« Libé ou le confort du dégoût | Accueil | Si vous aussi vous m'abandonnez... »

21 septembre 2013

Commentaires

scoubab00

Il y a aussi ce thème saisissant d'un de mes musiciens préférés, le monolithe Thelonious Monk : Ugly Beauty, ou la beauté affreuse.

Question de perspective, dirait l'autruche en son sable.

Jocelyne

La beauté, qu'on parle de l'apparence physique d'une personne ou d'un moment de grâce qu'on ressent, est éphémère...

Qu'est-ce que la beauté ?

Goethe écrivait :
"Le beau est la manifestation de lois secrètes de la nature qui, s'il n'apparaissait pas, seraient éternellement cachées.
Tout ce qu'on regarde correctement est beau."

Frédéric Schiffter, professeur de philosophie, s'est penché sur le sujet dans un essai : "La beauté, une éducation esthétique".


moncreiffe

@ Catherine JACOB@Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2013 à 16:28 (en réponse @ Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2013 à 13:13)

Le mot « Sinti » a, semble-t-il, suscité chez vous une réaction indignée, comme si faire référence à l’origine ethnique (réelle ou supposée) était un signe de racisme. Consulter Wikipédia (à consommer avec modération) pour trouver des informations de base sur un sujet dont on ignore tout est une bonne chose. Mais en déduire, après une lecture rapide et superficielle, que les Sinti seraient de pauvres victimes innocentes du nazisme allemand (hier) et du racisme français (aujourd’hui), c’est un peu léger.

Je connais personnellement une famille sinti qui vit près de chez moi. Ils ont les yeux bleus et les cheveux châtains. Ils se moquent éperdument de leurs origines indiennes (anciennes) ou alsaciennes (récentes). Ils n’aiment pas le jazz manouche et préfèrent le rap. Ils méprisent cordialement tous ceux qui ne sont pas sinti, y compris les gitans et les roms. Et s’ils acceptent de me fréquenter, c’est uniquement parce que je me débrouille pas mal à la boule lyonnaise.

Alex paulista

"Qu'est-ce qu'une telle Sinti a bien pu venir sonner à la porte de votre domicile entre midi et deux heures pour vous demander du travail ?
Elle a proposé des danses tziganes pour votre cabaret ?"
Rédigé par : Catherine JACOB@Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2013 à 16:28

C'est pourtant évident. Il est Français, elle pensait l'aider en cuisine...

Jean-Paul Ledun@M'ame Jacob

Demander du travail, c'est en fait pour ne pas faire la manche tout de suite. C'est pour faire "courageux" et pas mendiante. Malheureusement ce n'est juste qu'un truc pour vous faire approcher de la porte.
Travail, aliments, argent.
Ce sont toujours les mêmes trois étapes. En fait seul les euros comptent.
Les pommes du jardin (excellentes) sont trop encombrantes.

Catherine JACOB@Jean-Paul Ledun

@Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2013 à 13:13
«A l'instant même : Une "Sinti", une dame sonne chez moi et me demande du travail. »

Ignorante du sens de cette dénomination j'ai consulté l'article Sinti sur Wikipédia, l'encyclopédie populaire participative gratuite on line où l'on apprend que Sinti ou Cinti, nomme «un groupe ethnique nomadisant des régions germanophones ayant été déporté et en grande partie exterminé par les Nazis, à l'instar des Tziganes dont ils partagent l'origine indienne. [...]Des 130 000 Sinti vivant en 1939 dans l'Empire allemand, il en restait 50 000 dans la République allemande des années 1990. »

Je retiens encore que ce groupe ethnique est toujours doté d'une identité culturelle très forte, que leur langue vernaculaire est toujours vivante, ceci expliquant sans doute cela et «que leur vie est réglée par une loi très stricte. Les plus âgés de chaque clan (famille) portent le rôle du juge et les anciens ont un poids très important et reconnu. Certaines normes de propreté sont aussi issues de rituels religieux de purification propres aux Hindous. »
D'où j'imagine que si on pense avoir un problème avec un ou une Sinti, il suffit de s'adresser au chef de la communauté concernée, alors que si vous avez un problème avec un ou une habitant(e) des "quartiers", il est inopérant d'aller sonner à la porte du caïd local.

Bref, il s'agit en tout cas du groupe dont sont issus les musiciens de Jazz-manouche lesquels gagnent bien leur vie, semble-t-il, avec leur musique, et représentent une communauté solidaire.

Qu'est-ce qu'une telle Sinti a bien pu venir sonner à la porte de votre domicile entre midi et deux heures pour vous demander du travail?
Elle a proposé des danses tziganes pour votre cabaret?

Jean-Paul Ledun

Catherine Jacob : "Bilger pour les nuls".

Aux éditions "Qui me cherche, me trouve"

------------------------------------------

A l'instant même :

Une "Sinti", une dame sonne chez moi et me demande du travail. Elle est "belle" dans sa quête. Je lui dis que je n'en ai pas. Elle me demande des pommes du jardin. Je lui en donne. Elle veut absolument me faire lire son bout de papier avec je ne sais quelle calamités, quelles catastrophes dont elle serait la victime. Je m'y refuse. Elle me demande un puis deux euros. Je ne veux pas. Elle part en maugréant.
Elle est devenue "laide".
Mais seulement à mes yeux. Seulement à mes yeux.

N'y a-t-il pas du Proust et sa madeleine dans mon histoire ?

jerome

Bonjour,

Vos lecteurs me semblent plus facile sur des sujets qui permettent de germinyser le drosophile à souhait que sur ce qui relève de l'indicible.
Pour pasticher ce bon Oscar qui le disait en parlant d'art, je serais tenté de dire qu'il y a deux façons de ne pas aimer le beau.
La première est de ne pas l'aimer, la deuxième est d'en parler de façon rationnelle.

Tipaza

Après avoir lu le billet et les commentaires, il ne me reste plus qu’à paraphraser Saint Augustin, parlant du temps.

« Qu'est-ce donc que la beauté ? Si personne ne me le demande, je le sais. Mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus »

Et enfin, puisque personne ne l’a encore cité, je voudrais conseiller l’excellent livre de François Cheng "Cinq méditations sur la beauté" chez Albin Michel.

Catherine JACOB

Je vois que les images que j'ai voulu insérer dans Catherine JACOB | 22 septembre 2013 à 16:24, un peu larges, sont coupées.
Au besoin pour les voir entières, cliquer sur :
Image 1 - Image 3

jcr

La beauté comme l'illusion amplifient les affects, les émotions, les sentiments et réveillent des pouvoirs.

Les marchands de rêves dont l'habileté n'a d'égal que leur cupidité et leur soif de domination font prendre les vessies pour des lampes de chevet. La beauté qu'on croyait n'est autre que Cendrillon et sa citrouille.

N'oublions pas dans tous ces arpèges la recherche des beautés impérieuses et indispensables qui deviennent des phantasmes. La beauté colle sur l'illusion ou versa vice.

Savonarole

La beauté est éphémère, et ne dure qu'un quinquennat, voyez Noël Mamère, filmé sous toutes les coutures sous Sarkozy sur toutes les télévisions, et qui est aujourd'hui un has been qui appelle à voter contre le budget du gouvernement...
Soudain il n'est plus que le maire de Bègles...

Catherine JACOB-ERRATUM-

ERRATUM:
Une erreur s'est glissée dans l'encodage de ce § de la fin de mon commentaire avec :
les chevrons se retrouvent également encore de façon intéressant l'ancienne maison de Ravensberg (la représentation des femmes-oiseaux, avec cette figure de la culture Vinca de Cernavoda 4000-3200

L'encodage correct du lien est celui-ci :

les chevrons se retrouvent également encore de façon intéressant la représentation des femmes-oiseaux, avec cette figure de la culture Vinca de Cernavoda 4000-3200.

Boris

@ Xavier Nebout
« Dans le temps, le mouvement hélicoïdal s’élève pour rejoindre le centre du cercle qui est l’axe de l’éternité, et forme ainsi des spires »

Mon cher Nebout, je n'ai jamais pris l’hélicoptère, aussi suis-je bien incapable de m'élever jusqu'à vos altitudes ; si felix qui potuit rerum cognoscere causas, vous devez depuis longtemps jouir de la vision béatifique ! Vous me permettrez toutefois de préférer à votre prose l’Evangile selon Catherine Théot, dont témoigna avant sa mort l'ascète Robespierre :

« Le premier sceau de l'Évangile fut l'annonce du Verbe ; le second la séparation des cultes ; le troisième la Révolution ; le quatrième, la mort des rois ; le cinquième, la réunion des peuples ; le sixième, le combat de l'ange exterminateur ; le septième, la résurrection des élus de la Mère de Dieu, et le bonheur général surveillé par les prophètes ».

Vous lasserez-vous d’attendre le second avènement de Nicolas Sarkozy, vous convertirez-vous à la laïcité militante, irez-vous en pèlerinage à la fête de l’Huma pour expier vos erreurs capitalistes en mangeant la merguez de douleur, en buvant la kro d’angoisse ? Finirez-vous en surveillant du bonheur dans une société sans classes ?

Que nenni ! Car il est dit dans l’Apocalypse de Saint Jean, 9, 14 : « Relâche les quatre anges qui sont enchaînés près du grand fleuve ». Et voyez ! Sur les bords de la Seine, les veilleurs de la Place Vendôme ont obtenu, par la seule force de leur Verbe, la libération du jeune martyr Nicolas qui a confondu les juges rouges ! Et trois autres ne manqueront pas de suivre, en provenance de l’Institut catholique ou de je ne sais quel séminaire… Tout cela sous les auspices de Saint Isidore Twitteur, patron d’Internet. Nul doute que nous n’assistions dans les prochains jours à d’autres prodiges, comme Saint François terrassant le dragon Bachar, la transformation de Fillon en élu FN, voire l’élection de la fille de la Mère Carla au Conseil général des Hauts-de-Seine…

Catherine JACOB

«Pour ma part, j'ai toujours éprouvé le besoin, devant le spectacle de la beauté humaine indéniable ou discutée, de rechercher ce qui tenait à l'arbitraire d'une dilection incommunicable mais aussi à l'objectivité d'une contemplation assurée de pouvoir justifier son ravissement.»

Ce matin, je pense pour ma part que le Beau - la notion, pas le boulevard - répond à l'injonction inscrite au fronton du temple d'Apollon, à Delphes : «Toi qui entres dans mon Temple, prends conscience de ce que tu es devant la divinité», plus connue sous la forme «Connais-toi toi-même».
Il apparaît en effet comme le signifiant essentiel et efficace, de ce quelque chose, de nous, dont nous sommes en quête quand bien même nous ne le saurions pas encore et que nous ne cessons d'interroger, par ex. avec ceci :
De gauche à droite :
①: Mejyritch, Ukraine : Ivoire de mammouth, artefact significatif de l' exploitation des grands mammifères par les Epigravettiens environ 15 000 ans BP
② : Cycladique Ancien I et II: Musée du Louvre / Grèce préclassique / Aile Denon / Entresol - Section 01a / Elément 27 sur 92 - Antiquités grecques / Sculpture (Figurine) / Vitrine : V02 (Ref. 5) - Région en relation: Iles des Cyclades (Grèce); vers 2700 avant J.C. ; Marbre ; Acquisition : Don Cordesse (1997) - Les idoles dites «cycladiques» sont des idoles de marbre travaillé à l'obsidienne et retrouvées jusqu'au Portugal et à l'embouchure du Danube (on comparera encore utilement Mejyritch et les idoles cycladiques de Grotta-Pelos)
③:Tête d'une figurine vraisemblablement féminine, type de Spédos, Cycladique Ancien II (2700–2300 av. J.-C.), culture de Kéros - H. 27 cm - Musée du Louvre
④: Figurine cycladique, musée des Arts cycladiques, Athènes - Type canonique dit Dokathismata ; attributed to the "Ashmolean Museum Master"; EC II period, Syros phase, 2800-2300 BC, 39,1 cm, #206 in the catalogue of 1968
⑤ Culture Vinca, néolithique récent art. de culture.gouv.fr

Dont cela est comme un résumé contemporain: , Œuvres de Doris, sculpteur contemporain aveugle, Lauréat du prix de la préfecture de Kyôto, Japon
①:«adoration -45x20x10cm » ② :«tendresse -175x60x50cm » (好)

Ou encore avec ceci : séquence où peut se donner à entendre une isolation progressive du signifiant prêt à (re)devenir texte...
À gauche: Idole plate en forme d'oiseau stylisé, les ailes éployées tombant le long du corps. La tête présente un long nez départageant virtuellement le visage et deux yeux pointés... Lot 161; Calcite. Asie occidentale, fin du IIIe - début du IIe millénaire av. J.-C. H_16 cm
Archéologie - Archaeology: Greek, Roman & Egyptian Art by Pierre Bergé & Associés - Pour une idole similaire, cf. Christie's, New York, 7 décembre 2006, n° 46.
Au centre G: Idole en marbre, Anatolie, 3ème millénaire BC // Estimation: 30000 - 40000 € - Collection Liuba et Ernesto Wolf Interdit de vente TGI-Paris
Au centre D : Armes de O. Louis de Brinnig_hoffen : "De gueules chapé ( é_ployé) d’argent" -Armorial Général de France, Charles d'Hozier (éd. de 1696) 1er Vol. Haute et Basse Alsace -
À droite : Culture danubienne, Bulgarie, - 6000 BC
Extrême droite : Le Chevron: Pièce honorable une des plus usitées en blason ; composée d'une bande et d'une barre réunies en pointe vers le milieu du chef, qu'elle ne doit pas toucher. Le Chevron descend en forme de compas à demi-ouvert jusqu'aux pointes dextre et senestre du bas de l'écu. «D'argent, à ①/②/③ chevrons de gueules» - Le n° ③ est encore le blason, plus ancien, de Bassompierre de l'ancienne maison de Ravensberg (Mt aux corbeaux, dénomination liée donc aux oiseaux) - 1140 - les chevrons se retrouvent également encore de façon intéressant l'ancienne maison de Ravensberg (la représentation des femmes-oiseaux, avec cette figure de la culture Vinca de Cernavoda 4000-3200.

La mise en relation des œuvres de ces séries est pensée à destination spécifique (→ ©) du présent commentaire du présent billet.

anne-marie marson

J'ajoute que la beauté n'est pas une illusion, comme la laideur. La beauté est un moment magique, mais les laideurs et les noirceurs sont incommensurables.

Mary Preud'homme

La beauté est autant dans le regard que dans le ressenti, l‘émotion pure (celle qui n‘a pas été formatée, ni déformée par les canons de la mode ou autres conventions). C‘est pourquoi les enfants, contrairement aux adultes, n’hésitent pas à dire sans fioritures ce qu’ils trouvent « beau ».
De nos jours, il paraît que c’est ringard de dire simplement : c’est beau, comme tu es belle, quel beau spectacle. Comme dire je t’aime, ça ne se fait plus. Hélas !
La beauté des êtres est éphémère, contrairement à celle de la nature, de la musique, de l’art, ou encore de l‘âme (pour les croyants). Beauté qui n’est qu’une manifestation prodigieuse de l’amour à l’œuvre ; signe périssable cependant qui va régresser et disparaître d’autant plus vite qu’il est privé de la lumière incandescente d’un regard aimant, d’une respiration ample et tournée vers le monde, de ce rayonnement intérieur qui est comme un reflet de la beauté éternelle toujours vivante et renouvelée, semblable au mouvement perpétuel des marées.

Achille

@ amfortas

Le terme d’Achéen me convient parfaitement.
Les Grecs de l’Antiquité vouaient à la beauté un véritable culte. Cela transparaît dans les magnifiques statues de leurs dieux et de leurs déesses.

Ils n’avaient pas dénaturé ce concept de la beauté en lui attribuant des atours alambiqués comme ont un peu trop tendance à le faire certains philosophes éthérés.

Pour ma part je considère que la beauté est un concept qui a son antonyme, la laideur avec toutes les gradations permettant de passer de l’une à l’autre.

Il en est ainsi de tous les concepts qui constituent nos repères dans l’existence : le blanc et le noir (et ses nuances de gris), le vrai et le faux, le bien et le mal, le bon et le méchant, le positif et le négatif, etc.

Il y a la beauté absolue : celle qui ne peut être contestée car inscrite "en dur" (comme disent les informaticiens) dans nos gènes humains et la beauté relative qui elle fait appel à notre sensibilité intime, à notre éducation, notre culture.

L’absolu et le relatif, encore un concept dual qui guide notre pensée.

Savonarole

"La laideur une illusion ?"

En voilà un sujet ! On nous exaspère depuis les années 50 avec la Dame Laideur dans tous les domaines, d'Andy Warhol à Koons s'affichant à Versailles, sans oublier l'imposture des céramiques de Picasso que ma concierge aurait pu fabriquer au lieu de s'occuper d'aspirer les tapis de l'immeuble. Et les tags des rues de Paris, chers à Jack Lang. On nous aura imposé la laideur comme art.

amfortas

Non non Achille, l'Achéen par excellence, il ne faut rien craindre. Ce qu'on dit de la beauté et de la valeur qu'elle est résume en soi toutes les tentations de l'appliquer à l'objet préféré. L'invocation justifiée du Cusain par Xavier Nebout, comme les pentes de l'Hélicon témoignent de cette recherche amplifiée par le désir.
S'il ne s'agissait que d'une valeur, ma carte de crédit serait belle, qui adopte le format dicté par le nombre d'or, 1,62, et cela justifierait la réflexion de Villani sur la beauté des équations. La valeur, c'est justement le regroupement de toutes ces appréciations, mais c'est un lieu commun que de l'affirmer, c'est le lieu géométrique de toutes les réflexions.
Le billet de M.Bilger est passionnant par ce qu'il a suscité. Un attrait vers la beauté, attachée à la poésie, à l'être désiré, ou mieux, aimé.
Interrogation permanente, canons de la beauté, si différents, mépris des formes classiques, qu'à regret on entérine, parce qu'aimer Modigliani ce n'est pas renier Vigée Le Brun ou Sofosniba Anguissola et on aimerait que Jean Clair eût raison qui, après avoir parcouru toutes les allées de l'art contemporain en découvre les tendances dictatoriales par nature, ennemies de la beauté.
Lorsque je faisais de la calligraphie arabe, moi qui ai horreur de tout ce qui est inféodé à une pensée unique, donc l'Islam, j'y retrouvais la beauté des graphes "Dieu aime la beauté", invocation vaine d'une béatitude que le silence et la pensée désincarnée peuvent permettre d'approcher. La beauté dans une poussière irisant un rayon de soleil à travers une meurtrière. Oui, c'est bien une valeur que l'instant procure. La musique est belle in imo pectore en raison des mouvements internes qui nous agitent et lorsqu'on a fait le tour des harmonies, épluché Rameau et Schönberg, pleuré avec Schubert sacrifié, tremblé pour Wagner, mendiant d'éternité et chieur de rue escaladeur de façades, revient du fond de notre désarroi une mesure toujours identique, merveilleuse danseuse de l'âme et les doigts courent sur l'instrument poour louer Jean Sébastien dispensateur de la paix intérieure qui est l'essence de la beauté.

Xavier NEBOUT

L’attrait de la beauté - forme du bien - est la cause du désir. Lorsqu’il anime une inspiration, celle-ci, sous l’emprise de la vérité, tend à la découvrir en en faisant le tour, formant ainsi une procession circulaire.
Mais le resplendissement qui est au centre du cercle formé par la manence du bien attire l’inspiration dans un mouvement rectiligne. L’inspiration autrement dit l’ange et qui tourne alors autour en formant un cercle, en rejoint donc le centre sous l’attraction du bien dans un mouvement hélicoïdal.
Dans le temps, le mouvement hélicoïdal s’élève pour rejoindre le centre du cercle qui est l’axe de l’éternité, et forme ainsi des spires.
L’attrait du bien qui anime l’esprit se traduit ainsi en procession et spiration.
Le nombre des spires est déterminé par celui des formes de la beauté, car c’est en étant passé devant toutes ses formes qu’il en découvrira le bien commun.
C’est ainsi qu’Hésiode nous conte que sur les pantes du mont Hélicon, vivent les muses, et que bien plus tard, via Denys l’Aréopagite et Albert le Grand, Nicolas Krebs Cardinal de Cues, nous dit son fabuleux sermon lors de la fête de la nativité de Marie : « Tu es toute belle, ma bien aimée », et que rien n’aura dépassé dans l’ontologie de l’esthétique.

stalen illitch guevara

La beauté... la beauté...
Ne faut-il pas certaines, peut-être de vraies disponibilités et sûrement des dispositions pour repérer et se régaler de la beauté des choses et des êtres... car sans plaisirs bien sentis jusqu'au fond et même tréfonds de notre âme la beauté n'existe pas.

Sans les jouissances qu'offrent la et les beautés... point de poètes, de virtuoses, de peintres, en un mot d'artistes dignes de ce joli nom, qui nous reposent et nous font du bien.

Quant à la laideur... le salut c'est la fuite... si on n'aime pas faire du mal.

Achille

@ amfortas

Ouh la la je crains le pire !

Déjà de dire que la beauté est une valeur, ça commence mal. Mais il est vrai que je ne suis pas philosophe... ou si peu ! :-)

semtob

Cher Philippe,

La beauté c'est la singularité, l'inattendu, les forces de vie et de survie.
C'est une sublimation, une récréation, un parfum, une vibration, une chaleur, une fraîcheur, une main tendue, une attention, un mot juste, une voix, un sourire, une lumière, de l'eau pure, de l'air, un coeur qui bat.
Merci beaucoup pour la beauté du billet. Un instant qui ne fut pas une illusion.
françoise et karell Semtob

Tipaza

La Beauté… quel sujet !
De quoi remplir quelques kilomètres de rayonnage dans toutes les langues.
Il en est de la beauté comme de l’amour ou de Dieu, parfaitement indéfinissable.

En vrac quelques idées sur la beauté !

La beauté du langage passe par la compréhension de la langue, beauté rationnelle qui a besoin du temps pour s’exprimer. Je ne crois pas que ce soit la vraie beauté.

La beauté de la musique, elle aussi a besoin du temps pour être valorisée, mais elle est parfaitement irrationnelle, parfois même dans sa phase de construction malgré des règles strictes. Mozart disait : "je cherche des notes qui s’aiment".
Beauté et amour se rejoignent.

Beauté du paysage, une émotion de la découverte d’un paysage construit par l’homme ou naturel. C’est souvent dans le silence qu’elle se manifeste.

Beauté d’une femme, c’est la plus irrationnelle, la plus surprenante. On ne la découvre pas, elle vient à nous et nous surprend. C’est aussi la plus changeante et la moins figée, la moins définissable. Il arrive qu’on lui donne parfois le nom de charme.
Le charme transcende-t-il la beauté ? La question mérite réflexion. Une femme laide qui a du charme cesse d’être laide et sa beauté est bien dans le regard qu’on lui porte. D’où la vanité de définir la beauté d’une femme.

Et que penser de ceux qui ont inventé un jour la règle d’or pour enfermer le beau dans une formule mathématique ?

Une conclusion ?

La beauté, une simple émotion instantanée qui nous donne l’illusion de l’éternité.

Ça a sûrement été dit des centaines de fois !

MS

"...le beau comme le laid relève de la subjectivité, autrement il s'agit de diktats de la mode et de sectarisme."
Rédigé par : SR | 21 septembre 2013 à 19:34

Comme une contradiction, SR. La mode étant ce qui se démode, elle est par définition éphémère et subjective. La beauté est intemporelle, mais elle a partie liée avec la liberté.

Dans l'ordre biologique, nous sommes soumis à des déterminismes qui ne nous rendent pas libres de ne pas boire, de ne pas manger, de ne pas respirer... Nous pouvons détester les betteraves mais il nous faudra avaler carottes ou pommes de terre.

Mais heureusement - ce serait sinon un déterminisme contraire à la liberté -, nous sommes totalement libres de vivre sans Mozart. Plus exactement, nous n'avons pour survivre aucune obligation d'aimer Mozart.
A y regarder de plus près, ce n’est pas tout à fait exact. Nous avons également besoin d'une nourriture, disons, spirituelle. De là la musique, la littérature, le théâtre, le cinéma...
Nous en avons donc besoin mais nous pouvons nous en passer. Liberté oblige.

Ceci montre que la liberté n'est pas une pulsion. On ne se jette pas mort de faim sur Mozart comme sur une potée auvergnate. C'est donc une liberté qui s'acquiert, qui s'éduque, se forge.

La sensibilité à la beauté en partie donc se construit. De l'ignorant à l'érudit, il existe toute une gamme de savoirs en paliers qui permet crescendo d'émettre en un domaine un avis de plus en plus pointu. Mais "pointu" ne signifie pas qui s'impose à tous une fois parvenus à ce stade. Parce que la liberté est aussi une liberté de goûts, mais d'une gamme dès lors plus resserrée.
Disons qu'un odorat plus affûté renifle l’étron de plus loin.

amfortas

Le billet traite un sujet intéressant, très même, de telle sorte qu'il me faut la nuit pour y penser, puis y répondre, à demain. Seule certitude, la beauté est une valeur, c'est du moins ce qu'on m'enseignait en philosophie quand j'étais jeune, mais aujourd'hui, allez savoir, donc, à demain.

oursivi

"Le poncif qui consiste à alléguer que la beauté n'est que dans le regard de l'autre"
PB

Elle n'est pas un "poncif", elle est dans l'oeil ou plutôt l'esprit qui juge, pas nécessairement "autre" puisque qu'existent miroirs et autres photographies. Propriété d'une systématisation, elle est la conclusion de qui l'exerce si l'observé colle aux canons auxquels on le confronte.

J'aime les femmes un peu étranges, un peu androgynes, tout en exécrant les trans et autres travelos, qu'est-ce à dire ? Que mes canons sont délicats ou pastels, pourtant là que la peinture fauve a plutôt mes faveurs et quelques musiques parfois tonitruantes aussi...?

Pourquoi trouver harmonieux Miss Dior et fuir tous ces parfums musqués ?

Pourquoi aimer autant le flou des intersaisons que les hivers les plus vifs et les étés les plus étouffants ?

...

Tout simplement parce que le pourquoi est sottement fondé sur une projection anthropomorphique qui veut chercher une raison à des choses qui ont à peine une cause, nulle intention telle que cherchons à la dénicher partout, aussi derrière cela. Une suite de mécanismes génétiquement écrits qui trouvent un champ d'expression, nous, confus ensemble de ceux-là en ce que ne le comprenons pas, nets en ce que ceux-là s'affirment en s'agitant et nous font être.

Rien de plus.

AO

APs : moi, je préfère,

Les machines à sous ont le ventre doux
La nuit je m'y appuie en revoyant ma vie
Et ce vieux béguin qu'est parti bien loin
Les machines à sous, n'en savent rien un tout.

Sur un (EP) IPiiiii tourne ma vie
Et pour vingt francs, je chante aux gens
A leurs amours, quiii toujours foooont
Quarante-cinq tours, et puis s'en vont...

(EP Love)

...

De mémoire, c'est mieux qu'extra, énorme.

Boris

La beauté, monsieur Bilger, c’est aussi une question de point de vue. Socrate la cherchait dans Phèdre, à l’ombre d’un platane ; il est clair que Guaino désire la retrouver en Nicolas Sarkozy, dans de certains bosquets, au milieu de certaines roses, parmi de certains canards...

« Lorsqu’il aperçoit l’image de la beauté divine, élevée jusqu’à l'Elysée par ses talonnettes, il frissonne d’abord, il sent survenir en lui quelques-uns de ses troubles passés, quand il écrivait le discours de Dakar ; puis, considérant l’objet qui émeut ses regards, un buste, une photo dédicacée, un disque de Carla, il le vénère comme un dieu. Et, s’il ne craignait de passer pour un vrai frénétique - pas de problème, c’est déjà fait ! - il offrirait comme à une statue divine ou à un dieu, des sacrifices à son aimé – une hécatombe de méchants juges Gentils, quelle merveille !

À son aspect, comme sous l’emprise d’un frisson, il change de visage, une sueur et une chaleur étrange le saisissent ; il se voit déjà Premier ministre en 2017. En cet état l’âme entière bouillonne et se soulève : pardi, à Matignon, elle palperait beaucoup plus que 5200 euros par mois… ».

Celui-là, quand il aime, il compte...


Savonarole

Une chanson américaine qui m'a toujours fait rire "She is looking better every beer"...

New Riders Of The Purple Sage (1970)

SR

Le second post du blues de celui qui est flippé de vieillir, pour vous consoler une chercheuse a démontré que les profs beaux étaient aussi moins intelligents. Après tout est affaire de goût, le beau comme le laid relève de la subjectivité, autrement il s'agit de diktats de la mode et de sectarisme.

Lucile

Merci Alex, et merci pour le lien. Cette chanson est un régal.

anne-marie marson

La beauté c'est la conjonction de la grâce et de l'exactitude.
Tous les prix Nobel vous le diront. G.Charpark le disait de sa découverte, qu"il savait qu'il avait trouvée parce que c'était beau.
Même C.Villani le dit des équations. Pour les personnes, c'est très subjectif.

phineus

Ce n'est vraiment pas fréquent chez vous mais cette fois votre billet part dans tous les sens !

Savonarole

"Hitler était plus beau que Churchill, toutefois pour une Saint-Sylvestre je préfère la passer au whiskey qu'à la bière".

Savonarole-Œuvres complètes-La Pléiade- 99 euros.

Alex paulista

J'aime beaucoup le commentaire de
Lucile | 21 septembre 2013 à 13:59

Sinon, en ce qui concerne la beauté des femmes vue par les hommes, pour moi la définition est donnée par Léo Ferré : La The Nana.

https://www.youtube.com/watch?v=fiG17Hp0vtQ

Que ça vous mate ou qu'ça vous touche
La "the nana"
C'est l'eau courante au fond d'la bouche
La "the nana"
Et quand ça vous r'file un' galoche
La "the nana"
Tu joues complet dans ton cinoche
La "the nana"
(...)
C'est du jasmin sous un' guenille
La "the nana"
Du cousu main en espadrilles
La "the nana"
C'est un' prison dans sa bastille
La "the nana"
C'est du vison en haut des quilles

vamonos

Dans l'Antiquité et jusqu'à la Renaissance, la Beauté était indissociable du Sacré. Seul Dieu était en mesure de définir les canons de la Beauté. Sans aucune discussion possible, sans aucun doute, la Beauté est puisque Dieu est. L'illusion n'a pas sa place dans le périmètre de définition de la Beauté.

Mais au seizième siècle, les philosophes ont commencé à tracer la voie de l'esthétique et de la Beauté en fonction de la personnalité humaine, de sa sensibilité et de ses défauts. Alors, depuis que Nietzsche est allé au bout de ce cheminement philosophique, la Beauté n'est qu'une question de point de vue, qu'une vue de l'esprit humain, trop humain, la Beauté n'est qu'une illusion.

La démonstration de Nietzsche manque singulièrement de charité. Quand on partage de l'affinité, quand on se donne les moyens de comprendre les choix d'autrui, la Beauté n'est plus une illusion ; elle est une vérité partagée, elle redevient sacrée.

Parigoth

Il est d'autant plus important d'accepter l'idée que la beauté n'est pas une illusion, une construction livrée à la seule discrétion de celui qui l'invente que cette conception dangereuse fait des ravages dans le domaine culturel et artistique. En effet, à partir du moment où on s'affranchit de la charge de pouvoir offrir à l'autre des justifications tangibles pour admirer, on s'égare.
C'est le règne d'autarcies débridées qui se croient autorisées à proclamer que la beauté forcément est ce qui vient de sortir d'eux-mêmes. Les horreurs, les inutilités ont droit de cité. Le nombre de livres, de films, de tableaux, d'objets qui se fondent sur leur seule existence pour se légitimer parce que leur nécessité est nulle !

Le Bien, le Beau, le Vrai vont de pair.
Ils sont instinctivement enfouis dans le cœur de l'homme -qui n'a pas admiré un simple coucher de soleil ? - mais depuis quelques années des esprits pervers se sont évertués à le convaincre que tout cela ne relevait que de la subjectivité, du conditionnement, qu'il n'existerait pas de Vérité, que tout se vaudrait.
Ne nous y trompons pas : une forme de culture dévoyée (ou « kulture ») contemporaine (non-art abstrait, littérature absconse, « musiques » horripilantes, architecture cauchemardesque, pièces de théâtre scatologiques, etc.) n'est pas le fruit du simple hasard, d'un simple effet de mode centré sur l'inutile et la bêtise, mais elle correspond en fait le plus souvent à un instrument de subversion destiné à faire perdre à l'homme ses repères naturels, à le « déconstruire » à partir d'une inversion des valeurs pour le transformer en une sorte de zombie aisément manipulable, incapable de raisonner juste, conditionné au relativisme, bourré « d'opinions » inculquées mais dépourvu de certitudes déduites.

scoubab00

Le cloaque masculin prit doucement par l'appendice le cloaque féminin lui susurrant :
"Viens mon p'tit brin, on va faire un tour sur la prairie, y'a plus personne maintenant.
- Pourquoi ? On n'est pas bien dans nos crachats ? T'es beaucoup plus sexy tout crémeux comme ça."
Beauté ou illusion, aimons-nous.

Achille

@ Buridan

Non, pas de citation de Voltaire vous a dit Savonarole !

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« La beauté, une illusion ?

Pourquoi aller chercher midi à quatorze heures, ce qui est beau est beau. Il n’y a rien d’illusoire là-dedans.

Tout le monde s’accordera à dire que Monica Bellucci est une très belle femme, de même en est-il pour George Clooney qui est un bel homme. Pas besoin d’être amoureux de l’un ou de l’autre pour apprécier leur charme et ce quel que soit le sexe auquel on appartient.

De même en est-il pour un beau paysage, un tableau, une architecture ou un bijou. La beauté ne se conteste pas, elle est.

Il en est de même lorsqu’on écoute un poème de Victor Hugo ou une symphonie de Mozart qui dans ce cas font appel à l’oreille et non pas à la vue.

La beauté comme le bonheur trouveront toujours des gens qui les considèrent comme inaccessibles et pour nous convaincre ils s’efforceront de nous développer des démonstrations fumeuses. Ridicule !

Ce sont d’éternels insatisfaits, qui ne sauront jamais apprécier les moments d’exception quand ceux-ci passent à leur portée.

Tant pis pour eux !

Lucile

À propos de la Beauté avec un grand B, je me souviens de la phrase que m'a dite un scientifique d'origine indienne, dans la Silicon Valley, comme je lui faisais remarquer que la beauté était quelquefois un piège, qui faisait prendre pour vrai ou éthique ce qui n'était que beau ou esthétique. Il m'a dit en secouant la tête : "Mais la beauté, c'est un tel besoin !" ("such a need"). Cette définition dynamique de la beauté, en tant que besoin humain fondamental, me paraît dans sa concision être un modèle vraiment opératoire de réflexion sur le sujet.

Marc Ghinsberg

La laideur a ceci de supérieur à la beauté, c'est qu'elle dure.
Oscar Wilde (souvent cité par Serge Gainsbourg)

buridan

1° La beauté : l'idéal sensible. Ce prodige : que l'idéal puisse être sensible.

2° Voltaire : "Pour le crapaud, sa crapaude est belle".
a) Non, elle est attirante.
b) Si le crapaud avait une âme, il trouverait la crapaude belle, plutôt que l'éléphante. Mais cela n'épuise pas la question : qui est qu'il la trouve belle, et non pas simplement attirante.

3° La définition de Th. Lévy est imparfaite, comme toutes les définitions qui réduisent la beauté à la fonctionnalité ("Ce fauteuil est beau puisque j'y suis très bien assis". De façon moins provocante : "ce fauteuil est beau car il est apparent que j'y serais très bien assis, car il n'est que la structure qui fait que j'y suis très bien assis"). La fonctionnalité fait partie de la beauté mais celle-ci ne s'y réduit pas.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS