A côté de la tenue d'un blog, je pensais que Twitter serait un havre de paix qui, grâce aux 140 signes imposés, susciterait une effervescence tranquille et acceptée.
Quelle erreur !
Je ne sais plus où donner de l'écrit et du message. Je crois me consoler de certains commentaires en me réfugiant dans les tweets. Je fuis la paradoxale dureté de quelques-uns en me consacrant à la rédaction de billets qui, au moins durant le temps de leur écriture, me laissent dans le seul dialogue avec moi-même. Je vais finir par me résigner à l'idée que c'est probablement la démarche la plus commode. Communiquer mais pour rien, mais avec personne !
J'entends déjà l'objection qui me suggère d'avoir du bon sens et d'abandonner tout désir de blog et de tweets, toute envie de transmettre. Je sais depuis longtemps ce qu'il y a d'orgueil, voire de narcissisme dans ce sentiment qui vous pousse à exprimer comme si vous étiez nécessaire. Il faut au moins considérer que vous n'êtes pas plus déplacé que tant d'autres en venant vous mêler à l'ébullition intellectuelle, légère, superficielle ou dense, qui donne du prix aux jours et vous met souvent dans un compagnonnage de qualité. Demeurer dans le silence ne représenterait pas une perte pour l'humanité mais pour vous-même. Vous avez besoin de vous croire, non pas irremplaçable évidemment, mais un peu utile. Sinon, à quoi bon vivre ?
Pourtant, quelle ascèse, parfois, quand vous constatez que les posts ne sont pas vraiment lus et qu'une triste tendance contemporaine, qui va en s'aggravant, réduit à une pauvreté de l'analyse et surtout à des alternatives de plus en plus simplistes. La condescendance est réservée à ceux qui ne se remettent pas de cette facilité paresseuse du tout ou rien et tentent de ne pas y succomber.
En matière politique, il est effrayant de devoir constater que le champ immense qui s'étend entre l'idolâtrie et la diatribe n'est plus exploité, pire, même plus connu. Dire partiellement du bien de la personnalité du président Hollande mais discuter ses actes ou douter de leurs effets, c'est déjà trop : il faudrait haïr l'une comme les autres. Tout pour la diatribe.
En revanche, soutenir que Nicolas Sarkozy a été battu, que sa défaite, à cause de sa fin de campagne, a été mortifère pour la droite et que son attitude, depuis le mois de mai 2012, par cette absence ostensible et cette présence faussement discrète, est suicidaire pour l'avenir de sa famille politique largement entendue est intolérable. Il conviendrait de continuer à porter aux nues le perdant. Tout pour l'idolâtrie.
Quel est cet étrange et paradoxal besoin qui conduit à fabriquer sans cesse une réalité de carton pâte pour se donner bonne conscience quand on vitupère ou glorifie ? Quelle déplorable évolution que celle qui nous a rendus étrangers à la nuance, à la complexité, aux ombres et aux lumières voilées ou indécises, à cette part de nuit en chacun, à cette offense au manichéisme qu'est l'intelligence !
Alors, les tweets et l'actualité me font signe. Je persiste : on ne tweete pas pour exister. On tweete parce qu'on existe.
Et qu'on a envie, par une sorte d'allégresse de tous les instants, de s'abandonner à tout ce qui est susceptible, dans n'importe quel secteur, de nourrir l'esprit, d'émouvoir le coeur, d'appeler dérision, dénonciation, indignation ou approbation. Précisément parce qu'il s'agit de tweets et que la technique nous limite, nous avons tous les droits. Celui d'être futile, décisif, péremptoire, sommaire, caustique ou rigolard. Celui d'emprunter tous les chemins. Personne ne nous demandera notre carte de savant certifié, de critique patenté ou de citoyen éclairé. Tweeter, dans l'instant, dans la seconde, offre tous les diplômes requis. Nous n'avons pas de comptes à rendre.
Un tweet n'est pas un essai ni un ouvrage de philosophie ni même une contribution politique ou un aperçu judiciaire. Encore moins un article où il est de bon ton de mettre face à face les contradicteurs. C'est un trait, une fulgurance, une ineptie qui s'accorde la licence d'en être une, une plaisanterie qui parfois vise juste, tombe à plat aussi, une réflexion pas trop bête, un raccourci fier de l'être, une partialité qui n'a pas à se justifier, une subjectivité qui n'a pas à s'enfermer. Un cri, un rire, un sarcasme, une outrance, de l'eau tiède, pure ou grise.
Le tweet devrait être perçu comme la suprême liberté d'un monde trop sérieux qui n'en a plus beaucoup, comme l'ultime élégance d'une société qui se perd à prendre tout, toujours, au premier degré. A force d'être pris pour plus qu'il n'est, le tweet va se moquer de nous.
Contrairement à ce que laissent entendre certains qui plombent le moral, on n'a pas à "se prendre la tête" pour tweeter. Tweeter n'est pas tragique. Nous ne portons pas le monde sur nos épaules, dans notre esprit quand soudain on aspire sur n'importe quoi à donner un avis, à faire part d'une saillie - à participer à une activité beaucoup plus ludique que responsable, qui devrait, parce qu'elle est naturellement épanouissante pour la personne, susciter bienveillance, cordialité, indulgence, contradiction aimable. Je me demande bien où l'humain pourrait s'octroyer la permission de traiter de tout si ce n'est sur Twitter puisque tweeter consiste à demeurer à la surface des êtres et des choses. Et c'est doux, pour une fois, de ne pas plonger dans les profondeurs glaçantes du concept à tout prix et de ne pas adopter la posture de l'ennuyeux pétri de conscience qui trop souvent gâche nos soirées et ruine le véritable esprit.
Je sais. Ce que je décris là ne tient pas compte des quelques-uns qui ne viennent tweeter que pour débiner, mordre. Qui sucent, parasitent la pensée et les affirmations des autres pour éviter d'avoir à proférer les leurs. Qui chipotent mais ne proposent rien. Qui n'ont qu'une seule obsession : chercher, cibler les fautes infimes réelles ou prétendues et se piquer d'être des justiciers du risque des autres. Ils ne tweetent pas, ils contrôlent. Ils ne s'avancent pas, ils attendent tous les tweets au coin pour leur faire la morale. Ils n'inventent pas, ils font le guet. Ce sont des surveillants. Ils nous mangent la pensée sur l'esprit et la laine sur le dos. Certains, en ce qui me concerne, semblent avoir particulièrement faim.
Comme au Tour de France, il y a les suiveurs, les suivistes, les intouchables forcément puisqu'ils ne créent pas mais se contentent d'acidités réactives. Ils sont généralement très donneurs de leçons dans le domaine judiciaire où pourtant leur invocation permanente à la présomption d'innocence est inversement proportionnelle à leur savoir sur la Justice. Dire que Christine Lagarde n'est pas encore condamnée ne leur suffit pas : il faut aussi la sanctifier. Ils sont épuisants comme des boutiquiers. Leur éthique est rabougrie parce qu'elle ne sert à rien d'autre qu'à chercher la petite bête, à diffuser le soupçon et à dégrader les grands espaces de Twitter que ses 140 signes n'ont jamais empêché d'être un moyen irremplaçable pour parler à autrui, ses frères, ses prochains, ses contradicteurs. Un incroyable outil de communication pour rire ou pleurer. Ou pour n'importe quoi d'autre qui touche le prisme humain dans sa plénitude.
Je rebrousse chemin et je retourne à mon blog.
Et ce billet est pour vous.
André Verchuren est mort et on imagine avec une intense rigolade la tronche qu'Aurélie Filippetti a dû faire pour se débarrasser d'un tweet de cet encombrant menhir de la France profonde. Très profonde...
Aurélie la reine des bobos parisiens, devoir tweeter pour Verchuren... un comble !
Verchuren c'était la France de Pompidou, une musique à tomber à la renverse quand on n'apprécie pas, d'un ennui mortel, mais c'était l'expression d'une "joie de vivre" bien française. Donc chapeau à cet artiste.
Moi je suis né après-guerre, époque de colère et d'espoir, les années "Rock-Pop", c'était donc les Who, les Stones, mais ma génération n'a jamais traité par dessus la jambe ses aînés et du coup le tweet de Filippetti sonne comme du Botox sur une génération qui ne veut pas vieillir.
Rédigé par : Savonarole | 11 juillet 2013 à 14:51
@Catherine JACOB
Merci, je vais y aller.
Rédigé par : anne-marie marson | 30 mai 2013 à 15:35
@hameau dans les nuages
Michel Audiard et ses dialogues c'est un peu comme Ennio Morricone et les western spaghetti ("Mon nom est Personne", quel régal !, un plaisir sans cesse renouvelé). Féminiser les morues d'accord, mais alors, que faites-vous des maquereaux !?
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 30 mai 2013 à 07:03
Il y a la tentation de Venise pour certains, des Marquises pour d'autres, je pense souvent à Brel qui dans son petit avion transportait le courrier ou les médicaments d'une île à l'autre. Je me dis toujours que s'il avait choisi l'ombre à la lumière, c'est que la lumière était trop dure pour lui ou peut-être pas assez réelle, pas assez naturelle, pas assez humaine. Préférait-il sa vie insulaire à sa vie artistique, nul doute là-dessus, il se détourna de son oeuvre artistique comme l'on se détourne d'une compagne trop possessive, c'est peut-être cela qu'il faut faire avec Twitter. Twitter, comme tout lieu d'échange d'idées devrait nous enrichir l'esprit, nous éveiller. Aujourd'hui, les pseudo-vedettes viennent y faire leur promo, les télés présentent leur programmation, les écrivains mêmes n'y écrivent pas. Brett Easton Ellis critique les séries télé, Marc Lévy parle de son passage chez Sublet... bref, lorsqu'on n'a plus rien à dire ou à lire, pourquoi ajouter un commentaire de plus au cirque assourdissant des pensées profondes qui se confondent en excuses pour une virgule oubliée. Les Marquises je vous dis... Brel...
Rédigé par : LudikMajor | 29 mai 2013 à 22:18
@ MS
En fait, quand j'évoque les cités idéales, je suis plutôt anar tendance Léo Malet que merluchien... Ergo, pas de vote !
Pour le reste, difficile de préciser, sinon par des exemples : Barcelone en 36, Paris en 71, la colonie libertaire d'Aiglemont, la cité du Soleil, Libertalia ; une expérience bordélique, égalitaire, joyeuse, persécutée par les bien-pensants réactionnaires ou staliniens. L'inconvénient, c'est que ça ne dure jamais très longtemps : les pirates de Madagascar ont peut-être battu le record...
Rédigé par : Boris | 29 mai 2013 à 21:36
"Céleste non, idéale certainement !"
Boris,
Qu'est-ce donc dans votre esprit qu'une société idéale ? Si vous m'en donnez trois critères tenables plus de trois minutes, je vote Méluche à la première occase...
Rédigé par : MS | 29 mai 2013 à 21:05
@anne-marie marson | 29 mai 2013 à 14:59
«A quelle heure la conférence ? Merci.»
La table ronde Avocats et Philosophes à la barre - La pensée à l’épreuve du corps : l’héritage de Sade ou la loi du désir. se tient le 30 mai 2013 à 21h
Salle haute de la Bibliothèque du Palais de justice
11, place Dauphine 75001
Rédigé par : Catherine JACOB@@anne-marie marson | 29 mai 2013 à 21:00
Catherine JACOB@Savonarole | 29 mai 2013 à 19:33
Merci C. Jacob, très instructif, j'avais fait un raccourci digne d'un tweet.
Rédigé par : Savonarole | 29 mai 2013 à 20:11
Billet, je trouve, un peu en contradiction avec celui d'il y a quelques jours où il était question du tweet de Jean-Luc Mélenchon. Ce tweet (qui probablement n'a pas été écrit par lui mais par son "meneur", en fait peu importe puisque JLM l'assume), qui n'était pas très drôle en fait, ne méritait certainement pas cette volée de bois vert.
Rédigé par : Abracadabra | 29 mai 2013 à 20:01
@Savonarole | 29 mai 2013 à 11:46
«La politique vous est totalement étrangère, pourtant vous vous obstinez.
Un perruquier de Lausanne avait envoyé un quatrain à Voltaire : "Maître, dites-moi ce que vous en pensez"... Voltaire lui répondit d'un mot laconique: "Cher Monsieur, continuez à faire des perruques"...»
La citation exacte remise dans son complet contexte: permet placer votre remarque dans une perspective un peu différente.
«Il paraît que ce fut un M. de Dampierre dont André était le perruquier, qui conseilla à ce pauvre homme de se faire auteur tragique, et qui même aurait été l'un des auteurs de cette singulière tragédie.» que fut le tremblement de terre de Lisbonne.
Ce monsieur de Dampierre est sans doute Nicolas de Montarby qui légua ensuite cette seigneurie à un cousin éloigné auquel cela ne porta pas chance, vu qu'il finit guillotiné à Paris le samedi 12 juillet 1794 ainsi que sa femme, en compagnie du fils survivant d’Émilie du Châtelet.
Dampierre est en effet une commune de Haute-Marne à environ 75 km de Cirey où Voltaire bénéficiait, à ses frais toutefois, de l'hospitalité de la célèbre marquise du Châtelet. Il s'y était fait construire dans les combles du château qu'il avait financièrement contribué à réhabiliter, agrandir et entretenir, un petit théâtre où il faisait jouer ses propres pièces qu'il contraignait ensuite ses familiers à applaudir et pensait qu'elles le rendraient célèbre alors que ce qui le rendit célèbre en réalité fut bien plutôt cette fibre philosophique du penseur que la fréquentation de belle Émilie révéla à lui-même.
Bref, on pense que le digne perruquier avait sans doute lu ces quelques vers et entrepris de les mettre pratique :
Les poètes, les perruquiers
Ont entre eux quelque ressemblance
Et vraiment, dans ces deux métiers
Je vois bien peu de différence:
Pour réussir à chacun d'eux
Certes il ne faut pas être bête...
Compter des vers ou des cheveux
C'est toujours un travail de tête.
Je pense pour ma part que si ressemblance il y a, elle est d'abord dans la célébration enjolivée de la nature, les vers ont cela en commun avec les perruques où parfois ils vont jusqu'à élire domicile, de présenter le masque la réalité ; ce qui certes demande un certain talent où le politique est souvent le premier à exceller, à commencer par l'art de porter la perruque elle-même ou ce qui de nos jours en tient lieu, la couleur... Combien de fois ne l'avons-nous pas nous-même souligné en ces lieux. Tout le contraire de PB en effet qui semble avoir passé sa vie à démasquer les porteurs de masques.
Ceci étant, n'est-ce pas là un chemin singulier à l'image que celui que décrit Otto von Bismarck lorsqu'il dit : « En politique, il faut suivre le droit chemin ; on est sûr de n'y rencontrer personne »
Rédigé par : Catherine JACOB@Savonarole | 29 mai 2013 à 19:33
@Josiane Lacombe Minguell | 29 mai 2013 à 11:48
Il s'agit d'un pastiche d'une phrase culte de Michel Audiard citée par Alain Delon dans le film "Mélodie en sous-sol".
"Confidence pour confidence des morues de ton espèce je file un coup de pied dans un réverbère il en tombe 50 !...."
Quant à l'eau du robinet certains médisants prétendent qu'elle contiendrait pas mal d'oestrogènes non traités par les stations d'épuration. Une des conséquences serait la féminisation des poissons d'eau douce.
Mais tout cela ne serait que "the Voice" d'un gros poisson d'avril bien sûr !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 mai 2013 à 16:00
@Catherine JACOB
A quelle heure la conférence ? Merci.
Rédigé par : anne-marie marson | 29 mai 2013 à 14:59
Je crois savoir qu'il y a eu certains fidèles de ce blog qui ont cessé de commenter les billets, se sentant, selon eux, acculés par une forme de persécution. Qui les a plaints ?
Blogueur, commentateur ou garde des Sceaux, une fois un orteil dans l'espace public on s'expose à la violence des critiques, qu'elles soient fondées ou injustes. On donne des coups, on en reçoit.
Etonnant qu'on s'en étonne.
Rédigé par : Nordine | 29 mai 2013 à 14:51
A moins d'être un maître en la matière, un grand poète japonais, un héritier de La Fontaine et de La Rochefoucauld ou de Cioran, la réduction d'une pensée à quelques mots est un exercice qui dépasse de beaucoup les capacités de la plupart d'entre nous.
Chez les grands, chaque simplification de l'expression, chaque compression est un peu de sens ou d'émotion en plus.
Chez les autres c'est la régression vers le degré zéro de la parole et de la pensée.
Je ne sais pas tweeter et sans être hostile au système en soi, je n'ai guère envie de faire l'effort de m'y mettre.
Je ne peux cependant m'empêcher de craindre que cette innovation, certainement inoffensive pour les personnes cultivées et accoutumées à la discussion contradictoire, ne réduise encore un peu plus chez les autres la capacité d'attention soutenue que réclame la lecture, ne favorise cette terrible tendance à zapper et ne ramène les idées à des slogans dont on ne pourra bientôt plus discuter.
Vous tenez un beau blog, Philippe. Son intérêt réside dans la liberté que vous avez de vous y espacer, de développer votre pensée et d'offrir à vos lecteurs la possibilité d'en faire autant.
Ce service gratuit que vous rendez aux autres tout en vous faisant plaisir vous autorise bien à tweeter, si cela vous chante.
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 mai 2013 à 14:30
Le tweet relève de la branlette.
Rédigé par : Savonarole | 29 mai 2013 à 14:05
@ Xavier Nebout
"Les femmes étant, elles, à vérité alternative"
C'est faux pour pas mal de militantes communistes, et accessoirement pour la marquise de la Rochejaquelein...
"Nous cherchons tous à participer à la construction de la cité céleste"
Céleste non, idéale certainement !
http://www.youtube.com/watch?v=zpxhAEfg4GE
Rédigé par : Boris | 29 mai 2013 à 14:00
"Tweeter, c'est éjaculer une émotion, c'est grossir son présent en gelant son futur. C'est s'agiter sans construire." (semtob)
C'est trop complexe pour moi, je ne dois pas avoir la physiologie adéquate.
Rédigé par : sbriglia@semtob | 29 mai 2013 à 10:41
Sbriglia, vous n'y êtes pas du tout, c'est un tantra tibétain, les semtob sont sur les rives du Gange, et zenblabla est plus facile à comprendre que ces deux retours de Katmandou. C'est curieux que dans leur ashram de New Delhi elles ne reçoivent que Le Figaro, car elles m'ont l'air sarkozystes à donf...
Sans doute les ravages de la fumette...
Rédigé par : Savonarole | 29 mai 2013 à 13:55
Par ces temps maussades et de crise, quelques motifs de satisfaction qui méritent d'être soulignés et soutenus : l'arrestation d'un dangereux malfaiteur en cavale, l'arrestation du présumé agresseur du jeune militaire en mission vigipirate et l'accélération de la procédure dans l'affaire Tapie. Comme quoi quand on veut on peut ! A quand des mesures aussi efficaces pour lutter contre la gabegie des dépenses publiques ?
Rédigé par : Jabiru | 29 mai 2013 à 13:42
Que tweeter attire les ados comme un baume sur leur mal-être, je peux comprendre.
Mais que vous, les sexas, les septuas, les octos, à la branchitude mégalomaniaque, vous laissiez attirer par cet attrape-gogos au prétexte que cela vous permet de graver dans le marbre devant la terre entière vos plus insignifiantes spontanéités, sans réaliser que tweeter est une énorme machine à produire de la confusion, en mélangeant sans distinction, sans filtre, sans hiérarchie, banalités, fulgurances et grossièretés, vérités d’opinion et vérités de faits, me laisse perplexe.
Rédigé par : Claude L | 29 mai 2013 à 13:04
JDR
Nous cherchons tous à participer à la construction de la cité céleste.
Le tout est d'en être conscient, et donc de tenir des propos qui élèvent un tant soit peu l'âme et l'esprit de ses interlocuteurs.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 mai 2013 à 12:04
@hameau dans les nuages
Pardonnez-moi mais je ne comprends pas ce que vous évoquez à propos des sunlights, ni à propos du vin et de l'eau d'ailleurs mais j'avoue que je suis intriguée. Dites-nous-en plus.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 29 mai 2013 à 11:48
Tweeter ou bloguer c'est kif-kif bourricot.
L'écueil à éviter c'est l'incompétence à vouloir absolument parler de ce que l'on ne maîtrise pas.
M. Bilger vous devriez vous en tenir à la littérature, le cinéma, les beaux-arts, les expositions à voir, les balades gourmandes en Bretagne ou même la météo.
La politique vous est totalement étrangère, pourtant vous vous obstinez.
Un perruquier de Lausanne avait envoyé un quatrain à Voltaire : "Maître, dites-moi ce que vous en pensez"... Voltaire lui répondit d'un mot laconique: "Cher Monsieur, continuez à faire des perruques"...
Rédigé par : Savonarole | 29 mai 2013 à 11:46
Cher Philippe,
Non, vous ne communiquez pas pour rien.
Je persiste à penser que vous êtes 'd'utilité publique' :
- dans votre blog par vos prises de position toujours intelligentes et qui nous aident à réfléchir,
- dans vos tweets par vos fulgurances.
Cette phrase de Saint-Exupéry est toujours présente à ma mémoire :
"Le métier de témoin m'a toujours fait horreur. Que suis-je si je ne participe pas ?"
Rédigé par : Ch.Dulcy | 29 mai 2013 à 11:28
"Tweeter, c'est éjaculer une émotion, c'est grossir son présent en gelant son futur. C'est s'agiter sans construire." (semtob)
C'est trop complexe pour moi, je ne dois pas avoir la physiologie adéquate.
Rédigé par : sbriglia@semtob | 29 mai 2013 à 10:41
Cher Monsieur Bilger,
S’adresser à un interlocuteur que l’on n’a pas côtoyé, et savoir de plus que l’on est pour lui un inconnu, tend à faire penser que l’on parle à un bloc de béton.
Certes, les piques et même les injures que l’on reçoit parfois de contradicteurs ne laissent pas toujours de glace, mais l’esprit batailleur finit par l’emporter.
Je dois reconnaître aussi que j’ai du mal à concevoir la vie autrement que comme une éternelle bagarre contre le mal, et ne pas vivre sur la même planète que ceux qui ignorent tout simplement ce qu’est se battre.
En bref, on m’a souvent dit que j’avais la plume qui cognait fort, et j’en demande pardon à ceux que j’ai pu blesser outre mesure, donc à vous-même au premier chef si je vous ai parfois atteint.
Cependant, et cela se confirme encore, vous me semblez prisonnier de vos sympathies. Or, tous les bons escrocs sont très sympathiques. Non qu’ils ne soient pas sincères dans la sympathie qu'ils dégagent, mais ce sont des faibles d’esprit au sens de l’instabilité de l’intention sur soi - les femmes étant, elles, à vérité alternative, ce qui est différent.
Alors, François Hollande est sympathique, mais il y a lieu de douter qu’il sache donner un sens stable à son action politique autrement que pour être élu et réélu. Son intention de réformer le socialisme français à l’aulne de celui de l’Allemagne me semble être un leurre à la fois pour ceux qui veulent bien y croire et pour lui-même, tant il est douteux que la gauche soit capable de l’accepter à temps.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 mai 2013 à 10:33
@Josiane Lacombe Minguell | 29 mai 2013 à 07:06
Ce n'est pas faux non plus mais avec un bémol.
Il est vrai qu'il suffit actuellement de secouer un sunlight pour qu'il en tombe une vingtaine.
Ce n'est pas, comme le suggèrent certains, l'eau du robinet qui est en cause.
Je ne bois que ça.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 mai 2013 à 09:56
« j'avoue que je relis au moins une fois, le plus souvent une troisième fois… »
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2013 à 22:28
Vous avez raison. Méfiez-vous de la première impression, c’est souvent la bonne.
On n’est jamais assez prudent avec ses émotions.
Rédigé par : Tipaza | 29 mai 2013 à 09:55
@Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2013 à 22:28
Ce n'est pas faux.
PS : commentaire de moins de 140 signes écrit dans la minute suivant la lecture du vôtre.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 mai 2013 à 09:07
@ Jean-Dominique Reffait
Il me semble à moi que Madame Boutin ne se contente pas de "dire des bêtises" mais qu'elle est d'une agressivité féroce à l'égard de celles et ceux qui ne partagent pas son point de vue et cela fait beaucoup de peine à la chrétienne que je suis d'entendre quelqu'un se réclamer de l'amour de Jésus s'en prendre à nos jeunes (les vieux sont blindés) qui démarreraient dans la vie sans avoir droit à leur différence. Voir Le refuge.
Si seulement elle pouvait s'en prendre à la pédocriminalité au sein de l'Eglise dont elle se réclame, avec autant de vigueur et de hargne !
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 29 mai 2013 à 07:06
Parfaite analyse du blog et du tweet. L'angoisse de la page blanche de l'auteur qui se renouvelle cinq fois par semaine. Comme dans une classe de bons et mauvais élèves commentateurs. Et tout d'un coup l'attaque finale sur Lagarde, Sarkozy et les anti-Hollande.
Rédigé par : Perplexe-gb | 29 mai 2013 à 07:00
"Dire que Christine Lagarde n'est pas encore condamnée ne leur suffit pas : il faut aussi la sanctifier."
Twitter est un outil de propagande ou d'information selon l'éthique de ses auteurs... et la méthode Coué peut parfois donner des résultats surprenants !
A quand sur facebook Monsieur Bilger ?
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 29 mai 2013 à 06:58
Quand bien même ne dirait-elle que des bêtises - ce qui n'est pas le cas - ne peut-on la laisser tranquille ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2013 à 22:28
Christine Boutin ne dit pas que des bêtises.
Elle en fait, aussi.
Rédigé par : Alex paulista | 29 mai 2013 à 04:44
Bonjour Philippe Bilger,
« Quel est cet étrange et paradoxal besoin qui conduit à fabriquer sans cesse une réalité de carton pâte pour se donner bonne conscience quand on vitupère ou glorifie ? Quelle déplorable évolution que celle qui nous a rendus étrangers à la nuance, à la complexité, aux ombres et aux lumières voilées ou indécises, à cette part de nuit en chacun, à cette offense au manichéisme qu'est l'intelligence ! »
Le fait d’écrire un long billet élaboré ou de lancer une « fulgurance » de 140 caractères ne change rien à l’affaire. Celui ou celle qui ne partage pas votre avis vous le fera savoir avec son style personnel et le degré d’acrimonie est souvent proportionnel à l’écart entre son opinion et la vôtre.
On peut juste regretter, ainsi que vous le soulignez fort justement, cette propension chez certains à se croire détenteur de LA Vérité au point de se vautrer dans un mépris affiché pour quiconque a l’outrecuidance de ne pas se rallier à ses certitudes.
Qu’ils aient une part de vérité dans leur argumentation n’est souvent pas contestable. Une vérité n’est jamais absolue. Tout concept a sa part d’ombre, une proposition comporte ses avantages mais aussi ses inconvénients. Nul ne le conteste.
Mais il serait si simple de répondre sans afficher ses états d’âme, voire même de s'efforcer de mettre une petite touche d’humour dans sa réponse, ce qui, non seulement, est plus agréable, mais bien souvent permet de faire passer son message bien plus élégamment.
On n’est pas là pour se faire engueuler après tout... surtout vous qui êtes en première ligne, bien sûr ! :-)
Rédigé par : Achille | 29 mai 2013 à 03:12
Ach... Philippe,
Lisez "Fleur de tonnerre" de Jean Teulé. Remplacez chaque victime d'Hélène Jégado par un Twittos ou un commentateur mal léché (comme moi).
Cela vous fera peut-être un peu de bien.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 29 mai 2013 à 00:36
Il ressort de votre billet qu'on est aussi mal lu en 140 signes que pour un long post de blog. Que les aigreurs et les renoncements de beaucoup de lecteurs s'expriment dans une forme de rage jalouse : à défaut d'avoir du talent, ils entendent vous dicter la façon d'user du vôtre. Ils ne profitent pas d'une idée nouvelle à méditer dans vos écrits, ils recherchent la formulation heureuse qui confirmerait la confusion de leur pensée. Vous ne pouvez vous plaindre des digressions de vos commentateurs lorsque c'est vous qui êtes hors-sujet par l'expression de votre opinion quand elle diffère de la leur.
J'avoue ne pas avoir de temps à consacrer à Twitter même si j'en mesure bien l'intérêt, celui de cette superficialité qui a aussi sa place dans les 24 heures d'une journée. Cette superficialité donne le droit à l'excès, au fameux dérapage tant traqué par les internautes et les journalistes. Curieux que cette dimension soit si mal acceptée : est-on toujours coupable de dire une connerie ? En quoi est-il répréhensible d'exprimer un point de vue de travers ? Ceux qui tancent les tweets des autres sont-ils assurés d'être en possession de moyens intellectuels supérieurs ? C. Boutin dit une bêtise, est-ce grave ? C'est juste une bêtise, qui n'en dit pas ? Quand bien même ne dirait-elle que des bêtises - ce qui n'est pas le cas - ne peut-on la laisser tranquille ? Non, il faut lui pourrir la vie jusqu'à ce qu'excuses s'ensuivent. Car la grande manie de Twitter est la contrition, il faut se repentir de ce que l'on vient d'écrire, proclamer qu'on n'a jamais voulu dire ce qu'on a dit, rétropédaler à vive allure, en 140 signes et en 2 secondes.
Parce que les lecteurs et, pire, les commentateurs ne veulent pas se donner la peine de lire. Ils survolent à contresens, impatients d'en finir pour déposer ce qu'ils estiment être au même niveau hiérarchique que ce que le blogueur exprime : leur commentaire. Aucune modestie dans cette pratique, au contraire, une arrogance d'autant plus enflée que le quidam s'estime l'égal de l'auteur. Je suis toujours surpris de constater qu'un billet à peine publié est déjà commenté. Je ne passe pas pour un esprit particulièrement lent mais j'avoue que je relis au moins une fois, le plus souvent une troisième fois, un billet que j'ai l'intention de commenter. Et j'espace ces lectures pour être bien certain d'avoir saisi le propos, l'intention. Bref, je me sens très incapable de pondre un commentaire dans la minute qui suit ! Avec Twitter, cette pudeur disparaît, elle n'est plus de mise, c'est la république des grenouilles, le talent est laminé par le sarcasme ou l'injure. Je n'ai pas votre patience et votre opiniâtreté.
Stendhal écrivait pour les "happy few" qui pouvaient comprendre. On écrit toujours pour les "happy few".
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 mai 2013 à 22:28
Tweeter n'est pas pour moi ; lorsque je regarde un débat, j'y vois passer des tweets souvent inintéressants et qui n'apportent rien à l'émission... et je suppose qu'on ne nous passe que les meilleurs, c'est dire.
Vous l'aurez compris je préfère m'exprimer sur les blogs où une simple phrase ne peut résumer le fond de ma pensée, j'ai besoin d'argumenter.
Si j'en crois les très nombreux et longs commentaires aux billets sur ce blog et sur d'autres, je ne suis pas la seule.
Depuis le retour des socialistes au pouvoir et de Hollande comme Président, j'ai matière à m'indigner.
Je ne suis pas déçue puisque le 6 mai 2012 au soir, je me doutais en voyant ce nouveau Président de ce qui allait se produire. Je savais que le dogmatisme, le sectarisme et l'idéologie guideraient ses actions...
C'est hélas pire que ce que j'imaginais, tant le mépris du Président et de ses ministres pour le peuple est énorme.
Je ne peux donc pas me contenter de lire les billets sans réagir. Les articles et billets, malgré l'intelligence et la culture de ceux qui les écrivent sont souvent empreints d'une naïveté et d'un béniouiouisme si incroyable que les bras m'en tombent. Impossible de ne pas donner mon opinion. J'aurais, sinon, l'impression que l'auteur pense que tout le monde adhère entièrement à ce qu'il dit.
Prenons effectivement le cas de l'affaire Tapie-Lagarde, affaire dont je ne connais rien des dessous. Mais je ne peux m'empêcher de dire que B.Tapie ne m'a jamais inspiré de grande sympathie. Ami de F.Mitterrand, mêlé à des affaires politico-financières de l'époque (ce que certains Français sont prêts à oublier), il a été ensuite mis plus bas que terre. Dommage qu'il ait fallu attendre 25 ans pour revenir sur ces affaires glauques dont le départ était sous un gouvernement socialiste.
Est-il une victime (on a du mal à le croire) ? Mais qui sait ? Si l'Etat français l'a spolié d'un argent gagné honnêtement, pourquoi ne le lui rendrait-on pas ? J'ai pu constater que le fisc en avait raflé une grosse partie au passage. Quant à C.Lagarde, je ne la crois responsable de rien, elle a surtout la malchance de remplacer un ex-champion socialiste et forcément cela dérange la gauche.
Ce qui m'exaspère, et je suis forcée de le dire, c'est qu'à chaque fois ce n'est pas le même traitement médiatique selon que le vrai coupable ou le faux coupable soit de gauche ou de droite, le procès d'intention est brouillé dès le départ, qu'on le veuille ou non.
Si ce n'était pas aussi flagrant, même de la part de ceux qui se targuent d'être modérés, je n'écrirais pas aussi souvent.
Rédigé par : Michelle LEROY-D. | 28 mai 2013 à 20:06
Cher Philippe,
Hakuna matata, cher Philippe, le rire n'est qu'un mécanisme de défense. Le tweet n'est qu'un outil de microblague. Nous sommes tous des oiseaux du paradis et des birds héroïques. Un bel objet que le prisme ! C'est la forme d'un cristal qui a plusieurs faces parallèles à une même droite. Mais voir à travers un prisme, c'est voir la réalité déformée. Tweeter, c'est éjaculer une émotion, c'est anéantir sa vision du long terme, c'est grossir son présent en gelant son futur. C'est s'agiter sans construire.
N'oublions pas que la nuit porte conseil, que la colère est mauvaise conseillère. Alors, ne devrions-nous pas twister avant de tweeter avec Chubby Checker Let's twist again :
http://www.youtube.com/watch?v=BqvUkmnDVkM
Bon twist à vous.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 28 mai 2013 à 20:01
Hors sujet, mais la thématique me paraît d'importance et je saurai gré à PB de bien vouloir autoriser le post :
Cela se passera jeudi prochain Salle haute de la Bibliothèque du Palais de justice
11, place Dauphine 75001
"Une table ronde composée de juristes, de philosophes et d’écrivains discutera de textes récents de loi européens délimitant les usages du corps dans des rapports normés. Cette nouvelle législation sera questionnée à la lumière d’une pensée du désir et du corps héritée des libertins et de Sade. La discussion sera suivie d’un échange avec le public."
- public dont malheureusement je ne pourrai pas être vu que l'information, comme souvent, m'est parvenue trop tard pour m'organiser, mais qui sait, ceux d'entre vous qui sont parisiens et intéressés par cette table ronde, seront peut-être disponibles.
Les intervenants prévus sont :
1) Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris, membre du Conseil de l’ordre, écrivain, éditeur.
2) Bernard Edelman, philosophe et juriste français, avocat et ancien maître de conférences à l’École normale supérieure.
3) Michel Delon, professeur de littérature française du XVIII siècle à l’Université Paris IV-Sorbonne.
4) Noëlle Châtelet, universitaire, écrivain.
- Toutes les lignées agnatiques de l'un des quatre grands chevaux de Lorraine qu'est la Maison du Châtelet étant réputées éteintes, j'imagine qu'il s'agit d'une homonymie, et donc d'un nom de famille issu d'un toponyme très fréquent, diminutif de châtel: petit château; Mais bon ça, c'est là un aparté sans rapport aucun avec la thématique -
5) Ainsi qu’une contribution d’Annie Le Brun, écrivain, poète et critique.
Échange animé par Philippe-Jean Catinchi (Le Monde).
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 mai 2013 à 19:50
Le tweet, vous le définissez assez bien me semble-t-il, lorsque vous dites : "Le tweet devrait être perçu comme la suprême liberté d'un monde trop sérieux"...
Remarquez je ne tweete pas, je ne peux pas tout faire !
Mais le tweet est ou devrait être un exercice de concentration dans l’expression de nos opinions et de nos sentiments, comme le haïku l’est dans la poésie japonaise.
On peut même aller plus loin et chercher à exprimer dans le minimum de mots le maximum d’émotions.
Puis-je me permettre… en cinq mots :
Jupe légère,
Rêvant,
De vent,
Derrière.
Il manque un vrai printemps, pour une vraie émotion.
Nobody's perfect !!
Rédigé par : Tipaza | 28 mai 2013 à 19:40
Tweet, tweet, tweet, et soudain aujourd'hui Michel Sapin découvre que "Christine Lagarde représente la France au FMI", et donc l'épargne dans l'affaire Tapie...
Il faut tourner sept fois son tweet dans sa bouche avant de parler.
Rédigé par : Savonarole | 28 mai 2013 à 19:25
J'ai retrouvé P. Bilger.
Ce billet m'enchante et me réconforte, car j'ai eu (à tort) l'impression de déceler une petite lassitude de mon "maître" en pensée fine et bien sculptée dans les billets de ces dernières livraisons. Il faut dire que dans le P I S I (le paysage idiot sexuel intellectuel) qui nous entoure, les coups volent bas pour ceux qui demeurent lucides d'une part, et fidèles à la langue française d'autre part.
Gardez votre cuir solide M.Bilger, et ne raccrochez surtout pas les gants de votre esprit.
Votre billet, une fois de plus, dit bien les choses.
Un petit conseil seulement en passant.
Evitez à la télévision les plateaux-caquetoirs trop vulgaires et finalement insignifiants s'ils n'étaient démoralisants en raison de l'étalage qu'ils font de la médiocrité et du partisianisme obstiné de certains, complètement "machinisés".
Offrez votre participation aux médias dignes du "service public".
L'émission de F.Taddéï par exemple.
Rédigé par : Arobase du Ban | 28 mai 2013 à 19:01
Je n'ai pas de compte Twitter et donc ne sais pas tweeter, est-ce grave ?
Par contre, M. Bilger, vous pouvez (devez) continuer à bloguer pour notre plus grand plaisir.
Je me reconnais un peu dans certaines de vos critiques (post lus rapidement, réponses à l'emporte-pièce) mais de grâce continuez.
Vous arrivez à fédérer des lecteurs et commentateurs variés qui apprécient en vous l'homme de culture et l’honnête homme.
Merci pour ce que vous m'apportez.
Rédigé par : Polochon | 28 mai 2013 à 19:01
Vous voulez transmettre. Vous pouvez le faire sans communiquer directement avec vos lecteurs.
Je me demande toujours comment font les gens qui semblent très occupés (écriture de livres, conférences, interviews etc.) pour trouver le temps de tweetter ou de tenir un blog. Moi à mon petit niveau, je trouve juste le temps de lire ce que d’autres écrivent.
Rédigé par : zefir | 28 mai 2013 à 18:44
Moussaillons, moussaillonnes, membres de la sarabande à Philippe Bilger en cette blogosphère, venez, vous aussi, le soutenir sur Twitter car l'heure est grave !! L'essayer c'est l'adopter (Twitter) ! Il suffit juste de s'adapter ! Monsieur Bilger tout comme Bernard Pivot en sont les princes charmants !! Laissez-vous donc charmer !! (Et dites-vous qu'il suffit de passer le pont et c'est tout de suite de nouvelles aventures)
Rédigé par : Cactus de sa pièce Annexe | 28 mai 2013 à 18:43
Dans son principe le tweet n'est jamais qu'un télégramme ouvert à la multitude des "suiveurs". S'il permet de faire connaître quelques idées simples, il ouvre la porte aux réactions d'approbation et de rejet sans raisonnement véritable. C'est donc pour moi un miroir aux alouettes moderne. Au bilan, en l'absence de réflexion véritable, c'est un outil adapté au zapping dont notre société est si friande et c'est surtout beaucoup de temps perdu pour peu de résultat.
Sur ce plan, c'est un peu le même problème qu'avec Facebook, grand "bouffeur" de temps avec au bilan peu d'intérêt.
Votre blog en revanche, parce qu'il permet la réflexion et l'évolution comme la confrontation des idées au fil des jours et des mois, permet à la pensée de suivre un vrai cours et à la réflexion de s'exercer sans contrainte en s’approfondissant. Au fond, l'exercice, pour le rédacteur, peut constituer un complément ou un intermédiaire à la rédaction d'un livre.
Au bilan, c'est bien d'un recentrage sur l'important qu'il s'agit, avec l'abandon corrélatif de ce qui constitue une perte de temps. Mais le choix ne peut être fait que par vous-même !
Rédigé par : Robert | 28 mai 2013 à 18:42
Mais oui tenir un blog est un exercice prétentieux et narcissique. Comme toute création. Mais si ce narcissisme rencontre un écho chez l'autre, c'est qu'il n'est pas tout à vain. Je crois par contre que tweeter n'est pas, et de loin, penser. C'est même souvent ridicule et stupide. Je préfère le gazouillis des oiseaux, plus léger, plus harmonieux ; plus indispensable.
Rédigé par : catherine A tweeter n'est pas penser | 28 mai 2013 à 18:05
Bonjour,
Pour moi Twitter est le marché gratuit du commentaire et de l'information choisie.
Il éduque aussi et il conforte un point de vue. Pas de réponse ne prouve pas qu'on n'est pas lu, parfois on n'ose peut-être pas.
Twitter est instructif, excepté pour les moi-je. Mais il faut savoir que le pourcentage d'imbéciles est le même dans toute les couches de la société.
Vous parlez de Christine Lagarde. Comment cette femme qui a la classe pour représenter la France a t-elle pu se fourvoyer dans l'affaire Tapie et surtout pourquoi a-t-elle accepté ce règlement de 403 M€, contre 170 accepté du dernier jugement ? Cette affaire ruine une éventuelle candidature à Matignon ou à la présidentielle. C'est pour moi un mystère.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 28 mai 2013 à 18:01
Cher Monsieur Bilger,
Votre dernier billet semble traduire la contrariété que vous inspirent certains commentaires - dont les miens font sans doute partie - dont la tonalité critique vous irrite.
Cela se comprend.
Mais nous sommes quelques-uns à lire vos posts avec curiosité et intérêt, non seulement en raison de leur qualité d'écriture, mais pour leur liberté de ton.
Alors, souffrez que lorsque vous vous écartiez de cette liberté, et que vous adoptez un ton plus proche de celui des courtisans en sombrant dans la "hollandolâtrie", vos lecteurs vous fassent part de leur déception, de même que lorsque l'ancien haut magistrat que vous êtes tente de minimiser l'impact des défaillances attribuées à notre système judiciaire - ce qui se comprend -, vos lecteurs fidèles vous en fassent le reproche.
Tout cela fait partie de la règle du jeu.
Bloguer sur internet, c'est jouir, grâce aux progrès technologiques, d'un précieux privilège. C'est bénéficier d'un espace de liberté, et c'est se donner l'occasion d'exprimer, avec ou sans humour selon les jours, un point de vue personnel en acceptant qu'il ne soit pas partagé.
Ainsi lorsque vous écrivez, par exemple : "En revanche, soutenir que Nicolas Sarkozy a été battu, que sa défaite, à cause de sa fin de campagne, a été mortifère pour la droite et que son attitude, depuis le mois de mai 2012, par cette absence ostensible et cette présence faussement discrète, est suicidaire pour l'avenir de sa famille politique largement entendue est intolérable. Il conviendrait de continuer à porter aux nues le perdant. Tout pour l'idolâtrie", on a envie de vous répondre que nul ne vous demande d'être l'idolâtre d'un personnage qui a commis des erreurs que son propre camp a du mal à reconnaître, mais qui a souvent été malmené de manière excessive par une presse de caniveau. La même d'ailleurs que celle qui s'illustre dans le "Hollande bashing"...
Mais la gauche n'avait-elle pas ouvert la boîte de Pandore ??
Il faut donc relativiser la portée de la critique qui se dégage de certains commentaires : d'ailleurs, tous les commentaires de vos billets ne sont pas forcément critiques. Vous avez, parmi vos lecteurs, des "fans" inconditionnels.
Cela devrait suffire à vous encourager à continuer d'écrire sur votre blog, au lieu de "gribouiller" dans des tweets superficiels et fugitifs...
Rédigé par : berdepas | 28 mai 2013 à 17:46
Allons, vous le cherchez le compliment qui rajeunit, ragaillardit, rend heureux. Vous avez raison, nous avons besoin de pouvoir VOUS exprimer, entendez comme on le fait en maïeutique, faire sortir ce qui est en vous par la pression. Vous auriez pu être le rhapsode, vous publiez beaucoup, on peut lire, relire. Vous échappez à la macabre plaisanterie de Harvard sur Jésus : "Excellent enseignant, mais il n'a pas publié."
Shi s'hang, le grand archer chinois, se retira sur la montagne avec ses armes pour exercer son art dans la solitude. Il ne dormait pas, exacerbant sa vision, tant qu'une coccinelle lui semblait une tortue et sa flèche ne pouvait pas la manquer.
Il resta ainsi de longues années, ses disciples s'inquiétaient tout en se réjouissant de son enseignement à venir. Lorsqu'il revint dans la plaine, il était en loques, désarmé, et ses élèves s'empressèrent de lui apporter le plus bel arc de la compagnie. Il le regarda et demanda ce que c'était. Les élèves prirent peur ou se désolèrent ; l'un d'eux se jeta à terre en sanglotant : "Maître vous voilà le plus grand des archers, qui ne savez même plus ce qu'est un arc."
Rédigé par : Jean-Marie | 28 mai 2013 à 17:42
Et Christine Lagarde ? Y a pas un journaliste du "Monde " pour nous expliquer que le juge qui a renoncé à la mettre en examen voulait se faire muter à la Réunion ? Non ? Rien ?
Décidément, une justice indépendante, c'est vraiment très emmerdant, pas vrai M.Bilger ?
Rédigé par : Savonarole | 28 mai 2013 à 16:50