Comme le Monde est petit !
Non pas que ce quotidien irremplaçable, aussi exaspérant qu'il peut être remarquable, manque de bons sentiments, de concepts élevés et de réactions nobles. Le lire, c'est toujours savoir ce qu'il convient de penser sur un certain registre et dans un certain monde. Le citer en société, au cours de dîners choisis, c'est assurément se faire adouber d'emblée et jouir d'une distinction par ses pages interposées. On ne peut pas être n'importe qui si on sait, à des moments opportuns, s'abriter derrière cette caution médiatique pour emporter l'adhésion de personnes craignant trop d'entrer dans une dissidence suspecte si elles renâclaient.
On ne peut pas être n'importe qui mais si on veut être n'importe qui, si on se sent plus complice, plus fraternel avec le citoyen de base, avec ce prochain qui vit, qui se bat, qui souffre, pour qui l'humanisme est un effort et l'argent un luxe, qui n'a pas le temps ni le loisir de s'abandonner à des préciosités éthiques et intellectuelles et qui, pourtant, n'est pas méprisable pour autant ?
Comment n'aurais-je pas aspiré, de toutes mes forces, à une solidarité avec cet électeur, ce Français, cet inconnu dont cependant je devine les attentes et les désespoirs, les rages et les dignités, après avoir lu l'éditorial "Loi Taubira : le courage et la nécessité" en première page, la place royale qui marque que le point de vue développé est celui de l'âme collective et de la réflexion souhaitée ?
J'ai retrouvé dans ce texte tout ce qui tristement altère l'esprit, même le plus brillant qui soit : sa prévisibilité, son absence de liberté, le fait qu'il s'imagine gouverner les intelligences et les sensibilités qui s'imprègnent de lui alors qu'il est lui-même sujet à des poncifs et à des stéréotypes qui constituent un terreau même plus questionné, tant il est évident, incontestable pour cette paresse de l'humanisme étiquetant indigne ce qui contredit ses présupposés.
Rien d'étonnant, donc, à voir applaudie l'abolition des peines planchers sans qu'on s'interroge sur ce qu'elles ont apporté dans la répression des parcours délictuels et criminels et sur ce que serait la délinquance, aujourd'hui, si elles n'avaient pas existé.
Rien de surprenant non plus à voir célébrée l'individualisation des peines, comme si offrir à un magistrat la liberté pleine et entière de se tromper était la panacée, et portée aux nues la probation comme si elle venait d'être découverte et constituait une révolution de la justice. Le Monde, qui se pique d'exactitude, au lieu de rendre hommage à cette démarche dans son essence - en soi, qui la discuterait ? - aurait mieux fait de dénoncer son double emploi avec le sursis probatoire si peu fiable faute de moyens, et donc l'engorgement à venir d'un dispositif qui perdra ce qu'il pouvait avoir parfois d'efficient.
Mais il aurait fallu accepter de payer le prix de cette lucidité en se tenant à distance critique d'une ministre d'autant plus flattée qu'elle échoue, ce qui est au fond assez logique pour Le Monde et son besoin de rêver à gauche, quand la droite contraint à des réveils trop brutaux.
La disparition des peines planchers, la probation et l'individualisation des sanctions - je ne perçois pas le rapport entre ces deux notions - offrent l'avantage de mettre le réel entre parenthèses, les infractions dans un cocon, les condamnés dans une sorte d'exil pénitentiaire injuste et les victimes en bas de page dans les notes. La violence est chassée, et aussi la violence de la vérité.
Pour les transgresseurs à l'égard desquels les peines planchers étaient nécessaires, on va faire quoi ? Pour ceux qu'il est inconcevable de laisser à l'air libre, sous une tutelle probatoire forcément lâche, on opère comment ? Pour les auteurs de délits et de crimes nombreux, mineurs et majeurs, qui ne sauraient coexister avec autrui à ciel ouvert sauf à nous rendre coupables d'une non assistance à société en danger, on pratique de quelle manière ?
Comme le monde est beau quand par artifice on en expulse l'immense part sombre. Elle imposerait trop de reniements par rapport à la sainteté humaniste et à la béatitude sociale...
Mais comme Le Monde est petit !
Je fais référence, dans ce même quotidien, au contraste hallucinant entre une réalité qu'on chasse dans un éditorial et une réalité terrible qu'on décrit avec acuité sous la plume de Patricia Jolly nous confrontant à "un fils parricide et son exécutant, tandem mortifère aux assises de Paris".
Je n'évoque pas l'affaire criminelle elle-même mais le passé judiciaire de "l'exécutant" qui est marqué par des actes et une peine, de 30 mois d'emprisonnement pourtant, ayant seulement constitué un prélude pour le gravissime qui lui est reproché aujourd'hui.
Ce qui me fascine, c'est de constater qu'une collectivité de journalistes a le moyen permanent, à cause de l'information même, de ne pas tomber dans l'oubli du réel ou, si cette tentation survient, d'y résister et de présenter à ses lecteurs un tableau précis de la vie sociale et des drames individuels sans que l'irénisme vienne enjoliver, dénaturer un constat peut-être trop insupportable pour certains. Ce qui me perturbe, chez les professionnels théoriquement de "la plume dans la plaie", est de devoir remarquer la priorité de l'aveuglement. Se faire plaisir plus que se faire mal.
Ou bien faut-il considérer que la vérité est pour le lecteur et les approximations pour se congratuler entre soi ?
Le Monde, heureusement, n'est pas un bloc.
Gérard Davet, journaliste d'"investigation" (?...) au journal "Le Monde", interrogé par BFMTV sur l'action intentée au civil par l'Etat à l'encontre de Bernard Tapie pour récupérer les 405 millions d'euros accordés par les arbitres :
"- Donc, Gérard Davet, vous nous dites que cela peut aller très vite ?
- Tout à fait, il suffit que trois magistrats se réunissent (!) et dans quelques semaines, une décision favorable à l'Etat peut être rendue (sic !).
- Merci Gérard Davet !"
Mais bon sang, bien sûr, on va trouver, salle des pas perdus, trois magistrats et on va les enfermer à la première chambre, comme au Concile !
Sachant que :
- Il faut en moyenne un an (minimum) à des magistrats du TGI de Paris pour rendre un jugement dans une affaire lambda,
- Que dans une affaire aussi pointue, et compte tenu des centaines de pages de conclusions qui vont être échangées par les bataillons d'avocats mobilisés des deux côtés, on peut espérer, au mieux, une décision dans les deux ans...
- Qu'il y aura nécessairement appel et que l'on repart pour deux ans...
- Qu'il y aura aussi nécessairement pourvoi en cassation, et que l'on repart à nouveau pour dix-huit mois...
Nous reparlerons de l'affaire Tapie, au bas mot, en 2018 !
Et ne parlons pas du pénal qui "tient le civil en l'état" !
C'était la désinformation, sauce "Le Monde"...
PS : Mon cher Achille, vous me lisez mal : je n'ai jamais été magistrat, même si j'ai un siège, comme vous...
Rédigé par : sbriglia, entre consternation et hilarité | 02 octobre 2013 à 13:55
@Alex paulista a écrit :
"La solution est sans doute un combiné des deux : utiliser la crise pour faire passer les réformes nécessaires en France, tout en donnant un peu d'air en laissant l'euro se dévaluer légèrement, ne serait-ce que pour que l'Italie et l'Espagne survivent."
Oui, ça a l'air raisonnable.
Je ressens péniblement mon ignorance en matière monétaire.
Ce que je comprends le moins, c'est pourquoi la Grèce, et aussi l'Italie, ne sortent pas de l'euro.
J'ai cru comprendre que les prix allemands sont à 100, les français à 110, les italiens à 125 et les grecs à 150.
En France, il nous suffirait de quelques années de stagnation des revenus pour que les prix allemands nous rattrapent, et de toute façon nos prix sont bas par rapport à ceux de l'Italie et de la Grèce. Mais la Grèce et l'Italie...
La Grèce ne sort pas parce qu'elle attend encore des restructurations ? Mais j'entends dire qu'elle peut recevoir encore des prêts, mais plus de restructuration...?
L'Italie ne sort pas parce qu'elle est pro-européenne, et se sentirait déclassée de descendre du train de l'intégration européenne ?
Si vous avez plus de lumières que moi, je vous lirai volontiers sur ce sujet...
Rédigé par : Buridan | 20 septembre 2013 à 22:09
@ Buridan | 20 septembre 2013 à 11:17
La vraie solution c'est de dévaluer gentiment (4 ou 5%) sans sortir de l'Euro.
Car une dévaluation douce est un impôt invisible sur le capital et la rente qui n'investit pas.
Évidemment l'Allemagne est vent debout car sa population est vieille et compte sur la retraite par capitalisation. Une dévaluation impacterait directement les retraités allemands.
L’Allemagne nous dit de faire d'abord les réformes structurelles nécessaires et elle n'a pas tort: nous avons un secteur public démesuré, des surcouches administratives.
La solution est sans doute un combiné des deux: utiliser la crise pour faire passer les réformes nécessaires en France, tout en donnant un peu d'air en laissant l'Euro se dévaluer légèrement, ne serait-ce que pour que l'Italie et l'Espagne survivent. Les Allemands vont devoir y consentir, sinon personne n'arrivera à leur acheter quoi que ce soit.
On peut espérer que l'Europe arrivera à ce type de compromis.
Bien sûr il faudra que ses différents leaders ne soient pas sectaires.
Rédigé par : Alex paulista | 20 septembre 2013 à 17:36
Le Monde d'hier.
Exceptionnellement, un article qui ne se contente pas de stigmatiser le Fn mais comporte une argumentation - sur la sortie de l'euro.
1° "Sortir, c'est dévaluer, donc appauvrir les consommateurs, et enrichir les entreprises".
Très juste, mais précisément, est-ce que ce n'est pas ce qui est à faire, et le choix de l'emploi et la croissance ?
2° "Sortir, c'est ne plus pouvoir emprunter bon marché".
Peut-être, mais - et l'article le rappelle à la ligne suivante -, l'endettement bon marché est une drogue fournie par l'euro, dont il faut se désintoxiquer.
3° Enfin, pas un mot sur le R.-U., qui n'est pas dans l'euro, et qui ne se porte pas si mal...
Je ne suis pas partisan de sortir de l'euro, mais Le Monde est là malhonnête : comme c'est le Fn, il n'a pas droit à une discussion loyale, on est dans le même type d'arguments que, il y a vingt ans - "sans les immigrés tout s'effondre".
Rédigé par : Buridan | 20 septembre 2013 à 11:17
@Savonarole
Très bonne remarque. Une fois de plus, la com' a bien fonctionné, tout le monde était content.
Et pour les Solex, même arnaque ?
Rédigé par : anne-marie marson | 12 septembre 2013 à 21:05
Le Monde pourrait peut-être s'inquiéter des conditions de vente de près de vingt chalutiers par la France au Mozambique, où j'ai vécu cinq ans, c'est un des pays les plus charmants d'Afrique, mais certainement un des plus pauvres.
Quel est donc ce marché de dupes ? La gauche est prête à faire croire que le Mozambique va nous régler une note de plus de 200 millions d'euros pour 20 à 25 navires ? De qui se moque-t-on ?
Le but est de sauver nos chantiers navals en échange de monnaie de singe, car les Mozambicains ne paieront jamais. Mais l'INSEE pourra décréter que le chômage dans les chantiers navals baisse considérablement...
"Pour les salariés des Constructions mécaniques de Normandie (CMN), une excellente nouvelle, cette commande de 30 navires et de 200 millions d’euros ; et aussi pour le député-maire de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, par ailleurs ministre du Budget. Mais à quel coût pour la France ? Le Mozambique est un des pays les plus pauvres du monde." (La presse locale)
C'est un scandale dont on reparlera.
Rédigé par : Savonarole | 12 septembre 2013 à 14:59
Le Monde qualifie en général comme étant d'extrême droite les partis du genre FN : Parti populaire danois, Parti du progrès (norvégien), Parti autrichien de la liberté...
Par contre les partis musulmans du genre Frères musulmans, qui sont entre autres très peu démocrates et considérablement belliqueux, il les qualifie d'islamo-conservateurs.
Là encore, au Monde, selon que vous êtes occidental ou non-occidental (et même : anti-occidental), vous n'êtes pas traités de la même manière...
(cette observation, je l'ai lue sur la Toile, je ne sais plus si c'est sur Dreuz ou sur Nouvelle langue française, ou bien si c'est ailleurs).
Rédigé par : Buridan | 11 septembre 2013 à 09:29
Le Monde est d'ailleurs caractérisé par sa tolérance, je dirai même par son ouverture : il est clair qu'il considère comme étant dans le bon camp et sauvés ceux qui ne possèdent que deux ou même qu'une seule des trois qualités rédemptrices : et sont par lui considérés dans le camp du bien un Noir, même ni homo ni femme, ou un Homo, même ni noir ni femme, ou une Femme, même ni noire ni homo.
(Au prochain Premier Mai, le cortège pourrait être organisé ainsi : Noirs, Femmes, Homos, ours blancs et pingouins victimes du réchauffement climatique, journalistes non du Monde, journalistes du Monde (une auréole sur la tête) (derrière le directeur du Monde, une brouette emplie de billets de banque, poussée par un valet à gants blancs : son salaire mensuel (quarante mille euros ?)).
Rédigé par : Buridan | 11 septembre 2013 à 02:53
Entre tous les gros titres de première page du Monde ces dernières années celui qui le plus m'a semblé atteindre au grandiose : "Le métissage entre au Panthéon" [lors du transfert au Panthéon des cendres d'Alexandre Dumas].
Quel homo pourrait-on transférer pour permettre un titre qui de nouveau soit sublime : Yves Bergé ?
Délicatissime serait je pense d'élire pour le Panthéon une femme noire homo. D'abord, cela ferait un titre trop long. Et puis, Le Monde aurait un problème avec l'ordre des dignités : Femme, noire, homo ? Homo, femme, noire ? Noire, homo, femme ? Femme, homo, noire ? Homo, noire, femme ? Noire, femme, homo ? (On s'y perd...)
D'éligible au rôle il y aurait Angela Davis.
Elle est étatsunienne ?
Mais la négritude, l'homoïtude, la féminitude sont universelles, et l'universel est notre patrie.
Elle est communiste et a parlé à Berlin-Est devant des centaines de milliers d'auditeurs convoyés par la Stasi ?
Elle y affirmait, elle y célébrait, elle y roucoulait la dignité de l'humain, femme ou même homme, noir ou même blanc, homo ou même non homo.
Un coup plus radical encore serait le choix d'une femme homo noire arabe musulmane djihadiste. Le dernier trait serait du sublime dans le sublime : s'ouvrir au djihadisme, c'est vraiment s'ouvrir à l'Autre, et récuser radicalement la tentation islamophobe - car, je n'hésite pas à l'affirmer, l'islamophobie commence là où l'amour pour les djihadistes finit.
(Chaque jour je prie Dieu qu'il prolonge les jours de saint milliard Badinter : j'ai trop peur qu'il n'entre au Panthéon avant que je ne meure).
Rédigé par : Buridan | 11 septembre 2013 à 02:29
Où est passé sbriglia, le cherche depuis des heures ? Sinon bonne rentrée monsieur Bilger et bises piquantes à Marie toujours aussi Sainte en cet univers de mâles !! Ne vous plaignez pas trop, lecteurs du Monde si infidèles, dirait Castro !! Moi dans mon petit village au fin fond des Alpilles loin de toute télé, eau du puits et bougies je n'avais que la Provence à feuilleter : un Tapie d'inepties qui se lisait en deux minutes avec deux pages pleines sur les "toros" et trois sur l'OM !! Alors foin de pleureuses, non ?? Finalement on a le monde que l'on mérite !! On était si bien sous Sarko Premier ? Le doute m'habite !... Z'avez pas vu sbriglia oh la la la la, là ?? Sissi !
Rédigé par : Cactus | 06 septembre 2013 à 15:16
"Des anti-mariage gay se remobilisent contre une intervention en Syrie"
Dernière "une" du monde.fr...
Amusez-vous à regarder toutes les dernières unes du monde.fr sur les sujets un peu polémiques ces derniers temps, si ce n'est pas des unes type Pravda, c'est quoi alors ?
Information neutre ? hum...
C'est peut-être pas un bloc mais ça commence à y ressembler drôlement !
Rédigé par : joanseen | 06 septembre 2013 à 13:06
Encore un exemple de la partialité du Monde : le Pape vient d'écrire à Poutine à l'occasion du G20 pour lui faire part de son hostilité aux frappes en Syrie et en lui demandant de favoriser les initiatives diplomatiques...
Cette information, relayée par tous les médias français, a été complètement oubliée par Le Monde (un simple entrefilet sur le site dans le chapitre réservé à La Vie).
Rédigé par : Polochon | 06 septembre 2013 à 09:55
J'ai dû expliquer cet été à des Américains ce qu'était "Le Monde".
C'est très simple leur ai-je dit : trois actionnaires très fortunés, Pigasse (banque Lazard), Niel (une des plus grosses fortunes de France) et Bergé (YSL millionnaire donneur de leçons) qui impriment leur souhait d'un capitalisme triomphant, auquel il faut ajouter l'injonction de jouissance soixante-huitarde avec le soutien sans condition au mariage gay.
En passant, H.Kempf qui tenait la rubrique environnement a décidé de démissionner en constatant qu'il ne lui était plus permis d'écrire sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes parce que cela risquait probablement de fâcher les intérêts économiques de grandes entreprises du BTP...
Rédigé par : caroff | 05 septembre 2013 à 21:45
Le Monde est petit, tout simplement parce qu'il est aux mains de petits hommes qui ont choisi d'être des militants d'une cause et non plus des journalistes. CQFD
Rédigé par : celtibère | 05 septembre 2013 à 17:49
@Marie | 05 septembre 2013 à 14:03
Bof, Emmanuel de Grouchy avait un quart d'heure en retard et Napoléon lui en a fait toute une histoire.
Rédigé par : Savonarole | 05 septembre 2013 à 17:20
Comme je ne lis plus la presse française pro-régime qui oublie simplement d'informer, est-ce qu'il a été relevé qu'hier François Hollande lors de sa visite à Oradour a daté ses quelques mots écrits sur le livre d'or du 3 septembre !
Faut-il penser que le direct sous les socialistes se déroule la veille ?
Rédigé par : Marie | 05 septembre 2013 à 14:03
Monsieur Bilger, les Anglais font bien mieux et belle image de la France ! Et ça veut partir en guerre !
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/francois-hollande/10285938/Francois-Hollandes-gormless-grin-has-France-in-hysterics.html
@ Savonarole
J'ai lu quelque part que les archives de la Croix-Rouge internationale étaient ouvertes et que certains chiffres avancés seraient à la baisse, comme à Majdanek ! Il y aurait un livre de sorti mais j'ai oublié de noter son titre.
Rédigé par : Marie | 05 septembre 2013 à 09:58
@ moncreiffe
Merci pour ces précisions.
Rédigé par : Jabiru | 05 septembre 2013 à 09:10
Drummond, c'était le maître à penser de Willy.
Rédigé par : Alex paulista | 04 septembre 2013 à 22:11
En quelque sorte !! (rires)
Après recherches, cette série TV américaine Arnold et Willy fut diffusée de 1978 à 1986. Le titre original, Diff'rent Strokes, vient de l'expression américaine Different strokes for different folks, l'équivalent de l'expression française "Tous les goûts sont dans la nature"... Un peu comme sur ce blog. Merci Wikipédia.
Rédigé par : Nath | 05 septembre 2013 à 08:29
Cher Philippe,
Nous attendons vos lumières sur le débat de l'Assemblée nationale et du Sénat de ce jour.
Hallucinant de voir Madame Guigou et ses intentions de flirter avec le régime iranien qui souhaite rayer Israël de la carte du monde.
Rocard avait déjà fait ami-ami avant les élections. Les socialistes nous écoeurent de plus en plus et les constructions de preuves qu'ils ont proposées ne peuvent leurrer personne pas même Chevènement qui pour une fois a eu le courage de dire qu'aucune certitude n'existait à ce jour sur qui a utilisé l'arme chimique en Syrie.
Personne n'a dit qu'Israël serait l'objet de tirs de missiles en cas de frappes françaises ou américaines.
Un groupe du Soudan prétend avoir livré des armes chimiques aux rebelles et ce serait une fausse manipulation des armes qui serait à l'origine du drame de Damas.
La marine russe est déjà sur les côtes syriennes. C'est de l'envoi humanitaire qu'il faut faire d'urgence.
Les mensonges pour remonter la popularité de Hollande, cela suffit. 1200 français vivent en Syrie. 900 soldats français de l'ONU sont bien des troupes au sol sur place.
Nous ne pouvons pas suivre les délires de toute-puissance d'un va-t-en guerre irresponsable qui prône une violation de l'ONU, qui méprise les membres de l'ONU, de l'Assemblée nationale, du Sénat et du peuple français. Il est possible de prouver qui a fait quoi, cartes russes, livraison venant de l'étranger à la Syrie, témoignages de rebelles qui circulent sur la toile et revendiquent l'utilisation d'armes chimiques et une erreur de manipulation dans la banlieue de Damas.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 04 septembre 2013 à 23:28
Mais il y parlait bien de Drumont, son "maître à penser".
Rédigé par : Nath | 04 septembre 2013 à 18:34
Drummond, c'était le maître à penser de Willy.
Rédigé par : Alex paulista | 04 septembre 2013 à 22:11
@Marie
Je n'ai pas encore lu les pièces jointes de votre post.
C'est une histoire unique au monde, et il vaut mieux commencer par le commencement ; la meilleure référence que je connaisse c'est Léon Poliakov et sa monumentale "Histoire de l'antisémitisme" en cinq tomes.
Rédigé par : Savonarole | 04 septembre 2013 à 21:34
@Savonarole et Nath,
J’avais oublié qu’ici ça dégaine sec ! En règle générale j'essaie de contrôler, merci néanmoins pour les précisions et informations.
Ce monsieur Urbain Gohier ne semble pas avoir trouvé place dans le dictionnaire Larousse, ni dans l’encyclopédie. Selon Wikipédia :
« L'identité entre Isaac Blümchen et Urbain Gohier « est affirmée » par exemple par Ralph Schor, L'antisémitisme en France dans l'entre-deux-guerres : prélude à Vichy, Bruxelles, Éditions Complexe, 2005, pp. 129-130. »
Donc je viens de lire « L’antisémitisme en France dans l’entre-deux-guerres : prélude à Vichy » où page 129 vous trouvez : « La condamnation du pouvoir juif formait un thème si traditionnel de l’argumentation antisémite qu’Urbain Gohier, vieil ennemi d’Israël, après avoir publié en 1913, sous le pseudonyme d’Isaac Blumchen, un pamphlet intitulé « A nous la France », réédita le même texte un quart de siècle plus tard, sans l’adapter à la conjoncture nouvelle, tant il lui semblait que les faits avaient confirmé ses analyses initiales. … »
Toutefois, j’ai noté que sur la couverture à la fin du livre « A nous la France » se trouve le signe de la franc-maçonnerie. Un faux peut-être aussi ?
J’ai relevé au moins deux choses de la lecture de ce livre !
1) page 53 : « Plus inattendue était la publication de témoignages antisémites laissés par… des Juifs.
2) page 99 : « Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là…
Quinze cent mille pour cette saloperie tricolore…
Pour cette immonde petite guenille…
Terrible morceau de drap cloué à ta hampe, je te hais férocement ; oui je te hais dans l’âme ; je te hais pour toute la misère que tu représentes, pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicla sous tes plis..
(…) tu es pour moi de la race vile des torches culs.
6 mars 1924 » Jean Zay
Le même dépeint comme un antipatriotique qui est aujourd’hui le parrain de la promotion ENA 2012/2013.
Mais notez que ce n’est pas grave, puisque c’est tourné en pastiche… !
http://www.ena.fr/index.php?/fr/institution/ena-chiffres/eleves-ena
Texte complet :
http://books.google.fr/books?id=LcY8H_nfQYQC&pg=PA180&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=3#v=onepage&q&f=false
page 180 et 181
Maintenant en lisant ce livre, il est fait mention de tant de journaux qu’on se demande comment ils pouvaient tenir puisque aujourd’hui il n’en reste que très peu et seraient en difficulté !
PS : Pour répondre peut-être à une question posée par Boris, ici, quant à la Révolution Russe.
Page 124 : « Leur participation au mouvement révolutionnaire s’était en effet révélée décisive et sanglante. Les Juifs qui, en 1917, formaient 5% de la population du pays, avaient fourni 85% des membres des soviets et du gouvernement bolchevik. Eux qui se plaignaient toujours des violences qu’on leur faisait subir avaient déchaîné une épouvantable terreur sur la Russie : ils étaient accusés d’avoir torturé et massacré des millions d’hommes… »
Rédigé par : Marie@Savonarole & Nath | 04 septembre 2013 à 20:21
@ Jabiru
Rédigé par : Jabiru | 04 septembre 2013 à 16:59
Vous avez raison. Le projet de réforme pénale de la garde des Sceaux devrait permettre aux juges de recouvrer pleinement leur liberté d’appréciation (au cas par cas), grâce à la fin de l’automaticité de certaines sanctions (peines plancher) et grâce à la fin des libérations conditionnelles automatiques. J’ai toutefois quelques réserves sur trois points.
D’abord, le gouvernement présente la « probation hors prison » comme une nouveauté, alors que le SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) existe déjà, avec pour mission de surveiller et réinsérer les condamnés.
Ensuite, la question des moyens. Le Premier ministre annonce vouloir recruter de nouveaux agents des SPIP et limiter leur charge de travail à 40 dossiers par agent. Quand on sait qu’aujourd’hui quelques centaines d’agents seulement doivent s’occuper des dossiers de 175 000 condamnés (non incarcérés), ça me laisse perplexe.
Enfin, il y a contradiction (ou confusion) entre la volonté affichée de mettre fin au laxisme (bien réel) de la droite (ce que corrobore la construction prévue par Jean-Marc Ayrault de 6 500 nouvelles places de prison) et le sentiment persistant qu’une certaine gauche (idéologique et angélique) cherche seulement à vider les prisons.
Les informations dont je dispose pour l'instant proviennent du Figaro et de Libération. Par acquis de conscience, j’ai aussi consulté le Portail du Gouvernement, pour prendre connaissance des informations officielles. J’attendrai de pouvoir consulter le texte de cette réforme pénale et de regarder les débats parlementaires sur LCP avant de me prononcer sur le fond.
http://www.justice.gouv.fr/la-garde-des-sceaux-10016/la-ministre-fait-le-point-sur-la-prescription-des-peines-25791.html
Rédigé par : moncreiffe | 04 septembre 2013 à 18:48
@MS
Exact, c'est bien Bernanos, mon clavier a fourché... fouchtra ! Mais il y parlait bien de Drumont, son "maître à penser".
@Savonarole
Je ne savais pas que Charles Dumont s'appelait aussi Edouard. Mais Ed ? jouait-il du piano ?
Rédigé par : Nath | 04 septembre 2013 à 18:34
"Pour les transgresseurs à l'égard desquels les peines planchers étaient nécessaires..."
Où ? Quand ? Comment ? Parce qu'on va infliger une lourde peine automatique à des multirécidivistes, ceux-là vont rentrer dans le rang ? Qui dit ça ? Quelle étude ? Il faut voir de qui l'on parle. Des SDF, des voleurs de poules, des toxicos. Je veux bien qu'on défende les peines planchers parce qu'elles frappent lourdement ceux qui le méritent. Peut-être, sans doute. Mais on ne peut pas prétendre qu'elles constituent un rempart contre la récidive qui recourt à des contingences moins simplistes.
Rédigé par : Nordine | 04 septembre 2013 à 18:05
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose !
S'agissant du projet Taubira, Le Canard de ce jour constate qu'il est en quelque sorte, dans sa version définitive avant présentation au Parlement, vidé de sa substance et c'est tant mieux. A titre d'exemple plus de libération conditionnelle automatique et durcissement de la disposition "Dati" sur la possibilité de sortie encadrée. Il en conclut que le nombre de prisonniers pourrait augmenter de 8 000. J'en déduis donc que le Juge, au sens large, pourra pleinement faire application de son pouvoir d'appréciation comme il le fait aujourd'hui.
Merci aux contributeurs habituels d'éclairer éventuellement ma lanterne sur ce sujet.
Rédigé par : Jabiru | 04 septembre 2013 à 16:59
Au début des années 60 "Le Monde" était pour les intellectuels, surtout de gauche comme on disait à l'époque, le journal "objectif".
J'ai pu par la suite, servant en 1967 dans l'armée du Rhin, observer de près l'inanité de cette réputation à la lecture d'un reportage du chroniqueur militaire du journal sur la vie de nos appelés des FFA, truffé d'inexactitudes et de propos tendancieux.
Dieu merci, quelques semaines plus tard, un reportage de la regrettée Brigitte Friang rétablissait la vérité.
Rédigé par : Claggart | 04 septembre 2013 à 15:45
Le Monde reste intéressant par les tribunes qu'il publie et qui laissent la place parfois à une certaine diversité.
Mais chaque fois qu'il m'arrive de lire un éditorial, je le trouve sentencieux, moralisant, dogmatique, et ne laissant surtout aucun espace à qui pourrait penser un peu différemment.
C'est une évolution que je regrette, mais avec M. Bergé comme actionnaire de référence, une autre évolution serait-elle possible ?
Rédigé par : phileas | 04 septembre 2013 à 14:32
Il paraît que Hervé Kempf qui s'estime censuré quitte Le Monde.
A 1,80 euros, c'est un journal que je n'achète plus.
D'après Jean-Marc Jancovici, qui publie le livre "Transition énergétique pour tous", il paraît que les politiques ne connaissent de leur sujet que ce qu'ils lisent dans les journaux le matin.
Toujours d'après JM Jancovici, il paraît que la France est en pleine décroissance, que la croissance ne reviendra pas, mais que les politiques se gardent bien de le dire.
Enfin je recommande un petit livre, « Des souris dans un labyrinthe », de Elisabeth Pélegrin-Genel, un essai pour décrypter les ruses et manipulations de nos espaces quotidiens.
Rédigé par : anne-marie marson | 04 septembre 2013 à 14:09
Nath : "En 1931, Drumont publia la "Grande Peur des bien-pensants", du même tonneau."
Et ce même Charles Drumont a composé la musique de "Non je ne regrette rien", pour Edith Piaf, non ? Remarquez, au point où on en est pourquoi pas...
Moi-même en ce moment je relis "La conquête de la Gaule", de Charles Deux Gaules.
Evelyn Waugh, un humoriste britannique s'était fait licencier d'une revue de décoration car il avait proposé un article intitulé : "La décoration anglaise au temps des Philistins"...
Rédigé par : Savonarole | 04 septembre 2013 à 11:54
******************A propos du journal fondé par Hubert Beuve-Méry en 1945********************
Est-il aussi utile à la formation des jeunes élites ou "gens bien informés" qu'il a été précieux pour les générations qui ont précédé ? A l'international, symbolise-t-il autant qu'avant une France chic et littéraire, guindée voire suffisante sur les bords ?
Pour le peu que je sais, je ne suis pas certain qu'on doive répondre "non" à ces deux questions peu ou pas évoquées ici par tous ces lectrices, lecteurs éprouvés... blasés ?
C'est aussi à vous de donner du talent à ce que vous lisez. Et posez donc ces questions à votre petite-fille ou à votre petit neveu, celui qui est allé travailler à l'étranger.
Rédigé par : scoubab00 | 04 septembre 2013 à 10:01
"En 1931, Drumont publia la "Grande Peur des bien-pensants", du même tonneau."
Ah non, Nath, c'est Bernanos.
Un extrait, prophétique.
"La dépossession progressive des Etats au profit des forces anonymes de l’Industrie et de la Banque, cet avènement triomphal de l’argent, qui renverse l’ordre des valeurs humaines et met en péril tout l’essentiel de notre civilisation. [...]
L'activité bestiale dont l'Amérique nous fournit le modèle, et qui tend déjà si grossièrement à uniformiser les mœurs, aura pour conséquence dernière de tenir chaque génération en haleine au point de rendre impossible toute espèce de tradition. N'importe quel voyou, entre ses dynamos et ses piles, coiffé du casque écouteur, prétendra faussement être lui-même son propre passé."
Rédigé par : MS | 04 septembre 2013 à 10:01
Isaac Blümchen (suite)
Ce faux immonde fait partie de ces vastes délires antisémites qui parsemèrent l’Histoire tout au long de sa marche du temps.
Comme l’a souligné quelqu’un ici, le "Protocole des Sages de Sion" (1919) était un faux et plagiat, fabriqué en 1905 par un faussaire et informateur de la police politique tsariste, Mathieu Golovinski. Ce dernier plagia le "Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu", de Maurice Joly, pamphlet satirique décrivant un plan fictif de conquête du monde par Napoléon III.
"Golovinski voulait faire croire qu'il existait un programme mis au point par un conseil de sages juifs afin d'anéantir la Chrétienté et de dominer le monde. Un faux qui se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons, fabriqué à la demande de l’Okhrana, la police secrète de l’Empire Russe et destiné à Nicolas II de Russie en vue de favoriser des politiques antisémites. Le Tsar refusa d'en faire un instrument de propagande, ayant rapidement découvert la supercherie et estimant que ce texte décrédibiliserait son combat" (Wikipédia).
De même le Ku Klux Klan aux EU, contre les catholiques (oui Marie, vous avez bien lu !), les juifs, sans parler des Afro-Américains.
En 1931, Bernanos publia la "Grande Peur des bien-pensants", du même tonneau. Mgr Jouin préfaça ces mêmes "Protocoles". Les frères Tharaud et parfois Paul Claudel se hasardèrent dans cette entreprise.
Que dire de Xavier Vallat, lorsque le gouvernement Blum fut nommé. Je cite : "Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain est GOUVERNE (mot non innocent) par un Juif !".
Lorsque le Juif commence à tenir un rôle dans la vie politique, on s’en méfie.
Le bouc émissaire est toujours dans le désert humain… et bien vivant.
Rédigé par : Nath | 04 septembre 2013 à 05:15
Cher Philippe,
Dans ce pays et même sur notre planète, il n'existe qu'une personne qui cultive autant l'autosatisfaction. C'est lui.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/03/97001-20130903FILWWW00539-l-afp-retire-une-photo-de-hollande.php
Une grande suspicion de dopage plane sur l'Elysée.
Faut-il recruter quelques chiens renifleurs pour résoudre l'énigme d'une telle béatitude ?
L'AFP n'a pas à s'excuser de nous révéler l'état d'extase assez incompréhensible au regard de la situation que nous traversons.
C'est peut-être parce que le monde est petit que certains sont à l'évidence sur une autre planète.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 04 septembre 2013 à 01:56
Il n’y a pas que Le Monde qui soit servile face au nouveau pouvoir.
L’AFP vient de retirer une photo de Hollande.
Contrairement à ce que l’on pouvait penser cette photo n’a pas été retouchée par Photoshop.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/03/97001-20130903FILWWW00539-l-afp-retire-une-photo-de-hollande.php
Bon, d’accord, ce n’est peut être pas de la servilité, mais tout simplement de la compassion.
Une question tout de même.
Les services secrets syriens ont-ils accès à la documentation photographique de l’AFP ?
Si j’en crois le film « Le nom de la rose », le rire est une arme de destruction massive.
Très grand film par ailleurs, mais ce n’est pas le sujet !
Rédigé par : Tipaza | 03 septembre 2013 à 23:20
Pièce d'archive relative à la recapitalisation en 1995 de ce "quotidien irremplaçable"
"La liberté d’expression était à vendre...
Réputé dans les deux hémisphères pour son sérieux et son indépendance, ça faisait un moment qu’on le trouvait de plus en plus complaisant, désespérément bien élevé."
(liste des actionnaires, liste des membres du conseil de surveillance, parmi lesquels un juge d'instruction)
http://www.voltairenet.org/article6756.html
Rédigé par : Choubidou | 03 septembre 2013 à 23:01
Il y a longtemps, bien longtemps que Le Monde participe à la démolition de l’Occident, par la désinformation et le mensonge politique les plus cyniques.
Un exemple parmi d’autres, la une du journal, lorsque Phnom Penh est tombé sous les coups des Khmers rouges.
En voici les premières lignes :
« La ville est libérée, les révolutionnaires sont arrivés par le nord, non loin de l'ambassade de France [...] . On entend encore des coups de feu dans le centre de la ville, mais l'enthousiasme populaire est évident. Des groupes se forment autour des maquisards souvent porteurs d'armes américaines, jeunes, heureux, surpris par leur succès facile » (Patrice De Beer, le Monde, 18 avril 1975).
La « libération » et l’enthousiasme populaire qui est évident !!
Ceux qui ont vu par la suite les scènes de l’évacuation de la ville, qui a été décidée immédiatement, ont apprécié le mensonge à sa juste valeur.
Mais Le Monde a continué d’être dans certains milieux de gauche une référence. Il ne fallait pas désespérer Saint-Germain-des-Prés et le café de Flore, Billancourt n’était déjà plus dans les priorités de la gauche bien-pensante.
On pourrait citer des lignes du même style, pour n’importe laquelle des révolutions gauchistes, asiatiques ou latino-américaines, qui ont fait reculer la liberté dans le monde au nom d’une fictive et illusoire égalité.
Ce n’est que tardivement que Le Monde a cessé d’être un compagnon de route du communisme.
Rédigé par : Tipaza | 03 septembre 2013 à 22:47
Oh Marie, si tu revenais (Ah QUE JOHNNY !).
Marie, la première page de ce torchon m'a suffi (Blumchen). Reprenez-vous, il n'est pas trop tard !
Rédigé par : Nath | 03 septembre 2013 à 19:37
J'ai été abonné au Monde de 1969 à 1982. Jusque-là il était effectivement une référence (époque d'Hubert Beuve-Méry et de Jacques Fauvet) et cela m'a servi pour passer certains concours. Au moins il étendait la culture générale de ses lecteurs. Puis il a évolué jusqu'à l'ère Colombani/Plenel au cours de laquelle il n'a fait que singer une certaine presse US et a, à mes yeux , perdu sa crédibilité.
En revanche je suis resté un fidèle lecteur du Monde diplomatique qui, que l'on partage ou pas les idées des auteurs de ses articles, reste une référence pour susciter la réflexion : un peu comme le blog de notre hôte en somme.
Je vous rejoins donc, Monsieur Bilger, dans cette analyse. Je ne prends plus Le Monde que pour lire les résultats des élections nationales : là il a gardé une qualité exemplaire dans la présentation.
Rédigé par : Robert | 03 septembre 2013 à 19:28
Bien dit et courageux comme il est de votre nature M. Bilger. Enfin une parole libre à propos de ce journal bien fatigué.
J'ai longtemps lu "Le Monde" et même payé d'une certaine manière cette lecture dans ma notation. C'était en Algérie en 1960.
Mais j'ai vu cette publication avancée se laisser avarier.
Sa pensée "festiviste" joliment démasquée par Philippe Muray ("Après l'histoire" vol. 1 et 2 des Belles Lettres - coll Tel - Gallimard 2000), bisounours mais volontiers hypocrite, droit-de-l'hommiste absolue comme d'autres ont été léninistes ou staliniens, antigaulliste par antimilitarisme obscur (comme les "socialférineux" qui ne supportent pas qu'un militaire soit par ailleurs un humaniste), qui aurait préféré par dogmatisme que la France coure le risque en 1958 d'un règne à la Franco plutôt que d'admettre que la IVe République est tombée sous le poids de la vacuité de sa démocratie partitocrate, et non à cause d'un coup de "pichenette" concocté par quelques prétendus comploteurs.
Sa pensée est petite en fin de compte, et seule sa jaquette intellectuelle héritée de l'après-guerre l'a maintenu au-dessus des flots de l'histoire.
Il veut faire vivre un monde qui n'existe pas. Maintenir le règne des illusions.
J'ai donc fini par recevoir une lumière sur mon chemin : ce journal ne me méritait plus !
Rédigé par : Arobase du Ban | 03 septembre 2013 à 19:24
Le Monde était la référence des gens cultivés qui voulaient lire des articles de fond, des articles où les informations étaient vérifiées, bien écrits... et puis progressivement, il a perdu de son intérêt car trop bien-pensant.
Pierre Bergé, en le rachetant, a achevé cette métamorphose - on l'a vu récemment critiquer la diffusion d'une publicité par "son" journal, qui aurait fait de l'ombre au gouvernement socialiste - de même qu'un journaliste dénonce ce jour-même le fait qu'il aurait été censuré par sa direction.
Le Monde est donc devenu, aujourd'hui, un journal pro-gouvernemental, une sorte de Pravda du régime socialiste. Et seuls les intellectuels et ceux qui ont le snobisme de se croire des intellectuels (de gauche de préférence) continuent de le lire assidument et de se montrer avec. Ils ne sont pas déçus avec les articles puisque ceux-ci sont concoctés à leur mesure, avec ce qu'ils veulent apprendre.
Les journalistes écrivent donc des articles en oubliant le réel, par aveuglement, dans la ligne de pensée beni-oui-ouiste des humanistes, de ceux qui ont du coeur, bref la ligne de pensée de tout bon socialiste respectable.
De quoi encenser la nouvelle loi pénale de Mme Taubira avec des poncifs que les lecteurs nous replaceront à tort et à travers, s'en faisant des gorges chaudes avec une morgue supérieure.
En pensant à ces nouvelles mesures, il me revient automatiquement une histoire vécue en 1983. Une jeune femme qui ne trouvait pas de travail à Aix-en-Provence où elle vivait avait passé plusieurs concours et elle a été reçue à l'un d'eux. Un travail d'"assistance judiciaire", son rôle : aiguiller les prisonniers vers des métiers selon leurs capacités personnelles, une seconde chance, une reconversion. Elle est partie à Fleury-Mérogis, où elle avait été mutée, convaincue d'avoir un rôle à jouer et de pouvoir être utile à des jeunes un peu perdus. Mais lorsque je l'ai revue six mois plus tard, elle n'en pouvait déjà plus et elle m'a dit : "je préfère un type qui a tué sa femme, au moins, on a des chances de le récupérer, mais les petits malfrats n'ont qu'une seule idée, ressortir pour reprendre leur petits trafics vu que ce que je leur propose ce sera dix fois moins payé, donc ils se moquent de mes tests et de mes propositions"...
C'était il y a trente ans, nous n'avons pas avancé et je continue de penser que c'est dès l'école qu'il faut agir.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 03 septembre 2013 à 19:14
On serait bien avisé ici de ne pas citer Voltaire à tout propos et de s'en servir comme une sauce tomate HEINZ afin d'accommoder tous les plats.
Rédigé par : Savonarole | 03 septembre 2013 à 16:21
@Marie
"Même si ce livre date de 1913, il y a des réalités 100 ans après"
Marie, je vous comprends bien. Toutefois ce livre attribué a un juif polonais est un faux, cet auteur juif est une invention totale, il n'a jamais existé. C'est comme "Le Protocole des Sages de Sion", tout le talent de cette génération qui a culminé avec Maurras c'est qu'ils avaient un talent et une plume redoutables. Ils arrivaient à faire des faux... plus vrais que nature...
Rédigé par : Savonarole | 03 septembre 2013 à 16:17
Le Monde, Libération, il suffit de lire leurs articles sur Pol Pot à l'époque pour comprendre ces journaux et leurs lecteurs.
Rédigé par : Jean-Marc | 03 septembre 2013 à 16:10
Le Monde est devenu un peu le jouet de ses propriétaires, Niel le roi du minitel rose, Bergé l'exploiteur d'Yves Saint Laurent et Pigasse un banquier donc sans scrupules.
Comment ces milliardaires peuvent-ils s'afficher de gauche ?
Rédigé par : Polochon | 03 septembre 2013 à 16:10
Hier, au début de l'émission de Daniel Mermet, j'ai entendu parmi les messages, un auditeur qui disait à peu près ceci à propos du journal Le Monde : "Le pouvoir socialiste détient Le Monde. On est naïfs, mais la technique de l'enfumage, à travers le journal, on va finir par s'en apercevoir".
Rédigé par : anne-marie marson | 03 septembre 2013 à 16:09
@sbriglia
Je ne lis plus que GoogleNews, ainsi ce matin j'ai appris que Mme Najat Belkacem trouvait Assad "au bout du rouleau" et qu'il n'avait pas l'air bien...
La presse française terminera comme Antoine de Caunes et Marie-Chantal Lapix : des amuseurs pour ménagères de plus de cinquante ans, de la fonction publique et territoriale. Qui est chez soi à 19 heures ? les fonctionnaires et les retraités !
Michel Legris, ancien journaliste du "Monde", a écrit en 1976 "Le Monde tel qu'il est", ça lui a valu dix ans de chômage (voir sa bio sur Wikipédia).
Rédigé par : Savonarole | 03 septembre 2013 à 16:03
@Savonarole
Ce monsieur semble avoir trois identités, selon le nom Gohier que vous communiquez.
La couverture comporte le nom de ville « Cracovie », non celui de Paris, donc je n’ai pas fait de recherches sur l’auteur car voyez-vous j’ai trouvé intéressant le contenu du livre édité sous le nom « Blümchen » que je continue à lire par ailleurs. Et je regrette votre réaction immédiate dénonçant « l’antisémitisme » du présumé auteur (ce qui était très certainement à la mode à cette époque, tout comme aujourd’hui, « on » nous oppose « l’islamophobie » ou « l’esclavagisme » pour un oui ou pour un non) ce qui démontre qu’il y a vraiment des « sujets » qui sont volontairement tabous parce qu’ils soulèveraient peut-être quelques lapins. Comme par exemple ici :
http://anonymouse.org/cgi-bin/anon-www.cgi/http://a402.idata.over-blog.com/1/67/15/03/Israel/NYT-6-millions.jpg">http://a402.idata.over-blog.com/1/67/15/03/Israel/NYT-6-millions.jpg">http://anonymouse.org/cgi-bin/anon-www.cgi/http://a402.idata.over-blog.com/1/67/15/03/Israel/NYT-6-millions.jpg
Notez que je ne fais pas non plus de recherche sur votre nom, ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la lecture de vos réactions. :)
Même si ce livre date de 1913, il y a des réalités 100 ans après…
"Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer" Voltaire
Un historien avait écrit ceci :
« Si l'ordonnance du 19 août 1944 n'était plus reconnue valide, Charles de Gaulle ne serait qu'un général dégradé, déserteur et condamné à mort par contumace. Léon Blum ne serait qu'un homme politique flétri, responsable de la défaite. Les résistants ne seraient que des terroristes. Les Juifs qui ont échappé aux rafles seraient des délinquants, s'étant soustraits à la loi. Les hommes de la Milice et de la LVF seraient des anciens combattants, et ceux des maquis ou de la France libre des rebelles [...] Si la France s'est confondue pendant quatre ans avec Vichy, alors elle se trouve rangée, avec l'Allemagne, l'Italie ou le Japon, parmi les pays fascistes ou fascisants qui furent vaincus dans la Deuxième Guerre mondiale. Sur elle pèserait alors un sentiment de flétrissure. Plus concrètement, son siège de membre permanent du Conseil de sécurité, avec droit de véto, n'aurait plus de justification. »
Pour revenir au Monde, il semblerait que ce journal ait refusé de communiquer à la justice le nom des 460 députés (dénoncés au moment de l'affaire Cahuzac) qui seraient en possession d’un tout petit compte dans un fort modeste paradis fiscal !
Rédigé par : Marie | 03 septembre 2013 à 15:13
"Heureusement Le Monde n'est pas un bloc"...
Il commence sacrément à le devenir : il suffit de voir les unes sur l'international, notamment la Syrie où la Pravda fonctionne bien... Tout est fait pour que l'on ne comprenne pas les tenants et les aboutissants avec des unes tellement caricaturales que cela devient drôle tellement c'est grossier.
Traitement de l'affaire Snowden : message à retenir, c'est pas grave, tout le monde s'espionne, circulez y a rien à voir.
Concernant l'économie, il y a un édito sur dix qui est à peu près équilibré ; on est dans le pur économisme.
Concernant l'écologie, voir l'article d'Hervé Kempf...
Oligarchie quand tu nous tiens...
Ca fait vingt ans que je lis Le Monde, et il se dégrade à vue d'oeil, à l'image hélas de notre société.
Rédigé par : joanseen | 03 septembre 2013 à 14:55