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09 juin 2013

Commentaires

Alex paulista

@ Trekker, hameau dans les nuages

Je ne tranche rien, même pas du jambon.
Je dis au contraire que les faits de violence ne doivent pas radicaliser nos opinions, dans un sens ni dans l'autre.

Hameau appelle ça du consensuel, moi j'appelle ça un raisonnement apaisé, qui refuse de se laisser entraîner par les extrêmes.

Mais chacun a le droit de s'exprimer: regardez au Brésil le mariage gay vient de passer et les anti proposent déjà une loi pour la "cura gay": un traitement psychiatrique pour recouvrer le droit chemin...
Ça ne passera jamais, ne serait-ce que pour des raisons budgétaires: la sécu brésilienne ne s'en remettrait jamais !

hameau dans les nuages

@Alex paulista | 19 juin 2013 à 01:29

Ah ! le fameux pas en arrière consensuel !

Quand j'avance tu recules...

Là à mon avis il l'a bien cherché ! il aurait dû descendre du tram et ne pas provoquer...

http://www.lunion.presse.fr/article/marne/trois-hommes-recherches-apres-lagression-du-tramway?xtcr=8&xtmc=jambon

Décidément en ce moment je suis dans le domaine de la charcuterie. Cochon qui s'en dédit.

Sinon allez-vous manifester pour "le kebab pour tous" au nom de l'égalité des droits ?

Trekker

Alex paulista
"À Argenteuil, une femme voilée se serait fait violenter par deux skins et aurait perdu son bébé"

http://www.leparisien.fr/argenteuil-95100/femmes-voilees-agressees-a-argenteuil-un-juge-va-enqueter-19-06-2013-2910999.php

Les faits ne semblent pour le moins pas être exactement ceux que vous évoquez et qui ont été allégués par des proches des supposées victimes. Il serait donc plus sage d'attendre les résultats de l'enquête avant de trancher.

Alex paulista

Je vous signale que depuis le jugement de la Cour de cassation, le personnel de cette crèche est sans cesse agressé par les musulmans salafistes
Rédigé par : Trekker | 12 juin 2013 à 23:24

Ce n'est pas parce que cette histoire est récupérée par des excités que le licenciement de l'employée s'en trouve justifié a posteriori.

À Argenteuil, une femme voilée se serait fait violenter par deux skins et aurait perdu son bébé.
Ce fait divers ne plaide pourtant ni en faveur ni contre le port du voile.

C'est étrange cette manière de raisonner: pas forcément de quoi mépriser celle de Libération ou du Nouvel Obs.

Ça me conforte plutôt dans l'idée qu'on aurait dû essayer de la jouer à l'amiable dans cette crèche, en autorisant un foulard non ostentatoire.
Mais ce n'est que mon point de vue de bobo idéaliste qui vit dans un quartier simple d'une ville violente et multiculturelle, a une famille multiculturelle, et a même dû quitter la France de Sarkozy pour mener une vie normale parce que "les étrangers mon bon monsieur, vous savez, y-en-a qui abusent"...

Trekker

@ calamity jane

Toutes mes excuses pour avoir mal interprété votre propos. La seule "croyance" qu’imposait la France et cela au travers de l’Éducation nationale, c’était les valeurs et règles républicaines laïques. Mais depuis quelques décennies enseigner et surtout faire respecter, est considéré au mieux comme passéiste et violence à l’encontre de ceux que nous recevons.

@ Nath

Je partage totalement votre propos, le problème c’est la forte expansion de la version salafiste de l’Islam et pas qu’en Europe. Jusque dans le milieu des années 80, la très grande majorité des enfants d’immigrés de confession musulmane voulaient se fondre dans la société française. Quand à leurs parents ils écoutaient autant voire plus les propos du délégué syndical CGT que ceux de l’iman.

A mon sens la diffusion du discours multiculturaliste, encouragé au sommet de l’État dès 1984-86, a ouvert un boulevard aux prêcheurs de l’Islam salafiste. Certes ses initiateurs n’avaient pas envisagé ce risque, ou probablement refusé de le prendre en compte. De plus, en accordant au fil des ans un statut privilégié à l’Islam et de fait à l’intégrisme, nos gouvernants et élus n’ont fait et ne font qu’encourager cette évangilisation antinomique avec toute forme d’intégration-assimilation.

Depuis le début des années 2000, on aurait dû stopper ou du moins restreindre drastiquement l’immigration, et cela pour trois raisons. Avec un taux de chômage oscillant entre 8 et 11 %, on était et est dans l’incapacité d’offrir des emplois aux nouveaux arrivants ou alors au détriment de nos actuels habitants : nationaux et immigrés déjà présents. Notre endettement et la crise budgétaire ne permettent pas de lancer des programmes sociaux ambitieux destinés à l’intégration de ces nouveaux venus, et là encore ce sera au détriment de nos actuels habitants, la mainmise de l’islam salafiste sur ces nouveaux immigrants de confession musulmane ; mais là le problème est surtout préoccupant vis-à-vis des descendants des immigrés arrivés antérieurement.

@ Alex paulista

Bigre, votre discours sur feu notre empire colonial fleure bon une certaine exposition de 1931 et la propagande vichyste des années 40-44. Problème : même les Anglais qui avaient une pratique coloniale non ”civilisatrice” telle la nôtre et fort rentable économiquement, n’ont pu conserver le leur. Sur l’aspect économique de notre colonisation, je vous conseille de lire Jacques Marseille et Daniel Lefeuvre : sur la longue durée elle a bien plus coûté au budget français qu’elle ne lui a rapporté, elle ne fut bénéficiaire que pour quelques dizaines de grandes entreprises et une minorité de colons.

Pour ce qui est des problèmes posés par l’Islam radical, notamment au sein des descendants des immigrés musulmans, vous en faites une lecture style Libération, Nouvel Obs, SOS Racisme et autres déificateurs de l’immigration et du multiculturalisme. Un seul exemple, votre vision de l’affaire Baby-Loup. Je vous signale que depuis le jugement de la Cour de cassation, le personnel de cette crèche est sans cesse agressé par les musulmans salafistes : menaces, injures racistes et déprédations de leurs autos. Résultat, cette crèche se voit contrainte de quitter Chanteloup-les-Vignes pour se replier sur Conflans.

http://www.marianne.net/Baby-Loup-comment-on-trahit-une-creche-exemplaire_a227701.html

Sur la dimension non sociale de la délinquance au sein des immigrés et leurs descendants, lisez le dernier ouvrage du sociologue Hugues Lagrange. Ce dernier peut être difficilement classé comme homme de droite.

Alex paulista

Raymond Aron avait écrit à l’époque qu’il faudrait plus d’un demi-siècle de la rente pétrolière saharienne pour payer le coût de cette éventuelle intégration de l’Algérie à la France.
(...)
Je vous renvoie (...) à l’affaire de la crèche Baby-Loup.
Rédigé par : Trekker | 11 juin 2013 à 08:39

Raymond Aron s'est peut-être trompé, quand on voit qu'il a fallu dix ans à l'Allemagne pour avaler la RDA sans la rente pétrolière et en pleine crise après 92. Bien sûr c'est plus loin, les cultures sont différentes, mais c'était pendant les Trente Glorieuses et il faut voir aussi l'importance géopolitique qu'on en aurait tiré, au service de nos intérêts pas seulement pétroliers. Une France qui s'étendrait sur la moitié de l'Afrique, avec des chrétiens, des juifs et des musulmans de toutes les couleurs vivant à un niveau supérieur au reste de l'Afrique, ça aurait de l'allure quand même.
La France en marche. Celle de Rimbaud, pas des assis.
Reste la francophonie, ce n'est pas rien et on voit que le Mali n'est pas la Libye ou la Syrie.

Sur l'affaire Baby-Loup: c'est quoi ce drame national dont vous me parlez ? Une femme revient de congé maternité et veut porter un foulard islamique. Pas une burqa, un foulard, très similaire à ce que portaient les bonnes sœurs de mes souvenirs d'école.
Je ne dis pas que cette femme a forcément raison, mais en faire une affaire d'État révélatrice de tous nos maux est bien ridicule. Tout ça me fait plus penser à un calcul pour pouvoir retourner s'occuper de son enfant à la maison avec une rente pour licenciement abusif...
Pour moi c'est le scandale qu'on a fait autour de cette histoire qui est révélateur.

Jean-Paul Ledun

Juste billet sur F. Fillon. Vous qui le voyez démissionner avant l'heure, vous vous rachetez.
C'est une bonne nouvelle pour la droite que Fillon se place au-dessus des petits jeux de JF Copé et coupe le cordon ombilical avec Sarko.

A propos de Sarko, Philippe ce n'était pas utile de gâcher votre billet en en faisant une tartine sur ce vilain petit canard de Nicolas. Mais vraiment.

Une fois de plus votre analyse n'est pas juste.
Sarko ne reviendra pas. Fillon le sait. Copé est hors jeu depuis longtemps. Hors jeu et sans le talent pour accéder aux plus hautes fonctions.
Vous oublié M. Le Maire qui lui en a beaucoup de talent et de sérieux. V'là un président qui me plairait bien.

Fillon aura besoin de lui et d'une sacrée équipe pour éviter le péril UMP.

Quant à Sarko, si vous avez un contentieux personnel avec lui, donnez-lui rendez-vous à la récré. Cela vous évitera de noircir des pages pour rien.

calamity jane

@ Trekker

Peut-être n'avez-vous pas bien lu ma petite intervention !
Le fait que la France ne s'imagine même pas imposer une quelconque croyance dérivant en religion est valable pour ceux qu'elle reçoit.

Nath

"Chez une forte minorité des descendants de ces étrangers il y a non seulement un refus de s’intégrer, mais une tentative d’imposer en France des comportements-mode de vie antinomiques avec nos valeurs et traditions"
Rédigé par : Trekker | 11 juin 2013 à 08:39

Il est certain que l’Islam religion n’est pas le problème. C’est bien sûr son exploitation intégriste, salafiste, qui menace les sociétés démocratiques et libérales (occidentales ou orientales). Il s’agit là d’enfants ou d’immigrés de troisième ou quatrième génération. Leurs parents et grands-parents n’avaient pas ces types de rejet des civilisations occidentales.
Il est clair que ces jeunes n’ont que peu ou pas du tout de repères de sociétés démocratiques, libérales en matière de mœurs, points de vue, etc., sans parler de la langue ou de l’éducation... L’intégrisme religieux a là un terreau fertile pour miner de l’intérieur ces sociétés, même imparfaites et qui ont leurs limites quand la paix sociale est en danger. Le passé colonial de la France est diabolisé (mot à la mode) et exploité à outrance par cet intégrisme.
"Chez une forte minorité des descendants de ces étrangers il y a non seulement un refus de s’intégrer, mais une tentative d’imposer en France des comportements-mode de vie antinomiques avec nos valeurs et traditions" (vos propos d'hier, que je partage).
L’un des remèdes est bien sûr de stopper cette immigration, souvent non désirée.

Franck Boizard

Philippe, votre dilection pour les mous (Bayrou, Hollande, Fillon) vous empêche d'analyser correctement une époque qui se radicalise.

Alex paulista

@ Trekker

Vous réagissez sur des mots, en opposant intégration et assimilation. Moi qui vis au Brésil et y ai des enfants je peux vous dire que c'est un faux débat: l'assimilation passe forcément par l'intégration. Elle se fait naturellement quand le pays d'accueil ne présente pas d'hostilité envers les arrivants. Les binationaux vont se garder une porte de sortie dans leur autre pays s'ils se sentent rejetés en France. S'ils se sentent à l'aise, ils vont oublier leurs origines dès la prochaine génération.
Vous écrivez:
Demander à celui qui vient en France et veut y faire souche d’intégrer notre culture, ce n’est pas lui imposer de renier ses origines et ce qui en découle.
J'aimerais tant que vous ayez raison. En pratique, quand vous demandez la citoyenneté française, la première question est de savoir si vous avez encore des liens dans votre pays d'origine. En gros on vous demande par écrit de renier vos vieilles mamies et tantes qui vous sont chères. Voilà un bon filtre: seuls les morts de faim vont se plier à signer cette déclaration bidon, et déjà ils vont accumuler du ressentiment. Moi si le Brésil me demande de remplir un jour un tel torchon, je les envoie promener.
Mais au Brésil ça ne viendrait même pas à l'esprit des autorités.

En somme, je ne pense pas comme vous que le problème vienne particulièrement de l'Islam. Certes les gens pieux peuvent être influencés par leurs convictions religieuses, mais quel est le mal quand cela ne contrevient pas à la loi ? Certains catholiques peuvent se fâcher avec leur fils/fille si il/elle pratique le sexe avant le mariage ou décide d'avorter, mais tant que ça reste dans la sphère privée il faut le respecter, non ? Après ils peuvent voter pour influencer la loi.
Et alors ? C'est la démocratie.

Pour moi le problème vient de l'exclusion de cette population immigrée. Sur tous les plans: travail / école / logement / boîtes de nuit / contrôles de police / stigmatisation immigré = délinquant à la télé. C'est général.

En d'autres termes, s'il s'agissait de musulmans de la classe moyenne et aux yeux clairs, comme on en trouve au Liban ou en Palestine, il n'y aurait aucun problème d'intégration.
Souvenez-vous qu'Arafat s'est marié à une catholique. Le couple a connu des difficultés mais c'était plus un problème de différence d'âge que de religion.
Regardez la population noire malienne en France: se comporte-t-elle différemment des populations immigrées noires chrétiennes ?

Le problème ne vient pas de l'Islam mais de la pauvreté et de l'exclusion. Stigmatiser l'Islam comme vous le faites aggrave le problème au lieu de le résoudre, au moins pour ceux qui le portent sur le visage (les maghrébins).

Nath

« La libre circulation et le droit de résidence de tous les Algériens entre Algérie et France condamnaient cette utopie qu’aurait été l’Algérie française. Cela de Gaulle et une bonne partie de classe politique française l’ont compris à partir de 1958-59. » Rédigé par : Trekker | 11 juin 2013 à 08:39

Utopie dites-vous ? Ce n’est que vers 1960 puis 61 (les deux référenda, dont le second sur la fameuse autodétermination) que de Gaulle se rendit compte, face à l’opposition de l’ONU et des deux Grands que cette utopie devenait intenable… alors que dès son discours de Mostaganem, il affirmait le contraire (c.a.d l’Algérie « française »).
N’eût été le rôle de l’URSS et de la Chine dans la manipulation du FLN contre la France, puis dans un autre registre, celui des USA (lorgnant pétrole et gaz sahariens), cette utopie était en marche. Les Algériens de souche (dont je suis) étaient partants à 80% pour une citoyenneté française à part entière. Ils voyaient bien le rôle positif de la France à leur égard (éducation, santé, mesures d’hygiène, logement…). Cela aurait pu fonctionner. C’était, bien sûr, sans compter sur l’opposition farouche des gros colons, de certains Français d'extrême droite, et enfin des deux ou trois Grands.
Mais aujourd’hui ? La minorité (je dis bien minorité) d’Algériens, inadaptée, revancharde et bien souvent mal ou non éduquée ou instruite voit passer le train de l’emploi (quand il existe), du libéralisme social, culturel, et même religieux... Elle ne le prend pas. Ne pouvant le prendre culturellement, ou pire ne voulant le faire (intégrismes religieux divers, propagande antifrançaise de leur patrie-mère, racisme évident ou prudence des employeurs potentiels), elle se rebiffe, souvent agresse et entre en délinquance. Ceux d’aujourd’hui ne sont pas (plus) ceux qu’ils auraient pu être en 1958, hélas !

Trekker

@ calamity jane

Les ruraux Bretons, Auvergnats, Cévenols, etc. qui de 1880 à 1930 émigrèrent dans les grandes villes, eux aussi connurent la même détresse d’avoir quitté leurs pays, famille, culture et autres attachements. Les moyens de communication d’alors et les conditions de travail (semaine de 40 h et congés payés n’existeront qu’après 1936) faisaient que leurs liens avec leurs pays et familles restaient fort limités : une lettre mensuelle, un aller-retour d’une semaine tous les deux ou trois ans.

Personne en France ne parle de priver les étrangers du droit de pratiquer leur religion ; mais ne pas confondre ce droit relevant de la sphère privée avec celui d’imposer dans celle publique des pratiques et coutumes découlant de la religion. Également ne pas confondre traditions d’origine tribale et religieuse, avec culture au sens que nous lui donnons. Un des principaux écueil des émigrés, là je parle des nouveaux arrivants et non de leurs enfants scolarisés en France, c’est leur faible niveau culturel. Ils n’ont au mieux, généralement, qu’une connaissance superficielle de la culture et de l'histoire propre à leur pays d’origine.

Demander à celui qui vient en France et veut y faire souche d’intégrer notre culture, ce n’est pas lui imposer de renier ses origines et ce qui en découle. A contrario se refuser à imposer cela au nom du postulat d’un soi-disant respect de son identité originelle, c’est le condamner lui et ses descendants à la marginalité. Certes vous pourrez me rétorquer que les sociétés anglo-saxonnes reposent sur une base communautaire, mais hors économie les résultats ne sont guère probants : ghettoïsation, violences intercommunautaires et intracommunautaires, mobilité-ascension sociale restreinte à une infime minorité des émigrés les plus éloignés du modèle du groupe dominant. D’ailleurs même l’Angleterre qui en est la matrice et pensait encore récemment que le communautarisme était la meilleure solution, commence à le remettre sérieusement en cause.

Je ne vois pas en quoi le fait de participer à la vie économique d’un pays et donc à son enrichissement induirait automatiquement un droit de participer à ses processus électoraux. Ne pas oublier que les pays européens qui ont donné le droit de vote aux élections locales à leurs résidents étrangers (non citoyens d’un pays de l’Europe), sont en grande majorité des pays où l’acquisition de la nationalité est bien plus difficile qu’en France. Avec ce droit de vote aux élections locales, ils ont créé de fait et fort sciemment une sous-citoyenneté pour leurs habitants étrangers et les descendants de ceux-ci.

Savonarole

"L'un se réclame de Philippe Séguin, l'autre de Pierre Mauroy, c'est y pas une misère Monsieur Savonarole, vous qui êtes dans les sphères vous pourriez pas leur dire aux Bilger, qu'ils nous pompent l'air avec leurs théories à la noix ?"...

(Ma concierge. Je lui ai immédiatement demandé de finir le couloir, de secouer les tapis et de cesser de m'importuner avec ses balais et sa croupe voluptueuse. Il ne faudrait tout de même pas que le prolétariat se croie autorisé à intervenir sur ce blog, quoi)

Catoneo

Le mentor de Fillon était un politicien aigri, continuellement insatisfait du peu de reconnaissance que lui rapportait son génie, exercé dans un panier de crabes dont il aurait voulu être le plus gros. Des idées séguinistes ? Il n'y en a pas, sauf de très courtes.
Elles purent s'exprimer sans frein quand il fut relevé de l'obligation électorale et casé à la Cour des comptes par Chirac qu'il encombrait. Libre de parler sans contraintes partisanes (elle ne lui valurent que des échecs) il se dévoila enfin comme un arithméticien binaire sans épaisseur. JG Malliarakis le dit autrement mieux :
Séguin a encore frappé.
Pour ce qui concerne François Fillon, je suis pareillement à jeun d'idées. De la langue de bois débitée à la scie de long, des slogans éculés, peu de convictions sûres, une culture de cabinets. Il est sous-calibré.
Ce vieil enfant triste et sage devrait briguer la mairie de Sablé-sur-Sarthe pour y finir une carrière déjà terminée au plan national.
Les mairies c'est fait pour ça.

calamity jane

Les étrangers qu'ils viennent d'un pays voisin ou d'un autre continent portent en eux la même détresse d'avoir quitté leur
pays et partant famille, familles, culture et autres signes de reconnaissance.
Ceux qui pratiquent la même religion que le pays accueillant n'ont aucune autre revendication que l'adaptation du mieux
possible.
Tous, autant qu'ils sont, ont subi quolibets et autres dénigrements de bouffeurs de pain d'autrui... (d'ailleurs en changeant de région en France, les enfants et parfois
les adultes ostracisent celui et/ou celle qui aurait un accent par exemple).
Et, je ne comprends pas pourquoi agissant par leur travail à faire vivre les leurs ainsi que participant à la vie commune, ils ne pourraient décider d'un choix électoral
de proximité !
Pour un certain nombre, la religion reste ce qui peut les relier à leurs origines et on n'a pas le droit de les priver de ce reste de culture ni de leur en imposer une autre, ce qui ne saurait être le cas en France, par exemple.
Et pour ceux et celles qui voudraient en rajouter, le constat reste le même : ce n'est pas parce que les choses sont dites
gentiment (humainement) qu'elles ne seraient pas dites.

Trekker

@ Alex paulista

Hors toute autre considération, la libre circulation et le droit de résidence de tous les Algériens entre Algérie et France condamnaient cette utopie qu’aurait été l’Algérie française. Cela de Gaulle et une bonne partie de classe politique française l’ont compris à partir de 1958-59. Si je me souviens bien, Raymond Aron avait écrit à l’époque qu’il faudrait plus d’un demi-siècle de la rente pétrolière saharienne pour payer le coût de cette éventuelle intégration de l’Algérie à la France.

JM Le Pen comme d’ailleurs bien d’autres alors soutenait une position politique au mieux irréaliste. Ne pas oublier qu’entre 1954-1958, toute la gauche française et y compris le PCF était pour une quasi intégration totale des Algériens. Elle voulait bien restaurer au plus vite la paix en Algérie, mais pas au prix d’une indépendance ou large autonomie. Ce n'est qu’à partir de 1958 que la gauche deviendra indépendantiste, par réalisme et opposition à de Gaulle dont elle dénonçait les atermoiements.

Certes ce que vous mettez en exergue compte pour une part dans les difficultés d’intégration des populations étrangères ou d’origine étrangère. Mais vouloir que l’obstacle principal découle de cela, c’est refuser de voir la réalité. Chez une forte minorité des descendants de ces étrangers il y a non seulement un refus de s’intégrer, mais une tentative d’imposer en France des comportements-mode de vie antinomiques avec nos valeurs et traditions. Je vous renvoie entre autre au dernier ouvrage d'Hugues Lagrange, sociologue qu'on ne peut soupçonner être homme de droite, ainsi qu’à l’affaire de la crèche Baby-Loup. Cette dernière n’est que l’illustration quasi paroxystique de phénomènes fréquents dans nombre d’entreprises : voire entre autre les actuelles tensions au sein du personnel de la RATP.

Le problème de fond, qu’il est fort politiquement incorrect d’évoquer, c’est depuis une vingtaine d’années la forte progression d’un Islam piétiste au sein des descendants d’immigrés africains. Certes cette forme d’Islam n’est pas intrinsèquement violent, l’Islamisme radical, fort marginal, n’est qu’un avatar, fruit de son instrumentalisation politique. Mais ce piétisme, au sens lecture littérale du Coran sans aucun recul et encore moins esprit critique, entre en confrontation directe avec nos valeurs et comportements de vie : lois de Dieu primant sur celles civiles. Son influence au quotidien ne concerne pas que ses pratiquants réguliers, mais une grande partie des descendants de ces immigrés ; elle encourage et conforte le refus de s’intégrer. Le corollaire en est le rejet de notre société (comportements sociaux, valeurs, histoire, etc.), et notamment la condition des femmes et le rapport avec elles.

Votre emploi du mot intégration et non assimilation me gêne beaucoup, certes depuis plus de deux décennies nombre de nos responsables politiques et sociaux n’osent plus parler d’assimilation. Cela alors que la France depuis des siècles, et plus particulièrement depuis la Révolution, s’est bâtie par assimilation des populations d’origine étrangère. Plus exactement, en schématisant, intégration des immigrés puis assimilation de leurs enfants.

Ce schéma a fort bien fonctionné dans le passé, et entre autres dans les années 1900-1930 avec les vagues migratoires venant d’Europe centrale et de l’Est : juives et polonaises. Les premières en terme de repli communautaire originel et traditions culturelles-religieuses, étaient aussi éloignées de notre modèle français que nos immigrés venus d’Afrique depuis une trentaine d’années. Socialement ces populations juives et polonaises à leur arrivée en France étaient aussi pauvres que nos actuels immigrés. Autre exemple et plus récent d’intégration puis assimilation réussie : les réfugiés Vietnamiens et Cambodgiens arrivés fin des années 70 et début 80. Culturellement, religieusement, linguistiquement et socialement, ils étaient quasi similaires aux émigrés juifs des années 1900-1930.

Alex paulista

@ anne-marie marson | 10 juin 2013 à 23:21

Merah se disait musulman (et encore, quand ça l'arrangeait) mais les musulmans n'ont pas plus à se justifier de Merah que les chrétiens de Breivik. C'est à la police de nous protéger des Merah et des Breivik.

Quant au droit de vote, ce n'est qu'un facteur d'intégration parmi d'autres. On ne va certainement pas l'accorder ou pas en fonction de la religion du votant...

Bref, je ne vois pas bien où Mme Dati ou vous-même voulez en venir.

anne-marie marson

@Alex paulista

D'après R.Dati, ce sont les musulmans français qui ne s'intègrent pas (au sujet du vote des étrangers). M.Merah avait le droit de vote.

Jean-Dominique Reffait

La bonne droite de Fillon est-elle capable de mettre KO la droite forte autoproclamée des Buisson/Peltier sous couvert de Sarkozy ?

Fillon a plusieurs carrefours devant lui. Le premier est celui du sarkozysme. Pas trop compliqué pour lui de s'en défaire, il lui suffit de s'attribuer le sérieux du quinquennat pour laisser Sarkozy à son concert bling-bling qui, en 2016, sera transformé en klang-klang de casseroles. Les électeurs seront disposés à croire Fillon s'il leur affirme que durant le quinquennat Sarkozy, il gouvernait sur les dossiers sérieux tandis que le président s'agitait avec l'identité nationale, les Bettencourt, Kadhafi, Tapie et l'Epad. Pour cela, il faudra à Fillon passer un second carrefour, celui des ralliements : à lui les Pécresse, Le Maire, NKM. S'il parvient à ne laisser au camp d'en face, Copé ou Sarkozy, que les branques façon Dati ou Morano, les illuminés à la Guaino ou les mouillés-jusqu'aux-os comme Guéant ou Tapie, le clivage moral sera suffisant pour interdire un retour de Sarkozy.
Troisième carrefour, le parti. Fillon imagine bien que c'est perdu de ce côté, l'UMP est devenu un parti de droite dure voire extrême, du moins dans les postures de Matamore inspirées par Sarkozy à ses séides. Quand bien même Fillon serait désigné lors d'une primaire ouverte (ce qui est fortement vraisemblable face à Copé, très probable compte tenu de ce qui précède face à Sarkozy), il lui faudra éviter le syndrome Ségolène Royal de 2007 et pouvoir faire campagne avec une UMP bien plus à droite que lui. Il lui faudra compter sur la stratégie personnelle de Copé : battu ou écarté par Sarkozy en 2016, Copé n'acceptera pas de laisser un boulevard pour dix ans à Fillon. Compliqué.
Quatrième carrefour : la situation de la France en 2017. Fillon peut faire brûler des cierges pour le succès de Hollande car une amélioration des conditions économiques et sociales est la seule opportunité pour lui d'être audible. Sans cette amélioration, Fillon doublera l'épaisseur de ses sourcils en annonçant des sacrifices nouveaux et indiciblement cruels tandis que les extrêmes et les démagogues seront les rois de la fête, Sarkozy en maître de cérémonie. Une amélioration nette mais épuisante permettra à Fillon de ne pas trop froncer ses sourcils ombrageux et de laisser espérer un début de sourire sur son front austère.

Fillon a toujours présenté son tandem avec Sarkozy comme une alliance politique et non comme une amitié politique. Il a l'occasion de clarifier cette alliance à son profit : la droite a besoin d'un courant social majoritaire, celui de Philippe Séguin et du gaullisme historique, et d'un courant libéral et droitier qu'il peut désormais assimiler à Sarkozy. Car si Sarkozy a toujours eu du mal à définir lui-même le sarkozysme, ses fidèles le définissent pour lui : une droite dure, populiste, peu crédible économiquement. Ce sont Buisson et Peltier qui se chargent du boulot : transformer Sarkozy en Mélenchon de droite.

Mais Fillon a ses fantômes et le personnage est pour le moment encore bien opaque. Il faudra qu'il laisse entrer un peu de lumière.

berdepas

Fillon est certainement un homme estimable.
Mais on attend toujours qu'à son tour, "il fende l'armure"...
Quoi qu'il en soit, Fillon, s'il veut être élu par une vraie majorité de Français, devra tenir compte du fait que si le peuple de gauche en a assez des politiciens de gauche qui font une politique de droite, le peuple de droite ne se laissera plus enfumer par ceux qui font illusion "à coups de menton" et qui, une fois élus, font une politique de concessions à une gauche experte dans l'art de "culpabiliser" toute velléité de gouverner à droite...

Alex paulista

Comme le dit très justement JM Le Pen, l'obstacle à l'intégration est l'immigration.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 juin 2013 à 09:38

Mais alors, pourquoi le même JM Le Pen était-il un fervent défenseur de l'Algérie française ?
Cela signifierait-il qu'il voulait l'Algérie française sans les Algériens en France, c'est-à-dire avec un passeport inférieur, type "indigène" ?
Quel manque de considération !

Et si c'était ce manque de considération le vrai obstacle à l'intégration ?
Toutes ces marques de mépris, les contrôles au faciès, le rejet à l'embauche, au logement, les déclarations de civilisation prétenduement "supérieure", les amalgames entre immigration légale et sans-papiers, entre origines et extrêmisme religieux (les Arabes étant tenus comptables des agissements de musulmans fanatiques).
Bref, toutes ces Le Pennades du quotidien.

cellier

M. Fillon a ete tres bon lors de l'emission de tele et l'UMP de base que je suis s'est rejoui d'entendre un discours coherent et courageux emis par un homme pondere et calme. Helas tout s'est gate lorsqu'il fut question du Front national ; faisant fi de l'opinion majoritaire de ses electeurs il s'est encore enferre dans les oukases anti Front national faisant ainsi le jeu des socialistes qu'il pretend combattre. Les difficultes qu'il a eues pour dire qu'en cas de duel PS/Front National il n'appellerait pas a voter socialiste sont symptomatiques de son etat d'esprit. Or il n'est que trop evident et la base l'exprime, qu'il ne doit pas y avoir d'ennemis a droite. L'ennemi c'est le socialisme calamiteux dont la France doit etre debarrassee. Nous ne sommes pas d' accord sur tout bien entendu mais il ne s'agit pas d'une fusion tout au plus d'un accord electoral afin de liberer notre pays de son marasme, la est le patriotisme dont tous se gargarisent si volontiers. N'oublions pas Saint Jean : "L'Eternel vomit les tiedes".

Polochon

La plupart des commentateurs de ce blog qui se sont exprimés ne voient pas François Fillon en président de la République.
J'avoue que j'aimerais qu'il en soit capable car je ne souhaite revoir ni François Hollande ni Nicolas Sarkozy mais j'ai un doute. Il donne plus l'impression d'être sur la défensive que dans les propositions novatrices. J'espère que d'ici deux ou trois ans une personnalité de droite émergera : NKM ?

Alex paulista

Pour simplifier : quand un jeune exalté de Sciences Po se fait tuer en voulant virer des nazillons de son quartier, on le range au même niveau que ces tarés parce que Staline, parce que Mao. Presque il mérite sa mort.

Mais voilà un ancien Premier ministre qui a mis en musique tous les projets les plus délirants de son "chef" : suspicion systématique de tout mariage mixte (concept du mariage "gris"), trois ans pour un conjoint de Français pour obtenir de vrais papiers, chasse au faciès devant les écoles, les soupes populaires ou dans les gares au petit matin, non-renouvellement des papiers de Français nés hors de France, reconduites aux frontières de Roms européens moyennant rémunération pour gonfler les chiffres des expulsions, séparations de familles avec bébés dans les CRAs.
Il revient, prend la pose d'homme d'État à la télé, propose les mêmes solutions tièdes que les autres à peu de choses près, et serait l'homme de la situation ?

Ah cette belle idée du courage, comme dirait Ségolène.

Vous dites qu'il aurait une bonne droite, trait d'humour noir ou de mauvais goût - c'est selon - après le précédent billet.
Moi je pense que quelqu'un qui n'arrive même pas à rassembler dans son parti s'expose à de graves déconvenues.
En revanche je recommande d'écouter son frère (le musicien).

Savonarole

"Ah Monsieur Savonarole, votre Fillon m'a l'air d'un grand puceau, avec ses tenues "Steve McQueen" au 24h du Mans, sa coiffure immobile résistant à un naufrage du Titanic, sa phraséologie digne d'un scout, je crains que ce ne soit qu'un Hollande de droite"...

(ma concierge)

jack

Je n’ai pas le sentiment que le ‘collaborateur’ est animé par un esprit de vengeance. Il est en politique depuis de longues années et il voudrait poursuivre son ascension. Il paraît tout à fait sincère quand il se dit au service du pays. On ne perçoit pas un ego démesuré.
Cependant, il n’est pas un bateleur enflammé, un distributeur automatique de promesses du style Sarkozy ou Hollande, parvenus au pouvoir sous les sunlights, par effets de manche, sur la base d’un alléchant et illusoire catalogue de La Redoute où le peuple aurait dû trouver la félicité.
Sérieux et compétent, Fillon annonce la nécessité de faire des efforts pour ne pas péricliter. Pour que l’Europe reste une grande civilisation, pour que nos enfants trouvent un travail. C’est un politique qui raisonne juste. Il ne se place pas dans le court terme.
J’espère que les électeurs des primaires seront sensibles à ses arguments et à sa personnalité. Ensuite, lors de l’élection présidentielle, il pourrait rallier les voix centristes. Il n’a pas l’effet ‘repoussoir’ des thèses de Buisson.
S’agissant du déroulement de l’émission ‘Des paroles et des actes’ : évidement, le ministre Cazeneuve, bien que très courtois, a servi l’acide et ennuyeux brouet habituel de l’héritage laissé par la droite. Oubliant que l’endettement public a permis d’éviter une catastrophe dans une situation de crise mondiale exogène et oubliant aussi qu’en campagne présidentielle, Hollande avait gravement sous-estimé cette crise. On en voit les résultats aujourd’hui.

Catoneo

Le niveau de compétence de François Fillon est celui d'un ministère. C'est un homme sérieux, besogneux. On a bien vu que la fonction de Premier ministre l'écrasait, et il est facile d'avancer des circonstances atténuantes, mais il s'y est cramponné.
Il est apparu fragile lors des résultats de l'élection présidentielle à l'UMP, dès qu'il n'a su prendre de la hauteur, s'enferrant dans les détails de la procédure jusqu'au ridicule et lisant un papier au micro pour dire deux phrases !!!
Il s'est formé à parler, il parle.

Sa référence à Séguin-le-caractériel n'est pas à son avantage, car il y cherche le reflet sur lui-même d'une image césarienne qui lui fait défaut. Il y aurait beaucoup à dire sur Séguin d'ailleurs.

En 2017, Fillon, surtout pas !

bruno

Dommage que DSK souffre d'un priapisme aigu, en effet, ni Fillon, sous-produit de Joël Le Theule (!!), ni Hollande sous-produit de personne, ne lui arrivent à la cheville, politiquement !!
Reste Sarko...

Claude L

@amfortas
« En toute sincérité, je ne vois pas les Français voter pour quelqu'un de raisonnable qui leur proposerait de travailler plus »

J’imagine que cette expression « travailler plus » s’entend : travailler plus sur le marché du travail, à un poste de travail. Or, qui peut nier maintenant que le marché du travail ne permet plus à l’ensemble des actifs d’obtenir un poste de travail, et le pourra de moins en moins ?
L’investissement, à valeur égale, crée de moins en moins d’emplois.
Les robots androïdes commencent à envahir les usines au Japon. Ils ne mangent pas, ne fument pas, ne pissent pas, n’ont pas besoin de salaire, ne font pas grève, travaillent 24h sur 24, 7 jours sur 7. Leurs « collègues » humains les trouvent même sympas. Pour l’instant.
Moi-même, à ma modeste place, les calculs que je faisais il y a 40 ans avec ma table de logs, et ma règle à calculs, quand ils me prenaient une semaine entière, se font en une heure aujourd’hui.
Des chercheurs, récemment, sont arrivés à la conclusion que dans quelques décennies, le travail humain restant pourrait être assuré par 5% des actifs.
En France, mais aussi en Allemagne et en Suisse où ça va faire partie de leur prochaine actualité, on envisage comme une nécessité, la création du revenu de base, ou du salaire universel. Notions sensiblement différentes, mais qui ont comme point commun d’assurer un revenu ou un salaire totalement déconnecté du marché du travail.
J’espère donc que les Français ne voteront plus pour quelqu’un qui leur proposerait de travailler plus. Car précisément, ce n’est pas raisonnable.
Sauf à augmenter sensiblement le chômage et son coût, et à pousser les seniors vers des retraites avec décotes, c'est-à-dire pousser de plus en plus de retraités dans la pauvreté.

Xavier NEBOUT

Heureux d'être d'accord.

Fillon a effectivement été très bien.

A ceci près, mais je n'ai pas tout entendu, que si les Français finiront par comprendre qu'il faut renoncer au socialisme à la française, le fléau irréversible est celui de l'immigration.

Comme le dit très justement JM Le Pen, l'obstacle à l'intégration est l'immigration.

Partant, à refuser toute collaboration avec le FN au juste motif officiel que ce dernier est par ailleurs quelque peu tombé dans le populisme, on peut se demander quel est le plus populiste.
Le vrai motif est que le FN n'entre pas dans le jeu de la traditionnelle répartition des prébendes, et justement, ce jeu là, les Français en ont assez.
Alors comme plus l'UMP sera dangereuse pour les socialistes, plus ces derniers seront gentils avec le FN via les médias qui leur sont inféodés, ce n'est pas gagné pour notre pauvre pays.

Jabiru

Trois Premiers ministres ont baissé le montant de la dette française, Juppé, Jospin, de Villepin. Et ceux-là-même sont restés des incompris. Comme quoi l'efficacité n'est pas le meilleur critère d'appréciation et c'est bien dommage.

Jean-Marc

Si Fillon n'est pas investi par l'UMP et que quoiqu'il arrive "il soit candidat", vous avez son score maximum avec celui de R Barre.

Ceci dit il n'y a aucun intérêt de se poser la question aujourd'hui vu la situation de la France.

calamity jane

"Le collaborateur se vengera" !
Une politique avec pour base la vengeance ?
A la tête d'un pays ? Nous reculerions de combien de siècles ?

amfortas

M.Fillon est un homme respectable, calme et doué d'une classe certaine. S'il veut être élu, il devra muscler son discours par quelques propositions susceptibles d'être comprises par les électeurs.
M.Hollande a été élu sur le mensonge, ce qui est naturel, Frèche disait "J'ai fait trois campagnes intelligentes, j'ai perdu ces trois élections, toutes les autres ont été idiotes et je les ai gagnées."
Je revois, le soir de l'élection récente, un santon, jeune, le visage extasié à l'annonce du résultat, la divine surprise. In imo pectore, j'ai pensé "Quel c...". En toute sincérité, je ne vois pas les Français voter pour quelqu'un de raisonnable qui leur proposerait de travailler plus. Le virus des 35 heures est bien implanté. Lors de l'élection de Sarkozy, la challenger était par trop cocasse, pour Hollande, c'est le dépit qui a dominé. Il est à craindre que les critères négatifs ne l'emportassent sur le réalisme.

Alain

Emission assez terne qui ne m’a pas laissé d’impression forte. François Fillon me semble un faux-gentil, un faux-tendre qui cache son jeu.
A ce jour, il n’est jamais monté au créneau pour faire valoir ses idées ; sauf à citer ses références de Gaulle, Séguin, Chirac, il ne s’est jamais imposé comme un leader ou une valeur d’exemple. Son comportement aigri lors de sa défaite insoupçonnée comme président de l’UMP laisse un goût amer. Il croyait vaincre avec plus de 70 % et contre toute attente il s’est fait battre par son challenger Copé. Il a été mauvais joueur et a consacré son énergie à ternir l’élection plutôt que de combattre le mariage pour tous.
Il me semble que les Français n’attendent pas un président genre Bayrou crédible ou genre Hollande de droite ; la fracture est trop importante pour croire les donneurs de leçons de morale, les promesses d’apaisement qui ne sont que de vains mots.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,
« Fillon a une bonne droite
Le collaborateur s'est rebiffé. »

Le collaborateur s’est rebiffé trop tard. Il eut fallu qu’il le fît lorsqu’il était Premier ministre, ainsi que l’a fait avec éclat Jacques Chirac en son temps.

Pendant cinq longues années il a avalé couleuvre sur couleuvre, se faisant recadrer par Claude Guéant quand il a affirmé que la France était en situation de quasi-faillite, acceptant sans broncher de se faire traiter de « collaborateur » par Nicolas Sarkozy. Pour ne citer que ces deux exemples.

Il nous dit qu’il a présenté plusieurs fois sa démission, mais que le Président les avait toutes refusées. Est-ce suffisant comme explication ? Non ! Quand on démissionne, on n’attend pas l’agreement de son « patron », on s’en va !

Ajoutons à cela qu’il s’est fait voler, comme au coin d’un bois, la présidence de l’UMP par le rusé Jean-François Copé via une parodie d’’élection démocratique.

Et il faudrait confier les commandes de l’Etat à une personne qui n’a cessé de se faire ballotter, voire bousculer par ses principaux « amis » de l’UMP ?

Que ferait-il face aux dirigeants des grandes puissances et pays émergents qui ne cessent de poser leurs conditions dans les domaines géopolitique et économique ? Personnellement je ne prendrais pas ce risque.

Il est grand temps de renouveler en profondeur le paysage politique français qui est composé en grande partie de petits barons bien implantés dans leurs bastions et qui assurent la fidélité de leurs électeurs par des "petits services", des arrangements entre amis en quelque sorte.

Que ce soit à l’UMP, au PS et même dans les autres partis, il y a des valeurs montantes qui ne se satisfont pas de ces magouilles électorales qui nous sont imposées par des dirigeants plus prolixes en belles paroles qu’en actions véritablement constructives.

Il est temps maintenant de leur donner leur chance, ils le valent bien. Nous n’y perdrons pas au change vu l’état dans lequel le pays se trouve.

Robert

S'il fut un temps (il y a très longtemps...) où Monsieur Fillon m'avait séduit, il m'a profondément déçu, notamment lors de son passage à Matignon, tout autant que, précédemment, lors de son ralliement à Monsieur Sarkozy.

De gaulliste il est devenu défenseur du système ultralibéral et je ne pense pas qu'à la tête de l’État il ferait beaucoup mieux que Monsieur Sarkozy ou Monsieur Hollande. D'autant que je viens de lire un petit article plutôt éclairant :
http://www.debout-la-republique.fr/communique/que-font-francois-fillon-christine-lagarde-et-valerie-pecresse-la-conference-bilderberg
Sans doute JDR bondira-t-il en criant au complotisme !

Enfin, comme l'écrit Jabiru | 09 juin 2013 à 17:25, en évoquant Monsieur Juppé : " il avait raison sur le fond mais sur la forme il n'a pas été soutenu. Le surtout pas de vague l'a emporté". Mais c'était il y a dix-huit ans...

Reste aussi que nos gouvernements ont souvent pieds et poings liés du fait qu'ils ont participé à la rédaction des traités sur lesquels l'UE est bâtie et fonctionne, au mépris de la volonté exprimée par le peuple français en 2005. De ce fait, leur marge de manœuvre est extrêmement étroite et s'inscrit dans une optique strictement ultralibérale.

Aussi, quels que soient les dirigeants qui prétendent aux fonctions nationales suprêmes, le système mis en place reste un carcan dont ils ne peuvent se défaire sans déchirement et leurs intentions affichées me semblent relever plus de l'incantation que du réalisme.

olivier seutet

Fillon dans sa dernière émission télévisée a été deux fois efficace : en concentrant ses objectifs sur les maux économiques essentiels qui tuent la compétitivité de notre pays, en montrant que convaincre sur ses idées était plus important que d'afficher une hargne à conquérir une place.
Les objectifs économiques qu'il fixe ne sont pas originaux, mais quel est l'homme politique qui a osé ces dernières années les proclamer : allongement de la durée hebdomadaire du travail sans augmentation corrélative des salaires (fusiller le tabou des 35 heures), retraite repoussée progressivement jusqu'à 65 ans avec harmonisation entre public et privé (fin organisée des privilèges des fonctionnaires, et enterrement définitif de la retraite à 60 ans), réduction des dépenses publiques en reprenant et en la durcissant la déflation des effectifs de l'ensemble des fonctions publiques (tuer l'idéologie de caste qui lie service public et effectifs), convergence entre les politiques fiscales européennes et particulièrement allemandes qui est le seul moyen de sauver l'euro et donc nos capacités d'emprunts (dans ce tsunami, l'impôt le plus bête du monde, l'ISF, passe à la trappe). Rien de révolutionnaire, mais de la cohérence pour faire retrouver à notre pays de la compétitivité et donc des emplois. Pas de cadeaux à une caste au détriment d'autres catégories, mais l'unique volonté de sauver l'essentiel des conditions économiques qui fondent notre pacte social : les retraites, la sécurité sociale.
Plus important à mes yeux est le message qu'il a envoyé : homme d'expérience, il n'a rien à prouver en terme d'analyse des situations, et de capacité à diriger. S'il veut tenter de devenir président, c'est pour mettre ses talents au service du pays et non pas au nom d'une rage de vaincre, d'une envie de gagner. Imbécillité de Franz-Olivier Gisbert (et d'autres) qui insistent sur l'idée que l'essentiel est de vouloir gagner ; ce n'est pas un match de tennis (il ne s'agit pas de terrasser l'adversaire), ce n'est pas une épreuve de sport (il ne s'agit pas de triompher sur le chronomètre). Bien entendu il s'agit d'un devoir envers le pays, une obligation pour soi-même, un impératif de chasser les incapables. Ce devoir, Fillon l'a fait paraître comme une évidence face à des journalistes qui ne voulaient traquer qu'une soif de pouvoir : pas de déclaration fanfaronne, pas de moralisation de son action à venir, mais la simple conviction qu'il est des moments où il est judicieux de mettre ses talents au service des autres.

Jabiru

@Tipaza

En évoquant Mme Tatcher et sa volonté, vous posez une très bonne question : qui en France ?
J'en connais un : Juppé.
Rappelez-vous en 95, il avait raison sur le fond mais sur la forme il n'a pas été soutenu. Le surtout pas de vague l'a emporté.
Et pourtant si ses propositions de réformes avaient été mises en oeuvre nous n'en serions pas là aujourd'hui.
Une autre question se pose : les Français sont-ils prêts à faire confiance à un patron, un vrai, décidé à redresser le pays et à lui apporter le soutien indispensable à la réussite ?
Trois grandes réformes prioritaires mises en place dans l'urgence pour redonner confiance aux investisseurs.
De toute façon il va bien falloir y passer un jour car au train où vont les choses, le moment de vérité se rapproche dangereusement.
Une droite extrême est en embuscade, imaginez qu'elle rafle la mise le moment venu ! Pour éviter un tel scénario réformons-nous dans le cadre des valeurs de notre République.

Rousselot Jean-Paul

Bonjour,

Le 6 juin 1944 !! Une journée qui a fait date dans l'histoire de la France, mais certainement pas le 6 juin 2013 avec Des paroles et des actes. Ce n'était que des paroles comme dans la chanson.
Une émission ennuyeuse et terne comme le sont F.Fillon et B.Cazeneuve. Des journalistes sans créativité, surtout FOG qui, on le sait depuis son émission, fait campagne pour FF. Sa présence était une erreur.
Une exception, celle de F.Lenglet toujours précis et direct, FF n'a pas apprécié.
La posture de FF ressemble à celle de Balladur. En 2016 si il est seul alors il sera le candidat… mais de quelle droite ?
Il semble que depuis 1995 l'Elysée soit devenue la résidence des nains.
Triste destin que celui de notre pays.

Tipaza

Ainsi donc, il ne suffit pas qu’il pleuve sans arrêt, il faut que je lise sur l’écran d’une après-midi morose ces mots.
Je vous cite :
» Au fond, cette droite d’avenir ressemblera à un centrisme…. Fillon sera peut-être, par certains côtés, un Bayrou mais qui aurait… toute chance pour, conciliant morale, compétence et vérité, gagner demain. »

Quelle horreur, mais quelle horreur.
Vous ne vous rendez pas compte qu’il manque les mots essentiels en ces temps difficiles, les mots qui réveillent : « énergie, volonté, détermination, pugnacité, panache. »

« Quoi ! après François, un autre François ! Quoi ! parce que nous avons eu François le Florentin, et François le velléitaire, il faut que nous ayons encore et toujours un François l! » aurait dit le grand Victor Hugo.

Fillon s’est soumis à Sarkozy, de gré ou de force, encore que je ne vois pas par quelle force il aurait pu être soumis à un simple rôle de collaborateur, s’il ne l’avait pas voulu.
Il manque à cet homme-là, dont la compétence n’est pas en cause, tout ce qui fait un homme d’Etat à commencer par la capacité de dire non.
Le refus est la première forme d’affirmation de soi du petit enfant, c’est aussi celle de l’homme d’Etat en période de turbulences comme celle que nous vivons.

Il faudrait que François Fillon subisse un debriefing sérieux, pour effacer en lui ces années de soumission à un Sarkozy qui s’est joué de lui. Sans ce travail de debriefing, nous passerons d’un velléitaire de gauche à un velléitaire de droite, et d’une social-démocratie de gauche à une social-démocratie centriste, comme vous le dites.

Nous n’en sommes plus là, il est trop tard pour les formes douces. La Grande-Bretagne s’est relevée par la volonté de Madame Tatcher, qui n’a pas fait dans la dentelle, mais qui en France pourrait jouer cette partie ?

Est-il encore temps ? Comment penser France si on accepte une Union Européenne à l’évidence inadaptée, si on se soumet aux diktats d’une Commission européenne oligarchique, non représentative, pas même élue.

Le système dans lequel nous fonctionnons a atteint ses limites politiques et économiques.
Lorsque l’on voit que le FMI reconnaît mezzo voce qu’il a fait fausse route dans ses analyses économiques avec la Grèce et autres pays, lorsque Barroso se veut impératif un jour et conciliant un autre, sans que ce soit de l’habileté, on se dit qu’il n’y a pas de pilote politique, pas de boussole et que l’on navigue à vue.
Le drame c’est que nous sommes loin des côtes, et dans l'oeil du cyclone.

Frank THOMAS

"François Fillon a déclaré qu'il n'aspirait pas à devenir président "par envie" mais "par devoir" parce que la crise qui affectait notre pays était d'une gravité exceptionnelle et qu'elle allait durer"

Même si cette déclaration avait évidemment pour première raison d'être de contrer Nicolas Sarkozy qui avait théâtralement affirmé la même chose il y a quelques semaines, elle n'en reste pas moins le degré zéro de la comédie du pouvoir.
Pas un candidat à la place de maire, de conseiller général ou régional, de député ou de sénateur ne s'y prend autrement pour ferrer le poisson.
C'est un grand classique avec le "je cède à l'affectueuse pression de mes amis".
Il n'y a donc pas lieu à mon avis d'en savoir gré à Fillon dans le même temps où on le reproche à Sarkozy, sauf à admettre que selon la tête de l'orateur, ce qui est insupportable devienne tout à coup tolérable.
C'est alors une autre histoire.

Gilles

"Des paroles et des actes" le 6 juin peut-être.

Claude L

« toute une France profondément hostile même à une social démocratie tiède »
Pourquoi pas. C’est vrai que tiède, c’est jamais sexy.
En revanche, cher Philippe, si un jour, j’ai le plaisir de passer à nouveau une soirée avec vous, je ne manquerai assurément pas de vous demander de m’expliquer ce qu’est un libéralisme civilisé.
Et vous n’aurez pas la tâche facile.

Jabiru

L'équipe socialiste nous emmène droit dans le mur. FH qui s'imagine que tout va s'arranger naturellement en donnant le temps au temps n'a qu'une idée, tenir bon et gagner un second quinquennat. Et pour durer, contourner les obstacles, éviter les vagues, ne se brouiller avec personne, faire plaisir à tous au risque de mécontenter tout le monde. Ce ne seront que réformettes pour amuser la galerie et surtout pas question de braquer les fonctionnaires, les syndicats et les élus qui pourront continuer à cumuler et à s'auto-protéger. Côté opposition, la planche savonneuse fonctionne à la perfection et c'est à qui va bouffer l'autre. Fillon apparaît effectivement aujourd'hui comme quelqu'un de compétent et réservé, une sorte de force tranquille en opposition à son ex-patron dont l'agitation permanente en a fatigué plus d'un et j'en suis. Juppé homme d'Etat et très efficace maire de Bordeaux s'est démarqué de l'agitation ambiante en attendant peut-être son heure. On verra un peu plus clair aux prochaines législatives. En attendant, nos allons devoir payer la lourde addition d'une équipe de bricoleurs qui ne sait que taxer et décourager les entrepreneurs qui seuls peuvent créer de l'emploi. Et comme c'est parti, la confiance ce n'est pas encore pour demain et sans confiance pas de croissance et donc pas d'embauches durables.
Le Premier Ministre va pouvoir continuer à scander ses slogans mais en vain.

Grossiord

Cartes sur table? :) Ca n'enlève rien à la pertinence de l'analyse des paroles et des actes de Francois Fillon...

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