Gilles Bourdouleix, le député-maire de Cholet, ne regrette rien et Jean-Louis Borloo a annoncé qu’il avait démissionné de l’UDI (Le Figaro).
Selon Jean-Christophe Lagarde, « tout le monde a sa place au sein de l’UDI à partir du moment où l’on respecte la charte des valeurs du mouvement » et pour Yves Jégo, « on coupe les branches mortes, ce sont les valeurs qui sont en cause ».
Quel est donc le crime, au sens commun du terme, commis par Gilles Bourdouleix et qui a suscité une indignation quasi générale de la classe politique ?
Le dimanche 21 juillet, « après de vifs échanges avec des gens du voyage venus s’installer sur un terrain de sa commune et apparemment excédé par les saluts nazis le visant et le fait que les gens l’appellent « Hitler », il a marmonné : « Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez » (Le Monde).
Ce propos lui est reproché et en dépit de sa contestation par le député-maire, je tiens pour acquise son authenticité confirmée par l’enregistrement d’un journaliste du Courrier de l’Ouest présent sur les lieux.
Le Monde nous rappelle gravement, après avoir rapporté l’incident verbal, que « plus de 500 000 Tsiganes ont été exécutés par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale » et que Gilles Bourdouleix s’en était déjà pris vertement aux Roms et aux gens du voyage.
Comme il est de règle, le procureur de la République a dû être saisi pour apologie de crime contre l’humanité par le préfet du Maine-et-Loire, à la demande du ministre de l’Intérieur.
Je ne me fais aucune illusion sur le sort judiciaire du député-maire et d’ailleurs je conçois qu’il ne mérite aucune indulgence. Je voudrais seulement introduire, dans ce débat dont l’importance me paraît tout de même surestimée au regard de l’état de la France et du monde, quelques éléments.
D’abord, notre démocratie a-t-elle le droit de dénoncer le comportement transgressif de certains Roms et gens du voyage ? Est-il même interdit, face à des infractions qui à force d’être réitérées énervent l’environnement et le font tomber parfois dans un racisme qui en temps normal lui est totalement étranger, d’appeler leurs auteurs des délinquants et de les critiquer comme on le ferait à l’égard de toute autre catégorie ? Faut-il considérer que les Roms et les gens du voyage, quoi qu’ils accomplissent, sont appelés à bénéficier d’une immunité les constituant comme des icônes avant leur éventuelle comparution en justice ?
Formuler ces interrogations, c’est y répondre. Cette chape de plomb et de silence absurdement imposée à beaucoup de maires est l’une des causes principales des débordements vraiment choquants. Explosant, elle libère même le pire.
Ensuite, avant que Gilles Bourdouleix s’égare, faut-il tenir pour rien les saluts nazis et le fait d’être surnommé Hitler ? Ceux qui s’en prenaient à lui, en s’autorisant de telles outrances, n’encourraient pas le moindre grief mais lui, en ayant continué ce registre indécent en l’amplifiant, devrait être exclusivement honni sans avoir l’excuse d’une quelconque provocation banalement entendue ?
Enfin, et surtout, sans doute inspiré ou gangrené par ma passion de la liberté d’expression, je suis frappé par le hiatus énorme entre la qualification juridique appliquée à l’invective du député-maire impliquant sérieux, lucidité, pleine conscience historique de sa part et sa réalité dans le mouvement de l’échange démontrant plutôt plaisanterie saumâtre, bêtise exaspérée et saillie lâchée trop vite.
Certes, émanant d’un responsable politique qui devrait demeurer maître de son langage et de ses nerfs quel que soit le contexte, cette formule, dans tous les cas, n’est pas anodine et, si on y tient, est susceptible de justifier des poursuites. Mais qu’on cesse de prendre sans cesse au propre et au tragique des exclamations qui dans l’esprit du locuteur représentent le débordement au figuré d’un caractère dépassé.
J’en ai plus qu’assez aujourd’hui de cette éthique des mots qui se substitue trop souvent, par commodité, à la morale des comportements. Notre société est beaucoup plus à l’aise pour réprimer les dérives du langage qui ne font pas réellement mal plutôt que de sanctionner, comme il convient, les errements factuels des responsables publics et les faillites singulières des élites.
Hitler connais. C’est tellement plus facile.
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 juillet 2013 à 11:47
Non Catherine, même si ces propos sont peu reluisants, dans la mesure où ils sont restés dans l'esprit et en proportion de l'agression subie, ils sont laids mais peu choquants remis dans leur contexte sachant qu'ils sont prononcés par qui les savait tout à fait hors de la moindre conséquence concrète vu le régime politique bien peu guerrier et en rien fascisant que nous nous sommes inventé, qui risque lui de se voir ébranlé bien davantage par les agissements de ces gens que par cette rodomontade stupide. Un bon rappel à la loi et à l'histoire devrait suffire, mais pas seulement pour ce maire, pour ses "cibles" aussi.
Sinon, lu beaucoup d'excellents commentaires, Trekker, Lucile, le savoureux Sylvain et la brillante introduction de notre hôte, entre autres.
AO
Rédigé par : oursivi | 01 août 2013 à 23:25
@ Trekker
Entièrement d'accord avec vous. Certes de nombreuses communes rechignent encore à construire ou réhabiliter des aires d'accueil, au mépris de la loi. Mais si les gens du voyage respectaient davantage les règles élémentaires de la vie en société, au lieu de se croire détestés par l'ensemble de la population, ça irait sans doute mieux, pour tous.
Un exemple, tiré de la presse locale. Un convoi de 70 caravanes s'installe dans une petite commune, le 29 juillet. Le maire, échaudé par les dégâts commis en 2009, s'y oppose. C'est seulement après l'intervention des gendarmes qu'une solution est trouvée. Les gens du voyage sont dirigés vers l'une des deux aires d'accueil de Dijon. Aujourd'hui, j'apprends que leur pasteur (évangélique) se plaint dans la presse que cette aire d'accueil serait dangereuse pour les enfants. En fait la ville de Dijon effectue actuellement des travaux d'agrandissement afin de pouvoir recevoir 160 caravanes dès le mois de septembre.
Décidément, les gens du voyage ne sont jamais contents. Ils s’étonnent d'être mal vus par une partie de la population. Ils se plaignent quand une ville fait des efforts pour eux.
Rédigé par : moncreiffe | 31 juillet 2013 à 20:48
A propos de l'installation des aires pour les gens du voyage, à Corbeil-Essonnes, le maire de l'époque (S.Dassault), pour respecter la loi (sic), avait décidé d'installer cette aire dans le quartier des Tarterêts.
Devant le tollé que cette décision avait provoqué, et après de nombreuses pétitions des riverains et des habitants du quartier, il avait dû y renoncer.
On n'accumule pas impunément tous les proscrits dans un même quartier.
Rédigé par : anne-marie marson | 31 juillet 2013 à 19:29
Nath,
Tout à fait d'accord, je suis un inconditionnel de l'Etat d'Israël.
J'évoquais le martyre de la France qui chaque fois qu'un conseiller municipal dérape se retrouve à Nuremberg.
Rédigé par : Savonarole | 31 juillet 2013 à 12:16
@Véronique Raffeneau
J’ai bien (re)lu votre premier post signalant "la totale insuffisance, pauvreté, et dépréciation géante de la parole politique, offensante et dégradante pour la démocratie" dont tous (ou presque) sommes témoins actuellement. Je partage ce point de vue et redis encore qu’ils sont indignes d'être représentants du peuple, de la population.
@Savonarole
Je conçois que les propos de ce ministre israélien puissent choquer hors contexte. Ils sont justement à replacer dans ce contexte du conflit "israélo-arabe"… et même "judéo-arabe" depuis la question de la partition de la Palestine en deux Etats.
Rappelez-vous comment on (et ils) parlait alors de "Juifs et d’Arabes" dans ce conflit. Les deux protagonistes et même les autorités britanniques parlaient de Juifs et d’Arabes, qui n’étaient pas encore "Israéliens et Palestiniens", ou Jordaniens, etc.
Les gens de cette époque (et ceux d'aujourd'hui) utilisaient et utilisent encore ces mots dans cette région.
Ici, il est, je crois, question de terroristes menaçant la sécurité d’un Etat, et pas de simples citoyens arabes pacifiques. CQFD. Le terrorisme est-il à géométrie variable, selon les circonstances ?
Rédigé par : Nath | 31 juillet 2013 à 08:51
@Alex paulista | 29 juillet 2013 à 22:46
Une borne GPS ??
Déjà le fait d'avoir une commune de rattachement obligatoire provoque l'ire des organisations humanistes soutenant le mode de vie des gens du "voyage" !
Si en plus ils doivent déclarer leur passage vous allez déclencher des émeutes !
Je reviens de la côte basque à cette heure pour être allé voir la mer.
Celle-ci n'est pas démontée.
Par contre à l'intérieur des terres il y a actuellement des vagues et le bleu est celui des CRS.
Direct live :
http://www.sudouest.fr/2013/07/30/pays-basque-300-caravanes-expulsees-saint-jean-de-luz-paralysee-1128268-4018.php
Vous remarquerez une chose.
Les commentaires sont suspendus.
Cela se produit de plus en plus pour ce genre de faits divers montrant l'exaspération des Français.
Alors on préfère casser le thermomètre.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 30 juillet 2013 à 19:47
@ Alex paulista 29 juillet 2013 à 22:46
"Tout déplacement de populations demande une certaine organisation et il semble normal de donner la priorité aux nomades qui la facilitent."
Totalement d'accord avec votre propos, le problème de fond avec les gens du voyage, et là je parle uniquement de ceux qui sont citoyens français depuis X générations, est que trop souvent ils ne respectent pas un minimum d'autodiscipline et de respect des règles en vigueur, lors de leurs stationnements et séjours.
Déposer ses déchets dans les containers prévus pour cela, les trier en fonction de la destination de ces containers, ne pas jeter ses ordures dans les terrains avoisinants et ne pas utiliser ces derniers comme toilettes publiques, tout cela ne demande pas d'avoir un quelconque niveau d'instruction, mais un peu de savoir-vivre collectif et de volonté de ne pas provoquer le voisinage.
De même pour les grands rassemblements de 100/200 caravanes pour les fêtes rituelles et évangéliques, ceux-ci ne sont pas décidés de manière impromptue mais prévus depuis des mois. Il existe pour cela des procédures via les préfectures afin de les solutionner préventivement, certes les lieux alors proposés par les mairies et préfectures ne sont pas toujours l'idéal recherché. Tout grand rassemblement ponctuel, quels que soit sa nature et l'initiateur, pose toujours des problèmes et contraint les partis à des compromis.
Héla trop souvent les gens du voyage sont adeptes du fait accompli, et ne se résolvent à négocier un compromis que sous la pression de la force publique.
Pour ce qui est de leur domiciliation officielle et du contrôle de celle-ci, il y a certainement des progrès à faire et comme vous le suggérez l'état des technologies actuelles devrait faciliter cette problématique. Mais vu que les gens du voyage possèdent tous des autos, il faut bien être en mesure d'identifier et surtout sanctionner ceux en infraction ou commettant des délits avec elles.
Quant à l'accès aux écoles de leurs enfants, hors période de grands rassemblements de courte durée, il a rarement fait l'objet de difficultés venant de directeurs d'écoles et d'enseignants. Elles résultent avant tout de la réticence des gens du voyage à scolariser leurs enfants, car leur culture donne la primauté à l'oral sur l'écrit. La perception des allocations familiales est bien souvent la seule motivation ou contrainte qui les conduisent à scolariser leurs enfants.
En conclusion : on pourrait attendre des pasteurs et des associations soutenant ou venant en aide aux gens du voyage des actions de sensibilisation au civisme auprès d'eux.
Rédigé par : Trekker | 30 juillet 2013 à 18:13
"J'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie. Et il n'y a aucun problème avec ça", a affirmé le ministre, lors d'une réunion retranscrite par le quotidien Yedioth Ahronoth. Naftali Bennet répondait ainsi au conseiller sur la sécurité nationale, Ya’akov Amidror, qui avait qualifié "d'illégale" la prise de position du ministre, à savoir qu'il trouvait normal que lorsque "vous attrapez des terroristes, vous devez simplement les tuer". (AFP)
Et dans ce cas précis, où sont donc nos parangons de la Vertu ?
Allons-nous lire dans "Marianne" une condamnation enflammée de Maurice Szafran ? Un édito de BHL dans Le Point ?
Allez, allez, circulez braves frankaouis, allez donc lire sur vos plages le dernier Ken Follet.
Rédigé par : Savonarole | 30 juillet 2013 à 14:41
Nath, le débat provoqué par la phrase du maire de Cholet ne porte pas sur la liberté d'expression.
Quand Philippe Bilger fait référence dans son billet à la liberté d'expression, il est, à mon sens, hors sujet.
Ce qui en cause ici est l'extrême médiocrité de la parole politique.
Dans six mois il y a des élections municipales: les saillies ici ou là à propos des Roms et des gens du voyage, quelles qu'elles soient, ne sont très simplement qu'une des composantes du "packaging plan com" mis en oeuvre par les services de communication des politiques.
Pardon de le dire ainsi : prétendre faire de la politique depuis des décennies se résume en tout et pour tout à fabriquer de l’événementiel parmi la foule d’événementiels, lesquels, comme l'a souligné avec pertinence un commentateur, ont transformé les politiques - du plus petit niveau au plus grand - en des sortes d'animateurs du rien exclusivement obsédés par la recherche à n’importe quel prix de la "bonne" fenêtre médiatique.
Vous parlez du style.
Sans fond ni assise, sans cesse occupés à se confondre avec les courants d’air du moment, comme je l’ai dit dans mon premier commentaire, cet épisode révèle d’abord l’indigence ahurissante de la parole et du style politiques, style au sens de la personnalité et de l’identité d'un homme ou d'une femme.
Le si nécessaire et si fondamental concept de la liberté d’expression n’a rien à voir avec cette médiocrité qui est la définition même - et la principale chape de plomb - du débat politique aujourd’hui.
"Un homme ça s'empêche" enseignait Lucien Camus à son fils Albert.
Imaginez le gouffre qui sépare la parole si vraie et si pleine du père d'Albert Camus et la foultitude d'animateurs tous azimuts des débats et questions publiques d'aujourd'hui.
Imaginez seulement ce gouffre.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 juillet 2013 à 07:48
@ Franck Boizard | 29 juillet 2013 à 18:44
Pourquoi pas ?
Je conçois que cela puisse poser problème: il est plus difficile de retrouger ces gens, et ils peuvent être tentés de profiter de cette situation.
Mais ne peut-on pas, ne doit-on pas essayer de trouver des solutions techniques qui préservent la liberté de circuler ?
Comme des identifiants informatiques, des bornes GPS qui émettent périodiquement une position. Peut-être associer ce système d´identification et de positionnement à un droit d'entrée dans des campements aménagés et entretenus, un accès facilité aux écoles pour les enfants etc.
Car tout déplacement de populations demande une certaine organisation et il semble normal de donner la priorité aux nomades qui la facilitent.
Rédigé par : Alex paulista | 29 juillet 2013 à 22:46
@ Alex paulista
Vous posez la bonne question : peut-on encore être nomade en France en 2013 ?
Ma réponse est simple : non, en tant que population se déplaçant en groupe.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 juillet 2013 à 18:44
« Notre société est beaucoup plus à l’aise pour réprimer les dérives du langage qui ne font pas réellement mal plutôt que de sanctionner, comme il convient, les errements factuels des responsables publics et les faillites singulières des élites. Hitler connais. C’est tellement plus facile. » PB
Ah bon ? Ca, y en a être un scoop ! Notre société (représentée par notre justice) a bien sanctionné un certain Le Pen pour les "Durafour crématoire", les "détails de l’Histoire" ou les "chambres à gaz qui n’auraient pas existé" …Elle a bien aussi sanctionné d’autres personnalités politiques ou médiatiques pour des "dérives du langage" (doux euphémisme) qui font mal… surtout quand vous les subissez. D’ailleurs, certains ici ne s’en privent pas... sous couvert de "liberté d’expression" (sic !) et d’allusions aussi perfides que sans lien avec les billets proposés… juste pour le "bashing" (en français, lynchage verbal). Ca défoule, ça fait du bien par où ça passe… et en plus, c'est tendance !
Notre homme dit : "J’en ai plus qu’assez aujourd’hui de cette éthique des mots". Il devrait savoir que "les mots", et "le style… c’est l’homme", parfois de Cro-Magnon, parfois de Salon...
Sanctionner les errements et faillites des élites ? Il me semble que la société et le Café du commerce le font depuis longtemps (Mathusalem ?). La Justice, elle, est "simplement" plus lente à se mettre en route, du fait de sa spécificité administrative et technique. Mais elle le fait. Il suffit de regarder les vingt dernières années.
Rédigé par : Nath | 29 juillet 2013 à 17:56
@ Alex paulista 13.29
Il ne s'agit pas d'entrave à la circulation. Si je décide de louer une caravane, j'ai le droit d'aller où bon me semble. A condition d'avoir un endroit où m'arrêter, ou au moins d'estimer avoir de bonnes chances de trouver. Si j'arrive sans prévenir à un camping plein ou trop cher, de quel droit suis-je autorisé à m'installer de force, sans payer ? Éventuellement, avec une seule caravane, on peut trouver un arrangement avec un habitant ou la mairie. Mais 200 caravanes, avec dans le meilleur des cas menus larcins et dégradations, il faudrait que les habitants et la municipalité disent merci ?
Si vous voulez faire du tourisme dans le centre de Paris, vous acceptez d'aller à l'hôtel. Si vous arrivez avec une tente ou une caravane, on vous enverra voir ailleurs. Si vous arrivez à 200 dans une chambre d'hôte, ce n'est pas sa responsabilité de vous fournir 200 lits, quand bien même les 200 personnes forment une seule famille ou un seul clan.
Rédigé par : dedenn | 29 juillet 2013 à 16:12
@ hameau dans les nuages
Vous vous méprenez. Je suis fils de bouseux absolus, je n'ai aucune sympathie pour les gens du voyage. Je pense qu'ils ne gagnent pas à être connus. Les différents contacts que j'ai eus avec eux se sont sans exception soldés par des vols, des impayés et/ou des menaces.
Pour autant, et comme à chaque fois que la liberté d'une minorité se trouve entravée, il faut se demander pourquoi et ce en quoi la liberté de tous est menacée.
Là il s'agit du droit de circuler, et c'est à mettre en parallèle avec les contrôles d'identité incessants auquels sont soumis les banlieusards, surtout s'ils sont typés.
Peut-on encore être nomade dans notre pays ? Faut-il toujours une adresse où l'on sait où nous trouver, en "prévention" de délits que l'on n'a pas encore commis ?
Cette responsabilité ou suspicion est-elle nécessaire, normale, souhaitable, ou bien le signe d'une société malade ?
Rédigé par : Alex paulista | 29 juillet 2013 à 12:29
@ Alex paulista
La gauche sacralise la loi quand ça l'arrange. Mais des lois débiles et inapplicables, ce n'est pas une nouveauté en France.
D'ailleurs, environ un tiers des lois votées n'ont pas de décret d'application ! C'est dire si le mépris de la loi commence loin.
Allons, le mauvais usage qui est fait des lois (micro-manager des queues de cerise ou forcer des "changements de société" qui sont un viol de cette société) les décrédibilise petit à petit.
Qu'il faille respecter la loi quand elle dit que c'est mal de voler, tout le monde le conçoit. Qu'il faille respecter la loi quand elle dit que le mariage c'est un homme et un homme ou qu'il faut mettre gratuitement à disposition des terrains pour des populations qui n'apportent que des ennuis, c'est plus difficile à concevoir.
Comme pour tout, pour être respecté, encore faut-il être respectable.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 juillet 2013 à 09:21
Les aires d'accueil n'avaient-elles pas été mises en place pour précisément éviter des débordements à l'égard de la population des gens du voyage et notamment pour leur
permettre de se rendre aux Saintes-Maries-de-la-Mer ?
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2013 à 08:04
@ Alex paulista
Je crois que vous ne cernez pas le problème.
Encore faut-il que cette loi soit applicable, avec les moyens financiers adéquats ainsi que les terrains disponibles.
Et même s'il existe des aires d'accueil, vous faites quoi dans ce cas-là :
http://www.sudouest.fr/2013/07/26/saint-jean-de-luz-des-centaines-de-caravanes-debarquent-a-chantaco-1125386-4383.php
Quels terrains faut-il prévoir et financer pour recevoir, éventuellement car cela dépend du bon vouloir de ces gens, des centaines de caravanes ? Pour souvent une fois l'an...
Le Champ-de-Mars ? le jardin des Tuileries ? celui du Luxembourg ?
Ils n'y resteraient pas bien longtemps.
Par contre chez les bouseux vous n'y verriez aucune objection ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 juillet 2013 à 22:28
@ perplexe-gb
C'est vrai c'est dingue...
On fait une loi et en plus on veut qu'elle s'applique !
Rédigé par : Alex paulista | 28 juillet 2013 à 19:14
Quel pays de dingues. La loi impose aux maires de mettre en place des aires d'accueil pour des populations qui ne les respectent pas. En cas de problème de moyens financiers des communes, les autorités de tutelle ne veulent rien savoir et peuvent assigner en justice et faire condamner lesdits maires.
Tout cela pour un maire exaspéré par l'insulte que représente le salut nazi et sa réponse digne d'un adolescent le pays se met en émoi, alors que s'il veut se poser des questions sur les droits de l'homme que penser de cette guerre au Mali dont nous ne savons à peu près rien.
Pas de prisonniers semble-t-il, tous les combattants seraient morts au combat. En tout cas personne ne parle des camps de prisonniers islamistes, sachant que même les talibans se rendent.
A la même enseigne avec le mur des cons, des forces de l'ordre aveuglement aux ordres (on notera l'incompréhension de la phrase de Montgolfier sur l'insoumission nécessaire en démocratie pour lutter contre l'absolutisme) le pays profond ne peut qu'être révolté par l'emprisonnement de ceux qui défendent des idéaux et l'indulgence avérée envers des agresseurs connus et adeptes de violence physique réelle.
Rédigé par : Perplexe-gb | 28 juillet 2013 à 14:50
Lorsqu'en 1974 Simone Veil a présenté la loi sur l'avortement à l'Assemblée nationale, d'honorables députés ont employé la même formule que monsieur Bourdouleix, mais elle concernait les juifs.
A ma connaissance, aucune sanction d'aucune sorte n'a été prise. Et pourtant, ces injures n'étaient pas marmonnées, mais prononcées à haute et intelligible voix, sans provocation aucune de la part de Simone Veil qui est restée impassible. Que chacun en tire ses conclusions.
Quant à la phrase : "Liberté, que de crimes on commet en ton nom" elle est de Madame Roland, guillotinée pendant la Révolution.
Rédigé par : marie dumont | 28 juillet 2013 à 13:39
A la suite du lâché-reflexe de mots qui s'est voulu humoristique devant une provocation mais qui a déclenché les cris et les gesticulations outragés des gardiens de la pensée unique calibrée, surveillée, prompte à sortir le glaive, Le Point a cru bon de lancer un sondage dont la troisième question demandait aux sondés :
- "les gros mots interdits et dits en sourdine" par le député (mais captés par les gardiens surveillants de la seule pensée calibrée et formatée), ne disent-ils pas tout haut ce que vous pensez tout bas ?
Au nom de l'allégeance à la liberté de parole surveillée et manipulée, Le Point a vite retiré ce sondage en s'excusant et battant sa coulpe.
Bravo la presse qui s'affirme indépendante mais hurle avec les faux-culs.
Pourtant Djack aurait pu dire "il n'y a pas eu mort d'homme".
Mais certains peuvent dire ou faire, d'autres pas (même en pensée).
Rédigé par : lafleur | 28 juillet 2013 à 13:03
Excellent billet qui met une fois de plus en lumière votre incohérence : les fétichistes des mots sont ceux-là mêmes dont vous avez souhaité l'arrivée au pouvoir et que vous continuez à soutenir du bout des lèvres. A ce stade, l'aveuglement porte un nom moins flatteur encore.
Constatons que ce fétichisme des mots n'est pas un innocent hobby : c'est une arme de terreur médiatico-politique (dont l'appareil judiciaire se fait le complice) qui met en péril la démocratie (phénomène très bien analysé par Philippe Nemo, qui propose d'abroger les lois Pleven, Gayssot et Taubira).
Quant aux romanichels et autres gens du voyage, le problème est simple : il n'y a pas de place dans notre société telle qu'elle fonctionne aujourd'hui pour des populations nomades. Soit elles se sédentarisent, soit elles partent.
Tant que nos politiques nationaux n'assumeront pas cette vérité d'évidence, nous n'arriverons à rien ou plutôt, à toujours plus de désordre.
Rédigé par : Franck Boizard | 28 juillet 2013 à 13:02
On met les maires dans une situation impossible, en exigeant d'eux qu'ils règlent des problèmes sans leur en donner les moyens d'une part, et surtout en les mettant en pleine contradiction avec eux-mêmes quoi qu'ils fassent. Doivent-ils laisser des groupes de personnes s'installer sur des propriétés privées et les dégrader, ou doivent-ils héberger coûte que coûte les gens du voyage ? À eux de résoudre la quadrature du cercle. Les réglementations et lois s'opposent de manière perverse, les maires pètent de temps en temps les plombs. Les citoyens commencent aussi à penser sans oser le dire que les lois de la République ne favorisent pas toujours le bon fonctionnement de la vie en société ni même le bon droit, ne serait-ce que par leur incohérence.
Ce maire sera poursuivi, et c'est logique. Une fois de plus on traitera le symptôme en toute diligence, mais on ne traitera pas le problème.
Rédigé par : Lucile | 28 juillet 2013 à 12:58
@Denis Monod-Broca
Bonjour Denis
La tolérance zéro c'est l'intolérance infinie.
L'intolérance zéro c'est la tolérance infinie.
L interdit d'interdire et le permis de tout se permettre
tout ça ne sont que des mathématiques en définitive.
Je vole toujours très bas pour éviter les radars.
Rédigé par : sylvain | 28 juillet 2013 à 12:32
Un billet de très haute tenue, et si j’en juge par la qualité et la quantité des commentaires, ce billet fera date dans votre blog.
Merci d’aider à crever le plafond de verre du politiquement correct qui empêche la Vérité de sortir du puits.
C’est dimanche osons les images osées.
Rédigé par : Tipaza | 28 juillet 2013 à 11:08
On peut pécher "en pensée, en parole ou en action".
Les actions coupables sont réprimées, normal.
Les paroles coupables (apologie de crimes etc.) le sont aussi, bon.
Désormais les marmonnages le sont, semble-t-il.
À quand les pensées ? Ne devrait-on pas imposer le port d'électrodes détectant et enregistrant nos pensées, puisque c'est maintenant faisable, afin que, coupables, elles soient réprimées comme il convient ?
La tolérance zéro c'est l'intolérance infinie.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 28 juillet 2013 à 10:55
@sylvain et hameau dans les nuages
Mais c’est que nous avons aussi d’autres poètes ici ! C’est tout ce que vous avez en magasin… comme arguments ? Ca vole bas ce matin.
Rédigé par : Nath | 28 juillet 2013 à 10:23
Y en a ici qui aiment nous ressortir les slogans des utopitres bisounoursés du cercle des "pouêtes" en voie de non disparition, hélas ! :
............................................
"Liberté que de crimes on commet en ton nom" a dit un certain poète…
Rédigé par : Nath
............................................
Il est marrant votre pouet pouet !
Je ne suis pas poète mais je pourrais tout aussi bien dire, preuve chiffrées à l'appui :
"privations de liberté que de crimes on a commis en ton nom !" et que l'on continue à commettre !
Le compteur de l'ossuaire affiche a minima une centaine de millions de morts "homologués".
Rédigé par : sylvain @ Nath | 28 juillet 2013 à 09:27
Tout n'est pas perdu Nath | 27 juillet 2013 à 20:52 !
Monsieur Moscovici veut venger Moïse :
"J’ai une pensée pour Goldnadel qui avait déclaré avoir reproché à Moïse d’avoir conduit les Hébreux dans le désert pendant quarante ans pour les mener au seul endroit du Moyen-Orient où il n’y a pas de pétrole. Grâce aux entreprises françaises, je l’espère, finalement Moïse sera vengé."
Gala CCFI 23 avril dernier
Finalement c'est vrai, quand on n'a pas de pétrole on a des idées.
Et si cela ne suffit pas on poussera sans doute jusqu'au large de Tartous pour trouver du gaz, quitte à armer des salafistes et à entretenir une guerre civile intra communautaire.
Alors vous savez les propos à l'emporte-pièce de ce maire en colère face aux déclarations d'un ministre responsable mais certainement pas coupable...
C'est fou le nombre d'élus qui pensent à Israël le matin en se rasant.
Je veux parler du Grand Israël.
Je vous laisse imaginer le cirque médiatique si un quidam se laissait emporter et déclarait qu'il faut chasser les marchands du Temple de Jérusalem.
Ah bon ? cela a déjà été fait ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 juillet 2013 à 09:18
"Cette chape de plomb et de silence absurdement imposée à beaucoup de maires est l’une des causes principales des débordements vraiment choquants. Explosant, elle libère même le pire."
Si, au nom des politiquement corrects, ne pas pouvoir désigner un acte de délinquance comme tel a effectivement pour conséquence, entre autres, de libérer le pire, il n'en demeure pas moins que les chapes de plomb ont également pour conséquence d'enfermer la parole de ceux qui prétendent s'en affranchir dans une médiocrité sans nom.
La démocratie a le droit de se sentir offensée et dégradée par une phrase comme celle prononcée par le maire de Cholet.
D'accord : l'énervement et l'exaspération provoqués par des saluts nazis imbéciles, là aussi, insondables de bêtise, d'ignorance et de médiocrité.
D'accord.
Mais enfin, pourquoi invoquer la liberté d'expression ?
Cette échauffourée verbale :
"Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez",
en guise de réplique à des provocations imbéciles, pour moi, révèle d'abord la totale insuffisance et pauvreté, la dépréciation géante de la parole politique.
Et cette autre chape de plomb qu'est la médiocrité consternante de la parole politique, si elle n'est pas un délit, n'en est pas moins offensante et dégradante pour la démocratie.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 juillet 2013 à 05:52
Une chape de plomb, le terme est parfait pour illustrer la censure et le politiquement correct dans lequel nous nous enlisons. Vous êtes moins indulgent que moi à l'égard de Bourdouleix mais dans le fond votre point de vue semble rejoindre le mien (cf. mon dernier article à ce sujet sur mon blog). Ce dernier a dérapé, mais il s'agit ici d'une perte de sang-froid et rien de plus qu'une mauvaise blague sans vocation à nous faire replonger dans "les heures sombres de notre histoire..."
Rédigé par : Jocelyn | 28 juillet 2013 à 00:15
Le Clavier dit 'moncreiffe' a lui aussi pointé cela après le procureur de Céans ("sans avoir l’excuse d’une quelconque provocation") : ce tout petit épisode d'humeurs, à la Clochemerle ou Don Camillo, mérite l'application de la notion d'excuse par provocation.
Un petit écolier de cours élémentaires comprend cela, car c'est dans la palette de la nature humaine. Dont une des caractéristiques les plus marquantes est son hypersensibilité au sentiment d'injustice qui lui est un des plus violents qui soit (Francis Fukuyama).
Au demeurant les Voyadjeurs ont commis une provocation délictuelle : celle d'un outrage à magistrat municipal en le figurant Ad Hitlerum dans leur saynète probablement préméditée.
Mais faire couler encre, salive et €uros d'honoraires c'est la compulsion de tous les maîtres tant en-robés que dilettantes.
Pourquoi aller "drouah" au but quand on peut faire compliqué c'est-à-dire processuel ?
Il se trouvera toujours un Clavier prolixe pour vanter tous les Instituts des blablas éperdus...
Paraphrasons le Tigre : l'activité judiciaire est une chose trop grave pour être abandonnée aux seuls juristes, qui sont désormais cruellement privés de toute formation scientifique notamment épistémologique.
Rédigé par : Maître Jean DAMNED | 27 juillet 2013 à 23:30
Entièrement d'accord avec les propos d'Eric Traube. Il a exprimé très exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de votre billet.
Rédigé par : G. Picard | 27 juillet 2013 à 22:19
Bon, alors j’y vais moi aussi de mes commentaires :
*Encore merci pour les précisions apportées par Catherine Jacob !
*Je me joins aux (très rares) blogueurs scandalisés par ce "relativisme" (révisionnisme ?) des mots, dont beaucoup ici s’évertuent à minimiser la portée macabre !
* Même si l’on peut regretter le comportement de certains Roms ou gens du voyage, est-il concevable que l’on en arrive à ces qualificatifs odieux :
"Hitler n’en a pas tué assez !"... L’Histoire n’a donc rien appris à ces magistrats de pacotille ? A croire qu’ils voudraient (prophétie autoréalisatrice) renouveler "l’expérience"...
* S’il s’avérait que les propos de ce maire ont bien été tenus par LUI et pas par un bidouillage audio quelconque, ils sont encore plus condamnables (magistrat ayant autorité) que pour un simple quidam (déjà dit ici).
* Je reste confondu par le raisonnement et les conclusions de notre cher hôte, en vertu de la "liberté d’expression".
"Liberté que de crimes on commet en ton nom" a dit un certain poète…
Rédigé par : Nath | 27 juillet 2013 à 20:52
"J'en ai les chevilles qui enflent"
Tant que ce ne sont que les chevilles...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@sylvain | 27 juillet 2013 à 20:39
Bonjour,
On se souvient de cet épisode récent où Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet venu préciser à des SDF du voyage qu’ils étaient dans l’illégalité pour l’occupation d’un champ, a été accueilli par des saluts nazis. Suite à quoi, en tournant les talons, il lâche, ironiquement : “Comme quoi, Hitler n’a pas fini le travail”. Notre bon ministre de l’Intérieur Manuel Valls, indigné, en a profité pour sommer la justice de sanctionner M. Bourdouleix pour “apologie de crime contre l’humanité”.
Franche rigolade.
L’indignation, on le sait, est le couvre-chef de la calomnie, le manche de la pioche, la clef du bordel.
A provocation, provocation et demie.
Nietzsche décrit le syndrome du criminel par culpabilité : il commet le crime dans le but de légitimer la culpabilité qu’on induit dans son esprit. La culpabilité étant la cause du crime.
Si un individu se voit qualifié d’alcoolique à plusieurs endroits de sa journée, il est fort probable qu’il finira par s’en jeter une petite le soir venu ; surtout si sa femme à commencé au saut du lit.
Quand on veut se débarrasser de son chien on dit qu’il a la rage ; il finira bien par mordre.
Je trouve que Monsieur Bourdouleix a fait preuve d’une infime magnanimité, par sa réaction à l’induction psychologique ; ce fut un grand gaulliste doublé d’un humoriste subtil. De fait, ces gens du voyage roulent en BMW et en Mercedes série 5 ; un Rom qui fait le salut nazi et roule dans une Porsche ça s’appelle un oxymore. Or, Hitler est un pléonasme. Un oxymore qui traite un gaulliste de pléonasme c’est un défi intellectuel qui demande qu’on s’y attarde un peu... avant lynchage. C’est à la Justice de le relever ; merci pour elle, c’est une priorité absolue ! Déjà qu’elle est en sous-effectif...
Or Manuel Valls à la corde un peu raide, tout de même !
“APOLOGIE DE CRIME CONTRE L’HUMANITE”
Valls pousse.
Il caricature largement ; souvenez-vous :
Tuer un Juif, c’est un crime contre l’humanité ou un dommage collatéral ?
Les chambres à gaz, c’est un meurtre de masse ou un suicide collectif ?
Les camps de concentration, c’est une industrie de la mort ou une retraite bien méritée ?
Je préfère adoucir le style parce que ces propos crus sont durs à entendre aujourd’hui ; exterminer un Juif, c’est de fait, devenu extrêmement difficile en 2013.
François Hollande vient de dire qu’il fallait entrer dans la modernité et en finir avec le conservatisme nauséabond. Son Ministre, monsieur Valls, n’a pas l’air au courant ; on dirait bien, en effet, qu’il collectionne les Nazis dans du formol à l’extérieur des placards du ministère de l’Intérieur comme un enfant.
Mais qu’il les brûle ses vieux débris ; on pourra enfin progresser !
Le crime contre l’humanité, c’est au bout de combien de cadavres ?
Un cadavre, six millions, ou l’humanité toute entière ?
La bombe atomique, c’est quoi ? Une apologie de l’humanité ou une menace de crime ?
Et si on exterminait le pétrole, ce serait un crime contre les petits hommes verts venus de l'espace?
Quand 3000 personnes âgées se suicident en France par an à cause du sentiment d’inutilité ou de solitude, c’est un crime contre l’humanité ou de l’euthanasie culturelle ?
La retraite à 65 ans c’est un plan de sauvetage des seniors majeurs en sursis ou un report de la date de discrimination à l’embauche ? On fait quoi avec les vieilles peaux ? des lampes ? Et les dents en or, c’est pour le petit commerce des Roms ? Si on les concentrait autours des cimetières ; au prix où est l’essence, ils voleraient moins de bagnoles, non !?”
Valls, lâchez ce drapeau !
Votre culpabilité vous la porterez tout seul en bandoulière ou en médaille ; il n’y a pas ici de Légion du déshonneur.
Si vous souhaitez déterrer des cadavres achetez-vous une pelle et un seau ; vos caprices de gosse, vos humeurs de riche, c’est bon pour les bobos.
Vous savez, après les tranchées, le gazon ; ne venez pas abîmer la pelouse avec votre poinçon.
La mémoire pour tous et chacun sa conscience.
Le droit à toutes les mémoires et chacun sa souffrance.
Les handicapés aussi ont été gazés !
Vous n’êtes pas à Cannes, vous êtes à pied ; faites attention au tapis rouge, vous dérapez.
Josette G.
Rédigé par : Josette | 27 juillet 2013 à 20:26
"J'en ai plus qu'assez aujourd'hui de cette éthique des mots"...
Ne vous avais-je donc pas raconté que postant un commentaire avec une expression populaire (pourtant correcte) le modérateur d'un hebdomadaire avait actionné le mute-vocable ?
Un moment plus tard le même commentaire avec la même expression populaire (plus consistante) mais en langue étrangère a été publié normalement...
Comme le dit si bien une autre expression populaire : au royaume des aveugles, etc.
Sinon, le propagateur (le journaliste) des propos de ce Monsieur en partage-t-il la responsabilité ?
Rédigé par : calamity jane | 27 juillet 2013 à 18:56
«J’en ai plus qu’assez aujourd’hui de cette éthique des mots qui se substitue trop souvent, par commodité, à la morale des comportements. »
Sur la répression du tout :
Si beaucoup de monde connaît le symbole taoïste du Taiji dont il a déjà me semble-t-il été question ici, peu de gens font la différence entre le svastika qui s'est diffusé en extrême-orient avec le bouddhisme dont il est le symbole avec le sens de « bonne santé, bonne fortune » également adopté, soit 卍 (wàn) qu'il ne faut pas confondre avec le nombre de bon augure «dix mille» 万 (萬 = wàn, dont l'étymologie se réfère à une bestiole genre scorpion ou mille pattes) - dont il est un homo_phone - et qui de nos jours tourne de droite à gauche donc en sens inverse des aiguilles d'une montre, un symbole qu'on retrouve cependant déjà, avec toutefois un sens incertain, sur des poteries minoennes du 12ème siècle BC ou encore ou encore du géométrique, sur lequel on trouve également un genre de croix celtique, et la croix dite gammée (Haken(croc)_kreuz(croix) ou Sonnen(soleil)_kreuz(croix)) de sinistre mémoire qui va notamment dans le sens des aiguilles d'une montre mais dont une variante dans le sens inverse des aiguilles d'une montre existait déjà sur des armoiries de ces polonais avec lesquels le national socialisme n'a pas été particulièrement tendre non plus, et qui datent du XVe siècle, cf. Herb Boreyko.
Il se trouve qu'il y a un logo qui en Chine associe les deux, le Taiji et le svastika et c'est celui d'un mouvement spirituel chinois créé en 1992 et dont les moteurs de recherche chinois et en chinois bloquent les informations, qui fait l'objet d'une répression pour des motifs qui n'ont sans doute pas à voir avec leur logo composé d'une association de symboles auxquels ils associent un affect différent du nôtre.
Cette répression ne se contente pas de leur infliger l'habituelle rééducation par le travail puisque, toujours d'après Wikipédia, le «Jeudi 27 juin 2013, les membres du Parlement américain Ileana Ros-Lehtinen et Robert Andrews ont présenté, à la Commission des relations internationales, la Résolution 281 qui appelle la Chine à cesser immédiatement la pratique des prélèvements d’organes sur ses prisonniers, en particulier les prisonniers de conscience pratiquant le Falun Gong et « les membres d’autres minorités religieuses et ethniques » »
On peut également citer la salutation latine qui figurait dans le Lagarde et Michard dont l'utilisation était préconisée dans les collèges de l'hexagone par l'Inspection générale du MEN, en tant que telle dans l'édition des années 50 en illustration du serment des Horaces et de Curiaces, donc ultérieurement à la défaite des régimes fascistes du XXe siècle' dont le régime nazi' qui ont adopté le même geste et l'ont associé à sa traduction dans leur langue.
Ce qui est interdit par la loi, en tout cas française, c'est la référence délibérément explicite à cette symbolique en tant que celle qu'avaient adoptée lesdits régimes et donc nécessairement à vocation agressive et blessante, et non pas à celles qui dans leur contexte et géographique et historique d'origine ne véhiculent pas les mêmes affects.
Ce qui est pour le moins moralement condamnable à l'international, c'est la barbarie d'une forme de répression et/ou d'exploitation par quelque symbolique que se laisse au final identifier son objet.
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 juillet 2013 à 18:32
En principe, l'arbitre d'une compétition sportive doit siffler la première faute. Cela ne l'empêche pas de sanctionner également la faute postérieure éventuellement commise par la seconde victime. M Bilger, vous avez raison de rappeler cette règle commune qui échappe trop souvent à beaucoup de commentateurs et parfois aux services de la Justice.
Rédigé par : Triba | 27 juillet 2013 à 18:13
Tout le monde connaît la blague enfantine d’une mère qui accompagne son fils à l’école pour la première fois et qui dit à l’institutrice : "mon fils est très impressionnable, s’il fait une bêtise, punissez son voisin, il comprendra. »
On a l‘impression que le pouvoir socialiste met en œuvre cette mauvaise blague, lorsqu’on compare les non-peines encourues par les pillards du Trocadéro, les émeutiers de Trappes, les squatters de lieux publics et autres, avec les peines subies par les manifestants contre le mariage gay, ou ceux qui ont des mots malheureux sous la provocation.
Pour des socialistes dont le principe d’égalité est l’alpha et l’oméga de la politique, cette inégalité devant la loi est plus que choquante, plus qu’injuste, elle est révoltante.
Une majorité de moins en moins silencieuse subit les outrances et les outrages de minorités non voulues, mais imposées par le double diktat d’une bien-pensance de gauche et d’un droit de l’ « hommisme » qui finira par détruire ce qu’il veut sauver.
À l’évidence il s’agit d’un comportement suicidaire pour la société, dont on peut faire une analyse historique et psychologique.
La gauche dans son ensemble n’a pas encore assumé et intégré sa lâcheté des années trente où elle a cédé sans combattre face à la montée du fascime et du nazisme.
Le principe de non intervention en Espagne, laissant le champ libre aux corps expéditionnaires allemands et italiens, le traité de Munich et l’abandon des Sudètes, le pacifisme forcené et démobilisateur, et cerise sur le gâteau, le pacte germano-soviétique scellant l’amitié entre l’Allemagne hitlérienne et la Russie stalinienne.
Tout cela est à porter au bilan direct ou indirect de la gauche, au point que les communistes ont attendu le début de l’opération Barbarossa pour entrer en résistance active.
Ce petit rappel historique pour dire qu’avec l’attitude de la gauche, que l’on peut assimiler à la pruderie des chaisières d’autrefois, nous assistons à un retour du refoulé cherchant comme c’est souvent le cas, à compenser par des gestes futiles les erreurs profondes d’autrefois.
Il est dérisoire d’entendre des manifestants de gauche crier le « no pasaran », et M.Valls les approuver. Ce cri qui était celui de ceux qui se battaient vraiment contre le fascisme, et que leurs pères n’ont pas aidés ou si peu.
Le fascisme est passé et il n’est pas prêt de revenir. Du moins le fascisme noir, parce que le fascisme vert, celui de l’intégrisme musulman, est présent. Lorsqu’on voit l’inertie de la gauche face à celui-là, on se dit que l’Histoire peut se renouveler avec d’autres couleurs.
La gauche a toujours été sélective dans sa mémoire historique, mais au moins a-t-elle considéré l’histoire avec intérêt. On ne peut pas en dire autant de la géographie, et pourtant ces deux disciplines sont intimement liées.
Quand on voit que F. Hollande après avoir confondu la Chine et le Japon, la Tunisie et l’Egypte, parle de la Macédonie, on se dit que les cours de géographie à l’ENA devaient être facultatifs.
À moins que le « think tank » Terra Nova ait inventé un nouveau planisphère. Il faut s’attendre à tout de la part des socialistes.
Rédigé par : Tipaza | 27 juillet 2013 à 17:45
LA FLÈCHE: Je n'ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard, et je pense, sauf correction, qu'il a le diable au corps.
HARPAGON: Tu murmures entre tes dents.
Comment n'avez-vous pas encore compris, hommes et femmes politiques, depuis le célèbre marmonnage de Sarkozy destiné à soi-même et pas au pauvre individu qui venait de l'insulter et l'instrumentalisation qui en fut faite pendant quatre ans, qu'il ne faut plus MARMONNER.
Fermez-la !
En revanche, ayez toujours votre iPhone en main et en toute occasion, n'ayez qu'une idée, filmez sans vous cacher les anges de gens qui vous entreprennent et aussi les anges de journalistes qui gravitent autour. Filmez, filmez et vous verrez que bientôt vous serez respectés.
Mais ne marmonnez plus, bon sang, c'est un droit que la Socialie ne tolère pas, vous ne le savez pas encore ?
C'est la guerre et vous ne voulez pas l'admettre. Armez-vous d'enregistreurs et ripostez !
A armes égales !
Rédigé par : bernard | 27 juillet 2013 à 15:44
Comment ne pas partager l'opinion émise par M. Bilger dans ce billet !
A notre époque, il est édifiant de replonger dans l’oeuvre prémonitoire d'Orwell, notamment dans "1984", un ouvrage datant de 1950 dans lequel il décrit une société "post-totalitaire", où un certain "Big Brother" après avoir déshumanisé les rapports humains en neutralisant toute capacité de réflexion et toute aptitude à avoir et à émettre une opinion personnelle, en interdisant l’usage de certains mots, remplacés par d’autres empruntés à la "novlangue" officielle, s’attaque au fondement même de la personnalité individuelle, c’est-à-dire à ce qui fait qu’un homme est un homme et qu'une femme est une femme.
S’appuyant sur une "Police de la Pensée", qui sait tout sur chacun, écoute tout et voit tout, le "Système" vise à "désincarner" l’individu, à le rendre transparent et pleinement malléable afin qu’il se fonde dans "la masse" et se confonde avec elle, au point de renoncer à tout point de vue et toute opinion personnelle.
Pour donner un aperçu des procédés employés, voyez les passages de "1984" Gallimard. Collection Folio, de la page 62 à la page 77.
Il y a dans ces textes un usage appuyé de la caricature. Car "1984" est une charge contre la tentation totalitaire qui, dès 1950, menaçait notre époque.
Mais comment ne pas voir dans ces propos une préfiguration de certains aspects des pressions qui s’exercent sur nos sociétés actuelles.
A travers la "diabolisation" de certains mots, la suppression d’autres mots pour les remplacer par d’autres plus conforme à "l’esprit de notre époque", la multiplication des "modérateurs" qui veillent à l’interdiction délictuelle d’aborder certains sujets sous un certain angle, les tentatives, à travers les programmes scolaires, de façonner chez les enfants leur perception de l’Histoire, l’abrutissement collectif des "masses" à travers la télévision et ses séries consacrées au crime, aux déviations, au sexe, etc. qui ne voit pas qu’une "société nouvelle" est en train de naître ?
Une société dans laquelle l’exercice de la liberté de pensée, et d’exprimer une opinion non conforme aux normes de la pensée contemporaine est de plus en plus souvent réprimée...
Rédigé par : berdepas | 27 juillet 2013 à 15:43
La France ment. La France est un pays menteur. Sur la scène internationale c'est connu.
Elle ment à la terre entière, à ses concitoyens comme aux institutions internationales.
Depuis près de vingt ans, gauche et droite mentent dans tous les domaines.
Qu'un pauvre pitre aujourd'hui dise tout haut ce que nombre d'entre nous pensent tout bas et c'est la foire d'empoigne, le préau des fous.
La France se ment à elle-même, signe de décadence.
Rédigé par : Savonarole | 27 juillet 2013 à 14:45
A tous ceux qui stigmatisent les mairies n'ayant pas d'aires d'accueil des "gens du voyage", ou en disposant mais étant en mauvais état et où règne l'insalubrité. Je leur conseille vivement d'aller visiter les aires en question, d'interroger les riverains et adjoints aux maires en charge de ces aires.
Dans l'immense majorité de ces aires les dépradations des équipements collectifs (ex : vol des tuyauteries en cuivre des sanitaires), sont quasi systématiques. Résultat, l'entretien et surtout la remise en état de ces aires, à capacité égale d'accueil, coûtent bien plus aux mairies qu'un camping "normal".
Dans ces aires le dépôt en vrac des ordures ménagères en dehors des containers prévus à cet effet, est quasi toujours la règle et quant au respect du tri sélectif !... Jeter des bouteilles et autre détritus dans les terrains avoisinants, cela aussi est souvent l'usage. Les branchements sauvages sur les coffrets EDF, en domaine public et privé, sont fréquents afin d'utiliser au minimum les compteurs mis à disposition : là il faut payer l'électricité.
Ci-dessus je ne parle bien évidemment que des aires officielles, alors on peut comprendre que certaines municipalités n'aient guère envie d'en installer dans leurs communes. Quant à celles qui en ont créées, au vu des troubles qu'elles génèrent trop souvent vis-à-vis du voisinage, on comprend qu'elles les installent en périphérie de ville ou ZI.
A titre d'illustration : le maire d'une commune de 1 500 habitants du sud du Massif central, ayant créé au début des années 2000 une aire d'accueil, se désolait d'avoir à en refaire chaque année sanitaires et équipements collectifs, et me confiait avoir renoncé à cela depuis trois ans : sa commune n'en avait plus les moyens financiers, ou aurait dû accroître notablement sa fiscalité. Chose guère supportable par ses habitants, composés pour moitié de modestes retraités agricoles et de l'autre de petits agriculteurs et artisans. La Préfecture, qui était restée toujours inerte face à ses demandes et récriminations, et une association d'aide aux gens du voyage, venaient de l'assigner en justice pour non conformité de son aire d'accueil !...
De plus l'existence d'aires d'accueil, même en nombre suffisant, est loin d'empêcher l'installation récurrente de campements sauvages en domaine public ou privé. Cela notamment à cause des rivalités voire des haines entre groupes ethniques et familiaux.
Certes tous les gens du voyage, et là bien évidemment je ne parle pas des Roms venant de Bulgarie et Roumanie, n'ont pas de tels comportements. Mais hélas ces derniers sont fort répandus.
Je préfère ne pas m'étendre sur les revenus non fiscalisés de leurs diverses activités professionnelles loin d'être toujours licites, car là il y aurait trop à dire. Entre autres bienveillances de l'État, qui en leur accordant un régime dérogatoire en matière d'encaissement en numéraires, facilite grandement fraude fiscale et légalisation du produit des ventes de matériaux d'origine douteuse (ferraille, câbles électriques, etc.).
Rédigé par : Trekker | 27 juillet 2013 à 14:13
@ Christian C
Un camion de m....?
Là dernièrement c'est une tonne à lisier :
http://www.sudouest.fr/2013/07/19/curieux-message-olfactif-aux-gens-du-voyage-1119256-4443.php
Diablement efficace. Juste retour des choses de personnes qui défèquent à tout va, ne se servant même pas des toilettes de leurs caravanes luxueuses ou ne se prenant même pas la peine de faire un trou avec une pelle et une pioche. Trop fatigant et dégradant pour eux. Ils ont une très haute estime d'eux-mêmes et donc n'apprécient pas les gadjos.
La seule personne heureuse de les voir arriver était le cafetier du village. Ils s'attablaient, réclamaient, j'ignore pourquoi, des demis avec un maximum de mousse et vrai col et payaient en sortant des liasses de billets.
J'y ai goûté.
Pas à la bière.
C'est une façon de parler bien sûr.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 27 juillet 2013 à 13:06
Que Gilles Bourdouleix soit poursuivi pour "apologie de crime contre l'humanité" est tout simplement consternant. Certes il a tenu des propos malheureux, mais c'était en réaction à des provocations inadmissibles qui elles ne feront l'objet d'aucunes poursuites. Je songe aux gens du voyage faisant le salut nazi. Il est tellement facile, de nos jours, de se poser en victime quand on appartient à une minorité.
Je suis, comme vous, Monsieur Bilger, très attaché à la liberté d'expression. Je suis aussi frappé par la disproportion entre les réactions du préfet, de l'UDI, de l'ensemble de la classe politique et des journalistes, et les propos qui sont reprochés à Gilles Bourdouleix, compte tenu du contexte. Il faut décidément faire très attention quand on parle de ceux qui appartiennent à une minorité sensible.
Ça me fait penser à l'attitude des élites bien-pensantes à l'égard de Richard Millet, lorsqu'il a publié "L'éloge littéraire de Breivik". Sans doute parce qu'ils n'avaient pas perçu l'ironie du titre, ils ne se sont pas donné la peine de lire le livre. Ce qui ne les a pas empêchés de faire passer Richard Millet pour un monstre.
A tel point que lorsqu'il se présente comme un homme, blanc, catholique, hétérosexuel, qui s'interroge à la fois sur son identité personnelle et sur l'identité nationale, il passe aux yeux des élites pour un affreux "réac". Surtout quand il ajoute qu'il a combattu au Liban dans les phalanges chrétiennes.
J'ai beaucoup apprécié, Monsieur Bilger, le caractère mesuré de votre article. Sans chercher à excuser Gilles Bourdouleix, vous soulignez à juste titre que la liberté d'expression est constamment menacée par le politiquement correct. "Éthique des mots" ou "morale du comportement" ? Mon choix est fait.
Rédigé par : moncreiffe | 27 juillet 2013 à 11:48
«Le dimanche 21 juillet, « après de vifs échanges avec des gens du voyage venus s’installer sur un terrain de sa commune et apparemment excédé par les saluts nazis le visant et le fait que les gens l’appellent « Hitler », il a marmonné:.[suivent des propos tombant intrinsèquement sous le coup de la loi].. »
«le procureur de la République a dû être saisi pour apologie de crime contre l’humanité »
«avant que Gilles Bourdouleix s’égare, faut-il tenir pour rien les saluts nazis et le fait d’être surnommé 'Hitler' ? Ceux qui s’en prenaient à lui, en s’autorisant de telles outrances, n’encourraient pas le moindre grief ».
Est en effet, injurieux ou outrageant, le propos proféré sans contenir l'imputation d'aucun fait précis dont il serait le commentaire ou à propos duquel il serait l'expression d'un ressenti et commis sans intention de blesser, ce qui n'est manifestement pas le cas.
«Article R621-2 du Code pénal
L'injure non publique envers une personne, lorsqu'elle n'a pas été précédée de provocation, est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 1re classe.»
«Article R624-4 du code précité
L'injure non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe.
Est punie de la même peine l'injure non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap.»
«Article 433-5 du code précité
Constituent un outrage puni de 7500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.
Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.
Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.
Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.»
«Article 434-24 du code précité :
L'outrage par paroles, gestes ou menaces, par écrits ou images de toute nature non rendus publics ou par l'envoi d'objets quelconques adressé à un magistrat, un juré ou toute personne siégeant dans une formation juridictionnelle dans l'exercice de ses fonctions ou à l'occasion de cet exercice et tendant à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont il est investi est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Si l'outrage a lieu à l'audience d'une cour, d'un tribunal ou d'une formation juridictionnelle, la peine est portée à deux ans d'emprisonnement et à 30 000 euros d'amende.»
Un maire est un magistrat et une personne dépositaire de l'autorité publique sur le territoire de sa commune.
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Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse
CHAPITRE IV : DES CRIMES ET DÉLITS COMMIS PAR LA VOIE DE LA PRESSE OU PAR TOUT AUTRE MOYEN DE PUBLICATION
Paragraphe 1er : Provocation aux crimes et délits.
Article 24
«Seront punis de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article précédent, auront directement provoqué, dans le cas où cette provocation n'aurait pas été suivie d'effet, à commettre l'une des infractions suivantes :
[...]
Seront punis de la même peine ceux qui, par l'un des moyens énoncés en l'article 23, auront fait l'apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l'ennemi.
[...]
Ceux qui, par l'un des moyens énoncés à l'article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement. [....]»
-----------
Loi précitée : CHAPITRE IV : DES CRIMES ET DÉLITS COMMIS PAR LA VOIE DE LA PRESSE OU PAR TOUT AUTRE MOYEN DE PUBLICATION
Paragraphe 1er : Provocation aux crimes et délits.
Article 23 :
«Seront punis comme complices d'une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l'écrit, de la parole ou de l'image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l'auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d'effet.
Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n'aura été suivie que d'une tentative de crime prévue par l'article 2 du code pénal.»
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Article R625-7 du Code pénal :
«La provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe. [...]
Les personnes coupables des contraventions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires suivantes :
1° L'interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de trois ans au plus, une arme soumise à autorisation ;
2° La confiscation d'une ou de plusieurs armes dont le condamné est propriétaire ou dont il a la libre disposition ;
3° La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit ; (Sa langue?)
4° Le travail d'intérêt général pour une durée de vingt à cent vingt heures.
Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, des infractions définies au présent article encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-41, la peine de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit.
La récidive des contraventions prévues au présent article est réprimée conformément aux articles 132-11 et 132-15.»
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Définitions :
Apologie (nom féminin) - (grec apologia, défense, justification):
« Éloge ou justification de quelqu'un, de quelque chose, présentés dans un écrit, un discours ; cet écrit ou ce discours : Cet article est une apologie de la violence.
Discours ou écrit glorifiant un acte expressément réprimé par la loi pénale (apologie du meurtre ou de la haine raciale).»
Marmonner : verbe transitif :
«Dire quelque chose en murmurant entre ses dents : Marmonner des injures.»
Magistrat : nom masculin, (latin: magistratus):
«Tout fonctionnaire ou officier civil investi d'une autorité juridictionnelle (membre des tribunaux et des cours, etc.), administrative (maire, préfet, etc.) ou politique (ministre, président de la République, etc.).
Fonctionnaire exerçant ses fonctions au sein d'une juridiction de l'ordre judiciaire ou administratif et, en particulier, membre de la magistrature du siège ou du parquet.
Dans l'Antiquité, personnage investi de fonctions publiques importantes.»
----------------------- Conclusions :
Dès lors que le maire de Cholet n'a pas pu s'empêcher de répliquer à l'outrage manifeste par des propos de la même veine, mais qui dès lors qu'ils étaient assez audibles pour être entendus ( et/ou enregistrés ) par leurs destinataires, on peut sans aucun doute considérer que ces derniers ont été clairement blessés dans leur humanité et leur identité.
Il est très regrettable en effet qu'un magistrat français ne sache pas se tenir et puisse aller jusqu'à exprimer par de tels propos, que sans aucun doute il ne pense pas, une forme d'impuissance à se faire entendre en tant qu'autorité administrative.
Pour user d'une métaphore, je dirais que ce n'est pas parce que l'enfant trépigne que l'adulte doit en faire autant. Ce serait irresponsable et désolant et, mutatis mutandi, c'est manifestement le cas.
Ceci étant, je dirais que les instigateurs de l'outrage, et il me paraît qu'ils doivent être recherchés, le sont tout autant.
Mutatis mutandi toujours, je dirais qu'on est dans un cas plus ou moins similaire à celui où les nerfs des forces de l'Ordre chargées de contenir des débordements auraient fini par craquer avec pour conséquence de blesser sérieusement des manifestants ou pire, de simples passants.
De même que les forces de l'Ordre ne sont pas payées pour craquer mais pour contenir efficacement les débordements même irresponsables, les élus ne sont pas élus pour exprimer leur impuissance en tenant, même à voix basse et entre leurs dents, des propos qui s'ils étaient tenus à une tribune, leur vaudraient sans l'ombre d'un doute, la qualification d'apologie de crimes contre l'humanité.
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 juillet 2013 à 11:47
Merci de cette sortie ; je suis rasséréné d'avoir émis le même avis, sur le mode mineur.
Vous représentez quelque chose dans le pays, votre blog est lu, très lu, et votre avis a du poids. Je ne doute pas que ceux des élus qui nous coulent par leur nombre, leur âpreté et leurs ambitions hausseront les épaules tant que leur place ne sera pas en danger. Cependant, Jean Lasalle a sonné l'alarme, il a constaté le mépris contre cette classe dans le peuple, lui qui paraît un homme honnête. Personne ne comprend que Vallini n'ait pas été choisi comme garde des Sceaux, c'est un homme droit qui pourrait cohabiter avec Charles de Courson. Tout cela, outre la position ridicule d'un préfet, l'opportunisme d'un procureur de la République, la lâcheté des associations, est représentatif des prévisions d'Attali, l'hypersurveillance génératrice de la destruction de l'unité d'un pays faute de l'avoir écouté. Tout y concourt, y compris les plans serrés de la visite du Président en Arles et la sélectivité des micros qui ont éludé la faible participation populaire et les lazzis.
Le danger pour les Roms réside dans le ressentiment populaire, profondément ancré chez les citoyens, las de voir les campements aux caravanes immenses et camions Mercedes rutilants, l'absence de tout contrôle, le mépris de la loi jamais puni au contraire de la foudre à l'égard des citoyens fiscalisés, les rassemblements évangéliques bien peu respectueux du bien des autres mais si favorables aux échanges d'objets divers dans une société tribale, archaïque où la pitié à l'égard des faibles n'existe pas, où la violence primaire est le ciment de la coalition.
Ces Roms qui n'ont pas un QI apparemment très développé en l'espèce ont peut-être marqué le point de départ de la révolte citoyenne, ils nous doivent bien ça. Espérons qu'ils n'auront pas à en souffrir.
Rédigé par : amfortas | 27 juillet 2013 à 10:55
Cher Philippe Bilger,
La facilité est, à la lecture de votre billet, dans l’articulation de votre raisonnement, de mon point de vue.
La liberté d’expression que vous appelez de vos vœux suppose en effet quelques contreparties, telle la liberté d’expression garantie de façon égale à tous les individus (élu national ou local, haut dirigeant, simple salarié, simple fonctionnaire ou SDF), ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
En outre, Gilles Bourdouleix était-il « dans le mouvement de l’échange démontrant plutôt plaisanterie saumâtre, bêtise exaspérée et saillie lâchée trop vite » lorsqu’il s’exprima ainsi au cours d’une réunion de quartier en septembre 2010 à Cholet ? Je le cite : « On a la trouille de ces gens-là, ils ont tous les droits. Je suis prêt à prendre un camion plein de m... pour le déverser au milieu de leurs caravanes. Ces gens, c'est beaucoup d'emmerdes. S'ils choisissent de vivre comme ça, en caravanes et qu'on fait un effort pour les accueillir, au moins qu'ils aient un peu de respect. Les caravanes qu'ils ont, avec les Mercedes et les camions pour les tracter, on ne pourrait pas se les payer. Mais eux, ils en ont les moyens puisqu'ils n'ont pas de revenus et ne paient pas d'impôts ! Ces caravanes, elles sont équipées de toilettes, mais ils ne les utilisent pas. »
http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Gens-du-voyage-plainte-contre-Bourdouleix-_9-1573961_actu.Htm
Ce qui me semble le plus irresponsable sous votre plume est de touiller dans un même pot malodorant l’ensemble d’une communauté appelée « gens du voyage », déjà régulièrement stigmatisée. Il est inévitable qu’après cela les plus propres, les plus innocents, dégagent la même odeur que celle des délinquants, des voleurs, des exploiteurs d’enfants, qui ne constituent quand même pas la totalité de cette communauté.
On peut déplorer que la police ne fasse pas son travail en prévenant les délits, en arrêtant les coupables ; on peut déplorer que les juges ne fassent pas non plus leur travail en les relâchant systématiquement dans la nature.
Mais on peut également déplorer que les municipalités qui ne respectent pas les règles d’accueil ne soient pas sanctionnées. On peut déplorer aussi que des élus de la nation, qui ne proposent aucune modification du contrôle des mouvements de ces populations, ni aucune modification des obligations de ces populations, ne trouvent d’autre solution que de lever les bras au ciel sur l’antenne d’Europe1 en appelant les maires de France à la révolte et en lançant à la communauté honnie : « Je vous materai », tout en continuant impunément à leur refuser toute possibilité d’accueil dans sa circonscription des Alpes-Maritimes.
Quand vous écrivez : « D’abord, notre démocratie a-t-elle le droit de dénoncer le comportement transgressif de certains Roms et gens du voyage ? », vous ouvrez une question à laquelle on ne peut répondre que par la négative.
1) Parce qu’aucune démocratie ne serait susceptible d’être traduite devant un tribunal pour incitation à la haine raciale ; ce n’est pas la démocratie qui dénonce, c’est une personne ou un ensemble de personnes.
2) Parce que vous seriez bien en peine de désigner les « certains Roms et gens du voyage » ; par conséquent, vous accusez tout le monde (de la communauté) sans désigner personne.
Il est enfin excusable qu’un certain nombre de Français excédés s’expriment comme a pu le faire Monsieur Bourdouleix. Mais ces Français-là ne sont pas des élus en charge de l’exécution de la loi. Monsieur Bourdouleix, si.
Rédigé par : Christian C | 27 juillet 2013 à 10:13
La notion d'espace vital était chère à Adolf Hitler, vous savez le moustachu en cuir qu'on voit régulièrement dans les documentaires noir et blanc de la chaîne Arte. Je ne sais ce qu'il en est pour la ville de Cholet, mais un certain nombre de communes ont des aires pour nomades délabrées ou carrément sales, bonjour l'accueil. On ne peut pas particulièrement en blâmer lesdits Roms ou assimilés : si vous laissez sans entretien quelques jours les sanitaires de campings occupés de français et européens "normaux", vous constaterez à peu près la même saleté repoussante. Il suffit d'une poignée de personnes négligentes et c'est de l'étron et du vomi en technicolor et en 3D.
Cela dit, je n'ai jamais mis les semelles dans des toilettes nazies, sans regret.
Rédigé par : scoubab00 | 27 juillet 2013 à 09:52