Ce n'est pas moi qui radote. C'est l'actualité.
Le 14 juillet, le président de la République, qui, je l'espère, sera pour une fois réellement interviewé, nous offrira ses réponses de l'Elysée. Un petit reniement mais nul doute que lui-même ou ses conseillers parviendront à le justifier. Au coeur d'une telle crise, on n'en est plus à compter les cuillères.
Je ne serai pas lassé de l'entendre, d'abord parce que François Hollande s'adonnera à ce qu'il fait de mieux : la parole explicative, alors que nous préférerions l'action décisive, et qu'ensuite, l'exercice ne sera pas si simple sur le plan politique.
Certes le Front de gauche, pour l'instant, ne représente plus un extrémisme dangereux car pour qu'un Jean-Luc Mélenchon ait besoin de s'occuper, toutes affaires cessantes, du condamné Jérôme Kerviel en le comparant à Dreyfus, il faut que son parti n'ait plus de quoi se mobiliser pour des causes justes et honorables.
Mais le Front national progresse et, d'une certaine manière, est porté par une situation économique et sociale, légitimé par une politique pénale verbale et verbeuse et guère contesté par un pouvoir dont les méthodes de gouvernement et les résultats n'enthousiasment pas. Un "centre de gravité" (Le Monde). Marine Le Pen regarde passer les événements et les échecs et engrange : elle n'est même plus obligée, comme son père, pour exister, de créer des polémiques absurdes et destructrices.
Surtout, la droite, enfin, se remet à bouger.
Que le sort aime l'ironie !
Le rejet des comptes de campagne 2012 de l'ancien président par le Conseil constitutionnel, aussi cinglant et offensant qu'il ait pu apparaître, avait semblé occulté, voire totalement décrédibilisé par l'après-midi du 8 juillet où, dans une liesse aussi intense que factice, l'UMP célébrait celui qui l'avait fait perdre et ruinée en se congratulant d'être ostensiblement et masochistement solidaire.
Le discours de Nicolas Sarkozy, une fois oubliée l'adhésion chaleureuse de l'instant, lui ressemblait trop, avec son contentement de soi et ses attaques inélégantes, alors qu'il était, lui au premier chef, coupable d'une fraude, pour susciter par la suite la même approbation et ne pas être perçu comme le propos dilatoire d'un chef ayant mis son parti dans une nasse et jouant cependant au fier-à-bras.
Dès le lendemain, des réactions négatives étaient formulées aussi bien par François Fillon que par Jean-François Copé qui, pour être prêt à tout tant que Sarkozy lui sera utile, n'éprouvait pas l'envie, cependant, de se voir traiter comme un gamin.
Je m'étais pris à regretter que ces critiques soient venues trop tard comme si des adultes n'auraient pas pu avoir le courage de les proférer dès le 8 juillet et, pourquoi pas ?, en réponse au propos autarcique de Nicolas Sarkozy. Mais, si je me suis gardé de la moindre dénonciation à ce sujet alors qu'elle me brûlait l'esprit, cela tenait au fait que j'attendais le discours de François Fillon, le 11 juillet, annoncé comme important par ses soutiens.
Alors qu'on pouvait craindre qu'à nouveau l'élan promis soit un feu de paille, on n'a pas été déçu par le fond de l'allocution de l'ancien Premier ministre. Il a exprimé tout ce qui convenait sur le recours malsain à l'homme providentiel, sur un parti congelé qui ne pouvait pas attendre indéfiniment qu'un sauveur vînt lui donner la permission d'exister, sur les faiblesses d'un homme encerclé par les affaires et sur le droit qu'avait quiconque, pour la France et contre le socialisme, de se préparer pour 2016 (20 minutes).
J'avoue que ces pensées tellement nécessaires et si retardées par la peur ou l'opportunisme m'ont fait du bien, tant je craignais que de mois en mois, d'année en année, à force d'obtempérer au refus de l'inventaire et de ne pas oser confronter Sarkozy à des rivalités qu'il ne tolérerait pas, on emmenât ce dernier, comme "dans un fauteuil", vers la primaire 2016 où, dans une telle configuration, il aurait été plébiscité.
Ce qui est nouveau, et que j'avais pressenti, a trait aux effets préoccupants, pour Nicolas Sarkozy, de ce retour effectif en politique suivi d'un retrait qui ne trompe plus personne. Auparavant, nous avions une discrétion relative alliée officieusement à une multitude de contacts et d'influences. Au moins officiellement, il n'y avait rien. Maintenant, on a constaté ce que valait sa prétendue réserve. Il va en découdre mais, ayant trahi une promesse de plus - celle de demeurer à l'écart de la vie politique -, il va aussi en recevoir. La toute nouvelle détermination de François Fillon est la manifestation la plus éclatante de ce statut qui ne protège plus Nicolas Sarkozy et qui peu à peu va libérer tout ce qui retenu depuis des années - notamment depuis le mois de mai 2012 - servira à mieux appréhender et comprendre les raisons de la défaite, les graves erreurs du quinquennat et à mesurer l'impact dévastateur de la personnalité présidentielle d'alors.
Pourquoi François Fillon alors qu'il a été Premier ministre durant cinq ans d'un homme qu'aujourd'hui il combat, suivant en cela l'exemple de quelques-uns qui se sont tus durant l'exercice du pouvoir pour se réveiller trop tard : Roselyne Bachelot, Bruno Le Maire, Luc Chatel, François Baroin et Jean-Pierre Raffarin ? Pourquoi François Fillon comme porteur d'un espoir pour une droite intelligente, honorable pour l'état de droit, digne pour le comportement personnel, vigoureuse mais démocrate, courageuse mais à l'écoute ?
Parce que d'abord - très brutalement dit - il n'y a que lui. Je n'en vois pas d'autre pour 2017 qui puisse convaincre au nom des exigences que je viens de rappeler et faire revenir au bercail des citoyens que l'hostilité multiforme à l'encontre de Sarkozy et de sa pratique du pouvoir et de l'Etat avait conduits, un temps, dans le camp de François Hollande sans qu'ils soient le moins du monde socialistes. Ni obtus au point de prêcher en permanence une guerre civile intellectuelle et politique. François Hollande pour ne plus voir Sarkozy en 2012, François Fillon pour ne pas le voir revenir en 2017.
Parce qu'ensuite, en dépit des affaires graves, même scandaleuses qui ont surgi des tréfonds du quinquennat pour mettre en cause Nicolas Sarkozy, ses amis, ses collaborateurs, François Fillon a réussi l'exploit de n'être sali par rien, éclaboussé par aucune. Pour cinq années de ce type, cela relève du miracle et il n'est pas utopique de concevoir qu'un engagement de République irréprochable pourra être tenu par un tel homme.
Bruno Le Maire qui, avec prudence, propose des analyses fortes et clairvoyantes a souligné, au sujet de Nicolas Sarkozy, qu'il ne souhaitait pas de "restauration" et a proposé à la droite à venir une ligne de conduite qui est autant un ferment pour demain qu'un désaveu pour hier : "Parlons avec plus de mesure, agissons avec plus de force" (Nouvel Observateur).
Tous ceux qui rendent visite à Nicolas Sarkozy dans sa retraite tellement fréquentée, si peu paisible affirment qu'ils rencontrent "un bloc de haine" qui déteste tout le monde. Aussi peu président donc, en profondeur, aujourd'hui qu'hier.
François Hollande n'aura pas la partie facile.
La France va mal. Je le répète : mon sentiment est que nous sommes gouvernés par des amateurs de bonne volonté même si je continue à célébrer les avancées impressionnantes et l'indépendance de la justice. Et à apprécier la personnalité présidentielle qui tente de réussir par là où Nicolas Sarkozy a échoué. Sauver sa politique grâce à elle. Mais cela n'aura qu'un temps.
Le président aura un adversaire de plus, pas encore au meilleur de sa forme certes mais qui à l'évidence commence à se dégourdir l'esprit et le corps.
Il est trop fin pour ne pas sentir ce qui survient et le menace. Le dégel, de l'autre côté, des rigidités, des obséquiosités et des aveuglements, l'immobilisme, enfin, battu en brèche.
La droite se décongèle.
Je ne résiste pas au plaisir de citer Didier Fauverte, délégué central CGT d'Air France : "En l'espace de quatre ans, on va avoir perdu entre 12 et 15.000 personnes. Cela commence à faire beaucoup"...
Mais qu'attends-tu camarade pour brûler des pneus de 747 et ravager les bureaux de la direction comme ton copain de chez Continental ?
Y'a plus Sarkozy, c'est ça ? Le cœur n'y est plus ?
Rédigé par : Savonarole | 31 juillet 2013 à 18:03
A ceux qui daubent sur la droite, un petit exercice, vous avez quatre heures :
Comparez l'attitude ultra violente de la CGT lors du conflit Continental (Sarkozy), avec l'onctuosité et l'extrême compréhension de la CGT d'Air France à l'aube d'un plan de licenciements à l'américaine.
(Achille et Christian C sont dispensés)
Rédigé par : Savonarole | 31 juillet 2013 à 13:19
Sarko élu en 2007 était perçu comme l’homme providentiel qui, par son énergie, ses promesses, allait donner un élan au pays.
Cinq années de présidence, durant lesquelles de bonnes initiatives sont intervenues, ont été ternies par des traits de comportement incompatibles avec la fonction. Sans doute l’avers de la médaille d’un homme très audacieux.
A présent, comme des queues de comètes, des affaires, des casseroles, obscurcissent son horizon. Et enfin, deux subterfuges qu’on ne peut gober aussi facilement que Sarko le voudrait. D’abord la faillite des comptes de l’UPM que l’on tente de transformer en coup de griffe à la démocratie émanant d’un Conseil constitutionnel malintentionné. Et aussi le faux retrait de la vie politique pourtant clairement annoncé.
Qui peut croire qu’il est encore possible d’avoir confiance en Sarko ? (à part Morano, Balkany et consorts… inconditionnels peu crédibles)
Alors l’action de Fillon est tout à fait légitime. Ce serait suicidaire de congeler toute la droite en attendant un pseudo messie.
Rédigé par : jack | 15 juillet 2013 à 12:29
Je vois de nombreux commentaires à propos de la catastrophe de Brétigny.
Cette catastrophe ne m'étonne malheureusement pas. Et d'ailleurs je suis surpris que d'autres catastrophes n'aient pas eu lieu avant.
En cause (à mon avis) : la vétusté du réseau.
Le problème remonte à au moins 2005 : le réseau ferré vieillit plus vite qu'il n'est régénéré.
Et ce n'est pas faute d'argent : RFF et la SNCF n'arrivaient pas à dépenser les budgets annuels prévus pour le renouvellement des infrastructures. Plusieurs raisons à cela : pas assez de personnel spécialisé, ressources industrielles limitées...
Rédigé par : RF | 14 juillet 2013 à 23:28
Fillon a du courage, certes, mais il n'a pas le courage d'un grand homme d'Etat. Il avait une occasion en or de se séparer de l'UMP à l'automne dernier et d'embarquer avec lui bon nombre de parlementaires et de militants pour créer un nouveau parti, plus vertueux.
Au moins les choses seraient plus claires maintenant : l'UMP serait une "bande organisée" affreuse, tandis que le parti de Fillon aurait pu revendiquer un néogaullisme puissant.
Au lieu de ça, nous avons une droite ruinée* qui ne ressemble à rien.
*intellectuellement et moralement
Rédigé par : RF | 14 juillet 2013 à 19:25
2 décembre 1959, le barrage de Malpasset cède : 423 morts...
Ce n'est que quinze jours après, le 17 décembre, que le général de Gaulle se rend à Fréjus...
Dissertation : "faites la différence entre la diligence, qualité, et la diligence, moyen de transport."
Rédigé par : sbriglia | 14 juillet 2013 à 14:22
Pour rester hors sujet dans la continuité de mon précédent commentaire, j'ajoute que cette obligation d'ubiquité à laquelle s'astreignent les présidents conseillés par leurs "communicants", a de désastreuses conséquences.
Chaque citoyen détenteur d'une autorité, fût-elle très limitée, est à présent montré du doigt s'il ne fait pas montre de la même sollicitude que le premier personnage de l'Etat.
Sans égard au fait que, contrairement au président, ils ne peuvent pas escompter le bénéfice publicitaire des caméras et des reprises en boucle sur toutes les télévisions de cette éclatante charité à la Tartuffe, chaque responsable de bureau, chaque enseignant, etc. est tenu d'afficher son humanité devant les bobos, grands ou petits, qui affigent ceux dont ils ont la charge. Sans cette compassion gnangnan, plus de légitimité, plus d'autorité.
Cette assignation à l'humanitarisme cucul la praline est un des maux de notre temps.
Du coup, bien sûr, celles et ceux qui ont assez de dignité, de véritable respect humain et de sens du ridicule passent pour des sans-coeur. Horreur !
Rédigé par : Frank THOMAS | 14 juillet 2013 à 13:32
La politique étrangère actuelle vaut ce qu'elle vaut. Elle est très peu gaullienne, elle abonde en détails scabreux, elle est parfois misérable. Voir Snowden...
Toutefois, il faut reconnaître qu'à cinq ans de distance, nous échappons à ce genre de calamités :
http://www.dailymotion.com/video/xnf32l_14-juillet-bachar-al-assad-invite-de-la-france_news#.UeJ1Haygask
Certains sur ce blog ont la même devise que le roi d'Angleterre : Sarko can do not wrong. Quel bonheur d'avoir une mémoire sélective !
Rédigé par : Boris | 14 juillet 2013 à 12:11
calamity jane, une réponse à vos observations que je trouve pertinentes.
D'une chose l'une, ou les postulants à la charge suprême ont une culture suffisamment nourrie et construite des institutions et de l'intérêt commun qu'elles servent exclusivement, ou ils se contentent de n'être que les exécutants des intérêts particuliers et militants qui les ont fait élire.
Un seul mandat présidentiel aurait à mes yeux l'avantage de sortir par le haut de la médiocrité du court terme liée - plombée - aux calendriers électoraux incessants, et qui ne produit qu'un vulgaire feuilleton médiatico-politicicien, fiction destinée qu'à la part infiniment minuscule des commentateurs parisiens.
Pour revenir au billet de Philippe, la mise en avant des personnalités supposées des uns et des autres est un leurre.
Quand, pour Hollande, Fillon ou Sarkozy etc., l'expérience se résume à des conquêtes de pouvoir, et à leur sauvegarde - à l'intérieur des appareils et des partis, rien ne les construit réellement, rien ne les prépare à présider et à diriger un pays en faillite depuis des décennies.
L'idéal politique de Philippe n'est opérant que par beau temps et mer calme, quand il s'agit d'administrer et de gérer un existant stable.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 juillet 2013 à 11:40
Impossible de porter cette "solitude extrême" "quand on porte et défend l'intérêt de tous" chère Véronique Raffeneau en ayant été porté par un parti qui déjà limitera vos audaces ; nous en discutions hier soir.
De plus, si nous sommes bien pollués par les médias, comment se fera-t-elle cette fameuse reconnaissance ? De celle ou celui qui sait que s'accompagne de solitude le service pour son pays ?
Rédigé par : calamity jane | 14 juillet 2013 à 08:21
Allé, encore une petite couche !
Xynthia : 56 morts, suite au manque d'entretien de la digue et 6 (pour l'instant) dans l'accident de Brétigny à cause du défaut d'entretien des voies ! Au XXIème siècle !
Et pendant que les secours se décarcassent il faut libérer les voies de circulation pour que se déplacent les président et ministre de l'intérieur... Bonjour la responsabilité.
Les excuses de vol de cuivre et autres spécialités qui vont bientôt rendre le réseau ferré impraticable ont vécu. Et je parie pour la prochaine grève des cheminots pour signifier l'insécurité et réclamer plus de droits à la retraite. On ne marche même plus sur la tête : on se moque carrément des
citoyens !
Rédigé par : calamity jane | 14 juillet 2013 à 08:11
F. Hollande à Brétigny !
Une seule question : a-t-il soigné les écrouelles et autres blessures ??
Quand le dérisoire se mêle au dramatique, la farce même tragique n’est pas loin.
Rédigé par : Tipaza | 14 juillet 2013 à 07:32
Je suis d'accord avec le commentaire de Michelle D.-LEROY.
En ce qui concerne l'accident de train de Brétigny, JP Huchon, bien que démenti par M.Valls, a laissé entendre que c'était un acte de malveillance. Le syndicaliste CFDT interviewé sur iTELE a dit que rien ne le surprenait, après les dégradations que les cheminots constatent par exemple sur les caténaires. Un scénario possible : l'attaque de la diligence à Grigny et l'attaque du train postal à Brétigny ?
Pendant ce temps, après avoir conservé sa villa dans les Alpilles, M.Drucker va survoler les Champs-Elysées le 14 juillet dans un alpha-jet de la patrouille de France. Pauvre France. Pauvre République.
Rédigé par : anne-marie marson | 13 juillet 2013 à 23:36
@Camille
Je vous rejoins sur François Fillon, mais il a été trop dans l'ombre de secrets inavouables, qu'il aurait dû fuir. Il est resté.
Ce qui le rend rédhibitoire à une élection, même si son niveau est largement supérieur à son Calife passé.
Rédigé par : François | 13 juillet 2013 à 22:50
Un président, un Premier ministre, un ministre de l'Intérieur - j'en oublie ? - pour un accident de train et pas UN média pour dénoncer la politique spectacle comme au bon vieux temps de ce bon vieux Sarko ?
Même pas un ex-avocat général à la cour d'appel de Paris qui pourtant a le "droit de tout dire".
Ce n’est pas juste... et hypocrite.
Entre nous je trouve que ces visites ne sont pas de la politique spectacle.
C'est le deux poids, deux mesures qui m’agacent.
Excusez le hors sujet mais... "priorité au direct" comme ils disent...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 juillet 2013 à 21:10
Si plusieurs avant moi ne l'avaient pas déjà fait, j'aurais volontiers dit moi aussi que la catastrophe de Brétigny-sur-Orge était la faute de Sarkozy. What else ?
Mais à l'occasion de ce douloureux événement je me fais une autre réflexion, c'est que nous vivons décidément sous une République assez grotesque.
Quoi ! un accident se produit et il faut vraiment que le président de la République s'y précipite ?
Aurait-on pensé qu'il y était indifférent et sans coeur s'il ne s'était pas rendu au chevet des blessés ?
Depuis Giscard qui a inauguré cette ridicule coutume de courir partout où un feu de forêt se déclarait, les chefs de l'Etat ont gardé cette habitude et accoutumé le bon peuple à se multiplier comme le père Noël. Gare à celui qui ne se soumettrait pas à cette exigence démagogique !
Qu'en serait-il si nous étions encore au temps des carrosses ou des locomotives à vapeur ?
N'y a-t-il qu'un homme pour incarner la responsabilité ? Les préfets, les ministres, les maires et les parlementaires n'existent-ils donc plus ?
Jusqu'où cette personnalisation absurde va-t-elle aller ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 juillet 2013 à 21:05
Hier soir, un drame a endeuillé la France et, si cela n'avait pas été si dramatique, nous aurions été forcé de rire vu la commedia dell'arte qui a joué sa partition avec le ballet des ministres venus nous dire... rien. Uniquement commenter le réseau défectueux de la SNCF, avec les sous-entendus que cela suppose. C'est la faute à Sarko qui n'a rien fait pendant cinq ans.
C'est plus facile que de parler d'un acte de malveillance, évidemment. Commenter et remercier les secours, c'est bien mais ils n'ont pas attendu l'arrivée de Hollande pour être efficaces et exceptionnels. On le savait et on les admire.
Cette parade ressemblait à s'y méprendre à ce qu'ils reprochaient à Sarko.
Avant le 14 Juillet, pour ne pas gêner le Président et sa parade militaire nous ne saurons rien de plus sur la catastrophe, sur les véritables causes (mais le saura-t-on jamais ?) ni sur l'état des victimes blessées.
M. Hollande, interviewé à l'occasion de la fête républicaine, va commenter le vent, la pluie, le chômage qui va se résoudre vu son efficacité avant la fin de l'année, la France qui se redresse vu ses chances habituelles, les impôts qu'il sera obligé d'augmenter en en minimisant la portée... bref, tout va très bien Mme la Marquise. Le tout avec sa voix monocorde et soporifique.
Alors, M. Bilger, perdre une heure d'un si beau dimanche (enfin l'été !) pour écouter toujours les mêmes mensonges, les mêmes phrases entrecoupées de ses "heu-heu" habituels pour nous dire que tout va bien puisqu'il s'occupe de prendre dans notre poche ce qu'il va distribuer au monde entier...
Vivement dimanche en dehors de la télé.
Rédigé par : Michelle D.-LEROY | 13 juillet 2013 à 19:39
"Bruno Le Maire qui, avec prudence, propose des analyses fortes et clairvoyantes"...
Si "fortes" qu'elles sont quasi inaudibles.
Avec des Fillon, des Wauquier et des Le Maire, c'est le retour de ceux qui rêvent d'un grand destin, mais qui n'ont rien d'autre à proposer aux Français que de la politique "mi-chèvre, mi-chou", à la Chirac... Une forme de radical-socialisme provincial, mais moderne, et qui s'interdit, par-dessus tout, d'appeler "un chat, un chat".
Avec eux le Front National n'aura pas grand-mal à démontrer qu'entre leur "libéralisme social" et le "social libéralisme" de Hollande, il y a l'épaisseur d'un papier à cigarettes.
Rédigé par : berdepas | 13 juillet 2013 à 17:37
"Le Monde" plus fort que Bilger !
"Brétigny : l'accident survient en pleine rénovation du système ferroviaire français"
Le Monde.fr | 13.07.2013 .
Ah c'est pas de bol, juste au moment où les socialistes allaient nous améliorer la vie, voilà que boom, l'héritage de Sarkozy surgit : 8 morts.
On attend avec angoisse le prochain naufrage d'un sous-marin atomique, ou l'explosion d'une centrale atomique, pour que "Le Monde" de Pierre Bergé ne s'exclame "ah ben c'est pas de bol on allait justement y remédier".
Rédigé par : Savonarole | 13 juillet 2013 à 16:57
"Parce que d'abord - très brutalement dit - il n'y a que lui."
Celui qui prend parti contre l'homme providentiel le serait-il lui-même ?
Il y a comme un défaut originel dans l'élection du président au suffrage universel : pour briguer une telle mission les candidats doivent avoir d'eux-mêmes une estime tellement hyper-développée qu'elle les rend impropres à bien l'exercer.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 juillet 2013 à 16:19
Ce ne sont pas les paroles qui comptent, mais les actes. Qu'a fait François Fillon pendant les cinq années de la présidence Sarkozy ? Au début il s'est laissé humilier sous les sarcasmes par la confiscation de son rôle de Premier ministre par l'hyperprésident, et par Guéant parlant aux médias à sa place, il a ensuite validé dans l'ombre de Sarkozy l'intégralité d'une politique favorable aux riches, et de plus en plus agressive envers les classes moyennes et défavorisées.
On pourrait penser de Fillon, cet homme est très fort, il a des nerfs d'acier, il a rongé son frein pendant cinq ans, attendant patiemment son heure, mais ce n'est pas mon opinion : à mes yeux, il s'est totalement déconsidéré en ne démissionnant pas du gouvernement Sarkozy, en acceptant même une seconde fois d'être Premier ministre, et de plus, en se faisant prendre à son nez et à sa barbe la présidence de l'UMP par un Jean-François Copé très en forme.
Certes, François Fillon ne manque pas de qualités, il est intelligent, réfléchi, honnête, mais il lui sera difficile de faire oublier ce qui peut apparaître comme de la faiblesse de caractère.
Rédigé par : Camille | 13 juillet 2013 à 11:03
François Fillon, la même politique que Nicolas Sarkozy (sinon pourquoi rester pendant cinq années entières Premier ministre d'un gouvernement aux ordres ?) mais en plus froid, plus introverti, tellement plus que c'est presque trop, moins trépidant, tellement qu'il en semble immobile... Pourquoi les militants de l'UMP le choisiraient-ils plutôt que NS ?
La ruine de l'UMP n'est pas à imputer à NS seul, les échecs électoraux ce n'est pas NS seul, l'achat de l'immeuble à crédit ce n'est pas NS seul, les affaires ce n'est pas NS seul.
Que vous le vouliez ou non FF a sa part dans l'inventaire et les Français ne s'y tromperont pas plus que les militants de l'UMP dont certains, sous l’œil probablement amusé de Nadine Morano, ont clamé "Nicolas, Nicolas..." au passage de François Fillon...
Que François Bayrou me semble sympathique et honnête tout à coup ! et lucide. Mais n'est-il pas justement victime de sa clairvoyance et de son honnêteté ?
Dommage...
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 13 juillet 2013 à 09:14
@Savonarole
"Un-train-deraille-a-bretigny-dans-l-essonne- : 8 morts" (AFP)
Le juge Van Ruymbeke examine l'agenda de Nicolas Sarkozy pour établir si ce dernier conduisait ce train."
.........................................
Conclusion de l'enquéquette :
L'autorisation de conduire ce train a été délivrée à N. Sarkozy illégalement en bande organisée avec Tapie et Bettencourt lors d'une soirée au Fouquet's qui s'est terminée par une bataille de toasts de caviar devant le personnel "sans papiers", illégaux réquisitionnés pour l'occasion.
Rédigé par : sylvain | 13 juillet 2013 à 08:50
@ octoocto 23:39
«…mais c'est quoi ce raisonnement abstrus… »
Mon raisonnement abstrus versus votre raisonnement abscons !!
Il n’y a pas égalité.
Et encore je n’ai pas parlé de l’immigration sauvage, du vote des banlieues en faveur de votre président, des subventions aux associations des copains et des coquins, du Syndicat de la magistrature, et enfin (*) de la mainmise de la promotion Voltaire sur les rouages de l’État, tous sujets sur lesquels je peux être intarissable… un jour de pluie.
(*) Mais l’infini a-t-il une fin, surtout quand il concerne la malfaisance socialiste ?
Rédigé par : Tipaza | 13 juillet 2013 à 08:37
Un conseil au pilote s'il veut marquer des points : qu'il vende sa montre et face deux chèques à l'UMP (un lui un son épouse par exemple) je crois que sur le terrain du fric il a les moyens de discuter...http://leplus.nouvelobs.com/contribution/906606-fillon-vs-sarkozy-2-droites-mais-un-meme-rapport-decomplexe-a-l-argent-et-au-luxe.html
Rédigé par : jl M | 13 juillet 2013 à 08:27
"...porteur d'un espoir pour une droite intelligente, honorable pour l'état de droit, digne pour le comportement personnel, vigoureuse mais démocrate, courageuse mais à l'écoute ?"
Pourquoi votre espoir ne porte-il que pour une droite ?
C'est au discours politique lui-même de porter l'exigence que vous décrivez.
D'abord cela :
Un homme ou une femme de grande détermination et volonté, que la solitude extrême n'effraie pas - on est absolument seul quand on porte et qu'on défend l'intérêt de tous.
Un seul mandat présidentiel, des mandats uniques (durée et nature), partout, pour enfin engager et conduire les réformes structurelles que la réalité impose depuis des décennies. Etre utile.
Sans cela, Philippe, tout le reste va continuer de créer du feuilleton politicien grotesque, de la fiction médiatico-politique à n'en plus finir, vulgaire, commune, médiocre, séparée du réel de façon irrémédiable, irrespirable, écoeurante, à pleurer... jusqu'en 2017.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 juillet 2013 à 05:59
Cher Philippe,
Nicolas Sarkozy est un bloc d'amour, un rocher d'amour et la droite républicaine n'a jamais été aussi forte et rassemblée qu'à ce jour.
C'est un élan de solidarité et de résistance qui monte, qui jaillit dans tous les coeurs.
Les affaires montées de toutes pièces pour éviter son retour en politique s'écroulent comme des flans ou de mauvaises farces.
Les titres et les grosses manipulations cousues de fil blanc font sourire la France entière.
Plus c'est gros plus ça passe, eh bien cela ne passe plus auprès d'une opinion qui en a assez de voir l'agitation de chiffon rouge pour masquer la perte d'un triple A, la plus grosse hausse du chômage depuis une vingtaine d'années, la plus grande hausse de facture d'électricité, la plus importante hausse d'impôts et de taxes, la plus grosse réduction des budgets.
C'est plutôt la gauche qui va se prendre une dégelée aux municipales de mars 2014.
Si une montée des extrêmes devait voir le jour en France, nous immobiliserions le pays, par l'interruption de l'électricité...
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 13 juillet 2013 à 00:57
@ Tipaza
Vous écrivez :
"Mais le Peuple de droite n’a jamais été congelé, au contraire il a été « chaud devant », et a montré une volonté et une capacité de résistance forte, contre le processus de délitement de la société et de la culture française déclenché par les socialistes sous couvert du mariage gay."
Ah ! Parce que le "délitement de la société" et de la "culture française" (mazette ! elle se délite ? et en plus c'est en relation avec le mariage gay ! mais c'est quoi ce raisonnement abstrus ?) est déclenché par les socialistes. Ouaahh !
Ben mon colon, le peuple de droite, comme vous dites - vous noterez que je n'ai pas repris votre "P" majuscule du peuple en question - a du souci à se faire s'il est drivé ou à tout le moins bien encouragé par des analystes politiques et supporters de votre acabit.
Fillon, Sarkozy et consorts ont encore de beaux jours devant eux avec votre peuple de droite. Ou Guaino (ça c'est certain), car on dirait que votre prose est une reprise de ses prestations médiatiques récentes... et incessantes.
Rédigé par : octoocto | 12 juillet 2013 à 23:39
"La droite se décongèle"
Hum, vision un peu rétrécie, pour être plus précis, une certaine droite, la droite parlementaire, celle qui s’autoproclame la seule, et dont la représentativité diminue au fil des jours, celle-là oui se décongèle.
Mais le Peuple de droite n’a jamais été congelé, au contraire il a été « chaud devant », et a montré une volonté et une capacité de résistance forte, contre le processus de délitement de la société et de la culture française déclenché par les socialistes sous couvert du mariage gay.
Par contre la droite parlementaire a été plutôt timorée, peut-être effectivement était-elle congelée. La congélation affecte le goût et la nature même des produits, et cette droite parlementaire affadie, si elle est assurée d’une certaine rente de situation due au dispositif électoral n’est plus représentative de l’ensemble du Peuple de droite.
Alors Copé, Fillon rêvant d’être calife, ou l’ancien calife rêvant d’un improbable retour auquel je ne crois guère, qu’importe.
Un vent nouveau s’est levé au sein de la droite, et les mammouths issus du permafrost UMP ne sont pas certains de leur avenir. Par essence même l’avenir est imprévisible, c’est son principal défaut, mais on peut au moins prédire que les mammouths UMP seront contraints de composer avec les forces montantes de la droite, FN y compris.
Rédigé par : Tipaza | 12 juillet 2013 à 21:15
"Ce n'est pas moi qui radote. C'est l'actualité." PB
C'est plus sûrement ceux qui font l'actualité, tant il est de sujets moins rabâchés.
Exemple.
"C'est pas qu'on soit pro ou anti mariage gay, on est simplement choqués. On voit une distorsion énorme entre ce qui se passe avec les voyous récidivistes et des gamins pacifiques qu'on met en garde-à-vue simplement parce qu'ils portent un tee-shirt !", déclare un commissaire de police.
"Du jamais vu !", commente un membre de ce syndicat, qui représente 60 % des commissaires.
Rédigé par : MS | 12 juillet 2013 à 20:16
Boris | 12 juillet 2013 à 17:23
Surprenant et terriblement humain, mais personne n'a encore surpassé le bon Queuille "en politique il n'est de problème qu'une absence de solution ne saurait résoudre", il était de Tulle, une garnison insipide et à mourir d'ennui. François Hollande connaît bien Tulle. Espérons qu'avec "son humour fou" Hollande nous en parlera le 14 juillet.
("Humour fou de Hollande", exclusivité de France Inter, car pour ma part j'attends toujours pour me marrer à ses blagounettes)
Rédigé par : Savonarole | 12 juillet 2013 à 19:14
Voilà une réponse intelligente à vos préoccupations sur la droite Philippe.
http://www.dailymotion.com/video/x11ti0f_nathalie-kosciusko-morizet-invitee-de-lci-matin-le-12-07-2013_news#.Ud-2QUE0ySo
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 12 juillet 2013 à 19:14
Pouvons-nous encore avoir un président qui soit un bon père de famille ? Cette époque-là semble révolue. Fillon s'est révélé trop mou dans ses rapports tant avec Sarkozy qu'avec l'UMP. Faisons un parallèle entre Le Maire et Valls. Tous les deux cherchent une gestion intelligente du pays, Valls a montré dans l'utilisation de la police contre la Manif pour tous des dispositions qui glacent le sang, il a été meilleur que Sarkozy. Dans la lutte future je ne vois pas Le Maire s'imposer face à ces hommes de pouvoir que sont Valls et Sarkozy. En 2017 nous aurons des animaux féroces en compétition, la crise aidant, les opinions seront exacerbées, la dureté de la campagne de Mélenchon n'est qu'un avant-goût de ce qui nous attend.
M. Bilger espère une compétition entre hommes de bonne compagnie à droite, la situation économique et nos hommes de gauche ne le permettront pas. Le plus méchant sera élu.
Rédigé par : Perplexe-gb | 12 juillet 2013 à 19:09
"Un-train-deraille-a-bretigny-dans-l-essonne- : 8 morts" (AFP)
Le juge Van Ruymbeke examine l'agenda de Nicolas Sarkozy pour établir si ce dernier conduisait ce train.
Rédigé par : Savonarole | 12 juillet 2013 à 18:55
La réalité des choses (qui évoluent vitesse grand V) se faisant plus dure chaque jour, face à la fin et à la débandade du socialisme français (au sens de fin du communisme en UDSR) et à la montée du nationalisme autarcique (suicidaire économiquement mais tellement alléchant politiquement, sorte de fière et gauloise albanisation de la France), Fillon et sa droite molle-frileuse ne fera pas le poids. Voilà pourquoi Sarkozy n'a qu'à attendre qu'on l'appelle. Même P. Bilger le bourgeois gaucho-centriste bien policé et tous les Kerensky socialistes bien pourvus ce jour-là pousseront un ouf (en secret) de soulagement.
En fait, si Fillon redit constamment son impatience de voir l'UMP se munir AU PLUS VITE d'un programme et de solutions réalistes et bien propres, c'est qu'il mise sur une dissolution prochaine par Hollande et rêve de retrouver son poste de Premier ministre (de cohabitation).
Mitterrand /Balladur puis Hollande/Fillon.
La masse des gens se droitise dans ses têtes et n'a pas une Rolex dans ses cerveaux. Cette masse ne fera pas dans la demi-mesure. Il faudra gérer l'économie mais aussi gérer des hommes nerveux, remuants, au bord de la guerre civile.
Il n'y a personne d'autre actuellement que Sarkozy pour se frotter aux manières populaires. Fillon est bien trop propre sur lui et a bien trop peur de se salir les mains et d'abîmer son costume d'ancien communiant.
A moins que la crise ne s'évanouisse ? On peut toujours rêver, en bons bobos inconscients.
Fillon connaît l'abstraction humaine, Sarkozy connaît la pâte.
Rédigé par : bernard | 12 juillet 2013 à 18:50
Fillon a bien raison d'exiger, enfin, de faire enfin l'inventaire de la défaite.
Sarko ne reviendra pas, je n'ai pas encore pu vous convaincre. Il vous faut un Fillon sur une estrade pour y voir enfin clair ?
Copé (ou un autre) au parti.
Le Maire - Fillon dans l'ordre que vous voulez, candidats.
Sarko aidera, mais ne jouera pas le rôle principal.
Le reste c'est du blabla bien gras made in BFMTV… ( en boucle) !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 12 juillet 2013 à 18:40
"La France va mal. Je le répète : mon sentiment est que nous sommes gouvernés par des amateurs de bonne volonté"
Je ne suis pas d'accord avec votre "sentiment" notamment en ce qui concerne la bonne volonté, je dirais des amateurs favorisant leur électorat de fonctionnaires, et amateurs ne connaissant rien au secteur marchand...
Les faux amateurs sont énarques (donc sont censés savoir gérer un pays), les vrais amateurs ont fait carrière dans les syndicats, partis politiques ou associations, et donc n'ont jamais pris de risques en créant une entreprise !
Rédigé par : Margot | 12 juillet 2013 à 17:56
"Je n'en vois pas d'autres pour 2017"
Cher M.Bilger, je vous trouve bien restrictif !
Bien sûr F.Fillon a des atouts et une respectabilité notoire mais à mon sens il n'est pas le seul sur la ligne de départ.
Vous oubliez A.Juppé, celui qui a pris des coups en 1995 et qui n'a pas été soutenu alors que sur le fond il avait raison.
Son seul handicap c'est peut-être son âge, 72 ans en 2017 mais l'homme est compétent et bénéficie d'une stature d'homme d'Etat.
Certains lui reprocheront ses ennuis judiciaires en omettant de rappeler qu'il a payé seul et au prix fort les dérives d'un système qu'il n'a pas contribué à mettre en place.
Faites un saut à Bordeaux, il a métamorphosé la ville et remis les finances en ordre. Et je pense que le matin quand il se rase, il y pense à ce challenge. D'ici là, il doit garder sa Mairie en 2014 et il en a les moyens.
Rédigé par : Jabiru | 12 juillet 2013 à 17:36
"Mon sentiment est que nous sommes gouvernés par des amateurs de bonne volonté".
La gauche, et même la gauche socialiste, a une belle tradition de dilettante douée. Mais les énarques ne sont pas à ranger dans cette catégorie : ils professionnaliseraient plutôt les professionnels... Si vous voulez voir un amateur, vous pouvez toujours chercher Jean Jerphanion dans les Hommes de bonne volonté, au moment où il termine ministre des Affaires étrangères. Il donne d’ailleurs assez vite sa démission, à l’automne 1933, en tenant les propos suivants :
A certains moments de l’histoire, il ne reste rien à faire. Qu’attendre stoïquement, si l’on peut. Ce sont les moments intraitables. A ces moments-là, la bonne volonté, la raison, l’intelligence, l’énergie, sont à peu près aussi utiles que dans les dix minutes qui précèdent l’effondrement, à mille lieues des côtes, d’un transatlantique en feu. Quand je veux m’offrir un sursaut d’optimisme, je me trouve un peu crétin.
Je sens que je vais avoir cette impression après-demain, en écoutant François Hollande.
Rédigé par : Boris | 12 juillet 2013 à 17:23
L'exercice pour le président est un travail convenu en cette période mais je crois que les Français l'attendent.
Donc il va s'exécuter comme il se doit.
Véritable interview ?
Je n'y crois pas un instant, les temps sont difficiles et chaque mot va être analysé maintes et maintes fois plusieurs jours durant.
En bon énarque qu'il est il va parler et ne rien dire.
D'ailleurs il n'est plus temps de parler il faut agir.
La droite se décongèle ?
Il faut l'espérer mais je crains fortement qu'elle ne retombe une fois encore dans le mythe gaullien de l'homme providence.
De Gaulle est mort il y a plus de quarante ans laissons-le reposer en paix.
On n'a pas besoin de héros ou de dogmatiques. Ce dont nous avons besoin ce sont d'hommes qui gèrent.
Une idée amusante m'est passée par la tête ce matin.
Peut-être devrait-on privatiser le gouvernement et interdire aux fonctionnaires, qui ne risquent rien si ce n'est de retourner à leurs études, d'en être ?
A eux le contrôle, uniquement le contrôle dans la transparence démocratique.
Alors que le magazine Challenges sort sa revue annuelle sur les 500 fortunes françaises, peut-être est-ce là qu'il faut prendre nos décideurs gouvernementaux.
Après tout, ces gens prennent des risques et réussissent.
Des exemples à suivre.
On a besoins de gagneurs pas de blablateurs, de donneurs de leçons, de moralistes (énarques, avocats, apparatchiks).
On veut des gens avec de l'énergie, de l'intelligence, du pragmatisme, mais pas d'un "Tout-Mou" ou un "Zébulon hypocondriaque".
Rédigé par : Surcouf engagé | 12 juillet 2013 à 16:46
Les grenouilles qui réclament un roi, même mangées pour cinquante millions d'euros, restent des grenouilles justement. On s'en sert à toutes les sauces.
L'inventaire du désastre sarkozien ne peut les émouvoir et les militants continueront de battre l'air comme des otaries à chaque apparition du petit reître au pupitre.
J'ai tort parce qu'à la fin, la voix de la grenouille vaudra la mienne, donc il est normal qu'on choie le stock batracien, surtout si l'on en attend des sous.
L'accroissement de la Dette de 600 milliards d'euros (500 selon la police des comptes) est le seul bilan qui vaille, le reste est un air de pipeau ! Fillon y est mouillé, les deux présidents de groupe UMP y sont mouillés, les ministres des finances y sont mouillés. Qui est sec dans ce parti banqueroutier ? Qui ?
NKM.
Rédigé par : Catoneo | 12 juillet 2013 à 16:28
"...pour le pouvoir comme pour le citoyen, une certaine manière de faire de la politique au travers du seul prisme du repoussoir sarkozyste n'est plus opportune ni adaptée.
.../...
"L'antisarkozysme a vécu aussi pour nous, les adversaires de toujours de l'ancien président ou les déçus de son quinquennat. Il n'éclaire plus, il fait radoter."
C'était sous la plume de Philippe Bilger le 5 novembre 2012...
Était-il alors réellement discourtois de souligner, en s'inspirant ironiquement de l'aigle (et non de l'oisillon...) de Meaux (merci, Frank Thomas, merci Véronique) combien pathologique finit par devenir cette obsession, ce prurit qui ne cesse de vous démanger au point de mettre à vif les chairs… du lecteur qui n’en peut mais.
Et l’on voudrait nous faire rêver avec un notaire de province après nous avoir vanté les mérites d’un éleveur de chevaux palois !
Mais pas d'attaque ad hominem : je retourne à mon travail, de ma démarche chaloupée, glissant sur mes petits pieds, une rolex dans la tête qui finit par me donner des tocs.
Rédigé par : sbriglia | 12 juillet 2013 à 16:26
"François Fillon a réussi l'exploit de n'être sali par rien"
Comment peut-on écrire cela ?
Bien sûr il y a les turpitudes du clan Sarkozy, du gang des Hauts-de-Seine, bien sûr il y a les "casse-toi pauvre con" et autres moutons dans la baignoire, mais le fond du problème c'est la politique menée, avec tous ses relents xénophobes, le ministère de l'Identité Nationale, les quotas bidons remplis en payant des Roms pour passer deux fois la frontière etc. etc.
C'est François Fillon qui a mis tout ça en musique pendant la majeure part du quinquennat. Soit il était d'accord, soit il n'est qu'un collaborateur avec rien dans les tripes.
Dans les deux cas, ce n'est pas l'homme qu'il faut à la France et il sera rejeté à la fois par l'extrême droite et par le centre.
Rédigé par : Alex paulista | 12 juillet 2013 à 16:14
Bonjour Philippe Bilger,
« Pourquoi François Fillon alors qu'il a été Premier ministre durant cinq ans d'un homme qu'aujourd'hui il combat, suivant en cela l'exemple de quelques-uns qui se sont tus durant l'exercice du pouvoir pour se réveiller trop tard : Bruno Le Maire, Luc Chatel, François Baroin, Jean-Pierre Raffarin ? »
Sincèrement je doute que François Fillon puisse être l’homme qui peut sortir l’UMP de la situation désastreuse dans laquelle elle se trouve. Il aurait pu le faire s’il avait démissionné avec éclat, comme le fit Jacques Chirac en 1976, excédé par un V.G.E. qui ne lui permettait pas de s’exprimer en tant que chef du gouvernement.
L’ancien Premier ministre a accepté, sans broncher, de se faire retoquer par le secrétaire général de l’Elysée lors d’une de ses premières interviews et de se faire traiter de « collaborateur » par le président, faisant preuve d’une soumission coupable. Coupable car à un tel niveau de responsabilité, il n’est pas concevable de ravaler sa fierté et d’accepter de telles humiliations.
Ses dernières déclarations si guerrière soient-elles, ont comme un arrière-goût d’amertume, un désir de revanche voire même de vengeance.
Et on ne fait pas de la politique avec des états d’âme. Il est temps maintenant de renouveler les cadres du parti et de faire appel à des hommes qui ne sont impliqués en rien dans des combats des chefs stériles.
L’homme providentiel est certainement parmi ces quadras bourrés de talent qui pour l’instant n’ont jamais pu vraiment s’exprimer, empêchés par les grands dignitaires du parti qui ont largement fait la preuve de leur insuffisance au cours de ces vingt dernières années.
Alors je crois que maintenant c’est à la nouvelle équipe d’entrer en scène. Bruno Le Maire étant je pense le meilleur d’entre eux.
Rédigé par : Achille | 12 juillet 2013 à 16:06
Nyantho,
Vous trouvez qu'un ministre qui a" vraiment du pouvoir" est compétent ? Drôle d'analyse ! Vous êtes aveuglé par votre endoctriment...
Rédigé par : crisfi | 12 juillet 2013 à 15:57
Elle se décongèle oui, mais après la décongélation il faut mettre le plat au four sinon on a droit a un infâme galimatias.
Les électeurs voudront certainement autre chose que du brouet.
Rédigé par : c guittard | 12 juillet 2013 à 15:34
Ouf ! Dans ce billet Sarkozy retourne en coulisses pendant qu'un B. Le Maire prépare son entrée en scène.
Je vote à deux mains pour celui-là, en espérant que d'ici 2017, il gagne en franche lisibilité...
Rédigé par : Mirella | 12 juillet 2013 à 15:30
Très bonne analyse de la situation politique actuelle mais je crains que la droite ne se laisse séduire une fois de plus par Sarkozy, de plus je crains la montée du FN qui pourrait risquer d'éliminer le PS ou l'UMP du second tour en 2017.
En revanche, je conteste fortement que le gouvernement soit composé d'amateurs, il y a beaucoup de compétences dans ce gouvernement, les ministres ont vraiment du pouvoir, contrairement à ce qui se faisait du temps de Sarkozy où ils n'étaient que des marionnettes soumises. Dois-je vous rappeler le passé ministériel de David Douillet, Nadine Morano, Bernard Laporte, Frédéric Lefebvre ? Allons, un peu d'indulgence pour notre gouvernement :-)
Rédigé par : Nyantho | 12 juillet 2013 à 15:28