François Hollande a déjà perdu son pari noble et fondamental qui était de rassembler, de pacifier la France. Le pays est non seulement en miettes mais déchiré.
Je ne fais pas seulement référence au mariage pour tous qui a vu se dresser contre lui une multitude de manifestants, de citoyens parmi lesquels quelques groupes n'ayant pour obsession que de semer le désordre, la violence et de se "payer du flic".
Clément Méric est mort dans la soirée de mercredi rue Caumartin à Paris. Immédiatement le ministre de l'Intérieur a mis l'extrême droite en cause en affirmant sa volonté de dissoudre les groupuscules nationalistes. La police a mené une enquête d'une remarquable efficacité, même si les circonstances du crime et ses mobiles, selon elle qui a fait preuve heureusement de beaucoup plus de circonspection que nos politiques démagogues et précipités, demeurent encore imprécis.
Quatre personnes ont été interpellées puis trois autres. Apparemment un noyau dur d'une vingtaine de skins des Jeunes Nationalistes Révolutionnaires. Manifestations nombreuses à Paris en mémoire de la jeune victime. Un mélange d'émotion et, étrangement, de haine pour tout ce qui n'était pas ces mouvances antifascistes. NKM honteusement chassée alors qu'elle désirait participer à cet hommage collectif. Des jeunes gens en noir, le crâne rasé, un visage masqué.
A l'évidence ils ressemblaient, dans leur apparence et avec leur accoutrement, à leurs adversaires d'extrême droite et il est permis de penser qu'au-delà de leur idéologie antagoniste, la malfaisance criminelle a frappé, par un terrible hasard, au sein des nationalistes alors qu'elle aurait pu affecter les antifachos.
Clément Méric, très bon élève paraît-il, antifasciste, anticapitaliste, anti-homophobie - d'où sans sans doute les amalgames grotesques d'un Pierre Bergé ! -, faisant du terrain, du renseignement, de l'agit prop, adepte de ce slogan "pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos", recherchait, avec les militants proches de lui, la confrontation avec ceux de l'extrême droite et manifestait une volonté permanente d'en découdre (lepoint.fr) Le drame est que leur similitude les faisait fréquenter les mêmes ventes privées de vêtements et c'est ainsi d'ailleurs que la rue Caumartin piétonne les a réunis si on peut dire.
Ce portrait, sans altérer son image, montre tout de même qu'il ne s'agissait pas d'un agneau d'extrême gauche égaré dans un monde de loups d'extrême droite même si évidemment, avec le pouvoir socialiste, son indulgence partisane et le président qui est intervenu pour condamner, il y a une présomption de douceur et de pureté qui est octroyée à la violence antifasciste (où est le fascisme d'ailleurs ?).
Plus le Front de gauche et sa mouvance est politiquement réduite à presque rien, plus il convient de donner des gages à la frénésie sociétale et idéologique. Il est dangereux pour un Etat de donner si peu que ce soit, par la rapidité imprudente et sectaire de ses appréciations et la volupté que l'on devine dans l'expression de ses partialités, l'impression qu'il y a des désordres et des violences légitimes et d'autres forcément injustifiables, toujours scandaleux.
"Selon des témoins, le jeune homme reçoit un violent coup de poing. Il chute et sa tête heurte un poteau. Il perd connaissance et ne se réveillera pas "(Le Monde). Si cette version est confirmée, elle validera l'aveu de l'auteur du coup qui a déclaré cependant n'avoir pas eu l'intention de tuer. Il invoquerait, avec les autres appréhendés, la légitime défense (20 minutes).
Combien de fois aux assises ai-je été confronté à des accusés initialement renvoyés pour meurtre et condamnés en définitive pour des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ! Il est possible qu'avec la mort de Clément Méric nous soyons dans une telle configuration.
J'avais l'intention de poursuivre ce billet par l'analyse d'un événement enfin positif pour la droite que beaucoup espèrent : l'intervention de François Fillon sur France 2. Puis, en cours de rédaction, j'ai compris que je devais garder ce projet sous l'esprit et ne pas le mêler à cette tragédie qui est la conséquence de la lutte permanente entre des factions violentes et haineuses dont l'une, à cause de l'un de ses membres, est impliquée dans un crime.
Et l'autre confrontée à la mort d'un camarade et à la douleur de sa perte.
@ Jean-Dominique Reffait
Diantre, vous avez accès au tableau originel des coefficients correcteurs de la CGT en matière de redressement des résultats de ses manifestations. Mais j’ai l’impression que vous n’avez pu lire qu’une ligne de ce tableau : celle des 30 % !... Vous savez aussi bien que moi que le correctif appliqué par la centrale de Montreuil dépend du succès ou de l'insuccès de ses manifestations. Quand elles sont réussies comme celle sur les retraites, la CGT se limite à gonfler le nombre de manifestants de 1/3, mais quand les effectifs sont maigrichons là elle les double voire triple.
Je ne confonds pas antifasciste et gauchiste, dans le cas de Clément Méric on n'était pas dans l’éventuellement l’un et l’autre. Il militait bel et bien dans un groupe gauchiste, il suffit de regarder les affiches et tracts dudit groupe dont j’ai mis les liens dans un précédent commentaire. Quant à votre séparation entre extrême gauche et anarchistes, elle relève d’une construction intellectuelle marquée du sceau du marxisme-léninisme. Extrême gauche ou gauchistes, cela recouvre aussi bien les mouvements d’obédience marxiste-léniniste telles les différentes chapelles trotskystes que ceux anarchistes. Tous se revendiquent à la gauche de la gauche (celle parlementaire qu’ils exècrent), leur seule différence est leur référent idéologique. Les anarchistes ont toujours rejeté le marxisme quels qu'en soient ses divers dérivés : communisme orthodoxe (soviétique, castriste et maoïste), trotskysme, etc. Certes marxistes-léninistes et anarchistes se sont toujours opposés voire combattus, se taxant souvent mutuellement d’imposteurs en matière de gauchisme.
Les antifascistes au sens global (gauchistes, écologistes, socialistes, socialisants, centristes, gaullistes, etc.), bien évidemment et vu leur hétérogénéité, ne sont pas une force politique ayant un projet de conquête du pouvoir. Mais chacune de leurs diverses composantes ont, elles, une volonté d’accéder au pouvoir ou de le conserver. Le groupuscule auquel appartenait Clément Méric, Action antifasciste Paris-Banlieue, même s'il n’a pas un projet formalisé de conquête du pouvoir, en est bien porteur d’un visant à influencer fortement le pouvoir politique en place, et dans un sens totalitariste : tous ceux qui ne pensent pas comme nous sont des ennemis, et doivent être traités comme tels.
Certes les skinheads ont déjà plusieurs morts à leur actif, mais l’extrême gauche en France en a aussi, et a priori plus : saga sanglante d’Action Directe dans les années 70 et 80. Je vous rappelle également que les apprentis saboteurs de ligne TGV de Tarnac, s'ils avaient pu aller jusqu’au terme de leur action, auraient pu causer des dizaines de morts : voir le communiqué d’alors de la CGT cheminots au sujet des crochets posés sur les lignes électriques TGV.
Clément Méric avait un brillant parcours scolaire, et acquis probablement une forte culture politique, mais c'est au contraire un fait aggravant. Car il s’était alors engagé en toute connaissance dans un mouvement extrémiste, qui prônait et pratiquait la confrontation physique avec ceux qu’ils considéraient comme ses ennemis. D’ailleurs ce groupuscule a une conception plus qu’extensive du fascisme, ses agressions du 17 avril vis-à-vis de la Manifestation pour tous démontrent bien cela ainsi que ses visées totalitaristes.
Là ou je vous rejoins c’est sur l’évolution avec le temps de quasiment tous ces jeunes étudiants radicaux. Quant aux skinheads dirent qu’ils vieillissent avec leur pathologie, je vous trouve bien péremptoire. Le skinhead quadragénaire et quinquagénaire, c’est quand même peu répandu !...
Pour ce qui est de Notre-Dame-des-Landes, je tiens à préciser que je suis plus que dubitatif sur la pertinence de la création de ce nouvel aéroport. Mais votre description de ses opposants les plus virulents et la lecture des graves incidents et attaques vis-à-vis des forces de l’ordre, ne dépareraient pas dans "L’En Dehors" (journal anarchiste en ligne sur le net). Vous n’avez pas dû regarder les journaux télé, les photos parues dans la presse, ni lire certains articles du Monde. Je vous signale que dans ces manifestations proches de l’émeute, les agriculteurs locaux n’étaient que quelques dizaines. Alors que vos écolos et alternatifs libertaires, un doux vocable pour désigner les "Zadistes" adeptes des actions style Black Bloc, étaient plusieurs centaines. "Zadistes" dont l’immense majorité n’est pas originaire de la région nantaise, mais est accourue de toute la France et même d’autre pays, pour faire, et en plus violent, un nouveau Larzac.
Rédigé par : Trekker | 11 juin 2013 à 10:36
Google surveille tout le monde – même moi.
Mais moi, je ne suis pas con – en fait, Google et l'internet sont mes meilleurs esclaves – et pas vice versa !
Nous avons besoin de beaucoup plus de chamanes comme Lisbeth Salander – une chasseur parfaite, qui savait même fabriquer des traces "fausses".
Donc, la bataille dans l'internet a déjà commencé…
La seule "bonne" religion, c'était le chamanisme des anciens chasseurs-cueilleurs. Bien que déterminé aussi génétiquement, le chamanisme ne peut jamais être appris – contrairement au judaïsme et ses successeurs infinis : chrétiens, musulmans, protestants, capitalistes, marxistes, communistes, Nazis, Hollywood, néo-nazis, Alain Soral, etc. etc. etc.
Pour plus de 2000 ans, le judaïsme et ses successeurs sédentaires-hypersociaux-agriculturels ont abusé ce monde entier – quand est-ce que ce trauma circumcisé sera terminé ?
L'invention la plus complexe de l'évolution, c'était le chamane-chasseur. Et ils sont déjà là, chassant non seulement sur internet, MAIS dans le cosmos entier.
Rédigé par : apocalypse 2012 moon god | 10 juin 2013 à 22:22
@Xavier Nebout
Seriez-vous gardien de la fadaise ?
En panurgisme, il en faut... mais j'occupe déjà le post !
Rédigé par : zenblabla | 10 juin 2013 à 21:53
@Nath
"Enfin, je ne vois pas, dans les vidéos des manifs mentionnées (qui ont le mérite d’exister) ce qui pourrait incriminer ce pauvre garçon"
Cet étudiant faisait quand même partie d'un groupe qui tentait de perturber la Manif pour tous et se confrontait au service d'ordre de celle-ci et aux CRS.
Je vous signale ainsi qu'à JDR, que le groupuscule "Action Antifasciste" auquel il appartenait est quand même un adepte des actions musclés. Il suffit seulement de regarder leurs différents affiches et tracts.
http://www.google.fr/search?q=action+antifasciste&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=jse1UcXgIoqw0AWkq4Ao&sqi=2&ved=0CFQQsAQ&biw=998&bih=912
Entre autre l'affiche au 14ème rang côté gauche :
http://www.google.fr/search?q=action+antifasciste&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=jse1UcXgIoqw0AWkq4Ao&sqi=2&ved=0CFQQsAQ&biw=998&bih=912
Certes le socle idéologique de l'extrême gauche est bien différent de l'extrême droite, mais question haine et violence (verbale et physique) ces deux extrêmes sont dans le même registre.
Rédigé par : Trekker | 10 juin 2013 à 14:43
« L'individu est zéro. Le Parti, c'est l'infini ». Moscou, 1937. Koestler illustre la logique issue de la Révolution : l'individu est une notion bourgeoise qui doit être subordonnée, et au besoin sacrifiée, à la communauté. Il brosse le tableau d'une société totalitaire totalement fermée sur elle-même, paranoïaque et ivre de sacrifices rituels, qui, au lieu d'avancer vers « l'avenir radieux », régresse vers des temps d'avant la civilisation.
Rédigé par : Archibald | 10 juin 2013 à 14:07
hameau dans les nuages a les pieds sur terre.
Rédigé par : Jean-Marc | 10 juin 2013 à 12:24
@Nath
"Quant au fameux geste du pauvre Clément faisant tourner sa chevalière, n’était-ce simplement un geste de PEUR, devant "les autres", face à ce qui pourrait advenir ? Ceux qui ont une seule fois manifesté, n’ont-ils jamais éprouvé cette peur ? On veut en faire un dangereux agitateur professionnel."
Oui c'est ça.
Le pauvre garçon chétif, mention très bien au bac donc doué de réflexion, tournait sa chevalière trop grande pour lui (souvenir de son papy décédé sans doute) par peur et se cachait le visage pour que sa mère ne le voie pas à la télévision. Mais l'enlevait pour passer les barrages.
Tout cela au premier rang devant des CRS.
CRS qu'il croyait être des Playmobil.
Franchement Nath... croyez-vous que ce genre de mouvements extrêmes de droite ou de gauche puissent être assimilés à des clubs d'échecs ?
Non il n'était pas un agitateur professionnel bien que faisant déjà partie des redskins ou équivalents en Bretagne. Et il devait avoir le palpitant qui battait à cent à l'heure ce qui n'est pas raisonnable lorsque paraît-il on se remet d'une leucémie.
On ne l'est pas à 18 ans.Il était encore un simple stagiaire pouvant être promis à un brillant avenir.
En tous cas un beau gâchis. L'amour d'une fille et un premier rendez-vous rend aussi les mains moites et serre la gorge mais est beaucoup moins dangereux.
Qu'il repose en paix au cimetière des illusions.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 juin 2013 à 11:25
JDR
Eh oui, mais dans les faits, le fascisme a éclaté après la guerre de 14 et est plus celui des fusils que des javelots mis en faisceaux, et a été paramilitaire puis militaire.
Si bien qu'on le fait plus souvent remonter aux fusils en faisceaux qu'aux armes romaines en faisceaux.
C'est bien chercher querelle pour rien !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 juin 2013 à 09:16
@Xavier Nebout
Si je suis un gamin pour vous, c’est que vous frisez la sénilité. Ce qui pourrait expliquer que vous débitiez des bêtises au kilomètre.
Rédigé par : Claude L | 09 juin 2013 à 23:11
On va finir par se demander..., non sans raison, au prétexte qu'un agneau aurait risqué de tuer un loup..., s'il y a eu réellement mort d'homme, tandis qu'en vérités...
Cet abord des choses à comparer meutes et troupeaux, ainsi qu'à ne pas pouvoir comparer appartenances aux meutes comme celles aux troupeaux, c'est un peu surplombant.
Nos bergers nous prennent pour des bêtes !
Rédigé par : zenblabla | 09 juin 2013 à 22:11
Doux Jésus, Monsieur Savonarole, comment se fait-il que deux enseignants de Droit en faculté de Rennes aient réussi à pondre un crétin, qui à l'âge de 18 ans, n'avait en tête que de "lutter contre le fascisme"?
(Ma couturière)
Rédigé par : Savonarole | 07 juin 2013 à 19:25
Il est vrai que les couturières (et la vôtre en particulier) ont le bon sens chevillé au corps, ne disent que des vérités… et que les profs de droit ne pondent que des crétins ! Enfin, puisque votre couturière l’a dit, croyons-la !... Pff !
Rédigé par : Nath | 09 juin 2013 à 21:22
Xavier Nebout : "C’est fatiguant, à la fin, de voir autant d’imbéciles vociférer en ne sachant pas trois lignes d’histoire des idées politiques."
N'est-ce pas ! En passant, le terme de fascisme, s'il vient bien des faisceaux, n'est aucunement lié à la mise en faisceaux des armes. Il s'agit d'une référence aux faisceaux des licteurs romains qui accompagnait protocolairement les magistrats à imperium dans leurs déplacements. Ces faisceaux, composés de verges attachés ensemble par une sangle, avec, en leur centre une hache, pouvaient être utilisés par les licteurs pour battre toute personne qui agresserait le magistrat. La hache pouvait servir - théoriquement - aux exécutions capitales. Rome était une ville démilitarisée, avant que César ne franchisse le Rubicon, et les licteurs constituaient un corps de sécurité publique. C'est un symbole civil et non militaire.
Mussolini reprit ce symbole de la République romaine pour identifier son mouvement à la renaissance de la puissance romaine. L'idéologie fasciste n'est pas en rapport avec son symbole.
Le faisceau de licteurs est présent dans les armes de la République française.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 09 juin 2013 à 20:00
@Trekker
Nath
"Je suis sidéré de voir comparer ici une chevalière et un poing américain !!... "
J'ai seulement écrit qu'une chevalière, c'était en quelque sorte un petit "coup de poing américain". Ce que vous semblez ignorer, c'est qu'un coup de poing porté avec le cabochon d'une chevalière, et notamment au visage, cela cause de sérieuses blessures.
Rédigé par : Trekker | 09 juin 2013 à 03:04
Merci… mais je ne trouve nulle part cette phrase dans vos commentaires : « une chevalière, c’est un petit coup de poing américain » et je ne sais pas pourquoi vous me répondez. Je répondais en fait à hameau dans les nuages.
Quant à « l’usage » d’une chevalière, je sais bien sûr que tout objet de ce type (mousqueton ou tout objet un peu dur) peut faire des dégâts. Mais, quand même, poing américain, cela connote bien quelque chose. Ce n’est pas un « objet » qui embellit le corps humain... sauf à faire sciemment des dégâts (fin du commentaire à Trekker).
Quant au fameux geste du pauvre Clément faisant tourner sa chevalière, n’était-ce simplement un geste de PEUR, devant "les autres", face à ce qui pourrait advenir ? Ceux qui ont une seule fois manifesté, n’ont-ils jamais éprouvé cette peur ? On veut en faire un dangereux agitateur professionnel. Je pense que beaucoup se trompent
Enfin, je ne vois pas, dans les vidéos des manifs mentionnées (qui ont le mérite d’exister) ce qui pourrait incriminer ce pauvre garçon.
Je crois que beaucoup ici font mine de ne pas voir d’où vient la haine, la violence verbale ou physique... « C’est un malheureux fait divers » vient de dire un leader des Jeunesses nationalistes. Tout est dit ! Vous avez dit banalisation du mal ? Ou ai-je mal compris ?
Rédigé par : Nath | 09 juin 2013 à 18:56
Claude L
Commencez par lire le manuel de base avant les détails.
De plus, vous apprendrez au passage à argumenter et être interessant.
Ceci fait, vous n'aurez plus envie de jouer au gamin qui en sait plus que les vieux.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 juin 2013 à 17:36
Les jours ont passé ; la garde à vue a permis de cuisiner la bande d'extrême droite, d'enquêter en face et à côté, tout en obtempérant à la pression politique et à la pression médiatique.
Un chef d'inculpation s'ensuit, qui accrédite les raisonnements de Philippe Bilger.
Quant à l'histoire du fasciste "cherchant la bagarre" et tuant intentionnellement avec une arme de 6ème catégorie un jeune étudiant bien rangé, il semble bien que ce roman ait fait long feu.
Peut-être allons-nous maintenant bénéficier du silence réparateur de tous les "sachants" au jugement altéré par la passion, qui, en des termes parfois odieux, se sont opposés à notre hôte ?
Rédigé par : yves | 09 juin 2013 à 15:07
@ Xavier Nebout
Je vous conseille, pour compléter vos connaissances sur le fascisme, qui me semblent passablement succinctes, de vous intéresser aux idées développées par Georges Sorel, Georges Valois, Henri De Man ou Marcel Déat. Vous verrez que derrière la forme se cache une idéologie très structurée avec pour force motrice le nationalisme comme nouveau vecteur révolutionnaire. Tout ceci est magistralement explique dans le livre de Zeev Sternhell « Ni droite, ni gauche ».
Rédigé par : Claude L | 09 juin 2013 à 12:55
Comme il est rassurant de lire Alex, Véronique et Christian sur ce billet qui me met mal à l'aise. Merci à vous.
Rédigé par : Nordine | 09 juin 2013 à 12:19
@Alex paulista
Si l'autopsie (dont nous ne savons rien finalement) avait révélé que le coup technique que je décris a été porté, le juge d'instruction était obligé de suivre le Parquet sur l'homicide volontaire. Il ne l'a pas fait, donc le gamin est mort de la violence de la commotion, sans doute redoublée, aux dires du skinhead (deux coups portés de face à main nue).
Par ailleurs un coup porté par un CDP américain laisse des traces explicites sur les os de la face. Pareil, le juge n'a pas acheté cette version proposée par des témoins plus ou moins crédibles.
Il y a quand même meurtre au sens littéral, pas plus... pour le moment.
Rédigé par : Catoneo | 09 juin 2013 à 11:53
@Christian C
Ai dit qu'il était manipulé ?
Je lui ai dit qu'il manipulait (comme vous le faites : "à aucun moment, dans vos commentaires, vous ne vous élevez contre le fascisme. Vous semblez en être un sympathisant") mes ecrits, parce qu'il était formaté.
Comme le faisait la victime (le PS) en accusant d'homophobes les manifestants.
Traiter les autres de fachos est coutumier pour la gauche, vous pensez que c'est un argumentaire.
Vous avez gardé toute la sémantique de Staline, Lénine, Trotsky (réactionnaires, progressistes...) posez-vous des questions.
Je suis libre et je désire le rester, je constate que les extrêmes sont identiques et violents.
Je constate que les militants ne pensent pas et scandent comme des imbéciles ce que l'état major avance comme idées (c'est peut-être pour cela que la France se réveille avec 4000 milliards de dette).
Je pourrais même pousser la même remarque pour les électeurs (comme je l'ai déjà écrit ici, il vaut mieux être dans la minorité, parce que la majorité est composée d'imbéciles. La minorité aussi, mais ils sont moins nombreux. NB ce n'est pas de moi).
Enfin Boris me demandait si je connaissais personnellement un de ces militants. Non mais j'ai connu un de Lutte ouvrière et au vu de ses sectarismes, je me suis passé de le voir.
Rédigé par : Jean-Marc | 09 juin 2013 à 11:33
L'inculture est très pesante dans le débat public, et particulièrement sur le sujet qui nous occupe.
L'enfant de chœur qui a accidentellement laissé sa peau pour avoir cherché la bagarre avec aussi abruti que lui, faisait à la fois Sciences Po et se disait antifasciste.
Mais alors n'apprend-on pas à Sciences Po ce qu'est le fascisme ?
Le mot "fascisme", puisqu'il faut le dire, vient de faisceaux, mettre les armes en faisceaux. Le fascisme est ainsi l’exacerbation d’une tendance naturelle très masculine à s’uniformiser et se mettre en ordre pour former un corps, en somme le militarisme.
Alors qu'ont les skinheads à voir avec le fascisme ? Les a-t-on vus avec le moindre élément d’uniforme ou se mettre en rang et marcher au pas ?
Par ailleurs, en quoi les notions d’extrême droite ou de gauche ont-elles un rapport direct avec la violence des rues ? Les pires crimes dits contre l’humanité qui aient été commis, l’ont été dans le calme. Ils étaient très calmes, les camps de concentration nazis ou communistes ! Pol Pot n’œuvrait-il pas dans le calme ?
Le pire qui ait été commis en matière de violence politique se trouve dans les colonnes infernales et les comités de salut public de notre vénérée révolution et sa Marseillaise.
D’autre part, en quoi le nazisme peut-il être qualifié d’extrême droite alors qu’il est aussi essentiellement socialiste que nationaliste, à ceci près que dans le nord, socialisme s’entend par solidarité ?
Ce que l'on voit appeler "extrême" relève du fanatisme et on le voit très bien à la suite de Mélenchon avec les idiots allant s'en prendre à une agence de notation.
Les extrêmes, c'est par exemple "Lutte ouvrière" que l'on n'a pas vu être violente.
C’est fatiguant, à la fin, de voir autant d’imbéciles vociférer en ne sachant pas trois lignes d’histoire des idées politiques.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 juin 2013 à 10:27
Jean-Marc,
Ne m’en veuillez pas de m’adresser directement à vous ; je ne vous connais pas, il n’y a donc rien de personnel. Mais vous semblez être, comment dire, une synthèse.
Bien sûr, puisque Boris est en désaccord avec vous, il est manipulé, mais vous nous laissez sur notre faim, par qui ? Evidemment, il est formaté, mais… à quoi ? Non, il ne comprend pas votre pensée, mais que voulez-vous ! Moi non plus, et pourtant je ne suis pas la moitié d’un con, comme dit la concierge de Savonarole.
Juste une question : à aucun moment, dans vos commentaires, vous ne vous élevez contre le fascisme. Vous semblez en être un sympathisant. Je me trompe ?
Rédigé par : Christian C | 09 juin 2013 à 09:31
Boris
Non vous ne comprenez pas ma pensée, vous manipulez mes propos parce que vous êtes formaté.
Tout comme la presse qui ment pour manipuler les personnes.
Cette affaire comme celle de DSK nous montre qu'il est plus prudent en France de s'informer sur le net plutôt que d'écouter. France Inter, Culture, Info, Télévisions...
Pour France Télévisions on peut rappeler que le journaliste qui a filmé le mur des cons va être mis à pied tandis que l'ensemble de la rédaction qui ment sur la rixe depuis une semaine n'aura rien. Bel exemple de ces journaleux.
Bien sûr qu'il ont combattu Staline, mais lorsque celui-ci les trucidait, pas au départ.
Votre affiche date d'une époque où les réunions politiques se terminaient souvent en baston, mais vous m'expliquerez sans doute que c'était de la faute de quel camp.
On peut aussi noter, comme certains commentateurs l'ont précisé, que le fait de violence avec arme n'a pas été retenu.
La presse a donc utilisé les dires de l'extrême gauche pour manipuler.
On note aussi que le groupe de la victime devrait être poursuivi pour avoir été à l'origine de cette rixe (mais eux sans contrôle judiciaire à la différence de ceux de l'autre groupe).
Cette affaire m'a aussi permis de savoir d'où venait Filoche qui a table ouverte sur tous les médias.
On peut aussi vérifier l'entrisme de l'extrême gauche au PS, et dans les représentants de la nation, ce qui nous amène aux lois pour les empêcher d'être poursuivis.
Rédigé par : Jean-Marc | 09 juin 2013 à 09:04
Et je me demande quelle réalité, quel poids, quel genre d'impact peuvent avoir l'ensemble des indignations vociférées en long et en large, toutes si calibrées d’insignifiances, que l'on lit partout dans les médias.
Oui, quelle réalité au regard de l'enfer dans lequel sont plongés les très proches de Clément Méric ?
C'est d'abord à la justice - qu'on espère tellement plus haute et plus digne que tous ces commentaires inconséquents clamés partout - de dire ce qui s'est passé.
"Le pays est non seulement en miettes mais déchiré."
Non.
Notre pays n'est en miettes et déchiré que pour ceux qui ne le voient qu'au travers des inconséquences politiciennes et médiatiques.
Si vous saviez, Philippe, comme il y a aussi de grandes, belles et si réconfortantes solidarités !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 09 juin 2013 à 09:02
Cher Philippe Bilger,
Vous semblez considérer Clément Méric comme coupable, car il « recherchait, avec les militants proches de lui, la confrontation avec ceux de l'extrême droite et manifestait une volonté permanente d'en découdre (lepoint.fr) ». Voilà un réquisitoire bien hâtif, s’il repose sur le seul « témoignage » du journaliste du Point, opportunément présent sur les lieux au moment de la bagarre ! Vous pourriez entonner la trompette de Serge Ayoub, qui proclame : "il est évident (...) que ceux qui ont voulu cette bagarre sont les nervis, les petits amis de Clément Méric, a-t-il déclaré, ajoutant: "il y a un proverbe québécois qui dit ''quand tu mets des claques, attends-toi à en recevoir'. Je crois que c'est l'épitaphe de ce Clément", qui "a voulu faire l'intéressant".
A l’heure où je transmets ce bref commentaire, les circonstances de la mort de ce militant d’extrême gauche sont encore loin d’être claires.
Dans l’attente de ces éclaircissements, il me semble qu’il était urgent d’attendre, au risque d’écrire beaucoup de bêtises de part et d’autre.
Rédigé par : Christian C | 09 juin 2013 à 08:51
Bonjour à Perplexe, je ne sais si on a les mêmes idées, on a probablement la même structure de formation du doute.
Des débats que l'on peut lire se dégage l'opinion que l'extrême gauche est plus acceptable que l'extrême droite, de là à accepter aujourd'hui tout ce qui vient de l'extrême gauche... Mélenchon a compris le danger et dans son blog assure que le jeune Méric n'a jamais été encarté chez lui.
A C dans l'air dans l'émission consacrée à ce sujet, les intervenants semblaient inquiets de la mayonnaise qui prenait politiquement sur ce qu'ils jugeaient être un fait divers. Le policier Fo semblait avoir une nette préférence pour les jeunes d'extrême gauche que pour les skins. Internet et ses vidéos montrent une dizaine de jeunes d'extrême gauche en marge de la manif pour tous avec une banderole L'homophobie tue, personne ne vient les arrêter pour manifestation illégale.
A l'analyse ressort aussi un piège des manifestations, la préfecture demande aux organisateurs d'avoir un service d'ordre, ce même service d'ordre sera par la suite dans la presse, par les politiques amalgamés aux manifestants. Mélenchon toujours dans son blog félicite les centaines de jeunes de son service d'ordre, aussi pour tous les groupes d'expression politique ou non opposés à la gauche ; le choix du service d'ordre se doit d'être réfléchi et je ne suis pas sûr que cela soit si facile de trouver des gens non violents, ne connaissant rien au close combat pour encadrer les foules, s'il y a la police dont c'est le métier mais qui refuse de le faire en première ligne : cherchez l'erreur.
Avant ce meurtre volontaire ou non, provoqué en réponse ou non, on entendait parler de délit d'expression vis-à-vis des opposants au mariage gay, maintenant on nous assure que la violence sera légitime si elle vient de gauche.
En définitive faisant un parallèle avec les duels dont on a mis trois siècles à se débarrasser, le gouvernement ne devrait-il pas interdire toutes les agressions physiques, verbales et comportementales ? Quand je lis les conditions requises pour se faire accuser d'outrage à agent, j'ai l'impression de voir ressurgir le concept de lèse-majesté. Aussi les gens du guet qui protégeaient le Roy devraient contrôler les bandes agressives tant dans les banlieues, les match de foot et les extrêmes politiques.
Rédigé par : Perplexe-gb | 09 juin 2013 à 08:37
« Forcément, vous ne pouvez qu'être d'accord avec le billet, en tant que sympathisant FN... ;o) »
Signé : une "douce d'extrême gauche"
Sachez douce extrême gauche, que les seuls combats physiques qui sont les miens, sont ceux décrits par Dom Juan…
Molière vous connaissez à gauche… pas trop ringard ??
On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir.
(…/…) . Enfin, il n'est rien de si doux, que de triompher de la résistance d'une belle personne ; et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs, je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.
Molière, Dom Juan, Acte I, Scène II.
PS : Peu m’importe les amalgames que vous pouvez faire à mon égard, à condition toutefois de ne pas me situer à gauche.
Rédigé par : Tipaza | 09 juin 2013 à 08:14
@ Catoneo
Je remarque tout de même qu'à chaque fois que quelqu'un est tué par des coups, certains essaient de dire au début que la personne est tombée sur un pylône ou un radiateur, mais en regardant la victime on découvre qu'elle s'est fait fracasser la tête avec acharnement.
Bien sûr il y a des techniques de close combat pour tuer du premier coup de poing ou de paume de main, mais là non plus ce n'est pas un manque de chance mais une volonté délibérée de tuer: c'est exactement comme utiliser une arme.
Je connais ce type de situation. En résistant contre des voleurs à Paris j'ai été à moitié assommé et eu l'arcade gauche ouverte par un "jeune désœuvré" qui se servait d'un mousqueton comme poing américain, avec les clefs qui m'ont coupé à la pommette en prime. Après une minute de trou noir j'ai recouvré mes esprits, couru après le gars et lui ai fait le nez de Prost. Là les policiers sont intervenus en me prenant d'abord pour l'agresseur puisque j'étais sur lui et qu'il était couvert de sang - surtout le mien.
Là c'était différent, le but était d'un côté de me voler et de l'autre de se défendre.
Mais un vrai poing américain en pleine face, c'est comme taper avec une batte de baseball dans le nez. Les coups suivants ont forcément été portés sur un homme inconscient.
Moi je considère ça comme un meurtre. Et le fait d'être un nazillon est loin d'être une circonstance atténuante.
Rédigé par : Alex paulista | 09 juin 2013 à 04:10
Nath
"Je suis sidéré de voir comparer ici une chevalière et un poing américain !!... "
J'ai seulement écrit qu'une chevalière, c'était en quelque sorte un petit "coup de poing américain". Ce que vous semblez ignorer, c'est qu'un coup de poing porté avec le cabochon d'une chevalière, et notamment au visage, cela cause de sérieuses blessures. Une des raisons pour lesquels les caïds du Milieu des années 50 / 70 avaient tous des chevalières.
Quant aux vidéos et liens cités par hameau dans les nuages, cela n'a rien d'une quelconque manipulation. Les photos figurant dans le lien en question sont extraites du reportage de LINE Press sur la Manif pour tous du 17 avril :
http://www.youtube.com/watch?v=-0G9wsToQzM
Certes il faut regarder au ralenti et voir image par image ce reportage pour identifier cet étudiant mort dans la bagarre de ces derniers jours. Cela donne un éclairage sur les comportements de ce soi-disant paisible et non violent jeune homme.
Dans un registre plus global, je suis surpris par le postulat avancé par certains commentateurs. La justesse et haute humanité d'une cause *, ne peut en rien servir à minimiser voire justifier des pratiques violentes ou alors c'est faire sien le tristement connu "La fin justifie les moyens".
* L'impérieux et la primauté d'une lutte antifasciste dans la France de 2013 est pour le moins contestable. Vu que les fascisants, fascistes et autres néo nazis sont au plus quelques centaines d'individus répartis dans des groupuscules antagonistes. Question volume en hommes, actes criminels commis et potentiel de dangerosité, rien à voir avec l'OAS Métro du début des années 60 dirigé par le sinistre André Canal (une "créature" de Susini).
Il y a quand même actuellement d'autres problèmes bien plus préoccupants, pour l'avenir de notre pays et les conditions de vie de nombre de nos concitoyens, que la traque de quelques centaines de fachos adeptes de la baston.
Rédigé par : Trekker | 09 juin 2013 à 03:04
Cher Philippe,
Dans un taxi parisien, nous entendîmes une curieuse déclaration.
Le père du Front national sortit un soir à Orly et passa entre deux taxis dont l'un arrivait.
L'homme se sentit destiné à accomplir l'oeuvre de sa vie. Accélérer, vous ne vous rendez pas compte, dit-il. Je pouvais l'écraser ; je le pouvais, je n'avais rien à faire, ne pas freiner, c'est tout. Et pourtant j'ai pilé. Un silence s'installa dans le taxi.
Vous en auriez fait un martyr. Un martyre.
Ensuite, l'homme évoqua ses horaires terribles pour arriver à financer des études à ses enfants dans un collège privé pour qu'ils reçoivent la meilleure éducation qui soit.
Faire Sciences politique, ce serait peut-être avoir l'intelligence de ce chauffeur de taxi.
Pour lutter contre le fascisme, il ne faut certainement pas se conduire comme Hollande qui a été élu par plus d'un million de voix du Front national et qui a laissé Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon se cogner le candidat de l'extrême droite. C'est la vérité et c'est pourquoi nous n'aurons jamais qu'un seul souhait c'est que ce gouvernement disparaisse et arrête d'instrumentaliser une sombre bagarre. La lutte contre le fascisme n'appartient pas à la gauche, c'est le devoir de vigilance de chacun. Les journalistes d'aujourd'hui et qui sont de gauche en grande majorité font le lit du Front national et ils sont décevants au possible. Ils sont confusionnels et amènent des comportements de radicalisme dans notre société.
Il serait bon qu'un rééquilibrage s'effectue dans les quotas de journalistes, que les cireurs de pompe d'Hollande redeviennent un peu objectifs et crédibles. La petite famille journalistique, c'est une honte faite à la profession journalistique.
La propagande à Pépère, c'est d'un autre temps et c'est pour cela que les audiences s'éteignent. Comme il n'y a rien à attendre de ce type de journalisme, les débats vivent leur violence dans la rue.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 09 juin 2013 à 02:22
Très bon billet que je partage.
On peut tout dire, avoir des avis, mais la mort d'un jeune, quelle que soit son appartenance, est toujours un drame. Un drame pour lui qui n'a pas fait sa vie, ses parents, sa famille et nous tous. Cela n'arrive pas que chez les autres.
Rédigé par : MCPN | 09 juin 2013 à 01:43
@ Jean-Marc
"Le problème est justement qu'ils ne sont jamais renvoyés dos à dos alors que ce sont les mêmes extrémistes".
Si je saisis bien votre pensée, vous n'approuvez pas totalement le meurtre d'un militant de la CNT respectueux de la loi républicaine. Eh bien, votre mansuétude vous honore !
Je me permets de vous rappeler que la CNT s'est jadis battue contre les Staliniens. Au fait, avez-vous déjà rencontré un vrai militant de cette organisation ? Vu ce qu'elle essaye réellement de faire, et avec quelles méthodes ? Ou pensez-vous qu'ils sont tous clonés sur ce modèle ?
http://lewebpedagogique.com/bred2009/files/2009/05/1919-affiche-comment-voter-contre-le-bolchevisme.jpg
PS. Je ne mets pas non plus le militant moyen du FN sur le même plan que les skins de mercredi...
Rédigé par : Boris | 09 juin 2013 à 00:36
Trekker, j'ai ironiquement mis en parallèle le million de manifestants revendiqués par la Manif pour Tous et le million et demi revendiqué par les syndicats contre la réforme des retraites : je n'accorde pas plus de crédit au premier chiffre qu'au second. Avec une différence cependant : quand la CGT annonce un chiffre, elle connaît la véritable mobilisation qu'elle majore de 30% parce qu'à la CGT, on sait compter des manifestants. Tandis que les organisateurs anti-mariage gay n'ont aucune expérience de cet exercice.
Vous confondez antifasciste et gauchiste. On peut être l'un et l'autre, c'était éventuellement le cas de Clément Méric, mais ce n'est aucunement une obligation et les groupes antifascistes rejettent toute récupération par la gauche ou l'extrême gauche, ne serait-ce que par la présence massive d'anarchistes très hostiles à l'extrême gauche. Les antifascistes ne constituent aucunement une force politique ayant la volonté de conquérir le pouvoir. Vous suggérez que, s'ils arrivaient au pouvoir - ce qu'ils ne demandent pas - ils instaureraient un totalitarisme meurtrier. Oui mais les skinheads ne sont pas au pouvoir et n'attendent pas d'y être pour tuer, c'est le constat que je fais.
Les succès scolaires de Clément Méric démontrent au moins qu'il ne consacrait pas sa vie à la musculation, à l'entraînement commando et aux tatouages à la gloire de Staline. Ce garçon travaillait et réussissait à la différence des piliers de bar qui lui ont démonté la figure. Son engagement politique reposait donc, on peut le suggérer raisonnablement, sur une culture, une analyse et une réflexion nourrie à plusieurs sources étudiées sérieusement. C'est là encore un point de rupture avec ses adversaires. Sa radicalité était celle de ses 18 ans comme d'autres, au même âge, ont pu se laisser séduire par l'extrême droite du GUD. Ca se tasse généralement avec le temps et vingt ans après, le gauchiste exalté est un paisible social-démocrate tandis que l'ex-gudard devient un libéral bon teint. Le skinhead vieillit avec sa pathologie.
Vous citez fort mal à propos les "attaques" des anti Notre-Dame-des-Landes contre les forces de l'ordre. Il ne s'agit nullement de gauchistes ! Beaucoup d'agriculteurs et d'habitants, des écolos et des alternatifs libertaires qui vivent en squat communautaire sur le site. Ils se réfugient dans les arbres, montent des cabanes et les forces de l'ordre tentent de les déloger. Aucune agressivité de leur côté, ils s'opposent à ce qu'ils considèrent comme un viol doublé d'une aberration environnementale. Les quelques 600 élus locaux - la quasi-totalité - soutenant l'occupation du site sont loin d'être des gauchistes !
Enfin, quelle que soit la violence des mots utilisés par les antifascistes, ceux-ci ne sauraient tuer. Ces gens ne balancent pas des arabes ni personne d'autre dans la Seine, que je sache. La violence n'est pas de même nature, le constat est arithmétique. Combien de néo-nazis à l'hôpital ou à la morgue du fait des antifascistes ?
Rédigé par : Jean-Dominique @ Trekker | 09 juin 2013 à 00:21
Nath | 08 juin 2013 à 22:09
Le chaton d'une chevalière peut faire très mal à l'impact !
Un simple petit sac anodin de sable bien tassé tenu dans la paume de la main refermée aussi... et je vous signale que jusqu'à nouvel ordre (Nouveau ?) l'agresseur n'a pas été inculpé pour port d'armes comme cela aurait dû l'être s'il avait été en possession d'un coup de poing américain.
Pourquoi croyez-vous que nombre de gens mal intentionnés ont un mousqueton de montagne de taille respectable comme porte-clefs ?
Sinon Thibaud, sérieusement, la prochaine fois que vous vous réunirez dans l’arrière-salle du troquet habituel, comptez-vous et regardez-vous.
Parmi vous il y a un indic.
Ceci est valable bien sûr pour ceux du café d'en face qui de la terrasse vous font des bras d'honneur.
Ils sont, vous êtes, les idiots utiles du système.
"Si jeunesse savait ! si vieillesse pouvait !"
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 juin 2013 à 00:14
Tout est dit ici aussi ; lien
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/charles-consigny/mort-de-clement-meric-tout-est-faux-la-dedans-08-06-2013-1678665_1449.php
et il semble que l'hystérie n'épargne pas ce blog ici.
Rédigé par : Jean-Louis | 08 juin 2013 à 23:09
Je suis sidéré de voir comparer ici une chevalière et un poing américain !!
Comme si l'on pouvait tuer avec une chevalière !!
Ces vidéos et les blogs cités plus bas font dire n'importe quoi, sous couvert de blogs ou d'Internet, à l'imagination fertile digne de romans noirs.
Même si, par le passé, certaines organisations "d'extrême gauche" citées plus bas, certainement manipulées, ont atteint un point de non retour en accomplissant meurtres, enlèvements et attentats, on ne peut les mettre sur le même plan que les jeunes ou moins jeunes (même dits "d'extrême gauche") qui n'ont à ce jour tué personne ! Une certaine frange anti-gauche et même antigouvernementale oublie de condamner ces nazillons que l'on a déjà connus par le passé et qui font des émules alors que la France est à la croisée des chemins.
Ce jeune a voulu crâner et braver de plus forts que lui, en l'occurrence des nazillons aguerris et entraînés certainement à la castagne. Cessons ces comparaisons qui visent à mieux dédouaner les vrais coupables.
Rédigé par : Nath | 08 juin 2013 à 22:09
@Thibaud
Le problème est justement qu'ils ne sont jamais renvoyés dos à dos alors que ce sont les mêmes extrémistes.
Pour le NPA il suffit de relire les statuts de la LCR (qui était composée des mêmes individus), avec le souhait d'instaurer une dictature du peuple, pour comprendre la grande tolérance dont vous faites preuve.
On peut aussi se souvenir des appels à la désobéissance civile de toute la gauche et l'extrême gauche réunies pour comprendre ce même démocratique mouvement dont vous nous assurez... Le grand soir, etc.
Certains comprennent que les uns ou les autres extrêmes ne seraient pas un avenir, vous au contraire avez choisi un camp.
J'ajouterai qu'après que la presse a fait croire que c'est ce groupe qui a agressé par volonté politique cet extrémiste, tout porte à croire que c'est l'inverse qui s'est passé.
On reconnaît là les méthodes staliniennes.
Rédigé par : Jean-Marc | 08 juin 2013 à 20:43
@Tipaza
Forcément, vous ne pouvez qu'être d'accord avec le billet, en tant que sympathisant FN... ;o)
Signé : une "douce d'extrême gauche"
(Il n'y a plus de douceur monsieur Bilger, dans un monde de brutes ; et la violence c'est aussi celle que l'on exerce sur le peuple en le réduisant au silence)
Rédigé par : Perplexe | 08 juin 2013 à 20:41
Rien de bien original dans ce billet... Il fait écho aux commentaires médiatiques de ces derniers jours qui mettent sur un même plan l'idéologie d'extrême droite et ses exactions racistes, homophobes, ses revendications de la doctrine nazie et l'idéologie de ceux qui luttent contre eux, avec virulence certes, mais sans tuer, à gauche du PS ; le FN et ses groupuscules satellites ont de beaux jours devant eux, grâce à vous et vos semblables. Merci !
Rédigé par : Perplexe | 08 juin 2013 à 20:31
Thibaud,
Pourquoi éprouvez-vous le besoin de constituer des factions antifascistes, alors que les RG et la police sont là justement pour surveiller le territoire et pour protéger la population contre les brutes sanguinaires de tout poil ?
J'espère au moins que les renseignements obtenus sur le terrain par les illuminés de la gauche antifasciste sont communiqués à la police. Si ce n'est pas le cas, leur action de renseignement est ridicule et vaine car elle ne mène à rien.
En tout cas, vous ne m'ôterez pas de l'idée qu'il faut être d'une stupidité abyssale pour provoquer un groupe de skinheads qui veulent éviter l'affrontement, et les exciter au point de les faire passer à l'acte.
Malgré son brillant parcours scolaire, la victime a sa place aux Darwin Awards.
Rédigé par : RF @ Thibaud | 08 juin 2013 à 20:23
"J’ajouterai au décompte macabre auquel se livrent certains ici et là, celui de l’attentat de Bologne… dont on sait à quelle extrémité il est imputable."
Rédigé par : Epaminondas | 08 juin 2013 à 12:52
Ah oui intéressant ! Vous pouvez développer ?
Si vous voulez commencez à expliquer le rôle des officines de tous genres et leur implication dans les attentats dont on ignore encore les commanditaires véritables, je vous souhaite bien du courage.
@ Thibaud
Vous êtes bien jeune et enflammé et trouverez toujours un motif à vos combats. Mélic était, paraît-il, aussi végétalien et combattait l'exploitation des animaux.
Contestataire multicartes vous oubliez sans doute Action directe dont l'un des responsables Jean-Marc Rouillan lance par tweet en ce moment des : "Préparez-vous".
Se préparer à quoi ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 juin 2013 à 20:12
@ Polochon
Oui vous avez raison. Mais j'aurais fait la même remarque pour un gamin d'idées différentes et de niveau différent.
Quel que soit le type de gamin, c'est du gâchis. Dont acte.
Rédigé par : Jabiru | 08 juin 2013 à 20:02
Aux co-commentateurs droitiers, et que j'aime et qui m'aiment...
Je vous ai compris ! En tout temps, en tout lieu, l'homme d'ordre a su combattre les créatures les plus féroces. Il se trouve que j'ai suivi ce jour la manif d'hommage à Clément Méric, et je viens de ressentir la terreur sacrée que vous inspirent les tigres gauchistes. Après tout, le réflexe de défense sociale ordonne d'en user, à l'égard de ces provocateurs, comme ont su le faire Thiers et Galliffet. Le skinhead a les mêmes circonstances atténuantes que le marlou surinant son compère à l'eustache. J'ai notamment vu sur la place Gambetta, à deux pas du mur des fédérés, un enfant de quatre ans, le foulard rouge au cou : le voilà, le Iossip Djougachvili de demain !
Ceci étant, Xavier Nebout et quelques autres me semblent avoir l'âme téméraire. Je ne peux que les inviter à se présenter aux conférences du Parti de Gauche, qui se tiennent aux Lilas certains jeudis. Je m'engage à les escorter afin qu'on ne leur vole pas leur montre sous prétexte de leur donner l'heure. Et si l'on essaye de vous écharper, chers amis, je vous défendrai de mon mieux, comme j'ai l'habitude de le faire s'agissant de mes meilleurs ennemis politiques...
Rédigé par : Boris | 08 juin 2013 à 19:25
Ah mais que sont les Français devenus ?
Ah mais qu’est le français devenu ?
La langue française fut longtemps réputée pour la subtilité de sa syntaxe et pour ses nuances, sa richesse de vocabulaire et à ce titre, elle fut habilement utilisée par la diplomatie et par le droit international.
Bien que le mot « fascisme » soit récent et historiquement connoté, on ne devrait pas en oublier l’étymologie et donc son étymon italo-français : faisceau (faisceau de fusils, évidemment)
Les fascistes sont donc des bandes de (souvent jeunes) soldats qui combattent — armés ou pas — contre tout ce qui est contre leur « pour » (même s’ils n’en savent pas trop bien encore toutes les nuances du pour ou du contre — mais ils sont jeunes et énergiques hein).
Bref les fascistes comme les antifascistes sont des fascistes, n’en déplaise à certains commentateurs de ce billet.
Je pense que tous les étudiants de Sciences-Po, les premiers jours d’études, devraient apprendre par chœur, sinon par cœur au moins une des ces trois chansons de Georges Brassens (un anarchiste, au sens pur du mot grec, celui-là) :
Mourir pour des idées ;
Le Roi des Cons ;
Et le Pluriel :
« Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on
Est plus de quatre on est une bande de cons.
Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens.
Au faisceau des tibias on n'verra pas les miens. »
Un pays qui n’écoute plus ses poètes, est un pays foutu.
Bien à vous
Rédigé par : Martin-Lothar | 08 juin 2013 à 19:20
Merci pour ce beau billet.
La mort d'un jeune de vingt ans est forcément toujours tragique, en particulier pour ses parents. Dans l'émotion, ce drame a fait l'objet de récupération politique qui a mis mal à l'aise quand on sait que les groupuscules extrémistes (de droite comme de gauche et même islamistes) sont loin d'être des anges.
Effectivement si les skins ne sont rien de bon, les antifascistes ont montré un visage tout aussi inquiétant lors de l'hommage rendu à leur camarade. Ils ont malmené A.Hidalgo, NKM, et à Lyon ils ont bousculé violemment M. et Mme Collomb qui se rendaient à un spectacle.
Cela démontre bien leur esprit de tolérance et de liberté. Ces politiciens souvent naïfs face à ces extrêmes en ont fait les frais. Des extrêmes dont il faut se méfier et à mettre dans le même sac.
Ce qui fait peur également c'est de savoir qu'à Sciences Po des esprits brillants qui sont supposés devenir nos dirigeants de demain puissent être engagés dans des mouvements aussi hard et cherchent la bagarre aussi facilement, car il y a une marge entre avoir des idées enflammées à vingt ans et être violent pour les imposer.
Depuis cette triste affaire, il a été révélé que ces jeunes du mouvement antifasciste avaient été reconnus dans la MPT venus sans doute pour en découdre et provoquer.
Ce qui laisse à penser que, contrairement aux accusations du ministre de l'Intérieur, l'agitation lors de manifs récentes n'était pas due qu'à la seule extrême droite.
La violence est présente partout dans la société, exacerbée par le chômage et la peur de l'avenir des jeunes, la fracture sociale. Du coup les faits divers tragiques sont quasi quotidiens et de jeunes meurent hélas régulièrement... pour un regard, un refus de cigarette, la semonce d'un prof, tout est prétexte à taper, à casser, à tuer. C'est cela qui doit préoccuper M. Valls avant tout : la violence.
Le Président manque à son devoir d'homme d'Etat, celui de rassembler les Français au lieu de les cliver par des sujets de société mal conduits, des accusations d'une partie de la société ou en laissant s'aggraver (ou en aggravant sciemment) des discriminations sociales. Son rôle c'est d'être le Président de tous les Français et cela ne se voit pas. Il se comporte en force tranquille et rancunière de façon sournoise depuis un an seulement. S'il continue comme cela la France va être à feu et à sang à la fin du mandat.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 juin 2013 à 19:14
@RF
Vous comparez les antifas au stalinisme ?
Des groupes de jeunes gens qui n'ont jamais causé la mort ni même de blessure grave, qui ne visent que les tenants du fascisme, et un système totalitaire entier qui a duré plusieurs décennies, qui a suivi un régime sanglant, une révolution sanglante, et a fini par constituer une dictature plus sanglante encore ?
Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Si vous aviez vraiment connu des gens qui ont vécu sous le stalinisme ou le soviétisme, je ne pense pas que vous pourriez ne serait-ce que penser à cette comparaison qui insulte les victimes de ces totalitarismes.
D'un côté, des nazillons qui haïssent et menacent, par des écrits et des actes :
- la République
- les homosexuels
- les juifs
- les Noirs
- les Arabes
- les gens de gauche, de Bayrou voire NKM ou Riester (pour eux) à l'extrême gauche (NPA, FO).
De l'autre côté, des antifascistes, qui, pour certains, menacent ces nazillons, et pour d'autres se contentent du collage et de luttes idéologiques.
Vous les renvoyez dos à dos ? Ceux qui ont des camps d'entraînement, assurés par d'anciens militaires virés de l'armée, qui ont des armes blanches et à feu (Ayoub s'en vante souvent), qui attaquent les personnes qui se promènent dans la rue si elles n'ont pas le bon faciès, ou qu'elles portent les mauvais symboles ; et ceux qui insultent des personnes qui ont des tatouages nazis ?
Encore une preuve que la haine que certains ont de la gauche peut les pousser à banaliser le néo-nazisme et tous les fascismes.
Alors que pour ma part, ma haine du fascisme ne me fera jamais banaliser les crimes staliniens et soviétiques.
C'est sans doute la différence entre un historien qui a eu les archives entre les mains, a étudié ce sujet, et a vu de ses yeux comment peuvent se comporter les deux types de groupuscule ; et des personnes qui parlent sans savoir, mues par leurs peurs.
Si vous étiez une des personnes menacées par ces groupes fascisants, même en étant de droite, vous ne tiendrez pas ce discours. Je n'ai entendu aucun Noir, aucun homosexuel, venir placer "extrême gauche" (encore une fois, l'antifascisme n'est pas d'extrême gauche, il est l'ADN républicain) et néo-nazisme dos à dos comme équivalents.
On ne compare pas FN et NPA, là. Mais des néo-nazis qui ont tué, et des jeunes qui ont insulté ces néo-nazis...
Vous ne semblez pas comprendre que la violence des fascistes est intrinsèque, c'est le but qu'il recherche, et elle menace quasiment toute la population.
La violence des antifascistes est assez rare (ou alors, indiquez-moi leurs crimes) et ne vise que ceux qui se réclament d'idéologies fascistes.
Mettre ces deux groupes sur un pied d'égalité, c'est vraiment être aveuglé.
Rédigé par : Thibaud | 08 juin 2013 à 16:24
Tout brillant qu'il ait été à l'école, ce pauvre jeune homme n'a pas eu l'intelligence d'éviter de provoquer des crânes rasés.
Je pense ne pas me tromper si je dis que nous sommes au moins 99 % de Français à être antifascistes.
Ce pauvre garçon est mort pour rien. Une mort vaine et idiote.
La récupération politique et médiatique de ce tragique fait divers est tout aussi vaine et idiote mais aussi totalement médiocre.
Triste époque.
Rédigé par : Florence | 08 juin 2013 à 16:11
Milgram | 08 juin 2013 à 07:40
Cher monsieur, cet étudiant brillant et frêle savait jouer de son physique d'ado pour manipuler les gens et pour essayer de placer de mauvais coups.
Il y a la présentation vidéo de BFMTV où on le voit faire tourner sa belle chevalière autour de son doigt afin de ne montrer que son anneau quand la caméra le filme.
Et puis aussi ça :
http://illwieckz.net/journal/Quand_Cl%C3%A9ment_M%C3%A9ric_se_r%C3%A9fugiait_derri%C3%A8re_la_s%C3%A9curit%C3%A9_de_la_Manif_Pour_Tous
Alors stop ! Ce sont des marginaux de tous bords noyautés par la police et se situant aux pourtours des plaques tectoniques des partis politiques.
Rien de nouveau. Hélas.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 juin 2013 à 14:22
A la lecture des commentaires, je vois, et ce n’est pas une surprise, que chacun campe sur ses vérités. Et on peut constater qu’un fait aussi simple qu’un coup de poing donne naissance à des vérités qui vont jusqu’à s’opposer. De l’accident banal à l’assassinat prémédité, chacun décline son opinion, étayée bien sûr par des références multiples, politiques ou historiques.
Je ne vais pas ajouter ma vérité aux autres, je n’en vois pas trop l’utilité. Mais à la marge proposer quelques réflexions.
La première, c’est que, lorsque, quelles que soient les circonstances, on sort de la confrontation verbale et on porte un coup, on déclenche (et on en porte donc la responsabilité) un engrenage non maîtrisable d’autodéfense réciproque, dans lequel n’importe quel coup peut avoir des conséquences graves. Le fait de porter une arme, quelle qu’elle soit, implique la préméditation à l’utilisation de la violence physique.
Même si on trouve à travers l’histoire des réflexes, des courants, récurrents, aller chercher, pour expliquer un fait divers actuel, avec son contexte propre qu’il ne faut certes pas négliger, Staline, Hitler, Mao, Pol Pot ou les brigades rouges me paraît un peu délirant.
Enfin, il me semble quand même important de faire la différence entre une idéologie perverse et une idéologie pervertie.
Rédigé par : Claude L | 08 juin 2013 à 13:48
@Jabiru
"Un gamin brillant mort pour ses idées. Quel gâchis !"
Je dirais un gamin manipulé !
Et s'il avait été moins brillant, un peu ras du front, ne serait-ce pas le même gâchis ?
Mais j'oubliais, nous sommes dans une société élitiste !
Rédigé par : Polochon | 08 juin 2013 à 13:43
J'ai, pour ma part, apprécié la synthèse d'un Thomas Legrand sur France Inter : extrême droite et extrême gauche ne sauraient être placées sur le même plan. Voici un extrait de son propos :
« La violence politique est bien évidemment toujours condamnable dans une démocratie mais s’il est arrivé à l’extrême gauche d’être violente, et même meurtrière dans ses moments de perdition, du temps d’Action directe par exemple, cette violence s’exerce contre des symboles ou des personnalités représentant un ordre, le pouvoir politique ou économique.
En revanche, la violence d’extrême droite s’attaque à des groupes humains et à ceux qui défendent leurs droits : les étrangers, les noirs, les juifs, les arabes, les homosexuels, des êtres humains pour ce qu’ils sont. Il suffit d’ailleurs de se plonger cinq minutes dans la littérature des amis anarchistes et antifascistes de Clément Méric et dans celles des skinheads de JNR ou de Troisième voie pour comprendre que (en dehors de leur passion commune pour les polos Fred Perry ou Ben Sherman) aucun amalgame n’est possible. »
J’ajouterai au décompte macabre auquel se livrent certains ici et là, celui de l’attentat de Bologne… dont on sait à quelle extrémité il est imputable.
Rédigé par : Epaminondas | 08 juin 2013 à 12:52