On aurait presque pu parler d'un sans-faute.
Le 14 juillet a été une journée quasi parfaite. Même le soleil s'y est mis.
Le défilé militaire a recueilli tous les suffrages grâce à sa haute tenue.
La séquence politique a déjà été commentée à profusion.
D'autres bonnes surprises sont survenues le soir pour ceux qui s'étaient rendus au Trocadéro ou avaient décidé de regarder la télévision sur France 2.
Pour ma part, c'est ce que j'ai fait et, tel un festif en chambre, je n'ai rien manqué jusqu'à l'issue du magnifique feu d'artifice.
Il m'a d'abord fallu accepter de voir et de beaucoup entendre Stéphane Bern qui, outre Secrets d'Histoire consacré à la prise de la Bastille, a présenté Le Concert de Paris, en direct du Champ-de-Mars, où la fine fleur de la musique classique et lyrique nous a été offerte par un orchestre sous la direction inspirée de Daniele Gatti.
Stéphane Bern, jamais avare de dithyrambes, en a évidemment abusé mais ce n'était pas grave.
Enfin, il a annoncé le feu d'artifice en s'égarant dans son flot verbal mais la merveille éclaboussante et colorée, les jaillissements pyrotechniques inventifs, à n'en pas croire ses yeux, ont pris très vite, heureusement, la relève.
Pour être franc, c'est au cours de ces instants qui auraient pu être de pure magie que le bât a commencé à blesser.
On aurait dû se passer d'accompagnement sonore, de commentaire, et laisser les citoyens admirer ce qui projeté dans le ciel en l'honneur de la France, de son histoire et du 14 juillet, celui de 1789 ou de 1790, faisait bien mieux comprendre et apprécier la fête que le verbiage pompeux dominant qui la parasitait. Loin de séduire et convaincre, il faisait regretter que les excellentes musiques rythmées venant parfois rompre son cours ne soient pas plus nombreuses.
Je ne sais qui a rédigé cette pâtée profuse et filandreuse, faussement noble, pétrie de bons sentiments et d'idées progressistes, flattant la vanité de la France plus qu'elle n'appelait les Français à l'orgueil, condescendante à l'égard des autres nations comme si nous étions les rois du monde quand au contraire 2013 nous faisait une grise mine. Une enflure disproportionnée par rapport à notre situation. Le passé mythifié et l'avenir aux couleurs roses parce que le présent "pèse comme un couvercle" sur notre nation.
J'entends bien que cette démarche peut être salvatrice qui console de la réalité actuelle grâce à l'hypertrophie de nos moments de gloire ou d'influence. Mais il ne faut pas que l'écart soit trop large entre la France évoquée par les mots et la France vécue au quotidien.
Pourquoi, par égard pour celle-ci, n'avoir pas rendu l'hommage qui convenait au pays qui se bat et entreprend, qui enseigne et protège, qui juge et informe ? Aux services publics et à ceux qui tentent toujours d'en faire une fierté française ? Pourquoi n'avoir pas, dans un élan au sens propre républicain, profité de cette occasion unique, joyeusement solennelle, pour célébrer ces métiers, ces professions, ces créateurs, ces artisans, tous ceux qui, au fil des jours, dans l'anonymat ou la lumière, façonnent une France performante, acceptable et exemplaire ?
Tant de commandes inutiles sont faites à de pseudo artistes et tant d'argent dépensé pour rien dans une gabegie se faisant passer pour nécessaire, tant de charlatans culturels sont gratifiés que je suis étonné qu'on n'ait jamais tenté ce qu'un Sacha Guitry au meilleur de sa forme ou un Alain Decaux plus historien que socialiste ou un Bernard Pivot de légende auraient sans aucun doute accompli à la perfection. Pourquoi un jour ne pas composer une fresque de la gloire française sur les plans historique, social et culturel ? Nos géants de la peinture et de la littérature, nos humanistes indiscutables, nos savants et chercheurs bienfaiteurs, nos intellectuels sans conscience hémiplégique ?
Il est navrant que pour le 14 juillet, nous n'ayons même pas créé, à la disposition du peuple, de tous, le miroir étincelant et multiple dans lequel chacun pourrait se mirer sans honte. Avec fierté. Pour mesurer le chemin parcouru et celui de demain. Avec plus de joie que de contrition, toutes époques confondues.
Mais sans vanité.
Je crois que la plupart des gens ignorent pourquoi la date du 14 juillet fut choisie en 1880 comme jour de fête nationale. Il s'agissait de commémorer le 14 juillet 1790, fête de la fédération et surtout journée d'union nationale, ce qui paraissait nécessaire, en 1790 comme en 1880.
Je crois aussi que la plupart des jeunes ne voient dans le 14 juillet qu'un jour de congé, un défilé militaire et un feu d'artifice. Quel dommage que le sens de cette journée se soit quelque peu perdu. Il s'agit d'union nationale.
Quant au caractère militaire de cette journée, soyons sérieux, l'armée n'est pas un corps étranger à la nation, mais un des éléments (avec l'école, la justice, le service public, etc.) qui permettent à la nation française de continuer à exister.
Je n'ai pas souhaité regarder la mascarade proposée par la télévision. J'ai préféré participer aux réjouissances dans mon village natal. Certes le feu d'artifice n'était pas aussi grandiose, mais l'ambiance était plus conviviale. Et sans doute plus proche du sens originel du 14 juillet, l'union nationale.
Rédigé par : moncreiffe | 24 juillet 2013 à 13:28
A propos de vanité, que pensez-vous du parcours de l'avocate Jeannette Bougrab, qui va s'exposer dès la rentrée prochaine sous les projecteurs de Canal+ comme chroniqueuse du Grand Journal ?...
http://medias-et-contrepouvoir.com/2013/07/22/jeannette-bougrab-au-grand-journal-lapogee-mediatique-dune-carriere-politique-ratee/
Rédigé par : MBrésis | 22 juillet 2013 à 16:56
Boris,
Je ne me souviens pas avoir dit quoi quoi que ce soit de faux sur la Révolution. Les historiens honnêtes semblent maintenant unanimes à considérer qu'elle a été une catastrophe économique, morale et sociale.
Pour en revenir au sujet qui semble vous intéresser, Napoléon se plaignait de ne pas avoir eu un Suffren ; il oubliait que ce dernier était chevalier de Malte, et donc probablement pas franc-mac, et surtout qu'il n'aurait pas toléré de commissaire politique sur l'un de ses bateaux.
Ce que la pègre révolutionnaire (une bande de soixante-huitards et quelques Sartre) ne savait pas, c'est qu'il fallait vingt ans pour savoir manier un trois-mâts, et bien plus pour en manier plusieurs.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 juillet 2013 à 09:17
@ Xavier Nebout
"A la suite de 1789, nous avons perdu nos officiers de marine, et avons par là même été conduits à faire une guerre sans fin sur terre".
Est-ce la faute de la nation si ces officiers ont massivement émigré ? Par exemple, les émeutes de Toulon et de Brest sont dues à l'esprit aristocratique du corps, incapable de se plier aux temps nouveaux et à la discipline révolutionnaire.
Ceci étant, les réformes de la Législative et de la Convention ne tiennent pas compte de l'efficience acquise par la Marine en 89 - un cas presque unique pour l'administration de l'Ancien Régime. Dont acte.
Et comme, pour une fois, ce que vous venez de dire sur la Révolution n'est pas totalement faux, vous avez droit à la récompense suivante :
http://www.youtube.com/watch?v=jRDXE3LHNGo
PS. : En revanche, je ne relèverai pas votre allusion à Boudarel, il fait vraiment trop chaud pour engager un débat là-dessus...
Rédigé par : Boris | 20 juillet 2013 à 12:09
@ admastor
« Comme à Munich par exemple ? »
Non ce n'est pas précisément l'exemple qui me venait à l'esprit.
Mais je crois que Daladier lui-même n’y croyait pas. Et puis dans toute règle il y a des exceptions !
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2013 à 10:41
Le défilé du 14 Juillet, l'armée française, nous en sommes fiers. Fiers aussi de cette Légion étrangère, de ces hommes prêts à verser leur sang pour la France, fidèles à notre pays et à ses valeurs d'antan.
Comment en serait-il autrement lorsqu'on voit des jeunes français de souche (qu'on nous montre parce qu'ils s'appellent Nicolas ou Alexandre) ou d'adoption (qu'on nous cache) aller combattre pour le Djihad ? Que se passerait-il sur notre sol en cas de conflit entre la France et un pays musulman ?? On est en droit de se poser la question.
Pourtant tout est fait pour que le français lambda ne se pose pas de question, au nom du bien vivre ensemble, quitte à brader ce qui nous reste encore de notre culture.
Au nom du bien vivre ensemble, on nous cache les vérités sous le tapis : de Brétigny la semaine dernière à Trappes aujourd'hui. On nous cache aussi la vérité sur des agressions homo insupportables d'horreur dans un pays civilisé, en laissant croire qu'elles ont été perpétrées par des catho intégristes, toujours pour protéger des groupes indignes.
Hélas pour ceux qui masquent les choses, la vérité finit toujours par se savoir... surtout avec Internet. Par contre cette protection pour avoir la paix nous amènera à la guerre civile un jour. On ne peut regarder défiler l'armée et en même temps laisser aller en fermant les yeux.
Rédigé par : Michelle D.-LEROY | 20 juillet 2013 à 10:36
@Achille
"J’avoue très sincèrement que je fais partie de cette catégorie qui préfère les "pantoufles" des diplomates aux bottes des militaires.
Les premières ont souvent réussi à régler des conflits là où les secondes n’ont conduit qu’à des tueries inutiles."
Comme à Munich par exemple ?
Rédigé par : adamastor | 20 juillet 2013 à 10:13
"J’avoue très sincèrement que je fais partie de cette catégorie qui préfère les "pantoufles" des diplomates aux bottes des militaires."
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2013 à 08:38
Très sincèrement, Achille, vous ne faites partie en cela d'aucune catégorie, parce que tout le monde préfère en théorie la voie diplomatique au Chemin des Dames. Mais la diplomatie passe parfois par Munich, vous connaissez la suite.
Je vous recommanderai à ce sujet le livre de Simon Epstein, Un paradoxe français, livre largement passé sous silence dans nos médias - mais aucunement contredit - qui montre combien les pacifistes à tous crins des années 20 et 30 ont largement rejoint les rangs de Vichy puis de la Collaboration.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_paradoxe_fran%C3%A7ais
Rédigé par : MS | 20 juillet 2013 à 09:54
Fêter le 14 juillet de 1790 eut été beaucoup trop intelligent pour la majorité du peuple français.
La tête du gouverneur de la Bastille au bout d'une pique, voilà qui est en parfaite harmonie avec les "valeurs" de la République de 1789 et de celle d'aujourd'hui.
A la suite de 1789, nous avons perdu nos officiers de marine, et avons par là même été conduits à faire une guerre sans fin sur terre.
Maintenant, nous perdons nos entreprises, et faisons la guerre au ciel.
Le 14 juillet, une fête militaire ? Mais non ! Les Français "républicains" vénèrent Boudarel, pas Bigeard.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 juillet 2013 à 09:07
@ sbriglia
« Mais il est vrai que beaucoup aujourd'hui préfèrent le suave glissement des pantoufles au bruit de bottes...»
Je constate que vous me lisez avec toujours autant d’"aménité", ce à quoi je suis sensible.
J’avoue très sincèrement que je fais partie de cette catégorie qui préfère les "pantoufles" des diplomates aux bottes des militaires.
Les premières ont souvent réussi à régler des conflits là où les secondes n’ont conduit qu’à des tueries inutiles.
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2013 à 08:38
Cher Philippe,
Ce qui nous est proposé ces jours-là, c'est comme cela.
C'est un rideau tendu sur du non-dit.
C'est un homme qui parade au sein de la Garde républicaine dont il vient de fracturer le choeur.
C'est un homme qui omet de dire qu'un de nos otages a souffert dans le désert d'une souffrance qui fait mal à chacun d'entre nous.
C'est un budget de la défense massacré alors que notre défense a besoin de force et chacun d'entre nous peut en avoir l'intuition.
C'est un jour où nous fûmes moqués parce que nous ne serions pas une population optimiste.
La France connaît la réalité à ce jour.
Et ce dont elle a besoin c'est de dynamisme, d'élan dans la vérité. La France est en rupture de confiance et ne se satisfait plus de ces tentures de mensonge, tissées jour après jour.
Le jugement des Français est déjà fait et ce gouvernement ne fera pas long feu, si une obstination à refuser tout compromis n'a pas d'éclair de lucidité.
Ce gouvernement n'a qu'une légitimité d'artifice et l'observation de ces derniers jours montre un gouvernement perdu, pitoyable, enserré dans ses contradictions et ses fourberies.
La petite fête pour acheter la presse ou recadrer un discours farfelu ne peut que condamner Hollande au rôle de serpent qui se mord la queue.
Ce jour-là, dans de nombreux villes et villages, devant les monuments oubliés, un porte-drapeau, un maire et son photographe ont figé leur solitude devant un passé oublié et un avenir miné.
La presse interrogera-t-elle ses hypothétiques lecteurs en leur demandant si le président doit se convertir ? Est-ce si grave de caillasser des secours et de dépouiller des personnes décapitées ou ne s'agit-il que d'incidents minimes ?
C'est le message actuel des médias et des responsables socialistes.
Non, personne ne peut entendre de telles monstruosités de la part de responsables politiques.
Trop, c'est trop, le mur de l'insupportable dans la communication a été franchi.
Des ministres qui prétendent que la police fait de fausses déclarations et exagère des faits, ce n'est pas de la polémique et c'est grave, très grave.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 20 juillet 2013 à 02:39
Mais quelle idée avez-vous eue là de regarder ce genre de programme ?
C'était guimauve assuré.
Je n'ai même pas envisagé de regarder, trop atroce. Il est mignon le Bern mais il est comme son compère des sports Nelson Monfort, juste insupportable.
Certes le programme musical était alléchant mais tout de même, qu'attendre de la TV ?
Rien.
Rédigé par : Surcouf | 19 juillet 2013 à 20:50
Le drame de Brétigny-sur-Orge.
Des forces de l'ordre victimes de jets de pierres, des victimes dépouillées, des sauveteurs volés !
Des autorités qui minimisent les faits pour cacher la vérité de la violence qui ronge nos banlieues.
C'est devenu ça notre France victime de ces fous furieux qui n'ont de cesse que de détruire notre civilisation.
Que nos édiles se réveillent avant qu'il ne soit trop tard.
Alors la trique c'est pour quand ?
Et on va s'étonner une fois encore de la progression des extrêmes. On l'aura bien cherché.
Rédigé par : Jabiru | 19 juillet 2013 à 20:05
"Pourquoi n'avoir pas (...) profité de cette occasion unique (...) pour célébrer ces métiers, ces professions, ces créateurs, ces artisans"
Mais parce que Jean-Pierre Pernaut le fait tous les jours sur TF1.
Rédigé par : Frank THOMAS | 19 juillet 2013 à 19:58
Billet parfait.
J'ai moi aussi succombé sous les salves bernesques et suis allé me coucher.
Puisque nous évoquons 1789, j'aimerais que l'on réouvre les cahiers de doléances. Nul doute que leur lecture inspire ceux qui sont aux commandes !
Rédigé par : caroff | 19 juillet 2013 à 19:24
Rédigé par Maitre sbriglia @ Madame Catherine Jacob le 19 juillet 2013 à 14:27
Si ce journal britannique prend le grand risque d'ulcerer ses lectrices (et clientes) en emettant un doute quant a la veracite de l'accusation c'est peut-etre qu'il y a matiere a reflexion et a questionnement.
Les faits... rien que les faits... avant de ternir la reputation de cet artiste !
En Angleterre, il s'agit souvent (a mon humble avis) et surtout dans les milieux privilegies d'"une technique de defense" proposee par les avocats pour se debarrasser, a bon compte, d'un mari/pere devenu "indesirable et encombrant" pour quantites de raisons...
Patience, cela viendra en France !
"Angela Gheorghiu's serious claims might not be taken seriously"
http://www.guardian.co.uk/music/musicblog/2013/jul/03/angela-gheorghiu-roberto-alagna-claims
Par la meme occasion, une pensee pour "ce malheureux" empoisonne, et ce a plusieurs reprises, par son epouse.
Rédigé par : Valerie | 19 juillet 2013 à 18:26
Alors non, je n'ai pas regardé le défilé, ni complimenté l'armée française, ni sifflé le monsieur en voiture, ni écouté le piano mécanique, ni la logorrhée de M.Bern. Est-ce grave docteur ? La Révolution française, dont on nous a si longtemps et si mal rebattu les oreilles avec ses idéaux, largement inspirés de ceux américains, éminemment trahis par cette horreur de 93, par les mensonges intellectuels morbides des thuriféraires de l'avantage public, la Révolution française, si elle s'explique, ne s'excuse pas, elle a été, c'est tout. Le 14 juillet, date mensongère, ne fait que passer du jaune plastique sur les ors de la République. Madame de Lamballe éviscérée, au coeur arraché et promenée en tête d'une pique. Populace qu'on retrouvera au coeur de toutes les révolutions du progrès, en Russie, en Chine, dans les pays africains où les politiques regardent avec sang-froid mourir leur population. Toutes les peaux arrachées, les pouces brisés, les corps lacérés par les révolutions.
Qui, un jour, aimera les gens ?
La Tunisie par son Directeur de la BC le dit aujourd'hui dans Le Monde, les politiques et les syndicats ruinent l'économie, par seul goût du pouvoir.
Qui a flatté Staline, Mao, Liao, Chou, Hitler, Ulbricht etc. leurs confrères, les politiques, les hommes sans honneur, les intellectuels sans conscience.
Alors, il reste l'armée à célébrer, les hommes de l'armée, bien rangés dans leurs carrés, morts ou vivants, vivants ulcérés. Pour les célébrer il y avait Paris, bien sûr, Paris, Paris, Paris, ah la la, la ville lumière, la capitale de la diarrhée verbale.
Et puis, dans le fond des Cévennes, en pays de pleurs et de rudesse, dans un temple presque forteresse, un organiste a joué, mélancolique, en l'honneur de ceux qui, un jour, jadis, demain, sont morts pour des causes qu'on leur impose, pendant qu'un crétin hypoministériel daube sur eux et mange les petits fours de sa ministre de compagne, qui n'en peut mais.
Petite France, qui se gargarise, grand pays qui commence à ouvrir les yeux et découvrir que le roi Midas a des oreilles d'âne.
Rédigé par : amfortas | 19 juillet 2013 à 16:57
"Pour moi en effet, quelqu'un qui n'hésite pas à frapper une femme ne saurait transmettre aucune émotion musicale positive."
Catherine Jacob vient de se réveiller de la caverne de Platon où elle a vu Alagna-Don José suriner Gheorghiu-Carmen aux chorégies d'Orange…
C’était une mise en scène, madame Jacob !…
Vu les gabarits respectifs, Roberto a sans doute reçu plus de taloches d’Angela qu’il ne lui a donné de fessées, malgré son noir désir…
Rédigé par : sbriglia@Catherine Jacob | 19 juillet 2013 à 14:27
« Pour moi en effet, quelqu'un qui n'hésite pas à frapper une femme ne saurait transmettre aucune émotion musicale positive. »
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 juillet 2013 à 12:50
Il peut au moins interpréter avec réalisme le rôle d’Othello.
Rédigé par : Tipaza | 19 juillet 2013 à 13:56
"où la fine fleur de la musique classique et lyrique nous a été offerte par un orchestre sous la direction inspirée de Daniele Gatti."
Résumé : "ce concert réunit la fine fleur de la musique classique et lyrique sur le Champ-de-Mars. Lieu de la fête de la Fédération, célébrée le 14 juillet 1790 par les révolutionnaires en souvenir de la prise de la Bastille, ce vaste jardin accueille Roberto Alagna, Philippe Jaroussky, Karine Deshayes, Joseph Calleja, Ludovic Tézier, Vittorio Grigolo, Sonya Yoncheva, Renaud Capuçon et Lang Lang, accompagnés par l'Orchestre national de France et le Choeur de Radio France, sous la baguette du chef Daniele Gatti. Ils interprètent des extraits d'opéras et d'oeuvres classiques, mais aussi des chansons qui symbolisent l'âme de Paris."
Pourquoi de Paris seulement puisque la retransmission devait en être NATIONALE ! Ce parisianisme constant est épouvantable !
J'ai pour ma part cependant hésité à me priver de Philippe Jaroussky et de Lang Lang, mais j'ai finalement opté pour un autre des 400 et quelques programmes du câble pour ne pas avoir à écouter un mari qui bat sa femme, à savoir Roberto Alagna. Pour moi en effet, quelqu'un qui n'hésite pas à frapper une femme ne saurait transmettre aucune émotion musicale positive.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 juillet 2013 à 12:50
Tout est dans le titre: ce qui manque à la France c'est la Fraternité, Fraternité dans le sens de croisée des destins.
La vie est l'art de la rencontre.
On l'a un peu oublié dans cette France qui se referme sur sa peur et ses vieilles gloires.
Rédigé par : Alex paulista | 18 juillet 2013 à 21:09
Un 14 juillet pas ordinaire:
http://uprapide.com/images/invite/baillonage.jpg
Sinon je n'ai rien vu ni entendu. Trop de nuages au hameau et le tonnerre qui gronde.
Liberté, Égalité, Choucroute.
http://www.youtube.com/watch?v=Oye1vfSpkC0
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 juillet 2013 à 16:51
"Personnellement j’attends avec impatience le jour où les blindés qui défilent sur les Champs-Elysées seront remplacés par des chars fleuris et nos fiers militaires par de sémillantes majorettes." a écrit Achille.
...en pantalon garance ?
Le jour où Hector sera sur vos talons, et malgré tout votre talent, cher Achille, je ne suis pas convaincu que la "sémillante majorette" pourra par ses seules résilles, faire "cascader, cascader sa vertu" et vous sauver la mise...
Mais il est vrai que beaucoup aujourd'hui préfèrent le suave glissement des pantoufles au bruit de bottes... encore que seuls la garde républicaine à cheval et les soldats du feu les portent désormais...
Pour le reste Robert a tout dit.
@Luce Caggini
Je ne partage pas vos sarcasmes sur Lang Lang : nous n'étions pas salle Pleyel, mais en plein air... Si Ravel a pu ainsi être découvert par quelques milliers de personnes qui n'ouvriront jamais la porte d'une salle de concert, n'en déplaise aux puristes élitistes, je m'en réjouis : j'ai découvert la musique à six ans en jetant des piécettes dans la cour de l'immeuble à un joueur de bandonéon auprès duquel Astor était un orfèvre.
Pour autant n'extrapolez pas, je vous prie, sur la symbolique du jet de piécettes par un gamin...
Rédigé par : sbriglia | 18 juillet 2013 à 14:12
@ Robert
« Si c'est effectivement le jour où la nation rend hommage à son armée, c'est d'abord et avant tout l'acte par lequel les forces armées du pays font acte de soumission à la République et donc à ses institutions et leurs représentants, tout particulièrement au chef de l’État son représentant suprême à ce titre chef des armées. C'est donc l'image de l'armée républicaine qui est ici affirmée et non celle de la force et du pronunciamiento...»
Ce n’est pas le seul jour où la nation rend hommage à son armée, puisqu’elle lui rend également hommage le 11 novembre et le 8 mai.
Que l’armée fasse acte de soumission à la République, elle ne se distingue en rien des autres armées étrangères qui font de même. L’armée est le bras séculier de la nation et cela vaut pour la France comme pour les autres pays.
Seules quelques dictatures exhibent encore leurs forces militaires le jour de la fête nationale et bien sûr la France qui ne peut se défaire de son esprit cocardier et quelque peu bravache.
Ce n’est pas faire preuve d’un « antimilitarisme primaire » que de dire que le défilé du 14 juillet est devenu désuet.
Nos valeureux soldats valent mieux que d'être transformés en pantins télécommandés et en petits chanteurs à la croix de bois le 14 juillet.
Les temps ont changé. Nous pouvons être fiers d’être Français, mais il serait temps de revenir sur terre.
Rédigé par : Achille | 18 juillet 2013 à 13:30
@Robert
"L'image de l'armée républicaine affirmée"
Merci pour votre juste appréciation qui honore nos armées dans leurs difficiles missions sur des théâtres d'opérations extérieures.
Ancien combattant moi-même, je n'accepte pas cette "saillie" de Cantat qui porte outrage à ceux qui n'hésitent pas à offrir leur sang à la patrie. Tout à fait d'accord également avec votre commentaire sur les sifflets à destination du chef de l'Etat.
On peut ne pas être en accord avec sa politique mais ce jour-là, on respecte sa fonction de chef des armées.
Rédigé par : Jabiru | 18 juillet 2013 à 13:28
Je suis en total accord avec ce billet, Monsieur Bilger.
Comme vous j'ai apprécié le défilé, regrettant au passage que certains citoyens se soient autorisés à siffler le président de la République : autant cela m’indiffère lors de sorties présidentielles à caractère politique, autant le jour du 14 juillet cela constitue une "abomination civique" car en ce jour de fête nationale, quelle que soit la personne du président, c'est sa seule fonction qui est là honorée.
L'émission de Bern comme le concert se sont ensuite révélés de très agréables moments dans l'attente du feu d'artifice.
Si celui-ci était effectivement extraordinaire, en revanche le côté pompeux du début du commentaire m'a indisposé. Puis sont arrivées les "paroles de personnalités" : si celle de l'abbé Pierre pouvait effectivement trouver sa place, les autres (celles de Coluche ou d'autres anglophones) ont commencé de m'insupporter. Puis au troisième tableau, par le choix des commentaires et de la musique, la coupe a été pleine et j'ai préféré aller me coucher. Sans doute devait-il s'agir d'une forme de testament politique de Monsieur Delanoë...
@ Achille | 18 juillet 2013 à 08:31
Il y a sans doute une symbolique qui, comme à Madame Joly, vous échappe. Le 14 juillet n'est pas une fête militaire. Si c'est effectivement le jour où la nation rend hommage à son armée, c'est d'abord et avant tout l'acte par lequel les forces armées du pays font acte de soumission à la République et donc à ses institutions et leurs représentants, tout particulièrement au chef de l’État son représentant suprême à ce titre chef des armées. C'est donc l'image de l'armée républicaine qui est ici affirmée et non celle de la force et du pronunciamiento...
L'antimilitarisme primaire que vous manifestez ici me semble témoigner d'une incompréhension de la symbolique nécessaire à la survie des principes de la nation, de la République et de l'unité du Peuple français.
Rédigé par : Robert | 18 juillet 2013 à 12:31
Ravel assassiné sous les doigts de Lang Lang ce 14 Juillet sur le Champ-de-Mars, en présence de quatre cent mille personnes assises.
Un massacre, orchestre piégé par un arrogant pianiste mécanisé. Je demande la tête de Lang Lang dans les conservatoires de musique de France et d’ailleurs.
Avant ou après, je ne sais plus, « Les feuilles mortes »… Mon Dieu que Montand était bon !
Prime en sus, le pataquès d’un Stéphane Bern patinant entre les « talentueux », tout illuminé de lui-même.
On a fini avec une Marseillaise à la bolognaise...
Rédigé par : Luce Caggini | 18 juillet 2013 à 11:57
Le problème vient de ce que la République modérée de 1880 a décidé de fêter : une autre fête, celle de 1790, qui tirait le bilan le plus consensuel des premières journées révolutionnaires et permettait de faire avaler la prise de la Bastille à la droite traumatisée par la Commune. Un tel compromis est évidemment un appel à la guimauve… même si, je vous l’accorde, le dernier commentaire du feu d’artifice dépasse tout ce que j’ai pu voir dans le genre !
Comme l’a esquissé Mélenchon le 18 mars 2012, il faut reprendre le problème à la base. Tant qu’à sombrer dans le pathos, on pourrait choisir celui-là, qui aurait au moins l’avantage d’être de gauche :
http://www.dailymotion.com/video/xn43iu_hymne-a-la-republique-les-maries-de-l-an-ii_music#.Ueetcqygask
On pourrait aussi rajouter ce petit couplet à l’intention des ministres véreux et des hommes perdus, pour les préparer à leur prochaine commission parlementaire :
http://www.youtube.com/watch?v=JSqZBeWbLLA
Hélas, lorsque ce changement de paradigme surviendra, Stéphane Bern aura depuis longtemps pris la route du Luxembourg... tiens, il pourrait faire sa dernière émission à Varennes !
Rédigé par : Boris | 18 juillet 2013 à 11:46
Un billet avec lequel, pour une fois, je suis entièrement d'accord.
Devant ma télé j'ai aimé le "Secret d'Histoire" de S.Bern. C'est une émission que j'aime beaucoup en général, car bien documentée. Stéphane Bern est sympathique et même s'il "en rajoute", il a l'avantage de ne pas donner de leçons à la terre entière. Ce qui est énorme vu le nombre de journalistes, commentateurs ou présentateurs qui se sentent obligés, en permanence, de nous servir la soupe socialiste comme la seule voie (et voix d'ailleurs). Le concert était de qualité et cela nous changeait de celui de l'an dernier, épouvantable de clientélisme.
Cette année les feux d'artifices ont été bien plus longs, plus beaux (municipales oblige) partout mais effectivement celui de Paris était magnifique... comme vous j'ai trouvé l'accompagnement sonore agaçant, redondant, radotant.
Républicaine, sans doute - bien que les monarchies constitutionnelles qui nous entourent n'aient rien à nous envier - je considère pourtant la Révolution française et ses révolutionnaires buveurs de sang, la Terreur, non pas comme un bienfait mais comme une tache de notre Histoire.
Et puis le mot "égalité passé en boucle, par la volonté évidente du Maire de Paris, de la ministre de la Culture, ressemblait à un matraquage intellectuel.
D'autant que le mot égalité fait sourire ne serait-ce qu'en voyant une nuit du Ramadan à l'Hôtel de Ville ou les permanentes actions "deux poids, deux mesures" des socialistes - dont nous avons longuement débattu sur ce blog. Faut-il répéter ce mot pour se persuader qu'il est appliqué ? Je le répète encore, les Français ne sont pas dupes.
Mais nous savons que la méthode Coué marche bien et notamment depuis le 6 mai 2012.
Rédigé par : Michelle D.-LEROY | 18 juillet 2013 à 10:13
Il y avait une chaise réservée au compagnon d'une ministrelle, qui, ne l'ayant pas utilisée s'est permis de le faire remarquer sur radio cui-cui en signifiant presque "le
bruit des bottes"...
Cela arrive que des personnes habitent davantage dans leur idéologie que dans leur pays avec des humains qui partagent le même capital historique.
Pour les Français pas concernés de près par l'armée, il est quand même normal que le pays organise une séquence informative, le 14 juillet par exemple.
Il serait plus que temps, en effet, que l'Histoire s'écrive avec toutes les composantes du vivant social et non uniquement
dispensée par l'œil imparfait de quelques animateurs en vue et politiquement pépères.
Pour le sport, quelques présentateurs-animateurs mis à part, l'excès de paroles nuit non seulement au spectacle mais aussi à la gamberge nécessaire pour sa compréhension.
Et comme dit un de mes enfants : "ils peuvent pas la fermer, qu'on profite ?"
Où je demande : "quoi, ils ne te font pas
rêver ?"
N'ayant pas regardé le feu d'artifice, je me demandais s'ils avaient gratifié les téléspectateurs de nombre d'anglicismes ou locutions anglo-saxonnes en les sommant d'aller vérifier sur leurs tablettes de traduction ! ignorants qu'ils sont.
Suis-je bête ! c'était le 14 Juillet...
Rédigé par : calamity jane | 18 juillet 2013 à 10:08
« Pourquoi un jour ne pas composer une fresque de la gloire française sur les plans historique, social et culturel ? »
Voilà une idée qu’elle est bonne, comme aurait dit Coluche. Et je dirais même plus, elle est excellente.
Mais voilà, nous sommes en Hollandie, et dans cette nouvelle contrée, ne parlons pas de pays, Bruxelles nous surveille, le temps est à la repentance tous azimuts.
Repentance pour notre action civilisatrice, repentance pour avoir donné la langue française comme vecteur unitaire d’expression, repentance pour avoir exporté la devise de 1789, et même le système métrique, on l’oublie souvent celui-là.
On nous demande même de nous repentir de ne pas accepter avec assez de laxisme ceux qui, nous ayant boutés hors de chez eux, mais après tout ils étaient chez eux, trouvent que finalement, c’est mieux chez nous, surtout si on est un chef d’Etat et que l’on vient sans aucune fausse ou vraie honte pour se faire soigner.
La France redeviendra la France le jour où sans vanité effectivement, sans agressivité, on acceptera de célébrer le passé et de préparer, dans la continuation, un avenir qui passe par l’abolition du droit du sol, et son remplacement par celui du sang. Une Nation c’est d’abord et avant tout un Peuple.
Rédigé par : Tipaza | 18 juillet 2013 à 10:04
En général, je lis deux ou trois blogs, dont le vôtre... J'en mesure la qualité, appréciation subjective bien sûr, au fait qu'il n'appelle pas ou peu de commentaires... C'est encore le cas de ce billet.
Rédigé par : CASTOR | 18 juillet 2013 à 09:44
Le 14 juillet est une fête militaire, car la Révolution française se fit par les armes. Beaucoup de sang fut versé et des injustices commises. On peut imaginer un autre jour pour fêter le génie de la France. La date de la mort de Lavoisier par exemple pour rappeler que la République n'a pas besoin de savants.
Il y eut aussi la manif pour tous. Le pouvoir devrait s'inquiéter et les opposants aussi, on dit qu'une révolution si elle n'est pas matée en six mois devient légitime. Il faut donc s'attendre à une répression extrême à venir.
Rédigé par : Perplexe-gb | 18 juillet 2013 à 09:22
Bonjour Philippe Bilger,
« Pourquoi n'avoir pas, dans un élan au sens propre républicain, profité de cette occasion unique, joyeusement solennelle, pour célébrer ces métiers, ces professions, ces créateurs, ces artisans, tous ceux qui, au fil des jours, dans l'anonymat ou la lumière, façonnent une France performante, acceptable et exemplaire ? »
Sur ce point, je vous rejoins entièrement, Philippe Bilger. Notre fête nationale ne doit plus, comme c’est le cas encore aujourd’hui, être un étalage prétentieux (et fort coûteux) de nos forces armées, même si j’ai le plus grand respect pour nos militaires qui font un métier difficile et dangereux.
La fête nationale ne doit pas non plus être confisquée par les politiques qui en profitent là encore pour se distinguer par leur talent de visionnaire, au demeurant bien incertain..
La fête nationale ne doit plus également être le jour des distinctions, distribution de Légion d’honneur à des personnalités du monde du show-biz, du sport ou de la politique, comme s’il existait seulement dans ce monde-là des gens méritants.
La fête nationale doit être la fête de tous les Français sans distinction sociale, culturelle ou cultuelle.
Personnellement j’attends avec impatience le jour où les blindés qui défilent sur les Champs-Elysées seront remplacés par des chars fleuris et nos fiers militaires par de sémillantes majorettes.
Et enfin, ainsi que vous le soulignez fort justement, que cette journées soient l’occasion pour tous les métiers, qu’ils soient manuels, intellectuels ou artistiques de s’exprimer et montrer leur richesse et leur diversité.
Eva Joly avait tenté d’aborder ce sujet, lors des élections présidentielles de 2012, mais elle s’est pris en retour une volée de bois vert. La France Profonde ne semble pas encore prête à cette évolution de la fête du 14 juillet qui pour le coup serait une vraie révolution !
Alors attendons encore. Mais pas trop longtemps quand même !
Rédigé par : Achille | 18 juillet 2013 à 08:31
Bien, bien, très très bien.
Rédigé par : Barbier | 18 juillet 2013 à 08:30