Je m'attends à recevoir des tombereaux d'insultes ou, pire, de la commisération, de la condescendance parce qu'à nouveau je m'assigne, trois ans avant la primaire UMP de 2016, de sonner modestement le tocsin.
Ce délai, au fond, est si court et le risque du retour de Nicolas Sarkozy déjà si proche.
Pour mesurer la précipitation avec laquelle passe le temps, il me suffit de percevoir le cours de ma propre vie pour sentir comme la réalité, la certitude du bonheur sont sans cesse altérées par la menace de la finitude. Le destin, sous toutes ses formes, avance à bride abattue.
On éprouve les détestations, les angoisses de ses compétences. Pour la plupart des citoyens, le champ économique et financier les préoccupe, le champ de leur vie quotidienne les concerne. Pour ma part, ayant été magistrat durant près de quarante ans, tout naturellement l'état de droit m'est apparu comme le critère dominant à partir duquel j'ai évalué le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Et la République irréprochable promise en 2007 m'est demeurée en travers de l'esprit jusqu'en 2012, tant la malheureuse, avec sa pureté virtuelle, a été honteusement dégradée.
D'où mon obsession, je l'admets peut-être lassante, pour me mobiliser afin d'éviter aux naïfs, aux superficiels, aux réalistes à courte vue, aux cyniques à tous crins, aux républicains relatifs, l'amertume de ma propre expérience qui s'est condamnée, faute d'avoir fait le bon choix en 2007, à se battre contre de possibles retrouvailles de Nicolas Sarkozy en 2017 moins avec la France qu'avec l'image narcissique de soi.
Je ne peux pas oublier, comme mon péché originel en politique puisque j'ai tout permis, les premiers jours honteux, la suite illisible, erratique, arrogante, vulgaire, dominatrice, active, agitée, épuisante, étouffante, efficace, irréfléchie, instinctive, méprisante, surabondante, acceptable, catastrophique, si peu accordée à la Justice, médiocrement républicaine dans ses profondeurs et le terme tellement démagogique.
Qu'on ne s'y trompe pas : ce serait pareil en 2017. On peut changer de politique mais on ne quitte pas sa personnalité, surtout quand elle s'estime nécessaire et hors de prix. La démocratie énervée d'hier sera celle de demain si on laisse faire.
Qu'on ne vienne pas soutenir qu'il y a loin de la coupe aux lèvres, de la défaite de la droite en 2012 à la revanche de Nicolas Sarkozy, qu'on ne nous apaise pas en nous rappelant l'adage mitterrandien du temps au temps. Ce qui est vrai pour le pouvoir et sa conquête - savoir ménager les étapes et composer avec le rythme des jours - ne l'est pas évidemment pour le tâcheron vigilant que doit être tout citoyen pour peu qu'il partage ma vision. Si c'est le cas, il n'y a pas une seconde à perdre. Aucune dénonciation n'est inutile, aucune dérision superflue, aucune réplique vaine. L'antisarkozysme conséquent n'a plus droit au repos.
Puisqu'évidemment la promesse de Nicolas Sarkozy de quitter la scène politique a été, comme chacun de ses engagements, le signe éclatant qu'il accomplirait l'inverse, tant le besoin de se croire indispensable l'emporte chez lui sur l'honnêteté la plus élémentaire.
Son attitude depuis un an, sans paradoxe, manifeste qu'il a encore moins l'allure d'un chef d'Etat même battu que durant ses cinq ans d'exercice du pouvoir. Son inaptitude à demeurer dans l'ombre, sa conciliation pour l'instant réussie entre sa passion de l'argent et sa vanité partisane, son faux effacement mais ses vraies manoeuvres, son désir éperdu de laisser la droite dans l'état lamentable où il l'a laissée pour n'avoir à craindre aucun rival révèlent de manière éclatante qu'il n'a rien appris de son rejet mais qu'il n'est inspiré que par l'émergence de sa propre personne en se parant de la conscience d'un devoir dont tout le monde le dispense. Singer De Gaulle sans la substance.
Et, autour de lui, le clan - je n'ose écrire : la bande organisée - se regroupe, se recompose, se congratule, comme si tout était déjà fait, comme si on allait tous les voir revenir, ces politiques, ces ministres, ces collaborateurs estimables et fidèles qui n'ont pas ouvert leur bouche ni leur morale pour émettre le moindre bémol durant cinq ans de transgressions banales ou éclatantes. Les Balkany sont aux anges, Courroye espère, Guaino n'aura plus à insulter la justice indépendante puisqu'elle n'existera plus et même Guéant reprend des couleurs.
Il est si sûr d'être attendu, si persuadé de gagner haut la main, haut la manipulation que c'en devient, pour un homme comme lui, presque écoeurant de facilité. D'ailleurs, chaque jour le convainc que les médias ont compris parce qu'ils anticipent si bien. Le Monde annonce "son retour" et France Inter consacre une longue séquence à sa vie quotidienne comme si, pour un président défait, c'était la norme. Les journalistes piaffent autant que lui : ils veulent le revoir autant qu'il les a détestés. Comme les magistrats, les diplomates, beaucoup de citoyens, les corps intermédiaires. L'adulation de soi, je l'admets, laisse peu de place au respect d'autrui.
Il est tellement déjà vainqueur d'un match qui pourtant n'a pas encore commencé qu'autour de lui on traite avec désinvolture ou avec une aimable indifférence les éventuels obstacles qui oseraient se dresser devant son irrésistible ressentiment, sa revanche programmée et certaine. Son épouse qu'il aime - il paraît qu'ils n'ont jamais été plus heureux si on écoute sa merveilleuse et élégante amie, Isabelle Balkany - ne souhaite pas qu'il revienne en politique mais qui prendrait ce tendre conseil pour autre chose que du vent ?
Camille Pascal qui continue à écrire ses discours pour les remises de décoration et qui s'en flatte déclare que la seule personne qui pourrait empêcher Nicolas Sarkozy de faire à nouveau "don de sa personne à la France" est Sarkozy lui-même.
Oubliée la défaite de 2012.
Oubliée la victoire de François Hollande.
Oubliée la Justice au quotidien qui traite enfin librement toutes les troubles affaires surgies du fond de son quinquennat. Pourtant, avant qu'un jour on le juge si cela survient, il n'est personne qui doute de la plausibilité de ces accusations. Il y a la présomption d'innocence certes mais sa personne, sa psychologie, son rapport à la République, son goût du lucre, son prurit de domination, son indifférence aux principes, tout nourrit ce qui lui est imputé. Etrange, d'ailleurs, comme la droite de Nicolas Sarkozy et de sa clientèle proche, en cette dernière année à la fois effrayée et nostalgique, a découvert les valeurs : elles ne sont recommandables que pour sa sauvegarde. L'innocence est invoquée à tout coup. Un tic même quand d'année en année elle s'est dégonflée.
Oublié, méprisé François Fillon. C'est "le pire des traîtres" et il a peur de dire en face ce qu'il assume médiatiquement. La primaire de 2016, avec une UMP sous la coupe de Copé, sera une partie de plaisir, un remake plus subtilement agencé que celui de la fraude pour la présidence de l'UMP. Celle-ci, d'ailleurs, est tellement obtuse dans sa majorité qu'elle fera ce qu'on murmurera, enjoindra à son aveuglement.
Oublié François Hollande. Il est "si nul". Les quatre années qui lui restent vont être un calvaire pour la France. Nicolas Sarkozy sera le sauveur. Presque aussi bien que de Gaulle. Il conviendrait que le président de la République fût plus attentif à ce risque et conscient du fait que son optimisme apparent ne nous préservera de rien s'il ne constitue pas sa social-démocratie comme une machine à réussir. Et pas seulement à calmer.
Seul Sarkozy lui-même, maître de sa destinée et de notre avenir radieux ou non.
Je ne caricature pas. Cela nous pend au nez, à l'esprit, au civisme.
Nicolas Sarkozy se vante, paraît-il, de n'être pas un homme à faire des réussites comme de Gaulle.
Dommage.
Pour la démocratie énervée d'hier. Et pour prévenir celle de demain.
Vos prémonitions étaient les bonnes...
AFP L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés définitivement jeudi par le Conseil constitutionnel, a qualifié vendredi dans un message sur sa page Facebook la situation d'"inédite sous la Ve République" et a promis de s'engager pour garantir "une expression démocratique libre dans notre pays". "Je dois assumer mes responsabilités en m'engageant pour la garantie d'une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m'aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin", écrit Nicolas Sarkozy dans ce message, qui se termine par un lien vers la page des dons sur le site internet de l'UMP.
Voilà, il veut s'engager pour la démocratie alors que l'on sort d'une Demokratur ou d'un dictocratie, c'est selon.
Bon allons à la pharmacie acheter des boules de cire à usage auditif et des lunettes de repos.
Rédigé par : François | 05 juillet 2013 à 22:24
François Hollande, surnommé Guimauve le Conquérant du temps qu'il était député, vient de faire la démonstration du bien-fondé de ce sobriquet.
Dans la même journée il limoge le maillon faible du gouvernement et se couche devant les USA en interdisant le survol de notre territoire à l'avion du président bolivien de retour de Moscou soupçonné, à tort d'ailleurs, de transporter Edouard Snowden.
Rédigé par : Frank THOMAS | 04 juillet 2013 à 02:36
Bravo, Monsieur Philippe Bilger !
Je ne saurais dire de meilleure façon que j'apprécie votre article.
Rédigé par : octoocto | 02 juillet 2013 à 19:26
Je ne comprends pas comment, bien avant 2007, certains n'ont pas perçu qui était NS. Tous les indices étaient présents, et même trop présents dans une communication hypertrophiée, tellement envahissante qu'elle en était inquiétante. Lorsqu'une telle soif de pouvoir pénètre ainsi collectivement les esprits au point de les enivrer et sans laisser d'espace ni de temps à la réflexion, il y a de quoi succomber. Nous n'en sommes pas complètement guéris.
Rédigé par : Juan DeGranada | 01 juillet 2013 à 08:27
@ sylvain | 26 juin 2013 à 09:42
"Que Sarkozy revienne et vite, rien que pour le plaisir de remettre un bulletin de vote à son nom !"
J'ai voté pour lui la première fois et même la seconde mais cet homme a fait son temps.
Avoir un excité avait du bon mais point trop n'en faut. Ce n'est quand même pas un parangon de vertu et une fois ça suffit bien.
Je pense que dans les nouvelles générations on peut trouver des gens pas trop pervertis par le pouvoir.
Rédigé par : Surcouf | 26 juin 2013 à 20:41
Tout cela est tellement vrai que l'on en oublierait presque que l'"actuel" a imposé à ce pays des lois iniques qui viennent de produire un premier prisonnier politique.
Rédigé par : niez | 26 juin 2013 à 14:34
@hameau dans les nuages
Ah bon, vos propos laissaient pourtant entendre qu’ils ne devaient pas disposer librement de cet argent... puisque ne faisant pas profiter le territoire national à 90% ou même 100% du fruit de leur labeur ! J’ai dû mal comprendre (à cause de mon petit doigt, sûrement, qui fait obstacle).
J’ai adoré votre précision "hors gains illégaux et économie parallèle". Encore une généralisation ! Les immigrés honnêtes vont être contents de cette précision. Votre raisonnement mêle termes économiques et considérations psychologisantes comme : "déficit psychologique, pourrissement de la vie ". Quoi d’autre encore, docteur ?
Rédigé par : Nath | 26 juin 2013 à 12:53
Alex paulista | 26 juin 2013 à 07:35
Ai-je dit qu’ils ne pouvaient pas disposer librement de leur argent, hors gains illégaux et économie parallèle ?
On parlait de balance entre avantages et inconvénients purement comptables c’est-à-dire sans même y ajouter le déficit psychologique du pourrissement de la vie de bon nombre de citoyens d’origine immigrée ou pas.
Claude L et son lien du Courrier International sur les "très bons comptes de l’immigration" oublie de préciser qu’ils ont été battus en brèche par d’autres experts dont notamment Jean-Paul Gourévitch et Yves-Marie Laulan.
Je ne vais pas inonder mon commentaire de liens.
Au royaume des aveugles, le borgne et sa fille vont être rois.
Il ne faudra pas chouiner bras dessus bras dessous au sein d’un front républicain de circonstance d’élus voulant préserver leurs privilèges .
Le peuple en aura décidé autrement.
Si bien sûr on lui en laisse le choix. Car la banque JP Morgan voit d’un bon œil l’instauration de pouvoirs autoritaires dans les pays européens pour aplanir les problèmes sociaux liés à la crise et aux cures d’austérité.
En européen convaincu y serez-vous favorable ? Du Le Pen sans Le Pen ?
http://www.levif.be/info/actualite/economie/quand-la-banque-americaine-jp-morgan-reve-d-une-europe-plus-autoritaire/article-4000336244574.htm
Rédigé par : hameau dans les nuages | 26 juin 2013 à 11:19
Je vote à droite depuis ma majorité, j'ai été séduit par Sarkozy bien avant 2007.
J'ai été super emballé par son quinquennat qui a réveillé tout le monde et a mis la France au pied du mur des réalités ; du jamais vu ! J'ai beaucoup aimé sa franchise : "casse-toi pôv'..., son dynamisme, sa ténacité !
Aussi actuellement, je vomis ce quinquennat socialiste honteux.
J'ai donc voté Sarko en 2012, j'aimerais bien revoir les Fillon, Guaino, Hortefeux, Copé, etc. des gens qui avaient un honneur et du civisme et non la haine de la nation française comme ces charlatans socialistes !
Que Sarkozy revienne et vite, rien que pour le plaisir de remettre un bulletin de vote à son nom !
Rédigé par : sylvain | 26 juin 2013 à 09:42
Il serait aussi intéressant de connaître le montant global des mandats cash Western Union vers l’Afrique et donc le manque à gagner pour l’économie française. Cela doit peser lourd dans la balance. Par contre je dois dorénavant donner la raison de tout retrait d’importance de MON argent au guichet de ma banque.
Vous allez me répondre : « Et vers la Suisse et les paradis fiscaux ? »
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 juin 2013 à 14:48
Je ne comprends pas. L'argent que les immigrés gagnent dans des emplois que les Français ne veulent pas faire ne serait pas LEUR argent ?
Et quel est le parallèle avec les paradis fiscaux ?
Il n'y a pas d'évasion fiscale avec ce cash, qui est libre d'impôts.
Ainsi les étrangers riches auraient le droit de payer un sac LVMH cinq briques pour faire vivre les Français mais les travailleurs immigrés seraient des traîtres à la nation parce qu'ils envoient leurs maigres économies pour aider la famille au bled ? Vous proposez donc de faire venir la famille en France ?
Voyez ça comme une aide au développement qui va vraiment aux gens, alors que les aides officielles pour l'Afrique ont tendance à revenir sur les comptes de Guéant après avoir arrosé des chefs d'États. Guéant qui n'hésite pas lui-même à prendre ses libertés avec le fisc, "oubliant" de déclarer 10 000 euros par mois de primes en liquide.
Mais il y a déjà prescription bien sûr, les lois sont bien faites !
Rédigé par : Alex paulista | 26 juin 2013 à 07:35
A tous ceux et celles qui considèrent que l'immigration est au final bénéfique à la France, et ne pose que des problèmes marginaux qui sont outrageusement surestimés par une bande de xénophobes de droite et d'extrême droite, je conseille de lire "Les yeux grands fermés - L'immigration en France" de Michèle Tribalat. Cette dame est quand même démographe depuis plus d'une décennie à l'INED.
Autres ouvrages dont les champs sont certes bien plus restreint "Le déni des cultures" et "En terre étrangère" du sociologue Hugues Lagrange, homme que l'on peut difficilement taxer être de droite.
Rédigé par : Trekker | 26 juin 2013 à 02:34
Il paraît que la direction de l’UMP est collégiale. De jeunes loups veillent au grain pour éviter un nouveau coup de force déloyal de Copé.
Fillon trace sa route. Il ne porte pas ombrage à Sarko puisque ce dernier à indiqué qu’il mettait fin à sa carrière politique.
Mais d’aucuns prétendent que Sarko piaffe d’impatience et qu’il veut s’engager à nouveau dans le combat pour les élections présidentielles.
Les Français seraient-ils versatiles à ce point ? Ils ne voulaient plus de Sarko, ils ont donc promu Hollande.
Ce faisant, ils n’ont pas voté pour installer avec enthousiasme un socialisme généralisé à l’Elysée, au gouvernement, à l’assemblée, au sénat, dans les villes, dans les régions, dans les départements. Le désenchantement n’a pas tardé.
Alors pour 2017 espérons que nous n’aurons pas à choisir entre un Hollande parvenu au pouvoir par lassitude vis-à-vis de Sarko 2012 et un Sarko candidat 2017 qui se présenterait pour ‘sauver’ la France de la lassitude vis-à-vis de Hollande !
Il y a tant d’autres talents à mettre en valeur.
Rédigé par : jack | 25 juin 2013 à 23:46
Allez-y Nath continuez à vous cacher derrière votre petit doigt.
Ce sont plus de dix milliards d’euros qui quittent le territoire national chaque année et cela représente plus de 10% du PIB de certains pays d’Afrique. Si déjà cet argent était dépensé ici en France chez leurs anciens colonisateurs on pourrait avoir une meilleure approche du rapport bénéfice- coût et ils auraient de meilleures conditions de vie en métropole.
Arrêtez les pleurnicheries. Nous avons, parmi tous les autres problèmes, avec l’immigration dans un pays où il y a en réalité cinq millions de chômeurs, une véritable bombe à retardement.
J’ai 700 euros de retraite mensuelle après quarante années de cotisations.
Je ne suis pas très loin du Lot-et-Garonne et la première intervention du nouvel élu UMP à l’Assemblée avait pour sujet justement les retraites agricoles mais BFMTV préférait par vidéo interposée se moquer de sa voisine Madame Valérie Pécresse qui clignait des yeux à cause d’une poussière.
On voit là le niveau de préoccupation des médias pour les problèmes des Français.
Alors certes les retraités agricoles comme moi ayant l’âge de leurs artères et surtout de leurs articulations ne vont pas prendre d’assaut l’Elysée ou le Palais Bourbon mais ne vous étonnez pas des conséquences.
Cette élection est le énième coup de semonce.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 juin 2013 à 22:02
@hameau dans les nuages
Redescendez sur terre et réfléchissez à la différence entre une étude statistique et une étude comptable, qui elle-même n’a rien à voir avec un recensement de population.
Personnellement, j’y regarde à deux fois avant d’opposer ma simple opinion, au travail conséquent de personnes qui doivent bénéficier de la présomption de sérieux et de compétence.
http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/02/les-tres-bons-comptes-de-l-immigration
Rédigé par : Claude L | 25 juin 2013 à 21:54
"Il serait aussi intéressant de connaître le montant global des mandats cash Western Union vers l’Afrique et donc le manque à gagner pour l’économie française. Cela doit peser lourd dans la balance" (hameau dans les nuages)
Il est vrai que ces immigrés (souvent maghrébins ou sub-sahariens) roulent sur l’or, exercent des métiers ou activités excellemment rémunérées, roulent en Porsche. C’est peut-être le cas de quelques rares, très rares exemples d’étrangers qui possèdent des entreprises… et font, entre parenthèses, travailler d’autres Français. Mais n’en faites pas une généralité. Votre aversion pour ces étrangers vous emporte. Est-il interdit d’aider sa famille restée au pays par mandats cash… en se privant ?
"L’Insee fait le travail à la louche dans la mesure où elle connaît pas le nombre d’immigrés présents en France". (hameau dans les nuages et Libération)
Peut être, mais qui détient REELLEMENT la vérité, lorsque la liberté d’aller et venir existe… sauf dans les pays totalitaires. Et si ce sociologue-démographe était dans le vrai, qu'est-ce que cela démontrerait ? Que ces populations "mangent le pain des Français", aggravent notre déficit, polluent notre espace vital, quoi d’autre encore ? La majorité de ces étrangers soit vit de son travail, soit, il est vrai, vit (surtout) d'allocations ou aides sociales diverses. Mais qu’en font-ils sinon de se vêtir "français", manger "français" (même halal, ne riez pas hameau !), se loger "français", se transporter français, se distraire "français" (quand ils le peuvent), etc.
Vous savez bien qu’ils exercent des métiers du bâtiment, de l’industrie, etc. que les "Français de souche" ne veulent plus exercer.
La légende des étrangers qui perçoivent des retraites en France ? (Michelle D Leroy). J’ai posté ici même il y a quelque temps un document émanant des services sociaux de l’Etat indiquant les conditions REELLES d’attribution. Il leur faut justifier de tant d’annuités d’emploi dans leur pays. On n’accorde pas de retraites gratuites comme cela. C’est un argument éculé d’une certaine droite volontairement ignorante et malfaisante.
Rédigé par : Nath | 25 juin 2013 à 18:00
@Claude L
Je vous remercie pour votre aimable réponse. Elle nécessiterait un certain développement mais comme M. Tipaza trouve que j’abuse de l’hospitalité affectueuse de M. Bilger, je vais m’efforcer de faire court. Je suis aussi d’accord avec les 20% qui nous sépareraient. Lisez un des derniers livres de Michel Rocard « Mes points sur les i » préfacé par M. Hollande himself. Il dit presque la même chose que vous. Crise financière, du climat, de l’endettement, etc. Et croissance définitivement faible. Donc Hollande le sait et a évidemment pris la mesure de cette situation. Il sait aussi qu’il ne peut rien faire seul au nom de notre pays. Le problème est universel et comme le disait M. Chirac au sujet du climat : la maison brûle et nous regardons ailleurs. Sans consensus au minimum à l’échelle de l’Europe, rien n’est faisable. C’est bien pourquoi vous avez bien raison : nous fonçons dans le mur et je rajouterai, en klaxonnant.
162 mots, 790 caractères sans espaces, 951 avec espaces
Rédigé par : Pierre T | 25 juin 2013 à 17:19
@Claude L
Je crois que vous vous mettez la pointe du stylo du recenseur dans l’œil.
L’Insee fait le travail à la louche dans la mesure où elle connaît pas le nombre d’immigrés présents en France.
http://www.liberation.fr/societe/2013/02/05/la-france-ne-connait-pas-son-solde-migratoire_879632
On en est au point que pour camoufler un problème sanitaire lié à un certain type de population et éviter une soi-disant discrimination négative que le dépistage de la maladie génétique la plus répandue en France, la drépanocytose, est ou va être étendue aux enfants n’ayant aucun risque de la contacter.
On touille, on touille et on sort une statistique...
Il serait aussi intéressant de connaître le montant global des mandats cash Western Union vers l’Afrique et donc le manque à gagner pour l’économie française. Cela doit peser lourd dans la balance. Par contre je dois dorénavant donner la raison de tout retrait d’importance de MON argent au guichet de ma banque.
Vous allez me répondre : « Et vers la Suisse et les paradis fiscaux ? »
Ce n’est pas faux. Mais il paraît que nos politiques s’en préoccupent.
Ne riez pas.
Mais je vous en prie, tous, arrêtez avec l’angélisme de l’immigré qui a bâti la France, du multiculturalisme joyeux et coloré opposé à la face de craie revancharde et pétainiste. Cela vous rassure peut être mais c'est complètement dépassé.
Et j’espère au moins que pour étayer votre démonstration vous vivez dans un de ces quartiers festifs.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 juin 2013 à 14:48
Donc, nous aurions payé des personnes incapables de faire des prévisions (avec un pourcentage d'erreur, évidemment) depuis des décades (employé à dessein) pour nous retrouver sans solution ?
Et que les prix des médicaments pourrait être de trente pour cent moins cher ?
Et que l'on nous rebattait les oreilles avec le trou de la sécu ?
C'est peut-être vrai qu'il y a une sorte de jouissance à être pris pour des larves ?
Question : où est passé, où passe le pognon ?
Rédigé par : calamity jane | 25 juin 2013 à 13:41
O combien vous avez raison...
Mais les Français sont "des veaux" disait un homme célèbre même si, parfois discutable.
Rédigé par : ma pomme | 25 juin 2013 à 13:15
Je parcours les journaux ce matin et je vois des articles de cette semaine.
Questionnement presque immédiat.
Szafran (Marianne) en transe, il faut se débarrasser du sarkozysme. Sarkozy règne en terroriste...
F-O Giesbert (Le Point) en mépris, si Sarkozy est un homme d'Etat...
et ici
P. Bilger en transe, la démocratie énervée, Sarkozy...
et B-R Petit... Sarkozy
et Gattegno... Sarkozy
et quelques autres... Sarkozy
Ils se sont donnés le mot tous ces commentateurs importants ? C'est une bande organisée ma parole.On dit que les grands esprits se rencontrent. Allez savoir !
Pourquoi Sarkozy si violemment en cette fin juin 2013 ? Ca urgeait tant que ça ? On ne me dit pas tout .Comprends pas, on peut m'expliquer ?
Rédigé par : bernard | 25 juin 2013 à 11:57
Pour compléter ma précédente réflexion, on apprend que le déficit de l’Etat pourrait passer pour 2013 de 61 à 80 milliards. Hollande n’est en rien responsable de la conjoncture extrêmement défavorable, mais une preuve de plus est apportée que l’austérité en période de grande crise ne fait qu’aggraver les choses. Et que compenser la fraude fiscale généralisée (voir les vidéos que j’avais insérées récemment. Et qui n’ont provoqué aucun commentaire !) par des augmentations d’impôts chez les plus modestes, est une mesure inefficace et très risquée.
Rédigé par : Claude L | 25 juin 2013 à 11:47
@ Pierre T
Je suis d’accord à 80% avec ce que vous dites.
Sur le solde comptable concernant les étrangers, pour les irréductibles sceptiques, un article très complet est paru dans Courrier International n°1048 sur une étude précise, faisant ressortir un solde positif annuel de plus de 12 milliards d’euros. En fait, ils contribuent largement au paiement de nos retraites.
Sur le fait que Hollande soit devenu un vrai social libéral, vous avez absolument raison.
C’est justement là qu’est le problème, et les 20% qui nous différencient.
Nous vivons les prémices d’un changement de civilisation.
La conjonction des ravages à venir du dérèglement climatique, de la pénurie des énergies fossiles, de l’extrême nocivité de la financiarisation dérégulée mondialisée et de l’endettement généralisé de tous les acteurs économiques, cette conjonction exige des mesures radicales. Celles-ci ne peuvent émerger que dans une vision globale et des objectifs globaux clairement définis, et ne peuvent être acceptées que dans un cadre réellement démocratique, auquel nous tournons le dos de plus en plus.
Sarkozy avant, et maintenant Hollande et les socialistes n’ont absolument pas pris la mesure des enjeux. Et le social libéralisme échoue partout, car son cadre idéologique ne lui permet pas d’envisager les solutions adéquates.
Ce social libéralisme permet l’alternance sans alternative, ce qui est la pire des choses en période de crise, et garantira, nous le constatons déjà, le succès du Front National.
Je constate que la plupart des aboyeurs qui réclament ces mesures radicales, sont les premiers à les dénoncer quand elles sont proposées. Et, sans aucune réflexion de fond, on a droit à l’éternelle litanie des : populiste, utopique, y-a-qu’à, faut qu’on, irréaliste, digne de la Corée du Nord, et j’en passe.
C’est comme ça qu’on ira dans le mur. Et je trouve que le mur se rapproche dangereusement.
Quant à Michelle D-LEROY, ne vous faites pas trop d’illusion, je l’ai déjà dit, et la formule n’est pas de moi, les vérités d’opinion sont plus solides que les vérités de faits.
Rédigé par : Claude L | 25 juin 2013 à 11:25
@ Pierre T | 24 juin 2013 à 20:44
Plus de 5000 caractères espaces compris, près de 900 mots !
Aussi bavard que Chavez à qui Juan Carlos avait lancé le célèbre : "Porque no te callas !"
Et tout ça pourquoi, pour défendre Hollande ?
Alors qu’il suffirait de quelques mots pour qu’il obtienne notre absolution : "Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa".
Mais est-il capable de repentance celui qui n’a rien fait, ou si peu que pas !
Rédigé par : Tipaza | 25 juin 2013 à 09:12
Philippe prenez des vacances...
Juste avant, un petit mot sur Nicolas "le jeune".
Cordialement.
Rédigé par : J.P | 25 juin 2013 à 08:37
Après ce billet...
A quand les réactions - sans langue de bois - des autres prétendants "UMPistes" au trône ?
Vont-ils dérouler le tapis rouge sur les airs de passez mon Prince après avoir fait allégeance par écrit ?
PS : Il va falloir surveiller de près les émoluments du conférencier pour les comparer à sa déclaration de patrimoine.
Rédigé par : GLB | 24 juin 2013 à 22:47
Bonjour,
Comme vous avez raison ! Moi aussi, qui vote à droite depuis ma majorité, j'ai été séduit par les sirènes sarkozystes de 2007. Moi aussi, j'ai affreusement souffert de ce quinquennat honteux. J'ai donc voté Hollande en 2012. Et comme vous, je ne redoute qu'une chose : revoir les Guaino, Buisson, Mignon, Pascal, Hortefeux, Balkany, avec en prime Copé...
Créons un association des gens qui veulent que NS profite de sa retraite. Longtemps.
Rédigé par : OT | 24 juin 2013 à 21:03
@Mme Michelle D-LEROY
Si j’affirme que les Français sont des veaux c’est parce qu’ils ont élu François Hollande à près de 52 % et qu’ils ne sont plus que 25 % à le soutenir et qu’ils sont prêts à réclamer le retour du bateleur pervers narcissique. Le candidat n’avait pas fait de grandes promesses lors de sa campagne et était resté très prudent sur le plan économique. Si les Veaux lisaient les journaux et écoutaient un peu moins l’inénarrable Jean-Pierre Pernaut, ils auraient appris que nous avons vécu et vivons encore la plus grande crise économique depuis 1929, que nous avons une dette abyssale, une croissance en berne et qu’il n’y a aucune marge de manœuvre pour la relancer sinon européenne. M Hollande n’est pas responsable de dix ans d’impéritie de la droite au pouvoir qui a laissé filer les déficits, qui n’a jamais soutenu que les très grandes entreprises en se fichant des PME comme de sa première culotte, alors que celles-ci sont justement la grande force d’exportation de l’Allemagne. On le sait depuis des lustres et personne n’a jamais rien fait en leur faveur. M Hollande n’est pas responsable de la rigidité de Mme Merkel et ce n’est pas que je sache lui qui vend des Peugeot et des Renault en Espagne, en Grèce ou en Italie. Le FMI et la Troïka ont administré une saignée à la Diafoirus à l’Europe du Sud qui s’effondre dans le marasme et la récession. Il semble que le FMI ait compris, récemment, qu’il n’y avait pas tant d’avantage à les laisser mourir guéris. Cela nous donne une idée de la compétence de ces experts élevés au biberon de Goldman Sachs que fréquente assidûment notre ex pour 100 000 $ la conférence. Je me demande d’ailleurs ce qu’il peut bien leur raconter, lui qui ne parle pas un mot d’anglais. En tout cas je ne donnerais pas un kopeck pour l’entendre.
Vous vous trompez lourdement quand vous parlez du mentor Mitterrand. Encore un cliché de journaliste. Hollande n’a rien à voir avec lui. Je le crois plus proche de Mendès, de Delors et de Rocard que de Mitterrand qui, en bon Machiavel s’est servi du PS pour arriver au pouvoir alors qu’il n’était pas réellement socialiste et a occupé la place comme Louis XIV. Ce n’est nullement le style, ni la mentalité de Hollande.
Le problème est que Hollande est devenu un vrai social-libéral (il a enfin fait le chemin de Bad Godesberg, comme d’autres vont à Compostelle !) et que le PS, dirigé par un homme sans envergure, est incapable de théoriser et d’imposer cette nouvelle orientation. La gauche de la gauche l’en empêche et elle semble plus près (Lienemann par exemple) de Mélenchon le tribun fou, populiste et irrationnel. Moi je le qualifie de Le Pen de gauche et de meilleur allié de la droite.
Vous dites que les Français veulent des grandes réformes de fond, ce dont je doute, ils ne veulent que le statu quo car réformes, ne nous le cachons pas, ça veut dire perte d’avantages. En tous cas, ce qu’a compris Hollande est qu’on ne peut faire des réformes par oukases et qu’il est nécessaire, pour avoir une chance de construire du solide, d’impliquer les corps intermédiaires. Certains considèrent que ce sont des comités Théodule, mais c’est la seule façon d’avancer avec l’inconvénient que ça prend du temps.
Vous dites à juste raison que le monde va vite et que nous nous effondrons. C’est vrai pour tout l’Occident. D’un côté c’est normal, la roue tourne, les vases communicants se régulent. Il n’y avait pas de raison que le monde, jusque-là dominé et colonisé par l’Occident, ne se réveille pas et accède aux biens (Peyrefitte). Mais nous lui donnons aussi les verges pour nous flageller. La Chine, l’Inde et le Brésil ne nous achètent plus d’avions, de TGV, de centrales nucléaires sans transfert de technologie. Et Airbus dit que s’il ne le fait pas Boeing le fera, au lieu de s’entendre entre eux pour le refuser. Dans vingt ans toutes ces productions seront réalisées par les pays émergents. Vous vous imaginez un instant que Hollande ignore cela ?
Enfin vous vous plaignez du climat délétère. Jamais je n’aurais cru que les Français soient aussi conservateurs et butés sur cette histoire du mariage pour tous. Il y a aujourd’hui une multitude de pays en Europe et en Amérique qui ont adopté cette législation et la droite de Cameron est en passe de l’adopter aussi. Mais vous le savez bien, les opposants virulents restent une minorité et l’UMP de ce roquet de Copé a essayé de prendre le train en marche. Un bon tiers des Français s’en fiche, un autre est pour et le reste est contre sans pour autant descendre dans la rue.
Il reste bien sûr l’éternel couplet sur l’islamisation du pays et des immigrés qui nous sucent le sang et le pognon. Encore un fantasme contredit par l’INSEE qui constate que la balance économique des immigrés est largement bénéficiaire pour notre pays. Critiquer l’ouverture d’une salle des Arts de l’Islam au Louvre alors qu’on vient de créer une succursale à Doha, prouve bien votre absence de tolérance et de curiosité à l’égard des autres cultures. Soyez tranquille tout de même : ce n’est pas demain que Notre-Dame de Paris portera un croissant de lune au lieu d’une croix.
Rédigé par : Pierre T | 24 juin 2013 à 20:44
Excellent ! Tout est dit sur la personnalité et sur la stratégie qu'il va suivre.
Et s'il y avait un parti qui parlait d'espoir ? Qui luttait contre le suicide (10.000 par an), contre les accidents du travail (12.000 par an) ? Le PS ??
Rédigé par : gugesclin | 24 juin 2013 à 19:22
@amfortas a écrit : "comme l'inénarrable Belkacem qu'on devrait marier à Karine Berger".
La Franco-Marocaine, en France défend le mariage homo, au Maroc est dans la ligne du roi, lequel envoie en prison les homos adultes et consentants qui se font prendre. Sa schizophrénie ne me gêne pas, mais serait beaucoup plus sympathique et plus réjouissante si au Maroc elle défendait le mariage homo et, en France, l'emprisonnement des homosexuels.
Rédigé par : Buridan | 24 juin 2013 à 19:07
Bon, à part la joie de lire les ukases condescendantes de Christian C, on peut gloser sur ce billet... un peu fatigant, comme l'éternité, surtout vers la fin.
Sarkozy était exaspérant, mais enfin, il n'avait créé que 21 taxes nouvelles. Hollande est amusant, sympathique, mais c'est un voleur de grand chemin, surtout vis-à-vis des classes moyennes, ne faisant en cela que suivre une tradition de gouvernement en général. Il est entouré d'apprentis ministres qui accumulent toutes les gaffes, comme l'inénarrable Belkacem qu'on devrait marier à Karine Berger, c'est légal aujourd'hui, pour construire le premier ménage de l'arrogance concertée.
Mais ce sont des détails, qui excitent la critique facile ou la haine quotidienne, rien de bien grave.
On peut, par endroits, discerner des actions utiles, des interventions sur des sujets de société qui ne manquent pas de talent, comme le discours de Doha ou le lent redressement de la politique de santé.
Cela suffira-t-il à inverser la courbe du chômage ? Vanter à longueur d'émission le travail manuel est excellent, surtout couplé à la rénovation énergétique, c'est un travail de fond qu'il ne faut pas négliger.
En revanche, l'incertitude demeure sur les grandes options. La France ne redeviendra pas un pays industriel. Les moyens publics ne remonteront pas, les impôts n'arrivant même pas à payer les frais de fonctionnement et la baisse de la consommation devant, normalement, dans les mois à venir, poser la question insoluble d'une nouvelle hausse de la fiscalité pour combler le manque à gagner de la présente, avec l'effet de spirale qu'on peut deviner.
L'attitude de Hollande face à la finance, ridicule dans sa formulation, n'est jamais que la traduction de la lutte pour le pouvoir et on peut craindre que les socialistes, mal entourés, mal équipés, ne sortent vaincus de cet affrontement, comme l'aurait été Sarkozy, d'ailleurs.
Seulement, ce combat n'est pas nouveau, les mésaventures de Nicolas... Fouquet nous l'enseignent, comme les Verrines ou les Catilinaires. Déjà, sous l'Empire romain, la formule "sordida putanda est" s'appliquait aux affaires d'argent, c'est-à-dire au commerce.
Alors ? Le fonds rural s'est ruiné en se confiant aux fédérations tueuses de l'esprit agricole. Le fonds industriel s'est dissipé dans le monde entier, le monde financier est insaisissable, polymorphe et jaloux. Il ne reste que le monde de l'innovation, le gouvernement semble s'y engager mais avec un terrible boulet : l'administration, qui casse et écrase toutes les volontés innovantes. Souvenons-nous des flops retentissants de l'ANVAR, le dogmatisme des secteurs administrés. J'aime toujours rappeler le règlement qui obligeait tous les refuges de montagne à transformer leur structure pour que la porte s'ouvre vers l'extérieur, comme tous les ERP. Il a fallu des années de lutte pour convaincre les génies ministériels que ce n'était pas vraiment intelligent. Ou comme cette interdiction de fait de l'hébergement des enfants en montagne en classe verte :
1/ parce que les enfants ne doivent pas marcher pour aller à leur lieu d'hébergement
2/ parce qu'il est nécessaire qu'un local de secours puisse les héberger en cas d'incendie et qui soit à moins de cent mètres du lieu primitif.
Si on y ajoute l'invraisemblable longueur de traitement des dossiers et des agréments ministériels, les chances de progrès sont compromises.
Enfin, M. Hollande souffre d'une image très dégradée. Loin de paraître normal aux Français, il apparaît insoucieux de la sensibilité, en imposant son mode de vie, son manque d'éducation, sa petite élite parisienne, une girlfriend dont personne ne veut, une garde des Sceaux vaguement népotiste, issue de milieux haïssant la France et en tous les cas, très mal perçue par la population, c'est dérisoire mais ça finit par lui porter tort.
On peut imaginer qu'il ne s'en sortira pas, le craindre. Quant au retour de M.Sarkozy, compte tenu de l'état de la droite, cela ne paraît pas vraisemblable. Où ira-t-il chercher ses supports ?
Rédigé par : amfortas | 24 juin 2013 à 17:13
@Tipaza
"...Et le maître dit… /… le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Où est le problème ? Vous devriez être satisfait, M. Tipaza, c’est bien ce qui a été fait le 6 mai 2012. Le problème est que le serviteur fichu à la porte veut revenir par la fenêtre. C’est tout le sens du billet de notre procureur préféré. Non ?
Rédigé par : Pierre T | 24 juin 2013 à 16:23
@ Pierre T.
"Les veaux ne sont pas ceux qu'on croit".
En effet on peut soutenir M Hollande, why not ? Mais il faut admettre que sa politique c'est le brouillard absolu, qu'il se veut dans la continuité de son mentor Mitterrand - sans le brio, ni la personnalité - et que cette politique est dépassée et obsolète, elle ne correspond plus au monde d'aujourd'hui.
On peut dire que les Français ne veulent pas changer leurs habitudes, ni perdre leurs acquis, c'est vrai. Sauf que chacun se plaignait aussi que les évolutions voulues par Sarkozy étaient freinées par le peuple, lui-même poussé par les socialistes... Le dépoussiérage de la justice en est l'illustration. Pas touche à la magistrature. Les corporatismes sont très forts nous le savons.
Je crois seulement que les Français attendent de vraies réformes en profondeur et justes. Depuis 1945 où notre système social a été mis en place, on a empilé les évolutions, les réformettes. Celui-ci est devenu tellement compliqué, redondant et inégalitaire qu'il n'est plus en phase avec les évolutions de la société depuis trois quarts de siècle. Reconnaissons-le.
Chacun et quel que soit son parti politique, comprend qu'il faut de grands changements à tous les niveaux (fiscaux, sociaux et organisationnels, des rouages de l'Etat).
Personne ne veut plus des réformettes passées dans la précipitation pour faire illusion et qui se terminent par des flops et des injustices. Pas des lois idéologiques imaginées par tous les démagogues possibles. A chaque fois les Français ont le sentiment d'être les dindons de la farce et comprennent bien qu'ils sont ponctionnés un peu plus.
Depuis le 6 mai 2012, pardonnez-moi mais les courageuses réformes ne sont en vérité que le détricotage de celles du gouvernement précédent.
L'école ? une misère avec un niveau qui baisse, des violences, des profs et instits qui n'en peuvent plus et la première mesure de M. Peillon : les rythmes scolaires.
N'y avait-il pas plus urgent ?
Qu'à cela ne tienne, le niveau des élèves baisse, on surnote les épreuves du bac, on supprime même une épreuve de culture générale à Sciences Po.
Tirer tout vers le bas par souci de tranquillité... la justice à l'envers.
Les retraites ? M. Hollande pendant sa campagne veut rétablir la retraite partielle à 60 ans après que les socialistes ont battu le pavé contre l'allongement de la durée (scandaleuse d'après eux) lors de la réformette Sarkozy. Arrivés au pouvoir, ils constatent que les caisses sont vides, FH demande qu'une commission (la énième) soit créée, un rapport complet lui est remis... il prévoit l'allongement de la durée de cotisations. Des réformes cela ? non rien, du vent, du reniement et au bout du compte : rien.
Ce n'est pas cela que les Français attendent. Ils attendent que les trente-sept régimes soient abolis et qu'un seul et même traitement soit réservé à l'ensemble de tous les Français ayant travaillé. Que le travail soit reconnu, que le mérite le soit aussi. Que les bénéficiaires ne soient pas - à leur détriment - des étrangers à qui il suffit de mettre les pieds sur le territoire de la France.
De plus, ce qui est certain, c'est qu'une chape idéologique et pernicieuse s'est mise en place et cela les Français ne l'acceptent pas. Liberté d'expression encadrée, police et justice aux deux poids deux mesures.
Des veaux ? non ils ne sont aussi idiots qu'on voudrait le laisser croire. Ils sont capables de discernement.
La culture s'en donne à coeur joie pour enfumer, berner et mener à bien sa révolution multiculturaliste : ouverture d'une salle "Arts de l'Islam" au Louvre, MUCEM à Marseille, et le cinéma bien sûr pour amener adroitement et bien ancrer dans les esprits que la France est non seulement judéo-chrétienne mais aussi islamique... qu'on se le tienne pour dit.
Tout ceci ne sont que des exemples, la liste serait longue. Traiter les Français de veaux, c'est arrangeant. Ne rien faire et vouloir se faire encenser, se draper dans la posture tranquille pour faire des grandes choses dans la durée, cela a fait long feu. La France s'effondre, le monde va à toute vitesse et bouge pendant que nous attendons une hypothétique croissance. Ne pas comprendre la nature et la tourmente dans laquelle nous vivons, c'est un manque évident de vision de la part du nouveau Président. Inquiétant. Difficile d'imaginer que ce climat délétère, irrespirable, morose, où la défiance et la violence se sont installées depuis un an, puisse durer encore quatre ans.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 juin 2013 à 16:08
« Moi ça me va très bien ce président normal avec une intelligence, une éducation et une culture supérieures, respectueux des institutions, des corps intermédiaires et des principes de Montesquieu. »
Rédigé par : Pierre T | 24 juin 2013 à 13:10
Tant de talents pour si peu de résultats.
C’est du gâchis… vraiment.
Qu’as-tu fait de ton talent ??
La parabole des talents, vous connaissez ?
Matthieu chapitre 25, versets 14 à 30.
"...Et le maître dit… /… le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Rédigé par : Tipaza | 24 juin 2013 à 15:29
Ils sont marrants, certains de vos commentateurs de droite. Leurs auteurs préfèrent sans doute l’unique conférence de presse de leur idole : « Entre Carla et moi c'est du sérieux », la méprisante et blessante réponse à Joffrin, et le brusque engouement pour Edgar Morin dont la manière de voir est à l'exact opposé de celle de Sarkozy.
Lors de celle du 15 mai on avait quelqu'un qui a survolé son sujet pendant deux heures et demie, avec des arguments solides, de la répartie, une langue parfaite, une grande lucidité et une parfaite sincérité. Pas de coups de menton, pas de gesticulation, encore moins de tics de l’épaule, ni d'annonces intempestives du genre « les paradis fiscaux, c’est fini ! » pour épater la galerie. Moi ça me va très bien ce président normal avec une intelligence, une éducation et une culture supérieures, respectueux des institutions, des corps intermédiaires et des principes de Montesquieu.
Alors si les journalistes en premier lieu, y compris ceux du centre gauche comme certains du Monde, suivis comme des moutons par la population ne sont pas capables de faire la différence avec son prédécesseur et attendent que Hollande joue au Père Noël avec des sous que nous n'avons pas et qu'il faudrait emprunter, eh bien c'est à désespérer de notre pays. Ainsi chacun préfère que le voisin paie l'ardoise commune car l’Etat ce n’est pas chacun de nous, ce n’est pas notre bien commun, c’est un truc exogène qui nous tond la laine sur le dos. C’est sûr que le macadam, les luminaires, les écoles et les hôpitaux ça pousse tout seul, il suffit de mettre quelques graines dans le sol et de bien arroser. La droite qui veut diminuer les dépenses de l'Etat pousse des cris d'orfraie si l’on veut moduler les allocs, si l’on veut diminuer le budget militaire et si l'on veut augmenter les effectifs de l'Education nationale pour rattraper un primaire qui est parti à vau-l’eau avec des gosses entrant en sixième qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Bel avenir pour la France. Mais, consolation, ils savent tripoter à longueur de journée et avec virtuosité leur iPhone dernier cri et passer leur temps sur les réseaux sociaux débiles tout en ignorant leur voisin de palier. Eh bien oui, Sarkozy et sa clique de donneurs de leçons ont laissé filer les déficits pour avoir la paix sociale tout en ménageant les dirigeants des grandes entreprises qui ne sont même plus des ingénieurs d’entreprise mais des financiers cupides. On empruntait pour la Sécu, les allocs et les retraites au lieu de maîtriser chacun de ces budgets tout en laissant filer la dette de 600 milliards, excusez-moi du peu. Même sa réforme des retraites n'était pas sérieuse sur le plan financier et très injuste pour les longues et pénibles carrières. Il y a dix ans notre commerce extérieur était excédentaire. Depuis son déficit ne cesse de se creuser alors que notre célèbre directrice du FMI, vous savez cette personne qui s’aplatit, le postérieur en l’air, devant le petit Narcisse, était ministre du Commerce Extérieur, puis ministre des Finances.
Enfin, pour une fois qu'il y a un dirigeant qui, au lieu d'avoir le nez dans le guidon et dans les sondages, agit pour le moyen et le long terme en se fichant de sa popularité et même de sa réélection, les Français devraient applaudir des deux mains, d’autant plus qu’il n’a pas de compte Twitter. J’aime bien cette unique anormalité qui lui évite de raconter des stupidités en 140 caractères.
Mais les Français sont vraiment des veaux ! C’est de pire en pire. Le « vaste programme » de de Gaulle reste à réaliser plus que jamais. Vous savez, cette vieille histoire de « mort aux c..s ».
Rédigé par : Pierre T | 24 juin 2013 à 13:10
@Deny66 a écrit : "Si Fillon s'était présenté à sa place, Hollande aurait été facilement battu."
Facilement, peut-être pas, mais ses chances de victoire auraient été bien moindres. C'est un reproche essentiel qu'on peut faire à NS. Mais le reproche de s'accrocher au pouvoir, on pouvait le faire à JC - quatre fois candidat ! -, à FM, Pompidou est mort au pouvoir, de Gaulle s'est représenté à soixante-quinze ans pour un mandat de sept ans...
Hors de la politique, cela fait cinquante ans que Jean Daniel - âgé de quatre-vingt-douze ans... - est pontife au Nouvel Observateur, Serge Dassault - quatre-vingt-huit ans - dirige son entreprise, dirige Le Figaro, est sénateur. Hors de l'humanité, chez les mammifères sociaux, les vieux mâles dominants, il faut à moitié les tuer pour qu'ils lâchent le pouvoir, et ils meurent de chagrin ensuite...
Rédigé par : Buridan | 24 juin 2013 à 12:55
@ semtob
Par charité merluchienne, je passe sur la thématique de la divine surprise qui ne manquera pas de sauver la patrie une seconde fois...
Je me contente de vous rappeler que « les industriels, les agriculteurs, les artisans, les artistes, les syndicats, les policiers, les enseignants, les jeunes, les retraités, les actifs, les chômeurs » ne peuvent en aucun cas attendre le retour de Nicolas Sarkozy.
En effet, cela fait 27 ans, presque jour pour jour, qu’ils espèrent le retour de Coluche. Ils sont d’ailleurs en bonne compagnie, avec les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes et les abstentionnistes convaincus. Bref, tout le monde.
Quant à l’âme de la France, vous avez parfaitement raison de la situer rue de Miromesnil, vous vous trompez juste de numéro : elle ne réside pas au 77, mais au 73.
Rédigé par : Boris | 24 juin 2013 à 12:24
Vous ne supportez pas NS.
Beaucoup de gens ne supportaient pas le bandit Chirac (l'homme qui en 81 n'avait pas appelé à voter Giscard, qui en 88 avait frappé Barre au-dessous de la ceinture, qui en 95 l'avait emporté contre Balladur dans une campagne démagogissime).
Beaucoup de gens ne supportaient pas le satrape Mitterrand.
Giscard, qui assis sur son trône donnait à baiser une main couverte de diamants...
Pompidou, de Gaulle...
Ceci n'existe pas au même titre ailleurs en Europe. Parce que nous sommes politisés et politiquement passionnés ? Oui. Mais aussi :
1° Ailleurs (surtout dans les Républiques), le chef de l'exécutif est surplombé par un chef d'Etat qui dispose du pouvoir symbolique, de l'autorité, qui est une figure conciliatrice.
2° Presque partout, il y a la proportionnelle (avec, en général, prime majoritaire, sous une forme ou une autre), qui fait que l'exécutif ne s'appuie pas sur un seul parti, mais plusieurs partis, qui plus est pas alliés électoralement. Le chef de l'exécutif est donc obligé de négocier avec sa majorité - restriction réelle comme symbolique (Angela Merkel, à la tribune du Bundestag, avant une négociation européenne, contrainte de dire ce qu'elle compte faire...).
Bref, le chef de l'exécutif français dispose de pouvoirs réels et symboliques dont ne disposent pas les autres chefs de l'exécutif en Europe.
D'où ces rages, particulièrement personnelles chez ceux qui sont adversaires du président dans son propre camp (vous, Ph. Bilger, qui avez voté NS en 2007, les UDF qui se sont opposés à Chirac, les socialistes qui préféraient Rocard, les gaullistes qui vomissaient l'usurpateur Giscard, les antigaullistes de droite et du centre).
Ce système, d'ailleurs, n'a pas que des inconvénients.
Cela dit, il est indéboulonnable : les peuples tendent à préférer le système qu'ils connaissent, le pouvoir du président est perçu comme légitime, et l'instauration d'une proportionnelle (autrement qu'à une dose infime) n'est dans l'intérêt d'aucun des deux partis qui alternent au pouvoir.
La rage suscitée par les présidents n'est donc pas près de finir...
Rédigé par : Buridan | 24 juin 2013 à 12:10
"illisible, erratique, arrogante, vulgaire, dominatrice, active, agitée, épuisante, étouffante, efficace, irréfléchie, instinctive, méprisante, surabondante, acceptable, catastrophique, si peu accordée à la Justice, médiocrement républicaine dans ses profondeurs et le terme tellement démagogique"... aucun à enlever...
Rédigé par : hamsun | 24 juin 2013 à 12:06
@Christian C :
"françoise et karell semtob,
votre adulation de l’agité est touchante,
Michelle D-LEROY,
votre absence totale de bon sens et de lucidité est fascinante,
Xavier NEBOUT,
la conclusion vous revient..."
Monsieur l'anonyme de service, vos perpétuels palmarès, on n'en a rien à faire.
Enfin, je parle pour moi.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 24 juin 2013 à 12:02
A entendre la classe politique ce matin suite à l'élection de Villeneuve-sur-Lot, je suis atterrée en écoutant les leaders de tous bords.
La médiocrité à son comble. On peut se demander s'ils n'ont rien compris ou s'ils font exprès de nous prendre pour des idiots.
C'est un concert de bêtise ou un concours de la petite phrase creuse ??
Mais peut-il en être autrement dans la République hollandiste... Ce faux gentil qui cache sa médiocrité sous des blagues à quatre sous. Car oui ne nous y trompons pas, il cache bien sa méchanceté sous un aspect bonasse. J'aime la franchise et ne peut que déplorer l'attitude faussement débonnaire du personnage.
En un an il a réussi à cliver la France comme jamais, ce faux rassembleur.
Sourire mièvre, discours soporifiques, aucune vision du monde sauf celle d'il y a trente ans, indécis (même son Premier ministre s'en plaint en privé), couard... aucune qualité pour être Président de la France, juste de quoi être conseiller général.
Et encore quatre ans, plus ? ah non, sinon la révolution.
La France mérite autre chose.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 juin 2013 à 11:39
@Christian C
On a en effet l'ambition qu'on peut pour notre beau pays. Si avoir M. Hollande est votre ambition, je trouve de mon côté cela pitoyable. Pour moi, c'est tout sauf les socialistes.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 juin 2013 à 11:03
« Je m'attends à recevoir des tombereaux d'insultes ou, pire, de la commisération, de la condescendance parce qu'à nouveau je m'assigne, trois ans avant la primaire UMP de 2016, de sonner modestement le tocsin. »
Ni insulte ni commisération ni condescendance, plutôt interrogation sur ce parcours évolutif de vos posts qui frise l'obsessionnel, à telle enseigne que l'on finit par se demander comment l'homme intelligent, cultivé et, au regard de votre expérience, quelque peu revenu de tout, peut sombrer dans cette étonnante forme de paranoïa qui consiste à s’effrayer d’une possible réélection à venir dans quatre ans ! (C’est long, quatre ans : je ne suis pas certain de tenir jusque-là !)
A ce degré de compulsion (il est, à cet égard, assez topique de compter depuis l’élection de l’an dernier le nombre de références à Nicolas Sarkozy dans vos posts, nonobstant d’ailleurs les promesses, non tenues, de vous écarter de toute récidive à ce sujet), et au regard de la rancœur excessive et de la violence verbale de vos qualificatifs, il n’est pas insultant de se demander, à la fin :
- Mais de quelle onction promise ou non, non tenue mais tant espérée, la rancune sans fin de l’ex-avocat général, la déception quasi amoureuse du thuriféraire cocufié, bref, ces redondances aussi lassantes qu’inélégantes sont-elles la révélation ?
Est-ce réellement, comme le subodore JP Ledun, l’irrépressible besoin des caméras qu’assurément ce « direct de gauche » plutôt crochet du pied, d’ailleurs, est assuré de vous réserver ?
Allons, ne soyons pas cruel, le poète a toujours raison :
- Philippe Bilger, de quel amour blessé vous mourûtes à la retraite où vous fûtes laissé ?
Rédigé par : sbriglia | 24 juin 2013 à 10:42
Comme vous le pensiez, vos derniers billets pourtant pleins de bon sens ne vont pas augmenter le nombre de vos amis. On a en effet l'impression d'avoir affaire à une secte, comme en témoigne le courrier qu'aurait adressé Christine Lagarde à Nicolas Sarkozy (comment une femme aussi intelligente peut-elle s'abaisser à ce point dépasse ma compréhension). Je n'ai pas le souvenir d'une pareille adulation sauf peut-être le passage de l'ombre à la lumière de Jack Lang en 81 et encore le romantisme du personnage explique une telle sortie.
Cordialement
Rédigé par : Jean-Paul SCHON | 24 juin 2013 à 10:07
Je pense que Sarkozy s'il revient, ne pourra que sonner le glas de l'UMP qui n'en finit plus de se tromper sur les chemins à prendre.
Rédigé par : Bernard | 24 juin 2013 à 09:54
Cher Philippe Bilger,
Je partage ce billet sans aucune restriction.
françoise et karell semtob,
votre adulation de l’agité est touchante,
Michelle D-LEROY,
votre absence totale de bon sens et de lucidité est fascinante,
Xavier NEBOUT,
la conclusion vous revient : « il faut faire avec le meilleur boutiquier » et « ils espèrent effectivement le retour de Sarkozy faute de mieux » illustrent en effet une grande ambition pour la France.
Rédigé par : Christian C | 24 juin 2013 à 08:22
Le mur des cons, un jeune étudiant ingénieur en prison, comme les jeunes ingénieurs de ma famille passés par l'Espagne en 1940 pour défendre la France, vous trouvez que le hollandisme ne montre pas son vrai visage ?
Sarkozy n'a rien à faire pour rappeler que l'écart des votes était très faible.
Ces décisions idiotes sur les plus-values immobilières, une idée de fonctionnaires... Le boulevard est préparé par ce gouvernement.
Chirac a fait repentance sans mettre en cause les forces de l'ordre, au même titre que Squarcini est présenté à la justice ; après les prochaines élections toute la hiérarchie policière et de la justice devra rendre des comptes sur le traitement des manifestations de la Manif pour tous et des sanctions devront aller jusqu'aux exécutants.
Rédigé par : Perplexe-gb | 24 juin 2013 à 07:10
Très proche des idées de l'UMP, on oublie que si Hollande a été élu, c'est à cause de la personnalité de Nicolas Sarkozy.
Si Fillon s'était présenté à sa place, Hollande aurait été facilement battu.
Dommage que personne à l'UMP n'ose le dire, et espérons que malgré toutes les qualités qu'on lui reconnaît, N.Sarkozy n'essaiera pas de revenir car on ne change pas hélas de personnalité.
Rédigé par : @Deny66 | 24 juin 2013 à 05:30
Il n'y a plus de vertu. Il n'y a plus de force... ni Diogène, ni Machiavel !
Mais deux pantins sur deux strapontins.... qui se regardent en chiens de faïence.
Le fou et le mou. Sarkozy et Hollande.
Rédigé par : lejournaldepersonne | 24 juin 2013 à 02:52
S'il y en a un d'énervé, c'est bien vous cher Philippe.
L'autre, je ne l'entends pas.
Les ouï-dire sur lesquelles vous basez votre « théorie du retour » sont des plus hasardeux.
C'est juste, ils (les journalistes) piaffent de le voir revenir ; moi pas.
Une fois de plus vous saisissez la perche.
Pourquoi tant tourner autour du pot ?
Parce que cela vous amuse ? (Il n'y a pas de mal)
Parce que l’on vous invitera plus encore sur les plateaux et dans les studios ?
Il vaut toujours mieux descendre NS que défendre FH. C’est plus facile.
Pourtant vous n’étiez pas adepte de la facilité dans l’exercice de votre fonction. C’est que qui m’avait séduit (jadis).
Hollande n'est pas terrible.
(« Ah oui mais la France est apaisée ». Ah bon ?) .
Il a été élu grâce à votre voix.
Assumez-le donc.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 24 juin 2013 à 01:39
A lire les commentaires, on s'aperçoit en effet que le danger est grand : nombreux sont ceux qui, sous prétexte de "choisir entre la peste et le choléra", sont prêts à s'inoculer la peste sarközienne. Oubliés, l'agitation, l'exubérance, l'excitation, le grouillement, oubliés, la mystification, le mensonge, le boniment, oubliées, la vanité, la mégalomanie, la morgue, la suffisance, effacés, la haine, la hargne, l'esprit de vengeance, oubliés, la grossièreté, l'inélégance, le sans-gêne, la vulgarité, toutes choses pour lesquelles j'ai eu honte d'être français pendant cinq ans.
Alors vite ! On en redemande ! Donnez-nous vite notre ration de Balkany, de Morano, de Lefebvre, de Guéant, de Guaino, j'en passe et des meilleurs. Citoyens masochistes, unissez-vous !....
Merci, monsieur Bilger pour votre billet.
Rédigé par : Francis Hennequin | 24 juin 2013 à 00:26