La corde au cou de l'UMP

Le légalisme a ses idiots utiles.

Le moralisme aussi qui n'a rien à voir avec la morale authentique.

On croirait, à entendre certaines personnalités de l'UMP, que François Fillon, en tenant ses propos sur le sectarisme, confirmés par la suite, a mis en péril non seulement ce parti mais porté atteinte au pacte fondateur, franchi une ligne rouge, détruit les digues et les barrages, insulté l'avenir, créé un séisme en se déshonorant par surcroît. Il a quasiment ébranlé la République . L'UMP gagnée par la panique, titre Le Monde. La Syrie n'est rien à côté et le ridicule, lui, ne tue plus.

Que lui-même ait dit et rappelé son opposition totale au FN n'a rien changé à cette effervescence grotesque qui fait de plus en plus douter de la lucidité collective de l'UMP et explique mécaniquement l'accroissement du FN.

Je ne suis pas sûr que le bureau politique de l'UMP, malgré son inventivité, parvienne à restaurer le bon sens au sein de la majorité d'un aréopage plus épris de bons sentiments que d'idées pertinentes. De se faire plaisir que de vérité. Mais tout le monde est satisfait puisque tous ont signé, y compris Fillon, sur cette avancée bouleversante : l'UMP s'oppose au pouvoir socialiste et s'élève contre "tous les extrémismes et sectarismes". Ouf! On craignait l'inverse.

Le FN n'est pas seulement favorisé par une politique du pouvoir qui, sur les plans fondamentaux qui mobilisent l'électorat de ce parti extrême, n'apporte aucune réponse ni la moindre solution fiable. Mais des frustrations de plus en plus exacerbées.

Il l'est paradoxalement aussi par l'UMP avec les beaux esprits qui parlent en son nom et qui pratiquement tous, dans un consensus qui serait émouvant s'il n'était pas suicidaire, sont venus apporter au Premier ministre Ayrault, avant même qu'il ait eu le front de les demander, les explications et les justifications tenant à la position de François Fillon.

Depuis quelques jours, encore plus qu'avant, Marine Le Pen, à cause de ces réactions absurdes, se trouve au centre obsédant de notre vie politique, qu'on adhère à tous ses rejets ou qu'on les dénonce.

Et c'est la gauche socialiste qui se permet d'être une sorte de juge de paix de la pureté éthique et démocratique des démarches partisanes, comme si elle était en surplomb et non pas en plein dans la mêlée et probablement désireuse d'en exploiter la confusion pour en définitive en bénéficier.

Même n'est pas Mitterrand qui veut. François Hollande me donne l'impression de laisser venir les orages, notamment de sécurité et de justice, pour rendre la droite classique exsangue face à un FN férocement opposant et, à l'extérieur, d'y aspirer pour montrer de quoi il est capable. Le président ne met pas d'huile sur le feu, pour les délits et les crimes, mais il minimise le feu pour rassurer. Sans convaincre (Le Monde).

En dehors de François Baroin qui avec élégance a soutenu François Fillon (LCI) et de Valérie Pécresse qui s'en est distanciée mais sans mélodrame, il n'est personne qui à l'UMP se soit questionné sur la formidable ouverture que François Fillon, d'un coup, leur avait permise.

Pour les réactions médiatiques, à vrai dire, elles n'ont pas été de meilleur niveau à l'exception d'un article lumineux de François Bazin (nouvelobservateur) et d'une analyse infiniment réaliste de Guillaume Tabard (Le Figaro).

L'UMP au fond est confrontée à l'alternative suivante : dépérir en jouant une comédie vertueuse par rapport au FN (il faut vite le dire, s'agissant du parti de Jean-François Copé, notamment lors du quinquennat précédent et ensuite !) ou se rendre libre dans le choix de ses tactiques et de sa stratégie.

On raisonne trop souvent comme si l'UMP avait devant elle, malgré le FN de plus en plus lourd et dont l'ensemble des solutions ne se résument pas à "la haine", n'en déplaise à Vincent Peillon, un immense espace politique dans lequel elle pourrait s'ébattre à loisir. C'est le contraire. Quand Renaud Dély évoque le désastre que serait pour l'UMP la ligne Fillon, il oublie de souligner qu'aujourd'hui, le déclin, la chute sont déjà là parce que le FN engrange quand elle perd et que la gauche lui met de l'éthique de bazar dans les roues.

François Fillon, avec du courage, n'a certes pas brisé de tabous ni violé des fondamentaux. Pas d'alliance nationale avec le FN. Les programmes sont clairement incompatibles. Il n'avait pas la prétention ni le désir de bouleverser l'UMP ou l'UDI auxquelles il en faut si peu pour faire d'une aubaine une catastrophe.

François Fillon a voulu simplement desserrer le licou qui étrangle l'UMP. Donner du jeu. Elargir les virtualités. Rendre médiatiquement moins contraignant le lien imposé par l'adversaire. Non pas faire voter FN évidemment mais refuser le diktat de l'ostracisme obligatoire. Soulever la chape de plomb. Constituer le FN comme une banalité partisane qui le privera de son aura sulfureuse s'il en a, de son influence d'autant plus impressionnante qu'elle est à la fois constatée et répudiée sur tout et pour tout et combattre cette étrange anomalie d'une extrême gauche démocratiquement honorée et d'une extrême droite systématiquement honnie. A proportion des adhésions qu'elle suscite.

Que demain la gauche de gouvernement s'allie avec le Front de gauche si Jean-Luc Mélenchon l'accepte, il n'y aurait aucun problème et la droite n'aurait qu'à constater cette solidarité. Pour ma part, il n'y avait que le communisme français stalinien et internationaliste qui m'inquiétait même si le génie trouble de Mitterrand a su le réduire en définitive.

François Fillon tire les conclusions de cet équilibre et on pourrait interpréter son constat aussi comme la reconnaissance, dans notre espace républicain, de la validité des extrêmes dès lors qu'ils sont autorisés et respectent les règles de l'Etat républicain.

La gauche a passé depuis trop longtemps la corde au cou de l'UMP.

Les Juppé, Copé, Chatel, Wauquiez, Le Maire, Bertrand, Raffarin et autres Borloo sont bien sages, bien polis. S'ils ont compris la leçon pour le FN : on lâche un peu du lest et le licou fait moins mal. S'ils renâclent sur ce plan et osent s'émanciper : la corde les tiendra terriblement serrés.

On en est là aujourd'hui.

L'UMP n'a pas saisi l'occasion de liberté, au moins intellectuelle et civique, que François Fillon lui a présentée. Au lieu de le soupçonner du pire - ce qui est absurde car il n'a pas changé d'un iota -, elle aurait mieux fait de le féliciter même si le FN ne veut pas de l'UMP et qu'heureusement l'ancien Premier ministre pense aussi à ce qu'il espère être son destin présidentiel.

Les caciques vertueux de l'UMP auraient quitté leur prison et se seraient seulement donné le droit et l'avantage de trancher symboliquement le noeud gordien.

Comments

[Rédigé par : Buridan]

Il est étonnant d'entendre des gens comme R. Dély dire :
1° L'Ump se coulerait en s'alliant électoralement avec le Fn.
2° Je l'adjure de ne pas le faire.

Alors que, le sieur étant de gauche (il était naguère nourri à Marianne, il est actuellement logé au N. Observateur), on attendrait plutôt : Je me félicite à la pensée qu'elle va le faire : nous sommes au pouvoir pour trente ans.

Dieu me garde de mes ennemis...

A part ça, je n'ai toujours pas entendu un de ces moralistes expliquer pourquoi l'alliance avec le Pc a été, est et sera morale, mais pas l'alliance avec le Fn. Cette alliance date de 1962. Le Pc était alors dirigé par un agent soviétique, Thorez. Le Pc a approuvé la normalisation en Tchécoslovaquie, l'invasion soviétique en Afghanistan, il était subventionné par l'Etat soviétique.

[Rédigé par : Jabiru]

@ hameau dans les nuages

On lui a souvent reproché sa froideur, il n'a pas forcément toujours le sourire mais il est redoutablement efficace.
Alors il faut savoir ce que l'on veut, un efficace cassant ou un enfumeur qui ne tranche jamais.
Ceci étant tout avis est respectable et je respecte le vôtre.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@Jabiru

Ah non pas lui !

Cet homme est un... prétentieux imbu de sa personne se prenant pour le Roi Soleil. Partout ou il passe il essaie de capter le regard de tous les gens alentour, déçu quand les gens continuent de vaquer à leurs occupations.

Sa prise de position sur la Syrie comme pour la Libye a été catastrophique, digne d’un Fabius. Ce n’est pas peu dire.

Son blog est un phare où les commentaires tels des moustiques ou des chiures de mouches viennent s'écraser au point de ne pas franchir systématiquement la porte du modérateur.

Il s’agit plus d’un club privé que de discussion. Il faut montrer patte blanche ou avoir sa bouteille.

Mais cela peut marcher quand même. J'ai eu le loisir de dormir dans un lit dans lequel il m'avait précédé.

J’étais dans de beaux draps.

Et depuis je ne me lave plus.

[Rédigé par : Savonarole]

Je l'ai déjà signalé pour Voltaire souvent cité sur ce blog à toutes les sauces, peut-on nous faire la grâce de cesser de citer des sommités pour charpenter des arguments politiques dès qu'il s'agit de Hollande ou Sarkozy, ces maîtres à penser doivent se retourner dans leurs tombes :

"Lisez ou relisez Machiavel. Vous en apprendrez bien plus sur l’exercice du pouvoir (et sur la morale en politique) qu’en lisant les journaux (toujours partisans), ou les œuvres complètes de Marx, Engels, Friedman ou Hayek. Certaines de ses œuvres sont disponibles librement et gratuitement sur le site suivant (canadien) : http://classiques.uqac.ca//classiques/machiavel_nicolas/le_prince/le_prince.html
Rédigé par : moncreiffe | 18 septembre 2013 à 16:31

Dès que j'entends Hollande il ne me vient pas à l'idée de me jeter sur Marx, ni Engel.

[Rédigé par : Savonarole]

@amfortas
"Tout le monde sait que le FN sera autant un vote de désespoir que le vote Hollande a été seulement antisarkozyste ».

Très vrai. C'est pourquoi il faut tendre une perche à ces désespérés, mais dès qu'ils seront sur la berge il faudra les passer à tabac et les éduquer. Ils doivent cesser de faire élire la gauche avec leur désespoir. Faut les soigner. Fillon trace son sillon (pour les amateurs de jeux de mots).

[Rédigé par : bernard]

Fillon rejettait le FN il y a quelque temps, Fillon peut voter FN quelques jours après, puis Fillon personnellement ne votera jamais FN. Je ne peux pas croire que Fillon soit une telle girouette incontrôlée.
Mon explication : Fillon voit bien qu'il ne ferait pas bon dire "je vous appelle à voter PS en cas de duel PS-FN". Alors il cogite (ils cogitent) et trouvent cette pépite : "votez pour le moins sectaire" !
Ce que les politiciens, les avertis, les sachants, les pinailleurs, les "polémiqueurs" comprennent, c'est "il peut voter FN", il se lepénise.
Mais le brave électeur tout-venant centriste, droite bourgeoise humaniste-à-la-Raffarin comprend : le moins sectaire, mais c'est le socialiste évidemment.
Et voilà c'est emballé.
Sa phrase sert en externe à faire voter PS et en interne à se placer à droite de Copé et surtout de Sarkozy, surtout de Sarkozy, son nouveau rival.
Tout bénef, très rusé, mais pas glorieux, surtout quand il faudra sortir de l'ambiguïté.
Ne nous fions pas à Fillon !

[Rédigé par : Jabiru]

En tout cas, il y en a un à qui profitent les querelles de famille c'est Alain Juppé.
Le mal-aimé des années 95 reprend de belles couleurs dans les sondages et c'est tant mieux.
Ce qui signifierait que de plus en plus de Français redécouvrent qu'ils ont sous la main une carrure d'homme d'Etat crédible, compétent, reconnu au plan international et capable de remettre de l'ordre dans le pays. Ce ne serait que justice pour quelqu'un qui a payé au prix fort et à titre personnel les conséquences des turpitudes collectives de son camp.
Le seul à mon sens à pouvoir contrer les candidatures non désirées. On y verra et il y verra plus clair après les municipales !

[Rédigé par : oursivi]

"d'un aréopage plus épris de bons sentiments que d'idées pertinentes."
PB

Non, une simple grappe de communicants en profitant pour s'agiter au front des médias...

"que la gauche lui met de l'éthique de bazar dans les roues."
PB

Belle image, quoique ayez oublié "la boue sur les phares".

"même si le génie trouble de Mitterrand a su le réduire en définitive."
PB

Mouais...
On lui prête des pouvoirs qu'il n'avait point, au père François. L'Urss est tombée comme un gros fruit blet pourri sur sa branche et dont personne n'avait voulu. Il a entraîné au sol ses mauvaises graines françaises, entre autres.
François M, pas F, a juste pris plaisir à humilier les outres à idéologie folle qui avaient eu la bêtise de prendre son sillage pour leur grand soir. Plutôt drôle, cependant triste au niveau de quelques d'entre de ces humbles et laborieux soutiers les plus ultimes du système, qui n'avaient eux que ce seul espoir pour horizon.

"Il l'est paradoxalement aussi par l'UMP avec les beaux esprits qui parlent en son nom"
PB

Philippe, attention de ne vous prendre les pieds dans votre propre filet...

En tout cas, si Fillon est élu un jour à l’Élysée, ce dont je doute vu le nombre de ses ennemis à droite ce malgré ses recherches d'accointances au-delà, et qu'il ne fait pas de vous un vig-et-rigoureux garde des Sceaux, c'est que le sot, c'est lui.

Et ferait ingrat sot, en sus.

En attendant, vous êtes garde du sot, c'est moins exposé et nous permet à tous de pérorer,

- Je connais le garde du sot.
- Non ?
- Si, si, je vous jure !

AO

[Rédigé par : moncreiffe]

@ amfortas | 18 septembre 2013 à 11:40

Je cite un extrait ahurissant de votre prose.

« Tout le monde sait que le FN sera autant un vote de désespoir que le vote Hollande a été seulement antisarkozyste ».

Comment peut-on dire autant de niaiseries (pour rester poli) en aussi peu de mots ?

Passons rapidement sur l’argument d’autorité gratuit (« tout le monde »). Attardons-nous sur le « vote de désespoir ». Il s’agit plutôt de lassitude ou d’exaspération face à l’inertie des deux grandes formations politiques (PS et UMP). Ce qu’on appelle communément les partis de gouvernement. Comme si les autres partis politiques étaient « a priori » incapables de gouverner !

Passons maintenant au vote « antisarkozyste ». En 2007, j’ai voté blanc, parce qu’il m’était impossible de choisir entre Sarkozy et Royal. J’ai lu leurs professions de foi. Elles commençaient toutes deux par « Il faut réhabiliter la valeur-travail », en jouant plus ou moins habilement sur les différents sens (moraux) associés aux mots « valeur » et « travail ».

Lisez ou relisez Machiavel. Vous en apprendrez bien plus sur l’exercice du pouvoir (et sur la morale en politique) qu’en lisant les journaux (toujours partisans), ou les œuvres complètes de Marx, Engels, Friedman ou Hayek. Certaines de ses œuvres sont disponibles librement et gratuitement sur le site suivant (canadien) : http://classiques.uqac.ca//classiques/machiavel_nicolas/le_prince/le_prince.html

[Rédigé par : Lucile]

"Ils vont jusqu'au mépris désinvolte..."
Tout à fait d'accord avec votre formule amfortas.

Rien que cette semaine : est-ce que d'autres ont relevé comme moi ce que Michel Sapin a déclaré avec condescendance l'autre soir ? En substance, pour le Français moyen, 30 milliards, 30 millions, c'est pareil, les Français ne font pas la différence, ce sont des sommes tellement énormes... Merci toujours de nous prendre pour des débiles. Il est vrai que le Français moyen ne peut pas se permettre de jeter l'argent par les fenêtres, et que pour lui une somme même petite, représente déjà beaucoup. Grâce à quoi, le Français moyen réussit à faire quelques économies, ensuite de quoi l'Etat se tourne vers lui pour payer sa dette une fois qu'il a investi des sommes colossales qu'il n'avait pas dans des entreprises plus ou moins généreuses ou plus ou moins électoralistes.

J'ai aussi apprécié à leur juste valeur les sarcasmes du Président dimanche soir à propos des impôts, du concours Lépine et de l'imagination sans limite du fisc. S'il pense que ça va nous faire rire quand il se fiche de nous, il n'est pas très fin, c'est le moins qu'on puisse dire. D'autant plus qu'il mêle ses badineries à des ambiguïtés qui ne trompent personne, mais qui lui permettent de faire bonne figure et de garder sa belle humeur aux dépens de celui qui serait tenté de le croire.

Alors oui, amfortas, il y a décidément là du mépris et de la désinvolture.

[Rédigé par : Savonarole]

Henri Guaino nous amuse lorsqu'il s'en prend à Fillon.

"L'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire"

Que dit Fillon ?

"L'homme du FN n'est pas assez entré dans l'histoire"

On ose la paraphrase car au fond Fillon dit bien que cette engeance a été antigaulliste, pro-maréchaliste, Algérie française et j'en passe, ce brave homme FN se sera gouré sur tout le XIXe siècle, pour autant il souffre, faut-il l'achever comme fait le vrai chasseur devant un animal qu'il a lui-même blessé ?

Fillon vient de casser le joujou de la gauche, le coup du "front républicain, c'est pour les nonnes du Couvent des Oiseaux". On ne mange plus de ce pain-là.

En revanche il va falloir démonter au pied de biche ce FN devenu une SARL familiale.

Dès lors on saura si les Français sont des c... ou s'ils ont encore un peu de bon sens (je ne mettrai pas ma main à couper)...

[Rédigé par : anne-marie marson]

A gauche, je connais certains adhérents du Parti de Gauche qui ont tranché le noeud gordien qui les attachaient à ce parti en le quittant, tout en restant au Front de Gauche. Visiblement à droite cela n'est pas possible.

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Elle est longue la cohorte des réprouvés, mais elle n'est suivie par aucune assistance de peuple. Le politique a su réduire tout cela à la nécessité partisane ou électorale.
(Amfortas, 18 sept. 11:40)
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Constat terrible mais si juste, hélas !

[Rédigé par : Robert]

@ jack | 17 septembre 2013 à 22:12

L'Europe et l'euro, tels qu'ils sont actuellement conçus et mis en œuvre sont effectivement, pour la France comme pour les pays de l'Europe du sud, le problème.

Pour ce qui est des institutions européennes et certaines politiques mises en œuvre, elles se construisent contre les nations, dont la France est le modèle à abattre - ce depuis la Révolution française -, et surtout contre la souveraineté des peuples. A titre indicatif, je vous engage à lire l'article et les commentaires dont j'ai donné précédemment le lien (voir Robert | 17 septembre 2013 à 12:49).

Pour ce qui est de l'euro, c'est bien sa construction qui est à l'origine de beaucoup de nos difficultés économiques.
De fait a été construite une monnaie unique avec une banque centrale indépendante du politique qui bloque la compétitivité des pays du sud et favorise principalement l'Allemagne avec un euro fort. Alors que la logique, surtout avec l’absorption des ex-pays d'Europe centrale et de l'Est, eût commandé une monnaie commune dans laquelle les monnaies locales auraient pu avoir une marge de liberté pour s'adapter aux conditions de concurrence, de manière que celle-ci ne soit pas faussée par le carcan actuel.

Mais je ne suis pas économiste et je me contente de lire (et si possible comprendre) ce que des économistes de renom et de talent, de droite comme de gauche et non inféodés au système financier américain, publient.

[Rédigé par : amfortas]

Sans doute, M. Fillon a-t-il joué un coup de billard à trois bandes, mais cela importe peu.
Tout le monde sait que le FN sera autant un vote de désespoir que le vote Hollande a été seulement antisarkozyste, le plus petit commun multiple étant que l'un et l'autre croient avoir une majorité qui n'est constituée que du résultat de la division des opposants.
Il n'y aura aucun sursaut populaire, aucune révolte, la tonte des moutons est assurée par un tondeur habile, qui s'adresse à un pays corseté par la haine, l'égoïsme, le suivisme et l'indécision. Les trompettes des discours victorieux, "la France, le peuple, généreux, grand, civilisation..." tout cela n'a aucun sens.
Nous avons en poche, nous, les peuples, les éléments du savoir pour relever la tête, poser des objections essentielles, nous avons des baïonnettes intelligentes, des juges debout, des policiers hommes de coeur, tous ceux-là ont su, à un moment, forcer la barrière politique à reculer. Ils ont été ignorés, oubliés, bafoués, même ceux qui avaient obéi à des ordres terribles. Elle est longue la cohorte des réprouvés, mais elle n'est suivie par aucune assistance de peuple. Le politique a su réduire tout cela à la nécessité partisane ou électorale. Je les vois, les socialistes aux mains pleines de sang qu'elles ont laissé goutter sur des militaires, les résistants écartés du souvenir, les instigateurs de représailles gouvernant droit sur l'oubli, les généreux piétinant les pauvres et les riches barons flétrissant l'argent pour mieux en disposer. Si l'Etat savait gérer, ça se saurait, de faillite en escroquerie, de profiteurs aux mains blanches aux dispensateurs de l'argent gagné et volé entre les mains des paresseux, ils sont tous là, accompagnés des thuriféraires des bien placés dans l'information détournée. Ils vont jusqu'au mépris désinvolte, prêchant la morale et pratiquant le désordre. L'Etat ne tient que par ses techniciens, ces équilibristes entre la nécessité et l'abandon, tentant de réduire les espaces par où s'écoule la richesse de la Nation.
Hélas, ce processus est irréversible, les pays doivent admettre que le bulletin de vote est une arme redoutable à condition de le glisser nul dans l'urne, une fois, une seule fois, pour savoir.

[Rédigé par : scoubab00]

Je ne perçois pas très bien l'importance de ce que vous racontez, les unes et les autres. Qu'un parti veuille phagocyter ou empapaouter un autre, quoi de plus normal ? Il n'y a guère que 2 à 3% de Français qui sont adhérents à un parti politique me semble-t-il. Que ce système pète est sans doute ce qu'on peut souhaiter de mieux. Pour que des gens venus de la société civile, des chefs d'entreprise, syndicalistes, responsables d'association... renvoient les énarques ou tel Guaino à leur administration de tutelle, leur rouage. Qu'on en finisse, au moins pour un temps, avec cette consanguinité républicaine de bon ton.

On aurait des gens plus jeunes, plus féminins, plus retraités aussi aux responsabilités. Et ils regagneraient, leur mandat unique accompli, leur ancien métier ou telle autre activité. Ca se passe ailleurs, ça pourrait se passer chez nous. Les circonvolutions de Fillon façon 24 heures, c'est intéressant à titre essentiellement récréatif, mais où est le vent puissant de l'Histoire là-dedans ? C'est que le confiné a ses chauds partisans calfeutrés, je le constate avec fatalisme amusé ici et ailleurs.

Si le FN fait la peau des socialos ou de l'UMP c'est aussi bien, la nature ayant horreur du vide. Prévoir le pire c'est aussi souhaiter le meilleur, mais pour plus tard. C'est Mitterrand qui prend un coup de vieux, là. Et de Gaulle qui se porte comme un charme, résistant... Jeanne D'Arc ?

[Rédigé par : semtob]

Cher Philippe,

Clip FORMIDABLE de Stromae
http://www.youtube.com/watch?v=Sl4r_wJzRmM

Ceci est notre réponse au délire et à la bêtise des médias. Nous, nous ne rentrons pas là-dedans. Nos médias sont immondes et il nous faudra faire un grand vide dans cette pensée étriquée et malsaine.
Cette diffamation par les médias contre des millions de personnes attachées à la démocratie et l'apologie des extrêmes faite par la presse actuelle nous amène à déserter les journaux télévisés.
françoise et karell semtob

[Rédigé par : Alain]

L’électorat de l’UMP reste stable pendant ces périodes de trouble et la querelle Fillon-Copé laisse désormais les électeurs indifférents. Nous ne votons pas Front National car il y a une barrière infranchissable appelée Europe et euro que nous ne souhaitons jamais franchir. Ceci signifie que les propos de Fillon sont sans valeur car il ne fait que reprendre la stratégie de Sarkozy. La gauche va limiter les dégâts grâce aux triangulaires et donc grâce au Front National.
Aux présidentielles nous espérons la présence de Juppé ou celle de Sarkozy. Fillon, éternel second et mauvais perdant, vient très loin derrière suivi de Copé qui n’est pas prêt. Le Maire gesticule avec les effets de mode permanents qui consistent à hurler contre le Front National et à dire qu’il ne votera jamais pour ce parti. Raffarin parle pour ne rien dire au même titre que les nombreux deuxièmes couteaux de l’UMP. De Villepin a abandonné sans rien dire et sans rien expliquer la coquille vide de la République solidaire et se bat à la télé contre toutes les guerres programmées.
Malgré tout cela, les électeurs UMP sont blindés et restent fidèles. Non pas à leurs chefs mais à une autre conception de la société. Nous ne partageons avec le Front National que les notions d’immigration et de sécurité. L'image de l’abandon de l’euro s’apparente à une vraie souffrance.
A la télé, Hollande annonce avec une certitude éblouissante la fin du tunnel du chômage ; j’en arrive à me dire qu’il a peut-être raison. Mais bon, arrivé à un certain niveau, on ne peut que remonter ou se stabiliser, et de ce point de vue, le Président sait peut-être jauger le moment où le niveau va momentanément s’inverser ! Quel visionnaire ! J’entends déjà tous les économistes se rallier à sa science et tous ses ministres et responsables socialistes s’incliner devant ses prédictions.
Il a même épargné aujourd’hui le déremboursement des lunettes !

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@jack

Ah oui ? Et la dette de 1900 milliards d'euros dont le FN n'est pas responsable vous allez la payer comment ? avec des euros ? des dollars ? des bons sentiments ? Et par qui ?

Il faut être gonflé d'accuser quelqu'un de ne pas pouvoir régler le problème dans lequel on s'est vautré depuis tant d'années sauf à vouloir continuer.

Non seulement on est pendu mais on est aussi tenu par les bijoux de famille.

La France est sur la liste des pays qui vont faire défaut.

La dette est comme notre Président.

Impayable.

[Rédigé par : Camille]

@ JC Samson Le Havre (21:35)

François Fillon n'est certes pas un homme sans qualités, et nombre de commentateurs ne manquent pas de le souligner ici, mais presque malgré moi, et à mon grand regret, je vois au fond de son regard la flamme dévorante de son ambition personnelle, qui me décourage d'avance d'adhérer à sa ligne, persuadée en outre qu'il n'a pas les moyens d'arriver à ses fins en 2017.
Si son livre-programme de 2006 a été réactualisé, les médias n'en font pas leur livre de chevet, vous avez raison quant à leur vision opportuniste à géométrie variable.

[Rédigé par : jack]

Le vieux singe, se croyant malin, faisait des calembours : exemple "Durafour crématoire" cela déclenchait son hilarité ! Ce type s'appelle Le Pen. Son parti s'appelle le FN. C'est un souvenir douloureux.
Depuis ce jour, pour moi, ce parti est complètement discrédité. A présent, il cherche à se refaire une virginité. Mais il traîne encore dans ces rangs les relents de la haine.
Au surplus, les hauts diplômés qui conseillent Madame Le Pen, n’ont rien trouvé de mieux que de préconiser la sortie de l’Euro. Madame Le Pen flatte le bon peuple qui imagine que l’Europe est la source de la plupart des maux de la France. Alors elle force le trait… Mais imagine-t-on le Franc solitaire, solide et vaillant alors que le pays a une dette de 1 900 milliards d’euros ?
Combien de temps durera cette fantaisie 'Le Pen' si d’aventure elle accède au pouvoir ? Monsieur Fillon, évitez-nous le sectarisme, faites en sorte qu'elle n'ait jamais un poste à responsabilité.

[Rédigé par : JC Samson Le Havre]

Juste un mot pour Camille (19:22 )...
En 2006, François Fillon a publié un livre-programme, "La France peut supporter la vérité", puis il a choisi de rallier Nicolas Sarkozy pour le mettre en oeuvre... Je pense que les hommes politiques travaillent aussi leurs programmes... D'autre part, les médias utilisent les hommes politiques et la politique, pour exister. Il y a belle lurette que j'ai fait la part de leurs propos... Par exemple, il fallait hier écouter Christophe Barbier commenter fort positivement les récents propos du président de la République... c'était surprenant / inattendu de sa part !! Concernant François Fillon, vous pouvez vous référer, sans forcément le partager, au commentaire de Arobase du Ban (19:49).

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

"Le meilleur moyen de neutraliser le FN n'est-il pas de le laisser gouverner ça et là pour démontrer l'inanité de son idéologie économique et liberticide et la piètre capacité intellectuelle de ses cadres ?"
(Martine Skopan)

On le vit en ce moment avec le PS.

Et surtout ne vous tuez pas à le dire.

On va avoir besoin de toutes les bonnes volontés.

Notamment de gens qui ont du bon sens et qui sont à l'écoute.

Pour le PS c'est râpé. Sourds au peuple ils ont entendu idéologie au lieu d'idées au logis.

Waterloo morne plaine.

http://www.bakchich.info/sites/bakchich.info/files/styles/scale_crop_275x220/public/costa-hollandia_0.jpg

[Rédigé par : Arobase du Ban]

Excellent M. Bilger.
Vous et moi sommes semble-t-il de la même trempe. A ceci près que vos pensées sont exprimées de façon ciselée et que votre style est limpide.
Pour le fond, je rappelle que j'avais scanné François Fillon il y a longtemps, et livré mon cliché ici même sur votre blog, quand tout le monde ou presque le voyait édredon pour toujours, et moi cuir de sage destrier (si j'ose la comparaison animalière, rarement élégante).
Sur le fond, il a trouvé la sortie de la grotte.
Les criailleries des "institutionnels" du régime fatigué ennemis de la lumière sont une réjouissance pour les braves gens.

[Rédigé par : Camille]

Ah les élections ! Voilà ce qui mobilise 99% de l'attention, des forces vives et de l'intellect de nos hommes politiques, surtout à l'UMP depuis la guerre des chefs.
Ce parti a-t-il conscience de l'image déplorable qu'il donne médiatiquement ? La lutte pour le pouvoir fait croire qu'il n'y a pas d'idées, pas de programme, uniquement une lourde obsession qui est de rassembler, verbe qu'on leur entend prononcer inlassablement, rassembler pour être élus.
Oui, mais être élus, pourquoi faire ? A part l'évidence, leur souhait secret d'être réélus, rien n'indique qu'ils ont travaillé sur cette question. Ni même que cela les intéresse.
Tant que ces préoccupations-là des politiques de l'UMP resteront aux antipodes de celles du citoyen lambda, peu importe la stratégie mise en œuvre pour gagner, peu importe le courage frileux d'un François Fillon, messieurs, travaillez un peu plus, faites-nous croire que nous Français sommes autre chose que du temps de cerveau disponible pour mettre un bulletin de vote dans l'urne.

[Rédigé par : Guzet]

Le FN, disait Fabius, pose les bonnes questions et donne de mauvaises réponses... Que se passe-t-il lorsque les bonnes questions sont escamotées et ne sont pas posées... soi-disant pour ne pas faire le jeu du FN !

[Rédigé par : Rousselot Jean-Paul]

Bonjour,

L'ambiguïté de F.Fillon.
Toutes les formations politiques ont leurs brigades de sectarisme, et bien au-delà.
Dur, dur de comprendre F.Fillon, hier il votait pour le moins sectaire, aujourd'hui il dit qu'il ne votera jamais pour le FN. Ces partisans et électeurs ont du mal à suivre et à comprendre.
Que Mme Pécresse prenne ses distances ne m'étonne pas. F.Fillon devra se méfier des planches pourries. JP. Raffarin a oublié qu'il avait été Premier ministre grâce aux votes de gauche.
"Je pense que c'est trop tard, les alliances locales UMP - EDFN sont inéluctables pour les prochaines élections". C'est la volonté des électeurs.
En 2017 la bataille à droite sera entre un bourgeois de province de droite social et peut-être un revanchard arriviste parvenu bonapartiste.

[Rédigé par : Alex paulista]

En effet, beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

L'UMP est morte depuis les pratiques et la campagne indignes de Sarkozy et consorts (Hortefeux, Bazire, etc.). Le seul problème c'est qu'elle ne le sait pas encore et veut se réveiller le plus tard possible.
Ce n'est pas pour rien que Juppé a eu une réaction aussi vive: il a travaillé dur (plus qu'à temps plein) pour fonder l'UMP.

Tout comme le PS écartelé entre la social-démocratie et les trépignements mélenchonesques...

Les vrais forces politiques sont (FN + droite "forte"), les sociaux démocrates de droite et de gauche (FG+PC+NPA).

Si je devais classer Le Pen, de Villiers, Hortefeux, Sarkozy, Juppé, Baroin, Borloo, Bayrou, Valls, Hollande, Fabius, Mélenchon, Buffet, Besancenot, je ferais une séparation entre Sarkozy et Juppé, puis une entre Fabius et Mélenchon.

On voit bien qu'un éclatement des deux grands partis bénéficierait aux forces du centre, qui auraient les clefs des alliances.
Mais il manque un homme d'État pour porter tout ça.

[Rédigé par : JC Samson Le Havre]

C'est un vrai plaisir d'avoir à lire ce blog de PB, son analyse que je partage depuis environ un an, ainsi que celles de beaucoup de commentateurs... François Fillon, qui ne se prétend pas le héraut de la "droite décomplexée", vient de la décomplexer pour de vrai, et j'espère pour longtemps et par une seule petite phrase... Il faudra bien trente jours aux caciques de l'UMP pour adopter officiellement une position qui ne pouvait peut-être pas se comprendre il y a trente ans... J'espère bien que c'est la fin du radical-socialisme des Corréziens, ces descendants d'Henri Queuille... Les électeurs seront mieux confortés selon leurs diverses sensibilités de droite : ce sera plus facile de voter pour ceux qui vous respectent...

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

François Fillon s'est sabordé en annonçant prématurément ses ambitions présidentielles pour 2017. Ce faisant, il était fatal que les projecteurs médiatiques restent braqués sur lui, guettant le moindre de ses faux pas.
Tandis que d'autres, non moins ambitieux jusqu'à trahir, y compris parmi ses alliés d’hier, s’emploient à le faire tomber pour prendre la place le moment venu (penser aux primaires qui risquent d’être un sacré pugilat). Mais n’oublions pas que si l’UMP coulait, ce serait pour donner naissance à une droite républicaine régénérée, alliée au centre, mais où bon nombre de sympathisants actuels du Front national - qui le furent par défaut ou par dépit - pourraient aussi trouver leur place. Ce qui serait manifestement un moindre mal selon l’avis de Borloo qui a déjà annoncé (peut-être un peu hâtivement) la mort de l’UMP.
Sans compter Dominique de Villepin, candidat anti-système, pugnace, en embuscade, et qui n’a pas dit son dernier mot, avec lequel il faudra compter le moment venu, notamment si les primaires de l’UMP s’avéraient être un fiasco. En tout cas, le candidat le plus crédible à ce jour, dès lors que Nicolas Sarkozy (de son propre aveu) resterait à l’écart, quoi qu’en disent ceux qui ne le connaissent pas et persistent à le diaboliser, uniquement par sectarisme et haine aveugle.
A propos de fiasco et de sectarisme, le gouvernement actuel en connaît un rayon ! Et doit se frotter les mains à constater les querelles mesquines d’une opposition obnubilée par des ambitions personnelles démesurées, mais sourde et aveugle à la souffrance réelle des Français (y compris morale). Ce qui saute aux yeux à en juger par l’état de déliquescence de notre jeunesse ! Opposition brouillonne de politiciens has been prêts à plonger tête la première dans les pièges grossiers tendus par les socialistes (au demeurant en graves difficultés) aidés par des médias aux ordres et aux anges. Sourde et aveugle aussi cette opposition de pacotille, car trop occupée à se partager la dépouille du chef déchu en reniant sans vergogne leurs positions et engagements d’hier. Quand on sait ce qu’il advient d’une famille qui se déchire... A fortiori d'un parti politique ou du pays tout entier ! Alors que Sarkozy se montra digne jusqu'au bout, ce qui devrait inciter au respect même si on ne l'aime ni ne l'a choisi. Et tandis que la France coule, certains ne pensent qu’à accentuer un peu plus la gîte fatale du navire et à le faire dériver sur les récifs, tout en se réservant de s’échapper le moment venu sur quelque mystérieuse embarcation de sauvetage. Traduire, je voterai pour le plus malin ou le moins sectaire afin de garder ou conquérir une meilleure place au soleil, c'est-à-dire près du vainqueur ! Mais Grand Dieu, quel est-il ce monde où tout est calculs et spéculations honteuses, où tout s’achète et se vend frauduleusement ? Et quel triste exemple pour notre jeunesse de plus en plus désespérée parce que privée d'idéal et de repères...
"Ecoute mon ami, écoute dans le vent, écoute la réponse est dans le vent !"
Bon, je repars à ma musique...
En attendant, pauvre France !

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

Hors sujet du jour, j'ai regardé l'émission "Mots Croisés" hier soir et j'ai vu que vous-même aviez tweeté pendant l'émission.

Débat difficile à suivre tant M. Sapin et Mme Pécresse voulaient défendre leur politique respective.

J'aurais beaucoup de points à développer notamment concernant les heures supplémentaires défiscalisées puis refiscalisées.

Je voudrais simplement faire une remarque car j'ai entendu au cours de cette émission M. Sapin dire à plusieurs reprises qu'il allait faire ceci ou cela pour les plus petits salaires.
Cela aussi c'est le ronron socialiste.

Certes, il y a des gens qui souffrent avec un pouvoir d'achat faible mais à force de soutenir les petits salaires par diverses aides toujours revalorisées ou complétées, en les exonérant de tout, ceux-ci finissent par gagner davantage que des salariés mieux rémunérés, qui payent plein pot impôts et taxes.
J'ai pu le constater à plusieurs reprises dans mon travail et le constate encore aujourd'hui en regardant certains de mes proches.

Ces Français aux salaires moyens (3000 €, 4000 € : les riches selon le Président), sont aussi frappés de plein fouet et on laisse croire qu'ils sont des nantis, qu'ils ont la chance de bien gagner leur vie... tout juste si en plus on ne les culpabilise pas.
Le pouvoir d'achat de tous les français moyens est aujourd'hui affaibli, que M. Sapin se le dise.
Mais c'est bien là le sempiternel et exaspérant discours socialiste et égalitariste qui ne se préoccupe pas de savoir qui a fait plus d'études, qui a plus de responsabilités, qui travaille plus d'heures... de quoi décourager les meilleures volontés.

Cela aussi est vecteur d'écoeurement et peut conduire à voter FN.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

"Le meilleur moyen de neutraliser le FN n'est-il pas de le laisser gouverner ça et là pour démontrer l'inanité de son idéologie économique et liberticide et la piètre capacité intellectuelle de ses cadres ?"
(Martine Skopan)

Siiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!

C'est ce que je me tue à écrire ici... sans aucun succès

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

Voilà des années que cela dure. Un mot, une phrase, une attitude et c'est le concert des médias (à 90% de gauche) qui mènent la danse soutenant une gauche et une extrême gauche vertueuse.
==="La gauche a passé depuis trop longtemps la corde au cou de l'UMP."===

Une gauche qui rappelle pour un oui ou un non "les heures les plus sombres de notre Histoire"mais qui ne se retourne pas sur l'effrayant passé communiste, ses goulags et ses exactions.

Le seul problème c'est que la droite traditionnelle rase les murs depuis longtemps sans jamais oser appeler un chat un chat, elle a surtout peur de parler ouvertement des vrais problème par peur de se faire insulter.
François Fillon a commis l'impardonnable faute de parler de sectarisme en mettant dos à dos le PS et le FN. Qui peut dire le contraire ? En voyant Mme Taubira, M. Peillon, M. Valls même, M. Sapin hier soir et bien d'autres ministres on ne peut pas dire autrement. Oui ils sont sectaires, dogmatiques et bardés d'une idéologie dépassée. Une idéologie bloquante qui nous empêche d'avancer.

Le FN, lui a changé avec sa nouvelle figure de proue. Une Marine Le Pen plus jeune, plus instruite, plus moderne... et c'est bien cela qui inquiète l'UMP... et la gauche. Un FN qui comparativement à une extrême gauche anarchiste, celle qui veut tout détruire, rien construire, paraît réaliste.

La crise économique, le chômage qui s'envole, une école qui se délite, la sécurité qui est de plus en plus difficile a assurer, une justice qui paraît injuste et inefficace, des caisses (retraite, sécurité sociale, CAF...) qui sont vides et ne subsistent que grâce à l'emprunt, bref le marasme et l'inquiétude des Français grandit. Les impôts s'envolent et la classe moyenne a le sentiment d'être déclassée. Les partis politiques traditionnels trop timorés, trop compatissants avec les délinquants (petits et grands) parlent la langue de bois.
Les Français (de tous horizons politiques) se tournent vers ceux qui parlent leur langage, qui comprennent leur vie de tous les jours et leurs vrais problèmes.

Personne, sauf à être de mauvaise foi, n'ignore le déclin de notre pays tant sociétal et culturel qu'économique et les réponses sont homéopathiques. Comme si on voulait soigner le cancer avec de l'aspirine.

Il faut bien constater que nous sommes en perte de vitesse par rapport à la mondialisation et que parallèlement des flux migratoires massifs depuis quarante ans bouleversent notre équilibre financier et culturel. Pourquoi est-ce si difficile à dire et qu'une fois dit est-on taxé de tous les extrémismes ?
Devons-nous mourir au lieu de trouver des solutions humaines en inversant la courbe de l'immigration, en créant des allocations, des services sociaux moins alléchants pour les nouveaux venus ?

Mais qui peut le dire sans se faire pourrir la vie, sans être dénoncé par les grands moralisateurs, par les associations mortifères pour la France ?

Alors tant que nous verrons nos hommes politiques éviter tous les sujets qui les condamnent, nous resterons avec nos problèmes et ferons à brève échéance partie du tiers monde.

C'est bien ce qui déroute, chez les sympathisants de l'UMP, même ceux qui n'ont pas encore franchi le pas vers le FN. Voir nos leaders, si brillants et si couards à la fois, toujours à la remorque d'une gauche qui en profite.

[Rédigé par : Parigoth]

Le FN n'est pas seulement favorisé par une politique du pouvoir qui, sur les plans fondamentaux qui mobilisent l'électorat de ce parti extrême, n'apporte aucune réponse ni la moindre solution fiable.

Je ne vais pas polémiquer sur la qualité des réponses ou solutions proposées par le FN (dont certaines s'inspirent tout de même des réflexions de gens extérieurs à ce parti qui ne sont pas tous des plaisantins) mais je souhaiterais réagir à l'emploi rituel du qualificatif « extrême ».

En effet, il semble que l'on confonde la position topographique attribuée d'office à ce parti (ou à son symétrique de gauche) dans l'hémicycle avec l'extrémisme en général, qui peut fort bien être le fait de partis politiques qui sont logés physiquement plus sur le centre de l'échiquier politique.

Le FN propose des solutions que l'on peut discuter mais qui ne sont pas spécialement « extrêmes », pour avoir généralement été déjà historiquement adoptées ou revendiquées par divers partis politiques de gauche et de « droite » (cf. RPR en 1990).
Par exemple, la préférence nationale a été inventée par la gauche (1932), à la demande de certains syndicats, elle est même encore appliquée dans la fonction publique sans qu'aucun syndicat « gauchi » ne grimpe aux rideaux pour cela...

En revanche, un parti « non extrême » peut fort bien proposer et imposer des solutions extrémistes : il suffit de se reporter aux catalogues des diverses lois votées par les socialistes sous différentes législatures comme le simulacre de mariage par exemple (mais la « droite » sait aussi se montrer parfois extrémiste).

Les deux députés FN ont récemment fait des propositions de loi qui relevaient du simple bon sens et en aucun cas de l'extrémisme, ce qui n'a pas empêché les vertus autoproclamées de service de les mépriser...

[Rédigé par : Lucile]

Bravo Philippe Bilger. Votre audace m'étonne et me fait plaisir.

Il était temps que quelqu'un secoue ce cocotier fané qu'est devenu le parti socialiste, ce cocotier qui se prend pour un phare malgré ses palmes défraîchies.

Que tant de gens se récrient quand Fillon prêche pour moins de sectarisme, quitte à se désigner eux-mêmes comme sectaires, c'est difficile à comprendre à l'heure où l'on aurait besoin de moins se diviser. J'imagine qu'un certain nombre de politiques sont jaloux de ne pas avoir eux-mêmes pris l'initiative de sortir l'opposition du carcan où l'avait mise la gauche - et dans lequel elle s'enfermait complaisamment elle-même -, car ils commencent à entrevoir que c'est une véritable libération, et qu'il était temps de faire voler en éclats ce magistère moral sourcilleux que la gauche exerçait comme un droit naturel, sans se rendre compte du ridicule. Fillon demande simplement aux électeurs de penser par eux-mêmes, quelle révolution, et de prendre pour critère de gouvernance l'absence d'esprit sectaire, quelle révolution ! C'est dire à quel point nous sommes soumis aux diktats de la pensée dominante.

Il est temps de sortir de cette culture du label de vertu que nos hommes politiques arborent avec gravité. La vertu, elle est dans les actes, non dans l'image.

Quant au FN, ce clan familial, il apparaîtra vite comme démodé et impuissant, le jour où l'opposition donnera enfin le sentiment de prendre les problèmes à bras-le-corps, plutôt que de revendiquer la bénédiction de la gauche. À la trappe les "sanctimonious" (je ne sais pas traduire), et bon débarras.

[Rédigé par : cellier]

Les électeurs de base de l'UMP en ont plus qu'assez d'entendre se gargariser de leurs "valeurs, convictions, républicanisme" les Le Maire, Bertrand, Raffarin, Pécresse et autres Juppé. Ni l'intérêt du pays ni celui de ceux qui votent pour eux n'ont de place dans leurs préoccupations. Seul compte leur petit ego et le satisfecit de la gauche qui pourtant comme professeur de vertu est plus que discutable. M. Fillon très prudemment jette un pavé dans la mare, sans doute la lucidité lui est-elle venue en constatant l'exaspération des électeurs de droite et dans la crainte de devoir les chercher avec une lanterne comme le Général Bazaine le faisait de ses troupes. On ne peut que l'encourager à persister dans ce sens mais il est permis d'avoir des doutes sur la solidité de cette nouvelle position car son passé ne plaide pas en sa faveur.

[Rédigé par : Martine Skopan]

Le meilleur moyen de neutraliser le FN n'est-il pas de le laisser gouverner ça et là pour démontrer l'inanité de son idéologie économique et liberticide et la piètre capacité intellectuelle de ses cadres ?
À partir du moment où ce parti est légal, il serait plus sain de voir ce qui se passe quand il est confronté au monde réel.

[Rédigé par : moncreiffe]

J’ai du mal à comprendre comment les propos, somme toute anodins, de François Fillon peuvent faire polémique. Si j’ai bien compris, il a simplement dit qu’au second tour d’une élection locale opposant un candidat du FN à un candidat du PS, il préférerait que la gauche perde. Il n’a jamais évoqué l’idée d’une alliance entre l’UMP et le FN, ni au niveau local ni au niveau national. En résumé, ce serait plutôt, tout sauf la gauche.

Il semble qu’il y ait une certaine porosité entres les électorats de l’UMP et du FN (comme disent les politologues). En clair, certains électeurs hésitent entre ces deux partis, en fonction des circonstances. D’ailleurs, en 41 ans d’existence, le FN a toujours accepté, de plus ou moins bonne grâce, le jeu républicain, parlementaire et démocratique des institutions politiques françaises.

Il faut préciser que le Front National d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celui d’hier. Les éléments les plus radicaux (Occident, Ordre Nouveau, Algérie française, royalistes, etc.) sont morts de vieillesse ou ont été marginalisés, voire exclus. Les dirigeants actuels du FN récusent le qualificatif « extrême droite ». Ils préfèrent, non sans raison, parler de droite nationale et populaire. D’aucuns diront nationaliste et populiste. Il existe en dehors du FN, des groupuscules qui eux font réellement partie de l’extrême droite.

L’exemple italien cité par Archibald (17 septembre 2013 à 10:16) montre bien que la diabolisation ne sert à rien. L’exercice du pouvoir exige du pragmatisme et les idéologies (constructions fragiles) n’y résistent pas longtemps.

Souvenez-vous des trois ministres communistes entrés dans un gouvernement socialiste en 1981, des journaux de l’époque qui annonçaient l’arrivée imminente des chars soviétiques sur les Champs-Élysées et de ce que le PCF est devenu.

[Rédigé par : Robert]

Sur le fond, Monsieur Bilger, j'adhère à votre analyse.

Lorsque vous écrivez : "François Fillon tire les conclusions de cet équilibre et on pourrait interpréter son constat aussi comme la reconnaissance, dans notre espace républicain, de la validité des extrêmes dès lors qu'ils sont autorisés et respectent les règles de l'Etat républicain", vous énoncez un principe républicain fondamental. Et surtout vous rappelez la liberté de pensée.

Lorsque vous ajoutez que "la gauche a passé depuis trop longtemps la corde au cou de l'UMP", l'on retrouve le piège de la pseudo-morale professée par le PS pour ostraciser moralement ses adversaires. Surtout lorsque l'on sait combien de caciques du PS font de la morale leur vertu cardinale...

Par ailleurs, je retiens la phrase suivante de Tipaza | 17 septembre 2013 à 09:50 "Courage intellectuel de penser une nouvelle politique pour le renouveau d’une France qui se délite" qui complète parfaitement la vôtre : "l'UMP n'a pas saisi l'occasion de liberté, au moins intellectuelle et civique, que François Fillon lui a présentée".

Mais si l'on regarde du côté de l'action des parlementaires de l'UMP, cela se confirme. J'en veux pour preuve l'article dont je joins le lien :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article749

Outre l'article, les commentaires présentent un intérêt fort instructif.

Dès lors, notre classe politique, UMP et PS confondus, me semble préparer un boulevard au FN...

[Rédigé par : Buridan]

Cher Philippe,

Commme vous raisonnez toujours aussi peu politiquement, vous ne voyez pas la contradiction de votre position, laquelle position est :

1° Le Fn n'est pas un parti scélérat.
2° L'Ump ne doit pas s'allier avec lui, alors même que cette alliance permettrait à l'Ump de gagner les seconds tours d'élection (puisqu'elle bénéficierait d'un bien meilleur report des voix du Fn), sans la contraindre à gouverner avec lui (loi électorale et institutions obligent).

Mais les électeurs de l'Ump, qui raisonnent politiquement, eux, cette attitude de l'Ump progressivement les enrage. Perdre les élections parce que Ph. Bilger ne sait pas penser politiquement !
Ou bien parce que l'Ump accepte de se faire dicter la loi par la gauche ! L'Ump accepte les prescriptions morales du Parti communiste, de Harlem Désir et des sectateurs ou derniers séides du mitterrandisme !

[Rédigé par : santo michel]

Marine est bien pire que Le Pen ! Mon commentaire
http://0z.fr/gLQCk

[Rédigé par : Achille]

@ godwinglia

Pour une fois que je ne dis pas de mal du FN, quelle ingratitude !

[Rédigé par : Savonarole]

Dans les déclarations de François Fillon on peut également voir la fin du chiraquisme, dont Hollande semble le fils spirituel.
Qu'on se rappelle le numéro de mâchoires serrées que nous faisait Chirac chaque fois qu'il évoquait ses "valeurs" face au FN, jusqu'au jour ou l'on découvrit la fameuse photo de JMLP et Chirac en maillot de bain serviettes éponge en feuille de vigne, se serrant la paluche sur la Côte d'Azur. Deux anciens juteux Algérie Française se serrant la pogne. Savoureux.
Philippe Séguin et Chirac ne se supportaient pas, et on voit bien qui hurle aujourd'hui sur Fillon, tous les chiraquiens et Raffarin en tête de gondole.

La première victime des propos de Fillon sera NKM qui avait déclaré qu'entre un FN et un PS elle choisirait illico le PS... Elle qui a choisit le XIVe arrondissement des bobos de gauche pour se présenter.

On mesurera la portée des propos de Fillon à l'aune de la volée que va se prendre NKM.

[Rédigé par : Jabiru]

Dans ce jeu de billard à trois bandes et dans la méconnaissance des intrigues de coulisse, il est bien difficile de voir clair dans la stratégie d'une UMP en charpie. Je la compare à un canard désemparé qui continue à courir dans tous les sens alors que l'on vient de lui couper le cou.
Une chose est certaine, les déchirures des uns font le bonheur des autres. A qui donc va profiter cette chienlit de droite ?
Sauf erreur de ma part ce sont bien, au second tour, ceux qui ont opté par dépit pour le FN au premier tour qui vont faire pencher la balance. Alors la stratégie de Fillon, bonne ou pas bonne ?

[Rédigé par : godwinglia]

Je tiens le pari : il y a bien quelqu'un qui va nous faire un commentaire sur "oui, Philippe Bilger, mais attention, il est encore fécond le ventre de la bête immonde, etc. etc." ?

Achille, vous vous y collez ?...

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

Je regrette déjà d'avoir participé à l’UMPTON. Remboursez !
Je suis de votre avis sur la réaction de l'UMP. Prisonnière de sa bêtise, pieds et poings liés.
La presse en rajoute à qui mieux mieux pour dramatiser jusqu'à l'écœurement.
Le PS sectaire depuis toujours (Sapin France 2 !! Désir, le mal-aimé) n'a pas droit au chapitre.

Je diverge un peu sur votre analyse sur F.Fillon. J'apprécie beaucoup sa personnalité mais je me demande quand même si sa réponse (voter pour le moins sectaire) n'est pas une forme de mollesse style F. Hollande. Ne pas faire de choix au risque de fâcher tout le monde.
Ben c'est gagné !

Nos chers stratèges de l'UMP oublient juste une petite chose : 70% la base de leur parti est de l'avis de F.Fillon...
Une paille.
Je ne me laisserai pas prendre par des injonctions monsieur Désir et si l’UMP ne change pas d’avis sur cette question, moi je changerai de parti.

[Rédigé par : Archibald]

Un de vos collègues de radio, Alberto Toscano, journaliste italien et correspondant en France, éclairait les auditeurs de RTL le mercredi 25 avril 2012 sur une histoire italienne. Dans les années 1980, un parti ouvertement déclaré néo-fasciste rappelait l’Italie aux heures les plus sombres de son passé. Le rapprochement de cette droite extrême avec la droite modérée a, comme de bien entendu, été combattu, pourfendu, inlassablement critiqué. Jusqu’en France où des appels indignés ont réclamé le boycott du retour des idées de la peste brune. Aujourd’hui, l’absorption de l’extrême droite a non seulement permis qu’elle soit effacée du devant de la scène politique italienne, mais également qu’elle soit pliée au jeu démocratique. Au point que le chef de cette ancienne extrême droite, Gianfranco Fini, est dorénavant un homme du centre et l’un des plus proches alliés de la gauche italienne. Tout le monde est content. La même chose peut-elle se passer en France ?

[Rédigé par : JMT]

Le piège "FN" tendu à la droite par François Mitterrand est toujours d'une efficacité redoutable.
La gauche l'a très bien compris, la droite toujours pas...

[Rédigé par : Tipaza]

« …trancher symboliquement le noeud gordien. »

Il faut pour cela deux qualités qui manquent singulièrement à l’UMP : le courage et la volonté, ou la volonté d’avoir du courage.

Courage intellectuel de tirer un trait sur le passé, qu’il est inutile de ressasser même sous forme d’inventaire, car on ne refait pas le passé.

Courage intellectuel de penser une nouvelle politique pour le renouveau d’une France qui se délite.

Courage enfin et surtout de se penser soi-même et de savoir qui on est et ce qu’on vaut à l’aune du réel.

Au lieu de quoi les grenouilles de l’UMP coassent en attendant le retour improbable du roi déchu, tout en faisant la politique de l’autruche (hum).

Fillon a tenté, fort timidement, de sortir la tête du sable pour dire ce que tout électeur de droite ayant du bon sens (pléonasme) pense au fond de lui-même. La réaction des vestales de l’UMP a été immédiate et déplorable.

Au train où vont les choses, l’inintelligence des barons de l’UMP et leur mesquinerie dans des luttes de coteries laissent le champ libre à une gauche qui, ayant échoué dans tout ce qu’elle a entrepris, pourra au moins réussir à conserver un pouvoir qu’elle ne mérite pas.
La bipolarisation de l’élection présidentielle rend impossible l’élection de Marine Le Pen en 2017.
Soyons patient, je le suis, Florian Philippot a 32 ans, il a encore le temps de devenir président de la République française… si celle-ci existe encore !!

PS : J’aime bien quand vous laissez traîner quelques pépites dans vos textes.
Écrire :
"…sont venus apporter au Premier ministre Ayrault, avant même qu'il ait eu le front de les demander, les explications et les justifications tenant à la position de François Fillon"

Lorsqu’il s’agit du FN, allons c’est pas mal du tout !!
Goncourt ou Renaudot ? ;-)

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

Vous avez oublié le tabouret.

Il vacille sous la pointe des pieds.

A tout moment les marchés peuvent le faire tomber.

C'est le supplice du pendu.

Si ce n'était que l'UMP qui en était victime...