Comme on se trompe, comme on ne voit rien venir !
Il est vrai qu'un merveilleux séjour à Rio, du 5 au 14 octobre 2012, même si j'avais eu une intuition exceptionnelle des profondeurs d'un pays et des humeurs d'un peuple, ne pouvait pas m'éclairer non seulement sur les états d'âme du Brésil tout entier mais même sur les attentes intimes, secrètes de ceux qui autour de moi n'avaient cessé de me présenter une image intelligente, lisse, conviviale et apparemment heureuse.
Pourtant, depuis le 11 juin 2013, manifestations, explosions, protestations, deux morts déjà, une présidente Dilma Rousseff qui tente de reprendre la main mais qui n'empêche pas la nostalgie de Lula de devenir de plus en plus intense, une révolte contre la crise, la vie chère, le somptuaire consacré au football avec les choquantes déclarations de Sepp Blatter à qui la psychologie fait totalement défaut, une demande forte de changement, mais diffuse, éparpillée, multiforme, le désir d'autre chose, d'une autre société, des prétextes économiques, financiers et citoyens mais pour inciter le Pouvoir à aller au-delà, à franchir la surface pour se plonger dans la morosité collective, dans l'angoisse devant l'avenir bouché et le présent lourd à porter, un Brésil méconnaissable tant depuis quelques années il avait été vanté et tant depuis deux semaines il révélait une face sombre, un malaise puissant qui rappelaient d'autres pays, notre passé, notre réalité.
Ce mouvement débordant et insaisissable par les moyens traditionnels de la politique, par les discours et les promesses classiques est soutenu par une majorité de Brésiliens (Le Figaro, Le Monde).
Le mois de mai 68 avait apporté son incandescence à la fois frénétique, libératrice mais à la longue négative dans notre pays et personne n'avait su, pu prévoir ces événements qui ont structuré, pour le pire et le meilleur, l'histoire de la France. Pierre Viansson-Ponté avait écrit un article célèbre et qualifié de prémonitoire sur "la France qui s'ennuie" mais lui-même n'imaginait pas le torrent civique qui allait advenir.
Notre pays aujourd'hui, quoi qu'on pense des forces politiques en présence et du gouvernement socialiste, est en état de trouble, d'indécision, de perte de repères, avec des partis traditionnels rejetés, une multitude de citoyens de gauche et de droite venant s'abreuver à la source du FN parce que paradoxalement ils y trouvent un exutoire d'autant plus efficace qu'aucune solution concevable ne vient poser des limites à leur mécontentement global concernant la France, l'Europe, l'existence et ses difficultés, l'insécurité et ses drames, les politiciens et ce pays qu'ils ne reconnaissent plus.
Sommes-nous, comme au Brésil, proches d'un bouleversement d'autant plus compliqué à apaiser qu'il ne serait suscité que par une désespérance face à laquelle tous les réalismes et optimismes du monde se briseraient ? Je ne suis pas persuadé que l'obsession du président de la République d'afficher au moins publiquement une confiance réjouie dans l'avenir ne soit pas en définitive plus inquiétante que rassurante. Il y a des moments où il convient d'accompagner les craintes pour les dissoudre peu à peu plutôt que de les étouffer artificiellement par une bonne humeur fabriquée et en tout cas de plus en plus inadaptée.
La présidente du Brésil, à l'évidence, n'a pas su tirer de son expérience, de son passé de militante révolutionnaire de quoi calmer la colère de son peuple. Elle cherche désespérément les clés pour tenter d'agir sur un ressentiment collectif qui refuse de se laisser définir parce qu'il est peut-être pour lui-même un mystère et que jusqu'à aujourd'hui il s'est passé de leaders et de chefs.
Sous Neymar, le Brésil.
Quelle France sous l'histoire et les affrontements de tous les jours ?
Une espérance ou une menace ?
Et sous le Brésil, l'Espagne...
Rédigé par : Alex paulista | 01 juillet 2013 à 03:14
Nath | 29 juin 2013 à 20:06
Vous avez raison, il n'y a pas de querelle entre nous.
Au fond nous sommes d'accord.
Rédigé par : Savonarole | 30 juin 2013 à 01:25
"On a colonisé l'Algérie pour la peupler d'Italiens et d'Espagnols"
(Anatole France - Courrier viennois - 1904)
N'empêche que : "Poi, poi, poi, le couscous Garbit c'est bon comme là-bas, dis !"
Rédigé par : Savonarole | 29 juin 2013 à 09:36
Entre autres... mais vous ne parlez pas des "déportés" français de 1848, les Alsaciens-Lorrains de 1870, les Français pauvres et moins pauvres, et les autres… Mais je crois que vous êtes plus sachant (c’est valorisant) que vous en avez l’air sur ce sujet.
Au fait, poï poï poï, c’est un autre sabir, plus "européen" dirons-nous. C’est plutôt ba ba ba ! (ou po po po !).
PS : Quant au couscous Garbit, je préfère nettement celui de ma mère !
Rédigé par : Nath | 29 juin 2013 à 20:06
"PS : Ah, j'oubliais, on parlait aussi... français, là-bas..."
Rédigé par : Nath | 28 juin 2013 à 21:08
"On a colonisé l'Algérie pour la peupler d'Italiens et d'Espagnols"
(Anatole France - Courrier viennois - 1904)
N'empêche que : "Poi, poi, poi, le couscous Garbit c'est bon comme là-bas, dis !"
Rédigé par : Savonarole | 29 juin 2013 à 09:36
PS : Ah, j'oubliais, on parlait aussi... français, là-bas...
Rédigé par : Nath | 28 juin 2013 à 21:08
"C'est du "pataouète", langue des rapatriés d'Algérie.
Alors Nath, toujours nostalgique de la boutique sur le port d'Alger la Blanche, le pastis, la kémia, les zitounis piquantes, la belle vie, on faisait suer le burnous et nos troufions étaient là pour se faire tuer pour l'Empire."
…Savonarole | 28 juin 2013 à 12:36
*Quelle classe, quelle finesse dans l’expression ! Vous préférez l’invective stérile et ridicule qui ne vous honore pas. Vous croyez humilier en parlant de "pataouète" (sorte de créole/pidgin imagé de l’Algérie française), "suer le burnous", etc. Les clichés faciles s’accumulent dans votre esprit qui s’égare !
*Le Pataouète ? mélange de langues "métèques" (italien, espagnol, maltais, arabe... et français, entre autres). Tout linguiste sait que les idiomes "exotiques" vernaculaires font partie intégrante de tous les pays ou territoires nationaux d’outre-mer dans le monde. Vous manquez donc de culture, c’est regrettable !
*Votre parti pris, ignorance et xénophobie (pour ne pas dire plus) me font bien rire car vous n’avez visiblement aucune connaissance de cette Algérie, de ses habitants…
*Vous n’aimez pas la kémia (mélange de pickles, fèves, cumin, poivrons en sauce, etc.), vous avez tort ! C’est excellent ! Tiens, au passage, pour votre Kultur, kémia vient de l'arabe = l’alchimie, mot arabe qui a donné le mot "chimie".
Bon appétit quand même et à la vôtre !
Rédigé par : Nath | 28 juin 2013 à 18:39
"intuition exceptionnelle"
PB
Nul besoin d'une intuition exceptionnelle*
pour comprendre que les évolutions rapides se font forcément loin de l'équilibre - tout mécanicien de quelque fluide ou solide que ce soit vous le dira, en théorisera même la généricité s'il se pique d'élargir un peu sa compréhension du monde - en la dynamique même qu'il autorise de sa propre évolution.
La représentation générique d'un système est que soit il évolue lentement (suivant la proximité d'un équilibre qui lui-même est en évolution) soit il est mû par des forces (plutôt exogènes) qui le portent loin d'une situation qui ferait que même soudainement laissé sans perturbation extérieure, il n'évoluerait pas ou peu.
La puissance de ses forces (donc la rapidité avec laquelle elles imposent un changement) peuvent induire la création de phases largement hors équilibre, qui à l'inverse de la situation précédemment décrite, conduirait le système à évoluer de façon probablement rapidement contradictoire (par exemple en ces vagues successives d"avancées puis de "réactions" en mai juin 68, ou encore en ces balancements "pré et post kroutcheviens" dans l'ex-bloc soviétique pour ne citer que ceux-là).
Ces prolégomènes posés, sachant la rapidité de l'évolution récente de la situation économique et politique du Brésil (début de création d'une vaste classe moyenne encore en formation, saisie de l'opportunité de très fort enrichissement et embourgeoisement ostentatoire d'une partie restreinte de la population, laissant les autres classes dans l'envie, l'espérance peu réaliste d'une accession partagée, voire une jalousie agressive qu'on aurait tort d'enjoliver en souci égalitaire...), il est clair que ce système hors équilibre, surtout à la veille d'une mise en lumière internationale de ce pays qui incitera ses habitants à autocensurer leurs ires le temps du sourire nécessaire, voire sincère, que ce pays donc, allait verser dans ces balancements incontournables que constatons tous.
Pour avoir été à Rio la semaine où les yeux médiatiques se sont tous tournés sur ces quelques villes enfiévrées, j'aurai la sinistre tâche d'en relativiser la réalité telle que ceux-là la suggéraient.
Certes, je n'étais pas dans le quartier le plus central ou agité (Urca étant un petit havre de paix sous le Pain de Sucre et sa base militaire...) mais, infatigable marcheur, une fois levées les méfiances nées de recommandations issues de visites que des proches ou collègues avaient omises d'actualiser, je me suis suffisamment promené - surtout à pied et en bus, le métro est assez embryonnaire et je prends rarement de taxi - pour tenter de sentir la ville et de sonder les gens dont c'est le quotidien que de la traverser.
Certes, à écouter - mon portugais est assez médiocre, mais je pouvais parfois comprendre ce qui se disait et des autochtones (rares) avaient parfois le bon goût de traduire de cela en anglais - les interventions personnelles ou gouvernementales (les commentaires des premiers aux interventions télévisées des seconds, en général), et au niveau gouvernemental et dans la réaction de la classe moyenne ou modeste (mais elle, employée donc occupée, ce qui biaise un peu sa représentativité), j'ai surtout senti que cela relevait plutôt d'un appel à la rationalisation, à la prise de conscience qu'incitent des indignations communément ressenties.
Pour le dire dans la clarté d'un exemple, voir les bus de ces grandes agglomérations tourner dans un ballet de folie (un toutes les vingt secondes au maximum en certains arrêts, et bourrant sans trop de souci de la moindre limitation entre deux) souvent à vide, là que le prix de leur place est le même qu'en France pour une population dont le salaire moyen est inférieur à ce qu'il est ici, agace à rendre légitimement hargneux ceux qui s'en privent faute d'en avoir les moyens et qui les voient tourner sans eux qui leur donneraient sens...
Transparaît aussi une envie de s'exalter en commun que ne parviennent pas totalement à calmer les dégoûts nés des images des casseurs relayées partout.
Une envie de se payer une petite tranche d'histoire collective nourrie du plaisir de ne pas se borner à la simple exaltation d'un sentiment de fierté nationale offert par quelques passes bien senties ou exploits sportifs qui n'enrichiront que leurs auteurs, chose dont les années à venir ne vont pas être avare pour ce pays organisateur successif du Mondial et des JO...
J'ai senti les Brésiliens, outre tous les problèmes concrets et réels et cette réalité économico-mécanique globale dont j'ai fait l'esquisse, désireux d'entrer dans l'histoire contemporaine, ce comme pas mal de pays jusqu'alors fortement dirigés ont récemment décidé de l'oser, la Turquie et l'Iran en étant aussi de fort intéressants exemples.
"citoyens de gauche et de droite venant s'abreuver à la source du FN parce que paradoxalement ils y trouvent un exutoire d'autant plus efficace qu'aucune solution concevable ne vient poser des limites à leur mécontentement global"
PB
Quant à la France, je ne vois rien de tel monter, plutôt un repli vers le même genre de défiance qui a accompagné les révolutions arabes, et la montée de leurs partis religieux et conservateurs, qui comme en Egypte doivent bien rendre des comptes et n'ont pas grand-chose de glorieux à faire valoir.
Il est ultra probable que si aucun scandale de quelque ampleur réelle ou montée en volume par quelques artifices bien-pensants, ne survenait, la prochaine élection se jouera entre la droite dite républicaine et l'extrême droite.
Une embellie économique suffisante semblant peu probable à l'horizon visé.
Mis au commande ou en co-tutelle par une majorité, ce parti devra composer avec la réalité et se recentrer à la mesure de la vaste masse qu'il aura en charge de représenter et devra donc le faire avec la tiédeur que la largeur de l'éventail imposera, devant jouer sur du velours en sa radicalité même...
La "suite" promet d'être distrayante.
AO
*telle la mienne sur un terrain autrement plus volage, qui après l'élimination de Nadal avait prophétisé que Fed subirait le même sort sous peu d'heures ou de jours, sentiment ou sensations - pour avoir beaucoup et très attentivement suivi les carrières de quelques grands champions de tennis, j'en connais les points de retournements, ou crois les bien connaître - qui se mêlent ou plutôt se tissent de raison si on s'en donne le temps.
Rédigé par : oursivi | 28 juin 2013 à 18:06
"Va saouar !"...
Rédigé par : Nath | 28 juin 2013 à 09:48
C'est du "pataouète", langue des rapatriés d'Algérie.
Alors Nath, toujours nostalgique de la boutique sur le port d'Alger la Blanche, le pastis, la kémia, les zitounis piquantes, la belle vie, on faisait suer le burnous et nos troufions étaient là pour se faire tuer pour l'Empire.
Il faisait mieux vivre rue Michelet à Alger en 1960 qu'au Brésil aujourd'hui, je suis d'accord, surtout quand on doit être rapatrié une main devant, une main derrière. Faire suer le burnous fut un art, faire suer le string c'est plus complexe.
Rédigé par : Savonarole | 28 juin 2013 à 12:36
"Savonarole aussi me fait bien marrer avec sa chaleur étouffante alors que je suis dans le froid et la pluie..."
Peut-être croit-il que c'est l'été là-bas et que Copacabana est à Brasilia ? Va saouar !
Rédigé par : Nath | 28 juin 2013 à 09:48
Pendant que les riches se calfeutrent dans les communautés fortifiées, l'armée nettoie les favelas avec les blindés. Rio de Janeiro ? Imaginez Monte-Carlo avec des bidonvilles autour"
Rédigé par : Jabiru | 26 juin 2013 à 19:21
C'est marrant, en France tout le monde a Google street view, peut exercer son esprit critique en regardant comment est le centre de São Paulo, les quartiers de Bela Vista, Consolação, Jardims Paulista, Liberdade, Vila Madalena, Vila Mariana... constater qu'il n'y a pas des hommes en armes à chaque pas de porte des quartiers dont la criminalité est inférieure à celle de la France, que la plupart des immeubles n'ont rien de plus qu'un portier ou un digicode.
Mais non, on entretient les clichés qui ne s'appliquent qu'aux usagers d'hélicoptères.
Savonarole aussi me fait bien marrer avec sa chaleur étouffante alors que je suis dans le froid et la pluie, les chansons dont il ne pige pas un traître mot et ses 2000 ans d'histoire dont il est très fier enfermé dans sa chambre du Hilton.
Pedro Pedreiro attend le train, Savo son vol de retour.
Rédigé par : Alex paulista | 26 juin 2013 à 21:10
Pompé ce jour dans le volatile du mercredi.
Dilma Rousseff débordée par les manifestants !
"Le Brésil, pays qui compte parmi les plus inégalitaires de la planète. A Sao Paulo, la flotte d'hélicoptères privés dépasse celle de New York. Pendant que les riches se calfeutrent dans les communautés fortifiées, l'armée nettoie les favelas avec les blindés. Rio de Janeiro ? Imaginez Monte-Carlo avec des bidonvilles autour"
Malheureusement tout ou presque est dit en peu de mots. Adieu "miracle brésilien" et c'est bien dommage pour ce peuple qui ne mérite certainement pas de vivre dans ce climat délétère.
Rédigé par : Jabiru | 26 juin 2013 à 19:21
@Nath
Vous dites : "je ne comprends pas bien vos explications."
J'ai fait une erreur : quand j'ai parlé de Sao Paulo, il fallait lire Brasilia.
Si vous divisez 100 000 par l'espérance de vie (chiffre qui est exprimé en années), vous avez le nombre de décès annuels pour 100 000. Si vous divisez le nombre d'homicides annuels pour 100 000 par le nombre de décès annuels pour 100 000, vous avez le taux d'homicides par décès. Comme tout le monde finit par mourir, c'est également le taux d'homicide par personne (ou, si vous préférez, par type de mort).
Ensuite, vous savez que les hommes sont tués dix fois plus que les femmes. Soit x le taux d'homicide des femmes.
(x + 10x) / 2 = Taux d'homicides par personne.
[moi, j'avais fait : x + 10x = 2 Taux, ce qui revient au même].
Je prends un autre exemple que Brasilia (prétendument Sao Paulo dans mon commentaire précédent).
wiki portugais : En 2007, à Maceio 97 homicides annuels pour 100 000 habitants (on va arrondir à 100 annuels, d'autant plus que l'article dit que nombre de décès par homicide ne sont pas connus des services de police et manquent donc à la statistique (qui n'est pas une estimation mais, je suppose, le nombre de cadavres trouvés)).
Nombre de décès annuels pour 100 000 :
100 000 / 74 = 1 351.
Taux d'homicides : 100 / 1351 = 7, 40%.
(x + 10x) / 2 = 7, 40%.
x = 1, 345%. Ceci est le taux d'homicide des femmes.
Celui des hommes est de 13, 45%.
Vérification : (1, 345% + 13, 45%) / 2) = 7, 40%.
13, 45% des décès hommes sont des homicides, ou (puisque il n'y a pas d'homme qui ne finisse pas par mourir), 13, 45% des hommes meurent par homicide.
Après Maceio vient Recife, puis, loin derrière, Joao Pessoa. En 2007, Brasilia (district fédéral et non pas ville seule), est à un taux trois fois plus bas que Maceio.
Le point important pour avoir une vraie estimation et non pas une estimation tout à fait minimale comme celle-ci est évidemment d'estimer le nombre d'homicides qui échappent à la statistique.
Avec mes excuses pour l'erreur Brasilia/Sao Paolo que j'avais commise dans mon précédent commentaire.
Rédigé par : Buridan | 26 juin 2013 à 16:32
@ Buridan | 26 juin 2013 à 04:25
Surtout que si vous comptez maintenant que le taux a déjà été divisé par cinq à São Paulo, que les chances sont encore divisées par dix si vous ne participez pas au commerce de drogue, et encore par un certain facteur si vous vivez dans des quartiers corrects, puis par un autre si au sein de ces quartiers corrects vous évitez l'étalement vulgaire de richesses et de porter sur vous ou d'avoir chez vous beaucoup d'objets de valeur, vous arrivez à des taux complètement dérisoires comparés aux chances de vous prendre un platane ou de vous choper un cancer qui ferait presque regretter la mort par homicide.
En revanche je pense que si vous prenez tout cela en compte le ratio hommes/femmes revient proche de un: cette différence vient déjà du fait que les trafiquants sont surtout des hommes.
Je veux dire que globalement la criminalité n'est pas le problème principal pour qui est raisonnable. Il vaut mieux arrêter de fumer et regarder en traversant la rue.
Inversement, si vous êtes un homme trafiquant de drogue basé dans les favelas mais qui se déplace en voiture de luxe en exhibant des bijoux et du cash... comment dire... vous pouvez continuer à fumer !
Rédigé par : Alex paulista | 26 juin 2013 à 15:42
@Nath
Il faut rajouter à votre énumération, l'incitation à la haine, la diffusion de fausses nouvelles, la rétention d'information, de la part du gouvernement du bon M.Ayrault, de l'implacable Valls et la dégoûtante attitude de Mme Joly, à propos de l'affaire Méric.
Ce qu'ont fait les membres du gouvernement est semblable à ce qu'a fait Hitler pour l'incendie du Reichstag.
On ne parlera pas des laideurs de M.Bergé parce qu'il est vraiment trop bête.
Pour Carpentras, déjà, la gauche avait fait voir sa laideur, mais M.Bilger nous dit que M. Hollande est sympathique et que la France est apaisée. Vrai ou pas ?
Souvenez-vous de la fable du pirate désinvolte, les gouvernements ne différent des bandits que parce qu'ils disposent du pouvoir de justice.
En l'espèce c'est la justice qui les désigne comme des bandits. De cela, il faut être heureux. Il y a encore des juges mais il n'y a plus ailleurs que des chefs de bande organisée.
Rédigé par : amfortas | 26 juin 2013 à 15:40
Christian C. a écrit : "...la façon hollandaise de conduire..."
A la réflexion, je trouve peu imaginatif et pauvre l'usage d'employer le même adjectif pour signifier "relatif à F. H." et "relatif à la Hollande".
"Hollandiste" ? Non : spécialisé. "Hollandeux" ? Non : péjoratif. "Hollandien" ? Lourd.
Mais "hollandin", sur le modèle de "Charles"/"carolin" - "l'infanterie caroline, jusque là invincible..." (et aussi bénédictin, jacobin ("jacobite" en houellebecquin), bernardin...).
Une initiative hollandine, un bon mot hollandin, une hollandine farouche, fanatique, frénétique, fougueuse, une hollandine peu farouche, effarouchée, désabusée. "Déhollandinez-moi...(murmura la France au candidat Ump en 2017).
Certes on perd la rime à "dadais" mais on en gagne bien d'autres : "Dandin", "gandin" (et même "gadin" et "radin", qui par "gradin" mènent tout dret à "gredin"), "boudin" ("un boudin de Hollande"), "gourdin", et "gourgandine", dandine", "grenadine" (La gourgandine/Qui se dandine/Sans grenadine ?/Une hollandine").
Rédigé par : Buridan | 26 juin 2013 à 13:49
Pour aller plus loin et sans pour autant être défaitiste, un TSUNAMI gronde, se prépare. La France est une usine à gaz en ce moment.
Je peux lire dans ce billet :
« Notre pays aujourd'hui, quoi qu'on pense des forces politiques en présence et du gouvernement socialiste, est en état de trouble, d'indécision, de perte de repères, avec des partis traditionnels rejetés, une multitude de citoyens de gauche et de droite venant s'abreuver à la source du FN parce que paradoxalement ils y trouvent un exutoire d'autant plus efficace qu'aucune solution concevable ne vient poser des limites à leur mécontentement global concernant la France, l'Europe, l'existence et ses difficultés, l'insécurité et ses drames, les politiciens et ce pays qu'ils ne reconnaissent plus. »
Je comprends parfaitement ce propos que je souhaiterais développer, comme je peux :
Il est plus que temps de ressouder des citoyens qui n’ont plus confiance en leurs politiciens et de mettre les problèmes, tous les problèmes, sur la table.
Ce qui éviterait à notre pays de tomber dans les extrêmes. Ce qui se voit malheureusement de plus en plus, Il suffit de voir les élections locales. Nous aurions alors une autre forme d’occupation, de celle dont nous avons été libérés voilà 68 ans, une paupérisation de la société encore bien plus sévère que celle dans laquelle nous ne faisons qu’entrer.
Que les institutions territoriales, par exemple, soient souvent tenues par des familles entières est inadmissible, que l’ascenseur social qu’était l’école devienne inutile, ou en panne, reste et de la même manière, parfaitement intolérable.
Voilà les analyses, de mon point de vue, d’un excellent économiste. C’est un exemple, il peut y en avoir d’autres. Par ailleurs nous n’avons surtout pas besoin d’économistes ou de pseudo-économistes, à la botte de politiciens, qui établissent et même pire, enseigneraient de fausses théories.
Economie :
http://www.dailymotion.com/video/x117bv3_les-matins-retraites-emploi-croissance-le-gouvernement-manque-t-il-de-moyens-ou-d-idees_news#.Ucq_M9VOJhF
Audition d’un banquier et mécanismes de la fraude :
Si vous n’avez pas une heure devant vous, allez à partir de 39 minutes de cette audition et attachez-vos ceintures.
https://www.youtube.com/watch?v=h-czHPK1_58&feature=player_detailpage
Il faut et il est nécessaire, de s’adresser à l’intelligence des gens plutôt que de les tromper.
Il me plaît par les vents mauvais qui soufflent en ce moment, de citer encore et toujours, Gustave Lebon :
« Un dictateur n'est qu'une fiction. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables. »
Nous sommes récemment sortis d’un piège énorme, n’y retombons surtout pas, par le retour d’un personnage malade qui se croit attendu tel Zorro ou par un autre quel que soit son acabit.
Nous sommes encore un peu en démocratie, soyons vigilants et ressoudons-nous, selon les compétences de chacun, nous pouvons le faire.
Rédigé par : François | 26 juin 2013 à 13:34
Le Brésil, un des rares pays démocratiques dont on est incapable de citer les noms de plus de trois présidents de cette République du croupion bien bronzé et des chansons à se flinguer.
C'est sans doute depuis une semaine et le début des émeutes que le Brésil est enfin devenu un pays normal. Même Alex paulista qui nous le chantait sur tous les octaves, reconnaît aujourd'hui qu'il est heu-reux de ces émeutes. C'est dire...
Fallait entendre il y a encore deux ans, les Standards & Poor's, les Fitch, délivrer des AAA à jet continu à ces "pays émergents"... la Turquie, le Brésil, la Chine, etc.
Le plus étonnant quand on arrive au Brésil c'est qu'on se demande dès l'aéroport ce qu'on y fiche.
Une douce torpeur abolit vos 2000 ans d'histoire, on plonge dans un néant ouaté, ce soleil obsédant, cette musique aliénante, cette gaieté fictive, je me suis barricadé dans mon Méridien, et de ma terrasse j'ai sifflé mon bar. Cauchemar climatisé...
Rédigé par : Savonarole | 26 juin 2013 à 12:31
@Buridan
Vous dites : "Comme nous sommes tous mortels, ça veut dire que 3% des décès à Rio sont des homicides et jusqu'à 6, 66% à Sao Paulo".
Attention, dans le premier passage que j’ai cité, Wikipédia parle de 50 à 90 pour Brasilia et de 29,6 pour Rio. Il semblerait que ces deux villes soient les plus criminogènes en termes d’homicides.
Pour São Paulo et toujours tiré de Wikipédia : en 2000, São Paulo comptait plus de 50 homicides pour 100 000 habitants. En 2007, le taux d'homicides était de 13, et même 10,48 (2010) si l'on considère l'État dans son ensemble et non plus la ville (donc passage de 50 à 10,10 /100.000 d’homicides en dix ans, soit une baisse de 80% en dix ans).
Sauf humour ou provoc’ je ne comprends pas bien vos explications. Help, please !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Br%C3%A9sil#Criminalit.C3.A9 (voir le chapitre criminalité)
Rédigé par : Nath | 26 juin 2013 à 12:31
Le modèle brésilien (y compris multiculturel) tant vanté par notre gauche vole en éclats. Les classes moyennes toujours les plus ponctionnées partout n'en peuvent plus.
Le socialisme veut imposer son idéologie et pour cela supprimer les repères, prendre dans la poches des uns pour mettre dans celles qui les regardent travailler... Cela n'a qu'un temps.
Et pour mieux exister ils importent la misère.
On apprend ce matin que chez nous, dans la République propre (celle que M. Hollande n'abîme pas) le Sénat va interroger DSK sur les banques et les paradis fiscaux pour avoir les conseils... du grand expert bien sous tout rapport.
A quand le retour de Cahuzac ? celui de Guérini, de Kucheida, de Mme Andrieux ?? En attendant on enferme les jeunes qui ne pensent pas comme la ministre de la Justice. Les grands et petits délinquants sont libres.
Belle République en vérité... Les français devront-ils suivre l'exemple du Brésil ou de la Turquie ? si oui, je serai dans la rue.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 26 juin 2013 à 11:36
A l'illustre Buridan, professeur émérite des subtilités de la langue françoise au novice Bilger :
Connaissez-vous ce cruel épilogue
D’un certain âne illustre dans le blog ?
En commentaire on vint lui présenter
Pour son éveil deux pensées égales,
De même force, à pareils intervalles ;
Des deux côtés l'âne se vit tenter
Également, et, dressant ses oreilles,
Juste au milieu des deux idées pareilles,
De l'équilibre accomplissant les lois,
Mourut ignare, de peur de faire un choix.
(PCC Voltaire, La Pucelle d'Orléans)
Rédigé par : sbriglia@professeur de bienséantes tournures | 26 juin 2013 à 10:58
Cher Philippe Bilger,
L’attitude de François Hollande n’est, vous avez raison de le souligner, pas de nature à rassurer sur l’analyse que fait celui-ci de la situation de la France en Europe et des mesures à engager pour adapter les politiques européennes et nationales à la mutation que nous sommes en train d’entamer.
Je n’ai, personnellement, pas compris les adhésions à l’Union européenne d’après 2000 : Bulgarie, Chypre, Estonie, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Malte, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, soit la bagatelle de douze nations entre 2004 et 2007, quand les quinze premiers pays dans l’ordre chronologique avaient mis trente-huit ans à se fabriquer des objectifs communs. Certes, le mal est fait, mais reconnaissez que les apprentis sorciers qui ont rendu possible cette « association » de carpes et de lapins n’ont pas facilité la tâche des dirigeants des 27 pays à se mettre d’accord autour d’une table pour un fonctionnement harmonieux.
Ce qui est décevant dans la façon hollandaise de conduire notre pays est l’apparente inaction dont il se rend coupable. Avec ou sans le Royaume-Uni, mais en tout cas avec l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas, tous réunis en 1957 autour des fonts baptismaux, le Président français se devrait d’être un des moteurs principaux de la recherche de solutions en Europe. Comment construire la paix, la tolérance, le développement dans une union où n’existe aucune règle commune en matières sociale et fiscale notamment ? Le recours à des salariés tchèques, slovaques, roumains dans les abattoirs allemands Tönnies Fleisch, à des salaires trois fois inférieurs à ceux pratiqués en France, puisqu’il n’existe aucun SMIC en Allemagne (http://www.francetvinfo.fr/l-enquete-du-grand-soir-3-la-route-du-cochon_356408.html), n’est qu’un exemple, spectaculaire certes, mais pas unique, de l’incohérence qui nous laisse sans défense et sans solution.
Le dumping social est une des formes les plus sauvages d’agression guerrière.
Je n’approuve pas les agressions verbales de ministres français vis-à-vis d’Angela Merkel d’abord, de Barroso ensuite. Mais il existe une dégradation de la situation européenne qui ne facilite pas le redressement français.
Que François Hollande, Jean-Marc Ayrault et leurs ministres y travaillent. C’est urgent.
Rédigé par : Christian C | 26 juin 2013 à 09:23
"j'avais eu une intuition exceptionnelle"...
Tout Philippe Bilger ?
Rédigé par : penadomf | 26 juin 2013 à 08:49
@Nath a cité : "un taux d'homicides à Brasilia qui selon les sources atteint 50 à 90 pour 100.000, et à Rio de Janeiro 40 pour 100 000"
Il est intéressant de voir ce que ça représente. Comme l'espérance de vie au Brésil est de 74 ans, pour 100 000 personnes, chaque année il y a 100 000 / 74 = 1 351 décès.
40 homicides = 3% de 1 351.
90 homicides = 6, 66% de 1 351.
Comme nous sommes tous mortels, ça veut dire que 3% des décès à Rio sont des homicides et jusqu'à 6, 66% à Sao Paulo.
Au Brésil dans son ensemble, le taux d'homicides est dix fois plus grand chez les hommes que chez les femmes. Il y a autant d'hommes que de femmes.
Pour 3%, femmes : 0,54% ; hommes : 5,46%
Pour 6, 66%, femmes : 1,21% ; hommes : 12,11%.
Donc, si le chiffre haut de 90/100 000 est retenu pour Sao Paolo, et si la différence de taux d'homicides hommes/femmes est la même que pour l'ensemble du Brésil (et si l'espérance de vie est la même à SP que dans l'ensemble du Brésil), cela signifie que 12,11% des hommes de Sao Paolo meurent assassinés, soit un sur huit un quart...
Voyons le verre à moitié plein : au pire, un peu plus de sept huitième des hommes de Sao Paolo meurent non assassinés.
Si l'on compte les suicides et les accidents (3% ou 4% des décès peut-être ?), on aurait 16% des hommes de Sao Paolo qui mourraient de mort violente. Ca en laisse quand même cinq sixièmes au moins qui meurent de leur belle mort...
Rien n'est perdu.
Rédigé par : Buridan | 26 juin 2013 à 04:25
Une remarque de vocabulaire : "un bouleversement d'autant plus compliqué à apaiser [...]". L'usage du mot "compliqué" pour "difficile" est une scie récente de la langue audiovisuelle : "Refaire son retard va être compliqué pour Sharapova, pour Sarkozy, pour Jésus-Christ (il a déjà une main clouée)". Vocabulaire faussement intelligent, lourd, connivent, aphatiesque, cédanslaireux, qui détonne comme une bouse dans votre langue discutable mais toujours originale et soutenue.
Rédigé par : Buridan | 26 juin 2013 à 01:50
Il est vrai que le sourire béat de Hollande et son optimisme de composition sont en totale discordance avec les difficultés de vie de bon nombre de nos concitoyens.
C’est d’ailleurs un grand nombre de politiques qui sont devenus inintéressants, vivant dans leur petit monde douillet à l’Assemblée et au Sénat. Ils gesticulent lorsque les caméras sont présentes. Ou bien ils désertent les travées lorsque les débats ne sont plus spectaculaires. Certains se distraient comme ils peuvent avec leurs tablettes tactiles…
A quelques exceptions près, ce petit monde ne semble plus en phase avec la société. Il y a un sérieux décrochage et cela favorise les extrêmes.
Bruno Le Maire a bien raison de proposer une limitation à 400 du nombre des députés et d’en faire de véritables ‘professionnels’ pointus, forces de proposition et exerçant un vrai travail parlementaire en étant présent à chaque séance et dans les commissions.
Et avons-nous besoin de 348 sénateurs ?
Est-ce indispensable les tapis rouges à profusion, des dorures, les huissiers, la garde nationale…
Il y a des exemples de simplicité efficace dans les pays nordiques.
Rédigé par : jack | 25 juin 2013 à 23:24
"Sous Neymar, le Brésil" ? ne comprenant pas ce titre j'ai cherché, et appris qui était Neymar.
À propos du Brésil, que j'ai traversé en 72, et dont on disait déjà depuis des décennies qu'il était une grande puissance de demain, sans qu'il en prenne jamais le chemin, on peut dire qu'enfin il a "décollé". Mais ça se fait dans une conjoncture mondiale particulièrement difficile. Ce qui s'y passe est-il si étonnant ? Avec la prospérité se développent la frustration, l'envie, la jalousie...
Quel mauvais exemple donnons-nous nous-mêmes, à toujours nous plaindre, à toujours en vouloir plus, à toujours protester et revendiquer !...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 juin 2013 à 20:59
Sur le Brésil , je vous conseille "Histoire du Brésil" de 1500 à 2000, par les universitaires Bartolomé Bennassar et Richard Marin (Fayard -2000) et le délicat et agréable "Dictionnaire amoureux du Brésil" de Gilles Lapouge (Plon 2011).
J'y ai effectué quatre séjours dont un mois lors des dernières fêtes de fin d'année, au foyer de mon fils aîné qui connaît bien le pays et nous a fait rencontrer des personnes de toutes catégories.
Histoire brutale d'un pays immense, avec des fastes et des ombres, et peu mis encore en valeur du fait d'une histoire sociale chaotique et d'une économie fondée longtemps sur l'exploitation sans retour des plus-values commerciales.
Les gens sont sympathiques et tournés vers l'avenir, dont on voit qu'ils finissent par douter au vu du "trop riche" et du "trop pauvre", et de la corruption.
C'est elle qui est le "carburant" du mécontentement. Et c'est le fric alloué aux "jeux" qui pose problème, même, qui l'eut cru, au "fouteball".
Ce qui va se passer là-bas nous dira ce que nous pouvons attendre ici, où la "brésilianisation" de la société est en bonne voie.
Après tout, misère, drogue, violence, cela ne vous rappelle pas certaines de nos banlieues ?
Rédigé par : Arobase du Ban | 25 juin 2013 à 19:14
J’ai comme certains d’entre nous visité une partie, certes minime, de ce pays beau et immense, surtout le Minas Gerais, la Côte Est (Cabo Frio) et Rio... et en quinze jours. C’était en 2010, avant l’élection de Dilma Roussef.
Je n’ai pas vu de militaires en armes au Corcovado, ni dans les rues. Cependant, des vigiles bien armés montaient la garde devant les stations-service (crainte de hold-up). Mais c’était avant cette tempête sociale actuelle, initiée par ce football qui rend fou sur la planète. Cette coupe du Monde, ces milliards gaspillés… et cette pauvreté, dans le Nordeste, entre autres.
Criminalité selon Wikipédia :
"La violence est très localisée, en fonction des régions, des villes et surtout des quartiers. Ainsi, la capitale fédérale la plus touchée est Brasília avec un taux d'homicides qui selon les sources, atteint 50 à 90 pour 100.000 habitants ! De même, à Rio de Janeiro, la diminution de la violence a été beaucoup plus lente et la ville affiche encore en 2006, un taux d'homicides de 40 (4 768 assassinats en 2010, soit 29,6 sur 100 000 habitants).
Pour l'ensemble du pays, il devrait s’approcher de 15 alors qu'il était de 23,3 en 2000. À titre de comparaison, le taux d'homicides en France, deuxième pays le plus sûr après le Japon, est de 1 et il est de 7 pour les États-Unis ; à l'inverse, il dépasse les 100 au Salvador et atteint les 60 en Colombie. L'amélioration de la situation du Brésil est indéniable et elle est même spectaculaire à São Paulo.
Les 'règlements de compte' semblent bien être la principale cause d’assassinat puisque les statistiques montrent que plus de 70 % des victimes d'homicide ont déjà fait de la prison, ce qui explique en partie le fait que la violence soit concentrée dans certains quartiers. Ces éléments contribuent à expliquer pourquoi les chiffres et la réputation du Brésil à l'extérieur ne sont pas en réelle adéquation avec la perception que peuvent en avoir les résidents"
Intéressant, toujours dans WP :
Amapa et le français au Brésil
L’État brésilien de l'Amapa a rendu en 1999 obligatoire l'enseignement du français dans les écoles publiques, suite à une loi fédérale de 1998 obligeant les écoles publiques du pays à enseigner au moins une langue étrangère. Le choix de l'Amapa pour le français s'explique par une volonté de rapprochement avec la Guyane française, limitrophe, voire d'une volonté de désenclavement, vu l'isolement pour des raisons géographiques de cet État par rapport au reste du Brésil. Un créole à grande base lexicale française est parlé en Amapa : le karipuna, ou louço-francés (ou luso-français, car ce créole comporte du vocabulaire lusophone).La ville d'Ouro Preto (que j’ai visitée ) est membre de l'Association internationale des maires francophones.
Et ceci aussi :
Durant l'été 1554, le Français Nicolas Durand de Villegagnon visita secrètement la région côtière du Cabo Frio. récoltant les données nécessaires à une future expédition en vue de fonder un établissement colonial dans la baie de Guanabara, Le projet était de transformer cette zone en une puissante base militaire et navale, depuis laquelle la Couronne française pourrait tenter de contrôler le commerce avec les Indes occidentales. Ce fut le début de la « France antarctique nom donné à l'éphémère colonie française, qui occupa la baie de Rio de Janeiro, de 1555 à 1567.
Merci, c’était gratuit... pour ce blog !
Rédigé par : Nath | 25 juin 2013 à 18:45
Voila un bon exemple d’une solution qui prend en compte l’urgence et est en cela ni de droite ni de gauche, tout en ressemblant à la planification écologique de Mélenchon, qui file des boutons à beaucoup, par ici.
http://www.dailymotion.com/video/xvq33e_gael-giraud-invite-de-lci-week-end-matin-illusion-financiere_news#.UcmOWjs73K0
.
Rédigé par : Claude L | 25 juin 2013 à 18:21
Bonjour Philippe Bilger,
« Sous Neymar, le Brésil »
Au Brésil le football n’est plus un sport depuis longtemps, il est une religion avec ses dieux du stade qui enflamment le cœur des Brésiliens et tout particulièrement lors du Mondial alors que les caméras du monde entier sont rivées sur leur équipe nationale.
Et on aurait pu penser que le charme opérerait ainsi jusqu’à la fin des temps, si la fracture sociale criante de ce pays n’avait mis un terme à cette euphorie collective.
Les travaux pharaoniques pour accueillir le Mondial l’année prochaine ont été la goutte qui a fait déborder le vase et poussé le peuple dans la rue.
Non le football, même s’il est une institution dans ce pays, n’autorise pas tous les excès.
Malgré les avancées sociales de ces dernières années dans ce pays, la misère qui règne encore dans les favelas insalubres et la corruption qui dénature toute ascension sociale, ont réveillé une colère qui couvait depuis longtemps.
En France, heureusement nous n’en sommes pas là, mais l’insatisfaction repose sur le même sentiment d’impunité des « puissants » et les connivences entre le milieu des affaires et les appareils des partis politiques.
Bref, pas exactement les mêmes causes mais des effets très comparables.
Il serait grand temps que les partis dits de gouvernement et qui constituent ce qu’ils appellent le Front républicain, en prennent conscience pendant qu’il en est encore temps. En tout cas avant 2017.
Rédigé par : Achille | 25 juin 2013 à 17:48
@ Jabiru | 25 juin 2013 à 13:31
Rio est particulière. Elle est constituée de collines de pauvreté qui poussent sur la richesse.
C'est comme si à Paris vous remplaciez les arrondissements pairs par La Courneuve, Les Mureaux et concentriez la richesse dans les arrondissements impairs.
C'est explosif...
São Paulo est plus comme Paris: les transitions sont des dégradés, on ne passe pas de la richesse à la pauvreté extrême en changeant de rue. C'est le problème inverse: les pauvres doivent passer des heures dans des bus bondés pour aller travailler dans les quartiers aisés. Les gens plus aisés passent des heures dans les bouchons.
Cela vous explique que les manifestations à Rio sont plus en réaction à la corruption de l'argent détourné de tous ces stades en construction qui accumulent les retards, alors qu'à São Paulo les gens protestent surtout contre l'augmentation du prix des transports et la prise en otage des propriétaires de voitures, même si la réforme du stade de Corinthias montre aussi des retards suspects.
Il faut savoir que l'ancien maire de São Paulo a mis en place un contrôle anti-pollution obligatoire... qui passe par ses fourches caudines puisque c'est lui qui est propriétaire de l'entreprise à qui tous ces contrôles sont tertialisés. Les transports de bus sont tertialisés à des entreprises qui sont payées en fonction du nombre de passagers, sans obligation de nombre minimal de bus. Ces contrats très avantageux sont souvent signés contre des dessous de table conséquents accordés aux politiques.
Alors quand le nouveau maire Haddad, qui a été élu en partie sur ces sujets, a voulu de nouveau augmenter le prix du billet en conservant l'opacité contre laquelle il avait promis de lutter, les gens sont sortis dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol général.
La nouvelle génération voit une conscience politique émerger de la masse populaire. C'est un premier pas insuffisant mais tout à fait indispensable.
Il faut le saluer.
Rédigé par : Alex paulista | 25 juin 2013 à 17:14
Le miracle brésilien que nous décrivaient presse, spécialistes et experts recelait des tares, des excès, des insuffisances que le peuple, partout, supporte parce que, tout de même, les choses s'améliorent et qu'aucun régime ne peut tenir la population pour négligeable. La Corée du Nord est l'exemple marginal, le résultat d'un calcul infinitésimal qui durera encore un peu.
Aucune politique n'engendrera jamais une satisfaction générale et durable, nous le savons ; l'exemple des Trente Glorieuses est éclairant : trente années financées par le déficit et l'amoncellement des crises à venir mais par contraste, une euphorie marchande car, petit à petit, s'annonçaient les désastres, pensons à la faillite de CREUSOT-LOIRE, la débâcle de Manufrance. Nous avions encore devant nous la menace soviétique, plus ou moins réelle, et la certitude d'avoir raison. Aujourd'hui, il n'y a plus de repères, aucune référence, le roi est nu ou si vous préférez on voit ses oreilles d'âne. Faillite des experts, reconnaissance par le FMI de sa dramatique erreur, engagement léger et inconséquent de l'Europe envers des pays qui n'avaient, en l'état, rien à y faire, nanisme de la plupart des hommes politiques affublés de passés de flirt poussé avec des organisations destructrices ou dictatoriales, négligence sur les accélérations de phénomènes migratoires pour lesquels rien n'était prévu.
Le gouvernement actuel n'a pas les compétences pour se diriger dans cette tempête, des organismes religieux prennent une place que les récentes démarches sociétales permettent : la famille sacrée chez les musulmans vient combattre l'idéologie libertaire des nains qui gouvernent, comme le salon du mariage gay a été un bide lamentable, non relaté par les médias aux ordres ou pantelants de dépit. Si vous additionnez ces deux petits faits, vous pourrez discerner le trou béant devant les pieds de votre pays, mais qui existe aussi en Allemagne, provisoirement masqué par une résistance de la morale sociale et la bonne santé de l'économie.
Nous souffrons d'un manque de force morale et l'homme sans culture qu'est M. Hollande n'est pas celui qui pourra puiser dans sa connaissance des hommes pour y remédier.
La culture française est atteinte, elle s'exporte moins bien, sa diffusion par la traduction est en chute libre, les budgets sont en déshérence, la création squelettique.
Il est pathétique de voir aux séances de l'Assemblée la persistance obstinée avec laquelle chaque réponse ministérielle fait référence à l'héritage sarkozien, même les mesures qui en sont reprises, sous d'autres mots. Pathétique d'entendre ainsi Mme Touraine glapir malgré tous ses diplômes qui auraient dû lui inculquer une dialectique plus affûtée sans parler des affirmations de communication de M.Sapin, empêtré dans son vocabulaire ampoulé.
La sérénité des gouvernants français est une façade lézardée ; il n'y a qu'à voir la véhémence, la violence même avec lequel ses députés défendent leur politique, utilisant ad nauseam l'argument phobiste qui tient lieu d'alpha et d'omega. Affirmer que la France est apaisée quand elle se porte vers les partis extrêmes, de droite, revient à nier l'évidence, et pendant ce temps, les dictateurs de la pensée avancent, masqués ou à visage découvert, traquent le propos le plus léger, mettent l'insinuation sous serre pour la transformer en délit, et pour cela stipendient des censeurs qui s'érigent en police politique, finissant de ligoter le pays qui n'ose plus prendre aucune initiative, de peur de...
La France s'occupe de vétilles, les juges oublient Montesquieu et Portalis, pataugent dans un maquis pénal providentiel.
Madame se meurt, Madame est morte.
Rédigé par : amfortas | 25 juin 2013 à 16:52
Restons optimistes avec Alex paulista :
http://www.youtube.com/watch?v=ClurYDtk8DE
Rédigé par : sbriglia | 25 juin 2013 à 14:31
Ces événements ne traduisent pas une face sombre ni une morosité mais le réveil d'une conscience civique. Certains jeunes n'avaient jamais manifesté que contre le président de leur université.
Le géant s'est réveillé de sa torpeur fataliste, et cela doit être salué !
Rédigé par : Alex paulista | 25 juin 2013 à 14:20
Je ne garde pas un bon souvenir de Rio.
La ville de tous les dangers, l'insécurité permanente, l'accès au Pain de Sucre entre deux rangées de militaires en armes et ce luxe qui côtoie la misère comme c'est le cas dans beaucoup de villes sud-américaines.
Celles où les villas des beaux quartiers sont protégées par des barbelés et dans lesquelles les hommes d'affaires se déplacent en hélicoptère pour éviter de se faire enlever. C'est la triste rançon d'une société composée de "trop riches" et de "trop pauvres" réunis dans un même lieu géographique. La police, l'armée a purgé quelques favelas, repoussant, pour combien de temps, la pauvreté à quelques encablures des quartiers riches, ce qui ne règle rien sur le fond. La carte postale du paradis n'est qu'une imposture de communication et malheureusement pour longtemps.
On peut parfaitement imaginer un copié /collé de cette situation en Europe si la crise s'intensifie .Certains économistes n'imaginent pas l'hypothèse d'un nouveau krach boursier, d'autres en sont convaincus mais s'interrogent plutôt sur la date de survenance. Et pendant ce temps-là, nos deux partis démocratiques se lamentent sur la poussée du FN ! Mais ils n'ont rien compris !
La meilleure façon de couper la route du Front, c'est de répondre d'urgence aux préoccupations d'une société qui n'a plus confiance en ses élus, de cette société du tout fric, et qui constate et dénonce chaque jour des inégalités de plus en plus inacceptables. A force de contourner les obstacles et de se contenter de réformettes, c'est chez nous demain que le torrent civique va produire ses effets avec son cortège de violences.
Les dérives sont connues, c'est en quelque sorte le catalogue de campagne du FN, corrigeons-les avant que le ciel nous tombe sur la tête.
Nous ne pourrons pas vivre heureux dans un monde où les riches seront obligés de se protéger de ceux qui n'ont pas de quoi vivre.
Rédigé par : Jabiru | 25 juin 2013 à 13:31
Mediapart reproduit un texte collectif publié dans le numéro 64 de la revue Vacarme. « Rarement on a ressenti un sentiment aussi désolant d’impuissance politique et personnelle qu’aujourd’hui », expliquent les auteurs, se désolant de cette impuissance « érigée par les gouvernants de tous bords en stratégie de gouvernement ».
Ceci explique peut-être cela.
Rédigé par : Claude L | 25 juin 2013 à 12:56