement.
@ tous
J'ai écouté Cahuzac, je suis actuellement les réactions de ses petits camarades des deux camps, et cela me rend aussi optimiste que Gulliver revenant de chez les Houyhnhnms...
Rédigé par : Boris | 16 avril 2013 à 23:13
Boris,
Toute activité, de médecin, gardien de but, chauffeur de bus, homme politique, fabricant de surgelés ou de médicaments expose à des fautes et erreurs de jugement plus ou moins volontaires, graves et préjudiciables pour autrui. Selon le domaine, les responsabilités plus ou moins clairement et rapidement peuvent apparaître et conduire à sanction émanant d’un employeur, d’un client, d’un électeur…, d’un journaliste…, d’un juge.
Il arrive que l’on puisse passer entre les gouttes, l’impunité n’est par principe jamais vraiment la règle. L’employeur, le client, l’électeur ne sont potentiellement pas épargnés, il n’en va pas exactement de même dans notre pays du juge et du journaliste. Ils exercent du haut d’une tribune d’une certaine manière le même métier en quête a priori de vérité mais, pour des raisons différentes, rendent en pratique peu de compte de leurs erreurs ou approximations.
Vous comprendrez, outre l’absence de bien-fondé de votre parallèle avec N. Sarkozy, que le juge Gentil n’était pas le cœur de mon propos.
Rédigé par : MS | 16 avril 2013 à 21:06
@Catherine JACOB
Madame, ma double hypothèse affirmative s'appuyait sur l'idée que je me fais du temps que vous avez sans doute employé à peaufiner votre commentaire. En règle générale vos commentaires ne correspondent pas, en matière de longueur, à l'abaque (si j'ose dire) défini par notre hôte, mais celui dont on parle (le second) les bat tous à plate couture. Félicitations pour ce qui me semble être d'une grande pertinence dans le premier commentaire "...qui ne renferme l'imputation d'aucun fait." J'espère avoir répondu à votre question. Bonne soirée.
Rédigé par : adamastor | 16 avril 2013 à 21:05
Mieux vaut un "réquisitoire" d'Henri Guaino qu'une confession de Jérôme Cahuzac sur BFM-TV, qui pue à plein nez le Stéphane Fouks.
Rédigé par : Savonarole | 16 avril 2013 à 18:43
Il y a à peine un an, notre Président disait avec force et assurance : "Moi, Président, je rassemblerai le peuple divisé, je m'y engage...".
Or un an après c'est une France clivée, déchirée jusque dans les familles qui apparaît, un véritable divorce entre la gauche et la droite, entre les classes sociales, entre les partisans du mariage pour tous et ses opposants méprisés et blessés par l'indifférence du Président, etc. mais c'est aussi un grand déballage malsain pour dévoiler les patrimoines des élus, étalés sur la place publique, qui divise les élus mais aussi les Français : les mal à l'aise et les voyeuristes.
Ce sont les mensonges et la fraude d'un ministre du budget qui prêchait pour la lutte antifraudeurs. Ce sont les parents d'élèves indignés de voir leurs enfants obligés d'apprendre la "théorie du genre" à l'école. Même les ministres ne sont pas d'accord avec la politique suivie et le font savoir.
C'est un Pierre Bergé qui dit des choses très très choquantes.
Bref, la France d'aujourd'hui c'est la cacophonie, la discorde, les énervements et les clashs. Le pays divisé, inquiet, exaspéré par ces querelles qui font diversion alors que le chômage grimpe en flèche et que les impôts sont encore revus à la hausse (imaginés et concoctés par des ministres milliardaires : tragi-comique !).
Alors je trouve extrêmement reposant d'entendre Henri Guaino s'exprimer sans ambages, n'en déplaise à tous les antisarkozistes primaires. Enfin quelqu'un qui ne crache pas dans la soupe comme les Bachelot, Kouchner, Jouanno... et qui soutient un ami. De l'amitié enfin, pas les coups bas habituels, un vrai réconfort !
Enfin quelqu'un qui a des convictions et qui n'a pas peur de les exprimer. Enfin quelqu'un d'authentique.
Loin de ces bobos qui pensent comme le voisin pour se faire bien voir de ses confrères, de ses collègues, de la masse du troupeau bêlant. On en a tellement marre de ces couards qui laissent de côté tous les problèmes de la France, même allant jusqu'au déclin pour ne pas déplaire, pour avoir l'air gentil (alors que nous savons que ce ne sont que des hypocrites). Comme ces élus de droite qui se dépêchent d'étaler leur patrimoine pour complaire à une gauche en mal existentiel. C'est pitoyable et décevant. Cela laisse un malaise diffus, un vertige et une envie de vomir permanente.
Alors une belle bouffée d'air frais avec Henri Guaino, on en voudrait davantage des comme lui, des "vrais gens", pas des pleutres.
Rédigé par : Michelle Leroy-D. | 16 avril 2013 à 16:09
Guaino et Gentil relancent l'activité en France.
Reste le problème de la création de richesse.
Rédigé par : Alex paulista | 16 avril 2013 à 15:21
Henri Guaino est légèrement exalté et je crois qu'il ferait pour les psys un bon cas d'étude lui qui, très sérieusement, se voit en recours possible au cas où Nicolas Sarkozy ne se représenterait pas en 2017.
Rédigé par : Catherine A. Guaino président ! | 16 avril 2013 à 14:45
Ce qui me choque le plus dans les propos qu'a tenus Guaino, c'est ce qu'il ne dit pas et qu'il pense.
Pour cause de prescription sur le financement occulte de la campagne de 2007, le juge Gentil ne peut pas grand-chose. Il a mis en examen Sarkozy pour abus de faiblesse par défaut.
Guaino le sait très bien. Il le pense et ne le dit pas.
Lui qui se retranche sempiternellement derrière la liberté d'expression, qu'il n'hésite pas à en user.
Rédigé par : Nordine | 16 avril 2013 à 13:31
"Madame Catherine JACOB est retraitée ou au chômage !"
Rédigé par : adamastor | 16 avril 2013 à 11:32
Mais non, elle est tout simplement à l'Education nationale, et c'est toi qui paye coco...
Rédigé par : Savonarole | 16 avril 2013 à 12:57
Face à certaines situations, il y a des gens qui ont le courage moral et surtout physique (risque de prison et d'amende) de se lever et de hurler. Guaino, Kiejman, Dupond-Moretti sont de ceux-là. Et il y en a d'autres qui détournent les yeux ou se réveillent à la 25ème heure.
Je ne sais pas dans quelle catégorie je serais. Peut-être chez les faibles. Voilà pourquoi j'admire d'autant plus Guaino, car moi aussi, face à une inculpation au motif délirant, j'ai aussitôt hurlé dans le silence.
Ce genre de gentil juge me terrifie.
Rédigé par : bernard | 16 avril 2013 à 12:50
"Son ignorance totale en l'occurrence ne saurait l'exonérer de tout. J'aimerais paraphraser Chamfort disant de quelqu'un qu'il courait après l'esprit et qu'il pariait pour l'esprit" (Philippe Bilger)
Votre réaction, Monsieur Bilger, frise la "Marie-Chantal" du XVIe arrondissement. C'est d'un snobisme désolant de votre part.
La mère d'Henri Guaino n'a pas eu le temps de lui révéler les bons mots de Chamfort. Femme de chambre, elle fut engrossée par un inconnu. La "bonne à tout faire", comme on dit chez les bourgeois, n'a pas eu le temps de lui faire découvrir les finesses de notre univers culturel, ah les bons mots de Feydeau, ou de Marcel Aymé, où les femmes de chambre pullulent !...
Elle a fait de son bâtard de fils un brillant énarque bafouillant et clignant de l'œil gauche et de surcroît sarkozyste.
Au moment ou l'on apprend que le gouvernement compte quelques millionnaires, ne vous défaussez pas sur un prolo, ça la fout mal.
Le dimanche de Pâques dernier vous nous avez dit avoir été à une messe a l'église de Bonne-Nouvelle : vous confessez-vous de temps en temps, mon fils ?
Rédigé par : Savonarole | 16 avril 2013 à 12:31
@ MS
"Quel péril encourrait le juge pour ce qui s'avérerait alors moins la marque de l'indépendance de la justice qu'un grossier abus de pouvoir ?"
Henri Guaino, qui se prend pour Zola, a plutôt imité Agrippine devant Néron :
"De quel nom cependant pouvons-nous appeler
L'attentat que le jour vient de nous révéler...".
Soyons sérieux ! Il y a des secteurs où il faut bien admettre l'erreur si l'on veut conserver des candidats à la fonction : la chirurgie depuis Hippocrate, la justice depuis Hammurabi et la présidence de la République depuis le crétin qu'on était censé mener... Evidemment, il y a des limites.
C'est pourquoi je comprends parfaitement que vous cibliez cet unique abus de pouvoir - ou cette possible erreur de jugement - dans le cadre légal de l'intime conviction.
J'entends bien, vous n'avez pas envie de vous attaquer aux abus commis par NS : votre prochain week-end y passerait... Encore moins de recenser ses erreurs de jugement : il vous faudrait prendre une année sabbatique...
En effet, la première bourde notoire, celle du Fouquet's, suit d'une grosse heure la proclamation des résultats. Une erreur toutes les 70 minutes, c'est un chiffre raisonnable, compatible avec les observations, et qui donne 37 500 biestries sur l'ensemble du quinquennat. Je vous conseille un bon logiciel de base de données, vous devriez y arriver en quelques mois...
A côté, Flamby n'est qu'un amateur - certes doué ! Mais le juge Gentil, si tant est qu'il se trompe, vaut l'agneau à la mamelle...
Rédigé par : Boris | 16 avril 2013 à 12:01
J'ai écouté Henri Guaino ce matin interrogé par Patrick Cohen sur France Inter. Il était revenu à un comportement très républicain et très urbain, sauf lors de l'ultime question d'un auditeur qui a porté sur le sujet de ce billet.
Et là explosion, certes très contenue, qui montre bien qu'il fonde son comportement sur le fait qu'il considère la mise en examen de Monsieur Sarkozy comme "infamante" du fait du motif allégué par le juge d'instruction.
Or la "mise en examen" a été ainsi dénommée en lieu et place de "l'inculpation" pour éviter de donner l'impression d'une culpabilité liée à ce simple placement.
Il y a donc loin entre la technique juridique définie par la procédure pénale et l'idée que beaucoup s'en font.
Cette mise en examen peut s'expliquer par de nombreuses raisons qui ont forgé l'intime conviction ou les doutes du juge Gentil et de ses deux collègues. L'exégèse du dossier qu'en font les journalistes, du Monde ou d'autres journaux, sur laquelle Monsieur Guaino appuie les accusations qu'il forme à l'encontre du juge Gentil n'a pas valeur d'analyse par les magistrats en charge du dossier, notamment à la chambre de l'instruction (qui elle aussi n'est plus "d'accusation").
Il apparaît donc peu constructif de vouloir à tout prix "coller" au juge Gentil l'intention de "se payer" un ancien président de la République. Si cela s'avérait, alors le juge Gentil aurait failli et serait indigne de sa fonction. Mais ce ne sont pas de simples allégations ou affirmations qui le démontreraient.
Rédigé par : Robert | 16 avril 2013 à 12:01
@adamastor | 16 avril 2013 à 11:32
"Madame Catherine JACOB est retraitée ou au chômage !
Sur quoi basez-vous votre affirmation ?
Rédigé par : Catherine JACOB@adamastor | 16 avril 2013 à 12:00
Mélenchon ou Guaino : ils représentent le panel de la liberté d'expression qui subsiste encore dans ce pays. Ceci que l'on approuve ou désapprouve leurs propos. Si certains s'estiment abusivement offensés, il y a des voies de recours.
Seconde remarque : quand les PV d'audition, de nature confidentielle, sont communiqués à la presse, est-ce le meilleur moyen de faire en sorte que la justice soit respectée ?
Rédigé par : jack | 16 avril 2013 à 11:46
Madame Catherine JACOB est retraitée ou au chômage !
Rédigé par : adamastor | 16 avril 2013 à 11:32
@Catherine JACOB
« Tout ce qu'on peut en conclure pour l'instant, c'est que les raccourcis ne sont pas toujours bons à emprunter...! »
On comprend mieux pourquoi vous les évitez systématiquement dans vos commentaires ! :-)
Rédigé par : Achille | 16 avril 2013 à 11:14
Précision :
L'article qui faisait une distinction entre «dans l'exercice de leurs fonctions» et «à l'occasion de cet exercice» soit l'Article 222 a été abrogé au 1 mars 1994 et seule la partie B du distinguo semble avoir été conservée dans l'article qui l'a remplacé (abrogé au 1 mars 1994).
Il existe par ailleurs une distinction entre « les décisions proprement juridictionnelles (les ordonnances, jugements et arrêts) et d’autres types de décisions (administratives, disciplinaires, etc.). Seules les premières sont entourées des garanties relatives à l’exercice du pouvoir judiciaire» et manifestement en tout cas, concernées par l'article 434-25 du code pénal. Ceci étant, est-ce qu'il n'y a pas quelque part, en relation avec le §3 de ce même art. 434-25 l'exigence que la décision juridictionnelle soit passée en force de loi ?
Concernant la mise en examen, je n'ai pas réussi à trouver la définition de la nature de la décision, juridictionnelle ou autre, qui en est à l'origine.
Code de procédure pénale, Article 80-1
Modifié par Loi n°2000-516 du 15 juin 2000 - art. 19 JORF 16 juin 2000 en vigueur le 1er janvier 2001
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Accessoirement, dans quelles formes le juge Gentil a-t-il manifesté son opposition à la réforme Guigou de la justice qui lui aurait permis d'apparaître une première fois sous les feux de la rampe ?
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Enfin, la diffamation et l'injure publique sont très bien expliquées ici : http://eduscol.education.fr/internet-responsable/ressources-originales/legamedia/diffamation-injure.html
où l'injure se rapporte notamment à cette définition :
« toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait. »
Or, on n'est pas tout à fait dans le cadre de l'absence de fait, puisque la mise en examen constitue précisément le fait critiqué en tant que telle mise en examen de tel personnage.
La marge de qualification apparaît donc très étroite. Mais bon.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 avril 2013 à 10:28
Le juge Jean-Michel Gentil «est réputé dans le monde judiciaire pour son intransigeance, sa discrétion, et se définit lui-même comme apolitique bien qu'il soit classé à droite par certains de ses collègues magistrats.» explique wikipédia -
Que dit la loi ? On constate que l'abus de faiblesse se répartit sur plus d'un code :
1)) Code de la consommation // Section 4 : Abus de faiblesse :
Article L122-10 - Créé par Loi 93-949 1993-07-26 annexe JORF 27 juillet 1993
Article L122-8 Modifié par LOI n°2008-776 du 4 août 2008 - art. 71
______________________
Article L122-9 Créé par Loi 93-949 1993-07-26 annexe JORF 27 juillet 1993
-------------------------
2)) Code pénal:
LIVRE II : Des crimes et délits contre les personnes // TITRE II : Des atteintes à la personne humaine // CHAPITRE III : De la mise en danger de la personne // Section 6 bis : De l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de faiblesse:
Article 223-15-2 - Modifié par LOI n°2009-526 du 12 mai 2009 - art. 133
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3)) Code civil : Titre Ier : De la distinction des biens // Chapitre II : Des meubles
Article 529 - Créé par Loi 1804-01-25 promulguée le 4 février 1804
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Les faits paraissent donc a priori à la fois simples et compliqués.
La question simple :
NS s'est-il rendu personnellement au domicile des Bettencourt ? OUI/NON
Les questions compliquées:
1- Ont-ils fait alors l'objet d'une sollicitation personnalisée ? OUI/NON
2- NS est-il ressorti du domicile des Bettencourt avec des sommes plus importantes en poche que lorsqu'il y est rentré ? OUI/NON
-a) Dans l'affirmative : Présentaient-elles un lien direct indubitable avec une ou des personnes que la loi citée ci-dessus protège ? OUI/NON
et, compte tenu du fait que la loi admet que jusqu'à un certain montant, la donation à un parti politique n'est pas sans contrepartie, à quel type de contrepartie réelle ces sommes étaient-elles censées correspondre ?
Quelle différence avec les aides susceptibles d'être accordées par la Fondation Bettencourt Schueller fondée en 1987 ?
- b) Dans l'affirmative relativement à la première partie de cette question, NS avait-il connaissance d'une vulnérabilité particulière des donateurs ? OUI/NON (NB : Ce n'est pas parce que les Guignols mettent dans la bouche de NS, le surnom de "Mamie Zinzin" à propos de Liliane Bettencourt (qui en effet, n'est pas Ingrid Betancourt), que l'infraction peut être caractérisée).
-c) Ou encore la ou les causes de vulnérabilité ci-dessus définies étaient-elles apparentes ? OUI/NON
-d) Dans l'affirmative relativement à la deuxième partie de cette même question, combien de fois de telles remises ont-elles eu lieu dans un laps de temps déterminé, et
sont-elles ensuite apparues dans la comptabilité d'un parti ? OUI/NON
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Ça en fait des questions compliquées et auxquelles il est impossible de répondre tant par oui que par non sans devoir sérieusement étayer les réponses que l'on soit de gauche, de droite ou apolitique.
A partir du moment où un magistrat a été saisi du dossier (≠ s'est personnellement saisi) son impartialité dans l'exercice de sa fonction doit être présumée (c'est aussi la loi qui le dit ; mais si on a de sérieuses raisons d'en douter, on peut le mettre en cause, c'est encore la loi qui le dit). Où sont donc de telles raisons ?
A priori, HG paraît donc se trouver dans un assez mauvais cas quel que soit le talent de Me D-M.
Maintenant que dit la loi exactement dudit cas ?
Code pénal // LIVRE IV : Des crimes et délits contre la nation, l’État et la paix publique // TITRE III : Des atteintes à l'autorité de l’État // CHAPITRE IV : Des atteintes à l'action de justice // Section 3 : Des atteintes à l'autorité de la justice// Paragraphe 1 : Des atteintes au respect dû à la justice.
Article 434-24 - Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
Cet article-là ne paraît donc pas être en cause, vu que les propos d'HG ont été exprimés publiquement, mais pas dans une salle d'audience, et ce même s'ils ont été prononcés à l'encontre de la façon dont un magistrat a entendu exercer ses fonctions dans la mise en cause d'un proche de l'auteur de l'infraction susceptible d'entraîner une réaction passionnée, HG n'est pas lui-même, dans cette affaire, partie prenante à l'occasion de l'exercice de sa fonction de juge d'instruction par le magistrat concerné.
D'autre part, lesdits propos ne visaient vraisemblablement pas à porter atteinte au respect de la fonction elle-même, et sans doute pas délibérément à porter atteinte à la dignité de la personne elle-même.
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Article 434-25 - Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002
A propos du §1, la question technique est : une mise en examen est-elle une décision juridictionnelle comme peut l'être un jugement, ou est-elle plutôt un acte ? - Sur le fond, cela ne change toutefois rien.
A propos du §3 qui paraît en effet être concerné, qu'a dit effectivement HG ? :
Ce député UMP a estimé que le juge aurait «déshonoré la justice» en mettant en examen l’ex-chef de l’État pour abus de faiblesse à l’encontre de Liliane Bettencourt.
Le député ne visait donc pas à déshonorer la justice mais au contraire à la réhabiliter en stigmatisant la mise en examen de NS en tant que dysfonctionnement, ce en fonction toutefois de son idée toute personnelle de la justice. D'un tel point de vue, qui en effet, en tant qu'opinion, se discute, et pas seulement à l'Assemblée, le Syndicat de la magistrature n'apparaît pas devoir être, a priori, le meilleur attaquant. Mais bon.
Ce qu'on peut entendre en premier lieu de cette réaction passionnelle en lieu et place de «le juge a déshonoré la justice», c'est : par cette mise en examen, le juge déshonore un ex-chef d'Etat et cette mise en cause de l'honneur de qui a été le chef de l'Etat, apparaît aux yeux de qui s'en présente comme l'ami, comme un déshonneur pour une justice en ce que cette dernière lui apparaît comme précipitée et insuffisamment précautionneuse (par ex. l'orthographe 'Betancourt' au lieu de 'Bettencourt' a pu paraître le fait d'un examen impliquant davantage l'air du temps que les pièces du dossier), y compris eu égard à l'impact de ses actes sur l'ordre public dans un contexte à tous égards difficiles.
Tout ce qu'on peut en conclure pour l'instant, c'est que les raccourcis ne sont pas toujours bons à emprunter...!
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 avril 2013 à 09:20
Ainsi le juge serait peut-être avisé de suivre une réquisition de non lieu compte tenu des charges "ténues" du dossier, ce même dossier qui l'a conduit à une mise en examen pour abus de faiblesse.
C'est de la prestidigitation.
Question : hors le courroux à ses risques de H. Guaino, quel péril encourrait le juge pour ce qui s'avérerait alors moins la marque de l'indépendance de la justice qu'un grossier abus de pouvoir ?
Rédigé par : MS | 16 avril 2013 à 07:55
@ Françoise et Karell Semtob
"Mais une nuit entière nous avons insulté, maudit l'arrogance folle d'un individu vraiment peu intéressant et qui ne peut en rien représenter la justice de France.... /... Et nous sommes fières d'appartenir aux hurleurs de la République"
Insultez, maudissez, hurlez, Mesdames...
Si les adorateurs de Sarkozy persistent à se conduire de façon insensée, les autres, les français qui ne souhaitent pas le retour de l'ancien président, seraient bien capables de voter pour Marine Le Pen... la gauche étant hors jeu, aux abonnés absents.
Henri Guaino a cru, peut-être à tort, que la mise en examen de Sarkozy sonnerait le glas de ses ambitions personnelles, et s'est violemment emporté. Il n'a pas fini de vitupérer, car d'autres affaires judiciaires demanderont des réponses de l'ancien président. L'intimidation a ses limites, preuve en est le dépôt de plainte contre l'ex-plume du président.
Mais 2017 est bien loin, et certains pourraient bien être tentés de faire tomber le gouvernement par une subversion ciblée.
Rédigé par : Camille | 16 avril 2013 à 04:38
Bonjour Philippe Bilger,
« Mais cet avenir probable n'est pas de nature à atténuer ni à excuser la violence indécente et les qualificatifs méprisants déversés par Henri Guaino sur Jean-Michel Gentil. »
Ainsi en est-il de ces gens qui ont fréquenté les puissants. Ils se sentent intouchables et autorisés à déballer leurs états d’âme en place publique.
Ce qui est excessif est dérisoire dit-on et en l’occurrence Henri Guaino par ses outrances s’est plus déconsidéré qu’il n’a réussi à intimider les magistrats qui ont, selon lui, l’outrecuidance de traduire devant la Justice un ancien chef d’Etat.
Son comportement est celui d’un roquet qui veut défendre son maître à qui il doit tout. Assez pathétique finalement.
Me Dupond-Moretti est dans son rôle en tant qu’avocat lorsqu’il prend la défense d’Henri Guaino. Encore qu’un pénaliste chevronné pour une affaire qui risque de se terminer en non-lieu me paraisse un peu grotesque.
Mais pendant quelques jours cette affaire sera sans doute suivie par tous les médias et cela permettra à ce ténor du barreau de se faire un petit peu de pub. C’est toujours bon pour la notoriété.
Rédigé par : Achille | 16 avril 2013 à 02:23
Me Dupond-Moretti n'est pas adapté aux procès correctionnels. C'est un avocat des assises. Dans le genre de procédure pouvant atteindre Guaino pour ses propos à l'encontre du Juge Gentil, il faudra un pénaliste ordinaire et assez technicien. Un jeune avocat possédant un master 2 en droit pénal sera même en mesure de faire facilement l'affaire.
Guaino a sans douté été violent. Mais en démocratie on a le droit de critiquer les juges, même très violemment. Il faut arrêter avec cette idéologie qui veut que les décisions judiciaires ne peuvent faire que l'objet d'une critique modérée. Le droit est l'affaire de tous, et pas seulement celle des juristes, dont le seul privilège, attaché à leur statut, est de préciser la grammaire dont participe le droit. Guaino a le droit de dire ce qu'il a dit de la justice telle qu'exprimée par le travail de Gentil.
Je dis que la mise en examen de Nicolas Sarkozy n'est pas sérieuse. Le Juge Gentil a mal apprécié la situation. Le fait que la victime de cette décision irresponsable du juge Gentil soit une personne ayant le statut d'ancien chef de l'Etat, ajoute au manque de sérieux de cette mise en examen. Quelqu'un témoigne contre Sarkozy ; il n'y a pas de preuve matérielle appuyant ce témoignage ; mais le juge d'instruction décide de mettre en examen : c'est trop léger !
Il fallait laisser Sarkozy sous le statut de témoin assisté jusqu'au procès, quitte à ce que ce procès montre que le statut de témoin assisté était inférieur au rapport de Sarkozy à cette affaire.
Les magistrats détestent Sarkozy parce que celui-ci les a trop attaqués lorsqu'il fut chef de l'Etat. Les juges cherchent donc à se venger en quelque sorte, maintenant que Sarkozy a perdu sa puissance politique d'hier.
Il faut sérieusement se demander si Sarkozy peut avoir droit en France à un procès équitable.
S'il existait une convention pertinente au sein de l'Union européenne, c'est une juridiction d'un autre Etat européen que la France, qui se serait chargée de l'affaire pour laquelle Sarkozy a été mis en examen.
Philippe, comment n'avez-vous pas vu que le Juge Gentil a fait n'importe quoi ?
Rédigé par : LABOCA | 16 avril 2013 à 01:42
Mais enfin, qui ne voit l'évidence que le juge Gentil voulait se payer Nicolas Sarkozy, quoi qu'on pense par ailleurs de ce dernier. Même Le Monde, implicitement, le reconnaît. C'est malheureusement par ce genre de pratiques que la Justice, par un juge, finit par être déconsidérée. Et l'astuce rhétorique consistant à mêler juge et Justice, par Chamfort interposé, ne suffit pas à masquer cette réalité. Le juge d'Outreau était incontestable, à suivre cette idée. La seule chose que je vous accorde est le ton et la violence des propos de Monsieur Guaino, excessifs et emportés, sans aucun doute. Je lui accorderai cependant les circonstances atténuantes ; après tout, sa violence répondait à une autre, certes plus policée... Si ce procès a lieu, je crains fort, et à vous lire vous le craignez aussi, qu'à travers ce juge la Justice n'en sorte pas, hélas ! grandie...
Rédigé par : santo michel | 15 avril 2013 à 23:01
Cher Philippe,
Monsieur Henri Guaino est quelqu'un d'entier.
Monsieur Gentil est un magistrat instrumentalisé par un groupuscule d'extrême gauche. Etre juge, ce n'est pas humilier, faire souffrir. Vous comparez le juge Gentil à un broyeur, un sanguinaire colérique.
Oui, lorsqu'un personnage odieux, machiavélique voire satanique abuse de son pouvoir, oui, il faut quelqu'un d'exceptionnel pour remettre les pendules à l'heure. L'abus de pouvoir en justice existe et vous ne pouvez l'ignorer.
La justice devrait s'unir pour éjecter de son corps ce tout petit juge dictateur qui s'acharne, ou s'aiguise les dents sur ses proies sans défense. La perversion n'a pas sa place en droit.
Vive Monsieur Guaino. Vive la liberté d'expression.
Nous avons modéré nos propos, car tout citoyen humain a le droit d'exprimer sa colère. Mais une nuit entière nous avons insulté, maudit l'arrogance folle d'un individu vraiment peu intéressant et qui ne peut en rien représenter la justice de France.
Monsieur Guaino a exprimé tout haut ce que des millions de personnes ont hurlé chez elles. Et nous sommes fières d'appartenir aux hurleurs de la République.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 15 avril 2013 à 22:30
"Je viens au soutien de la fonction de juge de Jean-Michel Gentil alors que je ne le connais pas personnellement et que par conséquent je n'ai aucun préjugé d'aucune sorte à son égard"
Ce billet, je vous l'avoue, me semble un peu ondoyant et difficile à suivre.
Vous dites, si je vous ai bien compris, qu'Henri Guaino a eu grand tort d'insulter le juge Gentil sans connaître le dossier.
Mais tout de suite après vous expliquez que tout cela finira sans doute par un non lieu étant donné le caractère ténu des charges.
Je ne pense pas, voyez-vous, que Monsieur Sarkozy ait besoin d'un ténor tonitruant du barreau comme E. Dupond-Moretti, tant ce qui lui est reproché est vague, infondé et impossible à établir.
Et sans doute - mais vous faites comme si cela ne comptait pas - est-ce là ce qui explique, à défaut de les justifier, les sorties de route de Guaino, qui est manifestement un émotif, et qui ne supporte pas, comme nombre de Français d'ailleurs, cet acharnement sur un homme, quoi qu'on pense de lui-même et de son action.
Puis-je pour finir vous faire remarquer, Philippe, que la phrase de vous que je cite au début de ce commentaire est à l'image de tout ce billet : insaisissable et contradictoire ?
Car enfin ne pensez-vous pas que le préjugé consiste à juger quelqu'un sur des bruits ou des apparences, sans le connaître ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 avril 2013 à 22:12