Il aurait fallu faire l'inventaire du quinquennat précédent dès la défaite consommée mais ce n'est pas une raison pour faire la fine bouche aujourd'hui alors que plus personne à l'UMP ne conteste véritablement son utilité et qu'une sorte d'apaisement est survenue précisément à la suite, sur le tard, du ralliement de Jean-François Copé à cette démarche salubre. Tout ce dont la droite honorable devra s'abstenir lorsqu'elle reviendra au pouvoir, elle en prendra connaissance en portant un regard critique sur le bilan de Nicolas Sarkozy, les méthodes et la pratique présidentielle de celui-ci.
Ceux qui doutaient de François Fillon en sont pour leurs frais. J'ai toujours considéré qu'il ne convenait pas de confondre le comportement d'une personnalité politique soumise peu ou prou à l'autorité d'un autre avec celui dont elle pourrait faire preuve au plus haut niveau de l'Etat. Je suis persuadé, d'ailleurs, que nous n'avons pas le choix. François Bayrou a pris une décision cohérente et courageuse en 2012 en votant pour François Hollande - pas d'autre choix possible avec un Nicolas Sarkozy rejeté et une droite plombée alors par son inconditionnalité et son aveuglement - mais lui, comme d'autres, n'aspirent qu'à regagner leur terre, leur famille de prédilection à partir du moment où seront respectés et assurés la morale publique, l'état de droit, la radicalité intelligente du projet, la continuité et la maîtrise de l'action et, plus globalement,le redressement de la France sur le plan de ses valeurs, de son autorité et de son prestige.
Vaste programme mais François Fillon me paraît s'inscrire dans ces perspectives si j'en juge par la remarquable interview donnée à Paris Match et inspirée par les questions pertinentes d'Elisabeth Chavelet. Ce que l'ancien Premier ministre transmet avec ses réponses qui n'éludent rien, et notamment pas le reproche absurde d'indécision qui lui est trop souvent fait, représente une vision claire, précise, détaillée de ce que notre pays devra engager pour sa sauvegarde et un meilleur destin si François Hollande, en 2017, était amoindri par une absence de résultats et vaincu par une droite respectable à l'issue d'une campagne digne.
Si je suis attentif à l'état de droit et à la justice, c'est à cause du fait que nous sommes particulièrement, les uns et les autres, orientés par nos préoccupations et nos compétences et que les miennes m'entraînent vers l'incarnation d'une République irréprochable, un leurre en 2007 mais, je l'espère, une réalité en 2017. Je regrette - cette grave lacune sera comblée - que François Fillon, dans ses interventions médiatiques, évoque trop peu la Justice alors qu'elle constitue un enjeu fondamental pour notre démocratie. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy l'a démontré avec ses errements et celui commençant de François Hollande le valide avec une incontestable avancée sur le plan de la gestion des affaires signalées et de l'indépendance des parquets.
François Fillon doit d'autant plus consacrer à la réflexion judiciaire le temps et l'intérêt qu'elle mérite - et non pas cette approche superficielle, presque à la limite de la condescendance - qu'elle lui permettra peut-être de réaliser cette inconcevable synthèse jusqu'à aujourd'hui entre le coeur et l'esprit, la fermeté et l'humanité, la police et la magistrature, l'utilité et la sauvegarde sociales d'un côté et la dignité des personnes de l'autre. Cette entreprise de haute volée est plus que jamais nécessaire car elle a sa place entre le laxisme auquel Christiane Taubira donne ses lettres de noblesse et l'empirisme erratique du quinquennat précédent.
Quel catastrophique signal vient d'être donné par Jean-Marc Ayrault - et quel encouragement diffus pour la délinquance et la criminalité - avec la suppression des peines plancher et l'instauration superfétatoire et donc dangereuse à tous points de vue de la peine de probation !
Il serait dramatique pour la droite responsable - François Fillon a raison de vouloir substituer à la précaution stérilisante la responsabilité créatrice - d'abandonner le terrain de la justice à une gauche demeurée toujours aussi naïve et à un conservatisme englué dans un matraquage judiciaire, comme, sur un autre registre, le matraquage fiscal de maintenant.
Un humanisme mais rigoureux, une démocratie sachant se défendre sans se renier, un pays ne tendant pas l'autre joue mais mesuré et lucide dans ses ripostes.
Il y a de quoi faire, espérer, rassembler, gagner.
Rédigé par : Alex paulista | 30 août 2013 à 20:50
Oui, les jeux d'homo sont assez glissants, version, vous êtes du complot ? Vous êtes du complot ? Vous en êtes ?
Entre Serrault-Coluche, c'était aussi un dialogue de sourd de deux mis en boîte, mais autrement réjouissant que le Copé-Fillon.
http://www.dailymotion.com/video/xmq6m_deux-heures-moins-le-quart-avant-jc_creation
En tout cas, l'atmosphère propre aux réunions de l'UMP est très bien rendue.
C'est criant de sévérité.
AO
Rédigé par : oursivi@AP | 03 septembre 2013 à 19:18
Il y a de quoi faire, espérer, rassembler, gagner.
Maintenant que l'indécence d'Etat est actée validée passée par pertes et profits, il faut retrousser ses manches et y aller. Pour gagner.
Rédigé par : anne-marie marson | 03 septembre 2013 à 08:43
"[...] un conservatisme englué dans un matraquage judiciaire."
Je suppose que matraquage judiciaire signifie matraquage répressif. En matière de justice, Ph. Bilger semble avoir non seulement un adversaire à gauche, mais aussi à droite. Lequel ? Cet adversaire relève du conservatisme, terme qui semble mal s'appliquer au Fn.
Tout ceci est très sybillin, et me reste foncièrement mystérieux.
Peut-être même l'adversaire est-il essentiellement imaginaire, et est évoqué seulement pour ne pas avoir l'air réac, ou bien par goût de la symétrie (comme un qui répondrait à l'assertion selon laquelle deux et deux font cinq en disant que, c'est faux, comme il est faux que deux et deux font trois, et que la vérité est entre les deux : deux et deux font quatre) ?
Rédigé par : Buridan | 02 septembre 2013 à 15:10
À propos de la "coalition" anti-Bachar :
"Celuy que vous vistes hier si aventureuz, ne trouvez pas estrange de le voir aussi poltron le lendemain : ou la cholere, ou la necessité, ou la compagnie, ou le vin, ou le son d'une trompette luy avait mis le coeur au ventre ; ce n'est un coeur ainsi formé par discours ; ces circonstances le luy ont fermy ; ce n'est pas merveille si le voyla devenu autre par autres circonstances contraires."
Montaigne. Essais ; livre second, chapitre 1.
Rédigé par : yves | 01 septembre 2013 à 11:37
Hors sujet quoique... A cette heure notre martial et belliqueux président de la République doit se lamenter sur ces velléitaires et ces pleutres que sont les Anglo-Saxons. Après une Chambre britannique qui perfidement refuse l'emploi de ses armées, Obama son maître et dernier espoir en "compérage" guerrier se dérobe piteusement et s'en remet à son Congrès.
A quoi sert alors que Normal 1° et son porte-glaive de ministre des Affaires étrangères aient mis sur pied de guerre nos "vastes" armadas maritimes et aériennes, pour dès cette nuit punir le sanglant tyran syrien. En sus de sa couardise cet Obama va insuffler de bien mauvaises idées à la majorité parlementaire de notre nouveau Napoléon élyséen : pas un clone du I mais du III, celui surnommé Badinguet après ses "succès" de 1870.
Rédigé par : Trekker | 31 août 2013 à 21:57
Monsieur Bilger, je vous souhaite un bon et joyeux anniversaire.
Rédigé par : Trekker | 31 août 2013 à 21:19
Bon anniversaire, cher monsieur Bilger.
Rédigé par : Camille | 31 août 2013 à 16:54
31 août, votre anniversaire, je l’ignorais.
Mais c’est le signe de la Vierge, premier décan, Vierge sage ou Vierge folle ?
En lisant vos billets célébrant successivement les mérites de Sarkozy, de Bayrou, de Hollande, puis ceux de Fillon il me semble que vous alternez les deux configurations.
Vous avez raison, on ne vit qu’une fois, pourquoi se priver de faire des erreurs qui n’en sont pas forcément.
Mais une question me taraude. Est-ce que vous ne vous êtes pas trompé de date de naissance ?
Le signe de la Balance vous conviendrait mieux. La balance de la Justice évidemment !!
Bon anniversaire quoi qu’il en soit. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 31 août 2013 à 12:24
@ Maître Jean DAMNED
Tiens Philippe Bilger est né un 31 août comme Eric Zemmour, Laurence Parisot, Edwy Plenel...
Bon anniversaire Philippe Bilger !
Rédigé par : Achille | 31 août 2013 à 10:32
Si la famille de prédilection du centre est la droite cela signifie que le centre n'est pas au centre. Ca pose un problème non ?
Rédigé par : zefir | 31 août 2013 à 10:21
« La droite suit son Fillon »
En attendant c’est le bon peuple de France qui creuse le sillon.
Nous avons grandi et vieilli depuis le temps où le Général déclarait que les Français étaient des veaux.
Nous sommes devenus des bœufs, tirant la charrue de l’État sous un joug fiscal mal équilibré.
Non seulement aucun bouvier, à ce jour, ne semble capable de nous libérer de ce joug, mais le bouvier qui mène la charrue cherche à nous faire participer à une corrida pour laquelle nous ne sommes ni adaptés, ni volontaires !!
Rédigé par : Tipaza | 31 août 2013 à 10:16
Je me suis mis sur mon 31 pour vous souhaiter un bon anniversaire, monsieur Bilger.
Rédigé par : J .A | 31 août 2013 à 10:03
Cher Philippe,
Avec cette justice d'extrême gauche qui encourage la délinquance et ce déclin de la morale pour reprendre l'expression de Monsieur Fillon, que pouvons-nous faire dans ce pays qui a miné ses chances en donnant par défaut le pouvoir à des minets et des minables ?
Végéter, tourner en rond, ou descendre dans la rue et puisque le parlement se voit infantiliser par ce gouvernement, déclarer que le peuple français n'est plus un enfant bâillonné et que le droit d'expression existe et que nous devons prendre les responsabilités qui sont les nôtres et devenir nous-mêmes des rebelles.
Depuis quand les Champs-Elysées seraient-ils interdits de manifestation ? C'est un espace public. Madame Alliot-Marie a raison de souligner les propos débiles du professeur d'allemand qui se prend pour un Premier ministre sans en avoir les compétences.
Tout ce qui est proposé est mesquin, débile, destructeur et nous serions censés assister à ce spectacle pitoyable sans dire que cela a assez duré, que nous voulons des politiques responsables ? Nous devons oeuvrer pour déboulonner cette fausse route dont les Français ont pris conscience à 90%.
La France doit reprendre vite la maîtrise de son destin.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 31 août 2013 à 00:28
Pour gagner une présidentielle il faut rassembler les électeurs des villes, ceux des champs et des cités. Ce n'est donc pas gagné, mais bon en démocratie l'irrationnel est devenu une norme, alors.
Rédigé par : SR | 31 août 2013 à 00:13
Joyeux Anniversaire,
Monsieur Bilger !
Rédigé par : Maître Jean DAMNED | 31 août 2013 à 00:00
La question reviendra jusqu'en 2017, qui pour affronter Marine Le Pen au deuxième tour ?
La droite a intérêt à faire le plein de voix dès le premier tour pour ne pas laisser la place à Hollande (qui doit dompter Taubira).
A titre personnel, je souhaiterais que Jean-Louis Debré (pas Bernard) soit notre prochain président.
Un homme que je trouvais assez nullard du temps où il était ministre, mais un grand Homme d'Etat, fidèle à Chirac (qui ne le méritait pas) et serviteur de la France.
Tous derrière Jean-Louis Debré à propos duquel j'aimerais bien voir un billet.
Rédigé par : stéphane | 30 août 2013 à 22:42
"continuez à marcher vêtu de probité candide et de lin blanc, le regard autour de vous et non sur la ligne bleue horizon que nous ne sommes d'ailleurs pas certains d'atteindre..."
Rédigé par : sbriglia | 30 août 2013 à 15:24
La mêlée vous sied moins que la cime, sbriglia ; c'est là un sommet.
J'ai souvenir de Savonarole citant l'atrabilaire Ferdinand : La forme c'est le fond qui remonte.
La forme, non son excessif attachement, lequel est fond qui coule.
Rédigé par : MS | 30 août 2013 à 22:26
Notre hôte, pour son titre, a décidé de jouer avec le nom de notre ancien Premier ministre.
Saluons l'exercice périlleux, voire le double sens !
Rédigé par : Alex paulista | 30 août 2013 à 20:50
J'ai aimé A.Juppé, puis F.Fillon, des hommes comme vous les définissez : respectables mais aussi brillants, intelligents, humains.
Hélas, aujourd'hui le pays est dans une telle déconfiture que ce genre d'hommes ne suffit plus pour diriger notre pays avec fermeté, il nous faudrait quelqu'un avec un charisme et une personnalité hors du commun.
Car la France n'a pas que sa justice de malade et dans un état pitoyable, mais aussi l'école, la santé, l'industrie, le système social dans son ensemble, les finances, tout est en état de délabrement avancé.
On est ravi d'avoir des hommes politiques polis, qui parlent sur un ton calme et consensuel mais nous aurions besoin d'un homme qui prenne la mesure de la gravité de la situation et qui trouve des solutions... et sans se préoccuper constamment des réclamations de minorités et de la gauche de la gauche. L'intérêt général et rien d'autre.
De toute façon tant que les politiques de droite tairont les vrais problèmes pour plaire à la gauche, rien ne changera. Nous serons toujours dans la politique du matraquage fiscal, de l'excuse perpétuelle de la délinquance, etc.
Il faut la volonté politique, celle de commencer par le commencement : éduquer les Français dès leur plus jeune âge à des règles communes et de respect des autres (pas à la théorie du genre )... Rien que de le dire cela paraît déjà douteux, alors Hollande, Fillon, Bayrou, Juppé... rien ne sera plus possible dans cette pétaudière qu'est devenue la France... sauf après une révolte des gens qui n'en peuvent plus.
Hier une mère criait son chagrin envers Mme Taubira car sa fille avait été agressée violemment par un multirécidiviste en liberté... et sans surveillance, c'est tous les jours ce genre de faits divers qui accentuent le mal-être de la société.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 30 août 2013 à 19:36
"Je ne vois pas de raison pour que François Hollande, quoi qu'on pense de lui, ne sache pas faire preuve d'un pragmatisme réfléchi, d'un réalisme de bon aloi dans ce domaine capital (la justice) comme dans d'autres où il a montré qu'il savait être à la hauteur technique de ses adversaires.
(...) Celle-ci (la justice) doit devenir vraiment une grande cause nationale. Il faut qu'on sache demain pour quelle justice, quel Etat de droit, quelle équité et impartialité publiques et quel avenir exemplaire on va voter."
Billet : La justice est-elle une cause nationale ? 29 janvier 2012
"Quel catastrophique signal vient d'être donné par Jean-Marc Ayrault - et quel encouragement diffus pour la délinquance et la criminalité - avec la suppression des peines plancher et l'instauration superfétatoire et donc dangereuse à tous points de vue de la peine de probation !" Billet : La droite suit son Fillon 30-08-2013
A présent, plus de noeuds au cerveau, Philippe, vous savez pour quelle justice vous avez voté.
Non ????????????
Comme l'écrit le cher sbriglia :
Assumez !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 août 2013 à 19:29
La devise "le second de personne" ne s'applique pas à M. Fillon. Or la fonction visée s'apparente à une monarchie élective et franchement le prétendant n'a pas la carrure.
Ce qui ne le prive pas d'autres talents, mais chef suprême, je ne l'y vois pas.
Rédigé par : Catoneo | 30 août 2013 à 18:32
Bonjour,
Fillon n'a aucune chance.
Au contraire d'un Rocard avec Mitterrand, Fillon a complaisamment soutenu le reprochable comportement de Sarkozy.
Il n'a pas eu la chance d'être viré et c'est ce qui créera son échec.
Même si il est soutenu par une partie de l'ancienne Chiraquie avec Hervé Gaymard (l'homme dont DSK, qui préfère les suites hôtelières, dénonçait l'appartement de fonction à 15 000 euros), cela ne suffira pas car Sarkozy et Fillon, avec du recul, c'est la même chose.
Fillon aurait eu une chance en 2012 mais beaucoup de ses sympathisants se sont tournés vers Hollande au second tour.
Le seul qui soit en embuscade malgré le désintérêt de l'UMP à son égard, c'est Juppé, et je prends le pari que primaire ou non, il sera candidat de l'UMP en 2017.
Juppé a compris qu'il n'avait plus intérêt à être chef de parti et à l'ouvrir.
Juppé apprend de ses adversaires, c'est le nouveau Hollande à droite.
Il lui reste à apparaître un peu plus sympathique, au risque de paraître un peu moins compétent.
Et si Juppé laissait Bordeaux et l'Aquitaine à Bayrou contre un ralliement dès le premier tour, avec par la suite un bon portefeuille ?
On prend les paris ?
Rédigé par : stéphane | 30 août 2013 à 18:22
Certes M. Fillon fait de beaux discours et on ne peut qu'adhérer à ses propositions. Hélas ceux qui ne sont pas nés d'hier savent bien qu'une fois au pouvoir il ne tiendra aucune de ces belles promesses et mettra en pratique un socialisme édulcoré comme MM. Giscard, Chirac et Sarkozy. Le dernier nous a beaucoup déçus non pour son comportement - broutilles que cela - mais pour l'absence de réalisations concrètes d'idées de droite indiscutables dans le discours mais ne se traduisant pas par des actes courageux de nature à entraîner notre pays hors de la spirale du déclin.
Rédigé par : cellier | 30 août 2013 à 17:45
Si le président de la République avait initialement semblé donner quelques gages à Monsieur Valls, qui en a profité pour faire son "tapage médiatique", la médiation intervenue à l’Élysée s'est faite en faveur de Madame Taubira. Où l'on voit les limites de la fermeté présidentielle.
En revanche, en ce qui concerne la Syrie, il semblerait qu'il se trouve heureux d'être quasiment le seul chef d’État à maintenir ses offres de service aux États-Unis. C'est la suite logique pour envisager de meilleures places de direction à l'OTAN... Comme disaient certains relativement à la réintégration de la France dans l'appareil otanien : "il vaut mieux être dans le train, que rester sur le quai à le voir passer. Ainsi on a plus de chances d'accéder à la locomotive". Avec le secret espoir d'influencer ses décisions grâce à un poids supérieur. Douce illusion.
Il semble donc que ce soit l'un des objectifs de Monsieur Hollande. Mais il me paraît alors tout à fait incohérent, au titre du Livre blanc de la Défense, de réduire autant le format de nos armées si l'on est partisan de l'aventure...
Rédigé par : Robert | 30 août 2013 à 17:28
J'ai bien apprécié sa prestation au 20 heures de France 2. L'homme est apaisé, a des idées claires et une bonne connaissance du métier.
Bien qu'il ne soit pas mon premier choix, libéré du joug sarkozien il peut être capable de ramener un climat de confiance et d'efficacité. Rappelons-nous sa fermeté à une époque où il était en charge de l'Education nationale et qu'il a payée assez cher, car non soutenu par Chirac. Mais il y a tant d'obstacles à franchir et de candidats à éliminer que son parcours va être semé d'embûches. Tout dépendra à mon avis de la position d'Alain Juppé le moment venu. En tout cas l'homme est respectable et il est apprécié dans sa Sarthe.
Fallait-il qu'il ouvre les portes de sa propriété, ça c'est une autre affaire !
Rédigé par : Jabiru | 30 août 2013 à 16:51
Bonjour Philippe Bilger,
« Vaste programme mais François Fillon me paraît s'inscrire dans ces perspectives si j'en juge par la remarquable interview donnée à Paris Match et inspirée par les questions pertinentes d'Elisabeth Chavelet. »
L’article de Paris Match, c’est bien celui où on le voit avec autour de lui toute sa petite famille et en fond d’écran son magnifique manoir ?
Bon, vous me direz qu’après plus de trente années de vie politique à exercer de hautes responsabilités, on peut bien se payer une belle propriété.
Il est vrai aussi que ses sympathisants se situeraient plutôt dans la tranche des « notables ». Bref, ceux qui, comme lui, mènent une existence confortable.
De toutes façons, les citoyens qui appartiennent à la classe modeste ou défavorisée ne voteront pas pour lui alors autant bien cibler son électorat.
Il n’en demeure pas moins qu’en ces temps difficiles où l’on demande aux Français, et en particulier à la classe dite « moyenne », de se serrer la ceinture, cette photo a été diversement appréciée si l’on en juge par les commentaires ironiques ou amers sur Twitter.
Rédigé par : Achille | 30 août 2013 à 16:40
Fillon a très certainement l'expérience de ce qu'il ne faut pas faire.
Attendons encore un peu qu'il précise ses plans d'actions (économie, éducation, cohésion nationale et ordre républicain... principalement)
Politiquement, il devra passer le barrage de la primaire UMP et ensuite élargir sa base électorale vers le centre gauche.
Un ticket avec Bayrou est-il envisageable ?
Rédigé par : Polochon | 30 août 2013 à 15:40
Un peu plus d'un an après avoir voté pour François Hollande, dont vous ne pouviez raisonnablement pas imaginer qu'il allait faire une politique pénale orientée vers la sécurité des citoyens, vous semblez faire l'impasse sur les quatre années qui restent à courir du mandat que vous lui avez donné pour tracer des plans sur la comète...
Comment notre jeunesse ne désespérerait-elle pas devant de tels anciens pour qui la vie devient la sœur du rêve et dont le regard, déjà fatigué par la politique pourtant désirée et choisie, s'embue au poids des mots illusoires d'une virtualité de papier glacé ?
Assumez, cher Philippe, les quatre années à venir, tracez-y votre propre sillon, endossez votre choix, ne vous dérobez pas à la cruauté de vos désillusions, bref, en un mot comme en cent, continuez à marcher vêtu de probité candide et de lin blanc, le regard autour de vous et non sur la ligne bleue horizon que nous ne sommes d'ailleurs pas certains d'atteindre...
Rédigé par : sbriglia | 30 août 2013 à 15:24
C'est sûr, l'homme est moins crispant que son rival aux dents de morse.
Mais, sur le fond.
Un type qui déclare la "France en faillite" il y a 6 (7 ?) ans et qui continue la même politique par goût d'en être... qu'en penser de bien ?
Pas grand-chose.
AO
Rédigé par : oursivi | 30 août 2013 à 15:17