Il y a des sportifs qui sont plus que des sportifs.
Roger Federer, qui est joueur professionnel de tennis depuis 1998 avec 17 victoires de tournois du Grand Chelem, fait partie de l'existence de beaucoup qui ne se passionnent pas généralement pour ces activités et ces compétitions de toutes sortes où trop souvent la tête n'est pas à la hauteur des jambes (20 minutes, nouvelobs.com).
Mais Federer, c'est autre chose, Federer c'est du cristal et quand le cristal connaît ses premières brisures, comme une Greta Garbo qui découvre ses rides dans le miroir et abandonne, la mélancolie nous saisit.
Quand Federer a perdu en trois sets contre Robredo, on a perdu avec lui, et son constat sévère sur lui, "j'ai été nul", on n'aurait pas osé le formuler. Mais dans la défaite amère comme dans ses multiples victoires, Federer a toujours su trouver le ton juste, avec des larmes parfois, démontrant la fragilité de cette splendide mécanique humaine capable de craquer parce que précisément elle avait l'habitude des sommets. Dans le sport comme au barreau, les excellents ne seront jamais des exceptionnels, parce qu'ils échappent à la rudesse rare mais alors si brutale des chutes.
Federer est âgé de 32 ans et à partir de 17 ans, alors qu'il se comportait dans ses jeunes années comme un caractériel cassant ses raquettes sur les courts, il prend la décision d'adopter un comportement exemplaire. Et il a tenu parole, se créant, à force de volonté et de maîtrise, une impassibilité si peu en rapport avec son feu intime mais tellement appréciée par rapport aux démonstrations ridicules, outrancières de certains de ses pairs.
Quel bonheur, aussi, de voir jouer ce maître du revers, cet artiste de la volée et ce combattant, pourtant toujours d'une suprême élégance, d'autant plus redoutable quand il était poussé dans ses retranchements. Rien ne l'excitait davantage, semblait-il, que de relever des défis quand le hasard du jeu le sortait de la monotonie d'échanges où il faisait trop aisément merveille. Quand il se sentait menacé, même si légèrement, la grâce, alors, de ces coups miraculeux inventés par une raquette magique...
Le déclin n'a pas surgi subitement aujourd'hui, ou depuis un an seulement. Il ne date pas non plus, j'en suis persuadé, de la vie familiale avec ses joies, ses fatigues, la présence de ses jumelles. Il n'est pas né non plus de l'usure du temps sur un corps si manifestement armé encore pour des heures de match ni de l'embourgeoisement d'un appétit de conquérir, tant les triomphes et les exploits ont été répétitifs.
Je me demande si Roger Federer n'a pas commencé subtilement à devenir un soleil insensiblement puis de plus en plus voilé à partir de cette période où je l'ai parfois trahi, en ne le regardant pas à la télévision, parce que j'étais trop triste de le savoir inéluctablement défait par Rafael Nadal sur terre battue, et même à Wimbledon, sur herbe, qui était pourtant son jardin.
Porter au fond de soi la certitude que face à Nadal, ce monstre irrésistible, inépuisable, sur ces surfaces royales de Rome, de Monte Carlo et de Roland Garros, il n'aurait plus aucune chance, qu'un rouleau compresseur l'écraserait, qu'il lutterait avec son génie et son énergie mais qu'au bout du compte, l'incandescence physique et la puissance technique de l'Espagnol auraient le dernier mot, la balle de match : c'était trop, c'était le début de la morsure, l'irruption offensante d'une fatigue plus profonde, la première atteinte à l'espérance de pouvoir durer somptueusement et sans coup férir. Une brèche.
Nadal a blessé le maître tout en ne cessant de souligner avec classe qu'il avait vaincu le plus grand joueur de tous les temps. Un hommage pour faire oublier la descente.
Federer, c'est toujours du cristal, de la soie, du velours. Les fêtes décadentes sont quelquefois les plus belles. Quand le présent se teinte de nostalgie, il s'ajoute une dimension supplémentaire d'une douceur déchirante. Les soirs lassés valent bien les matins robustes.
Il désire poursuivre sa carrière jusqu'aux Jeux olympiques de 2016. Qui peut se permettre de juger l'irrépressible besoin d'une personnalité hors du commun de ne pas déserter le champ de sa gloire et l'éblouissante preuve de la justification renouvelée de son existence ? Même si aujourd'hui l'empire est imprégné de l'étoffe des songes et de l'émotion du souvenir.
Il n'empêche.
Pour rien au monde, je ne supporterais qu'à l'avenir Roger Federer joue et soit alors observé comme une curiosité.
J'aime Roger depuis ses débuts. Je suis vraiment malheureuse de voir son incapacité de gagner encore des matchs importants. Pour moi Roger est le plus grand de tous les temps et je l'encourage à espérer encore une victoire importante. Une famille merveilleuse est près de lui. Allez, go...
Rédigé par : Michaux Monique Belgique | 17 octobre 2013 à 19:13
Bon, puisque notre hôte va zapper l'événement de la nuit, je m'y colle dans un non hors sujet puisque la colonne était là pour cela.
Comme il était attendu, Nadal et Djoko nous ont encore offert des moments orthogonaux à la nullité footballistique usuelle.
Je n'aime pas beaucoup, en général, voir Nadal l'emporter puisque c'est toujours dans un registre technique comme émotionnel fort convenu.
Mais là, pour une fois, quoique souhaitant la victoire du malicieux Serbe qui l'avait si bien mis sous l'éteignoir il y a deux saisons le battant trois fois de suite en finale de grand chelem et ne ratant lui-même le grand chelem que sur un des derniers coups de génie passagers de Fededer, eh bien cette fois, pour avoir vu Nadal fendre la cuirasse que d'avoir été si dominé dans les deuxième et troisième sets, au point de s'effondrer dans un échange à proprement parler titanesque, au point surtout de consentir quelques grimaces de dépit et de douleur, où se lisaient toutes ses peine d'homme, sa victoire faussement inéluctable ne m'a pas agacé. Celui-là qui vainquit après avoir mis un genou et deux fesses à terre mérite davantage mon agrément que le boucher froid qu'il a souvent été.
L'empathie née de pas grand-chose et d'elle on tolère tout.
Djoko a souvent joué mieux que lui, montrant que dans le registre nadalien de l'inhumaine présence de fond de court, ce genre-là n'avait pas forcément choisi au mieux sa dénomination, que djokovien lui siérait tout autant.
Mais le Serbe montra aussi qu'il aimait moins la victoire que ne pouvait s'en défaire Nadal et que ce dernier était sans doute le seul à mourir de ses rares défaites, d'où sa vitalité supérieure dans la durée et l'obsession, comme si perdre était surtout un luxe qu'il ne pouvait s'offrir, incapable de la distanciation que le malicieux joker aurait toujours dans sa manche.
Nastase disait en son temps de Borg que s'il gagnait tant, c'est qu'il jouait à un autre jeu que ses adversaires. Nadal c'est un peu pareil. Il joue juste à n'avoir pas le droit de mourir et confine surtout ses adversaires à le faire, à boucher et reboucher sans cesse l'espace qu'il leur laisse.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 septembre 2013 à 16:02
Finale Djokovic-Nadal.
Wawrinka a encore cassé une raquette.
L'enfant gâté du tennis suisse devrait apprendre l'humilité puisqu'il ne peut décider du nombre de set que constituera
un match.
Tous ces talents qui sont mal préparés...
Gasquet comme Wawrinka...
Rédigé par : calamity jane | 08 septembre 2013 à 07:40
Dingue comme Gasquet peut ressembler au Bebel de sa pré trentaine, surtout si le talent technique de l'un peut être vu comme le charisme naturel de l'autre. Même coupe, même tronche, même talent d'acrobate avec cet esprit involontaire que d'être presque auto-parodique.
Je serais curieux de savoir si notre Jean-Paul 1er se retrouve dans cette icône elle aussi si parfaitement française de son panache et de l'amateurisme où elle a souvent ventilé son extraordinaire talent.
J'ai déjà vu des gens taper des revers à deux mains aussi fort que Nadal (Agassi, Connors), mais un champion claquer des revers à une main comme le fait Gasquet, jamais. Même chez Fed, Lendl ou Becker ; ou alors, peut-être, le Leconte des meilleures années, des meilleurs instants.
AO
Rédigé par : oursivi | 08 septembre 2013 à 00:00
Bonjour M. Bilger,
Mon commentaire ne tombe pas sur le bon billet.
J'avais arrêté de vous lire, un peu avant les élections présidentielles. J'ai recommencé, par hasard, aujourd'hui.
La qualité de votre plume me séduit toujours, et votre pensée est donc revenue de cet espace irréel où elle prétendait que Hollande et le socialisme "le valaient bien".
Je partageais votre désillusion quant à Sarkozy qui s'est avéré rapidement être un petit sauteur, pas du tout à la hauteur des enjeux, non pas intellectuellement mais psychologiquement, un impulsif compulsif doublé d'une mentalité de starlette assoiffée de reconnaissance. Bien loin de la dimension historique d'un Président de La République.
Il m'est agréable de vous retrouver solide sur la réalité, tout particulièrement lorsqu'elle croise votre compétence professionnelle.
Je vais rapidement oublier cette période qui m'a chagriné et reprendre plaisir à vous lire.
Bien cordialement. H. Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 06 septembre 2013 à 12:22
Il y a des sportifs qui sont plus que des sportifs.
Mais qui doivent savoir s'arrêter, avant de se faire siffler ou humilier à la moindre faiblesse par ceux qui les ont applaudis.
C'est vrai pour les sportifs et par exemple pour les autres champions de la scène
Teddy Rinner :
"Aux Championnats d’Europe, il a gagné, il était handicapé, il se fait siffler un peu à la fin"
http://www.liberation.fr/sports/2013/08/30/mondiaux-de-judo-on-attend-beaucoup-de-teddy-riner-estime-son-entraineur_928347
Aznavour sifflé à Narbonne : Johnny, Madonna, d'autres chanteurs avant lui
http://www.lexpress.fr/culture/musique/videos-aznavour-siffle-a-narbonne-johnny-madonna-d-autres-chanteurs-avant-lui_1275349.html
Rédigé par : Choubidou | 06 septembre 2013 à 11:58
Deux sortes de revers se partagent les faveurs des médias.
Le revers coupé à une main de Federer. Il est célèbre dans le monde entier.
Le revers franc et direct de F. Hollande au G20.
Il sera bientôt aussi célèbre que l’autre bien que moins ludique.
Rédigé par : Tipaza | 06 septembre 2013 à 09:34
@sbriglia
"Ah, ce cher Philippe qui nous joue les Blondin !"
Blondin (celui de Sergio Leone) : j’avais oublié qu’Eastwood avait ce nom dans ce film culte, il y a bien 35 ans… Quant à "Rodgeur", il me fait aussi peu rêver d’or et navrant. Il faut qu’il laisse la place aux djeunz… Le combat de trop arrive vite (voir Cassius alias Ali, et d’autres).
B.Pivot aussi se risquait à des commentaires sur le foot, d’autres du Monde le faisaient de manière plus "pro"... sur la tauromachie ou le rugby, comme Francis Marmande...
Pardon de citer ce journal non grata sur ces terres.
Rédigé par : Nath | 06 septembre 2013 à 06:09
Là, si me prenez par les sentiments... je serai d'une prolixité agaçante comme m'y suis "incontiné" sur un blog spécialisé, détaillant longuement et précisément ce qu'est une déchéance chez le grand champion, en quoi elle ne peut se voir ailleurs aussi bien que chez eux, les tout grands ultimes, les défaites des autres, les moindres gâtés, étant banales et leur perte de maîtrise progressive quasi invisible car noyée, bruitée, par une habitude de les voir rater et perdre de manière quasi aléatoire et beaucoup plus que les quelques étoiles un temps au firmament d'eux-mêmes et de leur univers d'adoption, celui-là même qui nous fait veiller jusque tard vers le matin pour suivre tel ou tel moment épique au point d'en devenir de suite immortel à notre être.
Avez-vous veillé, vous, notre hôte, au milieu de la nuit pour voir ce quart de finale à Cincin tant attendu entre Fed et Nadal, et ce set et demi où le maître domina la bête, manquant d'un rien d'obtenir un break en fin de second set là qu'il avait déjà empoché avec cette maestria qui nous le rendit si précieux, une magistrale première manche comprenant enfin que son salut était devant et non pas dans ces rodomontades que de tenter de prendre Nadal à son propre jeu, à deux doigts, donc, d'un break qui eut quasi rimé avec victoire tant la position qui eut alors été la sienne que de servir pour mener 5-2 eût pu tuer le match, même face à la bête, l'intrinsèque comme la sienne, noire, qu'on voit toujours se relever comme le monstre d'Halloween qu'il est ?
Alors, Mister Philippe, avez eu ce bonheur de nous croire revenus toutes ces années en arrière, comme si un ange bienveillant avait enfin rembobiné nos vie au creux de cette nuit ?
Fed, l'ex-maître absolu, est foutu, physiologiquement à son art je veux dire.
Il expérimente et subit ce qui s'appelle vieillir. Chez nous cela ne se voit que sur des photos ou des rencontres de loin en loin que faisons d'autres qui nous voient comme les voyons, avilis par le temps.
Chez un champion ultime, sans cesse obligé de se mesurer à qui veut le vérifier digne de sa légende, balle après balle, seconde par seconde à y être tout entier et dominateur, la corde est là si étroite que la moindre perte de contrôle grossit à loisir ses plus infimes hésitations, imprécisions, doutes.
Fed finira-t-il l'année dans le top ten, rien n'est moins sûr ?
Voudra-t-il continuer à jouer sans même être tête de série comme pourrait ne plus l'être avant un an, on peut en douter ; et vous l'espérer, pour ne pas le voir finir comme Vilas à Roland en 1984, rendu à la nuit de ce premier tour comme de sa carrière, devant une toute petite poignée de supporters, ou de curieux...
AO
Rédigé par : [email protected] | 06 septembre 2013 à 02:05
Superbe hommage !! Et tellement mérité !!
Rédigé par : berdepas | 05 septembre 2013 à 19:28
@ Savonarole (Catalan FC)
C'est un peu le drame de Noah, quand on n'a plus de nationalité bien précise ou affirmée, on tombe des podiums de la célébrité.
Votre catalanité ne doit pas vous faire ignorer que Noah reste parmi les personnalités préférées des outre-pyrénéens, les Français. Un type qui réussit à la fois comme chanteur et comme tennisman, c'est peut-être même unique.
"Quand je perds je suis Camerounais, quand je gagne, je suis Français". Maintenant, il perd même moins que Messi, Yannick.
Rédigé par : scoubab00 | 05 septembre 2013 à 18:35
Federer partira couvert de lauriers. Dire du mal d'un Suisse c'est imprudent, on ne sait jamais.
Yannick Noah, ex-enfant chéri des Français, ne s'y était pas trompé. L'Espagne n'étant pas un paradis fiscal il s'en était pris à Nadal.
La nationalité est pour beaucoup dans l'admiration ou la répulsion d'un sportif. Dans les années de guerre froide il était de bon ton de se moquer des lanceuses de poids des pays de l'Est, ou d'ovationner le sportif d'un tout petit pays vivant sous dictature, qui avait gagné un marathon. On délirait devant un unijambiste sud-africain blanc, jusqu'au jour où il a buté sa compagne, on redécouvre la Jamaïque depuis qu'un sprinter, chaussé d'échasses, bat à plates coutures tous ses concurrents, sans évoquer l'hystérie collective de la coupe du monde de foot et de la génération Zidane, "La France black blanc beur", qui nous a été serinée jusqu'à la cata de l'avant-dernière coupe avec Domenech, leur entraîneur...
C'est un peu le drame de Noah, quand on n'a plus de nationalité bien précise ou affirmée, on tombe des podiums de la célébrité.
La Fontaine déjà le disait de Noah "Voyez mes plumes, je suis new yorkais, voyez mes écailles, je suis suisse"...
Federer a du coffre, ce qui pour un Suisse est essentiel.
Rédigé par : Savonarole | 05 septembre 2013 à 16:57
La décision d'avoir une attitude exemplaire qui nous permettrait de comprendre que sous l'image lisse et l'esthétisme nickel du Suisse bon teint se cache un être volcanique me semble la partie la plus intéressante de votre article.
Tant mieux, si des êtres sont capables de cette régularité dans la maîtrise d'eux-mêmes.
Rédigé par : mezhoud | 05 septembre 2013 à 16:45
Bonjour Philippe Bilger,
« Mais Federer, c'est autre chose, Federer c'est du cristal et quand le cristal connaît ses premières brisures, comme une Greta Garbo qui découvre ses rides dans le miroir et abandonne, la mélancolie nous saisit. »
Le tennis, c’est un peu comme la lecture du Monde. La bonne société se doit de s’y intéresser car cela fait distingué.
Qui n'a pas aperçu sur son écran télé ces personnalités du monde du show-biz, de la politique et des médias assises, bien en vue, sur les gradins du central de Roland Garros, en plein cagnard, dans l’espoir que la caméra de France 2 s’arrête ne serait-ce que furtivement sur leur personne ? Passer sur Stade2 ne serait-ce que quelques secondes les comble de bonheur.
Ceci étant, même si je ne suis pas un passionné de tennis, je sais apprécier les grands joueurs de ce sport et en particulier Roger Federer.
Il a régné sur ce sport pendant une bonne quainzaine d’années et dispose à ce jour du plus beau palmarès jamais réalisé avant lui. Il est sympathique, a un état d’esprit qu’on aimerait bien retrouver chez les grands joueurs de football français.
Le seul reproche qu’on pourrait lui faire est que, malheureusement, il n’est pas Français.
Mais il dispose à ce jour d’adversaires redoutables en la personne de Rafael Nadal, pratiquement intouchable sur la terre battue, mais aussi de Novak Djokovitch que vous n’avez pas mentionné dans votre billet et qui est quand même à ce jour N°1 mondial.
Hélas tout a une fin, en particulier dans le sport où les carrières ne dépassent généralement pas plus d'une décennie.
Même sur le déclin, Roger Federer restera dans les annales du tennis comme un joueur d’exception.
Rédigé par : Achille | 05 septembre 2013 à 13:51
Désolé de désappointer Philippe mais "Rodgeur" aime trop le tennis et les honneurs pour lâcher sa raquette. Tant qu'il pourra, il continuera. Son rêve ? Regagner un tournoi, un dernier, son dix-huitième du Grand Chelem, Melbourne ou Wimbledon. Il n'est pas pressé maintenant qu'il n'est plus numéro un mondial et une légende encore à admirer. On peut être totalement déstabilisé(e) par un seul grand bonheur tennistique au point de vouloir arrêter sa carrière - Marion Bartoli - Federer le passionné veut lui happer jusqu'à la dernière goutte. Avec son niveau technique unique et sa motivation, il peut encore être dans les quinze meilleurs pendant deux ou trois ans. En embuscade.
Il ne faut jamais désespérer, on le voit avec Richard "coeur de palmier" Gasquet, cet autre surdoué trop souvent résigné. Il fait mieux que le joueur suisse en se retrouvant à New York dans une demi-finale méditerranéenne... face au concasseur majorquin Rafa Nadal, né quinze jours avant lui. A court d'arguments ?
C'est ainsi dans le sport, pour les mandats électifs ou postes à responsabilité : le bonheur d'être toujours là supplante la fierté de se retirer en étant encore tout en haut de l'affiche.
Rédigé par : scoubab00 | 05 septembre 2013 à 13:26
Souvenirs souvenirs...
Les éclats de voix de McEnroe sur le court
http://www.youtube.com/watch?v=koE_e_LX4c0
Rédigé par : Choubidou | 05 septembre 2013 à 11:33
Ça me paraît bien vu.
Les victoires de Nadal ainsi que l'eau qui monte. D'abord l'espoir, on bagarre, on écope, on sauve les meubles, on espère la décrue, mais l'inéluctable s'impose, avec lassitude, puis résignation.
La baraque a pris l'eau, les trophées à l'étage, au grenier presque des souvenirs.
Tôt ou tard une belle victoire encore devant, dans la manière de battre retraite.
Rédigé par : MS | 05 septembre 2013 à 09:33
Parfaitement parfait !
Il peut aussi apprendre à S. Wawrinka comment on peut gagner sans se laisser dominer par l'énervement et abandonner le massacre de raquettes en cours de match.
Aucune comparaison possible avec le taureau majorquin... qu'hélas je ne peux plus regarder jouer à cause des tics-tocs avant chaque balle.
Rédigé par : calamity jane | 05 septembre 2013 à 09:14
"Je me demande si Roger Federer n'a pas commencé subtilement à devenir un soleil insensiblement puis de plus en plus voilé à partir de cette période où je l'ai parfois trahi, en ne le regardant pas à la télévision, parce que j'étais trop triste de le savoir inéluctablement défait"
Euh... c'est un "amorti" ou un "bois" ?
"Roger, applique-toi, c'est pas parce que PB s'est endormi devant son poste qu'il faut se relâcher !..."
Ah, ce cher Philippe qui nous joue les Blondin !
(Nath : pas celui de "Le bon, la brute et le truand")
Rédigé par : [email protected] revers croisé qui n'amincit toujours pas la ligne | 05 septembre 2013 à 09:13