Lionel, 31 ans, et Sabrina, 25 ans, vont comparaître devant la cour d'assises du Bas-Rhin et puisqu'ils reconnaissent peu ou prou les crimes qui leur sont reprochés, ils seront condamnés. Ce n'est pas porter atteinte à leur présomption d'innocence que d'anticiper ainsi, d'autant plus que mon souci tient à la nature de leurs agissements commis dans le cours de l'année 2010 plus qu'à la sanction qui les réprimera.
Quand j'ai lu ce qu'il en était, cela m'est apparu au sens propre inconcevable.
La mère d'un petit garçon de 4 ans, rendant visite avec celui-ci à son compagnon condamné et purgeant sa peine au centre de détention de Toul, a permis la perpétration plus que du pire : de l'innommable.
En effet, en matinée et au cours de l'après-midi, ayant attaché, masqué et tenu l'enfant, l'ayant fait mettre à genoux, elle l'a ainsi mis à la disposition de l'homme qui l'a violé (Est Républicain, Paris Match).
Le couple avait pris la précaution de placer des sacs poubelle sur les vitres et les gardiens bienveillants pour les visites conjugales n'avaient pas posé de question.
Avec cette mansuétude, l'odieux, dans la journée, allait être consommé.
Je devine comme il serait évident - et mon premier mouvement a été celui-là - d'accabler les surveillants mais qu'on considère l'influence qui les incite à une forme de permissivité avant de les incriminer sans détour. Pouvaient-ils prévoir une telle dénaturation au sein de ce parloir ? Demeure qu'on est effaré que dans un lieu d'enfermement et de contrainte, des extrémités aussi inimaginables soient susceptibles de se produire.
La mère elle-même s'était déjà livrée à des agressions sexuelles et à des viols sur son fils en 2009 et 2010 (nouvelobs.com).
Elle était enceinte de six mois quand elle a permis et facilité les viols de son compagnon.
Je ne parviens pas, en dépit de ma trop longue expérience de l'inventivité criminelle, à pouvoir affronter la réalité bouleversante de tels épisodes où l'enfance saccagée, la maternité dévoyée et l'affection souillée et dégradée ont parcouru et connu la carte de l'atroce.
Comme ailleurs, en d'autres temps, à rebours, il y a eu des cartes du tendre.
Je ne suis pas capable de situer ces scènes sur le même plan que l'ordinaire malfaisant inspiré par le profit, la passion, la colère ou même le désir, aussi détestable qu'il soit en d'autres circonstances et à l'encontre d'autres victimes.
La dramatique affaire du braquage à Nice, la mort du jeune malfaiteur et le comportement du bijoutier sont presque, par comparaison, d'une normalité où la transgression et ses suites tragiques nous maintiennent dans un ancrage en quelque sorte familier.
Il me semble, au contraire, que ce petit enfant de 4 ans ainsi martyrisé par elle et lui qui auraient dû, en dépit de fors intérieurs sans repères ni limites, le protéger, nous fait entrer dans une forme de surréalisme de l'ignoble, dans un extra-ordinaire poussant au comble ce que l'humain porte encore en lui de dérives insoupçonnées. Il y a encore apparemment des territoires de l'abjection à découvrir.
Il ne suffira pas de se consoler en évoquant la misère morale et matérielle, la friche humaine de personnalités prenant tout ce qui leur tombe sous la main pour satisfaire leurs appétences, en faisant preuve d'une compréhension à la longue délétère comme si ces crimes justifiaient plus un voyeurisme face à l'inconnu qu'une inconditionnelle indignation.
Aujourd'hui,le petit garçon a grandi. Il est âgé de 8 ans. Il a été placé dans un foyer d'accueil.
Avec cette horreur pénitentiaire, la vraie, ne serait-ce pas une forme d'impudence et presque de désinvolture que d'envisager son avenir ?
Comme si de rien n'était.
Découvrant tout ces posts aujourd'hui, je suis soufflée par cette histoire épouvantable ! Quant à établir les responsabilités respectives des uns et des autres !! Une remarque néanmoins, celui ou celle qui a laissé cette fenêtre être obstruée (par empathie j'imagine) doit se sentir extrêmement mal et cela ne changera pas ! Les années à suivre seront difficiles à gérer psychologiquement, c'est bien entendu sans comparaison avec les souffrances de cet enfant qui je l'espère ne deviendra pas lui aussi un pervers, mais ça c'est pas gagné malheureusement !
Rédigé par : resilience | 25 février 2014 à 10:10
Sur le caractère monstrueux des agissements des accusés tout le monde sera sans doute d'accord, du moins je l'espère.
La question la plus épineuse me semble être celle de la responsabilité de l'établissement pénitentiaire.
Je pose la question : les relations sexuelles dans les parloirs sont-elles autorisées ou interdites ? Je crois savoir qu'elles sont interdites. Comment les surveillants ont-ils donc pu admettre que soient mis en place des sacs poubelle pour dissimuler ce qu'ils devaient surveiller ?
Un surveillant est payé pour surveiller, point final.
S'ils avaient fait leur métier ils auraient évité un crime.
Rédigé par : Patrice Merville | 28 septembre 2013 à 00:01
@scoubab00 | 26 septembre 2013 à 23:03
«Pas nécessairement Catherine. [...] il faut doser avec tact. La confiance mutuelle tient lieu de garde-fou.»
Mon cher capitaine Haddock , ce me paraît là propos d'addict au piment mexicain ou antillais etc.
Pour ma part, ce n'est pas parce que mon sujet de D.E.A puis de doctorat est le SADŌ,
- de «SA» l'une des lectures pour 「茶」 , dénomination des plantes amères qui désigne de nos jours «le thé», encore lue «CHA» comme dans 「茶の湯」(→ CHA_no_YU_: l'eau mise à bouillir pour le thé),
- et de «DŌ», l'une des lectures pour 「道」, «la Voie» - avec un e, pas avec un x, comme dans TAO (dào) qui en est la prononciation chinoise, ou encore comme dans JUDŌ, ce sport qui ne distingue pas en français les voyelles longues des autres voyelles et dans lequel les Français sont (où ont été ?) champions du monde, qu'il faut automatiquement entendre : Sado (佐渡市), l'une des îles de la mer du Japon où «DO» n'est pas comme dans le «DŌ» précédent pourvu d'une voyelle longue et signifie «traverser» et où «SA» signifie «apporter son aide», ou encore la philosophie de son homonyme français, le «divin marquis» décédé à l'asile d'aliénés de Charenton, que les Japonais traduisent par 「閨房の哲学」(soit KEIBŌ-chambre conjugale- NO TETSUGAKU - philosophie ), communément appelée Sad_isme (en japonais : サディズム), terme dont l'emploi désigne déjà chez Freud la volonté d'infliger de la souffrance au-delà de la sexualité, ou encore SM (性風俗) quand il désigne les pratiques sexuelles du domaine considéré.
Aucun Japonais n'entendra par conséquent «SM» dans 「茶道」«La Voie - ou l'Art- du Thé», et ce que veulent entendre les Français qui n'ont pas d'oreille ne me concerne pas. J'ai commencé à pratiquer au Japon le 「茶の湯」(→ CHA_no_YU_: l'eau mise à bouillir pour le thé), communément appelée «Cérémonie du thé» dont le concept de base est l'offrande et le partage dans l'espace carré du rituel, de la «coupe de jade», avant même d'en apprendre la dénomination bouddhiste de Sadô, et j'aurais tendance à considérer comme une sorte de sadisme cette forme d’imbécillité que représente la volonté à tout crin d'entendre dans la dénomination de la philosophie post moderne dont l'un des plus illustres représentants est Shin'ichi Hisamatsu 「久松 真一」, autre chose que ce qu'elle est, une esthétique au sens kantien du terme, en particulier de la sobriété, et l'une des Voies vers ce que les bouddhistes appellent le 無 (MU), lequel n'a plus vocation à servir d'aliment pour chats que la technique pour faire mousser la poudre de thé dans le bol à thé (explication), n'a vocation à faire avancer cet âne.
Tout au contraire, comme l'indique cette attitude de l'adulte envers l'enfant, le Sadô est une école du respect et du «rien de trop», ce «Μηδέν ἂγαν » qui préserve de l'ubris que détestent les dieux de Socrate et dont n'est pas sans être affectée une certaine forme de sur interprétation qui je l'avoue, me fatigue!
Rédigé par : Catherine JACOB@scoubab00 | 27 septembre 2013 à 11:33
@ scoubab00
"C'est comme la crème chantilly, le muscadet ou le Habanero, il faut doser avec tact"
Je pense que vous vouliez dire "il faut doser avec talc".
Rédigé par : hameau dans les nuages | 27 septembre 2013 à 08:59
@moncreiffe
Je l'attendais celle-là concernant le pseudo et bing ! elle est arrivée !
(Imposez donc votre défense des victimes du ou des pseudos du blog de Monsieur Bilger)
Si vous étiez tant du côté des victimes, normal que leur statut soit toujours dans l'obligation de rendre des preuves en lieu et place de celui ou celle qui leur en donnent le statut.
Pourriez-vous me donner votre patronyme que je puisse vérifier vos dires de défenseur des "victimes" ? Pas simple hein avec ou sans pseudo ! Sur ce blog il semble que vous en ayez créé une (victime) en me désignant comme une ayant-droit de la Calamity Jane.
Rassurez-vous, le lever de soleil est tellement magnifique au-dessus des monts que mon bonheur pour la journée est écrit (au propre
ce que je viens de faire) et au figuré dans la tête. Bien le bonjour.
Rédigé par : calamity jane | 27 septembre 2013 à 07:23
Qu'est donc devenue cette société où les mères ne sont plus les bras protecteurs ?
Cela dit il doit y avoir des surveillants de prison qui doivent se sentir mal sous leur uniforme et la tentation de fermer à nouveau les yeux sera forte quand la "justice carcérale" frappera, au figuré comme surtout au propre...
Les violeurs d'enfants surtout les violeuses sont l'objet de "toute l'attention" de la part de leur co-détenus. Et vingt ans c'est long, très long... 7305 jours et bien pire, 7305 nuits.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 septembre 2013 à 07:02
@ moncreiffe | 26 septembre 2013 à 16:20
En l'occurrence vous dévoilez aussi le nom de la victime. A fortiori dans une affaire de ce type, comprenez que c'est un peu maladroit.
C'est une information qui n'apporte pas grand-chose.
Sur les commentaires qui s'étonnent du manque de bon sens des surveillants :
J'imagine que ces locaux de visites sont préparés pour laisser un peu d'intimité aux couples, que les visites s'enchaînent et que les surveillants n'ont pas forcément la possibilité pratique d'équiper ou libérer les fenêtres en fonction de la présence d'un enfant.
Les surveillants pensent d'abord à maximiser la durée et la qualité des visites tout en évitant les évasions, sans imaginer ce genre d'ignominie.
Et maintenant ces mêmes surveillants vont avoir beaucoup de travail pour protéger cet homme dérangé : ses codétenus risquent de lui réserver une justice à la Pulp Fiction
https://www.youtube.com/watch?v=ZszdmBbkTqY
Rédigé par : Alex paulista | 26 septembre 2013 à 23:45
@ C. JACOB
Quoi qu'il en soit, on ne saurait trop conseiller de quitter sans délais un partenaire qui manifeste une tendance à une sexualité sado maso...
Pas nécessairement Catherine. Si vous fessez avec un objet contondant ou à la main lors de vos ébats votre partenaire privilégié, notamment par mesure de rétorsion pour l'achat ancien de l'appareil photo et ses accessoires, il n'y a pas lieu de s'alarmer, vous pouvez me croire. C'est comme la crème chantilly, le muscadet ou le Habanero, il faut doser avec tact. La confiance mutuelle tient lieu de garde-fou.
Pour moi, sado-maso ou pas, ce couple d'affreux a commis l'irréparable à répétition, on peut coller dessus l'étiquette qu'on veut, je ne vois pas ce que ça change.
Ici la peine de mort non, le bannissement sur une île déserte et isolée plutôt oui. Je plains les crabes cela dit.
Rédigé par : scoubab00 | 26 septembre 2013 à 23:03
Il y a plus de bon sens sous le kilt de moncreiffe que sous la robe de calamity jane...
@Savo
Francis S. n'est jamais aussi bon que lorsqu'il s'agit de défendre le notable à tablier...
Rédigé par : sbriglia | 26 septembre 2013 à 20:54
Cette affaire pourrait peut-être ouvrir un débat sur ces milliers de fonctionnaires chargés de veiller sur nos enfants et qui ne voient rien, ne savaient pas, n'ont pas percuté lorsqu'il le fallait... Ces autres monstres fonctionnarisés, en civil ou en uniformes, en "blouse grise", ou blanche, mensualisés, rentiers à vie de la fonction publique, le cul bordé de nouilles sociales, ces assistantes de Sécurité Sociale, ces "conseillers d'orientation", et j'en passe, ces services sociaux qui ne remarquent pas un enfant couvert de gnons et qui lorsque le drame survient affirment "que rien ne le laissait prévoir"... Quelle mansuétude pour des gens dont c'est le métier d'être des veilleurs, des "gardiens de l'ordre public"...
Rédigé par : Savonarole | 26 septembre 2013 à 18:26
@ calamity jane | 26 septembre 2013 à 13:58
Dans mon précédent commentaire, j’ai omis de préciser qu’il s’adressait à la personne qui utilise le pseudonyme « étrange » (quand on connaît un peu le parcours de mythomane de Martha Jane Canary) de « calamity jane » et à tous les bien-pensants qui pleurent sincèrement (je l’espère) sur le sort des victimes, mais qui s’indignent dès qu’on divulgue des informations, certes personnelles, mais néanmoins publiques, sur les coupables. Je précise (pour que les choses soient claires) que j’ai été officier de police pendant onze ans. J’ai toujours été du côté des victimes. Les victimes réelles, pas les victimes supposées ou imaginées.
Rédigé par : moncreiffe | 26 septembre 2013 à 16:20
@moncreiffe | 26 septembre 2013 à 09:10
«Je viens d’apprendre que Sabrina Bonner et son compagnon Lionel Barthélémy ont été condamnés hier à vingt ans de prison. »
Je n'ai pas lu le journal moi-même, mais il semblerait que l'expertise psychiatrique ait indiqué : «couple sado maso...; enfant objet de leur perversion... » Il semblerait donc que ce soit encore autre chose que de la pédophilie incestueuse pure et simple mais un cumul de perversions et de dévoiements, l'objet d'une perversion sado-maso au sein d'un couple n'étant pas nécessairement l'enfant. Cf. sur psychologie.com, «L'enfermement dans une pratique déviante ».
La psychologue est curieusement une quasi homonyme de l'accusée.
Quoi qu'il en soit, on ne saurait trop conseiller de quitter sans délais un partenaire qui manifeste une tendance à une sexualité sado maso, ce qui implique une éducation sexuelle à l'école qui en dévoile les dangers avant qu'un innocent n'en soit la victime. Même si, comme en ce qui concerne le tabac, on ne peut sauver tout le monde, on pourrait au moins en sauver quelques-uns par une bonne information sans préjugés car il semble extrêmement difficile d'échapper à un pervers une fois qu'on est tombé entre ses griffes.
Quant au sort de la petite Fiona, il semble en effet qu'il ait été funeste et que les enquêteurs se soient fait balader jusqu'à présent ; mais cela veut peut-être pas dire que les larmes de la mère devant les caméras de télé n'aient été que pure comédie, simplement elle a sans doute fait passer les pleurs du deuil pour l'émotion de l'inquiétude quant au sort de l'enfant.
Rédigé par : Catherine JACOB@moncreiffe | 26 septembre 2013 à 16:04
Ainsi donc, en mentionnant les noms et prénoms de deux individus reconnus coupables de viol, je contribuerais à mettre en péril la santé mentale d’un enfant, à cause du regard que certains (qui sont-ils ?) pourraient éventuellement (dans quelles circonstances ?) porter sur lui.
On nage en pleine hypocrisie. Ceux qui ont fait du mal à cet enfant (dont j’ignore le prénom et je n’ai pas envie de le connaître !), ce sont sa mère (Sabrina Bonner) et le compagnon de celle-ci (Lionel Barthélémy). Croyez-vous sérieusement que cet enfant va se croire observé, toute sa vie, par tous les inconnus qu’il croisera ?
Et ne venez pas me parler du respect de la vie privée. L’état civil (notamment le nom et le prénom) et les condamnations pénales sont des informations à caractère public, même si tout le monde n’y a pas accès. Si un juriste lit ces lignes, qu’il me corrige si je me trompe. Quant au secret professionnel, connu dans les professions médicales sous le nom de « serment d’hypocrite », laissez-moi rire.
Rédigé par : moncreiffe | 26 septembre 2013 à 15:46
@moncreiffe
La presse cite les patronymes ? c'est leur problème. Monsieur Bilger avait pris soin de ne pas les citer et parfaitement d'accord avec lui. Il sera plus facile à un enfant de penser que seules quelques personnes savent,
que d'imaginer que tout regard lui est un regard de sachant.
Les prénoms suffisent.
Une pensée pour la famille qui accueille cet enfant.
Le secret professionnel, cet outil qui permet à untel ou unetelle de ne pas être un animal de foire.
Rédigé par : calamity jane | 26 septembre 2013 à 13:58
@sbriglia
"Restons confiants : Szpiner sera partie civile pour le père de l'enfant..."
Rédigé par : sbriglia | 25 septembre 2013 à 13:59
Exact, en matière de pédophilie, Szpiner est un as pour les faire innocenter.
Rédigé par : Savonarole | 26 septembre 2013 à 10:39
Cette tragédie devrait permettre de s'interroger sur ces "comités de soutien" qui fleurissent au moindre fait divers et qui encombrent nos journaux télévisés. D'Ingrid Betancourt à l'énigme Florence Cassez, en passant par les pleurs télévisés de proches dont on apprend plus tard leur incarcération, cette médiatisation démagogique en prend un coup cette fois-ci.
Ne pas confondre "marche blanche" et comité de soutien.
Ces comités de soutien sont composés de gens admirables et généreux, on en convient, toutefois ce sont des idiots inutiles, pour paraphraser Lénine.
Il n'ont qu'un avantage c'est de permettre à la gendarmerie de filmer discrètement toutes ces bonnes âmes et d'étudier sérieusement les déclarations de ceux qui gueulent le plus fort devant une caméra de télévision.
Rédigé par : Savonarole | 26 septembre 2013 à 10:33
L'Etat est responsable pour avoir rendu possible le viol d'un enfant de quatre ans dans l'enceinte d'un parloir dévolu à l'accouplement entre adultes. Cela ramène toujours aux critiques formulées contre nos prisons françaises : des zones de non droit où sont organisées des activités prohibées à l'extérieur (viols, drogues, chantages, rackets, prosélytisme religieux et fanatique...).
Rédigé par : SR | 26 septembre 2013 à 10:31
Je viens d’apprendre que Sabrina Bonner et son compagnon Lionel Barthélémy ont été condamnés hier à vingt ans de prison pour le viol d’un enfant, dans l’enceinte de la prison de Toul et pour d’autres viols commis sur ce même enfant. Je découvre maintenant l’affaire Fiona. Une fille de cinq ans, disparue le 12 mai 2013 à Clermont-Ferrand. La mère (Cécile Bourgeon) et son compagnon (Berkane Maklouf) sont depuis hier en garde à vue et soupçonnés du meurtre de la fillette qu’ils ont enterrée clandestinement, sans avoir l’idée de prévenir la police ou les urgences, si la mort avait été accidentelle, comme ils le prétendent. Si je cite les noms des agresseurs, c’est parce qu’ils ont été révélés par la presse.
Rédigé par : moncreiffe | 26 septembre 2013 à 09:10
Cher Philippe,
La bêtise est de se taire, jamais de demander des investigations et que justice se fasse contre la monstruosité humaine. Dans le lien qui suit un père évoque le décès d'une petite fille, sa fille suite à des viols alors qu'elle était sous la responsabilité de l'Etat.
http://www.youtube.com/watch?v=r4HOvbfgzbo
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 26 septembre 2013 à 00:57
C'est à l'appui de ce type d'abjection absolue qu'on peut se demander si l'être humain a vraiment les moyens de sa sophistication. Déréglée à ce point chez certains que l'animal peut nous paraître plus éthique, à l'abri de telles souillures. Se contentant de laisser mourir ses petits qu'il ne peut nourrir. Si quelques zoologues fréquentent ce blog, qu'ils me renseignent à ce sujet, je fais peut-être erreur.
De tels faits ne m'aident pas à admettre que l'homme est le fils de Dieu, son élu, d'autant que ni un macareux ou une tanche ne l'ont déclaré. C'est facile, trop facile de s'auto-désigner de la sorte, peut-être aussi que le ver de terre croit que son Créateur est ou ressemble à un ver de terre ? La science fait ce qu'elle peut avec beaucoup de mérite et on ne saura jamais si cette assertion a valeur de vérité.
Il est poignant de faire le constat que beaucoup de violeurs ou d'attoucheurs sont les fils de violeurs ou d'attoucheurs. Celles et ceux qui arrivent à briser cet héritage maudit, à modeler avec des mains malhabiles de la tendresse, de la légèreté, sont des héros pour moi. La guerre de la vie n'est pas près de cesser pour ce garçon de 8 ans. Enfer sans retour ?
Rédigé par : scoubab00 | 26 septembre 2013 à 00:36
Quelle horreur !
Mais le fond de l'ignominie n'est pas encore atteint : pour un enfant que l'on "sauve" en le plaçant en famille d'accueil après incarcération de ses parents, combien sont-ils, les pauvres enfants victimes d'abus parentaux les plus innommables, dans le silence et l'obscurité, sans témoins, sans personne pour leur venir en aide, combien sont-ils, condamnés au désespoir le plus absolu ? Notre société libérale avancée est vraiment très malade.
Rédigé par : Camille | 25 septembre 2013 à 22:23
Je ne m’attarderai pas sur le caractère odieux et révoltant de ce qu’a subi cet enfant. Je ne m’attarderai pas non plus sur la personnalité de la mère et celle de son compagnon. C’est le comportement des surveillants qui m’intrigue. S’il s’agissait d’un simple parloir auquel l’enfant pouvait assister, ils n’auraient pas dû tolérer qu’on obstrue la vitre. Il n’y avait rien à cacher. S’il s’agissait d’une visite conjugale, ils n’auraient pas dû tolérer que l’enfant assiste à des relations sexuelles. Dans les deux cas, ils sont fautifs. Ils ne pouvaient évidemment pas se douter qu’un viol d’enfant aurait lieu dans l’enceinte de la prison de Toul. Ils ont sans doute péché par excès de bienveillance et ils doivent s’en mordre les doigts aujourd’hui. Philippe Bilger a raison de ne pas vouloir les accabler. Car je n’ose imaginer leur sentiment de honte et de culpabilité, pour n'avoir pas su empêché ce viol.
Rédigé par : moncreiffe | 25 septembre 2013 à 18:56
Traiter l'autre, un enfant sans défense, comme un objet, c'est se considérer soi-même comme un objet, ou traité comme un objet.
Ne devrions-nous pas tenter de sacraliser, ou re-sacraliser, le sexe plutôt que de consacrer tant d'efforts à le banaliser ? sous toutes ses formes...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 septembre 2013 à 18:41
Je vous rappelle Monsieur Bilger que pour ce genre de malade on avait dans le passé des établissements psychiatriques. Aujourd'hui on confond et assimile trop aisément malades psychiatriques et délinquants (ou criminels)... C'est à la médecine et non à la justice de traiter ces cas d'incompréhensible (et pour cause) déviance... La confusion que fait la société entre les uns et les autres depuis quelques décennies est regrettable et surtout... coupable.
Rédigé par : Animal Lecteur | 25 septembre 2013 à 18:24
Françoise et karell semtob,
Et si on vous exécutait sans jugement ?
Que vient faire « le magistrat qui s’est agité le sexe en pleine audience » dans cette abjection ?
Si on devait mettre un visage sur la bêtise pure, j’y collerais votre photo.
Rédigé par : Christian C | 25 septembre 2013 à 17:53
Cher Philippe,
"Et si on jugeait les juges?", il y aurait peut-être moins d'horreur, peut-être moins d'erreur ?
Mais non.
Ni le magistrat qui s'est agité le sexe en pleine audience, ni les magistrats qui faute de structure pendant les vacances n'hésitent pas à confier des nourrissons à des pédophiles, ni les magistrats qui étouffent certaines affaires qui pourraient éclabousser certaines parties de la culture ne seront jamais responsabilisés des conséquences de leur immaturité.
L'Ecole de la magistrature de Bordeaux est à détruire puisqu'elle ne met plus en place que de petits drogués bourgeois de gauche et d'extrême gauche et relance les mouvements d'extrême droite.
Vous ne serez pas le dernier à déclamer quand je vois un magistrat dans la rue, je change de trottoir.
Qu'attendez-vous pour relancer une Ecole de la magistrature digne de ce nom ?
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 25 septembre 2013 à 17:40
Ayant lu un début d'article sur cette affaire, je n'ai pas voulu aller plus loin. Vous dites très bien les choses, nous sommes ici dans l'extra-ordinaire, une planète inconnue et sombre.
L'indulgence des gardiens ne doit pas leur ôter tout discernement : ils font entrer un enfant de 4 ans dans un parloir avec sa mère, il n'y avait donc pas lieu de laisser masquer les vitres. Ce n'est plus de la bienveillance, c'est de la négligence.
Désormais, j'imagine que dans cette prison, les couples normaux sont étroitement surveillés et interdits de rapprochement trop intimes. Nécessaire mais injuste.
La prison est un lieu de violence, y compris dans les parloirs. Ceux qui ont eu l'occasion d'y pénétrer savent que, régulièrement, des bagarres éclatent entre les détenus et leurs visiteurs. La vigilance est impérative et si l'on doit savoir fermer les yeux pour des gestes de tendresse, on ne peut relâcher cependant la surveillance en cas de dérapage dans ces rencontres qui s'effectuent toujours sous une forte tension, fut-on le plus éthéré des stoïciens.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 25 septembre 2013 à 16:35
Là non plus il ne suffit pas de se réfugier dans le confort de l'indignation. Comprendre ce n'est pas excuser. Et quoi d'autre que la compréhension pour résoudre un problème ? La morale, l'émotion, l'idéologie et autres kits à penser empêchent l'appréhension du réel et notre capacité à le changer.
"L'horreur pénitentiaire, la vraie".
La fausse est celle du surpeuplement et de la vétusté des prisons ? Encore une fois, un drame qui vient servir une pensée malvenue. Il ne s'agit pas de l'horreur des prisons, il s'agit de l'horreur de la pédophilie.
Rédigé par : Nordine | 25 septembre 2013 à 16:31
@calamity jane
A nous relire, j'ai mérité votre courroux, et je m'excuse de vous avoir inutilement blessée.
@Tipaza
En l'occurrence, je me demande s'il existe des humains comme il existe des produits d'usine irrémédiablement cassés.
Rédigé par : Archibald | 25 septembre 2013 à 16:06
Ça me rappelle la chanson où Jacques Brel, accusé pour le coup de misogynie, chantait à propos des femmes:
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu'elles soient l'avenir de l'homme
Rédigé par : Alex paulista | 25 septembre 2013 à 16:00
"Presque trente ans après mon entrée dans cette pension, je constate ma peau hérissée, ma volonté arc-boutée et ma violence sous-jacente dès qu'apparaissent des velléités
d'accaparement de ma liberté. Seuls peuvent me supporter et vivre dans mon entourage le plus proche ceux qui acceptent cette chair blessée, cette écorchure encore à vif et cette incapacité viscérale à supporter un quelconque ascendant. On obtient ce que l'on veut de moi sans demander rien dès que pointe ce qui peut s'apparenter à l'expression d'un puissance qui me mettrait en péril
ou entamerait ma liberté."
Michel Onfray - Politique du rebelle - Introduction.
Pour cet enfant qui a, aura tellement besoin d'amour et qu'en conscience nous devons laisser grandir comme il pourra avec l'aide de tous.
Rédigé par : calamity jane | 25 septembre 2013 à 15:50
J'ai lu votre blog ce matin et ne pensais pas faire de commentaire tant je suis d'accord avec vous, et puis ça m'a travaillée, et je joins finalement mon grain de sel.
Je trouve l'administration bien bien complaisante. Je ne sais pas pour quelle raison ce père avait été condamné, mais sans doute avait-il déjà fait preuve de violence. La séance que vous évoquez à la maison d'arrêt illustre le huis-clos qui permet à certains parents de devenir les tortionnaires de leurs enfants, tandis que l'entourage ferme les yeux, comme si des hommes ou des femmes féroces devenaient par enchantement à la maison de tendres parents. il suffit pourtant de lire les statistiques pour savoir que ça arrive, et tous les jours. Le comble est bien sûr que ça se soit passé dans les locaux administratifs, mais pour l'enfant, ça ne change pas grand-chose, sinon que le père a été obligé de se dépêcher je suppose, excusez-moi pour le détail sordide.
Je me souviens d'un médecin de Marseille, un homme lumineux, arrêté à tort sur dénonciation mensongère d'un truand il y a plusieurs dizaines d'années. Il avait expliqué à l'époque que la prison est une zone de non-droit. Je ne pense pas que ça ait beaucoup changé depuis lors. Dans ce lieu placé sous l'égide de la loi, on viole, on deale, on menace, on blesse, on se suicide.
Consolons-nous. Malgré les sacs poubelle sur les vitres, cette mère ingénieuse n'est pas repartie tranquillement chez elle avec son enfant, le crime a été découvert, le calvaire est terminé pour le petit.
Rédigé par : Lucile | 25 septembre 2013 à 15:36
@ Savonarole
J-J Rousseau c’est bien lui qui a abandonné sa femme et confié ses cinq enfants à l’Assistance publique ? Plutôt mal placé pour donner des leçons d’éducation.
Rédigé par : Achille | 25 septembre 2013 à 14:49
Des matons qui laissent rentrer une mère accompagnée de son enfant de quatre ans dans une "chambre conjugale" dont la destination est sans équivoque, ce n'est plus de la bienveillance c'est au minimum de la mise en danger de la santé morale d'un enfant.
Quant à ces deux "salopards" de parents qui se sont conduits comme des bêtes, j'espère qu'ils croupissent dans les geôles de la République et pour longtemps.
Face à ce crime, on peut regretter la suppression de la peine de mort.
Rédigé par : Jabiru | 25 septembre 2013 à 14:07
Restons confiants : Szpiner sera partie civile pour le père de l'enfant et EDM vous donnera encore l'occasion de l'admirer dans la défense de ces monstres...
"Pourquoi, d'ailleurs, à la démence du réel, vouloir rajouter la niaiserie d'une explication ?" comme disait le biologiste Jean Rostand...
...Il ne parlait que de l'accouplement des grenouilles...
Rédigé par : sbriglia | 25 septembre 2013 à 13:59
@ Archibald 09 :32
Bien sûr que vous avez raison. Vous m’avez mal compris parce que je me suis mal expliqué.
Difficile d’être très explicite en un minimum de caractères. Je vais essayer d’être plus clair.
Il y a deux sortes de problèmes auxquels on est confronté dans la vie.
Les problèmes faciles.
Faciles au sens mathématique, c’est-à-dire ceux dont on sait qu’ils ont une solution, même si celle-ci est difficile (au sens commun) à trouver.
La politique fait partie de cette classe. Pour agir le citoyen normal utilise son bulletin de vote, et d’autres utilisent des postes de responsabilité pour peser sur l’évolution de la société, sans parler de la guerre et la révolution.
Par exemple, il a été « facile » de se débarrasser du communisme, et nous nous débarrasserons du socialisme à la sauce hollandaise ou autre, en beaucoup moins de temps je l’espère.
Donc l’action est une façon d’atteindre la solution. Et la politique de l'autruche ne l’est pas. Nous sommes d’accord.
Les problèmes difficiles.
Difficiles au sens mathématique, c’est-à-dire ceux dont on ne sait pas s’ils ont une solution.
Le problème du Mal (avec majuscule) est de ceux-là. Ce sont les informations provenant de ce problème que je souhaite ignorer (sans le pouvoir d’ailleurs), car ils brouillent mon cerveau.
Le Mal semble faire partie de l’Univers, et tout être vivant (homme, animal, plante) semble y être confronté. C’est un problème qui à l’évidence n’a pas de solutions conceptuelles.
Le Mal n’est pas la privation du Bien, il a une réalité intrinsèque, et on ne peut agir contre lui que ponctuellement en agissant sur celui qui en est le porteur.
Dans ces conditions que faire du porteur du Mal, de son exécuteur de basses oeuvres ?
Je suis partisan de l’éradication pure et simple.
Pas la guillotine. Couper en deux un homme par des moyens mécaniques m’a toujours paru d’une vulgarité totale.
Le simple gibet de Montfaucon me conviendrait très bien. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit de façon abrégée. Mais voilà il n’existe plus.
Rédigé par : Tipaza | 25 septembre 2013 à 13:48
Archibald,
Je ne me plains pas : je constate !
Qui êtes-vous pour définir mes sentiments ?
Et que savez-vous des horreurs que j'ai déjà (avec d'autres) pu constater sur des enfants ? Hein !
Orwell n'est pas mon maître à penser et d'ailleurs des horreurs comme il raconte je les avais déjà fréquentées de près.
Et pour votre gouverne, je n'ai jugé personne. Simplement écrit que ma journée était plombée.
Vaya con dios, hijo !
Rédigé par : calamity jane | 25 septembre 2013 à 13:25
Cher Monsieur,
Ces quelques mots devant cet abîme ont dû être parmi les plus éprouvants de votre vie professionnelle. Je les crois nécessaires, pour toucher ce qu'il est de bon et de pire en nous, et rester vigilant. En soi et dans nos institutions. Merci humble et du fond du cœur.
Rédigé par : Gilles | 25 septembre 2013 à 13:14
Ce que j'aime dans le texte de Michel Onfray, c'est la certitude qui préside à qualifier Rousseau de dangereux pour avoir conduit "à des armes destructives de l'humanité". Onfray se revendique anarchiste. C'est bien. Un bel anarchisme évidemment, privé des traces qui l'ensanglantent, forcément. Il se sent même obligé d'ajouter que son utopie politique serait antitotalitaire, elle devrait l'être, et la prudence impose qu'on le dise : les anarchistes, marxisants ou non, n'ont jamais eu l'humanisme facile, jamais. Merci pour l'humanité. Préférer Starobinski à Onfray, ce serait lire que l'humanisme "est l’attention prioritaire donnée à l’expérience humaine, dans sa diversité et ses contradictions. C’est le souci de trouver le sens de ce qui advient autour de nous. C’est la volonté de percevoir, sous le présent, une épaisseur historique, et de formuler un projet de vie qui impliquera une politique." Une politique qui, espérons-le, se dispensera de l'anarchisme, même de gauche, de M. Onfray.
Rédigé par : Archibald | 25 septembre 2013 à 12:33
Je préfère m'abstenir de commenter car je ne dirais que des bêtises, tant l'indignation fait parfois dérailler ou "déraper" comme disent souvent les jeunes qui peuplent ce blog...
Toutefois un érudit que j'apprécie a cité ici-même Rousseau qui pionce tranquillement au Panthéon.
Je lui propose cette lecture de Michel Onfray sur notre cher Jean-Jacques, qui m'a valu un 5/20 au baccalauréat, car j'y étais déjà allergique.
http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n%c2%b0-88-septembre-2012/
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2013 à 11:40
Archibald
"cette sévérité que Calvin a imposée à Genève est payée par la perte immense de toutes les forces sacrées qui ne naissent que de l’exubérance et de l’excès".
Voilà qui est très bien vu. Puisse cette juste remarque faisant d'ailleurs le lien avec un sujet précédent inspirer de profondes méditations.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2013 à 11:33
Félicitations, M. Bilger, pour la tenue de votre blog.
Concernant ce billet, outre l'insondable complexité de l'âme humaine, j'y vois plus prosaïquement un exemple de plus de la déliquescence de l'administration française.
En résumé : du dégoût et malheureusement un début de fatalisme face au déclin du pays...
Rédigé par : OPN Didier | 25 septembre 2013 à 11:13
Etre horrifié ne suffit pas !
L’inceste, crime beaucoup plus répandu qu’il n’y paraît, est de même nature que l’homosexualité (à ne pas confondre avec l’homophilie), c'est-à-dire relevant du crime contre la nature humaine en général, et autrement dit contre l’Esprit au sens de l’intention qui sous-tend la création.
Il convient ici de rappeler que si la faute contre l’Esprit est la seule qui ne puisse être pardonnée aux termes de l’Evangile, c’est parce que c’est celle que personne n’a le pouvoir de pardonner, soit qu’il ait été commis de manière irréversible contre soi-même – la pratique de l’homosexualité – et qui conduit bien souvent au suicide, soit qu’on ne peut en connaître les conséquences, ici sur l’enfant.
On remarquera d’ores et déjà qu’il ne se trouve que très peu de prétendus intellectuels pour tenir aujourd’hui de tels propos, pourtant bien ordinaires il y a un siècle au plus. La majorité des Français les tiendraient bien, mais il leur manque les mots pour ce faire, et ils ne savent plus s’exprimer autrement que par l’indignation. Ils ont été complètement déculturés, vaccinés de l’antipolitiquement correct défini par la pègre des crétino-gaucho-intello-athée issue de 1789 et au pouvoir depuis la « libération ».
Ils nous diront peut-être que l’inceste et l’homosexualité ne sont des crimes qu’au regard de la morale d’un temps, ce à quoi Deleuze a oublié d’opposer, lui qui avait pourtant bien cru étudier le temps, que le temps précède la morale et son corolaire, la honte.
Le résultat est que l’enfant, faute d’être le but de la famille et dont l’amour qui lui est dû relève du corps de l’Esprit, n’est en toute logique soixante-huitarde et niant l’existence de l’âme, plus qu’un tas de viande doté d’une intelligence utilitaire tel un animal de boucherie, comme ils seront plus tard les pions de la société de consommation.
L’enfant dont il s’agit ici aurait jadis pu trouver une vie heureuse au sein de l’Eglise, retiré du monde pour entrer dans un amour filial dépassant celui de ses parents, celui de Dieu.
Les soixante-huitards n’ont eux, rien à lui faire espérer. Ils sont incapables d’autre chose que d’indignation, ils ne voudront pas se voir dans le regard de cet enfant.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2013 à 10:53
Je n'ai jamais rien lu d'aussi abject !!
Une information qui me poursuivra longtemps...
Rédigé par : Minetta | 25 septembre 2013 à 10:22
@Jean Morland
Dire que Mme Taubira est rousseauiste, c'est pervertir un mot en méconnaissant l'histoire du philosophe. Par exemple, Rousseau est le premier intellectuel genevois né après la terre brûlée sur l'esprit qu'avait entreprise Calvin deux siècles plus tôt. En vous plongeant dans "Conscience contre violence", vous lirez : "Le dressage et la discipline, certes, y [à Genève] sont admirables, et la gloire de sa piété est répandue dans le monde entier, mais cette sévérité que Calvin a imposée à Genève est payée par la perte immense de toutes les forces sacrées qui ne naissent que de l’exubérance et de l’excès. Et si cette ville est appelée à produire une foule de citoyens pieux et dévots, un grand nombre de théologiens studieux et de graves savants, durant deux siècles entiers après Calvin elle ne donnera naissance à aucun peintre, aucun musicien, aucun écrivain de réputation mondiale. L’extraordinaire est sacrifié à l’ordinaire, la liberté créatrice à la servilité absolue. Et lorsque enfin un nouvel et grand écrivain y naît, sa vie entière n’est que révolte contre l’oppression de la personnalité. Genève trouvera en Jean-Jacques Rousseau, le plus indépendant des hommes, le pôle opposé à Calvin." En revanche, je crains que l'égalité absolue que le pouvoir des sots d'en haut cultive aboutira à la même nuit servile pour les amoureux de l'esprit.
Rédigé par : Archibald | 25 septembre 2013 à 09:45
La mansuétude des gardiens est certes compréhensible quant aux visites conjugales... Mais, sans les accabler, je trouve tout de même surprenant d'avoir laissé ce couple s'isoler alors qu'ils étaient en présence d'un enfant de quatre ans.
Rédigé par : CATHERINE T. | 25 septembre 2013 à 09:42
L'humanité n'est pas un paradis. Il n’est guère que le spectacle de notre déchéance qui humanise quelque peu nos amis et nos ennemis écrivait Cioran. Permettez que je partage un texte que j'ai commis sur les horreurs qui existent et dont nous sommes les riants contemporains. Je vivais en Afrique quand l'idée m'en vint. Racontant à l'occasion des anecdotes sur la violence qui s'y commet, des âmes pieuses qui n'y avaient jamais mis les pieds voulaient me dissuader de les diffuser pour préserver l'image de cocagne qu'en ont les bonnes gens : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/petit-breviaire-de-l-horreur-134577
M. Tipaza ne veut pas savoir, Mme calamity jane se plaint que "sa journée est plombée". En lisant "Orwell ou l'horreur de la politique", ils liront que "l’histoire a déjà montré à plusieurs reprises qu’il ne faut pas grand-chose pour faire basculer des millions d’hommes dans l’enfer de 1984 : il suffit pour cela d’une poignée de voyous organisés et déterminés. Ceux-ci tirent l’essentiel de leur force du silence et de l’aveuglement des honnêtes gens. Les honnêtes gens ne disent rien, car ils ne voient rien" et, dans "Le bonheur des petits poissons" qu' "en général, quand des personnes décentes sont confrontées à une indécence massive, elles s'emploient par tous les moyens à faire comme si de rien n'était."
Rédigé par : Archibald | 25 septembre 2013 à 09:32
J'attends impatiemment un commentaire ici ou même dans les débats télévisés du style : "si Sarko... c'est de la faute à Sarko", etc. ; je suis ravi de voir que même avec la disparition de Sarko du paysage politique, les socialistes, les médias de gauche, les juges du SM, les intellos bobos, nous ressortent toujours le même bouc émissaire de tous leurs échecs, leur laxisme et leur lâcheté !
Allo j'écoute ??
Rédigé par : sylvain | 25 septembre 2013 à 09:18
Bonjour Philippe Bilger,
« L'horreur pénitentiaire, la vraie »
Nous touchons là le fond de l’ignominie.
Le fait que ce genre de « saloperie » puisse se passer dans un centre de détention est incompréhensible.
Il montre que l’administration pénitentiaire est en total délitement.
Rédigé par : Achille | 25 septembre 2013 à 09:05
L’horreur absolue !
Celle-là est dans la continuité de celles de Gilles de Rais.
Dommage qu’il ne puisse subir le même sort !!
Il est des vérités que je ne souhaite pas connaître parce qu’elles me sont insupportables.
Rédigé par : Tipaza | 25 septembre 2013 à 09:00