Un déni démocratique.
Un coup de tonnerre politique.
On n’en a pas assez parlé.
Pourtant, comment interpréter autrement que comme une défaite républicaine, sous une apparence juridique à courte vue, le fait que la justice a ordonné au Point et à Mediapart de retirer de leurs sites Internet les retranscriptions pirates réalisés chez Liliane Bettencourt par son majordome, estimant que leur diffusion constituait une atteinte à la vie privée (Le Monde) ?
En effet, alors qu’en plus le droit avait l’avantage, avec le recul qui avait démontré à quel point cette démarche clandestine avait eu des effets bienfaisants pour la moralité publique, de pouvoir faire preuve d’une lucidité rétrospective, je n’arrive pas à percevoir qu’un tel arbitrage ait été opéré. Entre les secrets pour le moins douteux d’une famille qui, sous des influences délétères, ne se piquait pas d’honnêteté et la révélation d’informations qui, exploitées, ont permis l’engagement de procédures nécessaires, il était inconcevable de choisir la protection des premiers plutôt que la légitimité des secondes. D’opter pour le particulier largement ébréché plutôt qu’en faveur de l’utilité sociale et du bienfait politique.
Il faut croire que les évidences crevant les esprits ne sont pas celles de certains juges. Il est anormal que cette incompréhensible décision se soit glissée, noyée dans le flot d’une actualité surabondante qui nous a offert, il est vrai, un séisme d’une autre portée.
Le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy. Pour être prévisible, ce refus n’en a pas moins représenté un bouleversement politique aux effets paradoxalement positifs pour tous ceux qui ne supportaient plus la démarche chaloupée de l’ancien président, un coup maladroitement discrète, un coup ostensiblement conquérante, avec, notamment, des attaques de bas étage sur le physique de François Hollande et l’intérêt capital de sa teinture de cheveux.
Pour couper court d’emblée aux cris d’orfraie des excités de l’UMP – heureusement, Alain Juppé n’était pas du lot qui a rejoint, au fond, l’avertissement de François Hollande adressé à ceux qui mettaient à mal les institutions en s’en prenant au Conseil constitutionnel - , il convient de souligner que le président de la Commission nationale des comptes de campagne, François Logerot, a expliqué que « le dépassement n’est qu’une des infractions constatées « (Libération). Il est manifeste que cela ne suffira pas à calmer les Morano, Guaino et Charon qui se sont fait une spécialité de ne reculer devant aucune outrance.
Nicolas Sarkozy a démissionné du Conseil constitutionnel. Les médias ont insisté sur la liberté de manœuvre et de parole qu’il allait recouvrer alors que le seul changement va être de substituer à une influence et à des pressions officieuses et indirectes une emprise et des interventions directes.
Ce sera plus net. Plus de masque. Plus de faux semblants. Nicolas Sarkozy, certes, sera délié de toute retenue, de toute prudence mais ainsi il sera exposé en rase campagne. Il lâchera ses coups mais il en prendra. La posture de l’ancien président jouant au sage au-dessus de la mêlée n’était guère plausible et tellement opposée à son tempérament mais il n’empêche que certains pouvaient s’y laisser prendre et le créditer d’une digne réserve quand tout montrait, derrière la façade, une pugnacité blessée pressée d’en découdre.
Dorénavant, plus rien ne subsistera du président battu et étrangement courtisé cependant, comme si la droite incarnée n’avait pour obsession que de célébrer un passé amer sans en faire, en même temps, l’inventaire. Les suites de la défaite en chantant, en applaudissant pour les « ravis » de l’UMP !
Nicolas Sarkozy, dépouillé, va redevenir pour l’opposition de gauche comme pour ses rivaux au sein de l’UMP, notamment François Fillon, un adversaire, ni plus ni moins redoutable qu’un autre.
On se souviendra enfin qu’il a réussi le tour de force de perdre une élection présidentielle au profit de François Hollande qui n’a gagné que sur sa seule personnalité, alors qu’en 2007 il avait été si brillamment élu avec un capital que des naïfs comme moi estimaient inentamable.
On intégrera surtout que la décision exceptionnelle de rejet des comptes par le Conseil constitutionnel n’est que la sombre et pertinente consécration d’un quinquennat et d’une campagne ouvertement contraires à l’état de droit et à la République irréprochable. J’ai beau penser le pire de ce conglomérat de l’UMP, je n’ose tout de même pas imaginer qu’il puisse tenir pour une insignifiante donnée le fait que son favori est lesté d’une charge négative aussi accablante.
Le déni démocratique et le coup de tonnerre politique se rejoignent. L’un et l’autre portent en creux, par une similitude profonde, la leçon qu’on ne gagne rien à faire fi de la morale.
Dans le secret d’un univers ou dans la vive lumière de l’espace public.
Je m'étonne du silence de l'ancien magistrat intègre que fut M. Bilger, à propos de l'incarcération et de la condamnation en appel du jeune Nicolas.
On aurait aimé avoir son point de vue, lui qui se félicite abondamment de "l'indépendance de la Justice" depuis l'avènement de la gauche au pouvoir...
Que pense-t-il d'une France où il est plus grave de manifester contre le gouvernement que d'attaquer les passagers d'un train pour les dévaliser, ou violenter de vieilles dames pour leur voler leur sac, ou balancer des boules de pétanque sur la police ? Même quand les coupables de ces violences sont reconnus comme des multirécidivistes "connus des services de police".
L'aveuglement antisarkozyste de M. Bilger, qui manifestement n'a jamais digéré "les petits pois", l'empêche sans doute de percevoir une certaine forme de glissement vers une "justice sectaire"...
N'est-ce pas la meilleure façon de "faire le lit" de l'extrême droite ?
Rédigé par : berdepas | 10 juillet 2013 à 10:00
Il y a eu la drôle de guerre...
Nous sommes dans la drôle d'ambiance...
Un président qui se teint les cheveux, qui veut marier tout le monde sauf lui-même et qui ne maîtrise pas du tout ses dossiers... et pour le pire quand il virevolte en visite à l'étranger.
L'argent public est roi et le fils héritier obligé de son père, frère du jumeau blablateur increvable, dans la lignée des oligarques étatiques et intouchables, s'en donne à coeur joie comme Dupont du même nom pour la distribution à l'en-cas de qui me plaît et me ressemble.
La France qui travaille sous le joug des soviets vigilants et inflexibles se réveille très doucement... mais sûrement.
Les saigneurs et leurs sicaires protégés par le statut rendront des comptes... et pas publics pour une fois... foi d'Albert II l'inutile.
Rédigé par : lafleur | 09 juillet 2013 à 02:02
Cette décision de justice arrive après deux décisions, je crois, favorables à la publication des dactylographies des enregistrements clandestins en cause.
Elle peut surprendre ou non. Mais quel en sera son effet réel ? Ces textes circulent sur le net depuis si longtemps que tout curieux (dont je ne suis pas) aura pu faire autant de copier-coller qu'il aura voulu. Ces enregistrements ont été jugés comme probants dans les procédures en cours.
Si bien que je me demande si la vie privée de la famille en question est tellement mieux protégée aujourd'hui qu'elle ne l'était hier. La décision de la cour d'appel n'a pas pu demander que tous les articles de presse, tous les blogs, toutes les publications de quelque nature qu'elles soient citant ou faisant référence à ces fameuses conversations soient abolies.
Et peut-on penser qu'une offensive visant à écarter ces pièces des débats à venir (s'ils ont lieu) dans les prétoires puisse se fonder sur cette décision ?
Je n'en sais rien, je m'interroge.
@ Achille
Je crains d'ajouter à votre scandale mais en fixant le montant de la campagne présidentielle à onze millions d'euros vous vous trompez de moitié. Chaque candidat atteignant le second tour avait le droit de dépenser vingt-deux millions cinq cent neuf mille euros. Le léger dépassement des comptes de campagne porte sur quatre cent mille euros retenus par le Conseil constitutionnel sur des sommes plus importantes relevées par la commission de contrôle ad hoc. Ces fameux onze millions dont chacun parle sont simplement le remboursement que le parti de N.S. aurait touché en "subvention" à cette campagne et qu'il perd en raison du dépassement constaté (ce n'est qu'une partie de la sanction financière liée à ce fait, mais tout de même la plus grosse et de loin !).
Pour moi qui compte encore en francs de juin 1958, la somme est encore plus effroyablement démesurée. Je m'aventure chez Gulliver.
Mais c'est la notation faite par cette commission selon laquelle les comptes de notre ancien président ont été présentés de façon non sincère, et que la plus grande opacité lui a été opposée quant aux dépenses faites avant l'entrée officielle de N.S. en campagne, qui m'a le plus surpris.
Si un commissaire aux comptes disait dans son rapport annuel que les comptes présentés par la petite association que, pure supposition, je dirigerais, étaient faux et ne retraçaient pas sincèrement l'activité de la structure en question, je me sentirais très mal à l'aise et le procureur de la République serait là pour me faire ressouvenir qu'il est des facéties auxquelles il ne faut pas se livrer. Du moins, c'est ce que je crois.
Mais peut-être est-il des êtres dont la nature sublime les exonère des affligeantes contingences auxquelles doit se soumettre le reste du genre humain dans sa banalité ?
Rédigé par : Hermione | 09 juillet 2013 à 00:08
Mon voisin me questionne !
Il aurait saisi au vol, lors des infos télévisées ce soir, que les dons faits à l'UMP seraient déductibles des impôts ?
L'initiative en revient à J.-F. Copé que j'ai entendu parler de cette fameuse charité avant la fête de la violette (qui sort dans les campagnes fin février suivant les primevères). Toujours un ou deux trimestres de retard... quand ce ne sont des années !
De plus, il paraîtrait que les premières plages d'information sur plusieurs chaînes ont été réservées à l'ancien président ?!
Rédigé par : calamity jane | 08 juillet 2013 à 23:44
Pour aborder les comptes de campagne de Monsieur Sarkozy avec une certaine honnêteté, encore faut-il avoir des références sûres, voire se reporter à des analyses sérieuses.
J'ai trouvé une étude faite par Laurent Neumann de Marianne qui me paraît sérieusement fondée. On peut ensuite en contester l'interprétation qu'en fait le journaliste, mais au moins part-on sur des bases qui ne sont pas tendancieusement tronquées pour la seule justification d'un point de vue personnel.
En voici le lien. A chacun de se faire ensuite son opinion :
http://www.marianne.net/Comptes-de-campagne-le-jeu-des-7-mensonges-de-Sarkozy-et-ses-amis_a230217.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=27050&
Rédigé par : Robert | 08 juillet 2013 à 21:37
@Tipaza
Votre analyse, de mon point de vue, tient la barre dans un bon axe de navigation mais insuffisant quand même pour renvoyer ces deux personnes dos à dos.
Aux dernières élections nous n'avions pas vraiment le choix. Une seule à mon sens avait les reins solides, une volonté sans faille et l'honnêteté qui va avec. Cela n'engageant que moi bien entendu.
Ceci étant, et c'est mon intime conviction, notre "Démokratur" a quand même évité un quinquennat dont nous nous serions jamais relevé.
D'aucuns évoquent une ressemblance de l'Egypte avec la France, cela m'a surpris mais à la réflexion et sur la forme, ce n'est pas tout à fait faux.
Oui, tant que l'on peut s'accrocher aux branches c'est bien, cela veut dire qu'il y a encore un arbre. Quand il n'y en aura plus, il nous restera les yeux pour pleurer.
Parlons de moindre mal, ce serait plus juste. De toutes façons ce quinquennat ne fait que commencer et je le rappelle, avec un héritage très lourd à porter.
Faire des miracles n'est pas possible. Il reste à agir.
De toutes façons, les citoyens en ont assez de toutes ces gesticulations stériles, partisanes et inutiles.
Rédigé par : François | 08 juillet 2013 à 19:09
S’agissant des comptes de campagne, je ne sais pas si Monsieur Guaino dit vrai, mais il affirme que les avis du Conseil constitutionnel sont subjectifs. Ils ne seraient pas fondés sur des textes clairs et laisseraient une large place à l’interprétation. Comment sont effectués les calculs pour considérer que telle dépense est à 50 % ou 80% à porter au compte du candidat sortant ou au président en exercice ?
Il soutient aussi que l’invalidation des comptes de campagne ne se produit pas pour un président ‘entrant’ puisque cela reviendrait à le destituer. Dès lors, il n’y aurait plus de justice ‘objective’ basée sur des faits, mais la prise en compte des conséquences pour un ‘entrant’.
Pour éviter ce genre d’inconvénient, ne pourrait-on envisager un comité consultatif officiel et indépendant qui pourrait donner un avis préalable à l’engagement de dépenses importantes ?
Cela étant, c’est la porte ouverte au bateleur qui se montre à nouveau sur les tréteaux en se présentant en martyr avec, en toile de fond un retour en politique. Bon courage aux sages de l’UMP, dont l’horizon s’était éclairci, mais qui vont devoir à nouveau composer avec le vibrionnant personnage… Les Copé, les Morano et autres vont à nouveau bomber le torse.
Rédigé par : jack | 08 juillet 2013 à 18:40
Bien vu, Tipaza, la suppléance salvatrice du gouvernement économique eurolandais.
Ces messieurs gardent le beurre et donnent la baratte. C'est moins stressant.
Rédigé par : Catoneo | 08 juillet 2013 à 18:03
Aux défendeurs de l'indéfendable.
J'ai lu plus bas que l'ex-président de la République, membre du Conseil constitutionnel de droit et à vie, ferait peur.
Je confirme qu'il fait peur.
Peur parce qu'il bafoue le Conseil constitutionnel en remettant en cause l'une de ses décisions puis en voulant démissionner alors qu'il y est membre à vie article 56 de notre Constitution .
Peur parce qu'une telle attitude permet à ses proches, pour rester poli, d'égrener leurs outranciers éléments de langage.
Ma liste pourrait s'allonger.
Je me contenterai de ces deux peurs.
Oui peur quand je vois ce dont est capable un tel individu : faire fi de nos institutions .
Oui peur quand je vois que d'aucuns le vénèrent alors qu'après avoir fait faillite, il les sollicite pour renflouer la caisse.
En guise de rappel à ceux qui foulent aux pieds nos institutions, je reprendrai le dernier alinéa de l'article 62 de notre Constitution :
"Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridiques".
Rédigé par : GLB | 08 juillet 2013 à 17:55
Après une campagne 2007 aidée, d'après une gauche qui n'arrive pas à le prouver, suraidée même par une milliardaire et un dictateur, voilà le rejet des comptes de 2012.
J'ai déjà écrit dans mes commentaires qu'en tant que citoyenne lambda j'avais vu :
une campagne du PS 2011/2012 démarrée trois mois avant celle de l'UMP. Qu'une fois celle-ci démarrée j'ai vu chaque jour les candidats Hollande et Sarkozy se rendre à des meetings en Région, chacun accompagné par son staff (conséquent) et ses communicants, dans des salles équivalentes. Quand l'un était à Rouen, l'autre était à Marseille et ainsi de suite.
Pour une électrice de basse intelligence (forcément puisque sarkoziste), je constatais donc une véritable et évidente équivalence. Comment l'un aurait-il pu dépenser en 2007 des sommes astronomiques et l'autre (très sage et économe comme le sont généralement les socialistes donneurs de leçons) rester dans les limites imparties puisque sans sponsors de "prix". Il faut vraiment qu'on me prouve les dépenses extravagantes engagées en 2007.
En 2012, faute de lui reprocher des sponsors, on lui reproche de s'être servi des moyens du Président et donc de la République pour mener sa campagne, tout en lui reprochant quand même des dépenses supplémentaires... ce qui revient donc encore à des dépenses hors du commun.
Alors une question toute simple : a-t-on bien regardé les comptes du camp adverse en toute bonne foi ou bien a-t-on décidé de s'acharner sur l'ennemi juré ?
Désolée, je ne suis pas convaincue tant les ficelles me paraissent grosses.
Quand je vois le degré de détestation de M. Bilger, réputé modéré, je comprends que quelque chose ne va plus dans notre pays. Chaque antisarkozyste voyant que le régime de Hollande est un fiasco essaie de masquer au maximum la situation catastrophique en faisant diversion et en accusant de tous les maux et avec tous les mots l'ancien Président.
==="l’acharnement contre sa personne est en train de rehausser sa stature d’homme d’Etat redouté, et de le poser en victime d’une gauche de plus en plus sectaire et liberticide."=== écrit Ivan Rioufol dans son blog, aujourd'hui.
C'est bien ce que je pense aussi.
Il a des défauts, il a fait des erreurs mais trop c'est trop et cela produit, j'en suis sûre l'effet inverse et pire, cela jette le doute (de plus en plus fort) sur les institutions jusqu'ici intouchables et insoupçonnables. Ces grandes institutions intouchables que sont la justice et le Conseil constitutionnel. C'est un coup dur porté à la base même de la République, vu la suspicion qui découle de ces affaires. La défiance s'installe chez le petit peuple.
En lisant le degré de partialité de M. Bilger dans ce billet, comment ne pas douter des verdicts rendus concernant Nicolas Sarkozy ?...
Même au fond d'une prison il serait encore gênant... alors il faut envisager Cayenne car la peine de mort risquerait d'en faire un martyr...
Un peu d'apaisement sous le régime de François Hollande, terne, sans relief et qui nous précipite dans le mur, serait le bienvenu.
Rédigé par : Michelle D.-LEROY | 08 juillet 2013 à 17:44
Un billet d’humeur d’une totale sincérité qui se manifeste par un antisarkozysme primaire et un certain juridisme objectif et donc contestable, ce qui est le propre du droit.
Pour ce qui concerne l’antisarkozysme, il est intéressant d’observer qu’à la vulgarité extravertie de N.Sarkozy, d’une inculture surprenante, répond en effet miroir la vulgarité introvertie de F. Hollande, énarque probablement besogneux.
L’un et l’autre manquant de cette intelligence fulgurante qui est la marque des grands parmi les grands.
Aux talonnettes de l’un qui voulait se grandir, se hausser du col selon l’expression populaire, répondent les manches trop courtes de vestes mal taillées de l’autre, pour donner l’illusion qu’il a "le bras long", toujours selon la formule populaire.
Sur le fond, vous demandez le respect des institutions, mais on peut remarquer que celui qui en est en charge, F. Hollande, est plus doué pour donner des conseils que pour les respecter lui-même et les faire respecter au sein de son gouvernement.
Que penser d’un Président qui n’a de cesse de souhaiter une gouvernance économique européenne, et d’un ministre des Finances qui vient de souhaiter la création d’un ministère des Finances européen. L’un et l’autre cherchant à se défausser de leur incompétence sur une structure globalisante, qui en leur faisant perdre des responsabilités, les dédouanerait de leur échec annoncé.
Un Président et un ministre des Finances qui souhaitent un affaiblissement de leurs fonctions respectent-ils vraiment les institutions dont ils ont la charge ? Ce ne sont pas les plus critiques qui sont les plus irrespectueux.
À leur niveau ces "brillants" gouvernants socialistes ne font que réciter le trop fameux et dérisoire slogan syndical "Tous ensemble", par lequel les manifestants essaient de diluer leur impuissance individuelle.
J’ai la détestable impression que ces politiques s’accrochent aux institutions comme les singes s’accrochent aux branches des arbres qui leur fournissent les fruits dont ils se nourrissent. Il y a moins d’hypocrisie chez les singes.
Rédigé par : Tipaza | 08 juillet 2013 à 14:55
Contrairement à ce qu'écrivent certains commentateurs, la Commission des Comptes de Campagne ne pouvait pas ne sanctionner que les 450000 euros ( 2,1 % de dépassement sur les 22 millions autorisés ).
La règle - qu'il conviendrait assurément de modifier - lui fait obligation pour un dépassement même minime, de rejeter la totalité du compte.
Le problème posé par cette décision reprise telle quelle par le Conseil constitutionnel n'est pas là.
Il se situe dans l'appréciation nécessairement subjective de ce qui ressortit à l'exercice normal d'un mandat finissant et ce qui appartient à la campagne électorale. Toute la question est là. Faute de clarifier nettement ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas, le problème se posera sans fin pour les futurs sortants candidats à leur réélection.
Il ne concerne d'ailleurs pas que le président, mais aussi tous les élus, à tous les niveaux de la République.
Il faut savoir que l'invalidation des comptes de campagne a touché des centaines d'élus aux dernières municipales, par exemple. J'en étais.
Rédigé par : Frank THOMAS | 08 juillet 2013 à 14:28
@ hameau dans les nuages
A noter que la violette était aussi l’emblème des bonapartistes. Ceci peut expliquer cela, vu que l'UMP présente tous les symptômes d'un parti qui prône un régime où le président disposerait de tous les pouvoirs.
Rédigé par : Achille | 08 juillet 2013 à 14:08
Monsieur Bilger, Je crois que votre antipathie pour Sarkozy vous aveugle un peu. Il est heureux qu'en démocratie, les journalistes n'aient pas le droit de faire tout et n'importe quoi (à quel titre d'ailleurs, eux plus que les autres?), même si cela nous prive d'une affaire "Cahuzac". Je préfère la vision européenne de la liberté que sa version américaine dont on constate les effets tous les jours. Par ailleurs, comment ne pas considérer, comme la plupart des commentateurs, le rejet de la totalité des frais de campagne de M. Sarkozy comme étant abusif alors qu'il était loisible à la cour de ne rejeter que l'excédent? Je soupçonne d'ailleurs M. Sarkozy de se féliciter de cette décision inéquitable.
Rédigé par : charlie | 08 juillet 2013 à 13:50
Le jour où Sarkozy reconnaîtra ses erreurs, qu'il cessera de les rejeter sur les autres, qu'il arrêtera de jouer les victimes... Ce jour-là arrivera-t-il ? J'en doute. Ses sympathisants se complaisent dans un aveuglement inquiétant, refusant de voir l'évidence. Comment un président qui mène son parti politique à la faillite, se croyant le plus fort, au-dessus des lois, peut-il gérer un pays comme la France ? L'augmentation abyssale de la dette publique sous sa présidence montre qu'il n'en est pas capable.
Rédigé par : Camille | 08 juillet 2013 à 13:14
Je n'ai pas trop compris le principe de la fête de la violette.
Y a-t-il un message subliminal ?
La violette est l'emblème de la timidité et de la modestie.
Je ne crois pas que ce soit deux traits de caractères dominants de monsieur Sarkozy.
Ou alors à l'UMP aussi le changement c'est maintenant.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 juillet 2013 à 13:12
@Achille, les frais de campagne présentés par M. Sarkozy s'élèvent à 22 975 118 euros. Pas onze millions ! Mais la CNCCFP me fait penser à la COCOHEU, pas plus crédible, dans sa comptabilité subjective.
Cette orgie financière en cache une autre, celle des équipes permanentes de propagande-communication à la présidence, un gouvernement-bis de nombreux conseillers à l'Elysée, etc.
C'est le régime qui est malade de fric ! Il en faut beaucoup en démagogie, avatar naturel de la démocratie corrompue, pour faire avaler les billevesées qui vont bien au teint du bon peuple niais.
Hollande a présenté 21 769 895 euros de frais, et les trois candidats de division II, Le Pen, Mélenchon et Bayrou ont chacun dépassé neuf millions ; les autres, un million !
Pour un régime gouverné depuis Bruxelles et Francfort, et désormais Berlin, ça fait cher l'illusion de souveraineté.
Rédigé par : Catoneo | 08 juillet 2013 à 11:07
http://fuliginox.blogspot.fr/2013/07/sarkozy-et-lump-la-debandade.html )
Rédigé par : octoocto | 08 juillet 2013 à 11:07
Je suis fier du "retour" de Sarko sur l'avant-scène politique : il écrase médiatiquement tous ses adversaires et même ses collègues de droite ; c'est un" mec" comme lui dont la France a besoin pour nous débarrasser de ce mou qui s'agrippe au pouvoir depuis le 6 mai et qui a rabaissé avili humilié sali notre pays et toutes nos valeurs aux yeux du monde entier effaré par son comportement ; jamais la France n'aura été aussi divisée appauvrie insultée, jamais on n'a connu un tel climat malsain nauséabond une telle censure une telle répression sur la liberté d'expression ; la presse est couchée bâillonnée et aux ordres du Kommintern socialo-soviétique !
Je n'envoie pas mes dons pour l'UMP en particulier mais pour Sarko dont le retour s'impose pour remettre de l'ordre dans ce foutoir socialiste qu'est devenue la France !
Rédigé par : sylvain | 08 juillet 2013 à 09:17
"Faire fi de la morale...". Tout le monde ne parle plus que de morale... Mais que peut bien signifier aujourd'hui ce terme, à l'heure du triomphe tous azimuts des désirs et des pulsions individuelles, à l'heure où personne ne s'estime plus contraint par des obligations liées à ses fonctions ou à son appartenance collective, et à l'heure où le penseur médiatique le plus célèbre et le plus encensé proclame "Chacun doit être à soi-même sa propre norme"?
Rédigé par : Guzet | 08 juillet 2013 à 08:43
Ce qui a également posé problème c'est l'utilisation des deniers publics (notre argent) et des moyens de l’État aux fins d'une campagne politique représentant un seul parti. Or la "propagande" (Nicolas Domenach) orchestrée ces derniers jours par les soutiens du candidat concerné de ce parti ("Fête de la violette") démontre qu'ils pensent que l'argent des contribuables est à leur disposition et qu'ils n'ont aucun compte à rendre à qui les "nourrit" !
Alors, merci à nos "petits" juges et à notre CC de remettre un peu de morale dans tout cela.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 08 juillet 2013 à 08:34
Au-delà de tout ce cirque je me pose une question :
est-ce vraiment à l'Etat de payer les apparatchik des partis politiques ?
Est ce vraiment à l'Etat de financer les partis politiques ?
Je ne le pense pas et puis ça m'énerve que mon argent aille à des gens pour lesquels je n'ai aucune estime, voire plus.
L'argent public, celui du peuple, doit servir à autre chose, et ne me dites pas que cela remet en cause la démocratie dans notre pays.
Une vérification permanente et scrupuleuse des finances des partis serait à mon sens suffisante.
Rédigé par : Surcouf | 08 juillet 2013 à 08:16
sœurs SEMTOB,
Mais c'est bien sûr !
"la France va se laisser humilier jour après jour et sans explication" !
Vous êtes un peu de la France et N. Sarkozy pareillement !
C'est une calamité de faire payer les autres pour avoir une réserve de bonnes intentions à son endroit afin de passer au travers des filets de la Justice !
Sans moi.
Rédigé par : calamity jane | 08 juillet 2013 à 08:06
"Un déni démocratique"
Non.
Les juges ont choisi de faire valoir la protection de la vie privée sur le droit à l'information.
Vous ne pouvez pas comme professionnel du droit, euh... même ancien, ignorer que ce qui constitue le cœur et la respiration de la démocratie est très exactement la tension permanente, incessante entre les pouvoirs : un pouvoir arrête l'autre et vice versa.
Je pense au contraire qu'une maturité démocratique consiste précisément à reconnaître que la justice ici dit le droit et que la presse, à raison, parce que c'est son rôle, a dépassé le respect strict du droit.
La vérité démocratique, à mon sens, est dans la reconnaissance et l'acceptation de cette tension.
Vous parlez plus loin d'utilité sociale, de bienfait politique, de République irréprochable, d'Etat de droit, etc.
Vous ne pouvez pas ignorer que Mediapart joue aussi sa partie idéologique et militante.
Pourquoi, pendant la campagne électorale, alors que Jérôme Chauzac est présenté, y compris par Mediapart, comme l'homme-référence de l'équipe Hollande pour les questions de budget - donc d'évasion fiscale -, pourquoi Mediapart, que pourtant vous sublimez comme LA super référence en matière démocratique et de droit à l'information, ne publie-t-il pas les éléments de ce qui est devenu l'affaire Cahuzac, et dont la rédaction dispose ?
Voilà ce qui à mon sens aurait été une illustration crédible d'un média soi-disant indépendant et fou de démocratie.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 juillet 2013 à 07:04
La justice en France est absurde. Par rapport à dix millions d'euros, un dépassement de 300 000 euros cela s'appelle l'épaisseur du trait. Une amende de un à deux millions d'euros aurait été compréhensible.
Pendant ce temps-là à la radio on vous parle de recrutement de joueurs de foot en unité de 50 millions d'euros. Le joueur de foot est plus important que le parti de gouvernement. A cette justice s'oppose les arrestations indignes et illégales des veilleurs. Ces contrôles d'identités illégaux sont autrement plus graves et inquiétants que ces histoires de petits dépassements et autres enregistrements.
Au moins Sarkozy a maintenant liberté de manœuvre. On devrait avoir de l'action ; je lui suggère de former un contre-gouvernement comme dans certaines démocraties, après les reproches des autorités européennes de s'engager de retour au pouvoir à poursuivre les policiers qui ont procédé à des arrestations illégales même sur ordre, en vertu du principe que l’on n’exécute pas un ordre illégal. Il verra alors le montant de la souscription monter en flèche. Si celle-ci est conséquente elle coûtera plus cher au contribuable par le jeu des remises fiscales, mais au moins ce sera une dépense choisie.
Rédigé par : perplexe-gb | 08 juillet 2013 à 05:22
Pour le commentaire de françoise et karell Semtob
A la décharge de F.H. il ne faut pas oublier que cette rigueur allait venir et que N.S a laissé 603 milliards de dettes soit 40% A LUI TOUT SEUL
Les "écologistes trahis" est un bien grand mot mais c'est quand même moins dramatique que s'il était resté en place. Nous ne nous en serions JAMAIS relevés, il suffit de voir comment la justice a été traitée, dont certains, hélas, mis à la botte.
D'accord pour les critiques, qui ne fait rien n'a rien et F.H. a quand même un très lourd passif sur le dos. FH ou NS, pour ce qui est du chômage n'aurait rien changé dans l'immédiat tant les difficultés économiques pour les 99% de la population sont importantes.
Sauf certains qui s'en mettent plein les poches, naturellement, civiquement, c'est normal, par échanges de services entre chefs d'Etat.
Il ne faudrait quand même pas pousser mémé dans les orties, y compris Liliane :)
Attendons, je reste persuadé qu'avec notre agité, l'avenir nous réserve des surprises.
Rédigé par : François | 08 juillet 2013 à 01:20
Cher Philippe,
Non, votre texte ne peut être pris au premier degré.
Sarkozy est rentré sur le ring.
Un certain capitaine de pédalo pourrait bien se retrouver en grande difficulté.
Vous ne pensez tout de même pas que la France va se laisser humilier jour après jour sans explication.
Sarkozy vaincra et il aura plus de finesse et de classe pour ne pas rendre l'acharnement stérile, antidémocratique, dont il est l'objet.
Les mensonges du gouvernement actuel sont d'une telle évidence qu'il faudra une vingtaine d'années à 80 % des Français pour oublier ou pardonner à ce catastrophique personnage ce que nous traversons.
Comme en 1982, le cap du chômage est là, l'amertume des cadres est là. Les écologistes trahis sont là. La disparition des référendums promis aussi.
C'est un plongeon de trente ans en arrière qui nous est infligé contre notre gré.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 juillet 2013 à 23:02
Bonjour Philippe Bilger,
« Le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy. »
Cette affaire aura au moins le mérite de mettre en évidence l’escalade vertigineuse des dépenses occasionnées par les campagnes électorales.
Plus de 11 millions d’euros pour une campagne présidentielle c’est tout simplement scandaleux et cela vaut également pour le PS dont le montant s’élève à une somme comparable.
La location des salles pour les meetings, les affiches géantes, la confection de T-shirts, banderoles, drapeaux et autres gadgets destinés aux militants, auxquels il faut ajouter, bien entendu, les frais de transports, de restauration et de nuitées dans les meilleurs établissements pour le candidat et ses conseillers, finissent par représenter une facture indécente en particulier en période de crise, alors que la plupart des électeurs sont conviés à se serrer la ceinture.
Alors, qu’un parti aussi « respectable » que l’UMP se fasse attraper par la patrouille aura au moins le mérite, en tous cas je l’espère, de conduire à une meilleure gestion des budgets de campagne pour les élections à venir.
Quant à la souscription lancée par l’UMP pour sauver ce parti de la faillite et aussi "assurer au pays le maintien de la démocratie" (sic), cela me fait éclater de rire.
N’était-ce pas Jean-François Copé lui-même qui disait, après le fiasco de l’élection du président de l’UMP, que la démocratie était quelque chose de nouveau pour eux ?
Si l’UMP disparaissait, elle serait remplacée dans les jours qui suivent par un autre parti de droite défendant les mêmes valeurs. La seule notion qui disparaîtrait dans ses références seraient celle du sarkozysme dont on a pu apprécier les effets entre 2007 et 2012. Et là franchement je ne pense pas que ce serait une grande perte.
Rédigé par : Achille | 07 juillet 2013 à 22:53
Etonnant quand même qu'un magistrat défende des enregistrements clandestins.
Pour quel résultat ?
A part des titres bien gras et des tonnes de papiers imprimés quels sont les résultats de l'affaire Bettencourt instruite et alimentée par "des bêtes en courre" ?
Un gigolo débusqué. Bravo.
“Quel success” ! Tout ça pour ça.
Et l'autre idiot de Sarko qui fait de l'abus de faiblesse pour lui soutirer du pognon. Tellement de pognon qu'il va nous faire un dépassement de ses comptes de campagne.
Comprenne qui pourra.
Un Président qui ne sait pas compter ne mérite pas effectivement d'être Président de la France.
Faire des écoutes clandestines c'est très mitterrandien ça...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 07 juillet 2013 à 19:37
Je ne vois pas de déni de démocratie quand on exprime son désaccord avec un arbitrage tout en acceptant les conséquences.
La preuve, une énième campagne de fond est lancée dans la minute de la décision.
Qui ici est dans le déni ?
Qui est ici dans l'exploitation d'un filon médiatique super payant ?
Belle occasion de faire votre beurre Philippe, sur celui que vous haïssez.
Mais…
Moi qui avais décidé de ne plus répondre aux sollicitations financières de l’UMP, j'ai immédiatement envoyé 60 € !!
Un "excité de l’UMP" !!
Les haineux d'aujourd'hui, qui veulent enfoncer dix pieds sous terre Sarko - tellement il leur fait peur ? -, ont réussi l'exploit de le ressusciter !
Merci les Debré, Chirac, Villepin. Clearstream n'a pas réussi, le coup des comptes de campagnes non plus.
Quel talent messieurs.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 07 juillet 2013 à 19:19
Tiens, il me vient à l'esprit et au milieu de toute cette mêlée, de ces politiciens qui s'écharpent de façon pitoyable et bien entendu comme le souligne avec humour M. Bilger l'extrême importance de la teinture de cheveux de F.H... restera une véritable affaire d'Etat ! Et ce, bien plus que les témoignages qui arrivent sur l'argent versé par le guide pour aider... un détail remis au goût du jour par Mediapart.
Il me semble important, d'un coup, de rappeler, sous une forme très imagée ce que signifie MARCHER DROIT, un très subtil équilibre que devrait avoir n'importe quel gouvernement sinon, regardez la dernière seconde de la courte vidéo que je vous propose :
http://www.dailymotion.com/video/x26x37_milady-2-jacques-dufilho_shortfilms
On pourrait imager cela de toute autre façon...
Vous retrouverez avec plaisir, je l'espère, un ancien acteur de talent, ici officier du célèbre cadre noir, Jacques Dufilho.
Rédigé par : François | 07 juillet 2013 à 18:42
"des naïfs comme moi"
Voire !
Naïf, peut-être ; haineux, sûrement. Cela finit même par mettre mal à l'aise.
Les analystes compétents et sérieux ne font pas mystère du caractère plus que discutable des conclusions de la Commission Nationale des Comptes de Campagne reprises par le Conseil constitutionnel.
La décision de celui-ci va dorénavant obliger le président de la République sortant, candidat à sa succession, à marcher sur des oeufs durant l'année précédant l'élection.
Dans un système aussi absurdement centralisé que celui de la Ve République, cela signifie un an de paralysie tous les lustres.
De plus, même s'il est d'une extrême prudence, rien n'empêchera de considérer que tel déplacement, telle réunion publique est à mettre au compte de campagne du président-candidat. Nous entrons dans le règne de l'arbitraire.
Qu'un juriste passe ces conséquences sous silence est le triste signe des errements où peut conduire la détestation d'une personne.
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 juillet 2013 à 17:50
Si on met en perspectivee les séquelles de la période Sarkozy et les victimes diligentes qu'elle laisse derrière elle, le début de l'ère hollandienne, très mal vue et analysée en France et à l'étranger, on se dit qu'il y a quelques chose qui ne va pas dans la conception même de l'homo politicus.
Nous sommes bien d'accord, notre civilisation a vécu, n'en demeurant que la frénésie de la croissance acte de foi, la folie de la fiscalité, sous-ventrière de l'ambition, mais maintenant à l'extrême de son oppression, devenant négative puisqu'elle produit moins en valeur absolue avec des taux pharamineux et démolit le principal moteur de la rentrée fiscale : l'activité.
En revanche, on sait que l'extrême pauvreté a reculé de façon spectaculaire dans le monde ce qui devrait créer des consommateurs et une prospérité d'équilibre entre les besoins et les offres, donc stabiliser la fiscalité alors qu'on ne parle que d'injustice.
C'est peut-être faux, mais les politiques ne se soucient pas d'en cerner l'approche au bénéfice du public. Ils continuent à agiter de grandes pensées, des mots vides de sens, des poncifs, et à se conduire comme des enfants pris le doigt dans le pot de confiture, à claironner des chiffres sans fondement réel et à jurer que ce sont les vrais chiffres qui ont tort. Malgré tout, ils font du travail, légifèrent à tour de bras, dans le yin et dans le yang, vibrionnent.
Alors, se soucier de M.Sarkozy ne peut être qu'un exercice de style, un moyen d'écrire un billet brillant et désolé en attendant d'aller s'asseoir à l'ombre de l'arbousier écouter doucement la vie s'en aller puisqu'en bout de parcours, nous saurons qu'elle n'a servi à rien.
Fonction remplie, travail accompli, impôts payés, mépris de commentateurs inspirés subi, injures essuyées, pas un seul duel au sang, fallait-il absolument avoir une nature perverse pour être de ceux qui mènent le monde en grand ou en petit ? Un de mes vieux camarades, militant socialiste indécrottable disait un jour : "Pour être militant, il faut être un abruti".
Quand peut-on dire qu'on a un niveau satisfaisant ? Utile ? Peut-être justement en adoptant une conviction. Est-ce pour cela qu'on ne lit plus Montaigne ?
Rédigé par : amfortas | 07 juillet 2013 à 17:14
Les gens confondent les choses. Personne ne reproche à Sarkozy d'avoir fait des déplacements un an avant sa candidature. Il est reproché à Sarkozy une confusion des genres car beaucoup de ces déplacements avaient un caractère de campagne électorale avant l'heure. Sarkozy en profitait pour dire régulièrement tout le mal qu'il pensait de Hollande et de la gauche. C'est cela qui a entraîné l'intégration des dépenses de ses déplacements dans ses comptes de campagne.
Rédigé par : Raoul Bacary | 07 juillet 2013 à 16:47
Un magistrat épris de vraie Justice dans un monde de voyous, ça nous réconforte, nous les petits !... ça m'inciterait même à ne pas désespérer.
Rédigé par : kirios | 07 juillet 2013 à 15:59
La négation du droit ; en l’arrêt du Conseil constitutionnel par l'un de ses membres une première (Conseil de droite 7/2 ne l'oublions pas)
_ l'outrance écrite ou verbale label en cours d'homologation à l'UMP,
_ le mélange des genres, de la Sarkozie déconfite, ces politiques drapés de dignité et récusant l’arrêt en question !
_ l'ex piaffant, cette volonté d'en découdre physiquement, ou tout au moins c'est l'image négative que donne NS, homme d'affaire pressé.
En "mâle" de réussite ;
_ Un prince des Emirats pourrait se montrer généreux et régler la note, et sauver l'ex, en déficit d'image auprès des Français.
Rédigé par : annah33 | 07 juillet 2013 à 15:27
C'est aussi pour Hollande une très mauvaise nouvelle, car tous les déplacements de sa dernière année de mandat seront passés à la loupe par l'UMP !!
(Si Hollande songe à se représenter !!)
Rédigé par : bruno | 07 juillet 2013 à 15:17
Bravo !
Et merci...
Rédigé par : martine skopan | 07 juillet 2013 à 15:15