Ce n'est pas parce qu'on a fermé les yeux durant des années et que les instances internationales, avec Lance Armstrong, ont été complices qu'il faut jour après jour distiller le soupçon et réduire à presque rien des exploits à l'apparence indiscutable.
Je comprends aussi le cyclisme - notamment les "coups de gueule" de Bernard Hinault - qui en a assez d'être sans cesse la cible privilégiée alors que tant d'autres sports, en particulier le tennis et le foot, exigent des efforts intenses, inouïs, qui pourraient eux aussi faire légitimement douter de la pureté de ces énergies infatigables.
Christopher Froome est un champion affable et souriant. Je n'en tire aucune conclusion en sa faveur. En revanche, son énervement et celui de l'équipe Sky devant leurs performances sans cesse remises en cause sont explicables et ne signifient en rien que l'un et l'autre auraient forcément des secrets honteux à cacher.
Les méthodes d'entraînement de cette équipe, le comportement habituel de Froome pratiquement jamais en danseuse, son pédalage extrêmement rapide rappelant, si je ne me trompe pas, les envolées en montagne du mythique Charly Gaul, les relatives faiblesses constatées certains jours, la fringale terrible qu'il a subie dans la seconde montée de l'Alpe d'Huez, les contrôles fréquents pour l'instant négatifs, même ceux à l'improviste lors du dîner des coureurs Sky, constituent autant d'indices qui ne rendent pas absurde d'espérer que Froome soit un sportif exceptionnel et pas forcément dopé.
Il y a une amplification de la suspicion, qui s'appuie sur des procédés et des mesures scientifiques permettant la comparaison avec les escalades de coureurs indiscutablement dopés et sur les capacités de dissimulation sophistiquées susceptibles d'être mises en oeuvre par telle ou telle équipe (Le Monde).
Christopher Froome n'a pas eu à surmonter l'épreuve d'un cancer et lui - pas plus que ceux qui l'entourent - n'a jamais été en facilité de s'abriter derrière les fraudes et les substitutions d'urine ayant profité à Armstrong.
Jusqu'à nouvel ordre, il me semble qu'on devrait continuer les actions de surveillance, la vigilance concrète et inopinée mais se garder de cette inlassable méfiance qui pourrit tout et blesse profondément des champions qui doivent démontrer bien au-delà de leur propreté apparente : ils seraient à chaque coup de pédale des coupables en puissance puisque leur innocence ne serait que suspendue avant la prochaine révélation.
Qu'on ne m'impute pas d'être indifférent à la loyauté du sport et à l'intégrité des corps mais, sans être passionné par le Tour de France sauf dans ses étapes de montagne et ses courses contre la montre, je voudrais au moins une forme d'équité qui durant quelques heures nous autorise sans honte l'émerveillement, voire l'admiration devant des comportements extra-ordinaires.
Je me souviens de ma brutale désillusion quand j'avais appris que mes idoles absolues, les Beatles, sous l'influence délétère de Bob Dylan, s'adonnaient à toutes les drogues. Cette addiction banale dans ce milieu me les avait rendus justement très ordinaires. Je n'avais pas aimé cette chute du rêve au réel.
Froome me to you, tant qu'on n'aura pas démontré le pire, je veux continuer sereinement à m'enchanter du meilleur.
Sportifs, dopés ou pas, ils restent des sportifs... c'est bien Lance Armstrong qui pédalait sur son vélo... Et si le dopage était permis mais avec publicité obligatoire ? On éviterait cette gigantesque hypocrisie et surtout l'on pourrait suivre et les champions en exercice et leur santé, une fois les sportifs à la retraite... Cela aurait le mérite de faire avancer la science au grand jour, d'éclairer quant aux effets/conséquences des différents systèmes dopants et cela n’enlèverait rien au mérite des coureurs, joueurs, pratiquants, quitte à établir un classement "sans" et "avec" doté des mêmes récompenses...
Rédigé par : edmond soder | 29 juillet 2013 à 14:26
Pour celles et ceux qui souhaitent mieux comprendre les interrogations posée par les cas de Froome et d'autres, voici le lien d'un article paru dans Le Monde.fr :
http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/07/21/tour-de-france-juan-pat-aidez-nous-a-comprendre-l-exceptionnel_3450751_3242.html
Rédigé par : Robert | 24 juillet 2013 à 10:41
Fro(o)m(e) me to you, écrit par des post-ados liverpudliens magnifiés par le swingin' London aux volutes entêtantes du coeur des années 60. Moi aussi j'adore les Beatles, ils étaient là et ils restent. Que seraient la création et la performance sans adjuvant dites-moi ? A la même époque de notre côté de la Manche, un piéton célèbre, Jean-Paul Sartre, carburait au Corydrane à forte dose, une amphétamine. Un exemple parmi d'autres... si un coureur cycliste s'était risqué au même traitement que le philosophe, la mort l'aurait fauché en plein effort, frôlé dans le meilleur des cas. L'époque était déjà chimique et il y a fort à parier que, dans son métier, Philippe a dû assez souvent ferrailler face à des avocats chargés comme des mules, pas qu'à la caféine. Tout ça pour dire que le dopage sous toutes ses multiples formes illégales et surtout légales est généralisé depuis au moins cinq ou six décennies. Combien d'accidents de la circulation provoqués tous les jours par une prise de médicaments qui devrait dissuader de prendre le volant ? Ou le guidon ? Personne n'a officiellement envie de savoir.
Je salue l'exploit autant que le style peu usité de Chris Froome. Les fesses toujours fixées à la selle, il n'entretient pas de danseuse et semble inlassablement fixer le bitume. Son ascendance africaine me le rend sympathique autant qu'elle souligne la mondialisation de son sport. Heureusement que le Tour se tient en France, sans cela la participation de nos coureurs nationaux serait rendue très hypothétique, compte tenu de leur niveau modeste. Rien à voir il est vrai avec la question paramédicale à l'origine du billet de Philippe, mais j'adore aussi le vélo, guette désespérément la prochaine victoire française d'importance qui ne manquera pas de cachet.
Rédigé par : scoubab00 | 23 juillet 2013 à 12:17
Les points de vue très divergents de RTL et L'équipe sur le sujet :
http://medias-et-contrepouvoir.com/2013/07/15/tour-de-france-1-pour-rtl-on-est-revenu-a-la-grande-epoque-du-dopage/
http://medias-et-contrepouvoir.com/2013/07/15/tour-de-france-2-lequipe-un-journal-de-blaireaux/
Rédigé par : MBrésis | 22 juillet 2013 à 16:53
Robert, Robert...
Alain Mimoun a combattu pour la France à la bataille d'El Guettar, contre la 10ème division de panzers de l'Afrika Korps.
Ne comparez pas Mimoun à ces imberbes cul-terreux qui trouvent que la terre est trop basse et qui tentent leur chance dans la pédale sponsorisée.
Ne plus me déranger.
Rédigé par : Savonarole | 22 juillet 2013 à 13:43
Le Tour de France, cirque de forçats de la route manipulés par des organisations sans scrupules, et de caravanes publicitaires martelant leurs slogans. Un ennui profond se dégage pour moi de cette manifestation ; elle est le symbole d’un culte de la performance physique qui a dérapé du goût de l’effort et de l’endurcissement du corps vers l’admiration d’un soi-disant dépassement de soi-même ; tout le contraire de l’exploitation de ses talents tant intellectuels que physiques, mais une incitation à aller au-delà de ses forces quitte à se doper artificiellement ; elle est le symbole de l’arrogance de l’athlète qui exhibe ses biscotos devant la foule ébahie : spectacle de foire qui corrompt autant celui qui se montre que celui qui regarde. L’un est incité à tricher, l’autre pardonne toute triche au nom d’une beauté du spectacle.
Exaltation du sport toute moderne, initiée par un Coubertin de sinistre mémoire, magnifiée par des régimes avides d’enrégimenter leurs peuples, portée à son paroxysme par les Samaranch et autres dirigeants sportifs du même acabit. Extraordinaire que notre monde épris d’individualisme, de respect des autres, sacrifie à ces exhibitions de foules en délire criant leur admiration devant les exploits des surhommes.
C’est vrai j’ai pitié des galériens du tour, des courts, des pistes. C’est évident que le spectacle peut être magnifique. C’est juste que l’on se passionne pour les stratégies qui permettent de pousser son avantage lorsqu’on est en forme, et de défendre son acquis lorsqu’on est mauvaise passe. Mais il n’y a pas pour moi de « Dieux du stade, héros de la route, idoles des bassins, cendrées, pelouses, etc. » mais des braves gens qui font leur boulot pour les laboratoires pharmaceutiques les plus performants, les vendeurs de chaussures les plus communicants, les fabricants de matériel les plus astucieux, et pour toutes sortes de firmes qui veulent asseoir leur image.
Si tous ces demi-dieux restaient des saltimbanques, le mal serait limité. Le drame est qu’ils sont présentés comme des modèles : et se pointent comme des mentors Zidane et son coup de boule, Ribéry et ses frasques sexuelles, Armstrong et ses seringues, Noah et ses comptes en Suisse. L'inquiétant est que des valeurs comme le dépassement de soi-même, le culte du favori, l'enthousiasme communautariste ne soient même pas discutées.
Rédigé par : olivier seutet | 22 juillet 2013 à 11:45
@ Savonarole | 22 juillet 2013 à 07:30
"On doit se taper ces crétins squelettiques aux mollets rasés et coiffés de casques en plastique qui ressemblent à des suppositoires et qui pédalent comme des névrosés"
Ce type d'appréciation à l'emporte-pièce me gêne tout particulièrement. Sauf erreur, les cyclistes ne sont ni plus ni moins crétins ou névrosés que leurs semblables dont vous faites aussi partie.
Alain Mimoun vient de décéder : exemple du sportif français. Lui aussi courait "comme un crétin névrosé" si l'on vous suit dans votre raisonnement. A titre indicatif, à 25 ans il m'est arrivé une fois de courir un 3 000 m en compagnie d'Alain Mimoun qui en avait 52 et dont le cœur battait autour de 40 pulsations/minute. Je puis vous affirmer que j'ai ressenti cette course avec lui comme un honneur et j'y ai reçu une parfaite leçon d'humilité et de modestie car, tandis que nous tirions notre langue, parfaitement incapables de le suivre, lui était largement en tête et se retournait souvent pour nous encourager... Où l'on voit la différence entre un amateur pourtant excellent coureur et un vrai sportif de haut niveau.
En vélo, on a aussi les mêmes types de relation avec les cyclistes "affûtés" et non dopés.
Vous confondez donc culture de l'effort liée au sport et crétinerie, ce qui me paraît peu acceptable. D'autant que dans le peloton professionnel, quelques-uns sont ingénieurs... donc parfaitement crétins !
Pour terminer mon intervention, un article sur l'argent dans le football : saurez-vous faire la différence avec le cyclisme ?
http://www.gaullistelibre.com/2013/07/le-football-illustration-extreme-du.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29
Rédigé par : Robert | 22 juillet 2013 à 11:13
Le seul avantage du Tour de France à la télévision c'est qu'il fait redécouvrir la beauté du pays grâce à ses vues aériennes. On y retrouve presque deux émissions phares des sixties : "La France vue du ciel" et "Chefs d´oeuvres en péril", certes on doit se taper ces crétins squelettiques aux mollets rasés et coiffés de casques en plastique qui ressemblent à des suppositoires et qui pédalent comme des névrosés, mais que ne donnerions-nous pas pour un zeste de nostalgie de Léon Zitrone ..."à vous les studios, à vous Cognac-Jay !"...
Rédigé par : Savonarole | 22 juillet 2013 à 07:30
Cher Philippe,
A propos de bilharzia : nous ne pouvons laisser pareille occasion pour venir en aide au dépistage de cette parasitose qui se situe en seconde position derrière le paludisme. Pour que les médecins ne puissent plus passer à côté de ce fléau destructeur d'enfants et d'adolescents dans le monde entier, nous proposons la chanson Elisa du grand Serge. C'est effectivement le nom du test de dépistage ELISA.
http://www.dailymotion.com/video/xcfh5m_serge-gainsbourg-elisa_music#.Uex_eI3_zlM
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 22 juillet 2013 à 02:57
Nous avons admiré des exploits remarquables. Ce que voulait dire Michelle D.-LEROY c'est que dès demain il faudra revenir à des choses plus tristes, Trappes par exemple, et les banlieues, et l'oppression que font régner tous ces niqab, tchador et foulards dans les quartiers. On ne peut pas vivre ensemble. La loi n'est pas la même pour tous.
Rédigé par : anne-marie marson | 21 juillet 2013 à 22:58
Quand Froome va plus vite qu'Armstrong et Pantani dans la montagne, les soupçons s'éclipsent derrière les évidences. On n'a pas à ménager les organisateurs du Tour qui se sont moqués de tout le monde pendant tant d'années et qui continuent de le faire.
Frank Vandenbroucke, Philippe Gaumont, Pantani, Fignon... Le dopage tue pour nos beaux yeux. Ce n'est pas acceptable.
Rédigé par : Nordine | 21 juillet 2013 à 21:52
Le Tour de France, je le regarde... pour les fantastiques panoramas et paysages que France 2 nous offre.
Ben oui, les cyclistes je les regarde d'un œil distrait. Trop de suspicions, trop de doutes.
Dommage et assez triste finalement pour ces hommes qui s'échinent 1/3 de leur vie active... pour rien ou presque.
Les images sont devenues plus importantes que les hommes.
Vroom, vroom !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 21 juillet 2013 à 19:29
J’ai du mal à comprendre les explications de certains, ici :
Ex : la bilharzia de Froome censée avoir décuplé ses forces ? Ainsi, il est en passe de gagner le tour… avec des globules rouges ratatinés ? Moi pas comprendre !
Ex : le travail et le mérite des cyclistes "PROFESSIONNELS" vantés par une blogueuse, censés être "blancs" ? Donc pour "exercer une profession, avoir du mérite", il faut "être blanc" ?
Le ridicule de ces propos atteint les stratosphères !
Et les "tenants du multiculturalisme trouvant le Tour trop franchouillard" ? Je ne vois nulle part (ni personne) tenir ces propos ici. Ce que je lis, c’est généralement une critique du dopage ou au contraire, des propos encourageant le sport amateur, bon pour la santé, bref le "vélo" populaire (je n'ose pas dire "pour tous" hi hi hi !).
Au fait, chère madame, il y a cinq jours, on a chopé deux grands coureurs de vitesse olympiques américains (100 m et 200 m), noirs de chez noir, contrôlés positifs ! C’est Asafa Powell et un autre dont le nom m’échappe. Ça, c’est un scoop qui vous rassurera ! Quant à Bolt, il a échappé à la patrouille !
Et n’oubliez pas Ben Johnson (un noir Canadien) vainqueur olympique du 100 m aux Jeux de Séoul... puis disqualifié pour dopage.
La triche, blanche, noire ou jaune n’a pas de frontières.
Rédigé par : Nath | 21 juillet 2013 à 18:30
Plus que le dopage sur le Tour, qui date de sa création en 1903 par le très commercial journal L'Auto, c'est le statut de la presse qui, à mon sens, pose problème.
L'Equipe qui analyse sans les publier les données fournies par le staff de Froome, alors même qu'elle a le même propriétaire que le Tour, c'est un peu comme si Nixon avait envoyé les vraies bandes magnétiques à Woodward et Bernstein, avec le chèque de leur prime de Noël scotché dessus !
Altius, citius, fortius... et gloria froomo in excelsis - et même into the Sky ; la performance du Britannique était plus digne de Lourdes que du Mont Ventoux, et elle n'avait rien à voir avec l'eau bénite. Enfin j'espère...
Rédigé par : Boris | 21 juillet 2013 à 17:58
@Christian C
Le plus benêt des deux n'est peut-être pas celui qu'on croit, puisque vous ne voyez pas le rapport entre les contrôles quotidiens de dopage sur le Tour de France comparés aux contrôles moins réguliers dans les autres sports... intouchables.
Bien sûr que cet événement trop populaire gêne. Le seul fait de ressortir des faits vieux de quinze ans concernant Jalabert le prouve.
Bien sûr qu'il y a aux yeux d'une certaine caste parisienne drapée dans sa posture intellectuelle supérieure et méprisante, des sports nobles et des sports "populistes", alors qu'ils ne sont que populaires.
Quant au bac, autre sujet qui n'a rien à voir avec la discussion du blog mais qui prouve bien que nos dirigeants et ceux qui les admirent tirent la société vers le bas, flinguant tout ce qui marche par idéologie.
J'ai rencontré hier soir une prof de langue d'un lycée parisien, correctrice au bac. Bien que socialiste engagée, elle était complètement écoeurée de voir cet examen sciemment dévalué. Elle a d'abord été stupéfaite en voyant les sujets de sa matière d'un niveau Brevet des Collèges. Elle l'a été encore plus lorsque sa hiérarchie a demandé de surnoter l'épreuve. Mais n'a-t-on pas supprimé une épreuve de culture générale à Sciences Po récemment ? Un égalitarisme qui tire vers le bas au détriment des éléments brillants, c'est certain.
Par ailleurs, la triche n'est ni de droite ni de gauche, de ce côté-là les récentes affaires de tous bords le prouvent.
Rédigé par : Michelle D.-LEROY | 21 juillet 2013 à 17:37
Certaines mauvaises langues, bien entendu, prétendent qu'à l'automne il y aura, dans les endroits où cet homme et quelques autres se seront arrêtés pour uriner, des champignons géants ! Je n'en crois pas un mot !
Rédigé par : adamastor | 21 juillet 2013 à 16:54
Quelques mots sur le vélo, avant que le sujet ne change.
Je vois que la plupart des commentaires portent sur le dopage et ses méfaits, personne ne parle des bienfaits du vélo.
J’ai pratiqué le vélo pendant plus de dix ans, à dose assez forte, 150 km par week-end (et sans dopage). J’avais acquis une forme extraordinaire et surtout une ligne encore plus extraordinaire. En ce monde du paraître qui est le nôtre, c’est important.
Lorsque j’ai été obligé par les circonstances d’abandonner le vélo, j’ai pris 20 kilos que je n’ai jamais perdus. Remarquez je les porte bien, mais enfin, il est des surcharges dont on se passerait.
Pourquoi je raconte ma vie ?
D’abord parce que c’est les vacances et ensuite pour aider tous ceux qui en cette période de vacances se soumettent au pire des tyrans, le régime hypo-calorique. Rien ne vaut le vélo pour perdre du poids, même avec un régime hyper-calorique. D’ailleurs regardez les cyclistes du Tour de France, pas un seul obèse ou bien enrobé, contrairement à d’autres sports, et je ne parle pas seulement du Sumo.
Rédigé par : Tipaza | 21 juillet 2013 à 16:41
Le Tour de France en juillet, c'est génial.
Quand il fait 32°C l'après-midi, quoi de plus reposant que d'aller regarder la fin de l'étape avec une bonne bière.
On est sportif ou on ne l'est pas !
Maintenant, débarrasser le Tour de tous les dopés, c'est comme vouloir éliminer les fonctionnaires paresseux, les patrons cupides ou les hommes politiques honnêtes. Mission impossible !
Rédigé par : Polochon | 21 juillet 2013 à 15:57
Christopher Froome n'a pas eu à surmonter l'épreuve d'un cancer
Dans la série des "grands malades qui gagnent le Tour", il a dû vous échapper qu'après le cancer des testicules de Armstrong, il y avait le bilharzia de Froome :
"Il est repéré par l'équipe Sky, mais la carrière de Chris Froome ne décolle pas tout de suite. La faute au bilharzia, un ver parasite qu'il a attrapé en Afrique. Les médecins européens ne le détectent pas. Plusieurs mois durant, Froome souffre de fatigue chronique. Le bilharzia a pour principal effet de détruire les globules rouges, et rend plus difficile l'oxygénation du sang. L'inverse de l'EPO, en quelque sorte."
Rédigé par : Abracadabra | 21 juillet 2013 à 13:43
Michelle D.-LEROY,
J’ai toujours du mal à lire des propos benêts, mais en la matière, vous êtes une véritable synthèse.
Ainsi écrivez-vous, dans votre commentaire de mon commentaire sur le billet de Philippe Bilger traitant de la médiatisation du dopage des coureurs du tour de France : « Le problème n'est pas le dopage des coureurs du Tour de France, mais que ce soit pratiquement le seul sport à être contrôlé. » Je ne vois pas le rapport. Sont-ils dopés parce qu'ils sont contrôlés ? Est-ce là votre brillant raisonnement ?
Je pense en effet que, si aucun des coureurs du Tour ne se dopait, et si les autorités organisatrices faisaient honnêtement leur boulot, il n’y aurait aucun problème.
Je ne vois pas ce que vient faire le multiculturalisme dans le dopage, et je vous en conjure, ne me l’expliquez pas.
Je crois percevoir que vous préférez les blancs, et que cela vous dérange que tous les dopés du tour soient blancs. Mais si vous preniez la peine de compter le nombre de participants originaires de l’Afrique ou du Maghreb au cours des vingt dernières années de Tour de France, vous réaliseriez peut-être en quoi votre considération est sans intérêt.
Le bac est un sujet passionnant, sans aucun doute, mais que viennent faire l’égalitarisme et la gauche dans le dopage cycliste ?
Alors, oui, Madame, il faut beaucoup de courage pour pédaler six heures par jour pendant trois semaines d’affilée.
Je considère néanmoins qu’il y faut un peu plus de mérite pour le faire sans se doper qu’en se dopant.
Je note, hors sujet, que vous vous revendiquez de droite et que vous trouvez normal de tricher. Est-ce en vertu de ces principes que vous élevez vos enfants ?
J’ai bien du mérite à vous lire. Sans dopage.
Rédigé par : Christian C | 21 juillet 2013 à 12:48
@ Christian C
Le problème n'est pas le dopage des coureurs du Tour de France, mais que ce soit pratiquement le seul sport à être contrôlé.
S'interroge-t-on sur les performances d'un Usain Bolt ?
La vérité c'est que les tenants du multiculturalisme trouvent le Tour de France trop franchouillard, trop blanc, trop gratuit et qu'il attire des foules sur son passage. Et puis dopés ou pas les coureurs ont un courage pour pédaler des heures entières sous tous les temps, il faut, qu'on le veuille ou non, un véritable courage, un véritable travail. Les mots "travail" et "mérite" si décriés par la gauche dont le dogme égalitariste est de donner la même chose à chacun, travail ou pas, mérite ou pas... comme avec le bac cette année.
C'est donc tout cela que certains ne supportent pas. Et quand chaque sportif, quelle que soit la discipline, sera contrôlé avec les même tests et de la même façon, je trouverai à redire.
Rédigé par : Michelle D.-LEROY | 21 juillet 2013 à 11:27
Le dopage médiatique du Tour de France rassemble une foule innombrable et bariolée tout au long du parcours, et le reportage quotidien de la France (magnifique) vue du ciel est le meilleur ambassadeur du tourisme en France, même s'il a du mal à obérer les violences faites aux touristes, ou les émeutes de banlieue. A ce propos, nous avons quand même de la chance que le Brésil prenne feu, ça banalise.
Alors, ne salissons pas l'ambassadeur TdF, c'est un de ceux qui rapportent le plus. Et nous en avons grand besoin.
Personnellement, le régime des coureurs ne m'intéresse pas.
Rédigé par : Catoneo | 21 juillet 2013 à 10:32
Cher Philippe Bilger,
Peut-être avez-vous raison, peut-être Christopher Froome n’est-il pas dopé.
De là à comprendre les coups de gueule de Bernard Hinault dont le Tour de France est depuis des lustres une source importante de ses revenus, il y a un pas que je ne franchirai pas. Ces protestations lancinantes de geignardise depuis des années, émises par Bernard Hinault comme par Laurent Jalabert, résonnent un peu faux, surtout pour le dernier cité.
La brutale mise à l’écart de Patrice Clerc de la Direction d’ASO (Amaury Sport Organisation) en 2008, après que celui-ci a adopté, en tant qu’organisateur du Tour, une politique de lutte sans merci contre le dopage, ne place pas non plus la famille Amaury (par ailleurs propriétaire des journaux « L’Equipe » et « Le Parisien ») en promoteur de la lutte contre le dopage.
Les pitreries de Hein Verbruggen et Pat McQuaid, présidents successifs de l’UCI depuis 1991, qui n’ont cessé de contrecarrer les tentatives de l’AMA (Agence Mondiale Antidopage) pour refaire du cyclisme un sport propre, n’ont pas amélioré l’image du cyclisme. L’amitié liant notamment Verbruggen à Lance Armstrong, qui a été convaincu de dopage sur la totalité des tours auxquels il a participé, laisse là encore planer quelques suspicions.
Alberto Contador, lui aussi « grand » sportif reconnu depuis ses victoires du Tour de France en 2007, 2009 et 2010, victoire qui lui sera retirée en 2012 pour dopage, a fait beaucoup pour le cyclisme et son image.
J’allais oublier les prestations remarquées de Bjarne Riis, Jan Ullrich et Marco Pantani dans cette magnifique course, qu’ils ont tous remportée dans des conditions reconnues discutables pour le moins.
Alors, cher Philippe Bilger, j’ai du mal, je le reconnais, à me départir « de cette inlassable méfiance qui pourrit tout et blesse profondément des champions qui doivent démontrer bien au-delà de leur propreté apparente ».
J’y serais mieux disposé si l’UCI et ASO faisaient au moins semblant de vouloir faire de cette course mythique une course propre.
Rédigé par : Christian C | 21 juillet 2013 à 09:05
Sauf que, je fais un aparté sur les Beatles (et je ne suis pas, semble-t-il, le seul), ceux-ci ont consommé de la drogue pour la première fois, et involontairement, par l'intermédiaire du dentiste de George Harrison... On me rétorquera qu'ils y ont pris goût par la suite, certes, et que la drogue n'est pas recommandable. Mais Rubber soul ! Et Strawberry fields forever ! Même dans l'ordinaire, ils ont été extraordinaires...
Rédigé par : Olivier Ezquerra | 20 juillet 2013 à 23:30
Sans doute faut-il être un pratiquant (même et surtout modeste comme je le suis) pour apprécier le niveau des performances atteintes par les professionnels, au-delà d'éventuels dopages. Le doute est permis pour Froome comme pour le vainqueur de l'avant-dernière étape. Certes il a fait un long séjour en altitude en Bolivie. Mais si l'on a des doutes sur Froome, comment ne pas en avoir aussi sur lui : marcherait-il à la feuille de coca pour ne pas souffrir, son visage étant aussi impassible que celui de Froome ?
Nonobstant ces cas flagrants de doute légitime, il me semble que la plupart des coureurs (hors les poissons-pilotes des coureurs vedettes des équipes) ne sont pas dopés. D'où l'essaimage qui aboutit au groupetto du maillot jaune.
Ceci étant, l'industrie du vélo n'en est pas non plus restée aux débuts du Tour de France. Et les vélos des amateurs, même ceux de prix abordables, bénéficient d'une grande part des progrès techniques de ceux des professionnels, avec une amélioration des performances des pratiquants amateurs. Il reste que les pros parcourent 20 000 à 30 000 kilomètres par an et que cela, couplé à des techniques d’entraînement spécifiques et à un suivi médico-sportif de haut niveau, conduit à des performances extraordinaires pour le commun sans qu'il soit nécessaire que tous se dopent.
Enfin, ce tour de la France, qui met en valeur nos paysages et notre patrimoine, n'est pas pour rien dans la promotion de notre pays à l'étranger. A tout prendre, si l'on compare les masses d'argent dans le football et celles du sport cycliste, sans doute ce dernier a-t-il plus de sens que le premier.
Rédigé par : Robert | 20 juillet 2013 à 23:01
J’aime bien quand vous sortez de vos domaines de prédilection, la politique et la justice, pour vous aventurer sur des chemins buissonniers, pas celui de Sarkozy, non, mais celui de l’école buissonnière. Vous avez l’air encore plus sérieux que d’habitude, et avec un humour malicieux qui m’amuse.
Il est vrai qu’il en faut peu pour m’amuser, et c’est heureux, parce qu'entre l’affaire du train de Brétigny, vous savez celle qui est niée par les « sachant tout » au pouvoir, les « incidents » de Trappes que le grand Valls a qualifié d’inqualifiable d’un beau coup de menton, et tenez puisque vous parlez du Tour, de certaines manifestations contre des véhicules faisant la publicité de produits de cochonnailles, eh bien je serais triste comme un saule, comme disait Brassens. J’ai failli dire triste comme une porte de prison, mais avec les évasions à répétition j’ai l’impression qu’elles sont plutôt rigolardes.
Mais alors, votre digression divertissante est-elle sincère ou pas ? Je veux dire vous parlez de tout pour ne pas parler de ce qui fâche ?
Vous vous intéressez au Tour de France cycliste, parfait. Là vous avez droit à mon admiration totale, car j’aurais plutôt tendance à m’intéresser à l’ouvrage « Le Tour de la France par deux enfants », un manuel de lecture scolaire de G. Bruno qui parle d’une France qui n’existera plus, et pas seulement à cause du progrès technique, mais à cause d’une inversion de population qui se produit insidieusement.
Peut-être aussi êtes-vous lassé de la répétition de certains faits gênants pour le pouvoir en place et vous souhaitez, puisque nous sommes en vacances, ouvrir la séquence divertissement pour nous faire oublier un présent pénible et donner encore sa chance à un président normal, qui vient de reconnaître que ce concept était vieux et ancien (sic), prouvant ainsi que la redondance relevait de la pédagogie politique.
Il est vrai que le président n’est plus normal, en ce sens qu’il voit ce que personne ne voit : la fin de la crise dans la zone euro, le démarrage de la croissance pour bientôt, la fin du chômage pour demain… etc.
J’en viens à me demander s’il ne se drogue pas...
Vous voyez, je ne suis pas totalement sorti du sujet du jour !
Rédigé par : Tipaza | 20 juillet 2013 à 21:43
Bonjour,
Dopage ou pas dopage, that is not the good question.
Armstrong s'il est un tricheur a donné de l'espoir à des millions de personnes en vainquant son cancer. Et si l'EPO avait des vertus anticancéreuses ?
J'ai entendu cet après-midi que le vainqueur du Tour recevrait 450 000 euros et le troisième 100 000 euros.
Ceci pour vingt jours avec six heures de course par jour.
Soit 120 heures de course et pas le droit d'être remplacé.
L'équivalent de 80 matchs de football en étant à fond en permanence.
Le salaire d'une star de foot pour quelques matchs ? Quinze millions d'euros par saison !!
Admirables cyclistes et grands champions.
Le compte n'y est pas par rapport à d'autres sports.
Si la France n'est pas toujours un exemple, elle a su faire en sorte que le Tour et le cyclisme ne pâtissent pas trop de ces histoires présentes dans tous les sports.
Il y a des dopés dans les cyclistes, il y a même des malhonnêtes chez les politiques, il y en a même qui n'ont pas et qui n'ont jamais eu de comptes en Suisse...
Il reste juste au FN à ramasser les voix de ceux qui sont contre le dopage dans le sport.
Rédigé par : stéphane | 20 juillet 2013 à 20:59
De vous à moi, les suspicieux systématiques aboient, les caravanes passent.
Pour agir sur le réel, il faut une autre intelligence de la réalité que la suspicion automatique.
Qui veut faire l'ange fait (toujours) la bête.
Rédigé par : bernard | 20 juillet 2013 à 19:52
Bon, il faut que j'intervienne ! From me to you ? C'était un clin d'oeil de notre hôte envers... nous ! Et la référence aux premiers tubes des Beatles... dont "From me to you".
That's all folks !
Rédigé par : Nath | 20 juillet 2013 à 19:51
Dans ces histoires de lutte contre le dopage, on condamne l'usage de produits pour oublier une évidence : le sport à l'excès est très mauvais pour la santé.
Toutes choses égales par ailleurs, un dopage léger peut même diminuer le nombre de blessures... mais du coup les sportifs en profitent pour s'entraîner toujours plus et user leur corps par des mouvements trop répétitifs.
Le problème est dans l'outrance, qui vient avec la professionnalisation du sport et les longues carrières.
Rédigé par : Alex paulista | 20 juillet 2013 à 19:39
Comme d'autres commentateurs, je pense qu'il y a deux catégories de coureurs, pas ceux qui se dopent et ceux qui ne se dopent pas, non : ceux qui se font prendre et ceux qui ne se font pas prendre (parce qu'ils ont une longueur d'avance sur les contrôleurs).
C'est triste mais c'est ainsi, je le crois vraiment. Qui est coupable ? D'abord les millions de spectateurs qui en demandent et en redemandent. Sans eux, sans tout l'argent que leur adoration attire, il n'y aurait plus de dopage. Ce n'est pas demain la veille.
Ne pas oublier "Qui a tué Davy Moore ?"
A quelle expression anglaise fait allusion "Froome me to you" ? ça m'ennuie mais je ne comprends pas ce titre.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 juillet 2013 à 19:00
Après la zizique, voici le fric sale, présent dans cette mascarade qu'est devenu ce Tour de France. Autant on était emballés par les exploits de Bahamontes, Gaul, Bobet, ou même Hinault... et même de notre Poupou National, autant le sport professionnel a "négocié" (restons dans la métaphore) le virage à toute berzingue… depuis trop longtemps.
Désolé, il n’y a, hélas, que les naïfs pour ne pas subodorer la triche et la piquouze dans les "exploits" de certains.
Comme le disait Georges Briquet commentateur du Tour à Radio France dans les années 60 : "Chantons pour le sport, chantons l’effort de la jeunesse, qui se moquant de la gloire, vole vers la victoire, etc."
Rédigé par : Nath | 20 juillet 2013 à 18:12
Saluons au passage l’humour de PB avec son titre intro ! La Justice en musique : il fallait le faire !
Les Beatles étaient en avance sur leur temps, dans leur course contre la montre. Chez eux, le haut-de-forme est devenu de Froome. Les Beatles sont l’une des références musicales de notre temps, même si les paradis zartificiels les ont un peu tutoyés. Après tout, Rimbaud les avait déjà précédés dans cette voie.
Quant à l’autre géant de la Route (Dylan), je ne crois pas qu’ils l’aient attendu dans cette fâcheuse habitude, tant la tendance générale était prégnante dans le milieu du show-bizz. C'était plutôt sa composition et son écriture qui eurent de l'influence sur eux.
Après Lucy in ze skaï, un p’tit coup pour la route (et en plus, un cours d’espagnol !) pour le vrai "From me to you"
http://www.youtube.com/watch?v=JHDWyyUfMmQ
Rédigé par : Nath | 20 juillet 2013 à 17:55
@ jef
Mis à part le passage sur ...les réactions bidon... je ne vois pas vraiment le rapport avec le thème du billet ! :-)
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2013 à 17:47
Charly Gaul n'avait pas d'oreillette, pas de casque et était capable de freiner avec ses pieds... où l'on aurait pu comprendre qu'il se droguât !
Aujourd'hui, les conditions sont optimales, les routes dégagées, le vent ne réduit plus la vitesse et la créativité n'appartient plus aux coureurs mais au staff qui distribue
rôles et comprimés au tiroir caisse.
Désolée B. Hinault, ma suspicion reste intacte.
Rédigé par : calamity jane | 20 juillet 2013 à 17:41
"From me to you"... Ah la jolie référence ! Philippe Bilger a d'excellents goûts musicaux.
Mais s'il fallait brûler tous les vinyles de tous ces musiciens merveilleux qui ont fumé de la dope ça ferait un sacré bûcher.
Et il faudrait commencer par nos 78 tours de jazz, car bien avant les Beatles "only jazz musiciens were smoking marijuana", chantait James Taylor.
Même chose pour la peinture. Faut-il renoncer au Caravage car ce mauvais garçon pervers a probablement été un assassin ?
C'était des créatifs, des artistes, tout leur est pardonné puisqu'ils nous ont apporté des émotions ; on ne peut pas en dire autant de ces rois de la pédale, qui nous font suer avec leur Tour de France.
Rédigé par : Savonarole | 20 juillet 2013 à 17:40
Depuis 5?, 6? semaines ou plus, nos amis de la presse nourrissent nos préoccupations d'événements imminents :
- ici, la venue au monde d'un enfant qui, sauf révolution, sera appelé à régner ;
- là, aux antipodes, le départ d'un vieillard qui a gouverné son pays, grâce à une révolution.
Confrontés à un double et légitime suspens, comment peut-on détourner son émotion vers le Tour de France ?
Rédigé par : yves | 20 juillet 2013 à 17:31
@ semtob | 20 juillet 2013 à 16:14
Et pourquoi croyez-vous que je suis dans un hameau dans les nuages ?
J'ai constaté depuis bien longtemps que pour ne pas manquer d'air il fallait prendre de l'altitude.
Puisque c'est les vacances et le moment des réunions de famille où l'on se détend je vous offre la version Don Camillo et Pepone à la sauce béarnaise.
Celle de là-haut dans les montagnes, l'authentique et la vernaculaire.
http://www.youtube.com/watch?v=aRJKLvpQlDE
Quand la vallée d'Aspe pique comme la vipère mais avec humour.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 juillet 2013 à 16:53
Dear Philippe,
L’EPO naturel en milieu sportif est à la portée de chaque sportif. Froome a fait le bon choix de son entraînement et libre à chacun de s’organiser pour gagner.
Ainsi, parmi les méthodes connues à ce jour qui améliorent l’oxygénation d’un sportif, celle de l’entraînement en altitude est prouvée par les exploits de Froome mais aussi par la médecine des sports.
En deux mots, et pour ceux qui s’intéressent au sujet, voici comment cela fonctionne physiologiquement : plus on monte en altitude, moins la pression atmosphérique est forte et plus nos muscles ont besoin d'oxygène. Il s’agit d'hypoxie provoquée, c’est-à-dire d’un état de carence d'apport en oxygène dans les tissus. Dès 2000 mètres, le corps s'adapte à ce nouvel environnement.
Les premiers jours d’entraînement en altitude, il y a une diminution des globules rouges. En réponse à cette baisse, il se produit une augmentation de la production d'EPO qui implique la fabrication d'un nombre supérieur à la normale de globules rouges. Le sportif provoque une polyglobulie, une augmentation de sa fréquence respiratoire et de son rythme cardiaque.
Pour essayer de faire bref :
- deux ou trois jours d'adaptation du corps.
- troisième et quatrième jour, stimulation d'EPO maximale : pic d'EPO.
- ensuite, la fréquence respiratoire reste élevée, la fréquence cardiaque retrouve sa valeur initiale et l’augmentation des globules rouges continue de s'accroître.
- pendant une période allant d'une à huit semaines, le sportif est physiquement plus performant en endurance. Ceci est dû à une amélioration de son oxygénation et à la multiplication du nombre de ses hématies.
Bien que les résultats paraissent encore exceptionnels à la majorité des sportifs et des médias, il ne semble pas que cette méthode d’entraînement puisse être considérée comme suspecte et bien au contraire, de nombreux entraîneurs d’équipes sportives devraient s’y intéresser.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 20 juillet 2013 à 16:14
C.Froome est un champion affûté, maigre, 4% de masse grasse, ce qui n'est pas le cas de ceux qui applaudissent sur le bord de la route. Certains auraient du mal à faire quelques mètres en vélo.
Rédigé par : anne-marie marson | 20 juillet 2013 à 15:49
Cher Philippe,
Habituellement, je me délecte (!) de la lecture régulière de vos billets.
Là vous me semblez, comme bien souvent, extraordinairement naïf et je ne mettrai pas les guillemets que beaucoup (trop) de locuteurs ou de narrateurs mettent parce qu'ils ignorent le sens des mots et que leur vocabulaire est trop limité, mais pour ce qui vous concerne, dans ce cas naïf signifie exagérément niais.
Un produit n'est considéré comme dopant qu'à partir du moment où des instances l'ont inscrit sur une liste. Un produit n'est mortel que parce qu'il a causé volontairement une mort : le sel est-il mortel ? non... Mangez-en 500g... L'eau est-elle mortelle ? Buvez-en quatre litres en une heure...
Les sportifs sont des laboratoires ambulants qui ne servent qu'à tester des molécules qui améliorent les performances, lesquelles molécules seront à plus ou moins long terme inscrites sur la liste.
Faisons des prélèvements sur TOUS les sportifs de haut niveau, conservons-les et analysons-les dans vingt, trente ans...
Comment se fait-il que plus de 70% des cyclistes du tour soient asthmatiques alors que le même asthme rendait inapte au service militaire il y a quelques décennies ?
Heureusement que Froome n'a pas eu de cancer... sinon il aurait 15' d'avance sur son second Contador qui rappelons-le a mangé un jour une viande chargée...
Si l'on retirait de la liste des vainqueurs du Tour tous ceux qui ont été rattrapés par la patrouille, selon l'expression chère à Holtz, depuis vingt-cinq, trente ans le palmarès serait vierge. Là aussi cette phrase utilisée régulièrement par ce présentateur (près de 67 ans) montre bien la non volonté du service public de s'attaquer à ce problème. Au fait 67 ans dans le service public est-ce normal ? Qu'en pense le professeur Luc Montagnier ?
Vous me semblez, cher Philippe, comme certains de ceux qui nous dirigent (là, le mot mériterait des guillemets !!) bien déconnecté de la réalité. Mais des comme vous il en faut ne serait-ce que pour que les lambda collent au terrain.
Rédigé par : Serge | 20 juillet 2013 à 15:29
Il n'y a qu'en France que l'on voit des événements comme ceux de Trappes.
Vous imaginez-vous dans la même semaine pouvoir rentrer dans une centrale nucléaire (pour la quatrième fois de l'année) et caillasser, menacer la moitié d'une ville ? Où sommes-nous ? pas de rapport me direz-vous... Si, un peu quand même... Des réactions bidon et surtout ne pas envenimer la situation mais des comment... jusqu'à quand ? Nous vivons où là ?
J'ai honte de mon pays.
Rédigé par : jef | 20 juillet 2013 à 14:48
Evidemment que Froome est dopé, disons que son médecin a une longueur d'avance sur les contrôles. Nous voulons croire à un renouveau et ne pas voir qu'une fois encore sous nos yeux les coureurs sont archidopés. J'ai besoin de rêve. On peut faire vingt nouveaux contrôles antidopages... son médecin a juste trouvé la bonne molécule pour faire disparaître toute trace... Pourquoi tous ces contrôles ? Pour le moment ça tient, mais je vous garantis qu'il est impossible de monter comme Froome l'a fait le Ventoux. Naturellement.
Rédigé par : jef | 20 juillet 2013 à 14:40
Allez ! Une petite dose de lsd pour monsieur Bilger !
A écouter sans modération.
http://www.youtube.com/watch?v=yDl0qPfkSRw
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 juillet 2013 à 14:09
Bonjour Philippe Bilger,
« Froome me to you, tant qu'on n'aura pas démontré le pire, je veux continuer sereinement à m'enchanter du meilleur. »
Je partage totalement votre avis concernant cette suspicion délétère qui règne sur le Tour de France de cette année.
A noter qu’une commission du Sénat avait déjà jeté l’opprobre sur cette grande manifestation populaire avant même son départ.
Aujourd’hui le syndrome Lance Armstrong continue à faire des ravages et dès qu’un coureur fait preuve de performances remarquables au cours d’une étape, ce n’est pas le fruit d’un entraînement intense, d’une alimentation très surveillée et d’un courage époustouflant. Non, c’est forcément la preuve qu’il est dopé.
Eh bien moi je dis « ça suffit ! ». Que les organismes chargés de vérifier les tricheries de certains coureurs fassent leur travail et écartent sans faiblesse les coureurs qui ne respectent pas le règlement.
A noter que la vérification de prélèvements sanguins concernant une course effectuée en 1998, comme ce fut le cas pour Laurent Jalabert, est parfaitement stupide et injuste.
Salir l’honneur d’un de nos meilleurs champions français pour des faits qui se sont déroulés il y a plus de quinze ans, à une époque où le flou le plus total régnait sur le contrôle antidopage, est ridicule.
Il me paraît plus important de s’attarder sur le courage des coureurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, de laisser les spectateurs à leur enthousiasme sur le bord de la route et de continuer à construire la légende du Tour de France, comme elle le fut au temps des Louison Bobet, Charly Gaul, Fausto Copi, Anquetil (oui, même Anquetil), Poulidor, l’immense Merckx, Indurain, Hinault et tous les autres que je ne peux citer sans risquer de devenir fastidieux.
Christopher Froome jusqu’à preuve du contraire est un champion qui fait partie de la lignée de ceux que j’ai cités !
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2013 à 11:41
Bien, très bien. Soyons cependant lucides : chaque époque demande à ses ressortissants des efforts qui dépassent leurs forces naturelles et les contraignent soit à un entraînement permanent, soit à un épuisement prématuré. Le spectacle comme l'industrie, l'exercice physique comme l'infâme politique.
En revanche, de nombreux artistes, anonymes, jugés médiocres par l'opinion, quelquefois redécouverts en pâmoison bien des générations plus tard, mènent une vie calme, presque tendre. Ce n'est pas le cas des forçats du talent, des boulimiques de la célébrité.
A ce niveau spectaculaire, l'additif, le complément, sont indispensables. Certains les trouvent dans l'ascèse mais disparaissent alors des écrans de surveillance de la renommée. Ceux qui veulent être en haut de l'affiche, toujours, ont recours à des méthodes plus radicales : la drogue en fait partie. Les sportifs de haut niveau se droguent, les politiques aussi, les cadres aussi, tous réunis dans une même volonté de puissance. Ce n'est pas méprisable, ce n'est pas frauduleux, c'est aux risques et périls du sujet et ça fait plaisir à la galerie. Souvenez-vous des inscriptions sur la route : Armstrong lier, no drug, menteur etc. Ca ne troublait pas le moins du monde les organisateurs, qui affichaient une supériorité impassible.
Le monde de la drogue, sous quelque forme que ce soit est notre monde et l'a toujours été. Il permet aux bonnes âmes politiques, ceux qu'on nomme dirigeants, de se procurer des discours moraux, le menton en avant, des adjectifs de force, des attitudes tribunitiennes.
Puis un drame survient, un coureur meurt, un politique dévoile son âme noire, dans une partouze un intellectuel de haut vol se retrouve le pénis barbouillé à la coke, on évoque, on voile, on passe. Parce que nous sommes tous tentés par ces oiseaux aux plumes chatoyantes, aux ailes chargées de poudre blanche. Alors, ne faisons pas semblant d'admirer Colin poussant sa bicyclette. Réjouissons-nous de ces esclaves à la chaîne, personne ne les force, comme nous nous amusions de voir les gladiateurs s'entre-égorger.
Simplement, faisons dans le cynisme tranquille, et que les politiques ne nous emm...pas trop, comme le souhaitait un président, se contentant de pister le poison et d'en détourner ceux qui n'y recherchent que la déchéance. Et le jour où notre enveloppe lasse, usée, aura du mal à libérer nos particules, qu'une main secourable nous administre ce que les censeurs de nos actes utilisent comme justificatif de leur existence : un peu de drogue, puisque, même avec ça, ils font leur petit travail électoraliste.
Rédigé par : amfortas | 20 juillet 2013 à 11:35