J'ai la passion de comprendre les hommes, a dit Jean-Paul Sartre un jour où il n'avait pas envie de fusiller intellectuellement et politiquement ses adversaires en accablant certains sous d'ignobles comparaisons animalières.
Il avait raison car rien, en effet, n'est plus passionnant que cet exercice d'intrusion dans une terre étrangère - autrui, notre prochain, tellement présent et si peu là en même temps.
Cette volonté d'aller à la rencontre de l'inconnu tapi en chacun de nous est d'autant plus difficile à mettre en oeuvre mais exaltante quand elle s'attache à une personnalité qu'on estime et dont on ne voudrait pour rien au monde se séparer. A l'égard de laquelle les critiques même constituent un message, un lien, une fraternité imparfaite mais décisive. Il y a des êtres qui pèsent plus à cause de la déception qu'ils inspirent que de la complicité qu'ils suscitent.
Pour moi, Henri Guaino est de ceux-là.
Je ne peux m'empêcher de lui être reconnaissant car c'est lui qui m'a arrêté un soir sur mon chemin pour me proposer de nous voir avec, je l'admets, beaucoup de tolérance de sa part.
C'est également lui qui, alors qu'il était déjà devenu député, à l'émission de Caroline Roux sur France 5: C politique, l'une et l'autre à mon sens irremplaçables, a fait part de son amitié pour moi. Nous étions en pleine polémique à cause de ses propos - discutables : c'est un euphémisme - sur le juge Gentil. Il a ajouté que j'étais "gangrené par l'antisarkozysme". Il y avait là forcément de l'ironie puisqu'il était clairement mon pendant à front renversé par son ravissement durable pour notre ancien président dont il a affirmé "qu'il hantait toutes les têtes".
En tout cas pas la mienne ou, alors, par vigilance pour ne pas le voir réapparaître sous des oripeaux qui forcément seront toujours les mêmes.
Par exemple le livre de Bruno Le Maire, "Jours de pouvoir", se veut sympathique et chaleureux à son égard mais, s'il est fidèle, quelle piètre image présidentielle se dégage de ces pages : un narcissisme sans cesse à la quête d'une consolation, une décontraction apparente mais l'exigence d'une inconditionnalité muette, une action, un volontarisme jamais précédés par une pensée, un enthousiasme culturel de gamin sans l'ombre d'une profondeur, une bande de ministres sous l'égide d'un chef moins mûr qu'eux chargé de la France comme exutoire à ses propres faiblesses, un monologue épuisant. La défaite inéluctable, presque comme un soulagement.
L'UMP a traîné de l'esprit et de la résolution mais le 17 octobre et en novembre elle va enfin procéder - une première pour un président battu ! - à l'inventaire de son quinquennat en n'excluant pas, je l'espère, sa manière peu élégante et erratique de présider, l'état de droit bafoué et la justice domestiquée - au fond, ce qui a conduit les enthousiastes de 2007 à voter pour François Hollande en 2012 (Le Monde).
Quand Henri Guaino travaillait à l'Elysée sous les ordres de Nicolas Sarkozy, sa fonction de conseiller mais spécial ! - certes, il l'était ! - lui permettait de beaucoup s'exprimer et on ne saurait, durant ces nombreux moments où il avait pour mission de cautionner, d'expliquer, de justifier une politique souvent incohérente, illisible, lui reprocher une quelconque vanité. Le bonheur d'argumenter et de répliquer lui suffisait et force est de reconnaître qu'il n'hésitait pas à défendre n'importe quelle cause dès lors que son idole républicaine l'avait lancée dans le débat public. Comme il avait du talent et que son intelligence ne répugnait pas, bien au contraire, à la contradiction vigoureuse, il était apprécié même par ceux qui ne l'aimaient pas mais l'entendaient comme devant un spectacle.
Il n'était pas libre tout de même de proférer n'importe quoi. Un fil invisible, subtil mais d'obédience le reliait à l'Elysée et sa capacité de polémique était forcément circonscrite à un cercle où le sujet traité lui imposait une vision, une parole et des repères directement inspirés par ses échanges fréquents avec Nicolas Sarkozy. Il était non seulement l'écriture de son maître mais sa voix avec, il est vrai, la singularité d'un esprit doué pour des variations sur un thème déjà préparé.
Puis il y eut la défaite de 2012.
Son élection comme député dans une circonscription théoriquement facile mais qui lui a causé du souci, surtout parce qu'on ne voulait pas de lui comme candidat UMP.
Le député Guaino est devenu un autre. J'exagère.
En tout cas, ce qui le retenait encore hier a disparu. Victime de sa liberté, de la liberté, ce cadeau précieux mais dangereux pour les esprits et les âmes naturellement exaltés, il ne cesse pas de s'afficher en électron imprévisible, en vibrion provocateur et en empêcheur de penser et de parler raisonnablement. Inutile de prendre des exemples. A plusieurs reprises - en oubliant même les insultes à l'encontre de Jean-Michel Gentil et sa demande, ensuite, de soutien parlementaire -, il a défrayé la chronique politique et médiatique en ressassant qu'il était "trop mal payé" et, sans rire, en n'excluant pas qu'il puisse concourir au sein de l'UMP pour la présidentielle. Si notre sauveur d'hier et, pour Guaino, de demain n'est pas en lice, je présume.
On ne se moque pas d'un Henri Guaino sans chercher à percer ses mystères. Ce n'est pas la vanité qui le gouverne ou alors cette apparence de vanité des timides craignant tellement d'être exilés dans l'ombre qu'ils forcent sur leur propre lumière. L'intelligence demeure, et la sensibilité, et l'émouvante enfance et jeunesse, mais son nouveau statut leur a fait perdre sens, lucidité, mesure. Henri Guaino est parti vers cet étrange pays où la pensée ne gouverne plus la parole mais un désir tellement intime, un entêtement si constant, une frénésie si absurde d'être soi à tout prix que le propos éclate, se dilate, s'effondre pour se muer en une exclusive émanation de la difficulté d'être et de la rage d'exister. Les mots sont passés à la trappe avec leur inutile banalité, il n'y a plus que soi.
Ce n'est même pas cette dérive trop souvent constatée - contre laquelle je me bats - qui vous persuade que liberté et vérité vont forcément de pair. Ce qui est faux même s'il ne peut y avoir la chance d'une vérité s'il n'y a pas une forte aptitude à la liberté.
Pour Henri Guaino, il me semble que le processus est plus grave. C'est l'excès, l'outrance, la provocation nue et la maladie de surprendre qui sont devenus le sens et la validité. On a quitté le royaume classique de la normalité même sophistiquée pour se repaître des scandales dérisoires ou non qu'on crée. Il ne s'agit plus d'avoir raison mais de faire du paradoxe et parfois de la déraison une ligne de rupture qui pourrait finir par lasser.
On va bientôt pouvoir parler malheureusement comme Henri Guaino s'il persiste. Parce qu'il est aisé d'imiter ce qui cherche plus que tout à être une caricature.
Pour exister, pour être seul.
Henri Guaino ne doit surtout pas être livré à lui-même.
Je crois que ce que j'aime chez Sarkozy c'est Guaino.
Rédigé par : Judith | 21 septembre 2013 à 18:41
@Archibald
Eh bien, si c'est un oubli, ce n'est pas déshonorant, en effet...
Je ne vois pas très bien en quoi "je me cache sous un pseudonyme" : Vous par exemple, Archibald, c'est votre nom de famille, et vous êtes né sans prénom ? Ou bien c'est votre prénom, et vous êtes né sans nom ? Ou bien c'est votre prénom et vous vous appelez de Gaulle, et vous omettez le patronyme par discrétion ? Ou bien votre nom complet est Jésus-Christ de Nazareth et vous craignez qu'on ne vous voue un culte ?
Mais j'ai repensé à cette critique concernant Malraux, qui ne m'avait pas convaincu : "Dites-moi par exemple ce qu'est ce "grand silence de la nuit chinoise" - faites donc l'essai : substituez-y "le grand silence de la nuit américaine" ou "le grand silence de la nuit belge", etc."
Si un personnage pense à la Chine, et contemple la nuit en Chine, il contemple le silence de la nuit chinoise. Même chose si c'est à la Belgique qu'il pense et si c'est en Belgique qu'il se trouve.
Je ne vois pas ce que cela a de ridicule ou de creux.
L'adjectif "grand", lui, marque l'émotion, l'angoisse.
Tout ceci n'est qu'une extension du fait de langue courante qui nous fait dire "c'est un jour triste" (alors que c'est un jour où les hommes sont tristes).
Evidemment, la langue courante n'emploie pas ce procédé avec cette ampleur, mais il est tout à fait normal que la langue romanesque outre des procédés de la langue courante. En poésie, ça a donné aussi le fameux "Ils allaient obscurs dans la nuit solitaire", de Virgile.
Je n'apprécie pas les romans de Malraux (ce n'est pas une preuve qu'ils sont mauvais...), mais dire qu'ils sont mal écrits me paraît douteux, et cet exemple en particulier ne me convainc pas.
De même, les Antimémoires ne me plaisent pas. Mais la critique qu'en a fait la parèdre de Sartre - "Malraux écoute X, puis dit : Je pense à ceci et cela" - me paraît vraiment peu convaincante. Malraux veut rapprocher les propos d'un homme d'un phénomène historique. Il dit : "Je pense à...". Où est le problème ?
Il y a, évidemment, des problèmes dans les Antimémoires, celui du mensonge par exemple, mais celui que signale SdB, je ne le vois pas.
Rédigé par : Buridan | 19 septembre 2013 à 20:05
@ Mary Preud'homme. Papa Guaino, je veux bien, mais je crains que l'oiseleur ne soit trop occupé à préparer le plumage de la volaille - le Français imposable en l'occurrence. On verra bien en 2017. Pour ma part, j'exigerai d'être mangé en Rossini, comme le tournedos.
Il est vrai que le buteo buteo hollandinus dépasse son maître en ce moment... Bref ! La pause fiscale durera ce que dureront les cerises.
Rédigé par : Boris | 17 septembre 2013 à 20:23
Fidèle Guaino sera-t-il réduit au silence tel le Papageno de la flûte enchantée ?
Papageno papa papa papa... Ou papa Guaino pas à pas ! Et sa quête inlassable du paradis perdu ! La belle, l'immortelle France... Celle que de Gaulle qualifiait de grand et vieux pays et qui a manifestement nourri les rêves du jeune Henri.
Quant à la fidélité de cet homme à Nicolas Sarkozy rejeton (et rejeté) d'un père absent tout comme lui et le confessant sans pudeur, elle n'est que noblesse (venant d'un puissant) et mérite le respect, quand bien même on ne l'approuverait ni la comprendrait n'ayant jamais eu à subir la condescendance, voire le mépris des "bien nés" ou de ceux qui jamais ne surent ce que tomber veut dire, le subir et le dépasser.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 septembre 2013 à 16:14
Povrecito Guaino !
Rédigé par : Luce Caggini | 17 septembre 2013 à 14:56
@ Archibald et Buridan
Ayatollah ou lettré ? j'hésite :-D
http://www.mon-expression.info/etre-comme-l-ane-de-buridan
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 17 septembre 2013 à 12:25
@Buridan
Diable ! Pour une fois, j'ai oublié de citer ma source, qu'on sorte le goudron et les plumes ! Faites l'archéologie du site vous verrez que je ne suis pas la crapule que vous sous-entendez avoir débusquée. Je vous invite à lire mes billets, vous verrez que ce que vous appelez déshonneur n'est qu'un oubli pour lequel je plaide volontiers coupable. Vous êtes de ceux qui alertez sur la mise en péril de la langue française quand ils débusquent une coquille dans un livre de quelques centaines de pages. Je note que votre condamnation hâtive confirme ce que j'avais déjà écrit de vous, et connaître Simon Leys ne vous empêche pas d'être un ayatollah ; d'ailleurs, si vous l'aviez vraiment lu, vous vous seriez épargné de passer pour un benêt, car à la page 40 de son livre "Les idées des autres", il cite Martha Graham : "Nous volons tous, mais en fin de compte on nous jugera sur ceci : qui avons-nous volé, et qu'en avons-nous fait", et T.S. Eliot : "Les poètes immatures imitent, les poètes accomplis volent". Par exemple, pour vous illustrer la chose, sachez que le poète Thomas (1732-1785) ne mériterait même pas d'être mentionné s’il n’avait écrit, dans son Ode sur le temps, un hémistiche qui devint célèbre le jour où il fut copié par Lamartine : « O Temps, suspends ton vol… ». Courez vite à l'Académie qu'on déshonore Lamartine. Bon vent, monsieur je-me-cache-derrière-un-pseudo.
Rédigé par : Archibald | 17 septembre 2013 à 09:37
"Savonarole
Allez, tu sors !"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 septembre 2013 à 21:47
Posez donc votre rouleau à pâtisserie, vous m'effrayez, j'en tremble.
Rédigé par : Savonarole | 17 septembre 2013 à 08:20
Ainsi que déjà noté, mes origines sont européennes et si elles devaient avoir une quelconque résonance outre-continentale ce ne serait pas de ce côté-là des mers...
Par contre, je comprends petit à petit que certaines populations se considèrent comment étant les seules à pouvoir se comprendre cad de manière endogène.
Préservons notre pré carré(salé), et sachons discutailler de la paix dans le monde...
Sinon, je connais une porte pour sortir de l'auberge.
Rédigé par : calamity jane | 17 septembre 2013 à 07:10
Peu à peu et pour des raisons diverses, les amis politiques de Sarkozy les plus enflammés et délirants disparaissent de la scène médiatique sur la pointe des pieds. On n'entend plus beaucoup Claude Guéant, ces temps-ci, et pour cause.
Henri Guaino sera sans doute l'un des derniers à quitter le navire, sa fraîcheur, sa naïveté et sa fidélité le poussant à ignorer les voies d'eau.
Rédigé par : Camille | 17 septembre 2013 à 00:20
@scoubab00
"Hollande, il est petit et moche".
Tant mieux. Si en plus d'être malin, intelligent, instruit et riche, il était beau, ce serait la fin des Guaino.
Rédigé par : anne-marie marson | 16 septembre 2013 à 22:38
Dans la série "ça balance un max de chez mac, Savonarole roule les mécaniques, joue les cafteurs et distribue les rôles sur le blog de Philippe Bilger.
Au fait, j'ignorais que calamity jane était antillaise et "de service" en prime !
Allez, tu sors !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 septembre 2013 à 21:47
@Archibald
Toute la très longue partie de votre billet (de 12h32) qui concerne Malraux n'est qu'une citation de Simon Leys.
Procédé déshonorant...
Rédigé par : Buridan | 16 septembre 2013 à 21:18
Après réflexion, dans une garenne, le lapin dominant a généralement une équipe de congénères de taille moyenne qui lui permettent de contrôler les minus habens, ou ce qui en tient lieu chez les lagomorphes. Les fils des hases de ménage peuvent donc devenir conseillers spéciaux. Cette équipe ne manque jamais de carottes fraîches. Et le chef de la garenne a toutes les femelles qu'il veut.
Au sein de l'UMPS, les comportements sont semblables, sauf que les carottes sont cuites, généralement sous forme d'une soupe bien grasse. Voir Guaino. Voir DSK...
Rédigé par : Boris | 16 septembre 2013 à 20:11
On aimerait bien en dire un mot agréable, l'homme est sympathique, mais quoi ? Pourquoi nous en fait-on un penseur de Rodin ? Il cause comme au bistrot du coin. On aimerait bien en dire un mot agréable mais on n'y arrive pas. Mais quoi à la fin ? Il a écrit Bérénice ce Guaino ? Le seul propos sensé qu'il ait écrit concerne l'homme africain (et que l'Antillaise de service ne nous gonfle pas avec son Aimé Césaire, SVP).
Depuis les années 70 l'Amérique du Sud a mis fin à ses révolutions du vendredi soir, l'Asie est en plein boom, l'Inde a remisé ses fakirs et est devenue un grande puissance, il nous reste le fardeau africain (Kipling). En quoi Guaino avait-il tort ?
Rédigé par : Savonarole | 16 septembre 2013 à 19:54
@ bernard | 16 septembre 2013 à 15:04
Ainsi vous reconnaissez avoir poussé sans vergogne mémé dans les orties dans un acte odieux de gérontopropulsion.
Quelle horreur ! Mais que fait donc la police ?
Rédigé par : Catherine [email protected] | 16 septembre 2013 à 18:33
@ Michelle D-LEROY
Ce dernier (François Hollande), instruit sans conteste, ne respire pas l'intelligence ce qui démontre clairement qu'on peut être intelligent, fin, subtil, débrouillard sans être très instruit et à l'inverse être savant et avoir l'esprit lourdaud.
La différence est de taille entre instruction et intelligence.
De taille c'est vrai mais votre esprit partisan oublie que FH, s'il est actuellement à ce poste, est beaucoup plus qu'un savant sauce Tournesol ou Jacquard. François n'est pas un génie ni même un stratège hors pair mais son adaptabilité ou opportunisme en Sarkozie crépusculaire en fit un homme bien malin. Donc intelligent, me semble-t-il. Son expression avec ses "heu" et son air niais vous égare, parce qu'elle n'a rien à voir avec la rouerie réelle ou supposée. Ou son absence. Gros malin lui, grande maligne pas vous.
Ca me rassure de voir que même ce blog n'est pas à l'abri de telles bêtises et vous voulez que je vous dise, Michelle, vous manquez de fair-play - notion anglo-saxonne a priori - au point de trouver des défauts qui, chez vos favoris, sont bel et bien des qualités.
J'en parle d'autant plus volontiers que je ne suis pas un supporter de... "Hollande ? Il est petit et moche." C'est de ma mère qui l'a aperçu près de chez elle. Je préfère.
Rédigé par : scoubab00 michelle sont des mots qui vont pas bien ensemble, pas bien ensemble | 16 septembre 2013 à 18:18
Je rejoins en grande partie les analyses de Trekker.
Tant que Monsieur Guaino était un haut fonctionnaire avec une vision gaullienne de la France, son discours appelait mon attention et j'y étais sensible.
Aussi ai-je été surpris de le retrouver dans l'ombre de Monsieur Sarkozy, antithèse du Général à tous points de vue.
Je pense qu'il doit être l'artisan du projet euro-méditerranéen de l'ancien président de la République. Effectivement cette idée de réorienter l'Europe sur ses frontières sud et de recréer une mare nostrum pacifiée correspondait à un ambitieux projet que l'Allemagne, parce non méditerranéenne et risquant d'y perdre une partie de son "leadership" européen, a sabordé. Qu'en est-il sorti en vérité : rien, sauf l'image de Bachar El Assad à la tribune officielle du 14 juillet, accordant un entretien à une chaîne de télévision nationale, pour aboutir à la situation que l'on connaît aujourd'hui. Quel grand succès pour la France !
De fait, Monsieur Guaino a échoué dans son rôle de conseiller du Prince qui lui a permis de travailler dans son ombre et lui en est redevable. Aussi lui reste-t-il fidèle. C'est, certes, une qualité humaine que cette fidélité. Mais Monsieur Guaino y a aussi perdu me semble-t-il le sens des réalités et peut-être aussi celui de la République.
J'en suis profondément attristé. Et donc son actuel discours ne suscite plus aucun intérêt pour moi : il me laisse indifférent.
Rédigé par : Robert | 16 septembre 2013 à 16:27
Je me doutais bien qu'en dégainant ainsi à propos de M.Guaino, on allait me riposter que je "poussais un peu Mémé dans les orties".
Mais voilà, c'est comme ça !
Rédigé par : bernard | 16 septembre 2013 à 15:04
Ce billet m'a amené à m'intéresser de plus près à la biographie d'Henri Guaino, pour essayer de comprendre sa vénération pour son ancien patron. On peut se poser la question suivante : issu d'une famille modeste, élevé par sa mère et sa grand-mère, a-t-il trouvé en N.Sarkozy le "père" qu'il n'a pas eu le bonheur de connaître et qui lui a donné sa chance au plus haut niveau de l'Etat ? En tout cas voilà un homme qui reste fidèle à celui qui lui a tendu la main alors qu'il avait été écarté par L.Jospin lors d'une mission précédente.
Cette fidélité l'honore et le rend tout à fait respectable car par les temps qui courent c'est une denrée rare. Non seulement il est cohérent, constant, comme l'écrit Michelle D-LEROY mais il se conduit comme un honnête homme.
Rédigé par : Jabiru | 16 septembre 2013 à 13:43
@bernard | 16 septembre 2013 à 10:42
"Vous, vous êtes, vous seriez, vous serez un vrai Résistant.
Voilà.
Les vrais Résistants sont les gens comme ma grand-mère qui ont servi la Résistance au péril de leur propre vie et de celle de leur famille et qui ont payé sur leurs maigres subsides de l'époque le passage de ceux qui, encore plus démunis, ne pouvaient pas payer et qui ne se sont pas précipités à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour réclamer la Légion d'honneur que leurs chefs dans la Résistance qui l'ont fait demander pour eux-mêmes, ont omis de demander pour eux. Voilà ce que sont les vrais Résistants, monsieur Bernard. Autrement dit en aucune façon les publicistes du Jambon d'Aoste et encore moins ceux qui ne respectent pas les lois qu'ils ont eux-mêmes votées.
Un point c'est tout ! Gros malin !
Rédigé par : Catherine [email protected] | 16 septembre 2013 à 13:26
@Catherine Jacob
Pour parler des tics de langage, les phrases du Président entrecoupées de "heu" saccadées tel un bégaiement insupportable renforcent son air niais et son discours sans intérêt.
Ce dernier, instruit sans conteste, ne respire pas l'intelligence ce qui démontre clairement qu'on peut être intelligent, fin, subtil, débrouillard sans être très instruit et à l'inverse être "savant et avoir l'esprit lourdaud.
La différence est de taille entre instruction et intelligence.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 16 septembre 2013 à 13:18
@moncreiffe
Dans son âge mûr, Sartre ayant longtemps négligé de payer ses impôts reçut un jour une colossale facture du fisc. Consterné, il se précipita chez sa maman, qui régla pour lui cette note effrayante. Y avait-il eu là hypocrisie de la part de ce pourfendeur des hypocrisies bourgeoises ? Nullement. Il fit seulement montre de cette splendide irresponsabilité qui est souvent la marque et l'apanage des intelligences inspirées. Au fond, la vie de Sartre fut une féérie permanente : il n'y a pas de position plus amusante, plus séduisante, plus originale - et finalement mieux récompensée - que celle de dissident au sein d'une société tolérante, stable et prospère. Quant à Malraux, Nabokov, qui le tenait pour "un écrivain de troisième ordre", écrit à propos de La Condition humaine : "Depuis l'enfance, je me souviens d'une inscription en lettres d'or qui me fascinait : 'Compagnie internationale des Wagons-lits et des Grands Express européens'. L'œuvre de Malraux relève de la Compagnie internationale des Grands Clichés." Et il poursuit, en dressant une hilarante série de questions : "Dites-moi par exemple ce qu'est ce "grand silence de la nuit chinoise" - faites donc l'essai : substituez-y "le grand silence de la nuit américaine" ou "le grand silence de la nuit belge", etc. et voyez un peu ce que vous obtiendrez...". Sartre - encore lui - l'avait flairé d'emblée : "Malraux a du style - mais ce n'est pas le bon." Et sur le sujet du même livre, dans une lettre à Simone de Beauvoir, il confiait : "La Condition humaine est entachée de passages ridicules et d'autres mortellement ennuyeux." Et enfin : "Je languis sur L'Espoir qui est plein d'idées, mais bien ennuyeux. Il lui manque un rien à ce type, mais bon Dieu ! que ça lui manque !" Et je ne résiste pas à vous ajouter l'anecdote suivante. Cate, dans sa biographie, la rapporte : "Pendant ce séjour à Paris, Malraux apprit qu'Ernest Hemingway y était entré avec la 4ème division d'infanterie américaine et que son premier souci avait été de "libérer" le Ritz. C'en était trop pour le Colonel Berger, qui n'allait pas se laisser éclipser de sa ville natale par l'auteur de Pour qui sonne le glas ? Traversant le jardin des Tuileries, il se dirigea vers la place Vendôme.
Hemingway se trouvait dans sa chambre. Il avait enlevé ses bottes et était en train de démonter et de nettoyer sa mitraillette entouré de plusieurs "hardes du corps" (des FFI qu'il avait pris sur la route en approchant de Paris) lorsqu'il vit surgir la mince silhouette d'André Malraux. Il portait une vareuse à cinq galons, une culotte de cavalier et (selon Hemingway, qui ici brodait quelque peu) une paire de bottes étincelantes.
- Bonjour, André, dit Hemingway, s'efforçant d'être poli.
- Bonjour, Ernest, répondit Malraux.
(...)
- Combien d'hommes avez-vous commandés ? demanda alors Malraux.
- Dix ou douze, répondit Hemingway en haussant les épaules. Au plus deux cents.
(...)
- Moi deux mille, déclara Malraux avec un air de triomphe gâché par un de ses tics.
C'était là un affront qu'Hemingway n'était pas disposé à laisser passer. (...)
Quel dommage que nous n'ayons pas eu votre aide quand nous avons pris cette petite ville de Paris !
(...) Selon Hemingway, qui plus tard faisait rire ses invités en racontant l'histoire, un de ses gardes du corps l'attira dans la salle de bains et lui chuchota à l'oreille: "Papa, on peut fusiller ce con ?"
Rédigé par : Archibald | 16 septembre 2013 à 12:32
@ Archibald | 16 septembre 2013 à 10:52
Sartre était un intellectuel brillant et superficiel, mais il n’était pas assez entré dans l’Histoire. Il aimait briller en société, mais il n’avait pas la rigueur nécessaire pour raisonner de façon poussée. Il aimait jouer avec les mots (et les choses), mais il n’accordait aucun intérêt au réel. Il savait jongler avec les concepts (tel un artiste de cirque), mais il n’était pas un véritable philosophe. Tiens, on dirait que je viens de faire du Guaino sans m’en apercevoir.
Henri Guaino me fait plutôt penser à André Malraux. Même grandiloquence, même style pesant, même admiration pour le Général de Gaulle. Ils croyaient, tous deux, pouvoir exercer la fonction prestigieuse (et faussement modeste) d’éminence grise du prince. Conseiller et influencer ceux qui prennent les décisions politiques. Aujourd’hui, on parle parfois de « spin doctor », plus souvent de conseiller en communication (autrement dit propagandiste ou publicitaire). Que reste-t-il de Malraux ou Séguéla aujourd’hui ? Que restera-t-il de Guaino demain ?
Signé : Monsieur Jourdain.
Je viens de découvrir que la langue de bois et la communication politique, c’était la même chose.
Rédigé par : moncreiffe | 16 septembre 2013 à 12:03
Au lieu de Sartre, vous aviez une liste infinie d'authentiques amoureux des hommes, mais vous l'avez choisi, ce qui en dit long sur la cécité qui paralyse la France. En 1954, de retour d’URSS, il déclare à Libération : "La liberté de critique est totale en URSS." Encore en 1973, il disait au magazine Actuel : "Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autre moyen que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué." D’où son approbation de Mao, de Castro, ces grands tueurs, de la bande à Baader, des Brigades rouges, de tous les terrorismes et de tous les despotismes dirigés contre les démocraties, pourvu qu’ils émanassent de la gauche. Pourquoi l'avez-vous choisi ? Quant aux commentateurs qui agitent la brosse à reluire, mêler le style de Victor Hugo ou d'une quelconque icône de la littérature à votre texte, c'est montrer la nuit intellectuelle qui s'étend et l'impéritie des pseudo-critiques en goguette. Votre style est plaisant mais loin des étoiles. Comme l'encourageait Hermann Hesse en 1932, il faut combattre "l'attitude certes ingénue, mais aussi profondément dangereuse de l'homme de masse qui a définitivement perdu toute faculté de croire et de penser et se complaît dans son insouciance, sa présomption, son absence de modestie, de scrupules, de sens moral." L'écho de cet avertissement ne vous interpelle-t-il pas, surtout après avoir choisi Sartre pour introduire un homme, M. Guaino, qui a contribué et contribue encore à étendre cette nuit où sombre notre pays ?
Rédigé par : Archibald | 16 septembre 2013 à 10:52
Henri Guaino est un esprit phosphorescent. Il ne brille qu'à la lumière d'autrui.
Rédigé par : Catoneo | 16 septembre 2013 à 10:51
Qui frappe l'air, grands dieux, de ces lugubres cris ? De quoi s'agit-il ? De l'analyse psychologique de M. Guaino, du décryptage de son ego, de sa clairvoyance ou de son aveuglement ? Du tout ensemble, à y regarder de plus près même si le personnage n'a, vraisemblablement, aucun avenir politique. Il s'agite dans le bourbier, s'y enlisant sans rémission. C'est alors quelque chose comme une oraison funèbre, un thrène ou une berceuse de fin de soirée chaude.
Lorsque Clemenceau faisait la guerre, il la faisait au point de refuser d'envisager toute paix négociée tant que des millions d'hommes supplémentaires n'auraient pas été tués. Quand de Gaulle haïssait il haïssait au point de négliger les ravages qu'il infligeait à la France et qui perdurent.
Guaino n'est pas de cette trempe, il fait partie de ceux qui sont éclairés à contre-jour par l'éclat de leurs maîtres. On ne distingue que les contours, comme cette ambassadrice de je ne sais quoi, maire de je ne sais où, qui fera je ne sais quoi, dans un emploi cher, placard doré qu'on espère muni de solides portes pour qu'elle n'en sorte plus jamais.
Guaino est pathétique, il n'est pas Cincinnatus, il n'est pas Caton, il n'a pas la plume acide de Sénèque, ni l'aristocratique hauteur de Pline, vaguement méprisant, il n'est pas Saint-Simon, ni La Rochefoucauld, alors, il se plaint, loin des ors, loin des peaux qui bouchaient ses yeux, pendant que d'autres jouent à n'importe quoi en faisant des sourires mécaniques, en parlant comme des présidents sans qu'on les écoute, ou en déversant leur haine, augmentée du sentiment de leur possible éviction.
La grande question demeure : qu'avez-vous, Français, à y gagner ? De vous, on ne parle jamais si on vous invoque en permanence.
Rédigé par : amfortas | 16 septembre 2013 à 10:43
Le Journal de 20 heures de TF1 fait d'ordinaire sept millions de spectateurs (les gens de droite, les beaufs, les limités, les frustrés, les réacs, les laids, les cathos, les vieux, les rances, les grossiers, les aigris, les pas instruits, les pas fins, les c... quoi (j'en suis un)). Hier soir, le Journal fit huit millions. J'en déduis que seulement un million de gens de gauche (des Beaux et Intelligents) se sont déportés sur cette chaîne de rien pour écouter leur cher François.
Ce n'est pas glorieux quand même vu son nombre de supporters en 2012.
Voilà, voilà, je viens de faire mon Guaino. Dire la vérité insupportable, provocatrice. Voilà.
Je vous admire Guaino, vous avez du courage, le vrai, le physique, pour être allé jusqu'à défier la prison en attaquant ce si gentil juge. Vous, vous êtes, vous seriez, vous serez un vrai Résistant.
Voilà.
Rédigé par : bernard | 16 septembre 2013 à 10:42
La fidélité à tout crin à son aîné de seulement deux ans, qui justifie du même niveau d'études tout en n'étant pas lui, sorti diplômé de l'IEP, se comprend dès lors que l'on sait que la qualité contraire a été la cause de l'abandon de sa mère par son père qu'il n'aurait jamais connu.
Ceci étant, cette manie de ponctuer toutes ses phrases par 'voilà' est proprement horripilante.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 septembre 2013 à 09:12
Pour oublier la politique et ses politichiens à tics, pourquoi n'organiseriez-vous pas un grand tournoi de scrabble chez vous à Paris ? Il serait ouvert à tous vos commentateurs assidus, ce serait votre fête de l'humanité à vous, non ? je dis ceci, je dis rien ?
Rédigé par : [email protected] | 16 septembre 2013 à 08:43
Boris | 15 septembre 2013 à 22:13
Le jeu de cuisses bronzées de Claire Chazal hier devant François Hollande et ses minauderies insupportables laissent à penser qu'elle va être nommée ambassadrice quelque part très bientôt.
Patientez cher Boris, en 2017 nous la nommerons ambassadrice à Charleville-Mézières.
Rédigé par : Savonarole | 16 septembre 2013 à 06:52
Boris | 15 septembre 2013 à 22:13
Quel cynisme !
J'espère qu'elle n'osera pas pour expliquer sa décision invoquer le malheureux Rimbaud qui lui aussi a quitté Charleville-Mézières pour s'éblouir de soleil.
Rédigé par : Savonarole | 16 septembre 2013 à 06:33
Cher Philippe,
Nous devrions intéresser les députés et les politiques aux résultats de l'économie.
Chaque fois qu'un député ou un responsable créerait un emploi, il serait doté d'une prime d'efficacité et le contraire chaque fois qu'un emploi disparaîtrait, il serait retenu sur son salaire l'équivalent en allocation chômage.
Monsieur Henri Guaino, une personne tout à fait chaleureuse et admirable, a défendu et défend l'emploi et la solidarité. C'est un pilier indispensable à notre démocratie.
Hollande défend la liberté des Femen, des terroristes, des libertins, des drogués, des récidivistes, des indépendantistes, des laxistes, le viol du droit international.
Et même le fait de comparer Hollande à Guaino est presqu'une insulte faite à Monsieur Guaino.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 16 septembre 2013 à 01:38
moncreiffe : 15 septembre 2013 à 19:59
"Comment son admiration (sans doute sincère) pour le Général de Gaulle a-t-elle pu le conduire à se compromettre avec Sarkozy (qui représente tout ce que le Général détestait) ?"
Votre propos résume bien ce qui dépasse l'entendement, quant aux propos et positions d'Henri Guaino depuis qu'il s'est rallié à N. Sarkozy.
En 1997, année de cette conférence et de cet entretien avec lui, il était sur une ligne très gaullienne en politique tant économique qu'internationale. Des positions assez proches de celles actuelles de Dupont-Aignan voire J-P Chevènement. A l'époque sa seule divergence avec Emmanuel Todd portait sur l'instauration de barrières douanières.
Manifestement je ne l'ai pas alors perçu comme un homme en quête de pouvoir au sens carriérisme lucratif et gloriole médiatique. Espérant avant tout exercer un pouvoir d'influence intellectuelle auprès des décideurs politique, je pense que Nicolas Sarkozy a bien compris cela et avec toute sa rouerie en a joué pour se l'attacher.
Mais qu'Henri Gaino n'ait pas compris rapidement qu'il n'était devenu qu'un serviteur chargé de valoriser les "pensées" de Sarkozy Président, là j'ai plus que des doutes. Finalement je me demande s'il n'a pas succombé au fait de croire, ou plus exactement vouloir croire, qu'il exerçait une influence notable sur l'agité de l'Elysée : être en quelque sorte le Jacques Attali de Sarkozy.
Rédigé par : Trekker | 15 septembre 2013 à 23:09
En ce moment monsieur Bilger, je n'ai guère l’envie de critiquer Guaino, ni personne à droite... Je viens en effet d'apprendre que la mairesse socialiste de Charleville-Mézières, tendance fabiusienne, élue en 2001, réélue en 2008, et à qui on aurait donné le bon Marx sans autocritique, a démissionné de tous ses mandats, dont la vice-présidence du Conseil régional et la présidence de la Comcom. Sa ville va perdre, cette année, quelques milliers d’emploi industriels et son dernier régiment en garnison : il est clair qu’elle s’en f…
Car le Portail du gouvernement vient d’annoncer, ce dernier mercredi, la nomination de cette éminente solférinienne comme ambassadrice, déléguée à la coopération régionale dans la zone de l’océan Indien. Bien que la fédération socialiste des Ardennes ait été historiquement la première de France, fondée par Jean-Baptiste Clément en 1885, on comprendra que cette éléphante préfère les ors du quai d’Orsay à un hypothétique temps des cerises et à la souffrance nauséabonde d’un département sinistré. C’est d’ailleurs une fille du coin, et dans la bourgade qui lui a donné naissance, le taux de chômage vient de dépasser les 25 %... Mais son adjoint est assez bon pour gérer ce genre de détails.
Justement, un rapport du Sénat vient de s’étonner de ce que ce type d’ambassadeurs aient leur résidence administrative à Paris, et laissent leurs adjoints s’occuper sur place des dossiers ; bon, l’ex-mairesse ne fera peut-être rien : du moins fera-t-elle carrière…
Il y a longtemps que je ne suis plus surpris par ce genre de parcours, mais je n’ai pas le cœur de faire d’autres commentaires. Je laisse donc le champ libre à mes amis droitiers !
http://www.la1ere.fr/2013/09/11/qui-est-claudine-ledoux-nouvelle-ambassadrice-deleguee-la-cooperation-regionale-dans-la-zone-ocean-indien-68927.html
Rédigé par : Boris | 15 septembre 2013 à 22:13
@Henri Guaino
Monsieur le Député,
Continuez comme ça, avec des élucubrations pareilles vous venez de faire passer la barre des 27% à Marine, elle frise les 30% grâce à vous et vos con-frères.
Cordialement.
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 15 septembre 2013 à 20:45
Henri Guaino a, hélas, montré le grand écart qui existe entre le peuple et ses dirigeants.
Ca me rappelle la réponse que fit Gérard Depardieu à François Hollande :
""Quand on vit de la naissance à la mort avec de l'argent public, comme MM. Hollande, Ayrault, Sapin et quelques millions d'autres, que l'on ne paie pas ou peu de cotisations sociales, qu'on bénéficie d'un système de retraite réservé à sa seule catégorie, d'un système de placement financier défiscalisé, et qu'on n'a jamais investi un euro dans une entreprise mais tout placé dans des résidences secondaires, on doit a minima avoir l'honnêteté de ne jamais prononcer le mot Egalité, ni d'exiger des autres, fussent-ils devenus riches, plus de solidarité qu'on ne s'en impose à soi-même"
Sans prendre parti pour la cause à Gégé, je trouve sa réponse frappée au coin du bon sens...
Le bon sens de la réalité qui manqua à HG ce soir-là.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 15 septembre 2013 à 20:38
@ Trekker | 15 septembre 2013 à 19:10
« Un homme alors aux antipodes de ce qu'il est actuellement ».
Votre témoignage est intéressant. Je n’ai jamais rencontré Henri Guaino. Je connais seulement les grandes lignes de son parcours universitaire et politique. Comment son admiration (sans doute sincère) pour le Général de Gaulle a-t-elle pu le conduire à se compromettre avec Sarkozy (qui représente tout ce que le Général détestait) ? Comment (alors qu’il est manifestement intelligent et cultivé) a-t-il pu commettre des discours lourds, pénibles, bourrés d’idées fumeuses et finalement mal écrits, en tant que conseiller spécial ? Peut-être n’aurait-il jamais dû quitter l’ombre pour la lumière. Ça fait mal aux yeux quand on n'y est pas habitué.
Rédigé par : moncreiffe | 15 septembre 2013 à 19:59
Dans la fin des années 90 j'ai assisté à une conférence de Henri Guaino, et me suis entretenu avec lui après celle-ci. Un homme alors aux antipodes de ce qu'il est actuellement, et fut à l'Elysée sous Nicolas Sakozy. A croire que ce dernier corrompt tous ceux qui lui ont fait allégeance.
Le Henri Guaino d'alors participait à un cercle de réflexion, où une des personnalités marquantes était Emmanuel Todd. Qu'il fut séduit par le Sarkozy de la campagne présidentielle de 2007, je le conçois et comprends aisément. Mais qu'après un semestre voire un an aux côtés de Sarkozy Président, il ait continué à cautionner tout ce qui allait à l'encontre de ce qu'il dénonçait dans les années 90, cela dépasse l'entendement.
Rédigé par : Trekker | 15 septembre 2013 à 19:10
"Ce sont des hommes d'Etat, donc ils n'ont commis aucune illégalité."
Je le verrais bien député au Nigeria, ou au Congo.
Rédigé par : Buridan | 15 septembre 2013 à 08:11
Vous êtes bien prompt à prendre des exemples en Afrique noire, quand certains autres crèvent les yeux au sein du gouvernement français, en 2013.
Rédigé par : Alex paulista | 15 septembre 2013 à 19:08
Il y a une question que notre hôte oublie de poser : Henri Guaino est-il un bon député ?
Il est significatif de ne même pas se la poser : on reste dans le microcosme.
Rédigé par : Alex paulista | 15 septembre 2013 à 18:56
En effet, précision qui change tout !
Pour l'humour à l'égard de l'attitude de Monsieur Guaino (ce qui donc n'avait rien à voir avec l'Homme Africain) que la phrase suivante de mon commentaire complétait.
Maintenant, si c'était par rapport aux mensonges que l'Histoire nous a fait gober, peut-être l'Homme Africain peut-il prendre son temps.
Rédigé par : calamity jane | 15 septembre 2013 à 17:35
@ Buridan
« Ne jamais oublier de prendre les choses par le petit bout de la lorgnette et les hommes par l'argent. »
Si je me suis permis cette petite perfidie, au demeurant bien innocente, c’est tout simplement parce qu’Henri Guaino s’est plaint dernièrement de sa « maigre » rémunération de député.
Celle-ci est quand même de 5200 euros, hors indemnités diverses.
Quand on sait que le salaire médian des travailleurs français se situe à 1600 euros, j’ai trouvé cela assez osé, voire même indécent de la part d'un représentant du peuple.
Rédigé par : Achille | 15 septembre 2013 à 15:27
Citation extraite du discours de Dakar :
"l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire"
et non comme vous l'écrivez à tort :
"n'est pas encore rentré dans l'Histoire".
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Une différence de sens qui saute aux yeux lorsqu'on lit (sans oeillères) la suite du discours en question.
Rédigé par : Mary Preud'homme (petit rappel à calamity jane) | 15 septembre 2013 à 15:21
Justement je me demandais depuis quelques billets sur F.Fillon : "Tiens on n'entend plus parler de H.Guaino".
Rédigé par : anne-marie marson | 15 septembre 2013 à 14:04
Vous aussi vous êtes parfois dans l'outrance. Notamment lorsque vous parlez de ceux qui font l'actualité (politique, journalistique, sportif etc.). Je me demande toujours pourquoi vous vous sentez tellement concerné.
Rédigé par : zefir | 15 septembre 2013 à 13:59
Oui, Monsieur Bilger ! Mais "l'homme africain n'est pas encore entré dans l'Histoire" et sa liberté lui appartient (la liberté de l'esclavage de la passion ?).
A être la plume d'autrui on ne prévoit pas assez que la plume peut protéger en cas de pluie...
Rédigé par : calamity jane | 15 septembre 2013 à 13:50
Commencer un commentaire de critique envers H. Guaino en rappelant une parole de Sartre, connaissant cet intellectuel aussi brillant qu'obtus dans le domaine des idées, c'est reconnaître que tout homme peut être aussi têtu qu'intelligent. Personnellement Sartre n'est pas mon maître à penser vu son communisme affligeant.
Pour ce qui est d'Henri Guaino, il représente, hormis son intelligence, dans ce monde où tout fout le camp, la fidélité en amitié, les valeurs de la France et de sa culture judéo-chrétienne, bref tout ce que les élites intellectuelles piétinent aujourd'hui. Je ne peux que déplorer de ne pas trouver des hommes de valeur à son image, sur qui on puisse compter. Trop d'hommes et de femmes ne sont que girouettes déroutantes.
Certes, il reste un inconditionnel de Sarkozy et c'est forcément ce qui lui vaut autant de hargne.
Pourtant, le sectarisme n'est pas celui qu'on croit. La France est minée par une gauche de bon ton. Hier, par exemple, le ministre de l'Intérieur n'a pas interdit une manif contre le FN (parti pourtant non interdit) alors qu'il avait interdit fin août le simple rassemblement des Veilleurs.
Chez Ruquier, hier soir, Aymeric Caron, l'archétype du bobo journaliste de gauche dogmatique et idéologique, en attaquant Valérie Pécresse avec hargne, a démontré le blocage permanent de toute initiative contraire à la pensée marxiste. Ces idéalistes d'un autre âge de plus en plus minoritaires empêchent l'évolution des règles de l'économie et les réformes nécessaires. Contre le travail qu'ils assimilent à la soumission de l'être, pour l'assistanat sans discernement, pour la défense des petits malfrats avec une politique de l'excuse, pour une mondialisation et un multiculturalisme effréné, ce sont des naufrageurs de notre société.
Tout le contraire d'Henri Guaino, qui à l'instar de millions de Français voit les dangers du mythe socialiste, de ses idées régressives et d'un autre âge. Tous les domaines (justice, école, logement, sécurité...) sont touchés par les mesures qui vont à l'encontre de ce qu'il faudrait au pays... Et Henri Guaino souffre pour son pays... Enfin un.
Un dernier exemple qui démontre l'incohérence de notre gouvernement : à Marseille, devant les violences répétées, le ministre de l'Intérieur convoque les élus de droite et de gauche pour essayer de trouver des solutions. Autour de la table, de grands délinquants sont invités à venir parler des petits délinquants : magnifique ! Le FN n'est pas invité, de quoi renforcer ceux qui hésitent encore à voter pour lui.
Au moins Henri Guaino est cohérent et constant : deux qualités qui manquent partout.
Jamais je n'avais manifesté, même en 68 où j'avais 20 ans. En ce moment j'ai envie de descendre dans la rue chaque jour qui passe, tant je suis écoeurée en voyant les gens aussi versatiles, la France exsangue par la bêtise de nos dirigeants.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 15 septembre 2013 à 13:19
@Achille
"Pensez donc, voir sa rémunération réduite de près d’un quart du jour au lendemain, c’est dur."
Ne jamais oublier de prendre les choses par le petit bout de la lorgnette et les hommes par l'argent...
Sacré Achille !
Rédigé par : Buridan | 15 septembre 2013 à 12:49
N'est-ce pas lui qui, au mépris de l'histoire, a été à l'origine de l'invraisemblable culte sarkozien de Guy Môquet ? Même avant 2012 ses conseils étaient-ils aussi pertinents que sa connaissance de l'Histoire...?
Rédigé par : Guzet | 15 septembre 2013 à 12:00