L'un des deux malfaiteurs ayant commis un vol à main armée dans une bijouterie du centre-ville de Nice - le présumé braqueur, comme les médias obéissants l'ont appelé ! - est mort.
Âgé d'une vingtaine d'années, il se prénommait Antony et apparemment avait été condamné à plusieurs reprises par le tribunal pour enfants et le tribunal correctionnel. Pour son père, il avait "un visage d'ange" (nouvelobs.com).
S'enfuyant sur un scooter avec son complice ou co-auteur - le procureur de Nice arbitrera -, il a été atteint dans le dos par le bijoutier, qui a tiré avec un pistolet automatique.
On a interpellé un jeune homme qui pourrait être celui ayant participé au crime (Le Figaro).
Le commerçant, âgé de 67 ans et inconnu des services de police, a été placé en garde à vue pour homicide volontaire, qualification révisable. Cette mesure a été renouvelée de 24 heures.
L'émotion est vive à Nice, non seulement auprès de ses collègues et de sa famille mais bien au-delà, à cause de la tragédie dont la légitime défense, qu'il invoque, a été l'instrument, et du climat d'insécurité qui révolte les citoyens confrontés à des agressions multiples et de plus en plus graves. Dans les sept premiers mois de cette année, 81 vols à main armée ont été commis dans les Alpes-Maritimes.
La décence impose que d'abord, avant toute joute intellectuelle, on prenne la mesure de ce drame en s'inclinant devant une dépouille, quelles qu'aient été les circonstances de sa disparition.
Pour une fois, avant que la police et la justice poursuivent, avec complémentarité, leur mission et en déterminent les éléments décisifs, nous disposons tout de même d'informations suffisamment fiables pour débattre surtout de la légitime défense que naturellement le bijoutier revendique. Sur ce plan, France 2, dans son journal de 20 heures, a consacré un reportage honnête et équilibré à cette affaire et Le Parisien, sous la signature de Matthias Galante, n'est pas en reste pour exposer ce qui semble bien être la réalité au moins matérielle du processus criminel.
A l'intérieur de la bijouterie, le commerçant est menacé par les deux individus avec un fusil à pompe et un pistolet automatique, il est frappé à coups de poing et de pied puis contraint d'ouvrir son coffre. Un malfaiteur emplit de bijoux un sac qu'ils avaient apporté.
Puis ils prennent la fuite sur un scooter.
Le bijoutier, du seuil de sa porte, fait feu à trois reprises en direction du scooter et une balle blesse le passager qui décède rapidement. Le conducteur, après avoir tenté en vain de le prendre en charge, poursuit sa route et disparaît.
Le commerçant, déjà victime, une année avant, d'une attaque de son magasin "à la disqueuse", a indiqué d'emblée que sa volonté était d'entraver la fuite des malfaiteurs pour qu'ils soient interpellés.
Selon son fils, il a visé les roues arrière du scooter et la future victime a alors pointé une arme vers lui. D'où la possibilité d'une riposte l'ayant atteinte plus haut, dans le dos. Il est évident que des vérifications sont opérées pour être au plus juste de la réalité technique des événements.
Avant qu'on prétende apposer la grille abstraite et rigide du droit sur un processus d'impulsivité, d'angoisse et de violence, il est essentiel, aussi, de faire appel à l'équité et à la raison qui ne devraient pas être forcément les contraires de l'application sereine de la loi. On sait évidemment que l'exaspération à elle seule n'est pas un motif qui justifie la légitimité de la défense mais comment en chambre décréter l'exigence d'une proportionnalité quand la fureur du terrain la rend inconcevable ?
Je devine et crains, pourtant, le byzantinisme pointilleux avec lequel on évoquera le tir dans le dos du malfaiteur. J'espère qu'on n'aboutira pas à de telles extrémités défiant le bon sens et qu'on acceptera de créditer ce commerçant effondré de la présomption irréfutable qu'engagé dans ce processus violent et dangereux contre son gré, il n'a évidemment pas voulu le pire, survenu dans des conditions qui devraient l'exonérer. Il serait paradoxal que la rectitude juridique et la lucidité judiciaire n'aient jamais pour effet que d'accabler l'innocent parce qu'un coupable est malheureusement décédé. Des suites d'une réaction que le crime et le civisme parfois suscitent. Antony "tiré comme un lapin" selon sa famille ou victime par sa faute ?
Qu'on ne vienne pas soutenir qu'il faudrait en l'occurrence faire le procès de l'autodéfense comme si qui que ce soit la validait dans le cours tranquille et normal d'une société. Comme si elle n'intervenait pas seulement dans des situations désespérées, d'urgence et de peur. C'est le vol à main armée qui tente certains. Se défendre est une exigence dont on se passerait. Le risque du Far West dépend seulement de l'inertie de l'Etat et d'un ordre public médiocrement sauvegardé.
Je persiste donc. Deux victimes à Nice.
Je n'irai pas jusqu'à imputer directement au laxisme magnifié l'augmentation indéniable de la délinquance et de la criminalité. A force de s'entendre dire que la société est coupable, les malfaiteurs vont se sentir innocents.
Ce qui est sûr en revanche est qu'indirectement, un certain climat diffus, émollient, une politique pénale plus soucieuse de vider les prisons que d'affronter la dure nécessité d'avoir à les remplir, un discours facilement généreux et prêt à toutes les imprudences sur le dos des citoyens ne peuvent qu'avoir une influence fâcheuse sur le tissu social et les comportements transgressifs. La rigueur peut échouer mais au moins elle ne lâche pas la bride.
Comment, d'ailleurs, la gauche pourrait-elle refuser la validité de ce lien entre le pouvoir et la société civile, entre la faiblesse du premier et certains dévoiements de la seconde, entre son idéologie qui la freine et le réel qui devrait la pousser ?
Mon approche est-elle si peu partagée qu'on pourrait le penser ?
Une contradiction, un double langage viennent à mon secours. Le débat sur le projet de Christiane Taubira n'aura pas lieu avant les municipales. Je constate donc que notre président socialiste, par politique, a conforté le garde des Sceaux mais que, conscient de la catastrophe à venir, il préfère retarder, pour le peuple français, l'épreuve d'avoir à affronter celle-ci (Le Monde).
A Nice, cette si belle ville, nous n'aurons pas, je l'espère, après le malheur, l'injustice.
Et à la Maison-Blanche, les officiers qui ont abattu la conductrice désarmée étaient-ils plus en situation de légitime défense ?
Je suis surpris que des policiers - même aux US - ne soient pas capables de stopper une voiture sans abattre la conductrice et blesser son enfant.
Et le tout sans que personne ne trouve ça choquant.
Rédigé par : Alex paulista | 04 octobre 2013 à 01:42
D'accord avec "Merlin". Ne confondons pas tout. Que la famille du braqueur tué (même si on la plaint) vienne jouer les victimes, c'est un comble. Qui sème le vent récolte la tempête. C'est tout à fait vrai.
Et si "T'obéiras aux indépendantistes guyanais", comme j'appelle la ministre de la Justice, n'était pas aussi aimable et tolérante avec les délinquants de tous bords, ils seraient peut-être moins nombreux, et moins fiers de parler à la télé.
Rédigé par : Mena | 21 septembre 2013 à 14:56
"personnellement je suis fier et satisfait qu'on soit allé au Mali." (Alex paulista)
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Hollande, le grand chef blanc aussi, d'autant que là-bas il est fêté comme un sauveur. Que ne le gardent-ils !
Rédigé par : Mary Preud'homme (marabout, bout de ficelle !) | 19 septembre 2013 à 17:32
@ Denis Monod-Broca | 18 septembre 2013 à 21:09
En l'occurrence le parallèle serait la bombe atomique, et on ne balance pas les M51 (ou M45 si le nouveau a encore des ratés) comme ça : on attend que toute notre armée soit anéantie par l'agresseur.
Bref, c'est plus compliqué que ça, et personnellement je suis fier et satisfait qu'on soit allé au Mali.
Rédigé par : Alex paulista | 19 septembre 2013 à 04:55
Punir
La France, pour punir la Serbie la bombarde, pour punir la Libye la bombarde, pour punir les rebelles maliens les bombarde, pour punir la Syrie annonce qu'elle va la bombarder...
Faut-il vraiment s'étonner qu'un bijoutier pour punir ses voleurs leur tire dessus ?
Quand le mauvais exemple vient d'en haut, quand il est ainsi admis que faire justice soi-même est légitime et juste, quand nous tuons autant, aussi facilement, de sang-froid, le coeur léger, et que nos journaux s'en vantent à longueur de colonnes, comment faire comprendre à un simple quidam qui a tué sous l'empire de la colère qu'il n'aurait pas dû ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 18 septembre 2013 à 21:09
La soeur du braqueur vient d'affirmer que son frère n'était pas violent ! Quelle déclaration ! Que se serait-il passé s'il avait été violent ?
C'est à partir de tels propos que bon nombre de Français pensent que, décidément, on marche sur la tête dans ce pays. Peut-être faudrait-il dire et répéter que si le frère en question n'avait pas cherché à braquer le bijoutier, il serait encore en vie. Qui sème le vent récolte la tempête. Ne retournons pas les situations.
Rédigé par : Merlin | 17 septembre 2013 à 10:25
Le mur des cons a peut-être des places vides. C'est au Syndicat de la magistrature de choisir le bon candidat : le malheureux bijoutier agressé ou le complice pas assez costaud pour embarquer son copain.
Rédigé par : Roland | 17 septembre 2013 à 09:58
"tiré comme un lapin"
Ben voyons... manque pas d'air le "père" (qui a dû donner une éducation exemplaire à son fils pour qu'il comptabilise déjà quatorze condamnations en justice à l'âge de 18 ans...)
Un gros lapin armé d'un fusil à pompe qui vient te braquer ta bijouterie aidé d'un complice...
C'est trop triste, pauvre lapinou...
Rédigé par : Frank | 17 septembre 2013 à 04:08
surcouf écrit :
"Néanmoins il a tiré dans le dos de la victime".
Il a bien fait : s'il avait été de face ou s'il avait attendu qu'il se retourne, le bijoutier serait mort.
J'aurais fait pareil ; je n'aurais pas pris de risque et me serais donné toutes les chances de prendre le dessus sur ce salopard de braqueur en lui tirant dans le dos ; ça s'appelle du bon sens. Mais chez nous on a l'habitude de baisser son pantalon dès qu'on cherche à vous humilier ; ça s'appelle de la lâcheté !
Rédigé par : sylvain | 16 septembre 2013 à 23:04
"Je persiste donc. Deux victimes à Nice."
Personne ne conteste que le bijoutier a été victime d'une attaque à main armée avec violences.
Cette manière rhétorique de présenter les choses comme si on était attaqué, sommé de se dédire, alors qu'on enfonce une porte ouverte, est pour le moins un grand classique de la droite.
Peut-être parce qu'elle donne un air fort, décidé.
Rédigé par : Alex paulista | 16 septembre 2013 à 22:12
Comme vous le soulignez si bien, monsieur Bilger, le "présumé" braqueur est mort. Il n'a été ni jugé ni condamné. L'action publique s'est éteinte avec le "présumé innocent".
Rédigé par : Simplet | 16 septembre 2013 à 21:19
@sylvain
On peut vouloir soutenir le bijoutier dans l'épreuve, c'est ce que j'ai fait.
On peut avoir de l'empathie pour cette personne, j'en ai beaucoup.
Néanmoins il a tiré dans le dos de la victime.
Les policiers eux-mêmes sont soumis aux règles de la légitime défense.
Ce n'est pas pour rien.
Les gendarmes sont soumis à l'obligation de sommations, ce n'est pas pour rien non plus.
Rédigé par : Surcouf | 16 septembre 2013 à 20:15
Trouver de bonnes raisons à ce bijoutier qui a tué un homme c'est aussi critiquable que d'en trouver au braqueur. Maintenant, un homme est mort, une famille est en deuil. On n'est pas obligé de régler ses comptes idéologiques sur le corps d'un homme. Cher Philippe vous dénonciez l'exploitation des faits divers par Sarkozy, non ? Vous faites la même chose dans ce billet.
Tout ce qui se passe autour de ce drame donne la nausée. Il faut lire les commentaires sur facebook, c'est à vomir.
Rédigé par : Nordine | 16 septembre 2013 à 17:48
Deux excellents recents commentaires (que j'aurais bien aime ecrire) sur ce billet mesure de la part de Dame Preud'homme (qui nous revient en grande forme) le 15 septembre 2013 à 21:32 et de Monsieur Jean-Dominique Reffait (esprit frais malgre l'heure tardive) le 16 septembre 2013 à 00:40.
Une pensee pour la troisieme victime : l'enfant qui commencera sa vie sans pere...
Rédigé par : Valerie | 16 septembre 2013 à 14:43
Je m'étonne que dans cette affaire emblématique de la décrépitude atteinte par la société française, décrépitude reflet du dysfonctionnement des institutions qui sont supposées la protéger, personne ne s'intéresse à pointer du doigt les graves carences du système judicio-carcéral qui sont bel et bien la cause première de cet enchaînement de circonstances ayant conduit à la mort d'un des malfrats.
En effet, si le voyou avait été maintenu en prison, il aurait été protégé contre lui-même !
Et incidemment, il n'aurait pas répandu le malheur autour de lui.
Responsables mais pas coupables !
On connaît ce sinistre refrain qui nous a été chanté en d'autres temps.
Qui jugera les responsables de ce qui est probablement plus qu'une simple faute professionnelle ?
Un procès aura lieu.
Mais est-ce bien le bijoutier, et seulement lui, qui devrait figurer dans le box ?
Rédigé par : Parigoth | 16 septembre 2013 à 13:33
Un énorme bravo à Facebook pour la page du bijoutier !
Malgré la propagande Pravda de l'Elysée et des merdias de gauche couchés qui veulent décrédibiliser la page, c'est un énorme succès !
Je suis dessus, bien entendu, avec de multiples messages dont celui-là que je recopie collé en boucle :
"BRAVO A TOUS LES SOUTIENS DU BIJOUTIER DE NICE
CONTINUONS LA MOBILISATION CONTRE LE FASCISME NAZIFIANT DE GAUCHE QUI SOUTIENT LES RACAILLES"
J'en ai plein d'autres qui doivent être très gênants, vu les flopées d'injures en réponse.
Que du bonheur !
Rédigé par : sylvain | 16 septembre 2013 à 11:21
Facebook 10h55
1.562.654 "like" et 944.408 soutiens rédigés !
La cellule "com" de l'Elysée doit être aux cent coups.
Rédigé par : Catoneo | 16 septembre 2013 à 10:56
D'après les Z'élites intellos bobos fachos de gauche badintero-taubiresque qui critiquent le bijoutier sur la page facebook, ce dernier aurait dû avoir cette réflexion.
Analyse de la situation. Si je tire :
- Est-ce que je suis en état de légitime défense ?
- Est-ce que le port de son arme est autorisé ?
- Est-ce que cela va avoir un impact sur mes chances d'une promotion ?
- Est-ce que les médias vont en faire une victime ?
- Est-il un "jeune" de quartier incompris par la société ?
- Est-il un nouvel individu en probation qui a été mal réinséré dans la société ?
- Est-ce que cela va être vu comme du racisme s'il fait partie de la "diversité" ?
- Est-ce que la ville va être ensuite mise à feu et à sang par les "jeunes" des quartiers ?
- Est-ce que je vais être poursuivi par la Halde, le MRAP, SOS Racisme ?
- Est-ce qu'on va parler de "bavure" dans les médias et me condamner lourdement ?
- Est-ce que je vais perdre mon emploi pour que l''Etat puisse acheter la paix sociale dans les « quartiers » ?
Réponse : je vais lui demander gentiment de déposer son arme...
TROP TARD, le gentil bijoutier serait MORT.
Rédigé par : sylvain | 16 septembre 2013 à 10:32
Je suis assez d'accord avec vous même si je ne comprends pas pourquoi toujours ramener un cas très particulier à un contexte de politique pénale actuelle. Gauche et droite ont-elles quelque chose à voir dans ce fait divers ? Quelque politique que l'on mène, il y aura toujours des braqueurs et des braqués avec le cortège idéologiquement indifférencié de vies brisées ou bousculées.
Je n'ai pas de larmes de crocodile pour le braqueur tué, ça n'était pas un gentleman et le seul fait de tabasser le bijoutier pour le contraindre à ouvrir son coffre le prédisposait à la possibilité d'une réplique violente. Qu'aurais-je fait ? C'est la seule question qui vaille pour le citoyen. Dans la rage, la peur et l'humiliation, j'aurais peut-être tiré. Pourquoi ? Pour arrêter la fuite ? Pour tuer ?
Je n'appelle pas pour autant au meurtre et à une justice personnelle radicale. Je ne me range donc pas dans les soutiens au bijoutier agressé. Il faut tirer cela au clair. Il y a bien deux victimes certes, mais une victime qui a cherché les ennuis et l'autre qui s'en serait bien passé.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 16 septembre 2013 à 00:40
La mort d’une personne, fût-elle coupable de crime, n’est jamais matière à se réjouir ni à projeter bassement sa hargne comme le font certains. Ce dont les professionnels (de la police, gendarmerie et justice) confrontés quotidiennement à des drames de toutes natures évitent de faire, bien conscients que nul n'est à l'abri d'une tragédie. Un peu de respect donc, s'incliner devant la douleur ne signifiant nullement que l'on cautionne une mauvaise conduite. Mourir de mort violente à 18 ans, quelle tristesse ! A ce sujet, un haut fonctionnaire de la police rappelait récemment combien était préoccupante «la montée en puissance des mineurs dans la délinquance en France» indiquant chiffres à l’appui «qu’ils étaient de plus en plus présents dans les vols à main armée, les cambriolages ou les vols avec violences.»
Sans vouloir aller plus loin dans l’analyse du phénomène, on peut néanmoins retenir parmi les causes multiples des graves dérives d'une partie grandissante de la jeunesse, toutes origines et milieux sociaux confondus, la faillite de l’éducation par laxisme, manque de repères, mauvais exemples, permissivité excessive, lâcheté, paresse, addictions précoces diverses, etc. Autant d’ingrédients pour une vie à la dérive amorcée parfois dès l’école primaire et qui risque donc de virer rapidement à la catastrophe si l'on n'y prend garde et n'y met un terme sans atermoiements ni crainte (de déplaire, y compris à une partie de l'opinion).
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Concernant la tragédie que vient de vivre ce bijoutier, bien que plutôt ignorante en matière de droit pénal, je me pose cependant quelques questions :
La légitime défense n’est-elle pas présumée si la réplique du commerçant agressé n’avait pour objet que d’interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit (en l'occurrence un vol à mains armées). Or c'est bien ce qu'a fait ce bijoutier en voulant empêcher les deux braqueurs de fuir avec leur butin. Auquel cas la charge de la preuve (intention de donner la mort) devrait être faite par la partie adverse. A fortiori s’agissant d’un braquage avec voies de fait et armes (dont deux au moins auraient été retrouvées par les policiers). Si bien que la qualification d’homicide volontaire retenue par le parquet semble pour le moins hâtive, tendancieuse et partisane, d’autant que l’enquête de police (manifestement contrôlée en hauts lieux) ne fait que commencer. Sachant en outre que le complice d’Anthony s’est évanoui dans la nature, même s'il est fait état d'un suspect qui serait actuellement entendu par les enquêteurs, mais qui pour l’heure nierait toute implication dans ce braquage.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 septembre 2013 à 21:32
@ Savonarole
Cher ami, si, si, cher ami,
Votre méconnaissance et votre raccourci de cette pratique me fait penser, à défaut du brame au fond des bois, soit aux vociférations d'un rustre brutal, soit aux geignements d'un pubère frustré... j'hésite.
Les deux sont possibles... seule la suite de vos propos confirmera !
Plus sérieusement, renseignez-vous aux sources mêmes et non auprès des médias avides de sensationnel et désireux de tirer sur tout ce qui porte l'étiquette "croyant".
Ne soyez pas de ces incultes qui ne parlent que de ce qu'ils ignorent.
Je vous sais plus intelligent que ça. Ressaisissez-vous !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 15 septembre 2013 à 20:32
Bonjour et bravo à tous les soutiens du bijoutier !
La page Facebook dédiée au bijoutier niçois obtient plus d'1.300.000 soutiens en quelques heures et elle enregistre des milliers de commentaires qui démontrent la réaction intense de la population face à ce faits divers. Cela fait d'elle la première page mondialement aimée et cela dérange les plus hautes autorités politiques françaises. Un cabinet international spécialisé en "analyse de flux internet" vient raconter n'importe quoi sur les médias, par exemple, il s'agirait de faux soutiens manipulés par des machines situées de l'autre côté du globe, peut-être même que les Martiens se seraient emparés de l'affaire pendant que nous y sommes. Aucune preuve pour étayer ce type d'accusations, mais les rédactions infestées par la bien-pensance relayent le discours de ces faux experts qui agissent sur l'ordre de quelques "clients".
Les gens en ont marre de la racaille pas encore nettoyée au Kärcher, il y a même des réactions excessives mais elle répondent à des comportements eux-mêmes très excessifs voire très agressifs qui font saigner le coeur des amoureux de la France depuis plusieurs années. La France avec Hollande et sa clique au pouvoir n'est pas apaisée, elle est clivée, et plus divisée que jamais sur tous les sujets de société, du jamais vu depuis le 6 mai ; nous l'avons constaté lors du débat relatif au mariage homosexuel.
Rédigé par : sylvain | 15 septembre 2013 à 10:51
@Constance
Faut-il flinguer préventivement, telle est votre question ?
Évidemment non mais je comprends parfaitement votre exaspération.
L'augmentation significative des incivilités et, par là même, le non respect de beaucoup de règles dont celles du code de la route est essentiellement dû à l'égoïsme généralisé qui sévit chez nous.
Il y a peu, alors que j'étais à moto, une camionnette me coupe la route, heureusement je m'en étais douté et j'avais ralenti puis freiné.
Au feu suivant un dialogue s'engage et le gars très calmement à la question que je lui pose sur l'existence de la priorité à droite me réponde froidement :
"La priorité à droite ça n'existe plus".
Puis le feu est passé au vert.
Effectivement là je ne sais pas si on a envie de tuer, mais d'être violent c'est sûr.
Rédigé par : Surcouf | 15 septembre 2013 à 08:45
@ Pierre-Antoine
"Je suis protestant et de la branche évangélique et même pentecôtiste si vous voulez tout savoir (et je n'en ai point honte)"
Pentecôtiste ? Vous êtes donc pour l'imposition des mains pour guérir tous nos maux, voilà qui est beaucoup plus clair et assez franc de votre part.
Guérir par l'imposition des mains, voilà une idée géniale que Madame Taubira n'a pas encore eue pour remplacer le bracelet électronique.
Si jamais elle reprenait votre dogme, il va falloir former nos futurs magistrats à cette espèce de kinésithérapie de l'âme. Sans compter les formations qu'il faudra dispenser à tous les bijoutiers de Nice.
Rédigé par : Savonarole | 15 septembre 2013 à 07:42
A lire tout le monde y compris le réquisitoire de notre Hermine, je me demande comment Pépère et sa clique de "qu'est-ce-qu'on-est-bien entre nous" se trouvent aux manettes de l'Etat.
Où sont donc passés tous leurs électeurs ?
Chaque jour qui passe révèle une gouvernance à la godille :
-des incantations contre le chômage.
-sanctification de la gardienne des sots et des sauts.
-grande parade et câlineries pour tous les anormaux.
-matraquage des forces vives de l'économie qui produisent les vraies richesses et remplissent les tonneaux des Danaïdes des soviets.
-autoproclamation de généralissime va-t-en-guerre (ça fait toujours diversion quand on a le dos au mur).
-camouflet et leçon de géopolitique par le méchant Poutine et le gentil Obama.
-quand les entreprises cherchent douloureusement la croissance et des crédits, Pépère distribue des gâteries à son électorat bobo et soviet (pour janvier 2014).
-et l'apothéose... les fils des ministres au trou ou les poches pleines de millions sans travailler.
Imaginons un court instant que ce soit les progénitures de Sarko, Le Pen et tant d'autres.
Décidément où sont ses électeurs ?
Ils se cachent par peur du ridicule ou de se faire bastonner par les clairvoyants lucides pris pour des pigeons.
Rédigé par : Lafleur | 15 septembre 2013 à 03:28
Serge : 13 septembre 2013 à 12:20
"Madame Rossignol, déclarant après s'être fait dérober son argent : "Le premier problème de l’insécurité, c’est la lâcheté collective" et s'insurgeant contre les témoins qui auraient dû faire un "croche-patte" à son voleur."
Mais si un des témoins avait fait un croche-patte efficace à son agresseur lui occasionnant quelques contusions, cette personne risquait fort d'être poursuivie pour coups et blessures volontaires avec préalablement en prime 48 h de GAV.
Le SM, des journalistes à la Askolovitch, des parlementaires PS-EELV-FDG, et X associations n'auraient pas manqué de hurler à des pratiques dignes du Far West et à la lepénisation des esprits. Quant à la bonne dame qui fait office de ministre de la Justice, elle aurait rappelé sentencieusement que seules la police et gendarmerie avaient le monopole de l'usage de la contrainte physique vis-à-vis d'un agresseur en fuite après l'accomplissement de son délit.
Rédigé par : Trekker | 15 septembre 2013 à 02:40
@Savonarole
Vos propos sont déplacés... je suis devenu protestant et de la branche évangélique et même pentecôtiste si vous voulez tout savoir (et je n'en ai point honte), tout cela par choix, 27 ans après qu'on m'ait fait catholique sans me demander mon avis !
Quant à vos fils, si vous en avez, vous devez certainement être un meilleur père que moi, ou plus aveugle et "j'm'en foutiste"... au choix !
En ce qui me concerne, j'assume mes erreurs et mes choix.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 14 septembre 2013 à 21:32
Le problème est aussi celui de l'escalade de la violence.
Une voiture, par exemple, n'est pas perçue comme un fusil à pompe. Pourtant, lorsque mon fils est dans sa coque sur le siège passager avant et qu'on me grille la priorité (on me la grille souvent lorsque je sors de la rue où j'habite, hommes ou femmes, grosses ou petites voitures, etc.), je me sens agressée : un choc pourrait avoir des conséquences graves sur lui comme sur moi. Percevoir ceux qui me grillent cette priorité comme des gens armés et commettant sur mon fils et moi un acte d'agression n'est donc pas si déplacé. Je suis sûre qu'il doit bien y avoir quelques récidivistes dans le lot, et certains gros vilains vont même jusqu'à me klaxonner. Je suis assez exaspérée. Le prochain qui me fait le coup... je le flingue ?
Rédigé par : Constance | 14 septembre 2013 à 21:25
Nos ministres et consorts ont sans doute oublié ce que c'est que l'insécurité, la peur au ventre et toutes les incivilités qu'un citoyen normal peut être amené à connaître un jour. Comment vont-ils vivre le jour où ils ne pourront plus bénéficier de ces gros bras qui les protègent ?
Un confort que l'on comprend quand ils sont en responsabilité mais qui ne devrait en aucun cas leur faire oublier la dure réalité du quotidien. Qu'ils reviennent un peu sur terre et prennent les décisions qui s'imposent.
Rédigé par : Jabiru | 14 septembre 2013 à 18:41
Depuis plusieurs années et pas seulement depuis François Hollande, l'exaspération gagne du terrain chez nos concitoyens.
Faudra-t-il attendre des événements encore plus graves pour qu'enfin nos politiques reprennent pied avec les réalités quotidiennes de la vie des Français ?
Faudra-t-il attendre la création de milices, de groupes d'autodéfense ?
Je profite de cette tribune pour poser une question : j'ai lu que le mort faisait partie de la communauté des gens du voyage.
Ne parlant pas la novlangue qu'est-ce que la communauté des gens du "voyage" ?
Est-ce ce que nous appelions, il y a quelques années, les manouches, les gitans, les romanos, ou tout simplement les forains ?
On a déjà les personnes issues des minorités, des quartiers (avec l'accent s'il vous plaît) et décidément je me pose des questions.
Il y a en France plus d'habitants des quaaartiers que d'habitants dans la Creuse.
Ces derniers peuvent-ils être considérés comme une minorité ?
Rédigé par : Surcouf | 14 septembre 2013 à 18:21
Apprendre aux voyous qu'il est dangereux de s'attaquer à d'honnêtes gens, tel devrait être le credo de la justice. Le législateur devrait renforcer les cas de légitime défense. Toute intrusion dans une propriété privée pour cambriolage devrait pouvoir se régler par les armes. Ce n'est pas plus choquant que de demander à un soldat d'éliminer l'ennemi sans faire de prisonniers comme au Mali.
Rédigé par : Perplexe-gb | 14 septembre 2013 à 17:49
Bien sûr il est regrettable que ce minable voyou soit mort ; mais il l'a bien cherché.
Quatorze fois récidiviste paraît-il !
Légitime défense ou non, bravo à cet honnête homme qui n'a pas voulu se faire tondre sans réagir.
Madame Taubira veut sans doute le contraire, de braves moutons (mais électoraux !).
Rédigé par : Michel | 14 septembre 2013 à 17:01
Trekker,
il paraîtrait qu'il aurait été gardé quarante-huit heures en garde à vue pour lui éviter des représailles...!
Etonnant, non ?
Rédigé par : calamity jane | 14 septembre 2013 à 17:00
Merci Monsieur Bilger.
Vous faites preuve d'humanité et d'un "bon sens" que beaucoup de nos politiciens ont perdu. Ce jeune homme, mort dans l'exercice de ses "fonctions", totalisait, sauf erreur, quatorze condamnations, l'aménagement de sa dernière peine lui ayant évité la prison.
Y serait-il allé, il vivrait encore et le bijoutier passerait des nuits tranquilles...
CQFD
Rédigé par : Jean-Pierre GOU | 14 septembre 2013 à 16:59
Que ce bijoutier soit interrogé par la police sous le régime de la GAV, rien que de très normal. Mais vu la simplicité des faits, deux à trois heures au plus devaient amplement suffire pour interroger avec précision cet homme et rédiger le PV d'audition.
Lui infliger 48 h de GAV alors qu'il a 67 ans, aucun antécédent judiciaire et venait de subir une agression avec violence physique, là on est dans une forme d'acharnement policier-judiciaire. D'ailleurs je serais curieux de savoir, qui a décidé que sa GAV devait durer jusqu'à la 48ème heure ?
Autre sujet non d'étonnement mais de dégoût, voir des médias donner avec complaisance la parole à des membres de la famille du braqueur mort dans "l'exercice de son métier". Métier étant le terme adéquat, vu les antécédents judiciaires de cet individu.
Rédigé par : Trekker | 14 septembre 2013 à 16:29
Je suis tout à fait d’accord : il y a deux victimes. Le jeune cambrioleur est mort, il ne pourra plus parler… a-t-il menacé son poursuivant, lequel s’est cru en état de légitime défense ? Espérons que l’enquête apportera la lumière.
Ce jeune est mort et la sanction qu’il a subie est trop lourde.
Certains commerçants sont ‘sur les dents’ : braqués à plusieurs reprises par des petites frappes habituées à jouer les gangsters, rarement arrêtées ou peu sanctionnées. Ceci peut expliquer le ‘ras le bol’ qui s’empare de certains au point de les conduire à tirer sur les cambrioleurs.
Si la légitime défense est rejetée, souhaitons que le commerçant ne soit pas totalement absout, pour éviter un encouragement à l’autodéfense mais qu’il n'écope que d'une sanction symbolique, du sursis en tout cas.
De tels faits sont montés en épingle. Le pays se sent en insécurité, sauf Madame Taubira.
Rédigé par : jack | 14 septembre 2013 à 16:28
@hameau dans les nuages et indigné n° 60.236.521
Quand je fais remarquer que "la seule issue est de se laisser faire", je le dis bien sûr avec accablement, pour faire ressortir la situation dans laquelle les citoyens se trouvent en France, s'ils ne veulent pas d'ennuis avec la justice. Je suis la première à trouver cela aberrant et à penser que se laisser faire n'est pas à proprement parler une issue. Mais si la loi vous y oblige, sous la menace de gros ennuis (garde à vue, soupçons, interrogatoires, procès, prison), que peut bien faire le citoyen honnête pris en étau entre son agresseur et les magistrats ? Sachant que les gros ennuis que j'évoque sont beaucoup plus traumatisants pour les honnêtes gens que pour les gens pour qui la loi est lettre morte.
Dans certains pays tout à fait démocratiques, où les maisons n'ont pas de volets et les jardins pas de barrières, sinon symboliques, le seul fait que quelqu'un entre à votre insu avec des intentions peu claires dans votre jardin suffit à justifier votre état de légitime défense. À plus forte raison si l'intrus est armé et vous bourre de coups de poings avant de vous cambrioler ! Vous me direz que dans le cas présent, les malfaiteurs étaient déjà en train de s'en aller, une fois de plus sans encombres, avec leur butin glorieusement acquis. La loi voulait que le vieil homme malmené, tabassé, tenu à bout portant et cambriolé, se contente d'aller porter plainte et reprenne son boulot le lendemain sans broncher.
Mais nous sommes en France, où Taubira est l'une des ministres les plus populaires du gouvernement, et où la loi peut parfois se payer le luxe d'être absurde puisqu'elle n'est pas vraiment respectée.
Rédigé par : Lucile | 14 septembre 2013 à 15:22
Deux victimes dites-vous.
Je n'en vois qu'une, le bijoutier.
L'autre n'est pas une victime mais un imbécile qui a joué et perdu sa vie alors même qu'il jouait avec celle d'un autre.
Je n'ai aucune compassion pour ce genre d'individu en général. Individu qui d'ailleurs n'a aucune empathie pour ses concitoyens. Dans le cas présent la crapule, une petite frappe, était multirécidiviste.
J'ai lu avec attention les commentaires mais il est difficile, pour moi, de sortir du cadre légal de la légitime défense.
Le bijoutier devra répondre devant la justice de la République de ses actes.
N'accordant aucune confiance aux juges qui depuis des mois mettent en œuvre servilement les consignes gauchisantes du garde des Sceaux, j'espère que les jurés pourront préserver leur intégrité morale et juger réellement en leur âme et conscience.
Car je ne doute pas des pressions qu'ils devront subir.
Rédigé par : Surcouf | 14 septembre 2013 à 10:05
@sbriglia
Gabriel R de M n'a pas eu de chance. Bien que cagoulé, les caméras de surveillance ont permis de le reconnaître.
Notre voisine âgée a été agressée de la même façon dans le pavillon de la ZSR où elle réside. Son agresseur, cagoulé, qui méritait le même châtiment que R de M pour les mêmes faits, a eu plus de chance.
Les caméras de surveillance de la zone, comme par hasard, ne fonctionnaient pas.
Pourtant la commune se vante de multiplier les caméras de surveillance et donc de renforcer la sécurité.
Mais malheureusement, ces caméras ne fonctionnent pas. Comme c'est bizarre.
Rédigé par : anne-marie marson | 13 septembre 2013 à 23:36
Bravo M. Bilger.
Rédigé par : Bebop76 | 13 septembre 2013 à 21:51
@ Lucile qui écrit "... il n'y a pas d'autre issue que de se laisser faire. "
Lucile, vous venez de donner aux voyous l'autorisation de vous braquer encore et toujours et de les assurer que tout se passera bien pour eux !
"Il est dans la nature de l'homme d'opprimer ceux qui cèdent et de respecter ceux qui résistent."
Thucydide
Il est indéniable que remplacer des policiers par de la télésurveillance n'amène qu'à une chose : permettre que les braquages et les agressions soient plus faciles à réaliser. Les caméras ne permettent d'arrêter les coupables que très peu souvent (cagoule, casque, capuche) et n'empêchent pas l'acte.
Pourtant, qu'est-ce qui est plus important : empêcher les vols ou arrêter après coup les voleurs ? Comme le suggère Nefilim : "Quand fera-t-on enfin le procès de la vidéo protection et de son détournement de ressources ?"
Comme on disait autrefois, "il faut terroriser les terroristes". Puisque les policiers ne sont plus là pour terroriser les voyous, qui reste-t-il pour s'en charger ? Faudra-t-il se promener, comme aux États-Unis, avec son arme à la ceinture ou dans son sac ?
"Avant les citoyens honnêtes circulaient tranquillement et les voyous craignaient la police. Aujourd'hui, les voyous circulent tranquillement et les citoyens honnêtes craignent la police !"
Comme des millions de citoyens, cette police incapable (peu importent les raisons, elle l'est, sauf pour les politiciens qu'elle protège bien) et cette justice faible parce que lâche et/ou idéologiquement inconséquente me mettent en rogne ! Il est plus facile d'user de fermeté vis-à-vis des gens honnêtes et pacifiques que vis-à-vis des voyous. Cette fermeté facile contre les premiers ne sert qu'à cacher l'incompétence d'un pouvoir politique et la lâcheté d'un pouvoir judiciaire face aux seconds. Le pouvoir politique cherche à donner le change en déclarations fermes mais creuses et sans suites efficaces, ponctuées de mouvements de menton martiaux pour avoir l'air déterminé (M. Valls). Déterminé à ne rien faire surtout…
"La politique, ce n'est pas de résoudre les problèmes, c'est de faire taire ceux qui les posent." Henri Queuille
Quant au pouvoir judiciaire, sa faiblesse face à des multi-multi-multirécidivistes dangereux démontre une belle lâcheté. Si les magistrats ont peur des voyous qu'ils ont à punir, qu'ils fassent un autre métier.
Puisque la justice a-t-elle plus d'égards pour les voyous que pour leurs victimes, pourquoi s'indigner que ces dernières se rebiffent sur-le-champ ?
M. Bilger a raison de souligner aussi l'aspect humain : qui me tabassera risque, la moutarde me montant au nez et si j'en ai la possibilité, une réaction forte de ma part. Et comme je ne fais pas partie du RAID ou d'une autre équipe d'élite du même genre, je ne garantis pas que ma défense sera parfaitement "proportionnelle à l'attaque" comme la loi aveugle censée être correctement interprétée par un juge me l'impose pour la qualifier de légitime.
Je suis déjà préalablement exaspéré que l'on (l'État, la police, la justice) m'expose inconsidérément et injustement à ce risque. Je paie pourtant mes impôts, nom de nom ! Où va mon argent, celui qu'on me pique de plus en plus souvent et de plus en plus fort ? À quoi est-il utilisé puisqu'il ne l'est pas là où il devrait ? Dois-je arrêter de payer pour un service qui n'est pas rendu en retour ?
Sous le coup de l'action et en proie à l'émotion, à la peur, à la rage, ressentant la douleur des coups reçus et surtout si on a déjà été humilié de la sorte, réfléchit-on ? C'est facile pour un juge bien à l'abri de son bureau gardé par des gendarmes de se sentir fort de sa fonction, de son droit à juger, fort de la loi, de sa loi. Car les juges, comme les procureurs ont le pouvoir de rendre seuls la justice ou de la dénier à une victime et ils ne s'en privent pas !
Il y a quelques années, j'ai été victime de coups par un automobiliste irascible qui trouvait que je ne roulais pas assez vite. Après m'avoir coincé, il s'est précipité vers moi et m'a frappé (j'ai appris par la suite que c'était un gendarme en civil !). J'ai réussi à le maîtriser sans le frapper en retour. Ma réponse a été plus que mesurée et qu'ai-je eu en retour ? 13 jours d'ITT pour moi et pour lui… rien, pas de coups de ma part lui faisant sentir dans sa chair la même douleur que je ressentais, pas de sanction de la justice, ma plainte a été classée sans suite par un procureur corrompu.
Dans les conditions actuelles et dans l'état d'esprit qu'elles m'inspirent, compte tenu de mon expérience et sachant que je ne peux pas compter sur l'aide des personnes qui en ont pourtant la charge, avant, pendant et après l'agression, je vous le dis : désormais, je ne puis rien garantir et surtout pas la sécurité du voyou qui m'agressera…
Les institutions de mon pays sont devenues lamentables de médiocrité, de lâcheté et de corruption.
Pourra-t-on encore exiger longtemps des citoyens qu'ils respectent des lois faites contre eux, qu'ils respectent ceux qui prétendent les appliquer à leurs dépens ?
Rédigé par : indigné n° 60.236.521 | 13 septembre 2013 à 20:04
La première responsabilité face à ces deux victimes, c'est la démission de nos dirigeants, des belles âmes qui pratiquent la politique de l'excuse permanente.
Les parents du jeune homme mort sont dans le grand chagrin, sans aucun doute, mais tout de même, n'ont-ils pas un peu l'impression d'être responsables de l'éducation qu'ils ont donnée à leur fils ?
Quant au bijoutier, on ne peut pas approuver le fait qu'il ait fait justice lui-même mais il a des circonstances atténuantes. Je comprends très bien qu'on puisse en avoir marre d'être frappé, volé et menacé de façon récurrente.
On arrive donc à des extrémités qui n'auraient pas lieu d'être si chacun faisait son travail d'éducation, de rééducation, et surtout si nos politiciens véhiculaient des valeurs. Les pauvres, on le constate tous les jours n'ont aucune conviction et gouvernent sans charisme, ils ne peuvent dont rien transmettre.
On voit (pour au moins trois) la progéniture de nos actuels ministres en prison ou avec de gros démêlés, ces gens-là ne peuvent donner l'exemple.
Tout est lamentable dans cette société qui part à vau-l'eau au nom de la liberté de chacun.
La France est en déclin économique mais aussi social et moral mais chut il ne faut pas le dire, il paraît que c'est ringard...
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 13 septembre 2013 à 20:03
Le protestantisme familial de Pierre-Antoine, ça doit décoiffer, on y est délinquant dès l'adolescence, on élève trois garnements qui méritent des beignes, un petit-fils en taule, on se transforme en "aumônier de prison" et on la ramène en plus. Pas très protestant tout cela.
Et "Chez Michou", vous faites des visites également ?
Rédigé par : Savonarole | 13 septembre 2013 à 20:03
Avant de lire les réactions et malgré une certaine répugnance à parler d'un sujet aussi difficile : ce genre de délinquants n'a pas grand-chose à voir avec le grand banditisme. Ce sont de jeunes écervelés, sans grand niveau intellectuel qui, sous les influences médiatiques, une ambiance de quartier, des relations perverses, s'imaginent être des durs. Or, monter au braco, ça ne s'improvise pas, mais lorsqu'on prend une arme pour accomplir le forfait, on a décidé de forcer l'aventure jusqu'à l'élimination de l'obstacle. Donc, tuer, au moins tirer. Ca s'arrête là. On n'a pas mesuré les risques, sauf pour celui qu'on vise, on y va au flan.
La victime a une alternative délicate : rester passive, tout subir, attendre la cavalerie, ou réagir.
A ce stade, elle doit avoir une culture juridique importante, posséder parfaitement les notions d'instantanéité et de proportionnalité. Son comportement sera analysé dans les moindres détails, même, comme vous le dites, avec le plus grand byzantinisme et sous le régime de la quasi incarcération, quand bien même elle aurait été blessée, rouée de coups, n'aurait plus tout son discernement sous l'effet conjugué de la peur, de la douleur et du stress si cher aux victimologues et cellules psychologiques, ici étonnamment absents.
Convenons que l'examen du comportement de la victime comporte des risques que Police et Justice n'hésitent pas à courir, notamment en soumettant un individu choqué à des interrogatoires humiliants, dans des conditions matérielles le plus souvent répugnantes.
La Justice serait soucieuse de la préservation de la vie de chacun, mais ce souci passe par la procédure "contre" le vivant.
Pour qui sait un peu ce que sont les armes, essayez de tirer justice après avoir été bastonné, raison de plus, répondra-t-on, pour ne pas tirer. Ce qui veut dire que la victime n'a pas d'alternative : elle doit subir. Dans le cas présent, elle a déjà subi mais la Justice exige le sacrifice suprême, la moindre réaction est une offense à sa souveraineté outre un moyen de lui faire accentuer le désarroi de la victime et la pousser au désespoir.
Quant aux propos des parents "visage d'ange", "tiré comme un lapin", ils sont passionnels, non dénués sans doute de malice, car qui osera dire qu'ils ne savent rien des activités de leur progéniture ?
Pour Mme Taubira, aucun intérêt dans cette affaire, elle n'a rien à y voir, de toutes façons, les gens du gouvernement sont perdus d'honneur, publiquement bafoués, méprisés, souvent à tort, mais ils font tellement d'erreurs, sans rien lâcher de leur idéologie, qu'ils sont dans leur monde, ignorants de tous les conseils, les alternatives, les expériences. Ils sont sans intérêt.
Rédigé par : amfortas | 13 septembre 2013 à 19:48
@JMT
J'ai eu trois fils (44, 42 et 23 ans) qui ont tous eu leur crise d'adolescence en fonction de leur personnalité (différentes).
Mais à chacune de leur bêtise ou c.... rie, je me suis senti entièrement responsable (parfois avec larmes) et me sens encore responsable de l'éducation que je leur ai donnée.
J'ai côtoyé des parents dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils se contentaient de faire de l'élevage et non de l'éducation.
J'ai même eu la désagréable surprise de retrouver leur enfant mineur en détention.
On récolte aussi ce que l'on sème.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 13 septembre 2013 à 19:21
Syllogisme ou sophisme "taubirien"
Taubira veut développer la justice «réparatrice».
La ministre souhaite faire progresser l'idée de faire se rencontrer des victimes et des auteurs de délits et crimes, et souhaite que les victimes aident les coupables à se reconstruire.
Tant que le voleur du bijoutier était en vie, il était le coupable et le bijoutier se devait de l’aider.
Une fois le voleur tué, il y a inversion des rôles c’est le bijoutier de Nice qui est coupable,
Donc la famille de la victime doit l’aider à se reconstruire avec le soutien de la Justice, c’est-à-dire de C. Taubira.
On le voit C. Taubira a inventé à l’insu de son plein gré le mouvement perpétuel en justice.
Présenté de cette façon, ça a l’air d’un gag, le drame c’est que ça ne l’est pas, et que nous allons vers une justice dont les fléaux de la balance seront animés d’un mouvement frénétique.
Rédigé par : Tipaza | 13 septembre 2013 à 19:19
Ce petit jeune homme déstabilisé à l'idée d'être papa avait besoin sans doute d'argent pour la chambre de bébé.
Il a déjà été déstabilisé 14 fois auparavant.........
@ Lucile
"Il faut se laisser faire".
Certainement pas.
http://www.youtube.com/watch?v=I3x6wHjpmuc
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 septembre 2013 à 18:50
Triste réalité du quotidien !
Pour mieux cibler les meilleures pratiques à mettre en oeuvre, ce serait bien que notre garde des Sceaux et notre ministre de l'Intérieur acceptent de faire un stage d'une semaine dans une bijouterie. Rien de tel pour coller au quotidien et se remettre les pieds à plat. Je suis sûr que certains projets auraient du plomb dans l'aile. Et je reste toujours en attente de savoir quels sont les avis des "grands flics" de terrain qui se coltinent cette pègre qui prospère et qui n'a plus peur de rien.
Rédigé par : Jabiru | 13 septembre 2013 à 18:39
Je soutiens le Turk.
Vous voyez bien que je ne suis pas raciste.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 septembre 2013 à 18:25
"L'Autriche c'est le paradis, il paraît que même les WC n'ont pas de verrou"
Savonarole
Exact ! Il paraît même qu'ils sont plus propres qu'une cellule à la Santé (où le fils d'une ministre y fait un petit séjour ; encore un pistonné : Maman est ministre de la Santé).
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 septembre 2013 à 18:22