Comment Valeurs actuelles peut-il écrire en couverture au sujet du président de la République : "Il nous fait honte" ?
On sait bien que c'est faux.
De 2007 à 2012, à plusieurs reprises on a vraiment ressenti de la honte à cause de certaines postures et interventions présidentielles. Ce ne pouvait pas être lui pour qui j'avais voté ?
Mais même l'esprit le plus partisan ne peut soutenir que le comportement personnel du chef de l'Etat, dans l'espace public et dans les réunions internationales, a humilié, offensé ses concitoyens. Ceux-ci ont été représentés par lui d'une manière qui au moins n'a pas prêté à controverse ou à dérision.
Pour sa politique, c'est autre chose.
Elle est discutable. Aucune embellie à l'horizon. Lors du séminaire gouvernemental, François Hollande "a exigé des résultats pour 2013". Des résultats, il en aura, mais lesquels ? A forte tonalité négative, je le crains.
On a évidemment le droit de déplorer cette France coupée en deux entre les commentaires et les discours de son président d'un côté et sa réalité de l'autre. Comme si les mots, les projets, les résolutions et les actes ne s'imprimaient pas ou que tout tardait à éclore. Le pays est trop sec, rien ne sort. Il y a de l'action mais pourtant le film demeure médiocre.
Tout ce qu'on veut alors, sauf la honte.
Opposition, contestation, volontarisme absent, social-démocratie trop modeste, dispositif économique et financier pas assez contraignant, on n'a pas tapé assez fort sur la table démocratique.
Mais pas de honte, non. Le président nous permet encore de le dissocier de ses oeuvres ou de ses abstentions.
Pas d'enthousiasme non plus. Pas cette déclaration ridicule d'un Pierre Bergé aussi violent pour défendre le mariage pour tous qu'il est peu lucide dans le domaine politique. Plutôt ce désabusement un tantinet attristé qui domine aujourd'hui dans les têtes des artistes de gauche. Il y a encore quatre ans certes mais l'année écoulée n'a pas été brillante. On attendait mieux du socialisme au pouvoir (Le Parisien).
Mais François Hollande ne nous fait pas honte. Pas si indécis que cela, pas faible non plus, déterminé mais pour emprunter des chemins encore trop de dérivation, n'allant pas profondément au vif du sujet, au coeur de la crise, là où la pauvreté fait mal, et la dislocation sociale, là où le FN engrange, là où Mélenchon, "qui n'a jamais appartenu à la majorité", tonitrue, pourfend et ajoute à la gauche en difficulté sa diatribe dévastatrice (Paris Match).
Comment écrire que François Hollande nous fait honte ? Il se trompe peut-être, il déçoit, il joue petit bras, petite politique, il se comporte en gouvernant raisonnable et trop serein face à un monde de moins en moins gouvernable par la raison. Il applique des remèdes modérés à une fièvre de cheval, il suit son bonhomme de chemin mais le présent ni l'avenir ne sont bonhommes.
Mais aucune honte. Ce n'est parce qu'il descend dans les sondages que je vais me mettre à confondre l'homme honorable avec la politique qui tente mais pour l'instant ne donne rien. Exiger des résultats ne suffit pas. Ce serait trop simple.
Allons jusqu'à la vulgarité de Jean-François Copé affirmant que le président n'est pas vraiment capable de diriger la France parce que lui feraient défaut la compétence et l'autorité.
Si cela amuse l'opposition de développer de telles absurdités, pourquoi pas ?
Mais je cherche toujours la honte qui devrait faire rougir nos fronts citoyens.
Et je ne la trouve pas.
Je suis de ces Français à qui Hollande fait honte (mais, déjà Sarkozy...). J'ai de solides raisons pour cela, que je vous ai détaillées ailleurs.
Et le mot honte n'est pas excessif puisque Napoléon lui-même jugerait que c'est un crime ("Il n'y a qu'un crime en politique : avoir des ambitions supérieures à ses capacités").
Mais vous Philippe, prenez garde de ne pas faire pitié : vos positions politiques viennent de considérations très superficielles.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 mai 2013 à 08:58
http://www.causeur.fr/hollande-sarkozy-marianne-valeurs-actuelles,22442
A titre comparatif...
Nous amusent beaucoup les médias !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 mai 2013 à 17:32
Que de blabla pour un malheureux titre de journal !
On s'empare d'un mot et vogue la galère !
Mais que signifie ce mot ?
Si "honte" désigne ce sentiment violent de malaise devant une action inacceptable moralement, un comportement scandaleux, etc., il est clair que Hollande n'a guère de raison de susciter la honte. Sauf peut-être le jour de la passation de pouvoir.
Mais si, comme c'est l'emploi le plus fréquent, on entend par "faire honte", mettre mal à l'aise, alors oui François Hollande, ses petites blagues, son allure empruntée, son sous-dimensionnement évident par rapport à la dignité de sa fonction font honte.
En tout cas me font honte.
Rédigé par : Frank THOMAS | 10 mai 2013 à 13:25
Non, son comportement ne nous fait pas honte. Mais son action (inaction) ne nous convient pas du tout. Les couacs de ses ministres nous faisaient rire, maintenant ils nous lassent.
Fillon parle depuis le Japon. Cela nous ouvre un autre horizon. Encore lointain, dommage !
Il nous faut un véritable homme d’Etat qui s’inspire de l’action de Séguin : progrès, dynamisme économique et justice sociale.
Il serait plus raisonnable que Sarko s’efface et que Copé reste un animateur de meetings.
Rédigé par : jack | 09 mai 2013 à 18:10
Dénoncer l'accroche d'un titre de journal, contestable en effet, pour tenter de minimiser l'ampleur du désastre qu'est la politique de Monsieur Hollande, ça ne passe pas.
Et à la réflexion, oui il y a une dimension honteuse à sa politique. Le choix délibéré de ne pas toucher à la dépense publique, parce que ses soutiens en vivent, se traduisant par un coup de massue fiscal qui asphyxie l'économie et contribue à l'explosion du chômage, c'est faire payer aux plus fragiles la facture de son élection.
Rédigé par : Aristote | 09 mai 2013 à 16:17
Comme la plupart des médias, Valeurs actuelles accroche le lecteur avec l'outrance et le sensationnel pour faire du chiffre. Si FH est à la rame depuis un an je ne vois pas en quoi il ferait honte à la France. Le comportement qu'il affiche avec une certaine dignité due à sa fonction ne mérite absolument pas cette critique.
La véritable question qui se pose est celle de son adéquation au poste qu'il occupe !
N'oublions pas que c'est par un concours de circonstances qu'il s'est trouvé propulsé à la Magistrature suprême, tout d'abord du fait de la mise sur la touche de l'ex-Président du FMI, ensuite du vote "tout sauf Sarkozy" et enfin de la défection d'une partie de la droite ralliée aux recommandations de l'ex-Président sortant qui pour régler quelques comptes personnels avait déjà fait voter Mitterrand pour barrer la route à Giscard et déclaré vouloir voter pour Hollande pour éliminer le prétendant à un second mandat.
Qu'attendent les Français de leur Président ?
Avant tout la mise en oeuvre de grandes réformes ambitieuses permettant de retrouver compétitivité et emploi, une diminution drastique de la dépense publique et une représentativité de poids au niveau de l'Europe.
Que constatent-ils depuis un an ?
Un pays qui plonge, peu de réformes sauf une qui n'était en aucun cas prioritaire, une équipe gouvernementale dispersée productrice de couacs en tous genres, un Premier ministre contesté et pas respecté, un matraquage fiscal insoutenable, des annonces floues pour l'avenir et une cote de popularité de ses dirigeants au plus bas. Rien qui ne puisse inspirer la confiance, indispensable source d'énergie pour remonter le régime du moteur d'une croissance en berne.
Ce Président par défaut, adepte des compromis lui permettant de ne pas avoir à trancher, va-t-il enfin prendre conscience qu'il est grand temps de se réveiller s'il veut éviter à la France de courir à sa ruine, car un jour venu il lui sera demandé de rendre des comptes.
Alors le vrai changement de cap est maintenant urgent !
Rédigé par : Jabiru | 09 mai 2013 à 13:45
Bonjour,
"C'est la famille Dassault propriétaire de Valeurs actuelles et les journalistes qui insultent le président de la République ? Si oui, alors le métier de journaliste est déshonorant dans ce groupe".
De 1995 à 2012 une présidence UMP à l'Elysée et 2002 et 2012 tous les pouvoirs constitutionnels, et incapable de réformer la France, mais une facilité de vivre à crédit. Et les Français sont responsables. Une dette de 1750 milliards €, un désert industriel, une hausse du chômage et des déficits.
C'est ça le bilan de la droite. C'est ça le constat pour cette droite, et ça, c'est honteux.
Et sincèrement ça ne me réjouit pas pour mon pays.
De 2012 à 2013 le PS est incapable de réformer ? C'est honteux ?
Aux Français de juger le moment venu.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 09 mai 2013 à 10:01
Bonjour Monsieur Bilger,
Une expression populaire qui veut dire "prêt à sortir les armes" qui n'est autre qu'"être à couteaux tirés" est une expression de circonstance, je trouve, ces derniers temps.
Si les armes sont prêtes à être dégainées et que les couteaux sont tirés au bout d'une seule année, j'ai peur qu'avant la fin de la seconde on se retrouve avec une nouvelle expression, du genre :
Les baïonnettes, tirez !
Bonne journée
Rédigé par : Carl+Larmonier | 09 mai 2013 à 09:08
Monsieur François Hollande adopte la posture qui sied à un président de la République, faite de sobriété.
Néanmoins, je crains qu'après le temps politique de la brutalité ne vienne celui de la frilosité.
J'ai le souvenir encore vif de sa profession de foi : "Je m'engage à rendre la justice indépendante, à garantir l'Etat impartial et à combattre la corruption".
Certains membres de son gouvernement ne jouent pas la partition attendue. Il y a parfois comme un petit air de trahison, de déjà vu.
Il y a certes des attitudes compromises mais il y a aussi des mensonges éhontés aux apparences de vérité.
A force d'entendre les mêmes débats sans fin sur les mêmes questions par les mêmes personnes, la lassitude s'installe.
Les plus nobles principes ne valent que par l'action.
Rédigé par : Pierre emile | 08 mai 2013 à 19:43
Je rejoins les analyses d'Olivier Seutet et Amfortas et donc je me limiterai dans mon commentaire.
Simplement le sentiment de honte a-t-il réellement sa place dans le débat ? Ce titre, qui se veut ravageur, n'est pas sans rappeler celui de Marianne : Le voyou de la République. Il n'apporte rien de constructif au débat.
Non. C’est plutôt de désolation qu'il faudrait parler. Si les effets d'une politique peuvent se faire sentir après un certain nombre de mois ou d'années, encore faut-il que les mesures prises soient fortes et efficaces et taillent là où le besoin se trouve. Jusqu'à présent, à part une augmentation des impôts et autres prélèvements, rien n'apparaît comme ayant une efficacité immédiate. Il suffit pour s’en convaincre de lire le Livre blanc sur la défense.
Entre 1958 et 1963, le général de Gaulle a lancé des réformes d'effets immédiats et la France de la IVe République a été laissée au vestiaire de l'Histoire de France. Et les programmes, à vocation "industrialiste", lancés par lui, ont continué de se développer et de prospérer (sauf le plan Calcul) sous le mandat de ses successeurs immédiats.
Monsieur Sarkozy, à la suite de Monsieur Chirac, a laissé la France en état de déshérence, son action majeure ayant été qu'il a en 2008 sauvé les banques d'une faillite quasi assurée.
La seule antienne que l'on perçoive aujourd'hui reste que la conjoncture va se retourner à la fin de 2013 et que 2014 verra la France retrouver une amélioration de sa situation économique. Mais rien ne permet actuellement de conforter cette hypothèse qui reste un vœu plus qu'une action.
Au fond je préfère encore les moulinets de Monsieur Montebourg qui, même s'il manque d'efficacité, est le seul ministre qui fasse preuve de volontarisme...
La volonté reste l'expression du chef que la France attend à sa tête dans les situations difficiles. Monsieur Hollande n'est pas un chef et n'en a pas les atours. C’est ainsi. C’est désolant. Rien de plus...
Rédigé par : Robert | 08 mai 2013 à 19:35
Cher Monsieur Bilger,
Je ne doute pas un instant que le président de la République "ne vous fait pas honte..."
Vous avez voté pour lui et vous nous avez expliqué que ce choix était dicté par l'élimination au premier tour de votre candidat préféré, M. Bayrou. En somme, vous avez fait comme beaucoup d'électeurs (comme moi, mais à l'inverse...) : au premier tour on choisit, au second on élimine.
M. Hollande me fait-il honte ? Je ne saurais le dire. Je pense qu'il est en dessous, très en dessous de sa tâche, impréparé à cette éminente fonction, brouillon, indécis, ne sachant plus où il en est ni où il va.
C'est le pire chef d'Etat de la V° République. C'est bien simple, depuis Mitterrand,nous sommes allés de pire en pire.
C'est au-delà de la honte, ce que je ressens. Je vois cet homme comme un incapable dans tous les domaines. Quelqu'un l'a comparé ici à Mac Mahon, c'est bien vu.
C'est tout !
Rédigé par : Belle Saintonge | 08 mai 2013 à 19:19
J'ai eu honte ce huit mai durant la cérémonie devant l'Arc de Triomphe.
- Le polonais Komorowski a chanté haut et fort l'hymne national polonais.
- Le français Hollande a murmuré timidement par moment et toujours du bout des lèvres l'hymne national français.
J'avais HONTE.
Rédigé par : Serge | 08 mai 2013 à 19:13
On est toujours gênés quand les médias insultent les représentants de l'autorité. Mais ceux-ci font fort en ce moment. Un moment de honte est si vite passé dit-on ?
Les explications absurdes pour expliquer la circulation de l'argent liquide dans la police ? Le mur des "cons" de certains. Le chiffrage impossible des manifestations par la préfecture de police quand ceux-ci sont politiques. Le refus de dialogue avec Tariq Ramadan. Les échos de récentes gardes à vue pour intimider et humilier. Le coinçage des manifestants dans les bouches de métro. Ces CRS et gendarmes enfermés des heures dans des cars et l'on s'étonne de leur nervosité. Les ministres qui se défaussent des décisions prises, on m'en a parlé mais je n'étais pas associé, bref tout ce qui fait qu'un cadre normal serait viré.
La place officielle donnée à sa compagne hors lien du mariage me fait d'autant plus honte qu'il n'a pas éprouvé le besoin de faire des enfants dans le mariage et qu'il se lance dans une modification de celui-ci. J'ai honte du manque de cohérence du personnage.
Rédigé par : Perplexe-gb | 08 mai 2013 à 18:47
Valeurs actuelles "Il nous* fait honte"
M. Bilger écrit : on sait bien que c'est faux.
Qui est ce ON ?
M. Bilger ? Quelques "Grands" de ce blog ? Bien d'autres gens encore en France et dans le monde ?
Certainement ! Et alors ?
Qui est ce ON ? Sûrement pas moi.
Hollande me fait effectivement honte et M. Sarkozy non. Valeurs actuelles parle pour moi. Pour nous qui ne sommes pas tous les Français.
Et les démonstrations des Maîtres Etalons es Esthétique pourront repasser et repasser.
Peut-on démontrer à quelqu'un qu'un film EST bien s'il le trouve fondamentalement mal (après l'avoir vu quand même) ?
Avec mes cheveux longs je faisais honte à ma mère et honneur à ma future femme.
La température ressentie est de -5 et il fait 0. Tu devrais avoir froid. Va te faire voir avec ton ressenti, moi je bous. On peut me démontrer à l'infini que Sarkozy est un "Caligula au petit pied" que ça ne changera pas mon estime pour lui d'un pouce. Il faut bien d'autres choses pour détourner quelqu'un de quelqu'un.
Ca ne me dérange pas quand M. Bilger dit je, quoi qu'il dise.
Ca commence à me peiner quand il dit on comme s'il venait de démontrer que la Terre tourne autour du Soleil.
Sarkozy fait autant honte à certains que Hollande fait honte à d'autres.
"ON" n'en sortira pas, il faut que "ON" s'y fasse !
Rédigé par : bernard | 08 mai 2013 à 17:51
Après l'esprit d'escalier (je dis ça en référence à l'émission d'Elisabeth Lévy avec Alain Finkielkraut que j'apprécie toujours d'écouter) il y a un autre esprit que j'aime bien c'est celui de contradiction.
C'est la notion du mouvement des idées qui fait qu'on ne reste pas buté tel un butor sur ses positions, ces dernières qu'elles soient politiques ou autres.
On dirait que certains sont nés avec directement le logiciel intégré dans le bulbe d'un parti politique et qu'ils ne changeront pas de positions du début des temps jusqu'à leurs fin dernière.
Ce que j'apprécie chez Monsieur Bilger c'est cette évolution des idées, qui fait que j'aime toujours posté depuis le temps, ici, des commentaires, même si je ne suis pas d'accord fondamentalement sur tout.
Comme dit Caroline Fourest on devrait pouvoir être parfaitement ami avec des ennemis qui le sont sur un autre plan (elle entendait "ennemis" sur le plan des idées politiques).
Sur ce, je ne peux pas être fondamentalement entièrement contre ce que dit Monsieur Bilger même si je suis un mécontent de la première heure de notre président car en lisant La France en Miettes, on voit que ce n'est pas un idéal qui est sorti de nulle part un beau matin mais que c'est la résultante et le fruit d'une réflexion en perpétuel mouvement.
Rien qu'avec cette notion élémentaire, je pense que le monde tournerait un peu plus rond et qu'il y aurait moins systématiquement de braquages (malheureusement cela ne baissera pas la montée d'un autre côté des braquages au sens propre ; oui, j'avoue, elle était un peu facile celle-là, mais je n'ai pas pu m'empêcher de la faire).
Pardon, j'ai été un peu long, sur ce coup-là.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 08 mai 2013 à 17:08
Valeurs actuelles, hebdomaire de droite, ne fait plus sa "une" avec le grand retour de Sarkozy en 2017, sourdine obligatoire en attendant les explications de Claude Guéant face à la justice, et les suites de l'affaire Bettencourt.
Il n'en demeure pas moins que lorsque François Hollande s'exprime à la télévision, je change vite de chaîne, car inexplicablement, je suis très gênée, presque honteuse pour lui.
Des émotions tenant sans doute à des motifs irrationnels et futiles, en dehors de tout raisonnement sur sa politique, ses réussites et ses échecs. Il me semble que la personnalité prétentieuse de sa compagne le rabaisse, empêche de le prendre au sérieux en tant qu'homme, et par là, en tant que chef d'Etat.
Rédigé par : Camille | 08 mai 2013 à 16:42
Amusant, je ne dois pas lire les mêmes journaux que JD Reffait. Il est vrai que je suis un piètre anglophone.
Quoi qu'il en soit, honte ou pas honte, une question demeure : pourquoi M.Hollande cache-t-il si bien son jeu aux Français ? Un petit effort pour les rassembler, leur expliquer, les convaincre au lieu de les matraquer par des phrases stupides et des attitudes indignes ? On dirait qu'il joue au plus fin : "moi, énarque président, je sais, vous ne savez pas, alors je fais ce qui me plaît, je vous emm... et si vous n'êtes pas contents, vous en avez quand même pour cinq ans, dix, j'espère."
Est-ce politique de casser le pays, de durcir les antagonismes quand on a besoin du peuple ? Ou alors, il n'en a pas besoin, parce que la gauche sait tout et que l'habileté suprême est de mécontenter tout le monde pour parvenir au mieux dans l'avenir, au nom d'une science trop haute, trop belle pour la populace, c'est un peu le style méprisant de Moscovici et totalement incompréhensible.
Lorsqu'on lit des journaux économiques et qu'on entend des gens qui ont fait leur preuve, ce que M.Hollande, jusqu'à présent, n'a pas fait, et qu'on peut lire de l'inquiétude, quand on entend des dessinateurs humoristes s'effrayer de la veulerie de la France et de sa frilosité hargneuse dès qu'on parle d'humour et d'esprit, on peut se demander si l'infantilisation permanente de la population n'a pas trouvé son acmé avec M. Hollande qui se goberge de tant de pusillanimité pour mener son bonhomme de chemin, tout seul, en "moiprésident" inexpérimenté.
Ceci ne veut pas dire qu'il est nul ou qu'il fait honte, seulement qu'il n'aime pas la France ni les Français. A voir ce qu'ils sont devenus on peut le comprendre.
Rédigé par : Amfortas | 08 mai 2013 à 15:59
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 08 mai 2013 à 03:24
"...David Cameron vient de faire passer la même chose en Angleterre sans l'ombre d'une difficulté..."
Vous allez vite en besogne Monsieur Reffait.
On en est pour l'instant a la premiere etape :
Cameron's party split as first gay marriage vote passes
http://uk.reuters.com/article/2013/02/05/uk-britain-cameron-idUKBRE91400120130205
Ce qui existe pour l'instant c'est la possibilite d'un "civil partnership". Neanmoins, pour les partisans du mariage gay cela ne suffit pas bien que les droits soient similaires mais la separation Etat/Eglise (Anglicane) n'existant pas au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande cela pose des difficultes supplementaires...
D'autre part, l'homophobie etant considere comme un "hate crime" au meme titre que :
- un comportement menacant ;
- une attaque physique sur une personne ;
- le vol ;
- l'atteinte a une propriete privee ;
- L'incitation a commettre des delits ;
- le harcelement.
https://www.gov.uk/report-hate-crime
Tout est pris tres au serieux et comporte un prix a payer !
Ainsi, il suffira ulterieurement d'arguer que s'opposer au mariage gay est de nature homophobe et le tour est joue... sans compter que les L*G*B*T* sont meme infiltres dans la police...
Rédigé par : Valerie | 08 mai 2013 à 15:42
En un certain sens, on peut parfaitement approuver ce que le journal "Valeurs actuelles" a écrit relativement à Hollande. On peut par exemple soutenir que Hollande a fait honte à la France en donnant aux homosexuels le droit de se marier. Sachant que depuis que la France existe, Hollande est le premier chef d'Etat à faire adopter une décision aussi régressive, on peut conclure qu'il fait honte. Il y a plusieurs conceptions de la honte ; cela dépend du point de vue où l'on se place. Hollande a des vues courtes. Certes, l'honnêteté oblige à dire qu'une certaine paix règne en France depuis que Hollande a succédé à Sarkozy. Mais, pour le reste, la France est aujourd'hui plus malheureuse que sous la présidence de Sarkozy : le fait que Hollande et ses socialistes aient décidé de détruire les repères moraux et historiques de la France en octroyant ce dévastateur droit aux homosexuels contribue à la détresse actuelle du pays.
Accorder aux homosexuels le droit de se marier n'était pas nécessaire, car, contrairement à ce que pourraient penser les homosexuels, le fait pour deux personnes de se marier ne prouve pas qu'elles s'aiment réellement. Les homosexuels donnent l'impression de vouloir prouver quelque chose, alors que personne ne leur demande d'apporter des preuves sur quoi que ce soit. En tant qu'êtres humains, ils sont capables d'amour, exactement comme les hétérosexuels. Ce qui distingue les hétérosexuels des homosexuels, c'est simplement une certaine façon d'avoir des rapports sexuels, si l'on considère, ce qui est très contestable, que le fait pour un sexe masculin de pénétrer un être humain masculin tient lieu d'amour. Il n'était pas nécessaire, en prétextant d'une hypothétique égalité de valeur de deux modes de rapports sexuels radicalement opposés tant sur le plan philosophique que sur le plan anthropologique, de créer un droit des homosexuels de se marier. Beaucoup de mes amis homosexuels réalisent maintenant qu'ils se font fait rouler avec cet hypocrite slogan "mariage pour tous".
Rédigé par : LABOCA | 08 mai 2013 à 15:39
D'accord pour contester la honte. En revanche l'interrogation sur l'indécision (que permettent les providentiels taux d'intérêt consentis par la "Finance" !) et l'autorité semble légitime...
Rédigé par : Guzet | 08 mai 2013 à 12:45
Le problème n'est pas d'avoir honte ou pas du libérateur de Tombouctou (une opération bien menée mais qui relève du maintien de l'ordre), du billettiste de Paris-Match (que c'est charmant de choisir, pour s'exprimer, la feuille de chou de sa maîtresse), du copain de la promo Voltaire (tant de fidélité devient encombrante), de l'admirateur des débrouillards (Cahuzac, Augier, Guérini), de l'adepte de la blagounette ("gouverner c'est pleuvoir", on croirait du Mac Mahon plutôt que du Lyautey) ; après tout, rien de glorieux mais du véniel qui fortifie son image d'un homme normalement empêtré dans ses petits défauts, ses petites compromissions, son petit confort nourri d'habiletés.
Le sujet est l'homme qui est incapable de prendre la mesure de sa tâche et qui affiche son incapacité sur son site de la président de la République, dans son bilan intitulé "60 engagements pour la France". Personne ne lui demande des résultats au bout d'un an. Personne ne lui demande de réussir un examen sous forme de quizz (oui ou non, j'ai bien répondu à la question). Personne ne lui demande de nous bassiner avec la réalisation de promesses qui suscitaient l'incrédulité. Ce qu'on lui demande (quelques-uns, l'opinion, le peuple ?), c'est d'engager des batailles qui valent d'être gagnées : où parle-t-il dans son bilan de la politique commerciale de la France, de sa politique énergétique, des réformes de structure.
- Qu'a-t-il fait pour tenter de réduire un déficit commercial de plus de 60 milliards d'euros en matière de compétitivité, sur la valorisation de l'euro face aux autres devises, sur l'attractivité de nos infrastructures portuaires, sur le ferroutage ?
- Qu'a-t-il fait pour améliorer notre indépendance énergétique, hormis promettre de fermer la centrale de Fessenheim et de la remplacer pour moitié par des fermes éoliennes ; pourquoi oublie-t-il sous la pression de lobbies passéistes le gaz de schiste ? pourquoi de nouvelles centrales nucléaires, c'est bon pour la Turquie et pas pour nous ?
- Qu'a-t-il fait pour susciter la création d'emplois qui ne soient pas ceux de fonctionnaires ou assimilés ; qu'a-t-il fait pour encourager l'esprit d'entreprise ; qu'a-t-il fait pour secouer le cocotier des allocations, subventions, remboursements ; qu'a-t-il fait pour dégraisser les mammouths de l'Education nationale, de la fonction publique territoriale.
Rien n'apparaît, dans le bilan qu'il affiche lui-même, comme le début d'une esquisse de ce qui devrait être fait. Le problème n'est pas la honte que l'on éprouve pour lui, mais le doute sur ses capacités, le mépris de son incurie. Et quand le doute est installé, que la confiance a disparu, la crise de régime se profile.
Rédigé par : olivier seutet | 08 mai 2013 à 11:04
@ Alain
"Je ne trouve pas qu’il ait la dimension d’un Président".
Certainement. Pas plus que Claude ou Sévère Alexandre, qui étaient faibles et irrésolus.
Mais les Romains les adoraient, car ils leur permettaient d'oublier Caligula et Héliogabale... Avec Flamby, je me remets en douceur du règne de Sarko. Quand même, la présidence n'insulte plus les ministres des finances allemands ! Ca ne va pas chercher très loin, mais c'est toujours un progrès.
En Angleterre, François Hollande aurait fait un excellent prince consort ; et un excellent préfet de Corrèze sous de Gaulle. Mais à Sarko, le général n'aurait même pas fait acheter les poulets de tante Yvonne...
Rédigé par : Boris | 08 mai 2013 à 10:52
M. Hollande sortant de la mine les mains calleuses... Là vous nous faites rire M. Reffait.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 08 mai 2013 à 10:36
Hollande nous fait honte quand :
- il nomme un ministre qui fraude le fisc
- il laisse insulter les patrons Peugeot Mittal
- il se fait élire sur un impôt de 75%
- il casse l'apport d'argent pour les entreprises avec sa taxation à 62 % puis la supprime !
- il laisse insulter l'Allemagne par sectarisme et médiocrité
- il rompt un traité unilatéralement sur l'imposition avec la Suisse sans même prévenir ce pays
- il rend visite à la Chine en moins de 36h.
Rédigé par : Jean-Marc | 08 mai 2013 à 10:28
Honte à celui qui aura tant menti pour être élu.
Honte à celui qui par clientélisme, n'écoute pas la planète entière lui dire qu'il faut réduire le nombre des fonctionnaires au lieu de l'augmenter encore.
Pendant ce temps, N. Sarkozy fait le tour du monde au frais de la République grâce aux très généreuses dispositions prises par Mitterrand en faveur des ex-présidents et leur épouse, et encaisse le prix tant politique que sonnant et trébuchant de ses conférences.
La justice décrédibilisée par le juge Gentil et le mur des cons, on en est seulement à se demander s’il trouvera financièrement intéressant d’être de nouveau président de la République.
Honte en somme à celui qui nous ramène Sarkozy comme sauveur de la France.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 mai 2013 à 10:09
Bonjour Monsieur Bilger
Il ne faut même pas avoir lu "La communication visuelle pour les nuls" pour comprendre que justement dans les petites ficelles de ce système de communication (là, en particulier je parle des photos qui font la couverture de certains quotidiens ou de celles qui illustrent n'importe quel article), ils vont toujours choisir par amusement et par stratégie la photo qui dessert le moins bien la personne politique (ou autre personnalité médiatique).
Si on regarde toutes les photos de certaines premières pages dernièrement, on pourrait penser que notre président est soit au bord d'une nervous breakdown, soit qu'il se dirige pour un stage vacances longue durée vers l'hôpital de la Salpêtrière.
Alors que par grand miracle divin on peut le voir tout sourire le même jour que ces "parutions" lorsqu'il est en campagne dans les campagnes.
Je m'épargne depuis longtemps d'aller dans certains cafés de ma banlieue où divers tenants du comptoir (et non du barreau) ne peuvent se contenir de déblatérer autour d'une seule photo (il faut bien qu'ils occupent la leur) tout le long d'une seule matinée comme s'ils avaient le don de médiumnité et de voir dans les astres le devenir de notre pays par ces seuls clichés journalistiques pas toujours bienveillants.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 08 mai 2013 à 08:56
Comme dit la chanson..."mais j'ai tout essayé, j'ai fait semblant d'y croire"... qu'on pourrait attribuer aux Français pour leurs présidences.
Comparaison n'est pas raison certes mais il est permis de se demander s'il ne s'agit pas de l'autre face d'une même médaille ?
Rédigé par : calamity jane | 08 mai 2013 à 06:47
J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai lu ce numéro de Valeurs actuelles, journal que je situe à environ deux milliards d'années-lumière de mes opinions personnelles, tous sujets confondus.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les rédacteurs peinent eux-mêmes à justifier le titre de la couverture. Je resterai courtois en disant que l'ensemble du journal est assez bêtement pensé.
En vérité, passé l'énoncé abrupt de cette honte que nous causerait F. Hollande, Valeurs actuelles ne trouve à se mettre sous la dent, pour preuve de cette honte, que les matchs de foot perdus face à l'Allemagne et l'Espagne - personne ne doute que la responsabilité de F. Hollande soit ici écrasante - suivi d'une reprise providentielle du capitaine de pédalo de Mélenchon (c'est une référence nouvelle pour Valeurs actuelles), pour conclure, après un coup de polish sur le mariage gay, sur l'épisode jusqu'alors inconnu de moi, d'une photo montrant F. Hollande la braguette ouverte en Chine, photo qui se révèle un montage d'un internaute chinois. C'est donc, dans ces temps de crise, tout ce qui a retenu l'attention de Valeurs actuelles pour éprouver cette honte. Le coup de grâce est asséné par l'ineffable JF Copé, subtil à son habitude dans ses fulgurances.
On cherche ensuite dans tout le journal du plus consistant, du vrai sujet de honte, eh bien non, la honte reste incantatoire comme s'il s'agissait de supplier F. Hollande : "Fais-nous honte !".
Tout peut être certainement dit et argumenté dans la critique de la politique actuelle, des choix sont faits et ils sont évidemment contestables démocratiquement mais où est la honte ? Comme vous, Philippe, je ne la trouve pas, même pas dans Valeurs actuelles. Sauf à proclamer telle une vérité transcendantale qu'un président de gauche est nécessairement un plouc ridicule, ce que suggèrent finement Valeurs actuelles et quelques commentateurs acariâtres de ce blog, incapable de tenir savamment une tasse de thé avec ses mains caleuses sorties de la mine. C'est habituel de la part d'une certaine droite qui peine à comprendre l'aberration démocratique que constitue une alternance de gauche.
Je lis également la presse étrangère, visiblement pas les mêmes journaux ou du moins pas les mêmes lignes que Valeurs actuelles. Je lis une presse étrangère estomaquée de la virulence des anti-mariage-gay alors que David Cameron vient de faire passer la même chose en Angleterre sans l'ombre d'une difficulté. Je lis des critiques, des inquiétudes, des constats de progrès ou d'échecs, des louanges américaines sur l'extraordinaire capacité tactique de la France au Mali, des choses parfois désagréables mais rien de honteux.
Je lis aussi la presse crypto-marxiste : L'Expansion.
"Et si F. Hollande avait gagné la bataille du déficit ?" Oui, oui, c'est écrit tel que dans L'Expansion et c'est ici :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/et-si-francois-hollande-avait-gagne-la-bataille-du-deficit_383531.html
La France livre une sacrée bataille pour sa reconquête économique, c'est dur, discutable, hasardeux peut être mais loin d'être honteux. Et ceux qui ont honte pour des vétilles n'ont vraiment rien d'autre à foutre.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 mai 2013 à 03:24
Oui, ben c'est du grand n'importe quoi ce que dit "Valeurs actuelles". C'est du bashing gratuit et facile et ce n'est pas drôle.
Sarko en a eu sa dose ! Je n'en ai pas lu beaucoup ici qui trouvaient cela nul...
Je ne crois pas un instant que M. Hollande soit si impopulaire que cela. Au moins pas autant qu’on veut bien nous le faire croire.
Les électeurs sont en général égoïstes.
Ils votent pour un candidat en louchant sur leur portefeuille.
Un an après, le portefeuille n'ayant pas enflé, le gars est déclaré incompétent.
« Ah ben non... Je ne pourrais plus voter pour lui » dit une ménagère dans le poste. Quelle culture politique !
Je ne vote pas pour un homme mais pour un programme.
Si Sarko vous a fait honte Philippe, alors Hollande aussi.
Moi, ni l'un ni l’autre ne me font honte.
Qu'ils fassent leur boulot pour le bien de la France.
Pour le reste...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 08 mai 2013 à 02:35
Je ne suis pas totalement convaincu « qu’il fasse honte » mais en tout cas les Français ne sont pas fiers de lui. Il faut voir ce qu’on entend dans les pays voisins !
Je ne trouve pas qu’il ait la dimension d’un Président. Il semble dépassé, incompétent, maladroit, prisonnier de son idéologie. Il ne crée aucun espoir. Il « gouverne » en critiquant son prédécesseur et le passé, même lointain, et s’exonère ainsi de ses échecs. Il pilote « dans le flou », non pas le flou artistique mais le flou désespérant. Il n’inspire pas la force. Avec lui, tout est devenu terne, sans éclat et la France devient terne et sans éclat. En plus, sa femme ternit son image, elle est très loin du cœur des Français.
J’imagine difficilement qu’il puisse nous surprendre.
Rédigé par : Alain | 07 mai 2013 à 23:49
Cher Philippe,
Dès la prime enfance, on aime, on a besoin d'être fier de ses parents, puis de ses professeurs, et plus tard de ses chefs. On apprend de ces modèles, on se grandit. Et quelle déception quand ils descendent de leur piédestal, pour un mot, une attitude. On est peu fier, et cela nous est arrivé avec l'ancien Président. Cela n'empêche pas de distinguer le futile de l'essentiel. Dans le film Amadeus, Mozart a des vulgarités qui n'affectent pas son génie.
Avec notre nouveau Président, les Français de l'étranger ont honte. Ils savent qu'il ne saura pas prendre les décisions attendues par toute l'Europe, qu'il ne réduira pas les dépenses et que la France va s'enfoncer dans un déficit abyssal. Blablater et blagouser, mais ne jamais trancher. Cette inculture du commandement nous fait honte. Et je ne peux comprendre que vous trouviez vulgaires ceux qui le trouvent incompétent et sans autorité.
Rédigé par : racine15 | 07 mai 2013 à 23:39
@ Valerie | 07 mai 2013 à 20:11
N'étant pas Président, mes lapsus ne sont pas des blagues et sont vraiment involontaires !!
Il paraît qu'on allonge la vie de quelqu'un en annonçant sa mort par anticipation.
Comme pénitence, je m'obligerai à relire trente-six fois mes commentaires avant de les envoyer.
Rédigé par : Tipaza | 07 mai 2013 à 23:38
Bonjour Philippe Bilger,
« Allons jusqu'à la vulgarité de Jean-François Copé affirmant que le président n'est pas vraiment capable de diriger la France parce que lui feraient défaut la compétence et l'autorité.
Si cela amuse l'opposition de développer de telles absurdités, pourquoi pas ?
Mais je cherche toujours la honte qui devrait faire rougir nos fronts citoyens.
Et je ne la trouve pas. »
Que n’ont pas dit les caciques de l’UMP, à commencer bien sûr par J-F Copé, sur la presse. A les écouter celle-ci étaient composée de gauchistes à la solde du PS.
Il est vrai qu’au cours de son mandat, la presse n’a pas été tendre avec Nicolas Sarkozy. Mais il faut avouer que ce dernier lui a largement donné l’occasion de s’en donner à cœur joie, en particulier au cours de sa période « bling-bling ».
Qu'en est-il aujourd’hui de cette presse qui n’a pas ménagé le président sortant ? Eh bien elle agit exactement de même avec l’actuel locataire de l’Elysée.
Il suffit, pour s'en convaincre, de lire les unes de certains hebdomadaires tels bien sûr Valeurs actuelles, mais également celles du Point, de L’Express, voire de Libération. Tous ces hebdomadaires se vautrent dans l’outrance, la vulgarité et même vont jusqu’à l’insulte imitant en cela les pitoyables tabloïds anglais.
Comment tirer un bilan au bout d’une année de mandat ? A-t-on jamais jugé de la qualité d’une équipe au terme du premier quart-temps ?
Comment certains anciens ministres osent-ils donner des leçons au gouvernement actuel alors que les électeurs ont désavoué leur politique et que les résultats du mandat Sarkozy sont loin d’être glorieux que ce soit dans le domaine économique ou social.
Est-il vraiment décent de déjà vouloir reprendre le pouvoir au bout d’une seule année dans l’opposition alors que l’on a été dix ans au pouvoir, laissant en héritage une France en quasi-faillite (dixit F. Fillon) et une série d’affaires politico-financières que le pouvoir s’est efforcé de camoufler ?
Inutile de chercher "la honte qui devrait faire rougir nos fronts citoyens" : elle est dans la politique irresponsable menée au cours des dix années pendant lesquelles la droite, donneuse de leçons, s'est occupée des affaires de la France.
Rédigé par : Achille | 07 mai 2013 à 22:13
FH devrait au minimum avoir honte d'avoir menti pour se faire élire (les 75% d’impôts, les 3% de déficit budgétaire, la baisse du chômage, les augmentations d’impôts...).
Qu'a-t-il fait pour mettre la France en ordre de bataille pour vaincre la crise ?
A-t-il été un rassembleur, un mobilisateur d'énergies ou au contraire n'a-t-il pas été un diviseur ?
Où en est son grand projet de refonte de la fiscalité ?
A-t-il commencé la grande réforme de l'Etat et de la décentralisation ?
Par quoi a-t-il remplacé la RGPP ?
Non, c'est lui qui devrait avoir HONTE de n'avoir quasiment rien fait de significatif pour son pays.
Rédigé par : Polochon | 07 mai 2013 à 20:29
Quelque chose me gêne : la comparaison permanente avec son prédécesseur. Dans les discussions, dans les débats, dans les déclarations de gauche depuis Désir à F.Hollande en passant par Ayrault. Quand cessera-t-on de se servir de N.Sarkozy comme d'un mètre-étalon, va-t-on l'exposer au Pavillon de Breteuil ?
Valeurs actuelles dit qu'il nous fait honte. Auriez-vous oublié "Le voyou de la République"... puisqu'on en est à comparer...
En tout cas F.Hollande m'a fait honte au moins une fois, ne souhaitant pas faire d'inventaire, je me cantonnerai à son attitude lors du sommet de la francophonie en RDC. Arrivé une demi-heure en retard, s'attardant dans le salut à différentes autorités et négligeant le président de la République qui l'accueillait, puis pendant le discours de celui-ci, faisant semblant d'écrire quelque chose de sûrement très important. S'il estime que le personnage est infréquentable il aurait dû ne pas y aller et y déléguer son Premier ministre. Sans l'ombre d'un quelconque racisme, je me suis demandé à ce moment-là lequel des deux présidents était le "nègre" !
Rédigé par : adamastor | 07 mai 2013 à 20:23
Rédigé par "Monsieur Dites-pas-ca" le 07 mai 2013 à 18:22
"...Lors de la mort de Benoît XVI..."
Ca n'a pas fait beaucoup de bruit... son suppose deces ; neanmoins, prions pour son ame.
Rédigé par : Valerie | 07 mai 2013 à 20:11
Votre respect vis-à-vis du pire des Présidents qu'ait connu la Ve République vous honore. A moins qu'il ne vous aveugle.
Sa "normalitude" l'a rendu transparent, et sa voix, dans le concert européen est devenue inaudible.
Mais c'est, hélas, la voix de la France...
L'impopularité de Hollande affaiblit son crédit dans les négociations internationales. Car au sein des instances européennes, son talent dans la pratique du double langage ne trompe plus personne. Il suffit de lire la presse internationale pour mesurer à quel point il s'identifie à l'image d'une France qui inquiète nos partenaires les plus proches.
On attend un sursaut, à moins qu'il ne sombre dans l'impuissance. Mitterrand, un fin connaisseur en la matière, disait que "l'on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment".
Voilà, pour lui, un bon sujet de méditation...
http://berdepas.wordpress.com/2013/04/25/hollande-le-temps-de-la-meditation/
Rédigé par : berdepas | 07 mai 2013 à 19:30
Oui, c'est sur le terrain des idées qu'il faut se battre, pas sur le terrain des attaques ad hominem.
Mais... quand même, la manipulation de l'info sur LMPT et la chape de plomb qui pèse sur les opposants, ça fait un peu honte, surtout quand on a été de gauche ! Moi qui ai voté à gauche (sauf pour ces élections parce que je suis contre ces lois sociétales), je me sens trahie par des gens que j'ai autrefois défendus et dont les actes (les gaz lacrymo sans raisons, l'intox sur les "manifestants fachos", etc.) sont inexcusables. Beaucoup de vieux amis me regardent d'un drôle d'air quand je dis ça, et c'est très douloureux de les voir soutenir un pouvoir dont les pratiques sont injustes et violentes et mensongères. Je comprends qu'on soit pour cette loi, que je combats perso... Je n'admets pour autant pas qu'on soit ainsi répressif envers ceux qui désapprouvent, s'ils sont respectueux. "Ce n'est pas ma conception du socialisme" dit Sylviane Agacinski par rapport à la loi Taubira. Ce n'était pas la mienne... Je me demande maintenant si je ne me suis pas trompée, en créditant durant tant d'années le PS de qualités que la droite n'a sûrement pas davantage que la gauche, et je doute à présent que la gauche les ait..
Rédigé par : Marie Coulon | 07 mai 2013 à 19:23
Bonsoir Monsieur Bilger,
Il y a quelque chose que je ne trouve pas normal, et quand je dis ça, je n'ai pas de sympathie pour le Front National, comme vous le savez bien... mais s'il n'y avait pas les sondages qui montraient clairement que le parti de la fille à Neuneuille est bien à des années lumières devant celui de Jean-Luc Mélenchon, on pourrait penser, vu son omniprésence médiatique, que c'est ce dernier qui est à deux doigts de prendre le pouvoir, qu'il va bientôt se faire calife à la place du calife ou qu'il se voit déjà en haut de l'affiche comme dans la chanson de Charles Aznavour.
Oui, j'ai toujours surnommé Neuneuille Jean-Marie Le Pen, car on n'est pas sans se souvenir que dans une autre vie il avait un bandeau sur l'œil tel un corsaire.
Bonne soirée
Rédigé par : Carl+Larmonier | 07 mai 2013 à 19:16
Mille chômeurs en plus chaque jour ouvrable alors qu'il avait promis la lune, Hollande a certainement honte de lui !!!
Rédigé par : bruno | 07 mai 2013 à 18:58
Cher Monsieur,
Une fois n'est pas coutume, permettez-moi d'intervenir sur votre blog que je lis régulièrement depuis maintenant des années.
Vos propos m'intéressent toujours. Il m'arrive souvent de les trouver pertinents et d'y adhérer. Parfois, je vous trouve agaçant, surtout lorsque vous donnez dans l'angélisme à l'égard de notre actuel président de la République. Qu'il soit courtois, attentionné, bienveillant et sache se tenir en public, soit. Mais ce sont là des qualités que l'on est en droit d'attendre de n'importe quel être humain. D'un président on espère autre chose. Pour commencer, qu'il ne ruine pas l'économie de notre pays. Peut-être aussi qu'il assume sa vie maritale et fasse une déclaration ISF commune avec sa concubine. Car si elle n'est pas sa concubine, que fait-elle à l'Elysée ? Accessoirement, qu'il ne devienne pas un sujet d'ironie ni de dérision dans d'autres pays du monde. On pourrait prolonger la liste, mais ces quelques points suffisent à justifier la honte que je ressens.
Honte, lorsque je vois des entrepreneurs refuser d'entreprendre et renoncer à créer les emplois dont la France a besoin. Honte, lorsque je vois des jeunes diplômés s'expatrier parce que leur pays ne leur offre qu'un horizon bouché. Honte, lorsque je dois supporter l'ironie de mes amis étrangers.
Franchement, je préférerais avoir un président qui roterait et péterait en public, qui se fourrerait les doigts dans le nez, qui traiterait tout le monde comme de la m... et même mettrait la main aux fesses des fliquettes de sa garde rapprochée, mais qui au moins ferait de réels efforts en faveur des créateurs de richesse dont dépend la survie économique du pays. J'aurais moins honte.
Cordialement.
Rédigé par : Lorrain | 07 mai 2013 à 18:48
Cependant, pour la France actuellement c'est comme si les Anglais en 1940 avaient eu Mr Bean et non Churchill.
Cordialement.
Rédigé par : Baudouin | 07 mai 2013 à 18:47
Cher Philippe,
Valeurs actuelles reste fort courtois dans sa une.
Ce n'est pas de la honte, c'est pire que ça.
Le mot juste c'est une nausée envahissante, galopante, ruisselante, dégoulinante.
Que faire d'une personne qui constipe l'économie, qui démoralise la France entière, qui donne envie de se tirer une balle en pensant à l'image de notre pays dans le monde ? Nous avons en permanence l'impression d'une poule qui découvre une brosse à dents, d'un boulet attaché à l'élan de la France, d'un cauchemar suffoquant qui nous enfonce. Et ça avance et ça recule et ça blablate et c'est de la réunionite.
Pas une seule entreprise ne peut savoir où elle va. C'est un répulsif à l'investissement.
Même avec la plus grande indulgence, le jugement est fait. Cet homme plombe notre pays, détruit les emplois, les familles, l'image de la France et la seule chose que nous pouvons attendre de l'intrus est son départ. Ce serait le plus grand service qu'il puisse rendre à notre grand pays qui est au bord de l'explosion.
Même cause, même effet.
Jospin a amené le pays vers l'extrême droite. Hollande récidive.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 mai 2013 à 18:44
F. Hollande ne vous fait pas honte.
Et pourtant…
Toujours égal à lui-même dans la demi-mesure, ni assez digne pour inspirer le respect, ni assez offensant pour provoquer un mépris profond.
Il restera dans l’histoire comme le Président qui ne peut s’empêcher de faire des blagounettes. Il est le convive qui met de l’animation dans un banquet d’anciens combattants par de gentilles incongruités.
Lors du départ de Benoît XVI et de l’élection de son successeur, il a déclaré benoîtement (si je puis dire) : « Nous n’avons pas de candidat ! » Il a eu à ce moment l’air benêt qu’il prend à chacune de ses « bonnes blagues ».
http://www.bfmtv.com/politique/cafe-politique-blague-ratee-francois-hollande-pape-446388.html
Un mandat électif donne,
De la représentativité, toujours,
Du pouvoir, quelquefois,
De l’intelligence et de la grandeur d’âme, jamais.
Vous le comparez à son prédécesseur, la comparaison est facile, je préfère le comparer à G. Pompidou ou F. Mitterrand, le Général de Gaulle étant hors concours.
Et là, la comparaison est cruelle pour lui.
Rédigé par : Tipaza | 07 mai 2013 à 18:22
Il n'est que de lire l'éditorial de Kerdrel pour comprendre ce qui semble vous échapper.
Respectueusement
JJNiez
Rédigé par : niez | 07 mai 2013 à 18:10
Merci de ces quelques mots pour poser notre perplexité et notre appréhension d'un échec de ce quinquennat. Merci de contester et repousser l'outrance du titre accrocheur et manichéen de cet hebdomadaire.
Une part du malaise vient peut-être d'un assèchement des échanges avec le monde universitaire (cf. Le Monde du 02 mai : Tristes penseurs, des intellectuels désolés...), et de la suprématie d'une gestion technocratique au jour le jour. Une des phrases les plus tristes lue dans cet article (exprimé par une énarque) : "Toute réforme de grande portée est vue comme irréaliste. Dans les cabinets ministériels, la reconversion écologique fait hurler de rire. C'est le cadet de leurs soucis".
Rédigé par : Gilles | 07 mai 2013 à 17:18