Il y a des hasards à la fois tristes et heureux.
Au moment même où je commençais à rédiger ce billet, j'apprenais d'une source fiable que Christiane Taubira, invitée demain soir sur le plateau de Frédéric Taddéï, avait refusé la présence de Xavier Bébin au prétexte que le débat serait déséquilibré alors qu'elle aura auprès d'elle le magistrat Serge Portelli et mon ami Thierry Lévy qui ne la contrediront pas, ou si peu. On se souviendra que de la commission de consensus pour prévenir la récidive (sic !), déjà l'Institut pour la Justice avait été exclu : il est vrai qu'il ne représentait que de très nombreuses victimes.
Christiane Taubira est donc favorable à un pluralisme à condition qu'il soit de son avis. Si tout cela est exact, c'est une honte, petite certes, mais une honte indéniable.
Hasard heureux parce que ce post, approuvant Arnaud Montebourg dans son titre, me permet de rendre hommage sur un autre plan à ce dernier.Lui n'a jamais eu peur, comme ministre, d'aller s'affronter à des adversaires ou à des syndicalistes furieux, selon eux, d'avoir été trompés. Il ne serait pas non plus effrayé, dans l'espace médiatique, par la présence d'antagonistes de talent.
Il paraît que ce ministre à la forte, à l'éclatante personnalité aurait été "recadré" par le président de la République qui lui aurait reproché d'avoir demandé le départ du patron d'Orange, Stéphane Richard, s'il était mis en examen dans l'affaire Tapie (Le Monde, Le Parisien).
Stéphane Richard a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et pour ceux qui ont suivi depuis 2008 les péripéties procédurales de ce dossier scandaleux, cette étape était inévitable. Je ne méconnais pas ses fluctuations et revirements, à tout coup, du jour au lendemain, sa volonté d'apparaître seulement comme un technicien ainsi que sa présomption d'innocence mais, par exemple, Christine Lagarde elle-même a laissé entendre que, pour Pierre Estoup, Stéphane Richard l'avait rassurée en lui affirmant qu'il s'agissait d'une petite affaire et qu'elle était réglée ! Ce qui est renversant !
Arnaud Montebourg avait pris cette position au nom de l'exemplarité et elle n'était pas incompatible avec le fait que le sort de ce mis en examen pourrait évoluer à l'avenir dans un sens qui lui serait favorable. Il n'en demeure pas moins qu'une mise en examen pour un tel chef est forcément de nature à fragiliser une responsabilité professionnelle éminente et que le soutien d'Orange et des syndicats, s'il n'est pas négligeable évidemment, n'est pas de nature à créer ou à susciter une pureté factice.
Arnaud Montebourg, avec cet avertissement, rappelait au président Hollande les promesses du candidat et que devant de telles configurations - je songe aussi à celle impliquant Christine Lagarde - on ne finasse pas, on tire les conséquences d'une incrimination provisoire mais offensante et on adopte sur le plan politique une attitude cohérente par rapport au processus judiciaire. Faire partir Stéphane Richard, ce ne serait pas le condamner par avance mais entre un présent lourd et un avenir incertain, choisir la meilleure solution qui soit, d'attente, de précaution et de respect pour l'institution judiciaire.
Aussi bien pour Christine Lagarde que pour Stéphane Richard, quel étrange comportement que celui du Pouvoir venant de manière anticipée conforter des personnalités pourtant menacées judiciairement, et non pour des broutilles ! Pierre Moscovici allant même, par un soutien intempestif, jusqu'à influencer probablement les trois juges d'instruction de la commission compétente pour Christine Lagarde !
Ce qui me navre, pour ne pas user d'un terme plus direct, tient à cette manière socialiste de créer, après les mises en cause par la Justice, pour certains, un statut privilégié. Le problème ne se poserait pas si avec équité et généralité, toute mise en examen entraînait, pour chaque responsable concerné, les mêmes conséquences. Faute de cette rectitude, le message politique et démocratique transmis sera flou, controversé et nourrira en aval les pires soupçons s'ajoutant à ceux dévoilés par l'approche judiciaire en amont.
Il est clair, quand on constate le parcours à la fois brillant et composite d'un Stéphane Richard, la multitude de ses amis et alliés dans tous les camps, sa capacité d'influence, ses relations, les protections dont il a bénéficié ou bénéficie, sa proximité aussi bien avec Nicolas Sarkozy qu'avec François Hollande (Le Monde), que pour ne pas donner l'impression d'un favoritisme, mieux vaut trancher dans le sens que j'ai indiqué. D'autant plus que Jean-François Rocchi mis en examen notamment du même chef va, lui, démissionner de la sinécure qui lui avait été offerte, grâce à Jean-Louis Borloo, avec la présidence du service géologique de l'Etat (20 minutes, Mediapart).
Ces considérations sont également pertinentes pour une Christine Lagarde étrangement de plus en plus vantée au fur et à mesure que se rapprochait son échéance judiciaire. Les réalistes, pour Stéphane Richard comme pour elle, font valoir que la France aurait perdu de son crédit si elle avait quitté le FMI et qu'Orange serait déstabilisé si Stéphane Richard qui jouit d'un contraste facilement positif par rapport à son prédécesseur devait partir.
La rançon de cet empirisme est qu'elle tient pour rien alors la gravité des présomptions, pour un témoin assisté comme pour un mis en examen, et qu'elle semble situer la moralité publique dans une sphère sans lien aucun avec le plan professionnel, alors que l'une et l'autre méritent, exigent d'être liés. La justice pour tous impose le même traitement pour tous, dès lors que le champ public est concerné et la légitimité professionnelle forcément discutée, voire contestée.
Arnaud Montebourg, après avoir été "recadré", a soutenu pour la façade qu'il avait été mal compris mais en petit comité il aurait lâché : "Je m'en fous".
Je l'approuve parce qu'il a raison.
@Catherine JACOB
Moi je raisonne sur le coût final pour le contribuable (17 milliards dont combien de détournés, les archives ont été incendiées on ne saura pas).
Casser un arbitrage pour obtenir un coût identique plus une incrimination devant la Cour européenne me semble aventurier.
Peut-être que je me trompe on verra et on payera.
Je ne regarde pas la TV, je n'ai pas vu cette émission.
Rédigé par : Jean-Marc | 18 juin 2013 à 12:36
L'escroquerie en bande organisée, visée par l'art 313-2 du code pénal, suppose, comme dirait Monsieur de la Palice, des instigateurs ou donneurs d'ordre (des "maîtres d'ouvrage"), des auteurs (des "maîtres d'œuvres") et des complices...
Les trois arbitres sont solidaires dans leur sentence arbitrale.
Seul l'un d'entre eux, le maillon faible dit-on, a été mis en examen...
J'attends, comme beaucoup de juristes, de voir comment Pierre Mazeaud et Jean-Denis Bredin vont voir la foudre judiciaire fondre sur leur tête, puisque, à l'évidence, le soupçon pèse aussi nécessairement, juridiquement, sur eux et qu'il n'est pas imaginable, dans la logique d'inculpation suivie, qu'ils soient exclus des poursuites.
J'ai connu, à toute petite échelle, des soupçons de partialité de magistrats, essentiellement au Commerce d'ailleurs : il n'y a pas d'exemple, sauf erreur, qu'un juge, mieux, qu'un tribunal dans sa collégialité, consulaire ou professionnel, ait fait l'objet d'une condamnation pour complicité d'escroquerie au jugement...
Que Pierre Mazeaud et Jean-Denis Bredin soient assez masos et gredins pour avoir trempé dans une escroquerie de cette envergure, et sauf abus de faiblesse de leur cerveau estompé, me laisse, nous laisse, nous qui les avons porté aux nues, perplexes, pour le moins...
Mais pourquoi ne parlent-ils pas pour défendre leur honneur ?
On peut, sans violer le secret des délibérations, clamer haut et fort "Je me suis comporté comme un arbitre indépendant et ai jugé en mon âme et conscience, sans que quiconque ne me fasse dévier de mon devoir..."
Cruel, étonnant silence...
Rédigé par : sbriglia | 18 juin 2013 à 10:46
@Jean-Marc | 17 juin 2013 à 10:11
"Je me demande aussi ce qu'il adviendrait d'une plainte de Tapie à la Cour européenne des droits de l'homme, contre l'État français qui a organisé sa faillite personnelle grâce à sa justice."
Le débat qui à Mots croisés ce soir a fait remonter l'affaire Tapie au choix mitterrandien d'un affairiste comme ministre de la Ville était très éclairant en ce qu'il a mis en lumière le fait qu'il y a des problèmes qui au-delà des clivages droite/gauche ne s'expliquent que par le système de gouvernement "Moi, Je".
D'autre part, le journaliste du Figaro a fort bien démontré que le choix de l'arbitrage, les conditions de déroulement de l'arbitrage et son résultat sont trois choses différentes et que ce n'est pas parce que les conditions peuvent en avoir été scandaleuses que l'Etat ne doit rien à Tapie et qu'un retour devant les tribunaux ordinaires n'aboutira pas au même résultat concret vu qu'il n'y a pas que la question de la plus-value qui est en jeu.
Rédigé par : Catherine [email protected] | 18 juin 2013 à 01:14
@ André DESCASTES
Enfin quelqu'un qui raisonne sur le fond.
Je me demande aussi ce qu'il adviendrait d'une plainte de Tapie à la Cour européenne des droits de l'homme, contre l'État français qui a organisé sa faillite personnelle grâce à sa justice.
Rédigé par : Jean-Marc | 17 juin 2013 à 10:11
Bonjour Monsieur,
J’ai lu avec attention vos billets sur l’arbitrage Tapie/CDR et écouté samedi 15 juin, votre intervention sur France Culture.
Tout le monde parle de cet arbitrage et beaucoup de personnes oublient de parler des 14,7 milliards d’euros que coûte aux contribuables français les bonnes affaires du Crédit Lyonnais.
Je me permets de rappeler cela car depuis 2008, le compte du CDR n’a pas été abondé et comme il doit être dissous en 2014, le budget de l’État devra supporter 4 milliards d’euros à ce titre.
Au vu de notre situation budgétaire, vous comprendrez aisément qu’il est urgent de proroger l’existence du CDR.
D’autres personnes veulent nous faire croire que sans cet arbitrage, le CDR allait enfin gagner après avoir perdu deux fois même si la note était moins salée en appel.
Je ne sais pas ce qui permet de dire cela.
Il faut dire que certaines de ces personnes qui tiennent ces propos avaient leur nom inscrit sur le site du FBI au moment de l’affaire Executive Life et en termes peu glorieux.
Leur nom a été effacé du fait de l’arrangement amiable trouvé avec les plaignants américains (la page existe toujours dans les archives du site) et dont la somme fait partie intégrante de la note de 14,7 milliards d’euros citée ci-dessus.
La Cour de cassation a cassé partiellement le jugement de la cour d’appel et il aurait fallu tenir compte des points qui ont été cassés.
On dit que cela est très favorable au CDR mais personnellement je n’en suis pas aussi sûr.
Je ne suis pas juriste, seulement un ancien cadre de banque mais qui après quarante années de bons et loyaux services a une certaine expérience des entreprises et de la banque en général, après un diplôme d’Études Supérieures Bancaires.
L’Assemblée plénière de la Cour de cassation a jugé dans son arrêt « le Crédit Lyonnais était obligé par le mandat conclu entre la société Bernard Tapie finances et la SDBO et, d’autre part, que les deux établissements de crédit avaient commis des fautes envers leur mandant, d’abord en se portant acquéreurs par personnes interposées des participations qu’ils étaient chargés de vendre, ensuite en manquant de loyauté envers le mandant qu’ils n’avaient pas informé des négociations en cours avec M. Louis-Dreyfus, acquéreur final, et enfin en ne lui ayant pas proposé des prêts qu’ils avaient octroyés aux cessionnaires des parts cédées par le groupe ».
Ensuite « la cour d’appel n’avait pas caractérisé les éléments qui auraient permis d’établir, selon la jurisprudence en la matière, que le Crédit Lyonnais était obligé par un contrat auquel il n‘était pas partie. Il n’était notamment pas prétendu que la SDBO était une société fictive, que son patrimoine se serait confondu avec celui de sa maison mère ou que le Crédit Lyonnais se serait immiscé dans l’exécution du mandat délivré à sa filiale de façon à créer pour les mandants une apparence trompeuse propre à leur faire croire que cet établissement était aussi leur cocontractant. »
Ces points de la Cour de cassation auraient pu avoir des conséquences financières importantes que Madame Lagarde a mises en avant à la page 231 sur rapport de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale et a préféré limiter la casse à 295 millions d’euros.
Pendant ma carrière professionnelle, on m’a appris à analyser l’ensemble des risques dans une opération de crédit dont certaines étaient d’un montant équivalent aux sommes en jeu.
Mais aucune des décisions n’ont été prise dans un coin de table par un ou deux individus, même si leur fonction les plaçait tout en haut de la hiérarchie.
Cela explique peut être pourquoi ma banque, française, plus que centenaire, n’a jamais connu d’exercice déficitaire en tant que banque privée, banque publique et à nouveau banque privée. Comme beaucoup, si nous avons pris des « drapeaux » (dépôts de bilan), cela n’a jamais mis en difficulté sa solidité financière.
Je constate seulement que sur l’ensemble des protagonistes qui nous coûtent aujourd’hui 14,7 milliards d’euros, aucun n’a été condamné. On peut tout faire en France au niveau financier si l’État est actionnaire, laissant aux citoyens que nous sommes le soin de payer la note.
Pour quelques centaines d’euros, une caissière de magasin est punie sévèrement.
Je n’excuse pas la caissière, mais je constate que dans le cas de l’affaire qui nous préoccupe, aucune personne n’est à « l’ombre ».
J’espère donc que tout ce tapage médiatique n’est pas une diversion pour gagner du temps et une bonne excuse pour ne pas abonder le compte du CDR de quatre milliards d’euros en 2014, mettant ainsi à mal les objectifs de réduction budgétaire pour lesquels la France s’est engagée devant Bruxelles mais alourdissant encore la note pour les citoyens.
Rédigé par : André DESCASTES | 17 juin 2013 à 08:49
@Nath
Nous ne parlons de disparité de salaires (quoique le nombre d'heures soit différent) mais je compare à taux de cotisation différents, le privé sur le même poste a une retraite moindre.
Je pouvais aussi parler de la SNCF, 500 000 actifs 1 100 000 retraités payés par le privé car départs dès 52 ans.
Tiens un conducteur TGV part à 52 ans avec au moins 4000 euros (je crois que c'est plus) * 12 mois * 10 ans = 480 000 € de cadeaux plus les cotisations non payées.
Je crois que les vraies manifestations sont pour la rentrée.
La manif pour tous n'était qu'une répétition.
Rédigé par : Jean-Marc | 16 juin 2013 à 20:21
@Jean-Marc (suite),
* Les enseignants du privé peuvent passer les divers concours de l’agreg ou du CAPES (CAFEP, CAER) pour accéder à ce que l’on appelle « l’échelle de rémunération » ET DONC accéder au même niveau de rémunération que ceux du public.
Spécificités des enseignants des établissements privés
Devenir maître de l'enseignement privé sous contrat
• À titre définitif :
o par les mesures de déprécarisation (Perben puis Sapin), leur contrat provisoire est devenu définitif par avis de l'inspecteur pédagogique. Ils accèdent ainsi à une échelle de rémunération (celle des MA du privé) ;
o pour les lauréats aux concours, après une année probatoire (ou deux selon l'avis du jury académique ou de l'inspection), ils accèdent à l'échelle de rémunération correspondant au concours passé l'année précédente (celle des certifiés si CAFEP ou CAER-CAPES, celle des agrégés si CAER-PA)
Accès à l'échelle de rémunération des certifiés ou PEPS (Education Physique et Sportive) par concours interne, le CAER-CAPES ;
• accès à l'échelle de rémunération des professeurs agrégés par concours interne, le CAER- PA ou par le concours d'agrégation externe, avec option enseignement privé (arrêté du 24 octobre 1988).
* Certains enseignants (privé et public) ne sont pas titulaires. Ils sont donc moins payés.
*Voir le lien : http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/gestion-des-personnels-enseignants/specificites-des-enseignants-des-etablissements-prives/
Rédigé par : [email protected] | 16 juin 2013 à 15:38
"Arnaud Montebourg, après avoir été "recadré", a soutenu pour la façade qu'il avait été mal compris mais en petit comité IL AURAIT lâché : "Je m'en fous".
Je l'APPROUVE parce qu'IL A raison"
Ce n'est pas bien de sauter ainsi subrepticement du conditionnel à l'indicatif. C'est tout l'écart entre une rumeur et une information.
Rédigé par : Frank THOMAS | 16 juin 2013 à 13:45
Philippe Bilger, billet du 27 janvier 2010 :
"Tendre l'autre joue à Jamel Debbouze ?
"C'est entendu, les artistes ont le droit de dire n'importe quoi, de proférer des insultes et de nous imposer leur point de vue comme s'ils étaient plus légitimes que le citoyen ordinaire, plus avertis et plus conscients. De leur bouche sort la vérité et la société n'a qu'un devoir : les écouter bouche bée.
Imaginons alors le poids d'un Jamel Debbouze reconverti en penseur dont les saillies et provocations sont accueillies (France Inter) et reprises (nouvelobs.com, Le Parisien). On prend une claque et nous n'avons plus qu'à tendre l'autre joue. Pourquoi n'aurait-on pas le droit de dénoncer la bêtise toute nue ?"....
Rédigé par : Savonarole | 16 juin 2013 à 12:00
Montebourg a raison mais est-il sincère ? N'est-il pas au courant du contenu réel de la camarilla qui soutient Stéphane Richard ? Notamment l'artifice fumeux sur le soutien des syndicats, en réalité un seul syndicat soutient Richard c'est celui qui est dirigé par son petit ami qui vient d'être promu à la tête d'une grosse filiale mais ça personne ne le sait... S'il y avait de véritables journalistes qui ne soient pas des "domestiques" tout le monde serait au courant.
Rédigé par : siarres | 16 juin 2013 à 10:04
Jean-Marc, Jean-Marc !!
* Reprenez votre règle à calcul et comptez avec moi :
32 ans : OK ? Multipliés par un trimestre font bien 32 trimestres ; jusque-là, ça suit ?
Puis, 32 trimestres, c’est bien 96 mois. Soit 96/12 = 7,1 ans. OK ? Les heureux retraités depuis 1981 ont donc bien gagné 7,1 ans de vie supplémentaire. Elémentaire, non ?
* Les salaires privé/public ? Vous n’avez pas répondu. La "réalité" dites-vous ? Il faudra étayer par des chiffres (cotisations diverses, statut, etc.). Là, on pourra discuter.
Rédigé par : [email protected] | 15 juin 2013 à 16:39
@Archibald
Juste un commentaire pour reprendre le blog : est-ce que c'est la peste au nom de Fleur qui n'a pas su résoudre le bug informatique ? Est-ce qu'elle est toujours ministre déléguée à l'économie numérique ?
Rédigé par : anne-marie marson | 15 juin 2013 à 09:52
@Nath
Le seul point positif de votre démonstration est qu'il ne vient pas d'un parti mais de vous-même.
"La situation financière de l’Etat, la dette, la crise n’étaient pas encore là ! On pouvait alors se le permettre !"
Exact la France était gérée, non endettée, elle bénéficiait le plus en Europe de la croissance, aujourd'hui c'est le pays qui en bénéficie le moins. Même année, doublement du déficit de la France par l'équipe PS.
"Nous sommes en 2013 (32 ans plus tard) X 1 trimestre /an gagnés, vu l’amélioration des conditions de santé = soit 36 mois de pris sur la vie ! Mais la crise, le chômage, les dépenses de santé asymptotiques, la déflation sont là,
CQFD".
Là bravo pour votre CQFD ! Vous pourriez me détailler votre calcul parce qu'en multipliant les années avec des trimestres, je n'arrive pas à votre résultat !
La pyramide des âges, connue à cette époque, nous indiquait la stupidité de cette mesure. Il fallait comme d'autres pays provisionner au lieu de distribuer.
Moins payant politiquement mais sérieux.
Le chômage est dû aux charges, taxes, impôts créés par la socialie, on découvre son bonheur 32 ans plus tard. On peut remercier le grand homme Mauroy célébré cette semaine !!
"Salaires enseignement privé/public ?"
De la réalité, Nath, j'aurais même pu ajouter qu'il y a peu de temps, l'enseignant du privé devait cotiser plus longtemps pour arriver à cela.
Rédigé par : Jean-Marc | 15 juin 2013 à 08:09
La retraite à 60 ans :
Je ne sais plus compter ! J'ai écrit dans mon précédent post : « 32 ans plus tard X 1 trimestre /an gagnés, vu l’amélioration des conditions de santé = soit 36 mois de pris sur la vie ! ».
C'est en fait 96 mois et non 36 de gagnés en espérance de vie. Je reprends : les spécialistes de santé nous disent que l’on est censé « gagner » un trimestre par an d'espérance de vie.
Depuis 1981 (soit il y a 32 ans), 32 trimestres de gagnés font 96 mois, soit 7,1 années.
On a donc gagné, en moyenne nationale, 96 mois (et non 36), soit sept ans d’espérance de vie depuis 1981. Ceci, bien sûr, grâce aux progrès de la médecine, au sport, etc.
Pourquoi ceux qui ont pris leur retraite dès 60 ans, à cette époque, n’auraient-ils pas pu bénéficier de leur retraite sept ans de plus ? Appréciable non ?
Rédigé par : Nath | 15 juin 2013 à 06:36
Pendant que Montebourg fait la claque et ses tours de passe-passe, les "qu'est-ce-qu'on-est-bien-entre-nous"... c'est-à-dire l'oligarchie étatiste-étatique pousse ses pions et règle ses comptes...
Les pires tares et fautes de Tapie et Cahuzac... et mettons-y Sarko, sont de ne pas faire partie de cette caste étatique hors temps, hors soucis, hors angoisse du lendemain mais impitoyable pour ses privilèges et passe-droits...
Donc Montebourg aura toujours raison.
Pendant ce temps les droits à la retraite des parlementaires, ministres et leurs 570 conseillés, tous absents de leurs administrations, s'empilent et ruinent le pays.
Ce genre de détournement "légal" est propre puisqu'argent public... le puits sans fond mais propre.
Ils dévalorisent, vilipendent, salissent la valeur travail en la surtaxant, la surveillant et la symbolisant comme une injustice qu'il faut faire payer à tout ce qui n'est pas fonctionnaire ou associatif.
Rédigé par : lafleur | 15 juin 2013 à 02:01
"alors qu'elle aura auprès d'elle le magistrat Serge Portelli et mon ami Thierry Lévy qui ne la contrediront pas, ou si peu. "
Il semblerait que vous ne connaissiez pas votre ami aussi bien que vous le pensez, quant à Serge Portelli il est arrivé assez tard et le garde des Sceaux, qui finalement utilise beaucoup de "mots valises" qui représentent aussi une forme de transgression ne serait-ce que du sens, n'a pas eu la partie si facile que cela.
Quant à Frédéric Taddéï qui la semaine dernière avait été extrêmement incorrect envers le vieil homme qu'est devenu Pierre Perret avec le choix du groupe qui clôt traditionnellement en live l'émission et qui a été lancé en point d'orgue de son discours et presque comme un soufflet, à savoir le son quasi bestial des Londoniennes de SAVAGES, il s'est autorisé ce soir un certain clin d’œil avec le choix du rocker algérien Rachid Taha...
Mais bon, un jour tout se paie, le manque de respect, la sottise et les élucubrations comme le reste........
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 juin 2013 à 01:08
@Jean-Paul Ledun
"...Mme Taubira[...]. J’ai des envies xénophobes à cause d’elle, moi qui ne suis pas raciste."
Imaginer quelqu'un qui au contraire est tellement raciste que Ch. T. ne l'énerve pas. Et même l'admire : "Pour une Noire, Ch., elle est quand même balèze. Imagine-la dans une palabre, en Afrique, devant la grande case, pour savoir pourquoi ça fait cinquante ans que ça s'aggrave. Elle prouve que c'est la faute des Blancs et des vilains "Sarkos". Elle les enfonce tous. Grande paroleuse comme ça toi y en verras jamais plus".
Rédigé par : Buridan | 14 juin 2013 à 22:52
Jean-Marc,
Votre commentaire :
"Les retraites ? Abaissement de l'âge de la retraite en 1981 sans autre financement que la dette.
Trois votes contre la réforme de ce système de la part du PS.
Exemple de retraite d'un prof du public et d'un du privé
Public cotisation de 7% retraite 2500€
Privé cotisation 12% retraite 2300€."
La retraite à 60 ans, votée en 1981 : cette mesure a été prise pour que les retraités du secteur primaire (plus pénible) puissent profiter un tout petit peu de leur retraite, bien méritée. La situation financière de l’Etat, la dette, la crise n’étaient pas encore là ! On pouvait alors se le permettre !
Nous sommes en 2013 (32 ans plus tard) X 1 trimestre /an gagnés, vu l’amélioration des conditions de santé = soit 36 mois de pris sur la vie ! Mais la crise, le chômage, les dépenses de santé asymptotiques, la déflation sont là,
CQFD
Salaires enseignement privé/public ?
D'où tirez-vous ces chiffres ?
Rédigé par : Nath | 14 juin 2013 à 22:46
«Au moment même où je commençais à rédiger ce billet, j'apprenais d'une source fiable que Christiane Taubira, invitée demain soir sur le plateau de Frédéric Taddéï, avait refusé la présence de Xavier Bébin au prétexte que le débat serait déséquilibré. »
J'ai découvert sur la page des contributions de ce secrétaire-général de l'Institut pour la Justice, juriste et criminologue qu'est Xavier Bébin, un article intitulé : «Japon : les écoliers se lèchent mutuellement le globe oculaire pour s'exciter».
Quand est-ce qu'on va cesser de créditer les écoliers japonais en général de toutes les perversions afin de démontrer l'absurdité de leur système scolaire et a contrario donner à entendre que les nôtres auxquels on a malgré tout été obligés d'interdire le jeu du foulard, sont scolarisés dans un environnement nettement plus recommandable ?
Quand ce ne sont pas les écolières de Tokyo qui vendent leur petite culotte dans la rue à des pervers après les avoir portées toute une journée, ce sont les petits écoliers qui seraient victimes d'une épidémie de conjonctive suite à l'invention d'une pratique bizarre pour laquelle on aurait créé spécifiquement le terme "oculolinctus", à propos de «Midori» = quelque chose comme «Verdunette» l'adaptation en dessin animé d'un manga bizarre (érotico-gore) de Suehiro Maruo (丸尾 末広) intitulé 『少女椿』→ La Jeune Fille aux camélias ??
Allez, pour se réconcilier avec l'inclination des japonais en général pour les fleurs et les oiseaux, voici deux vidéos d'une à deux minutes adaptées de moments dansés du théâtre japonais classique qu'on appelle KABUKI.
Elles sont intitulées l'une, «Fuji-Musumé (藤娘) = La Jeune Fille à la Glycine » et l'autre «Sagi-Musumé (鷺娘) = La Jeune Fille au héron bleu». La danseuse est Aya SEKOGUCHI, Maître de Nihon-buyô (danse japonaise), docteur en philosophie de l'art de l'EHESS (l’École des Hautes Études en Sciences Sociales qui est issue de la section VI de l’École Pratique des Hautes Études), et Ater à l'Université de Lille 3, dont la tenue est, comme on le voit, absolument irréprochable.
Ainsi qu'un troisième morceau de 5mn celui-làqui est une création chorégraphique de Melle SEKOGUCHI sur une création sonore d'André Dion que je découvre par là, et que je trouve vraiment très intéressante, le tout d'une atmosphère extrêmement moderne bien que dansé dans le même costume que les deux extraits classiques et avec pour seul accessoire un éventail qui commande aux jeux de la lumière et de l'ombre.
L'enregistrement a été réalisé au conservatoire d'Amiens. Ceci dit, que si on n'aime pas la création contemporaine, il vaut mieux s'abstenir plutôt que de s'énerver.
Espérons que le SHOW TADDÉÏ sera à la hauteur.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 juin 2013 à 19:16
Je suis dirigeante d’entreprise et viens d’être mise en examen pour un défaut de rédaction dans un plan de prévention émis par mon donneur d’ordre. Dois-je annoncer à mon personnel (300 salariés) que je quitte le navire pour autant ? Je vous assure qu’ils ne l’envisagent pas un seul instant (à la différence, me direz-vous, je suis chez moi).
Par ailleurs, je risque de fermer mon entreprise à cause d’un jugement de prud’hommes totalement fantaisiste concernant la notion de co-emploi. J’ai rencontré à cette occasion un commissaire au redressement productif nommé par A.Montebourg. A part vous expliquer comment vous faire racketter par l’Etat en mettant en gage les biens de votre entreprise acquis depuis 40 ans, si vous avez besoin de quoi que ce soit, il vous explique comment vous en passer.
M. Bilger, vous ne connaissez rien de la réalité que vivent vos concitoyens… Vos billets sur ces sujets sont totalement irréalistes et me désolent.
Rédigé par : CATHERINE T. | 14 juin 2013 à 17:59
@Martin F. et Olivier Seutet
Excellentes mises au point, et avis totalement partagés.
Et s’agissant des achats faits par Tapie sans mettre un centime de sa poche, il s’est bien entendu avec sa banque pendant 18 ans jusqu’à ce qu’il se fasse berner. Nous ne l’ébruiterons pas, mais c’est même le rôle d’une banque de prêter des fonds à son client pour avancer dans ses affaires ! Et avec le Crédit Lyonnais, banque d’Etat, nous allons même jusqu’à supposer que l’on devait rencontrer quelques éminences socialistes Bd des Italiens à l’époque.
Petite parenthèse : monsieur Peyrelevade fut le témoin impuissant de deux incendies pour lesquels les enquêtes sont en cours… (incendie du siège du CL le 5 mai 1996 et des archives de la même banque au Havre le 19 août1997 cf. Libé archives brûlantes).
Quant au dénommé Charles de Courson, grand chevalier blanc dans ce rôle de procureur qui lui va si mal, il fut administrateur de l’EPFR, et totalement favorable à l’arbitrage à l’époque ! De qui se moque-t-il ? Décidément le Centre, c’est vraiment le marais.
Rédigé par : Jean-Louis | 14 juin 2013 à 17:57
Il ne faudrait peut-être pas oublier que Bernard Tapie a acquis Adidas sans mettre un centime d’apport personnel et pour une somme dérisoire.
Donc évitons de faire passer « Nanard » pour une victime(...)
Rédigé par : Achille | 14 juin 2013 à 08:15
Donc en gros, d'après votre raisonnement, Tapie n'a pas le droit de faire une bonne affaire. Ou plutôt l'État a ensuite le droit de le voler.
Pour une fois que Tapie ne faisait pas ce que vous lui reprochez (dépouiller une boîte de ses actifs et la vendre en pièces détachées) !
Rédigé par : Alex paulista | 14 juin 2013 à 16:21
@Frank THOMAS
"Quoi que vous sembliez nuancer vos propos, Philippe, vous affirmez..."
Quoique. Même sens et même emploi que "bien que", c'est-à-dire suivi du subjonctif. L'élision se pratique devant les pronoms P3 et P6 : "Quoiqu'il..., quoiqu'on..."
"Quoi que " existe aussi, bien entendu : "Quoi que vous dites, X vous ignore ou vous critique".
La différence est que, dans la phrase 2, "que" est c.o.d., tandis que, dans la première, c'était "vos propos" le cod (il aurait pu aussi ne pas y en avoir).
"Quoiqu'il nie, et quoi qu'il nie, elle ne couchera pas avec lui, encore moins avec son dentiste."
Rédigé par : Buridan | 14 juin 2013 à 15:50
@Christian C
Je n'ai vu en effet que la photo des deux comiques riant aux éclats, vu que je m'intéresse peu à leur talents respectifs.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 14 juin 2013 à 15:24
Ne sachant rien de cette affaire d'arbitrage que ce que je lis dans les journaux, et au risque d'irriter beaucoup de monde, à commencer par vous, M. Bilger, je dois avouer que j'éprouve une certaine sympathie pour ce Stéphane Richard, dont je ne sais pas grand-chose, si ce n'est qu'il bénéficie, pour l'instant, de la présomption d'innocence, et surtout qu'il y a dans son visage et dans sa silhouette quelque chose d'Albert Camus que j'ai toujours admiré...
Rédigé par : berdepas | 14 juin 2013 à 15:21
Depuis quand l'arbitrage est-il une solution indigne ? Il est universellement et depuis longtemps pratiqué, et permet de trouver des solutions rapides à des conflits ou très complexes, ou englués dans des procédures. Je ne comprends pas où est le complot de vouloir recourir à une telle procédure. Elle déplaît à la magistrature : ce n'est pas nouveau, c'est atavique. Elle déplaît à Bercy : ce serait nouveau que l'administration puisse faire prévaloir ses desiderata sur l'exécutif.
Depuis quand serait-il moral de démissionner si l'on est mis en examen ? Certes si l'on a avoué ; mais autrement le seul impératif moral est de défendre son honneur en n'abandonnant pas la lutte. Ce n'est certainement pas en se soumettant aux vociférations d'adversaires, en se complaisant dans une supposée "incapacité" qui frapperait d'opprobre le mis en examen, voire le témoin assisté. Le juge d'instruction ou le procureur ne sont pas un premier degré de juridiction.
A ces questions de fond se superposent deux réflexions de bon sens :
- le jugement arbitral a été rendu par trois arbitres. A supposer qu'un des arbitres ait été sous influence, quid des deux autres ? Que faut-il penser de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, et de Jean-Denis Bredin, cofondateur avec Badinter d'un célèbre cabinet d'avocat, membre des radicaux de gauche ? Ils font partie de la bande eux aussi ?
- la motivation du président Sarkozy est limpide : il a voulu faire plaisir à Tapie en faisant accélérer le cours des procédure et en préférant pour cela un arbitrage ; vaut-il mieux que l'homme d'affaire de 70 ans aujourd'hui gagne ce qui lui est dû quand il sera au cimetière ou à l'hospice ? Est-ce une félonie de vouloir que l'Etat paie ses dettes au plus vite (si tant est que des arbitres jugent que la dette est réelle) ?
Rédigé par : olivier seutet | 14 juin 2013 à 15:04
@Christian C
Les retraites...
Abaissement de l'âge de la retraite en 1981 sans autre financement que la dette.
Trois votes contre la réforme de ce système de la part du PS.
Exemple de retraite d'un prof du public et d'un du privé
Public cotisation de 7% retraite 2500€
Privé cotisation 12% retraite 2300€.
Après trente ans de mensonges du PS on arrive au terme car on ne peut plus emprunter.
La sourdine, la décence, l'intelligence, la morale, connaissez-vous ?
Rédigé par : Jean-Marc | 14 juin 2013 à 13:59
Je vais juste un peu m’écarter du sujet du billet, mais il y a derrière l’affaire Tapie dont on parle aussi ici un point de vue que je ne vois personne soulever.
L’Etat par l’intermédiaire de Jospin et DSK autorise le principe de transaction (NOR: ECOT9851709D - JORF n°220 du 23 septembre 1998 page 14524),
L’Etat par l’intermédiaire de sa justice et la Cour de cassation valide le droit pour Tapie de poursuivre, reconnaissant ainsi sa position de victime.
Le recours à l'arbitrage est une procédure parfaitement légale, qui a d'ailleurs été validée dans cette affaire par le tribunal administratif de Paris (08/10/09), puis par la cour administrative d'appel de Paris (31/12/10) et enfin par le Conseil d'Etat (26/07/11) [in Le Point] et donc par l’Etat qui se trouve au-dessus de cette justice.
Je fais bien une différence entre l’Etat et un gouvernement qui n’est là que pour une période donnée. L’Etat en tant qu’institution protégeant chaque citoyen d’une égalité devant la loi et la justice.
Un arbitrage a été rendu dans le respect de ce qui est énoncé ci-avant.
Donc l’Etat en se portant partie civile aujourd’hui contre l’arbitrage d’hier, se dénie lui-même. En mettant en examen par l’intermédiaire de juges untel et untel pour crime en bande organisée a posteriori dans le cadre d’une action précédente, il montre que la parole de l’Etat n’a aucune valeur puisqu’il peut lui-même remettre en cause unilatéralement sa parole et son action. Donc l’Etat ne respecte pas son devoir de protection des citoyens. Donc l’Etat ne représente plus rien et devient totalement contestable dans tout ce qu’il fait et pour toutes les lois qu’il édicte.
A vous qui lisez ce blog et hommes de justice, il n’y a rien qui vous choque dans cela ? Je ne suis qu’un simple citoyen ordinaire. Et là j’ai le sentiment que l’Etat ne vaut plus rien !
Il est vrai que je n’attends pas de Madame le ministre de la Justice la moindre réflexion en ce sens.
Rédigé par : Martin F. | 14 juin 2013 à 13:58
La liberté d'opinion vue par les chaînes publiques.
Les débats sont de plus en plus pauvres faute de contradiction : un débat aujourd'hui compte trois invités de gauche pour un de droite, et des journalistes interchangeables tant ils sont obséquieux avec le pouvoir en place.
Et les invités trop caustiques contre le pouvoir socialiste sont répudiés chez Calvi par exemple, mais aussi chez Ruquier et autres animateurs. Les artistes qui ont émis des idées trop proches du pouvoir précédent sont évités aussi.
Pourquoi ne voyons-nous plus par exemple les Xavier Raufer, Ivan Rioufol, Alain Finkielkraut et autre insoumis ?
Non, tout est fait pour museler les réfractaires, et, la nouveauté, les invités choisissent leurs contradicteurs. Belle idée de la démocratie vue par la lucarne marxiste.
Le dégoût et la nausée nous prennent devant ce simulacre de liberté, d'égalité et de fraternité.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 14 juin 2013 à 13:25
Michelle D-LEROY,
François Hollande n’a remis aucun prix à Jamel Debbouze ; nul doute que les élèves et enseignants de l’école Jean Moulin de Rennes apprécieront votre qualification du prix de la création artistique qui leur a été décerné : bidon.
Indiquez, s’il vous plaît, les médias qui se mettent à plat ventre pour plaire à Valérie Trierweiler. Je n’y tiens plus.
« Un grand battage organisé sur une réforme des retraites que nous savons vraiment nécessaire... ». Vous avez certainement raison ; qui a « communiqué », en 2010-2011, sur la réforme des retraites qui nous a été présentée comme indispensable pour résoudre l’équilibre financier de tous les régimes de retraite jusqu’en… 2018 au moins ?
Je vous rejoins : les Français ne sont pas dupes. Regardez comme ils ont voté en 2012.
Rédigé par : Christian C | 14 juin 2013 à 12:58
Ah ! mais c'est sociétalement nouveau : "je t'invite et tu peux choisir mes autres invités".
La semaine dernière nous avons tenu dix minutes dans l'émission de F. Taddéï car il s'agissait d'un brouhaha qui indiquait que le respect basique de l'interlocuteur
était devenu d'un autre âge.
Sinon, A. Montebourg a été "recadré" !
Où est-il exposé en ce moment ? :-(
Rédigé par : calamity jane | 14 juin 2013 à 11:36
Com. Com. Communication ! C'est là le seul refrain du gouvernement qui après un an de vide sidéral est reparti à l'offensive de l'opinion, malheureusement pas des vraies questions.
Une ministre de la Justice trop couarde pour affronter un adversaire : elle aurait pu réciter des vers de poètes antillais en lieu et place de contradiction, cela aurait eu de l'allure chez ses fans.
Va-t-elle nous dire qu'elle a réduit de 50% le prix de la télé en prison ? 3€ par jour alors que pour les malades c'est 9 € par jour à l'hôpital. Magnifique.
Un Président qui remet un prix bidon à Djamel Debbouze pour faire plaisir au djeunes. Quelle classe à l'Elysée !
Une première Dame invitée par tous les médias à la botte pour reprendre du poil de la bête.
Bravo les communicants.
Mais les vrais problèmes là-dedans ?
Un grand battage organisé sur une réforme des retraites que nous savons vraiment nécessaire... mais que nous savons par avance injuste, pour préserver au maximum les électeurs du PS.
Non, en vérité les socialistes au pouvoir montrent leur vrai visage de faux gentils : sectaires, vindicatifs, rancuniers et pour pallier leur incapacité et leur idéologie, ils amusent la galerie avec des sujets sociétaux, des affaires pour abattre leurs adversaires (sans qu'un jour il nous en soit démontrée la véracité, depuis le temps qu'elles sont sur le tapis - si je puis dire), des mesures partiales du ministre de l'Intérieur, des coups de gueule de celui de l'Industrie, etc. Rien que du vent.
Hélas pour eux les Français ne sont pas dupes.
Du bidon. Et pendant ce temps-là, la France décline dans tous les domaines, mais on est libre de se laisser enfumer.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 14 juin 2013 à 10:57
Je me souviens des propos de C. Lagarde pour justifier l'arbitrage, une économie conséquente pour l'Etat, elle pensait alors en avocat conseil américain, un bon arbitrage plutôt que des années de procédures lourdes en frais d'avocats et autres experts, sans garantir que l'Etat sortirait gagnant. Elle avait peut-être raison, mais comme B. Tapie est un personnage antipathique, il est sans doute plus facile de hurler à la magouille.
Rédigé par : SR | 14 juin 2013 à 10:17
@Alex paulista
Les 403M€ de jetons ont été poussés à la raclette de croupier, avec une plaque de 40 au-dessus.
Bernard Tapie eut assez d'entregent et d'amis politiques pour demander un prêt au Crédit Lyonnais de M. Haberer afin de miser sur le tapis du casino sur la case Adidas. Il n'avait pas le rond !
Le CL jouait aussi à la roulette (voir l'affaire des assurances californiennes) et trouva normal lorsqu'il reprit la pile de jetons de jouer à son tour, sur la même case. Il gagna bien plus ! Tapie en fut outré d'autant qu'il avait un sacré découvert dans cette banque-casino !
Ceci pour simplement évoquer l'ambiance très "décontractée" des milieux politiques de l'époque.
Après on peut entrer dans le déroulé de l'affaire sur le plan des lois et codes, mais cela n'estompe pas l'ambiance amorale de la Mitterrandie qui avait nationalisé les banques pour pouvoir s'y servir.
Rédigé par : Catoneo | 14 juin 2013 à 10:12
1) Depuis janvier 2013, près de mille entreprises étrangères ne peuvent développer leur business en France à cause d'un bug informatique que notre bel Etat n'a pu réparer. Des milliers d'emplois sont partis à l'étranger (Le Canard enchaîné du 22 mai 2013). Pas un élu pour s'en indigner.
2) En attendant la France, avec la Chine, font pression sur la Banque mondiale pour empêcher la publication du rapport annuel Doing business. Ce rapport synthétise tout ce qui facilite ou pourrit la vie des entreprises.
3) Les impôts ont augmenté de 22 milliards pour quoi ? Le chômage mine toujours le pays, le tissu industriel se détériore, les usines ferment. Mais la fonction publique est toujours grasse, les syndicats, à 8% de représentation du pays, pourrissent la vie plus qu'ils ne la facilitent. Mais le podcast le plus téléchargé de la radio est un podcast de philosophie. Nous sommes un peuple de bonimenteurs jacobins.
Rédigé par : Archibald | 14 juin 2013 à 10:03
@Alex paulista
« Mais franchement, à combien estimez-vous le préjudice d'avoir à batailler vingt ans pour récupérer plus de deux cents millions, d'être mis en faillite et empêché de lancer de nouvelles affaires quand c'est justement votre métier ? »
Il ne faudrait peut-être pas oublier que Bernard Tapie a acquis Adidas sans mettre un centime d’apport personnel et pour une somme dérisoire.
Donc évitons de faire passer « Nanard » pour une victime, lui dont « le métier » a toujours consisté à acheter des sociétés en difficulté, le plus souvent pour le franc symbolique pour les revendre en pièces détachées, une fois leur bilan nettoyé, le tout sur fond d’argent public et d’amitiés politiques.
Rédigé par : Achille | 14 juin 2013 à 08:15
C’est Montebourg qui a raison ?? On ne peut que supposer que vous lisez la presse trop vite et que des points essentiels vous échappent, cher monsieur Bilger. Tous les économistes ont souligné que l’État n’a que trois administrateurs sur quinze dans Orange-France Telecom, que cette société est privée, qu’il ne détient que 27% du capital, et qu’en résumé ce monsieur n’a rien à dire. Après sa désastreuse intervention sur le dossier Dailymotion, cela s’ajoute à la succession de coups de menton, depuis un an qu’il essaie d’exister dans une matière qui lui est totalement inconnue.
Vous commencez votre billet avec Taubira pour nous dire ce que les Britanniques appellent « réinventer la roue ». En français on dirait l’eau froide. Vous nous suggérez de découvrir qui elle est réellement ?
Puis arriver à parler du dossier Tapie-Adidas, que vous qualifiez de scandaleux. Vous avez raison. Qu’une banque d’État fasse un montage via des sociétés écran aux Iles Caïmans, pour faire transiter la propriété d’une entreprise qu’elle était chargée de vendre au meilleur prix avec un mandat pour un prix minimum, en ayant déjà un acheteur (Dreyfus) pour deux fois et demi le prix payé à Tapie, cela relève de la manoeuvre de grands truands. Les Iles Caïmans n’étant là que pour assurer l’opacité des transactions. Votre ami Peyrelevade a d’ailleurs parlé d’une opération de portage avant de se rétracter… Les media qui ont pour objectif de vendre du scoop, fût-il faux, parlent régulièrement de l’arrêt de la Cour de cass qui aurait cassé l’arrêt de la cour d’appel. Cette présentation est fausse et vous ne pouvez l’ignorer (du moins on l'espère), car il ne s’agit que d’une cassation partielle, une branche du jugement d’appel étant intégralement conservée, celle validant le droit pour Tapie de poursuivre, reconnaissant ainsi sa position de victime. L’acharnement en politique est concevable tant qu’il ne justifie pas de proférer des énormités. Contester la démarche de l’arbitrage est grotesque (voir l’article du Figaro lien http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/06/06/10001-20130606ARTFIG00543-arbitrage-tapie-de-quoi-parle-t-on-vraiment.php par six praticiens aussi éminents que votre ami Clay !), comme vient de le faire le Premier ministre. A ceci près que l’autorisation d’utiliser des voies privées fut donnée au CDR par un décret Jospin-DSK (lien http://www.tapie.info/L-EPFR-a-ete-institue-par-un-decret-Par-decret-de-DSK-et-JOSPIN-l-EPFR-a-ete-autorise-a-eviter-la-Justice-d-Etat-et-l_a28.html)). D’autres juristes voient les choses très différemment de vous (lien http://www.hervecausse.info/L-affaire-dite-TAPIE-Credit-Lyonnais-fait-encore-des-vagues-mais-la-sentence-arbitrale-est-toujours-en-vigueur-Attaque_a580.html)
Le scandale de ces jours derniers est évidemment le chef de mise en examen qui relève d’un complet délire : « escroquerie en bande organisée ». Ces dérives s’inscrivent dans les névroses du juge d'instruction d’Outreau, dans les fantasmes du JI de Bordeaux, ou de ceux de Lille qui mettent en examen DSK pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » pour au final voir un parquet requérir un non-lieu ! En clair un dossier vide. En passant par le mur des cons…
Le dossier Tapie se refermera un jour. La Justice fonction régalienne devra continuer à exister du mieux possible. Aujourd’hui elle est en ruine. Charrière-Bournazel vient d’en dire un mot (lien http://cnb.avocat.fr/La-tyrannie-de-la-suspicion--Editorial-du-President-Christian-Charriere-Bournazel-15-fevrier-2013_a1538.html). Il est vrai que pendant que l’on parle de ce dossier, l’Elysée évacue le cas Cahuzac, dont le rôle au sein de l’industrie de la pharmacie relève pour le coup du racket du budget de la Sécurité Sociale. Une paille !
Rédigé par : Jean-Louis | 14 juin 2013 à 08:03
@ Achille
Vous avez raison, Montebourg comprend aussi peu le monde de l'entreprise que Chevènement : comme un canard avec une paire de bretelles. Chevènement ne jurait que par les grosses boîtes, et détournait toutes les aides à leur profit. Il appelait ça favoriser les "champions" de chaque secteur. Il s'en servait comme experts, comme le ministère de la santé fait avec les labos.
Les bonnes recettes qui mènent aux désastres, notamment en terme d'emplois.
Rédigé par : Alex paulista | 14 juin 2013 à 03:49
L’attitude de Mme Taubira ne me surprend pas. J'ai catalogué cette femme dans la catégorie « sectaire » depuis bien longtemps. Elle est tellement sûre d’avoir la vérité, toujours, de faire partir des humanistes contre les gros c... d'en face. Moi elle m’insupporte. J’ai des envies xénophobes à cause d’elle, moi qui ne suis pas raciste. C’est comme pour M. Romero. Son propos me rendrait homophobe, alors que c'est de loin tout le contraire de ce que suis.
Il y a eu grosse magouille. Une de plus. Je suis curieux de voir combien le peuple français va encore en supporter avant de nous faire une place Taksim. Mais pour de bon cette fois. Indignez-vous qu’il disait…
Je n'aime pas la façon dont les vautours, comme Bayrou, Mamère ou Pellerin accusent nommément et de front.
Les mêmes qui nous bassinent avec la justice indépendante…
Que la justice fasse bien son travail et en profondeur SVP.
Ensuite que l'on mette le nom des coupables au pilori. Sous mes applaudissements. Mais pas avant ! Sur le fond je n'ai évidement aucun commentaire à faire. Je ne détiens, moi, aucun élément pour me le permettre.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 14 juin 2013 à 02:18
@Trekker
Si "notre président n'était pas sans ignorer..." c'est qu'il ignorait ! Bigre.
Rédigé par : adamastor | 14 juin 2013 à 02:07
Cher Philippe,
Ce gouvernement continue son opération de communication. Madame Taubira va réciter son exposé. Sur une autre chaîne Hollande va déclamer sa méthode. Et l'on nous présente le tout comme du direct.
Et la France se rétrécit, se ratatine. On vit dans une vieille France qui n'a pas compris que depuis Mitterrand le monde avait quelque peu changé. On a parfois l'impression que le gouvernement se comporte comme une repriseuse de chaussettes qui essayerait d'adapter une pensée du passé à un temps actuel, des gens dépassés, des fantômes dérisoires un peu gauches, un peu maladroits. De couac en couac, d'absurdités en contradictions, ils continuent leur numéro, sur un manège au ralenti. L'une pleurnichant face à la caméra, l'autre remâchant l'ancien temps, la vieille affaire, la vieille rancune amère pensant distraire les mécontents.
Notre soleil se retire. Hémorragie de la macula. Les vents solaires nous repoussent.
Une bande d'incultes s'incruste au pouvoir.
Ils ont réfléchi sur l'éminente question, faut-il mettre un e à professeur au féminin pendant cinq ans. Leurs cerveaux collés au passé font de l'ombre jusqu'au firmament.Cela n'est même pas de la vraie guinguette, du vrai tsoin tsoin, c'est de la démagogie, du petit guignol, du branquignol.
Et nous, de tout cela on ne peut rien faire que de se dire qu'ils font perdre du temps à des générations obligées de s'expatrier pour vivre, avoir de l'énergie et qu'il faudra du temps pour réparer ses errements, ses dégradations, ses fractures.
Le soleil se lèvera quand ces sinistres ministres n'obscurciront plus notre horizon et quel plaisir alors de sortir de cet envasement, de cet engluement et de se lancer dans des innovations, dans des fermes urbaines qui lècheront le ciel, dans des cités nouvelles, petits ports de plaisance qui doubleront nos côtes, des centres de recherche qui attireront les cerveaux du monde entier, dans des événementiels sportifs et culturels qui feront rayonner notre beau pays dans le monde entier.
Oui, la France sera attractive, un jour quand ces misérables créatures auront fini leur funeste parade.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 14 juin 2013 à 01:43
403M€ sur une seule tête ?
Rédigé par : Catoneo | 13 juin 2013 à 18:49
La partie contestable de cette somme est bien moindre: si vous enlevez le préjudice du CL dont les mauvaises pratiques ont été reconnues, plus les intérêts...
Reste en gros le préjudice moral.
Mais franchement, à combien estimez-vous le préjudice d'avoir à batailler vingt ans pour récupérer plus de deux cents millions, d'être mis en faillite et empêché de lancer de nouvelles affaires quand c'est justement votre métier ?
Comptez deux pourcents de la somme par an et vous y êtes déjà. Tapie fait mieux dans ses affaires.
En gros je ne sais pas si l'arbitrage était la solution la plus avantageuse pour l'État, mais le compromis me semble assez juste.
Peut-être qu'être juste est condamnable quand on dirige l'État et qu'on peut voler quelqu'un en jouant la montre en procès administratifs.
Ça ne m'étonnerait pas.
Rédigé par : Alex paulista | 14 juin 2013 à 01:09
Bonjour Philippe Bilger,
« C'est Montebourg qui a raison ! »
Il y a du Chevènement chez Montebourg. Comme lui, il a toujours fait passer les intérêts des entreprises françaises avant les arrangements de l’Union européenne. Cette dernière étant bien plus préoccupée de garantir les bénéfices des multinationales et démontrant tous les jours un peu plus ses carences.
Il a toujours lutté contre la corruption, y compris dans son propre parti. Voir à ce sujet ses propos sur Guérini.
Il a toujours été conforme à une certaine éthique, à commencer par le respect de la parole donnée, ce qui effectivement, n’est pas la ligne qui a été prise par le pouvoir en place. Mais à noter que ce n’était pas davantage celle du pouvoir précédent.
Montebourg fait parti de ces politiciens que l’on ne peut pas mettre au pas. Il a ses idées et il s’efforce de les mettre en pratique, même si pour cela il doit aller au clash.
Il a le mérite d’agir en conformité avec ses principes contrairement à d’autres ministres (écologistes) qui depuis un an avalent des couleuvres dans le seul but de conserver leur petit maroquin.
En cela Montebourg a raison. Sans doute est-ce pour cela qu’il agace tant de monde.
Rédigé par : Achille | 13 juin 2013 à 23:37
Votre langue est constamment aventurée et je la dirais volontiers corsaire.
Mais je dirais que vous passez de la course à la piraterie quand vous écrivez : "sa proximité aussi bien avec Nicolas Sarkozy que François Hollande". Alors qu'un capitaine qui se respecte dirait : "sa proximité aussi bien avec X qu'avec Y", et même : "sa proximité avec X aussi bien qu'avec Y".
Rédigé par : Buridan | 13 juin 2013 à 23:15
Quoique vous sembliez nuancer vos propos, Philippe, vous affirmez que Monsieur Richard, Mme Lagarde, etc. devraient quitter leurs fonctions dès lors qu'ils ont été mis en examen ou placés sous statut de témoin assisté.
C'est tout à fait surprenant, même si on commence à s'y habituer.
Ainsi dorénavant les places enviables se libèreront en fonction de péripéties judiciaires sans qu'on en attende l'issue, même si de multiples exemples peuvent être rappelés de mises en examen n'ayant abouti à aucune condamnation.
Les sycophantes ont un bel avenir, alors.
Vous rappelez-vous les récentes mises en examen de cadres de Renault ?
Au reste, il arrive tous les jours que des citoyens sans célébrité soient soumis à des décisions de mise en examen sans qu'on leur demande pour autant de démissionner du poste public ou privé qu'ils occupent.
Pourquoi Stéphane Richard serait-il traité autrement ? Justice singulière...
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 juin 2013 à 22:47
Dans une affaire où l'ensemble des faits et enjeux est aussi mal connu, où la combinaison des textes (droit fiscal, droit des sociétés, procédures judiciaires...) est manifestement complexe, la présomption d'innocence devrait être la règle principale pour commenter. Pour une fois, Monsieur Bilger, je ne partage pas votre point de vue, mais peut-être avez-vous eu des informations dont je ne dispose pas. Avec tout le respect dû à l'institution judiciaire, force est de constater que les affaires où des personnalités ont été mises en examen et se sont terminées par un non-lieu sont nombreuses. Il existe malheureusement dans ce dossier trop d'occasions de faire de la petite politique.
Rédigé par : JP | 13 juin 2013 à 22:21
Il a raison de dire ce qu'il pense Monsieur Montebourg. On devrait toujours pouvoir dire ce que l'on pense.
Concernant la présomption d'innocence, quelle que soit la personnalité mise en cause, du moment que c'est un politique, elle n'est jamais appliquée.
Il faut du sang à notre bon peuple.
Le jour où, par contre, un quidam sera mis en examen, il lui reviendra peut-être à l'idée que cette présomption a du bon.
Si on veut une vraie justice, appliquons aux autres ce que l'on voudrait qu'il nous soit appliqué. C'est juste du bon sens.
L'affaire Tapie, comme beaucoup d'affaires, depuis des lustres, fera pschiiiiiiiiiit.
Ce qui est voulu ce n'est pas une justice c'est empêcher le possible retour de Sarkozy.
Rédigé par : Surcouf | 13 juin 2013 à 22:01
Mme Christiane Taubira ne fait que reconfirmer son sectarisme, trait plus que dominant de quasi tous ses comportements depuis qu'elle est entrée en politique. En la nommant ministre de la Justice, notre Président n'était pas sans ignorer cette caractéristique. Contrairement à ce que certains ont pensé alors, ce n'était pas une erreur de casting mais un choix délibéré : un "commissaire idéologique" à la Justice.
Quant à Stéphane Richard il est certes présumé innocent, mais vu l'importance des charges qui pèsent sur lui et l'ampleur financière de l'affaire où il a trempé, on aurait pu escompter qu'il ait eu la décence de se mettre en congé de la direction d'Orange. Et notre Président "normal" qui nous promettait une République exemplaire, en le protégeant ne fait que retomber dans les pratiques mitterrandiennes du deuxième septennat.
Rédigé par : Trekker | 13 juin 2013 à 21:29
Je partage l'opinion de François Bayrou, c'est une affaire d'Etat, de gros calibre. 403M€ sur une seule tête ? Du Stavisky, mais organisé non pas dans une Caisse d'épargne basque mais par les locataires éphémères du pouvoir central sous les ors de l'Elysée. L'Etat gruge l'Etat.
De gros calibre aussi parce que, initiée par un copinage politique (le Crédit lyonnais socialiste d'antan prêtait des fonds à un marchand d'aspirateurs recommandé), l'affaire pouvait être dénouée par un autre copinage politique.
Il n'est pas dit que l'entrée en lice du gouvernement dans le dossier d'escroquerie en bande organisée lui porte chance, tant d'acteurs de la belle époque mitterrandienne pouvant être gratifiés de cette qualification, même s'il y a prescription. La mitterrandie fut spécialement riche en pillages divers et variés ; on en reparlera beaucoup désormais s'il faut rejuger le préjudice revendiqué.
Tout ça ne va pas arranger la considération des Français pour leur classe politique. Ces messieurs-dames inculpés devraient au moins regagner leurs pénates et attendre les convocations dans la sérénité de leur innocence plutôt que d'aller au bureau. Ce serait digne.
Rédigé par : Catoneo | 13 juin 2013 à 18:49
Quel triste sort qui est ainsi préconisé pour les mis en examen présumés innocents. Démissionner ou se faire virer, n'est-ce pas admettre une culpabilité avant tout jugement ? En tout cas, cette affaire place au second plan celle concernant Mme Liliane Bettencourt. Sarko s'en trouve moins médiatiquement exposé et nul ne peut lui demander de démissionner ou menacer de le virer !
Christiane Taubira préfère sans doute les envolées lyriques spectaculaires devant l'Assemblée nationale à un débat où elle serait confrontée à Monsieur Bébin. Que craint-elle ?
Rédigé par : jack | 13 juin 2013 à 18:41