La remarquable émission de Franz-Olivier Giesbert (FOG) sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy (France 3), en dehors du bilan dont chacune des séquences choisies est judicieuse, a offert des perspectives d'espoir.
Parce que des paroles et des personnalités se sont libérées, notamment celles de François Fillon (FF), et qu'on a eu droit enfin à un début de courage intellectuel et politique mettant en cause, certes avec beaucoup de retenue et d'élégance, le comportement et la stratégie présidentiels du vaincu de 2012.
Le seul qui soit demeuré dans une sorte d'autisme a été évidemment Henri Guaino dont on a l'impression qu'il saborderait son être s'il doutait si peu que ce fût de la qualité de ces cinq dernières années et de leur inspirateur.
La différence exprimée par FF au sujet de sa vision des rapports avec le FN et de celle de NS m'a donné envie d'emblée d'écrire un billet sur la primaire UMP de 2016 et de le titrer : Je tremble pour Fillon !
Projet qui a été évidemment confirmé par l'affirmation de l'ancien Premier ministre qu'il se présenterait, quoi qu'il se passe, à l'élection de 2017, en réalité à la primaire de 2016 a-t-il précisé (20 minutes, Le Monde).
Même s'il est hasardeux, quatre ans avant l'échéance, de s'abandonner à des prévisions, il est plus que vraisemblable que François Hollande (FH) se représentera en 2017, la déception peut-être éprouvée à l'issue d'un quinquennat ne dissuadant ni les partisans d'aspirer à une réélection ni le président sortant de s'estimer encore nécessaire pour la France. Dans un cadre républicain, le cours normal des choses et l'exercice du Pouvoir devraient conduire inéluctablement le président d'aujourd'hui à devenir le candidat de demain, mais blessé par les épreuves, enrichi de ses expériences et certain donc de mieux répondre à l'attente de ses concitoyens.
Pour la droite, il est fondamental que la majorité courageuse de l'UMP parvienne à imposer le système de la primaire en 2016, et pour tous les candidats. C'est au nom de cette exigence qu'il convient de se battre pour favoriser l'ampleur de la primaire pour la mairie de Paris car il serait à craindre qu'on profitât de la faiblesse quantitative de cette dernière pour mettre en cause la nécessité de celle de 2016.
Actuellement, pour cette joute capitale à venir, nous savons que FF y participera, que Xavier Bertrand en sera et que NS ne parvient plus à dissimuler son envie d'en découdre d'abord avec FH, accessoirement avec FF dont il a mal supporté les piques rares mais blessantes parce que visant et touchant juste.
Je ne crois pas que cette échéance sera déjà celle de ces personnalités qui ont largement dépassé le stade des promesses et dont on attend beaucoup parce qu'elles n'ignorent pas que la droite est en miettes et que, faute d'un renouveau éthique, intellectuel et politique, le socialisme de pouvoir, la gauche de responsabilité n'auront pas, en face d'eux, une authentique et intelligente Opposition.
Je songe notamment à NKM et à Bruno Le Maire. 2022 sera leur horizon et peut-être, si la primaire en 2021 reste d'actualité, François Baroin et Jean-François Copé (JFC) croiseront leur parcours. En compagnie d'autres qui aujourd'hui gardent leurs rêves et leur ambition pour eux.
JFC, si on peut lui faire confiance, a assuré qu'en 2016 il s'effacerait derrière NS. Le marché qui a été le leur à une certaine époque ne rend pas inconcevable cet engagement et je suis persuadé que JFC aura fort à faire et se donnera beaucoup de mal pour convaincre l'UMP qu'une primaire en 2016 serait une offense à NS.
Espérons tout de même une empoignade loyale où le couple Sarkozy-Copé n'aura pas en amont détruit toute chance de succès pour FF qui dans tous les cas aura une partie extrêmement difficile à livrer.
La singularité de 2017 pourrait être de provoquer un affrontement entre un président sortant d'une part et d'autre part un ancien président battu ou son Premier ministre ayant participé durant cinq ans à l'exercice du Pouvoir avec lui.
J'essaie d'imaginer quelle pourrait être l'argumentation de FF en 2016. Il arguera d'une lucidité plus immédiate, d'un comportement plus calme, plus serein et d'une méthode moins erratique. Ces évidences que sa pratique de Premier ministre a mises en lumière seront-elles suffisantes pour faire oublier tout ce à quoi il a adhéré et qu'au moins officiellement il a validé ?
Qu'il ait souffert sous l'emprise de NS, au moins avant sa reconduction puisqu'après il s'est coulé complètement dans le moule présidentiel, ne l'exonérera pas de la charge d'avoir à se justifier. Pourquoi ce président supporté durant cinq ans est-il devenu un candidat qui mériterait d'être éliminé, et par lui qui l'a servi avec tant de fidélité et si peu de dissidence ? Interrogation que FF prendra de plein fouet et qui sera mortelle pour sa cause s'il n'y répond pas victorieusement.
Il pourra soutenir que dans leur duo, NS commandait et qu'il exécutait, qu'il serait donc inéquitable de lui imputer à charge des actions, des entreprises et des attitudes face auxquelles il avait été forcément impuissant. N'ayant été que le serviteur du maître jusqu'en 2012, le "collaborateur" à vrai dire, n'est-il pas normal qu'il aspire à devenir le maître à son tour ?
Je n'ai pas l'impression que FF s'apprête à user de ce registre mais il semble plutôt faire fond sur la déclaration initiale de NS annonçant son retrait après sa défaite et donc croire à sa sincérité alors que son propos est aussi plausible que sa tentation de monastère en 2007 dévoyée sur le yacht de Bolloré.
NS, avec son effacement ostensible depuis le mois de mai 2012 puis sa frénésie de moins en moins effacée de revenir, ne laisse plus personne dans le doute. Il est parvenu de la sorte à stériliser l'avenir de la droite qui le veut sans l'espérer, à couper court à toute autre ambition dangereuse et à s'accommoder des procédures judiciaires qui surgissent des tréfonds de son quinquennat. Ailleurs qu'en France, elles le briseraient, même non condamné. Chez nous, c'est une aura sulfureuse, que tous jugent vraisemblable, voire probable, mais qui le parfume au lieu de l'accabler.
FF a perçu l'obligation d'accélérer le rythme pour déchirer la nasse et éviter le piège que la fausse indécision de NS lui tendait. Il a recouvré du jeu, de la liberté. Mais est-il entré vraiment dans la peau de celui qui veut à toute force être élu comme président de notre pays ou face à l'irrésistible énergie de NS pour gagner la session de rattrapage, va-t-il céder ? Apparemment l'UMP n'a pas encore compris que NS a fait battre la droite, et non pas que la droite l'a battu comme le laissait entendre la seconde partie de l'émission de FOG.
J'avoue mon inquiétude devant un NS déchaîné, un Fillon risquant d'être tétanisé et un Hollande fragilisé par cinq ans difficiles.
Et il y aura le FN.
On n'a pas pardonné à FF d'avoir constaté que pour lui ce parti était en dehors des limites du pacte républicain alors que pour NS, il était à combattre parce qu'il affaiblissait la droite et qu'il la faisait perdre. Morale contre politique ! Peut-on une seconde s'illusionner et rêver d'une UMP optant pour FF contre NS ? On sait bien que sur ce plan la cause est entendue et que le second verra son argumentation ratifiée.
On est encore loin de 2016. Mais que le pouvoir socialiste, hollandais continue à administrer, à gouverner sans élan ni efficacité, que la droite traditionnelle persiste à ne rien apprendre et à tout oublier, on aura alors tristement le retour de NS ou l'apothéose sombre du FN.
Et FF passera à la trappe.
@Polochon | 10 mai 2013 à 18:46
Nul n'est en effet prophète en son pays qui fait ensuite des étincelles ailleurs.
Mais la Cité plus célèbre pour avoir fait d'un étranger son roi, est tout de même cette Thèbes qui accueilli Ulysse.
Rédigé par : Catherine JACOB@Polochon | 13 mai 2013 à 07:20
Pour compléter l'analyse en ce qui concerne tant ce billet que le précédent, lire l'entretien donné à Marianne par Emmanuel Todd, dont le lien est donné ci-après :
http://www.marianne.net/Goodbye-Hollande%C2%A0_a228622.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=27005&
Rédigé par : Robert | 12 mai 2013 à 19:04
« Au Danemark, on part du principe que personne n'est mieux placé qu'un employeur pour savoir s'il est dans l'intérêt de son entreprise de licencier ou non un salarié.
Si bien que sauf abus, un employeur licencie comme il veut sans frais ni pénalités, et c'est la collectivité qui prend le chômeur en charge.
Avec une telle mesure, il n'y aurait quasiment plus de chômeurs en France du jour au lendemain et la croissance repartirait. »
Xavier Nebout
Mmmouais… Tout ceci est bien contradictoire avec ce que ce Monsieur assène depuis longtemps sur « les fonctionnaires », la « dépense publique », la ou les collectivité(s) mangeuses de blé ou d’euros. Il faudrait savoir si l’on veut un pays à la Thatcher, à l’Amérique républicaine d’avant Obama… ou si l'on veut toujours profiter des mesures de protection sociale prises en France au lendemain de la Libération par le Conseil National de la Résistance et vivre... en Libéralie sauvage.
Rédigé par : Nath | 11 mai 2013 à 19:47
« Il faut pourtant écouter les Français au travers des commentaires (blogs ou journaux internet) ou parler avec eux pour comprendre qu'une majorité aspire à du renouveau, à des réformes de notre système social, de notre système fiscal, de notre justice ou de nos écoles pour rendre plus d'égalité et moins de discrimination. C'est réellement un sentiment diffus, un malaise qui traverse actuellement le peuple... dont je suis. Tout le monde attend un vrai changement, j'irais jusqu'à dire pour paraphraser JL. Mélenchon : "un coup de balai". »
Michelle LEROY-D. | 10 mai 2013 à 19:30
Votre post est intéressant car il cible bien les problèmes actuels.
Mais les Français n’ayant pas tous le même « système de références » idéologiques, économiques, éducationnelles, sans parler des questions « sociétales » ou touchant à « l’Autre »… il va y avoir du boulot… ou alors la chienlit avec nos deux charmants bateleurs que sont la Méluche ou la Fifille au monsieur.
Ce malaise que vous décrivez est dû à un changement total de nos vieux repères et façons d’appréhender notre vieux 20ème siècle. La société, ses bouleversements éthiques, financiers, humains, le rôle perturbant de l’information, souvent génératrice d’angoisse(s), des guerres par-ci, par-là… ne font que compliquer notre besoin de "tranquillité" et de mieux-être.
« Le vrai changement » ne peut être, vu les conditions économiques et politiques actuelles, que l’œuvre de magiciens vendeurs d’illusions et démago en diable.
« Les Français qui vivent la vraie vie en dehors de cette sphère bobo savent que le déclassement de leur pays, la discrimination positive, la repentance permanente et la population de remplacement pour laquelle ils paient toujours plus, cela ne pourra durer encore longtemps : ils n'en peuvent plus. Regardons la vérité en face. »
*Le déclassement de leur pays ??? : la France ne vit plus sous le siècle de Louis XIV ou de l’Empire colonial des XIXe et XXe siècles depuis deux générations. Cette "grandeur" a maintenant disparu. Il faut s’en inventer une autre... Mais comment et laquelle ?
*population de remplacement pour laquelle ils paient toujours plus ? Laquelle ? Précisez ! On confond tout en utilisant ce terme… et vous le savez bien. Les immigrés ou étrangers, ceux qui travaillent ou étudient cotisent, consomment, participent au bien national. La moitié des Français sont des immigrés ou d’origine étrangère... en remontant dans le temps. Les « autres étrangers » sont exploités par des filières dont tous connaissent l’existence… Alors ?
Enfin, on sait tous que "l'homme providentiel"... c'est le Messie ou alors un dangereux fanatique, prêt à tous les mensonges...
A suivre...
Rédigé par : Nath | 11 mai 2013 à 19:31
Fillon, toujours second ! Fillon second de Séguin, second de Sarkozy, second de Copé.
Je pense qu’il restera ainsi positionné. Et puis, le pouvoir use ceux qui ne l’ont pas…
Rédigé par : Alain | 11 mai 2013 à 11:36
Boris,
Au Danemark, on part du principe que personne n'est mieux placé qu'un employeur pour savoir s'il est dans l'intérêt de son entreprise de licencier ou non un salarié.
Si bien que sauf abus, un employeur licencie comme il veut sans frais ni pénalités, et c'est la collectivité qui prend le chômeur en charge.
Avec une telle mesure, il n'y aurait quasiment plus de chômeurs en France du jour au lendemain et la croissance repartirait.
Par contre, une telle simplicité est trop intelligente pour rentrer dans la tête d'un gauchiste.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 mai 2013 à 11:35
Bonjour Philippe Bilger
« On est encore loin de 2016. Mais que le pouvoir socialiste, hollandais continue à administrer, à gouverner sans élan ni efficacité, que la droite traditionnelle persiste à ne rien apprendre et à tout oublier, on aura alors tristement le retour de NS ou l'apothéose sombre du FN.
Et FF passera à la trappe. »
Ce qui est un peu désespérant à l’UMP, c’est que ce parti dispose en son sein d’éléments qui sont tout à fait présidentiables, qui ne sont mêlés à aucune affaire politico-financière trouble, qui ont même un certain charisme, qui ont montré une réelle compétence à gérer le portefeuille qui leur avait été confié. Il en est même un qui s’est vu bloquer un ministère plus prestigieux au motif qu’il était trop efficace dans le poste qu’il occupait.
Mais ainsi en est-il dans la politique, les gens qui sont « en place » s’efforcent par tous les moyens de bloquer les « jeunes pousses » susceptibles de leur faire ombrage.
Et pourtant n’est-il pas venu le temps de faire le grand ménage et de repartir sur de bonnes bases avec des personnalités véritablement capables de faire bouger les lignes ?
Rédigé par : Achille | 11 mai 2013 à 10:53
Bonjour Monsieur Bilger,
Si on parle déjà des prochaines présidentielles ... pour ma part dans l'état actuel des choses, je verrais un grand échiquier avec une centaine de pions d'un côté et de l'autre côté notre président. Et quand je parle des pions, j'exclue le FN, le Parti communiste et les différents autres partis. Je parle de pions qui seraient uniquement ceux qui seraient de l'UMP; avec le principal, celui de l'ombre de Nicolas Sarkozy.
Est-ce que cela voudrait dire que les autres ne seraient là uniquement pour faire diversion ?
Rédigé par : Carl+Larmonier | 11 mai 2013 à 10:31
Un président élu même par une minorité doit être celui de tous les Français. Il ne sera jamais celui de ceux qu'il insulte et ceux-là ne le lui pardonneront jamais. Mitterrand n'a jamais insulté quiconque, y compris chez ses adversaires politiques. Sarkozy, en dépit de toutes ses turpitudes, n'a, non plus, jamais insulté personne à raison de ses convictions politiques. Chirac, lui, l'a fait. Il a fini sous le coup d'une condamnation pénale et dans la démence. Qu'il aille au diable !
Fillon ? Il se prend pour qui pour se permettre de déclarer que six millions et demi de ses concitoyens, demain peut-être plus, "ne sont pas dans le champ de la République" ? En parlant ainsi il peut, d'ores et déjà, être sûr d'une chose : ceux qu'il insulte ainsi feront tout pour qu'il ne soit pas élu. En vertu de quoi l'attachement ce ces Français-là à la République et à ses valeurs serait-il moins bon que celui du ci-devant Fillon ? C'est de ce genre d'intolérance que sont nées par le passé les guerres de religion. C'est la même logique totalitaire qui a fait envoyer par milliers les prétendus "ennemis du peuple" au sinistre goulag.
On n'a que faire des prétentions morales du petit Fillon. Nos ancêtres ont fait la Révolution sans se soucier bien évidemment d'être ou de ne pas être dans le champ de la bienséance politiquement correcte du moment. Petit Monsieur.
Rédigé par : Loupgarou | 11 mai 2013 à 09:25
P. Bilger écrit :
..."Le seul qui soit demeuré dans une sorte d'autisme a été évidemment Henri Guaino dont on a l'impression qu'il saborderait son être s'il doutait si peu que ce fût de la qualité de ces cinq dernières années et de leur inspirateur."
C'est bien gentil tout ça mais...
L'Express écrit :
"Dans sa croisade", il "a été rejoint par une bonne moitié du groupe UMP à l'Assemblée", note Le Figaro.
"Parmi les signataires figurent Jean-François Copé et ses principaux soutiens, comme Christian Jacob, Michèle Tabarot ou Claude Goasguen. D'autres poids lourds du parti, comme Xavier Bertrand ou Benoist Apparu font également partie des signataires. Les fillonistes, eux, sont moins nombreux, à l'exception notable de Laurent Wauquiez", détaille le quotidien.
"Nous faisons nôtres tous (c)es propos", écrivent les signataires dans leur lettre ouverte. Quitte à s'exposer eux-mêmes à des poursuites judiciaires: "Nous entendons assumer toutes les conséquences", ajoutent-ils.
Bravo, l'autiste !
Et... courage, "Fillon" !
Rédigé par : bernard | 11 mai 2013 à 07:50
Oui, il y a là de grands traits qui malheureusement, convergent vers ce constat désespérant: une bataille d'ambitions sans arrière-plan national. La France ne m'intéresse plus guère et, dès lors, les commentaires que fait M.Bilger me paraissent très lointains, nimbés d'une aura de la médiocrité de gens intelligents qui se dévoient pour être prem's.
Je viens de recevoir d'un ancien collègue un peu vachard un jugement correctionnel d'une stupidité difficile à décrire, moralisateur et bien-pensant, truffé de fautes d'orthographe sans parler des aberrations de syntaxe. Il représente assez bien le paysage politique français car, cher P.Bilger, à vous suivre, et à lire les commentaires de mes préopinants, quel que soit l'élu de 2017, nous aurons à faire avec une fripouille. Evidemment, Mme Le Pen, mais qui croit à sa capacité de gouverner ?
Je crois plutôt que se dessine dans l'esprit des hommes politiques, soigneusement cornaqués, que des nécessités terribles adviennent, comme le changement global des sociétés et la nature des guerres. Qu'y faire face relève de la prestidigitation et qu'il est urgent d'attendre pour savoir la voie à emprunter, pour ensuite s'y tenir. Le premier phénomène est celui de l'impossible croissance confrontée au déséquilibre mondial de la démographie. Avez-vous lu le Camp des Saints ? Faites-le. Et, au bout du compte, les conditions de la décroissance démographique, qu'elle vienne d'une volonté politique encore mal discernable ou d'un drame planétaire, et dans ce cas, il faudra penser à un problème pratique important : enterrer 3 milliards de personnes.
Entre-temps, il faudra liquider beaucoup de travailleurs, étouffer bien des ambitions, numériser beaucoup d'attitudes, normaliser des quantités de comportements, émasculer beaucoup de pensées. Le mariage stérile est un prodrome de cette façon de penser, comme le dédain pour la cellule familiale et, de cela, aucun des candidats cités ne s'en émeut parce que le fait mortifère est déjà accepté comme la médiocrité de beaucoup de magistrats et la courte vue des leaders politiques. De cela, je suis sûr que M.Hollande est conscient.
Rédigé par : Amfortas | 10 mai 2013 à 23:29
"Mettre notre code du travail à poubelle".
Vous allez encore m'accuser de simplifier outrageusement les nuances les plus subtiles - les vôtres et celles de Valeurs actuelles. Mais vous proposez quoi à la place ? Thatcher ? Le bon plaisir du patron ? Un Le Play à la chinoise ? Les conseillers économiques de l'Opus Dei ? Le Führerprinzip façon Thyssen ? Ou encore ceci, qui permet une grande souplesse dans l'utilisation de la main d'oeuvre féminine ?
http://www.youtube.com/watch?v=-VmGfYa0YaA
"On ne voit pas poindre une personnalité politique ayant le courage de seulement le dire".
Mais lancez-vous donc, foncez ! Prenez votre mairie en 2014 et la présidence en 2017 ! On n'attend plus qu'un Beppe Grillo ultralibéral pour résoudre nos petits problèmes...
Rédigé par : Boris | 10 mai 2013 à 22:45
Une fois ici déboutée en élection présidentielle l'effectivité de la morale en regard de l'effectivité politique, est cernée comme vous dites dans ce billet l'évidence de l'intelligence de la droite..., celle qui m'a toujours paru concourir d'un grand mystère lorsque la Morale détale, et qu'alors tout juste convient l'avidité à désigner un chef...
J'ai remarqué, mais ce doit être une illusion, que le monde est bien moins uniforme et bien moins cloisonné en ses uniformités qu'il a pu l'être..., tout cela malgré l'universalité annoncée de la mondialisation !
Un chef pour quelques uniformes, c'est presque devenu une plaie future...
La prochaine élection aura bien trop d'arguments moraux brandis face à l'incompréhension morale qui traversera cette élection, pour que suffise tenir encore une fois le pari qu'avec le déni de toute Morale exposée comme elle serait rameutée et à la fois non dite, alors soit suffisant de légitimer quelconque chef brusquement affranchi d'arguments moraux très solides.
On peut déjà mesurer pour l'Europe comment en Italie on aspire a une constitution à la française, comment en Allemagne l'efficacité mise en étalage est fondée par une Morale collective...
L'affaire n'est pas mince !
Bon courage, et bonnes abnégations !!!
Rédigé par : zenblabla | 10 mai 2013 à 22:43
Lorsqu'il était Premier ministre, j'appréciais François Fillon que je trouvais loyal, il connaissait ses dossiers parfaitement et savait remettre en place ses adversaires. Pourtant, aujourd'hui, je trouve indécent de se positionner pour une élection qui aura lieu dans quatre ans, alors que beaucoup de Français sont dans une panade noire. François Fillon laisse à penser qu'il n'en a que faire de la situation de la France et de ses citoyens, que seule son ambition personnelle l'intéresse. C'est assez désagréable.
D'autant que dans l'opposition, je ne l'entends pas critiquer la politique actuelle ni faire des propositions constructives... Serait-il un François Hollande de centre droit ? un personnage sans consistance pourvu qu'il accède au pouvoir suprême, le sort de la nation et de ses habitants lui paraîtrait-il secondaire ?
Je suis donc très déçue par tous ces hommes et femmes politiques intelligents, très intelligents mais si consensuels, si politiquement corrects, si peu courageux, si comparables au final, que cela ne donne plus envie d'aller voter.
Des hommes et des femmes formatés aux mêmes grandes écoles, fréquentant les mêmes réseaux, sans volonté de réformer par peur de froisser ou de stigmatiser, sans énergie pour bousculer un peu les habitudes, les vieux dogmes, les corporatismes et les conservatismes figés. Et surtout, qui ne veulent pas regarder les réalités du monde d'aujourd'hui en face pour ne pas se faire d'ennemis, bref, du statique. On ne peut plus faire de politique comme il y a encore dix ans tant tout va si vite dans la spirale de la mondialisation, ne leur en déplaise.
La gauche a donc peu de souci à se faire, elle est là pour longtemps... faute d'adversaires de poids.
Il faut pourtant écouter les Français au travers des commentaires (blogs ou journaux internet) ou parler avec eux pour comprendre qu'une majorité aspire à du renouveau, à des réformes de notre système social, de notre système fiscal, de notre justice ou de nos écoles pour rendre plus d'égalité et moins de discrimination. C'est réellement un sentiment diffus, un malaise qui traverse actuellement le peuple... dont je suis. Tout le monde attend un vrai changement, j'irais jusqu'à dire pour paraphraser JL. Mélenchon : "un coup de balai".
Comment imaginer alors qu'après encore quatre ans de hollandisme, après quatre ans d'un chômage au plus haut, de faits divers violents et quotidiens, de délitement de la société, etc. les Français n'auront pas envie d'un homme providentiel, d'un personnage atypique et novateur pour bousculer ce côté immuable des institutions et des corps intermédiaires parfois redondants ? Peut-être quelqu'un d'encore inconnu aujourd'hui qui émergerait entre-temps ? Pourquoi pas ?
Pourquoi par ailleurs tout ramener au FN ? Dès que quelqu'un ne pense plus conformément au système politique traditionnel, à la pensée si verrouillée, il est immédiatement taxé d'avoir des penchants fascisants. C'est franchement horripilant !
En cela Nicolas Sarkozy était un personnage à la personnalité particulière, doté d'une volonté farouche et d'une grande énergie. Personnellement si j'admirais cela, je n'aimais pas son côté fanfaron et versatile. J'aime trop les gens de convictions... exactement ce qui manque à tous les politiciens actuels. Vraiment dommage. Il aurait pu faire bouger les choses dans le bon sens s'il n'avait pas pris les gens si frontalement. Il avait une vraie vision anticonformiste de la politique.
J'ai écouté récemment un jeune conseiller municipal UMP de Paris, Pierre-Yves Bournazel. J'ai été fascinée par ce qu'il disait : clair, ferme, intelligent. Il avait des idées étayées et étudiées. Nous savons que la valeur n'attend point le nombre des années, mais tous les éléphants de son parti vont le hacher menu car il va vite leur faire de l'ombre. Rien à voir avec sa consoeur NKM prête à tous les reniements par ambition. Interchangeable avec des ministres actuels.
Bruno Le Maire paraît plus ferme, je lui trouve plus de poids, moins de morgue. Je lui ferais plus confiance.
Je vais terminer par la fin de campagne de Nicolas Sarkozy.
Ses anciens proches ministres ou conseillers viennent cracher dans la soupe à ce propos, pourtant il a vu si juste qu'il a bien failli être réélu. C'est bien la preuve que beaucoup de français voudraient plus de fermeté.
Et si le microcosme parisien dont les bien-pensants se croisent sur les antennes, au Café de Flore ou aux derniers vernissages sont choqués par cette fin de campagne présidentielle 2012, trop réaliste, les Français qui vivent la vraie vie en dehors de cette sphère bobo savent que le déclassement de leur pays, la discrimination positive, la repentance permanente et la population de remplacement pour laquelle ils paient toujours plus, cela ne pourra durer encore longtemps : ils n'en peuvent plus. Regardons la vérité en face.
Dès qu'un écrivain, un journaliste, un homme politique a le courage de dire ce qui dérange mais est pourtant si réel, c'est un concert de vieux poncifs habituels : "au secours, ces propos sont nauséabonds, cela rappelle de mauvais souvenirs, c'est le retour de l'extrême droite, etc.". C'est aussi insupportable que les vrais fascistes, que les vrais communistes sans aucune nuance ni compréhension envers ces Français qui souffrent, par mépris. Mécaniquement, c'est justement faire un boulevard à Marine Le Pen.
François Fillon n'a pas l'air de l'avoir compris, le président de la République, quel qu'il soit, n'est pas seulement le Président des Parisiens et des intellos... qu'il se le dise.
Rédigé par : Michelle LEROY-D. | 10 mai 2013 à 19:30
Cessez donc de vous tirlipoter le Schmilblick sous la tente, Christine Lagarde sera en 2017 votre prochaine présidente de la République.
Certains l'ont bien compris et ne cesseront de nous dauber sur l'affaire Tapie comme le monstre du Loch Ness depuis cent ans.
Rédigé par : Savonarole | 10 mai 2013 à 19:13
@Catherine Jacob
Vous mettez la barre très, très haut et pour augmenter les chances de trouver le bon candidat, je crois qu'il faudrait laisser la porte ouverte à des candidats étrangers (comme dans le CAC40).
Rédigé par : Polochon | 10 mai 2013 à 18:46
Marrant tout de même de considérer qu'un médiocre comme Hollande a pu devenir président de la République et estimer que François Fillon est d'ores et déjà mort...
Nostrabilger, fils de Nostradamus, mais qu'est-ce donc que ce marc de café dont on ne ferait même pas un jus de chaussette ?
Rédigé par : Savonarole | 10 mai 2013 à 18:12
"Le seul qui soit demeuré dans une sorte d'autisme a été évidemment Henri Guaino dont on a l'impression qu'il saborderait son être s'il doutait si peu que ce fût de la qualité de ces cinq dernières années et de leur inspirateur."
Il faut des inconditionnels, qui reste sinon eux quand tous les rats ont abandonné le navire...
Ceci étant, je pense, personnellement bien sûr, qu'il faudrait une personnalité neuve qui ne traîne encore aucune casserole derrière elle, qui ait une vision de la France en elle-même et dans l'Europe, un projet non complétement utopique, la tête dans les nuages et les pieds solidement ancrés dans le sol, suffisamment souple et suffisamment retors, à la fois un bon joueur d'échecs et un homme (ou une femme) honnête, qui ne soit englué dans aucune idéologie captatrice de bon sens mais dont le pragmatisme cynique ne soit pas le seul credo, qui ne soit prisonnier d'aucun communautarisme, soit respecté des pays partenaires comme des autres, qui sache et commander et obéir, notamment à la voix du peuple quand elle prend la peine de s'exprimer clairement sur les sujets que le préoccupe profondément, qui sache déléguer en fonction des compétences de chacun et surtout de celles qu'il n'a pas et qui ait donc une bonne connaissance de son niveau d'incompétence, qui ait un certain charisme sans affectation, enfin qui, malgré ou en dépit de tous ces points forts capitaux, soit suffisamment fou (ou folle) et quelque part imbu de soi-même pour présenter sa candidature à la présidence de la République au lieu de cultiver son jardin.
Quelqu'un a un ou plusieurs noms à avancer ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 mai 2013 à 17:14
Je suis souvent d'accord avec votre analyse, mais là ce commentaire "apothéose sombre du FN" m'avertit que finalement vous êtes comme les autres tout est acceptable, sauf le FN.
C'est l'insulte facile que tous les partis politiques utilisent. NON, pas vous !
Rédigé par : Chantal TABY | 10 mai 2013 à 17:12
@Xavier NEBOUT
Sur le fond vous avez raison.
Les effectifs anormalement élevés des collectivités territoriales et les subsides accordés sans suffisamment de contrôle aux profiteurs de tous poils pèsent énormément sur la dépense publique.
Quant à réformer l'institution judiciaire y a du boulot et des freins bien serrés !
Par contre s'agissant de la mise à la poubelle du Code du Travail, ça va risquer de craindre grave dans certaine entreprises.
Et ces 15000 conseillers prud'hommaux (actifs et retraités) qui vont se retrouver desoeuvrés, y avez-vous pensé ?
Ca, par contre c'est pas très charitable !
Allez pour le reste on est presque d'accord.
Rédigé par : Jabiru | 10 mai 2013 à 17:12
Dans cette trilogie franchouillarde qui mise sur 2017 et même 2022 je dirais :
Cynique-pépère... Don Quichotte... et Tristounet...
Sans oublier les Sancho Panza, la cohorte de Dulcinée et la pauvre taillable, corvéable, imposable Rossinante...
La messe est dite.
Rédigé par : poil à gratter | 10 mai 2013 à 17:09
"Le parquet de Bordeaux a annoncé vendredi qu'il avait requis des non-lieux dans le volet de l'affaire Bettencourt concernant le trafic d'influence, dans lequel l'ancien ministre du Budget Éric Woerth et l'ex-homme de confiance de la milliardaire Patrice de Maistre ont été mis en examen en 2012"... (AFP).
Doux Jésus, les mois à venir vont être très durs pour ce brave Monsieur Bilger... A force de se répandre sur toutes les ondes sur le fait que Hollande a "libéré" la Justice, il va devoir réécrire ses 150 billets sur le Caligula au petit pied...
Ah, nom de Dieu, une justice indépendante c'est quand même très emmerdant non ?
Rédigé par : Savonarole | 10 mai 2013 à 16:51
Xavier Nebout,
Votre analyse, et la proposition qui en découle, sont ciselées au scalpel.
Une proposition de réponse à la question que vous vous posez : personne de sensé ne partage votre analyse ?
Rédigé par : Christian C | 10 mai 2013 à 16:45
@ hameau dans les nuages
Excellente mise en perspective historique !
La décollation de Marie Stuart a relancé la guerre des trois Henri. La mise en geôle probable de l'empereur Sarkozy déclenchera-t-elle la guerre des quatre François ? Aucun n'a la beauté du Balafré, ni même sa popularité ; aucun n'a l'intelligence du roi de France, sans parler du génie du roi de Navarre...
Et donc, je ne sais si Copé réussira sa surprise de Meaux en 2017... Selon Nostradamus, le Béarnais Bayrou devrait avoir tout l'héritage : il devra toutefois compter avec son voisin basque Fillon.
Ce qui est certain, c'est que la très catholique duchesse de Montpensier-Barjot a une furieuse envie d'enfermer Flamby 1er dans un couvent, afin qu'il y expie ses compromissions avec les bougres... C'est vrai qu'il commence à redevenir gras comme un moine, notre bon roi François ! Comme Mayenne, il est né en Normandie ; mais la Trierweiler l'empêchera, j'espère, de finir en gros pourceau et grand putier...
Qui vivra verra !
Rédigé par : Boris | 10 mai 2013 à 14:11
Monsieur Bilger, j'ai pour vous une grande admiration et je me délecte en vous écoutant lorsque mon emploi du temps me permet de vous écouter. J'ai cependant été déçu lors de l'émission des Grandes Gueules du 8 mai dernier sur R.M.C. lorsque M. Zéribi a parlé des "massacres du 8 mai 1945" en Algérie. Je pense que vous auriez pu lui dire que le 8 mai 1945 les émeutes qui se sont produites en Algérie, dans plusieurs localités de l'est algérien, ont provoqué la mort de 108 civils français d'Algérie massacrés dans des conditions horribles par des bandes d'émeutiers aux cris de "tuez les Chrétiens". La répression de ces crimes s'est mise en place par la suite et a été effectuée par des troupes locales, tirailleurs algériens et sénégalais. Environ huit cents indigènes ont été tués par les émeutiers parce qu'ils se refusaient à se dresser contre la France. Sachez aussi que la répression a causé la mort d'environ mille à mille cinq cents personnes prises les armes à la main.
Rédigé par : montezuma | 10 mai 2013 à 11:45
Tout cela passe à côté de l'essentiel qui est de savoir quand et qui proposera enfin de faire ce qu'il faut faire :
- réduire le nombre des fonctionnaires - et notamment les territoriaux de 40%
- virer les charges sociales patronales sur la TVA
- mettre notre code du travail à poubelle
- réformer en profondeur notre système judiciaire qui génère actuellement une instabilité du droit catastrophique
- stopper net l'immigration et même organiser le retour autant que faire se peut.
Or, si tout le monde sait que tout cela conditionne le relèvement de notre pays, à part concernant le coup d'arrêt à l'immigration, on ne voit pas poindre une personnalité politique ayant le courage de seulement le dire.
Nous sommes donc très mal barrés, et l'effondrement n'attendra pas 2017.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 mai 2013 à 10:32
Mais pourquoi ne pouvons-nous pas vivre l'instant présent et nous projetons-nous toujours dans cette fuite en avant ? Faut-il toujours penser en fonction de la prochaine élection ? Que nos dirigeants, quels qu'ils soient, se retroussent les manches, travaillent en fonction du bien commun et pensent moins à leur ego. Un peu d'humilité, au vu des résultats obtenus par la droite ou la gauche, ferait le plus grand bien !
Rédigé par : Thalierato | 10 mai 2013 à 10:22
Bulletin d'étape du collège du Quinquennat.
Nicolas S : La technique brutale du coup de pied dans la fourmilière l'a conduit à casser son jouet. Ses camarades déboussolés l'ont écarté de leurs jeux.
Un changement d'orientation s'est imposé.
François H : Une intégration difficile, élève besogneux qui a beaucoup de mal à suivre. Des cours du soir s'imposent sans aucune assurance de résultats.
François F : Souhaite jouer dans la cour des grands. Posé, réfléchi, bonne tenue.
Reste à tester sa réelle capacité à sauter une classe.
Rédigé par : Jabiru | 10 mai 2013 à 09:05
Fillon, Sarko, Copé. Le bon, la brute et le truand.
Rédigé par : Nordine | 09 mai 2013 à 19:52
Ça marche aussi avec Jean-Claude Dusse, Jérôme et Popeye.
- Je sens que c'est pour moi alors t'es gentil tu laisses tomber
- Dans ces trucs-là y a plus d'amitié qui tienne, c'est chacun pour soi
- ben c'est odieux pour les autres (..) M'enfin, j'étais à deux doigts de conclure, t'as tout foutu en l'air. Je sais pas ce qui me retient de te casser la gueule.
- La trouille non ?
- Ouais, ça doit être ça, bon allez on rentre.
Rédigé par : Alex paulista | 10 mai 2013 à 01:52
Cher Philippe,
Si vous souhaitez écrire le billet de demain, comme de nombreux journaux amorcent le mouvement, il manque une clef à l'écriture de vos hypothèses.
Le retournement de situation n'attendra pas autant de temps.
Il n'existe qu'une probabilité minime que Hollande termine son mandat.
Le tout va se jouer, d'après de grands spécialistes, en 2014.
La gauche va perdre ses fiefs communaux, ses conseils généraux, sa majorité au Sénat et à l'Assemblée et Hollande aura le choix de présenter sa démission ou de dissoudre l'Assemblée.
De nombreux groupes de travail se préparent non pour exercer le pouvoir en 2017, mais bien en 2014.
Hollande s'accroche au vide. De nombreux socialistes ont déjà compris. De nombreux journalistes également.
Les syndicalistes préfèrent la franchise de Nicolas Sarkozy, à la trahison de Hollande.
De nombreux pays préparent le départ de Hollande et vont l'ignorer totalement jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il ne représente plus que sa personne.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 10 mai 2013 à 01:14
Bonjour,
Associés & Compères, Complices, Coupables :
Ils ont réfléchi, écrit, dessiné, construit, réalisé et mis en œuvre la gouvernance de 2007 à 2012.
Le bilan c'est eux, le constat c'est eux, les déficits c'est eux, le désert industriel c'est eux, la dette en partie c'est eux, la débâcle électorale c'est eux.
Les 3 C c'est eux, N.Sarkozy et F.Fillon.
A la trappe.
A la trappe pour F.Hollande ? Il faudra attendre le bilan en 2016.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 09 mai 2013 à 23:33
2016, 2017, que c'est loin tout cela !
Il en passera de l'eau sous les ponts avant de savoir qui passera à la trappe !
Hollande aura fait son temps et je ne le vois pas "rempiler" à l'aune de son excellente popularité dans le coeur des Français, après un an à l'Elysée. Pour le moment son "grand oeuvre" est le mariage des homosexuels, une avancée paraît-il. Pas pour la France en tout cas.
Sarkozy, lui, a déjà fait son temps. Son retour n'est attendu par personne, ni espéré d'ailleurs. Il y a quelque chose de comique dans son comportement ces derniers temps. Se mettrait-il en réserve de la République ? Personne ne le lui demande. Je croyais qu'il avait dit - mais c'était l'année dernière - qu'il abandonnait définitivement (?) la politique...
Enfin François Fillon qui sera candidat (à la candidature, seulement ?) "quoi qu'il advienne". Gentil garçon, bonne présentation, prudent et mesuré, fils de notaire, avaleur de couleuvres du temps du "président Duracell". Mais pas vraiment le profil de l'homme providentiel : "la France est en faillite" a-t-il dit. Mais alors que proposez-vous, Monsieur le Premier ministre, pour sauver votre pays ?
Quand on pense à des hommes comme Georges Pompidou ou Valéry Giscard d'Estaing (laissons de côté l'indépassable général de Gaulle...) et que l'on compare ces hommes d'Etat à tous ces candidats putatifs à la présidence de la République en 2017, on se dit que l'on a bien basculé vers la médiocrité.
Rédigé par : Titanus | 09 mai 2013 à 22:42
F. Fillon voudrait rassurer sur sa détermination à venir alors qu'il en a manqué dans le passé et en manque encore aujourd'hui.
Vous avez fait un sort à sa passivité quand il fut le "collaborateur" de N. Sarkozy, renonçant au rôle de chef de la majorité dévolu au Premier ministre, avalant boas sur boas sans rechigner. Il faudra qu'il s'en explique un jour, notamment si N. Sarkozy rentre officiellement dans la course.
Mais il y a la passivité de F. Fillon aujourd'hui lorsqu'on murmure assez fort que l'UMP se passerait bien d'une nouvelle élection à sa présidence après le hold-up de Copé. Passe encore que Fillon s'aplatisse devant Sarkozy en 2007, à l'heure où celui-ci était incontesté à droite mais comment comprendre qu'il donne quitus à Copé, second couteau pourtant, de sa très sulfureuse prise de présidence à l'UMP ? Il y a là, en deux circonstances distinctes, la démonstration d'une faiblesse intrinsèque de caractère qui se prolonge et qui augure mal du combat à venir pour 2017. Si Fillon n'est pas capable de s'opposer à Copé aujourd'hui, comment le pourrait-il en 2017 ?
N. Sarkozy joue les picadors. Le taureau ne doit pas se croire tranquille, il faut lui rappeler qu'on est là pour lui pourrir la vie. Il s'agit de toujours entretenir le tumulte et l'agitation pour éviter qu'une quelconque sérénité permette un jour à l'UMP de se choisir le meilleur candidat au lieu du plus chahuteur. Car Sarkozy se pliera évidemment à la règle des primaires de l'UMP, personne ne doit en douter. Il s'y pliera lorsque Fillon, Copé et consorts seront ramenés à la portion très congrue d'Alliot-Marie lors de la conquête de l'UMP. Il s'y pliera quand les espoirs des autres seront ruinés par d'incessantes manoeuvres de déstabilisation et qu'il sera alors assuré d'un plébiscite total. Mais avant, l'UMP doit être maintenue en état de schizophrénie permanente, elle ne doit relever la tête que pour regarder vers Las Vegas.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 mai 2013 à 22:32
Je m’en reviens de Dordogne où j’ai pu sur une gabare contempler le château de Castelnaud et celui de Beynac se toisant, perchés tous deux sur leurs promontoires rocheux surplombant le fleuve.
Formidables forteresses se surveillant l’une l’autre. L’une aux mains des Français, et l’autre à celles des Anglais.
Ayant retrouvé aujourd’hui mes pénates et accessoirement mon PC je m’aperçois qu’en l’an 2013 on se pose encore la question de savoir qui va monter au créneau ou être précipité sur des chausse-trapes.
Lequel des trois François ? Celui de Hollande même battu en brèche ? Celui dit Jean le Fourbe voulant être calife à la place du calife ? Ou enfin l’autre François, dit aussi sans terre ?
Ou bien encore Jean dit l’Excité revenant sur ses contrées après être allé chercher par monts et par vaux moult appuis ?
A moins que la Dame Blanche fourbissant ses armes en regardant le spectacle de sa fenêtre en encorbellement…….
Et tout cela en période de disette et de brigandage.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 mai 2013 à 20:33
Fillon, Sarko, Copé. Le bon, la brute et le truand.
C'est de la politique fiction version soap.
Fillon n'a que ça à faire ? Voilà un homme d'Etat qui a le sens des priorités.
Les ambitions, les états d'âmes de ces chers messieurs, les Français s'en tapent.
Rédigé par : Nordine | 09 mai 2013 à 19:52
Un autre point de vue dans la ligne de votre conclusion, mais sans doute plus "agressif" :
http://www.marianne.net/Sarkozy-reve-de-putsch-en-se-rasant_a228689.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=27003&
En ce qui me concerne, n'étant lié à aucun appareil de parti, les batailles entre politiciens de tous poils ne m’intéressent guère car il s'agit essentiellement de "combats des chefs" pour prendre le pouvoir, sans qu'au fond ils se soucient réellement des vrais problèmes de la France.
Monsieur Fillon n'a pas su prendre du champ comme l'avait fait Monsieur Pompidou en son temps sur fond des suites de mai 1968. Le parfait exécutant qu'il a été pendant cinq ans comme son caractère et sa doctrine néolibérale en font-ils un vrai candidat à la magistrature suprême ? J'en doute.
Rédigé par : Robert | 09 mai 2013 à 19:36
Beau travail de FOG en effet.
Je m'attendais à plus de mauvaise foi.
Le résultat est quand même équilibré, l'analyse du personnage est juste.
Celle du travail accompli aussi.
La déception que je ressens va vers les "barons" de l’ex-RPR qui une fois de plus ont préféré faire perdre leur camp.
La droite la plus bête du monde, c'est une réalité.
Sarko ne reviendra pas. Tous vos calculs ne sont pas dépourvus de bon sens mais vous amusez la galerie Philippe.
Quid du FN est la vraie question. La base en a marre des Barons. Le bulletin FN n'est plus tabou. Dans leurs têtes beaucoup de militants ont déjà choisi.
Alors Fillon, Le Maire, Copé... rien ne sert de spéculer.
Si vous m'autorisez à jouer à votre fiction alors je verrais bien un ticket Fillon-Le Maire.
Pourquoi pas ??
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 09 mai 2013 à 19:19
Balkany a dit une chose juste, pour une fois :
Fillon est «plus préoccupé par sa carrière que par ce qui se passe en France».
Apparemment vous êtes vous aussi très préoccupé par la carrière de François Fillon.
Rédigé par : Alex paulista | 09 mai 2013 à 18:42
Tout ce qui s'additionne à la gôche dans le malsain "pacte républicain" s'allie au communisme et à ce titre devient complice des pires massacres du 20ème siècle : 100 millions de morts pas un de moins !
Rédigé par : jlg | 09 mai 2013 à 18:19