Dans ce duel de dames dont les citoyens raffolent tout en prétendant le contraire, et que les médias ne cessent pas d'imposer, enfin une bonne nouvelle pour Valérie Trierweiler.
Cette annonce n'est pas insignifiante dans une période où un sou est un sou et où la moindre gabegie fait pousser des hauts cris.
Nous avons appris grâce à Matignon, à la suite d'une question d'un député UMP, que cinq collaborateurs étaient affectés au service de la compagne du chef de l'Etat (deux contractuels et trois fonctionnaires) pour un total mensuel des rémunérations nettes s'élevant à 19 742 euros.
Avec malice les services du Premier ministre ont permis la comparaison avec l'appareil de l'Etat mis à disposition de l'épouse de l'ancien président Sarkozy. Celle-ci avait une équipe de huit collaborateurs (36 448 euros mensuels nets pour l'ensemble) à laquelle s'ajoutaient deux prestataires externes chargés de gérer le site internet pour un montant mensuel de 25 174 euros. Environ 60 000 euros donc, globalement (20 minutes).
Valérie Trierweiler l'emporte haut la main. Je ne sais pas si cette gestion à l'économie va lui attirer un début de bienveillance citoyenne. En tout cas ce n'est pas une mauvaise méthode en ces temps si durs !
Tout naturellement, ce contraste entre hier et aujourd'hui fait qu'on a envie de poursuivre l'examen, ce que Le Parisien Magazine - décidément excellent - a compris puisqu'il publie une enquête sur "la vie de quelques ex-ministres après Sarko".
Ils sont quatre.
Deux me semblent avoir emprunté un chemin qui n'appelle pas de remarques particulières. Frédéric Lefebvre souligne que "la politique reste sa vie" tandis que Franck Louvrier qui n'a pas du tout "le sentiment d'avoir décéléré" déclare : "Je l'ai suivi jusqu'à l'Elysée. Que faire de plus" ?
Les deux autres sont l'insupportable Roselyne Bachelot et Claude Guéant.
La première, avec son élégance coutumière, proclame : "J'ai décidé de ne pas me casser la gueule". Deux fois ministre sous Nicolas Sarkozy, son exhibitionnisme peut s'en donner à coeur joie puisqu'elle est animatrice télé du "Grand 8" sur D8.
Son obsession d'être remarquée trouve enfin satisfaction. Surtout, elle n'est plus contradictoire avec les charges qu'elle exerçait ni inélégante par rapport à son statut de ministre. Elle s'accorde aujourd'hui parfaitement avec la tonalité assez fortement vulgaire de l'univers médiatique où l'outrance, l'excès, l'histrionisme constituent une manière acceptable, quasiment normale de se comporter.
Comme Roselyne Bachelot aspire à demeurer consultée, comme une sage qu'elle n'est pas, sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, elle sait comment appâter les journalistes en traitant notamment Claude Guéant de "menteur ou de voleur". Il est certain qu'une telle alternative comble d'aise les médias.
Je n'ai pas envie d'aller plus loin au sujet de cette dame à laquelle il y a quelques semaines j'ai déjà consacré un billet. Henri Guaino a eu des mots définitifs sur elle puisque de mémoire il a qualifié son attitude, cette propension constante "à cracher dans la soupe" d'indécence absolue et de ce qu'il y avait de pire en politique.
Il y a quelque chose de pathétique dans les propos de Claude Guéant qui révèle : "J'ai enfin compris ce qu'était la vie d'un Français". Manifestement trop tard. Pourtant était-ce si difficile, au milieu des dorures et des journées de travail, de percevoir le quotidien de ses concitoyens ? Cette impossibilité, cette incompatibilité n'ont sans doute pas été pour rien dans la défaite du sarkozysme.
Claude Guéant est soutenu du bout de l'esprit par très peu et lâché par la plupart. Dans l'affaire des 500 000 euros, des primes en liquide qu'il aurait perçues, il est englué dans ce qui chaque jour ressemble de plus en plus à une défense maladroite, voire à un mensonge. Quel dommage que jamais, dans ces éprouvantes circonstances, on n'essaye la vérité !
Avec toutes ces ombres surgies des tréfonds du quinquennat précédent, dont certaines ont pris un tour judiciaire, avec ces missions secrètes et ces arrangements occultes, avec cette part d'officieux sur le plan national et international, on se doutait qu'entre le chef et ses collaborateurs immédiats existait forcément une entente, une complicité, une solidarité. Le premier informé nécessairement de ce qu'accomplissaient les autres et ceux-ci informés de ce qu'avait tramé le premier.
Mais tout de même, Claude Guéant, quel coup de tonnerre sur la Sarkozye ! On les entend tous murmurer : "Pourvu qu'il tienne"! (Mediapart)
Des dames et un monsieur. Un quatuor qui ne se veut pas que du bien.
@ Tipaza qui écrit :
"Roselyne Bachelot, la vulgarité à la façon de Toulouse-Lautrec, ou de Marcel Pagnol."
Énorme différence : les deux avaient un talent fou que l'on honore toujours. Qui se souviendra de Bachelot dans quelques décennies ?
Vous citez le rôle d'Honorine ? Elle était éminemment sympathique, cette bonne mère de Marseille !
Rédigé par : benjamin borghésio | 07 mai 2013 à 13:58
Le pays a besoin d'hommes comme Monsieur Bilger. Il est évident qu'il représente un danger pour la classe politique qui est plus intéressée par son intérêt particulier que par l'intérêt général. Lui parler d'un cheveu sur la langue tombe dans le ridicule. Pour le déstabiliser je pense que c'est raté.
Monsieur Bilger est pertinent et ne connaît pas la langue de bois. Il fait honneur à la magistrature par son indépendance d'idée.
Comme lui j'ai voté Hollande contre Sarkozy. Malheureusement nous découvrons Hollande totalement incapable dans la fonction. Dans le secteur privé il y a une période d'essai. Pourquoi pas en politique ?
Rédigé par : Jean | 06 mai 2013 à 13:53
Admettons : l’administration au service de Valérie serait moins coûteuse que celle qui était au service de Carla. On peut cependant commencer par émettre des doutes sur la légitimité de la présence de Valérie à l’Elysée. Certes, l’argument est facile et peut être insuffisamment fondé. Il n’empêche qu’une partie de la population française se pose cette question.
Ensuite, il faudrait analyser précisément les missions respectives pour savoir si leur étendue est similaire. La simple observation des coûts ne signifie pas a priori que Carla était plus dépensière.
Puis on remarquera que Carla a été un atout pour le Président. Quid de Valérie ?
Valérie a commencé son quinquennat par une bourde spectaculaire et magistrale : elle twitte d’abord et elle réfléchit après.
Mais elle est perçue comme étant distante, arrogante, procédurière.
Au moment où les sondages Hollande sont exceptionnellement bas, on peut se demander si Valérie n’a pas sa part dans la chute.
Rédigé par : jack | 06 mai 2013 à 12:39
«Environ 60 000 euros donc, globalement (20 minutes).
Valérie Trierweiler l'emporte haut la main.»
Je ne vois pas là la quote-part personnelle. J'imagine bien que VT n'a pas les moyens de participer à ces quasi 20 000€, mais CS avait les moyens de participer aux frais et comme monsieur son mari s'était augmenté son salaire pour pouvoir tout payer par lui-même sans alourdir le budget de l'Elysée, qu'en est-il en ce qui concerne le compagnon de VT qui a amputé le sien propre?
Voilà ce qui serait intéressant à savoir: Quel est le montant respectif de la quote-part restée à la charge de l’Élysée, autrement dit de l’État.
Quelque part cela me rappelle le budget des relations internationales de la Ville de Nancy qui, de mon temps, cherchait au nom des échanges culturels à obtenir des prestations d'interprétations gratuites de la part de gens qui avaient besoin de travailler pour vivre, tandis qu'était alloué à l'épouse du maire un budget que je tairai, pour faire son shopping privé à Kanazawa !!
Rédigé par : Catherine JACOB | 06 mai 2013 à 09:55
On sait depuis un fait divers récent (dans les Pyrénées) que les vautours peuvent entrer en action très peu de temps après la mort. Les serres et le bec de Bachelot sont affûtés.
Rédigé par : benjamin borghésio | 05 mai 2013 à 17:2
Peu de temps avant aussi. L’odeur et la vue du sang suffisent, ne serait-ce que la présence du placenta pendant d’une vache ayant fraîchement vêlé.
J’ai pu assister à ce spectacle dantesque près du col du Pourtalet. Une génisse avait sauté une barre rocheuse, se rompant le cou au pied de la falaise.
Je me suis approché presqu'à toucher la jeune vache qui remuait encore du fait de la présence d’un vautour à l’intérieur de la panse.
Ils étaient là, une quarantaine. Ils observaient mon manège et ne reprenaient leurs ripailles qu’après que j’eusse reculé. Il suffisait que je revienne pour qu'ils reculent en sautillant comme des moineaux, certes de taille respectable.
Courageux mais pas téméraire le vautour est excellent planeur dans les courants porteurs mais se déplace maladroitement sur le sol, comme sur un lit d’ampoules de vaccin brisées...
Il en va de même pour madame Bachelot avec ses lèvres écarlates, comme trempées dans l’hémoglobine.
Il n’y aura aucune difficulté à lui voler dans les plumes.
Il suffit d’attendre les courants descendants.
Je vous préviens, leur chair est immangeable.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 mai 2013 à 22:29
Il faudrait comprendre le statut juridique de l'argent donné à V. Trierweiler. Je suppose que la présidence a de l'argent pour ses frais, et que ça en fait partie au titre de la communication. Je me demande ce qui se passerait si un citoyen portait plainte ; je suppose que la plainte ne serait pas jugée recevable. Il faudrait voir s'il y a eu une question écrite d'un député sur le sujet.
Rédigé par : Buridan | 05 mai 2013 à 21:55
Ca fait cher payé tout cela pour la suppression des tweets.
Si encore c'était utilisé pour des croisières sur le yacht d'hommes d'affaires ou pour payer l'addition au Fouquet's lors de remises de valises. Mais là ? quelle valeur ajoutée pour le pays ?
Rédigé par : stéphane | 05 mai 2013 à 20:30
Bachelot la vénale se rend compte qu'elle est passée à côté de primes et de fonds que ses collègues ministres ont eus (d'après C Guéant). Alors là, ça ne se passera pas comme ça.
Roselyne se rebelle, on lui aurait menti en lui disant qu'il n'y avait pas de fonds pour elle.
Qu'elle se console avec ses doses de vaccins.
Guaino trouve toujours les mots justes avec elle, mieux que ses discours.
Quant à ces fameux fonds, ils sont redevenus secrets pendant une dizaine d'années.
Suite au passage à l'euro, l'ancien trotskiste Jospin, modèle de vertu, ne pouvait plus mettre de coupures francs en circulation et n'avait donc pas le choix, officiellement.
Qu'on arrête ces mascarades, s'ils veulent tous la place, ce n'est certainement pas par jalousie des sondages de Hollande qui entre nous représente bien la France. Une cohabitation serait la bienvenue.
Rédigé par : stéphane | 05 mai 2013 à 20:26
@ Achille
Déjà au temps de "Tante Yvonne" un service était attaché à la première Dame, pour gérer ses actions (elle avait entre autres une assistante sociale attachée à son cabinet, qui délivrait de petits secours sur demande justifiée). Il y a également les gens qui écrivent aux conjointes pour qu'elles fassent la commission au chef de l’État. Quel que soit le statut de cette conjointe (en attendant qu'il y ait un homme, un jour) il faut bien qu'on traite ces demandes, qu'on classe les courriers, qu'on y réponde, etc.
Une logique voudrait que ces dépenses fussent contrôlées par le Parlement, mais une autre y fait opposition : la séparation des pouvoirs entre législatif et exécutif. Reconnaissons que ces questions sont franchement subalternes et accessoires, au regard des enjeux actuels.
Rédigé par : benjamin borghésio | 05 mai 2013 à 19:53
Claude Guéant a avoué avec une naïveté déconcertante qu'il comprenait enfin la vraie vie des Français. Cette remarque à laquelle il s'est laissé aller, tout comme son argumentaire de défense, montre qu'il ne sera jamais vraiment un homme politique à la hauteur de ceux qu'il a longtemps côtoyés. Car il ne sait pas mentir correctement. Croyez-vous vraiment que toutes celles et ceux qui depuis des lustres profitent des avantages de leur(s) fonction(s) d'élus sachent réellement quelle est la vie du français moyen ? Il n'est d'ailleurs pas besoin d'aller bien haut dans la hiérarchie pour bénéficier de rendez-vous médicaux rapides avec les meilleurs médecins, de repas gratuits au restaurant, d'un entretien d'embauche ou directement d'un contrat de travail pour un de ses proches, d'un véhicule avec chauffeur pour ses déplacements privés, y compris en faisant dormir le chauffeur dans la voiture la nuit, etc. et j'en passe. Il faut vraiment être naïf ou de mauvaise foi pour croire à la normalité de ceux qui détiennent le pouvoir. Il y en a plus d'un d'ailleurs qui s'y laissent prendre à cette griserie d'une forme de toute-puissance, et plus dure est la chute.
Alors oui, on peut se lâcher sur un Guéant tout comme on l'a fait sur un Cahuzac. Ce sont juste les arbres qui cachent la forêt.
Rédigé par : FC | 05 mai 2013 à 19:14
Avez-vous remarqué que la vulgarité féminine se porte différemment selon la personnalité ?
Roselyne Bachelot, la vulgarité à la façon de Toulouse-Lautrec, ou de Marcel Pagnol. Un bon casting pour le rôle d’Honorine, dans la trilogie.
Nadine Morano, la vulgarité énergique, sans peur et sans reproches, enfin presque. Une moderne Madame Sans-Gêne.
Rachida Dati, la vulgarité sophistiquée pour compenser ses origines, qui n’en ont pas besoin. On est d’où on est sans l’avoir choisi.
Martine Aubry, la vulgarité à la façon des matrones romaines.
Ségolène Royal, la vulgarité rayonnante qui ne doute de rien.
NKM, ah… elle n’est pas vulgaire, c’est même le reproche princeps qu’on peut lui faire. Peut-on représenter le Peuple, quand on parle aussi bien et qu’on est aussi doué en mathématiques, biologie et autres disciplines scientifiques ? Polytechnicienne c’est trop, surtout si on est défini par un acronyme.
Et les hommes me direz-vous ?
Les hommes ne sont jamais vulgaires, ils sont virils par essence même.
Ne disait-on pas autrefois d’un homme trop distingué qu’il était efféminé ? Mais ça, c’était du temps de la marine à voile et des lampes à huile.
Le temps où la Guyane était française, avant que la France ou sa justice ne devienne guyanaise.
Le bon temps quoi !!!
Rédigé par : Tipaza | 05 mai 2013 à 19:08
Bonsoir Monsieur Bilger
Je n'ai jamais regardé cette émission Grand 8 sur 8 et je pense qu'il en est aussi bien ainsi, mes yeux auraient peut-être fait des 8 mais sans doute pas d'extase.
J'ai beau me pétrir et me malaxer l'esprit dans tous les sens pour le reste, je n'ai pas grand-chose à dire, seulement que le bon peuple a certainement dépassé le stade de la consternation depuis longtemps avec toutes ces histoires de sous dans l'hémicycle des hautes sphères.
D'ailleurs Monsieur Bilger vous serez peut-être heureux d'apprendre que je vais opérer tranquillement mais sûrement un retour vers mes positions d'apolitique d'avant (sachant que je suis de sensibilité plutôt de droite depuis) ; vu que c'est moi qui suis de plus en plus dans la consternation quand j'opère un tour d'horizon politique, ces derniers temps.
Bonne soirée
Rédigé par : Carl+Larmonier | 05 mai 2013 à 19:03
l'insupportable Roselyne Bachelot et Claude Guéant.
La première, avec son élégance coutumière, proclame : "J'ai décidé de ne pas me casser la gueule".
La première a appris un vrai métier. Elle a fini par obtenir son doctorat en pharmacie. Elle a travaillé avant la politique, et prouve qu'elle est capable de travailler après. Certes elle crache dans la soupe. C'est peut-être parce que son ambition d'être ministre était plus une vanité puérile qu'un besoin financier d'être aux crochets de l'État.
En gros, elle crache dedans parce qu'elle peut se le permettre: elle n'a rien détourné ni en Afrique ni en cash, sa grande erreur est d'avoir acheté en masse un vaccin qui s'est révélé a posteriori un peu inutile. Elle a été prudente et les découvertes nouvelles sur la grippe pourraient montrer qu'elle n'avait pas tout à fait tort.
Elle dit que Guéant est soit un menteur, soit un voleur, et son raisonnement est difficile à prendre en défaut. En plus elle s'exprime clairement et je m'étonne qu'un spécialiste de la parole ne comprenne pas que bien peu d'anciens ministres seraient capables de faire l'animatrice aussi bien qu'elle. Sans doute son passé de VRP auprès des pharmaciens y est pour quelque chose.
Maintenant parlons de Guéant. Qu'a t-il fait ? La répression stupide de la route et les radars tirelire ? Les magouilles entre préfets pour expulser des étrangers (voire des Français un peu trop noirs) dans des pays quelconque surtout avant qu'un juge ne les entende ? Mettre des bébés en centres de rétention ?
Que sait-il faire ? Il a étudié du droit avant d'être juge ou avocat, puis Sciences Po - ENA. Bref, il ne sait rien faire qui ne soit aux crochets de l'État.
Débarquez Roselyne dans un pays étranger, livrée à elle-même, je suis sûr qu'elle se débrouille. Alors que le franco-politicard aux yeux de fouine aura bien du mal sans son réseau.
Au fond c'est cela qu'on reproche à Roselyne. Elle est incontrôlable, ne dépend pas totalement du système. Notez que c'est souvent à ceux-là qu'on reproche de "cracher dans la soupe" avec "indécence".
Ils lui en veulent tous parce qu'ils ne se supportent plus eux-mêmes, parce qu'ils se savent compromis, parce qu'ils ne peuvent plus ne pas se casser la gueule si certains parlent trop.
Rédigé par : Alex paulista | 05 mai 2013 à 18:54
Bonjour Philippe Bilger,
« Valérie Trierweiler l'emporte haut la main. Je ne sais pas si cette gestion à l'économie va lui attirer un début de bienveillance citoyenne. En tout cas ce n'est pas une mauvaise méthode en ces temps si durs ! »
Il est loin le temps où « tante Yvonne » achetait ses poulets avec l’argent que lui donnait le Général pour faire les courses, argent qui, paraît-il, était prélevé sur son salaire de président.
Aujourd’hui une première dame de France est une personne publique à part entière. Elle communique avec les médias et a une influence non négligeable sur la cote de popularité de son mari (ou son concubin).
On en est presque revenu à l’époque des favorites qui pouvaient faire et défaire une carrière de ministre sur un simple caprice. Souvenons-nous de l’influence de madame de Pompadour sur les décisions du bon roi Louis XV.
Malgré ses vociférations, Jean-Luc Mélenchon n’a pas tout à fait tort quand il parle de monarchie républicaine. Il serait grand temps de faire un peu le ménage dans le train de vie de nos dirigeants qui mènent une vie de monarque avec gens de maison attachés à sa personne, sans oublier bien sûr les copains, de promotion ou pas, qui bénéficient de leur entregent.
Rédigé par : Achille | 05 mai 2013 à 18:43
Je pense que Guéant paiera (cher) son attitude hautaine, quand il était secrétaire général de l'Elysée (donc en principe homme de l'ombre, haut fonctionnaire) et qu'il retoquait des ministres en prenant plaisir à les humilier. A des degrés divers, ils ont tous des motifs pour se réjouir de ses déboires.
Pour le reste, Bachelot commet une action que je vomis, d'où qu'elle vienne : elle crache dans la soupe après en avoir redemandé plusieurs fois (et avoir été bien servie). Bien se souvenir qu'elle avait dézingué Chirac, ce dernier à peine mis en retraite.
On sait depuis un fait divers récent (dans les Pyrénées) que les vautours peuvent entrer en action très peu de temps après la mort. Les serres et le bec de Bachelot sont affûtés.
Rédigé par : benjamin borghésio | 05 mai 2013 à 17:29
Cher Philippe,
Il naît souvent des quiproquos liés à la fonction que l'on exerce et que l'on a exercée.
Il en est ainsi du secret de l'instruction comme du secret défense ou du secret industriel.
Un industriel ne peut protéger son innovation s'il en explique les grandes lignes à la presse, tout comme un journaliste ne peut continuer son investigation s'il ne protège pas les sources.
Accusé par la presse sur l'origine des fonds privés, Monsieur Guéant tente de s'en expliquer. Il gère une communication de crise. L'explication donnée devrait être entendue puisqu'il précise que les montants sont liés à des ventes et qu'il peut en produire les factures à la justice.
Mais la presse continue sur des estimations fantaisistes de pseudo-expert à agiter un montant énorme pour faire couler l'encre.
L'histoire aurait-elle été la même si la presse avait annoncé que Monsieur Guéant devait s'expliquer sur un montant de 10 000 à 15 000 euros, peut-être moins ?
Il semble que personne n'y aurait porté attention. Maintenant, nous continuons à faire confiance à Monsieur Guéant.
Doit-il dire, au risque de mettre en danger de futures opérations de sécurité d'Etat, comment pour des raisons de protection de déplacements et de communication, il existe des stratégies d'avances de frais et de remboursements qui sont nécessaires ?
Dame Roselyne n'agit pas dans le même degré de complexité de certains dossiers de terrorisme, de grand banditisme et dans ce domaine certaines compétences de silence qui ne sont pas les siennes ne sont pas mises en évidence.
Les comptes publiés par Matignon sont mensongers ou pour le moins très partiels, car sur la toile sont évoqués des déplacements pour des protections familiales au Canada, pour des exploits festifs sanctionnés par la loi canadienne.
Sont-ce ces raisons qui ont amené une nouvelle mode pour la gent féminine de l'Elysée, celle du tir de capuche de journaliste cameraman ?
Ne tirez pas sur la capuche du journaliste qui veut vous tirer le portrait.
Ne maltraitez pas votre propre corporation.
Madame Trierweiler n'a plus à démontrer son désamour pour son journal, pour ses collègues, pour la finesse des mots, pour la France.
C'est déjà fait. C'est Carla Bruni-Sarkozy qui reste dans l'espace international la première Dame de France.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 05 mai 2013 à 17:24
S'agissant de l'appareil de l'Etat mis à la disposition de la compagne actuelle du chef de l'Etat, la vraie question est : est-ce une obligation ? Cette question se pose également si la dame est une épouse.
Combien ça coûte (on le sait à peu près encore que...) et combien ça rapporte ?
C'est quand même nous qui payons.
S'agissant de Mme Bachelot, ses exploits lors du traitement d'une certaine grippe devraient l'amener à plus de réserve vu ce qu'elle a coûté au contribuable. Quant à cracher en plus dans la soupe, j'espère que le boomerang va lui revenir en pleine figure. Ce style de comportement est tout à fait abject.
Pour ce qui concerne Claude Guéant, j'avoue ma consternation. L'avenir dira s'il a fauté et pourquoi et pour qui. Mais quel que soit son statut, la justice doit instruire, dire et juger.
Rédigé par : Jabiru | 05 mai 2013 à 16:26
Vous faites erreur.
500 000 euros, ce n'est pas le montant de ses primes... c'est le prix de vente de ses tableaux !!!
Rédigé par : Nathan | 05 mai 2013 à 14:43
Juste une remarque à propos des "premières dames", l'actuelle et la nouvelle...
L'une, Carla, était l'épouse du président de la République ; l'autre n'est rien, rien d'autre que la concubine de M. Hollande, même pas "pacsée" j'imagine.
Mettre les situations en parallèle comme vient de le faire Matignon relève au mieux du trompe-l'oeil, au pire de la malhonnêteté.
A l'heure où on fait grand cas du mariage "pour tous" il n'est pas inutile de le souligner, me semble-t-il.
Rédigé par : Belle Saintonge | 05 mai 2013 à 14:41
Merci M. Bilger ! C'est très clair et OBJECTIF ! Je suis ravi de pouvoir vous (enfin !) remercier plus ou moins personnellement.
Rédigé par : Kraljevic marko | 05 mai 2013 à 13:46
Les 19 000 euros que coûte par mois Mme Trierweiler sont un vol du même montant ; en tant que maîtresse officielle, elle ne devrait rien nous coûter !!!
Rédigé par : bruno | 05 mai 2013 à 12:59
Bonjour,
Merci pour vos billets clairs et sincères.
Je comprends mal votre acharnement sur Mme Bachelot. Je la pense sincère. Vous remarquez que l'alternative qu'elle a proposée comble d'aise les médias. Nul ne peut en disconvenir, mais que pensez-vous de la pertinence de cette alternative ? Le système médiatique a des travers mais ce n'est pas parce qu'une expression lui convient que cette expression est invalide...
Rédigé par : Hugues | 05 mai 2013 à 12:16
Toujours mesuré dans vos analyses, votre regard perspicace sur la nature humaine ajoute du crédit à celles-ci.
Rédigé par : roberte chabault | 05 mai 2013 à 12:05