François Hollande est presque aussi bas dans un sondage que François Mitterrand au pire de son rejet : 23% contre 22%. Je ne doute pas que malgré cette mauvaise nouvelle à laquelle il ne cesse de s'habituer, le président de la République va demeurer apparemment serein, impavide, souriant. Un optimisme affiché contre lequel se brisent le pessimisme civique, les oppositions au sein de son propre camp et la droite sectaire.
Il paraît, par ailleurs, qu'"entre François Hollande et les intellos, ce serait la rupture". C'est ce que nous annonce Marianne dans un excellent texte nourri d'entretiens, publié sous une triple signature.
J'imagine mal le président effondré face à une telle occurrence d'autant plus qu'il n'y a pas eu un pouvoir qui à un certain moment de son parcours n'ait pas été déclaré déserté par les intellectuels qui initialement l'avaient soutenu. C'est devenu une sorte de scie médiatique.
Je devine plutôt son air perplexe avec cette constatation vaguement déçue : "Si vous aussi vous m'abandonnez..."
Parmi ces intellectuels, quelques-uns sont franchement désappointés, voire en colère comme Thomas Piketty, Christian Salmon ou Eric Fassin. Ils ne croyaient pas possibles une telle dénaturation des valeurs de gauche, "un changement de discours aussi rapide", ce qui est résumé brutalement par Salmon avec cette formule : "il ne se contente pas de droitiser la gauche, il blanchit le discours néo-libéral".
Roland Gori est sur une ligne moins critique même si, rêvant du rouge, il doit se contenter "d'un rose très pâle".
Il y a enfin les indulgents comme Benjamin Stora et Françoise Héritier déjà comblée par l'adoption du mariage pour tous.
Globalement, aujourd'hui, plus le moindre élan au soutien d'une présidence dont on attendait sinon monts et merveilles, du moins davantage de fiabilité et de rectitude pour la réalisation d'engagements qui avaient structuré la campagne. Au mieux une compréhension des difficultés, une sympathie navrée.
Si on veut analyser plus profondément les motivations de ces intellectuels, on est frappé de la concordance entre les aspirations de ces personnalités de gauche et de celles d'un certain nombre de citoyens à droite. En effet, ce que ces intellectuels retiennent de positif et qui les conduit, tous, à se féliciter de leur vote de 2012 tient au fait que François Hollande a évité la réélection de Nicolas Sarkozy et qu'à ce titre ils continuent à éprouver, les uns et les autres, un vif soulagement, une reconnaissance.
Ce point de vue est aussi celui que beaucoup d'électeurs de droite ont fait valoir, par hostilité à l'égard de la pratique et du caractère de Nicolas Sarkozy, sans aller forcément jusqu'à assurer, pour certains, l'élection de François Hollande. Il y a là une connivence entre des univers que tout aurait dû séparer mais qui se sont réunis à cause d'une perception négative identique de l'ancien chef de l'Etat et de son piètre comportement démocratique.
Comme le souligne justement Christian Salmon, il y a eu "le retour à une vie politique "normale", à un fonctionnement "normal" des institutions de la Ve République" ou bien, selon la pertinente formule des auteurs de l'article, "Hollande le pragmatique, le gestionnaire ne serait finalement qu'un Sarkozy à visage humain".
Force est de considérer que si une certaine gauche s'estime flouée à cause d'une adhésion dont les conséquences n'ont pas été bienfaisantes, les transfuges qui ont fui le sarkozysme en votant pour François Hollande dans l'espérance et l'attente d'une droite différente ont également été trompés. Ce président en effet, jusqu'à maintenant, n'a rien accompli sur aucun plan - et surtout pas en matière judiciaire - qui puisse les satisfaire même partiellement. La victoire acquise, ils ont été oubliés, la gauche seulement servie tant bien que mal, et je suis persuadé que le souci de François Hollande sera davantage de cultiver les Verts avec des grâces écologiques même réduites que de se rappeler que des libéraux n'avaient pas été pour rien dans son succès.
Les intellectuels de gauche se souviennent à peine du temps où ils s'étaient mobilisés en faveur de François Hollande. Cependant, ils ne devraient pas totalement se retirer sous leur tente parce que, pour peu que la politique présidentielle et l'action du Gouvernement continuent de la sorte, elles risquent de faciliter le retour de celui dont François Hollande les avait débarrassés.
Nous n'avons pas les mêmes inquiétudes. Eux ont pris leur parti d'un quinquennat qui sera "d'un rose très pâle" et qui demeurera très éloigné du socialisme pur et dur dont ils désiraient le choc, la rupture. Pour ma part, je crains qu'en 2017, la médiocrité du bilan soit telle que nous soyons condamnés inéluctablement à une restauration à l'ancienne.
La même droite qu'hier avec la réapparition du même président auquel les médias tendent si complaisamment leur miroir sans être écoeurés par cette "danse du ventre" politique et cette manière de prendre l'opinion publique pour une imbécile.
Si vous aussi vous m'abandonnez...
Nicolas Sarkozy sera-t-il un jour condamné à faire ce constat ?
Il semble nécessaire de rappeler "Qui gouverne la France ?" L'UMP et le PS ne sont plus qu'un seul et même parti se donnant pour mission de ratisser les déçus de l'un au profit de l'autre ! Il n'y a plus qu'une seule et même politique dans ce pays : l'américanisation de la France !
http://fr.scribd.com/doc/115354067/Qui-Gouverne-La-France
Le gaullisme n'existe plus. D'ailleurs de Gaulle est retiré des livres d'Histoire ! Nos morts n'auront servi à rien !
Qu'ont-ils fait de notre héritage ?
Quant au Front national il faut peut-être rappeler qu'en 1936, le parlement était composé de la sorte :
Front populaire, soit 381 mandats :
Socialistes SFIO (146)
Radicaux (116)
Communistes (72)
Unité prolétarienne et communistes dissidents (10)
Union socialiste républicaine (26)
Gauche indépendante (11)
Front national, soit 237 mandats :
Gauche radicale et radicale indépendante (31)
Républicains de gauche (84)
Démocrates populaires (23)
U.R.D. (Union Républicaine Démocratique) (88)
Conservateurs (11)
Le FN de Marine Le Pen n'a donc jamais gouverné !
Rédigé par : Si vous aussi vous m'abandonnez... la France ! | 25 septembre 2013 à 13:55
Je ne m'étends pas sur les intellectuels, qui n'ont jamais mieux compris la politique et ses lignes de fuite que le citoyen moyen. Reste les mots et leur apparat qui peuvent leurrer ou amuser selon le degré de l'humeur du jour.
Le primat de l'économie fait que Hollande a beau agiter ses petits bras musclés, dériver sur la Syrie, la reprise regarde ailleurs et plus haut. La France regagnera les eaux de la croissance en retard sur d'autres bâtiments qui auront déjà gagné la haute mer, absorbés bientôt par l'horizon. On y arrivera certes et ce qui a amorti le marasme économique chez nous freinera aussi sûrement le navire France lorsque celui-ci sera arrivé sur les eaux internationales où se joue l'essentiel de notre monde : un tissu industriel trop mince, pas assez de recherche et de développement, une part de l'Etat dans le produit national jamais démentie, même lorsque la droite est au pouvoir ce qui est fréquent céans !
Nous élisons - enfin, vous plus que moi sans doute - des gens trop âgés pour exiger d'eux du courage réformateur. François Hollande l'énarque est nourri, blanchi par le système techno-politique depuis des dizaines d'années. Son liant sympathique de type corrézien, sa fibre radicale qui le rapproche tant de son pays Chirac, lui interdit tout courage structurel. Il connaît trop de gens ou de corps à mécontenter voyez-vous. Alors la révolution, le coup de balai attendront, ils ont l'habitude. En attendant comme d'hab on remet des décorations, la flatterie rien de tel quand on est aux responsabilités. Allure ou allure le choix est vite fait.
Courage et pouvoir... il y a toujours des exceptions c'est heureux. Le pape Jean XXIII en est une spectaculaire. Il a réformé son église catholique romaine alors que ce grand vieillard bavard a priori inoffensif fut élu en tant que souverain pontife de transition. Je doute que le cadet de nos blogueurs ici ait le temps de vivre telle surprise au sommet de notre Etat domestique. Quoique parfois nécessité fasse loi.
Rédigé par : scoubab00 | 25 septembre 2013 à 10:57
Rédigé par : Parigoth | 24 septembre 2013 à 16:54
Vous parlez de Louis Halte-tu-sers (?) dont un esprit aussi peu regardant que le mien avait écrit sur les murs de la rue d'Ulm, t'as raison Althusser, signé Jacques l'éventreur.
Que feue Mme Althusser veuille bien me pardonner et lui pardonner surtout, moi je plaisante, lui ne plaisantait pas.
Quand je vois son successeur fou à Normale, j'ai toujours l'impression de voir F. Heaulme en liberté.
AO
Rédigé par : oursivi | 24 septembre 2013 à 21:10
Rédigé par : Boris | 24 septembre 2013 à 20:41
Boris votant pour Sarkhonni, tout fout le camp...
Hollande des missions (militaires) !
AO
Rédigé par : oursivi | 24 septembre 2013 à 21:03
Hélas, monsieur Bilger, votre constat est exact, mais vous devriez écouter les députés PS : il reste encore 44 mois à notre président pour se refaire. C’est amplement suffisant pour déclencher une bonne dizaine d’opérations militaires.
Evidemment, pour la Syrie, c’est pas encore ça ! Plutôt qu’à New-York, Flamby devrait s’exprimer à Chinon : c’est là que Jeanne d’Arc sauva le plus piteux des dirigeants français, du moins jusqu’à aujourd’hui. Quelque chose comme « Dictateur de Syrie, je vous somme de retirer vos bombardes chimiques, et si ne voulez obéir, je vous ferai occire, ou, pis, écouter par force les discours d’Ayrault »…
Non, décidément, il faudra trouver autre chose. Ma foi, je propose la Serbie : elle a mauvaise réputation, son armée a déjà été réduite à néant, on ne verra pas les bombardements vu que Belgrade est encore en ruine, Merkel s’en fichera, Glucksmann se réjouira, BHL aura un orgasme. Mais il faut se dépêcher, car ces balkaniques risquent de donner une mauvaise image de la rue de Solférino : d’après le Canard, ils viennent d’engager DSK comme conseiller financier, et envisagent de le payer en nature, le transformant ainsi en arme de destruction massive. Usque non fornicabit ?
Blague à part, la performance présidentielle à l’ONU était navrante. Si Sarko fait un pèlerinage expiatoire au Mur des Fédérés, je lui donne mon vote en 2017.
Rédigé par : Boris | 24 septembre 2013 à 20:41
Les « intellectuels »
Mais qui sont-ils au juste, ces zintellectuels auto-proclamés ou cooptés en camarilla ?
D'où sortent-ils ?
Au nom de quoi devrions-nous considérer qu'ils seraient revêtus d'une aura les autorisant à se croire au-dessus du commun des mortels ?
L'intellectuel Althusser n'a-t-il pas trucidé sa moitié comme le bougnat du coin aurait pu le faire (ce qui montre au passage que l'intelligence supposée ne vaut pas grand-chose sans un minimum d'équilibre mental) ?
Et au fait sont-ils réellement intelligents, ces zintellectuels de service, sortis de temps à autres de la naphtaline qui pour aller serrer la pince à des sidérurgistes casqués mais bourrus en Lorraine qui pour soutenir devant les caméras des migrants illégaux qu'ils ne voudraient même pas croiser en face de chez eux ?
En tout cas, ils ont réussi une des multiples escroqueries du siècle, à savoir faire croire aux nigauds que l'intelligence ne pourrait qu'être de gauche.
Il faut dire qu'il ont fait marcher à fond en 1944 le principe de sélection naturelle, à la suite de Sartre et consorts, pour éradiquer d'autres intelligences plus brillantes dont certaines ont eu le tort de commettre quelques imprudences, mais pas toutes, l'occasion offerte aux médiocres de se faire une place au soleil était trop belle pour ne pas en profiter.
Et quand on tient une méthode qui marche, on continue de l'appliquer sous d'autres formes, même si le contexte a complètement changé depuis.
Quand les cloportes ont mangé les aigles, il ne reste plus que les cloportes...
Rédigé par : Parigoth | 24 septembre 2013 à 16:54
@ Jean-Dominique Reffait | 24 septembre 2013 à 01:13
Ils sont compliqués à suivre ces intellectuels socialistes. Un jour ils disent que baisser les salaires ne relance pas l'économie ou qu'augmenter le SMIC va relancer l'économie, un autre que "l'Allemagne joue dans la cour des grands grâce à une arrière-cour low cost en ex-RDA, où les salaires sont de 30% inférieurs à l'ouest".
Alors que l'ex-RDA a été globalement (et est encore, dans une moindre mesure) un fardeau économique depuis 25 ans, qui a forcé l'économie allemande (située surtout en ex-RFA) a être encore plus compétitive.
Et à s'endetter lourdement, comme vous l'avez justement signalé. Mais quoi de plus normal que de s'endetter pour créer des infrastructures, surtout si on a accès à des taux négatifs ?
Rédigé par : Alex paulista | 24 septembre 2013 à 16:46
Rédigé par : Catherine JACOB@ bruno | 23 septembre 2013 à 13:02
Oui, faits bien connus et d'autant plus piquants, j'y reviendrai, que si mémoire m'est bonne Mameselle Aurélie s'était aussi fait connaître pour avoir bousculé la Xavière de son Jeannot, la femme politique française la plus piquante (reste à savoir où, mais on a le choix)...
On a déjà évoqué tout cela me semble-t-il, il est vrai qu'est tentant de s'en payer à nouveau une petite tranche de ce jeu de qui tape qui.
Cela nous change de qui se tape qui, cher à une certaine presse.
La médiatisation est une médaille cruelle et drolatique, elle a plus qu'une paire de faces.
AO
Rédigé par : oursivi | 24 septembre 2013 à 13:14
Hors sujet ? pas si sûr, car le rejet des socialistes et de FH est dû aussi aux raisons suivantes.
Hier soir dans l'émission "Mots Croisés" dont le sujet était la légitime défense, on a vu les socialistes énervés que l'on puisse critiquer la loi Taubira, une magistrate infatuée et un Olivier Besancenot égal à lui-même allant jusqu'à dire que l'énervement du bijoutier de Nice venait de la pression financière des assureurs.
Lorsque Marion Maréchal-Le Pen a évoqué une trop forte immigration, tout le monde a joué les effarouchés.
Soyons francs, il rentre encore (et depuis des années) au moins 200.000 (sinon plus) étrangers par an en France alors que nous n'avons ni travail, ni logements, ni les moyens de les entretenir. Evidemment une immigration aussi forte sans les moyens qui vont avec est génératrice de délinquance. Il faudrait arrêter de nous cacher derrière notre petit doigt. Elle pose le vrai problème, n'en déplaise aux belles âmes.
L'annonce de la nouvelle loi Taubira donne également un blanc-seing aux petits malfrats. C'est une évidence. Dire le contraire est synonyme de mauvaise foi. Et c'est bien cette petite délinquance de tous les jours qui rend insupportable la vie courante et exaspère tout le monde.
Tous ces français moyens, déjà étouffés par l'impôt, qui sont cambriolés (trois autour de moi depuis la rentrée), à qui on prend leur voiture, subissant des incivilités dans les transports, sont excédés.
Lorsque les ministres, magistrats, hommes politiques et "loges" auront compris cela nous pourrons avancer. La politique de l'excuse plombe tout le système. Si tous les gens modestes à l'enfance perturbée devenaient des délinquants ou des criminels, ce serait l'enfer et heureusement beaucoup restent d'honnêtes citoyens, les autres doivent être punis en conséquence.
On peut discuter interminablement sur la réalité des statistiques. Le ressenti des Français c'est, n'en déplaise à M. Besancenot, que l'Etat ne protège plus les biens (acquis par leur travail et leurs efforts) ni les personnes, que l'impunité s'accentue en même temps que les délits. Ils pensent aussi qu'ils paient de plus en plus pour rien.
Vouloir fermer les yeux c'est encourager le populisme et les extrêmes dont on ne veut pas. Bossuet avait bien raison.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 septembre 2013 à 12:23
L'avis des intellectuels qui tabassent leur compagne et qui ne reçoivent qu'un rappel à la loi ne m'intéresse pas.
Un président qui se fait mousser en recevant les intellectuels et qui ne s'est jamais frotté aux responsabilités autres que partisanes ne peut rien imposer ni à la finance
ni à son peuple en réformes de fond.
Le constat est terrible mais c'est ainsi.
Monsieur J.-D. Reffait, j'ai une question pour vous : vivez-vous en France ?
Et pour tout vous dire, j'ai envie de sortir l'arc et les flèches lorsque je lis ou entends dire que l'on a forcément des représentants élus qui nous ressemblent.
Rédigé par : calamity jane | 24 septembre 2013 à 07:59
Angela Merkel a été réélue triomphalement avec un bilan fort mince mais grâce à une résistance économique dont tout le monde persiste à ne pas voir les défauts structurels : l'Allemagne joue dans la cour des grands grâce à une arrière-cour low cost en ex-RDA, où les salaires sont de 30% inférieurs à l'ouest. Et même ainsi, la locomotive est essouflée, les länders sont sur-endettés comme aucune région française ne pourrait se le permettre en raison des politiques sociales qui prennent le relai de salaires très bas. Je ne m'en réjouis aucunement, je préférerais que notre voisin soit structurellement plus costaud mais je m'étonne seulement qu'au lendemain de la victoire de Merkel, la presse se limite à comparer ce qui n'est pas comparable, notamment avec la France et l'impopularité du gouvernement actuel.
L'impatience de certains intellectuels qui, tel Thomas Piketty, ont sans doute cru qu'on se précipiterait pour réaliser les réformes de choc qu'ils préconisent, est un classique du genre : les théoriciens exigent que leurs intuitions soient vérifiées dans la réalité. Mais la réalité d'aujourd'hui touche à bien d'autres ressorts que la seule volonté politique : la France est confrontée, comme tous les autres pays européens sans exception, à une crise morale et identitaire. Tout y est sensible, la moindre évolution est vécue dramatiquement, il faut ménager l'âme. Hollande a sans doute pêché sur ce point, notamment sur le mariage homosexuel et sur la réforme pénale - utile mais non urgente.
Toutefois je maintiens le calendrier que j'imaginais au départ : 2 ans de brouet spartiate puis 3 ans de dynamisation économique et sociale. Je crois que c'est jouable. Je ne suis pas enthousiaste mais je ne vois pas trop comment faire autrement.
Enfin, Philippe : "La victoire acquise, ils ont été oubliés, la gauche seulement servie tant bien que mal"
En 2002, combien de votes de gauche déjà pour Chirac ? 82% Un score d'union nationale et, le lendemain, la droite servie uniquement. C'est cela la vie démocratique. Consolez-vous en imaginant la catastrophe du second mandat d'un Sarkozy triomphant et berlusconique !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 24 septembre 2013 à 01:13
["ou bien, selon la pertinente formule des auteurs de l'article, "Hollande le pragmatique, le gestionnaire ne serait finalement qu'un Sarkozy à visage humain".]
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That's a load of rubbish !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 septembre 2013 à 00:57
@Alex paulista
Vous pourriez écrire quasiment le même commentaire sur la droite et ses coups de menton sécuritaires dans l'eau.
Entièrement d'accord avec vous, mais j'ai voulu faire court.
Infirmières bulgares, Ingrid, Florence, Madame Michu, guéguerre en Libye...
Et pendant ce temps-là les problèmes s'empilaient, non traités.
P.S : Je place généralement des guillemets autour du mot « droite », je trouve cela plus joli et surtout cela dépeint tellement mieux la réalité...
Rédigé par : Parigoth | 23 septembre 2013 à 22:44
@ Parigoth | 23 septembre 2013 à 14:55
Vous pourriez écrire quasiment le même commentaire sur la droite et ses coups de menton sécuritaires dans l'eau.
Le fond du problème est que les hommes et femmes politiques n'ont pas les clefs des problèmes.
Rédigé par : Alex paulista | 23 septembre 2013 à 20:28
M.Hollande est élu pour cinq années.
Ce n'est pas de trop pour faire bouger de cinq centimètres (un par an, pour les non matheux) votre belle France toujours ankylosée et poussiéreuse.
Alors, que les intellectuels s'émeuvent, que les sondages dégringolent, que les antisarko regrettent, tout cela vous fait une belle jambe !
FH et son terrible entourage ont encore quatre ans devant eux.
Laissez-les donc travailler.
C’est difficile. C’est même assez difficile.
Et c'est un UMPiste de base qui vous le dit.
Je n'aime pas siffler le camp d'en face.
C'est que je disais à un Slovène à Ljubljana mercredi où 12.000 de ses compatriotes sifflaient les exploits des Bleus pendant que moi, grand seigneur, j'applaudissais certains beaux mouvements de l'équipe adverse.
"Je ne suis pas là pour la France ni pour la Slovénie, je suis là pour voir du beau basket !"
Il est parti sans me répondre...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2013 à 19:53
Que certains intellectuels de gauche (pléonasme ou oxymore ?) soient aujourd’hui déçus, ce n’est pas surprenant. Les intellectuels (Guaino, Attali et autres penseurs) qui se prennent pour des conseillers influents du prince me font sourire. Car il faut une bonne dose de naïveté (ou d’idéalisme) pour croire que les hommes politiques pourraient changer profondément la société. Ce n’est pas leur but. Ils n’en ont pas les moyens.
Qu’on veuille bien me pardonner de citer encore une fois Machiavel. Voici quelques extraits du chapitre XXI du « Prince » (Comment doit se conduire un prince pour acquérir de la réputation).
« Faire de grandes entreprises, donner par ses actions de rares exemples, c'est ce qui illustre le plus un prince. […] On estime aussi un prince qui se montre franchement ami ou ennemi, c'est-à-dire qui sait se déclarer ouvertement et sans réserve pour ou contre quelqu'un ; ce qui est toujours un parti plus utile à prendre que de demeurer neutre. […] Ce parti de la neutralité est celui qu'embrassent le plus souvent les princes irrésolus, qu'effrayent les dangers présents, et c'est celui qui, le plus souvent aussi, les conduit à leur ruine. »
« Un prince doit encore se montrer amateur des talents, et honorer ceux qui se distinguent dans leur profession. Il doit encourager ses sujets, et les mettre à portée d'exercer tranquillement leur industrie, soit dans le commerce, soit dans l'agriculture, soit dans tous les autres genres de travaux auxquels les hommes se livrent ; en sorte qu'il n'y en ait aucun qui s'abstienne ou d'améliorer ses possessions, dans la crainte qu'elles ne lui soient enlevées, ou d'entreprendre quelque négoce de peur d'avoir à souffrir des exactions. »
Toute ressemblance avec des faits ou des personnages réels est (tout sauf) fortuite.
Je pourrais encore citer le chapitre XXIII (Comment on doit fuir les flatteurs). Mais je crains de lasser ceux qui auront pris la peine de lire mon commentaire jusqu’au bout.
Rédigé par : moncreiffe | 23 septembre 2013 à 19:21
Une décision qui me fait bondir c'est la volonté de démantèlement du nucléaire pour faire plaisir à une poignée d'écolos sectaires. Une décision purement politique, aberrante et antiéconomique, qui va conduire à une hausse significative du KWH. Mais de quel droit vont-ils pouvoir continuer à saboter sans vergogne des pans entiers de notre économie !
Après la fermeture de Fessenheim envisagée fin 2016, qui alimente l'ensemble de l'est de la France, on propose quoi et à quel prix, sans compter encore des centaines d'emplois supprimés !
Rédigé par : Jabiru | 23 septembre 2013 à 19:08
Au-delà de la chanson déjà évoquée, le "Si vous aussi vous m'abandonnez..." me rappelle surtout un petit livre qui doit toujours exister en Livre de poche : le principe de Peter, selon lequel chacun atteint son niveau d’incompétence.
Est-ce cela que vous avez en tête Monsieur Bilger ? C'est fondamentalement l'impression que l'on retire à la lecture de votre billet, pour une fois à consonance musicale. A bientôt le jeu de chaises...
Rédigé par : Robert | 23 septembre 2013 à 18:31
S'il y a bien une chose que ces gens n'ont pas c'est de la fierté. Un gros ego certes mais de la fierté non.
De toutes manières s'il prend une veste dans quatre ans, Hollande ira pantoufler au PS avec un poste de député ou sénateur si cela lui fait plaisir, mais avec la retraite de président il est au chaud pour l'avenir.
Avenir qui se présente bien pour lui et ses semblables (de tous les bords). Ils continueront à vivre à nos crochets, bien peu venimeux au demeurant.
Rédigé par : Surcouf | 23 septembre 2013 à 18:20
@ bruno | 23 septembre 2013 à 11:46
Cette histoire me fait penser au film "La Crise".
D'ailleurs le terme de "violence conjugale" donne à réfléchir puisqu'en l'occurrence il n'y a pas de conjoint. Elle a une fille très jeune, se trouve un compagnon, puis va avec un autre qui vit séparé de son épouse. On est loin du cadre habituel de la femme dépendante financièrement du mari, et on peut constater que le nom de Thomas Piketty est irrémédiablement associé à cette histoire.
Cela donne à réfléchir : qui des deux se retrouve coincé, condamné à se taire sur cette histoire ? Qui a subi la pire violence ?
Honnêtement, je n'en sais rien. C'est compliqué.
J'espère que notre ministre saura résoudre toutes ses crises. Je constate qu'elle porte toujours une expression triste sur le visage, même quand elle sourit.
Rédigé par : Alex paulista | 23 septembre 2013 à 18:11
La solitude de F. Hollande est celle du chef qui a peu à distribuer à ses clients.
Après le mariage pour tous et la prison pour personne, voilà que l’on parle d’une pré majorité à seize ans. C’est faible comme distribution de prébendes, ou alors le vote des immigrés pour gagner une nouvelle clientèle, qui sera bien plus exigeante qu’il ne le pense.
La solitude que commence à vivre F. Hollande est la solitude du décalé, de ceux qui ne sont pas à leur place.
Il y en a partout, dans le public comme dans le privé, dans les grandes ou les petites entreprises. On les aime bien parfois, à condition qu’il continuent à faire ce qu’ils savent faire le mieux… RIEN, sans interférer avec les autres.
Hélas, F. Hollande essaie parfois d’agir, de montrer qu’il existe, par exemple, il augmente les impôts, il veut faire la guerre en Syrie.
Il pourrait demander à un des bobos qui l’ont soutenu si l’essence précède l’existence ou l’inverse.
Rédigé par : Tipaza | 23 septembre 2013 à 17:45
Vous oubliez un peu vite que François Hollande est soutenu par 99% des Maliens, c'est pas rien, surtout en France. Montreuil est en joie.
Avec les consultations gratuites chez le médecin généraliste, qui vont réduire en cendres la Sécurité Sociale, Hollande prépare le vote des immigrés en France, ce que Terra Nova préconise : "Puisque nous avons perdu la classe ouvrière reportons-nous sur les immigrés".
Dans moins de cinq ans Philippe Bilger sera obligé de par la loi de proposer plusieurs versions linguistiques sur son blog, comme ici en Catalogne.
Ça m'est égal je parle le bantou et je me débrouille en zoulou.
Rédigé par : Savonarole | 23 septembre 2013 à 15:51
En 2007 nous avons eu à choisir entre Royal et Sarkozy, en 2012 entre Sarkozy et Hollande, la perspective de devoir choisir en 2017 entre Hollande et Sarkozy est littéralement pétrifiante ! Nos hommes et partis politiques sont-ils aveugles et sourds ? Sortir le sortant ou sortir le sorti, est-ce un choix cela ? Qu'est la démocratie devenue ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 23 septembre 2013 à 15:43
Il y a enfin les indulgents comme Benjamin Stora et Françoise Héritier déjà comblée par l'adoption du mariage pour tous.
Avec l'affaire dite improprement du « mariage pour tous » - en français : simulacre de mariage - les socialistes pratiquent à leur habitude une « politique de la balance » consistant à équilibrer par des mesures à caractère idéologique parfois outrancières aptes à satisfaire leur aile gauchisante extrême les concessions supposées être marquées « à droite » faites au réalisme économique .
Cette propension à faire tourner à fond la machine à idéologie en l'alimentant parfois avec un combustible « clivant » (« droit » de vote des étrangers, théorie du genre, atteinte aux lois de la Nature, « vidage » des prisons etc.) leur permet aussi de faire diversion, d'occuper le terrain (on l'a vu avec l'affaire du « mariage » ayant mobilisé l'attention pendant plusieurs mois), de faire comme s'ils gouvernaient quelque chose alors qu'ils sont incapables de traiter dans le fond les questions graves et importantes qui sont pourtant les seules à justifier en principe leur présence au « gouvernement » : la désindustrialisation et son corollaire le chômage, l'immigration non maîtrisée, l'insécurité galopante, la gabegie étatique, le fiscalisme écrasant, les dysfonctionnements graves du système judiciaire, etc.
Rédigé par : Parigoth | 23 septembre 2013 à 14:55
Eh beh, c'est haro sur le baudet, c'est Buridan qui va être jaloux...
Mais non Buridan, pas héros, haro.
"une sympathie navrée."
PB
Le "EuhEuh" hollandais des Guignols à la sauce pbienne ?
Version "happy few" qui nous change du plébéienne.
La situation est médiocre, certes, mais pas si noire que vos fans, enfin rassurés, rassérénés, ragaillardis et même paillards dit ou plutôt écrit Sylvain, la disent.
Et, comme tout le monde tire dans le même sens, ne doutons pas que les prochaines élections départageront plutôt droite et extrême droite qui se tireront la bourre pour opposer une radicalité - saine sous certains aspects délétère sous d'autres - à la mollesse du sympathoche "Toutmou 1er".
Nous savons déjà que grisés par celle-là, les deux larrons droitiers se rendront vite impopulaires et cèderont la place le tour suivant aux mêmes tenants de la "toumoulattitude", qui eux-mêmes...
And so on.
Vive les crabes.
AO
Rédigé par : oursivi | 23 septembre 2013 à 14:53
@ Xavier Nebout
Les rapports d'Attali, tout le monde s'en tape car ils sont aussi creux que le personnage.
Je ne comprends toujours pas comment des français débiles arrivent à mettre régulièrement 20€ pour acheter ses bouquins.
Rédigé par : Polochon | 23 septembre 2013 à 14:15
M. Bilger,
Ne désespérez pas !
D'une part il y a d'autres personnalités à droite (Juppé et d'autres).
Et puis Nico n'est pas à l'abri d'une rechute de bling bling, de précipitation, de mépris, et donc d'agacement de ses plus fidèles supporters.
Rédigé par : Polochon | 23 septembre 2013 à 14:11
Il fallait etre bien naif pour, n'etant pas un inconditionnel de la gauche meme dans ses errements les plus criminels, croire un instant aux promesses d'un Hollande. Les plus coupables sont ceux qui par antisarkozysme ont vote pour un candidat ; ceux qui ont un peu de memoire voyaient bien qu'il ne pouvait qu'entrainer son pays vers la decrepitude par ideologie et par le poids de ses allies revolutionnaires.
Clemenceau avait bien raison de dire "dans une election ne cherchez pas a voter pour le meilleur, ils sont tous mauvais, votez pour le moins mauvais".
Rédigé par : cellier | 23 septembre 2013 à 14:03
@ bruno | 23 septembre 2013 à 11:46
«Thomas Piketty, Thomas Piketty... mais oui, il est surtout connu pour avoir tabassé Aurélie Filippetti, qui, certes, a une tête à claques, mais quand même... Comment ce type continue-t-il à être en haut de l'affiche ?»
Vous avez parfaitement raison, rien ne saurait justifier de la violence conjugale. Même pas d'être une député nulle qu'il a fallu déplacer dans un «fief» - au sens journalistique du terme - où la réélection d'un socialiste, a fortiori ministre, était assurée.
Moi aussi j'ai été déçue étant jeune, lorsque j'ai découvert que la générosité de gauche ne concernait pas les portefeuilles de la gauche et que les grands discours fondaient comme neige au soleil devant une querelle conjugale ayant trait à l'économie domestique. Qu'il y avait l'argent propre, celui de la Fonction publique, et l'argent douteux, celui qui est soumis aux aléas du privé, que l'achat d'un piano d'occasion avec de l'argent douteux personnel gagné avec des petits jobs était critiquable et mettait en péril l'équilibre financier du ménage alors qu'il était louable qu'un fonctionnaire s'achète une batterie d'objectifs pour son appareil photo avec les trimestres de la bourse d'agrégation de son épouse.
Depuis lors, l'argumentaire de la gauche me touche assez peu.
Vous pensez que les violences conjugales sont nombreuses à gauche ?
Rédigé par : Catherine JACOB@ bruno | 23 septembre 2013 à 13:02
Il me semble dangereux d'accréditer la thèse selon laquelle l'électorat en est réduit à voter pour l'un uniquement pour barrer la route à l'autre. Cette stratégie défensive est celle de perdants. Le discours "Moi président" dont on n'a relevé en son temps que l'anaphore, mais beaucoup plus révélateur par sa forme négative ("je ne ferai pas ceci" "je ne ferai pas cela") nous donnait un avant-goût des années à venir. Ce jeu défensif nous mène à ce que nous connaissons maintenant, à savoir une politique fermée et dogmatique, incapable de s'adapter aux problèmes nouveaux, ni même de les comprendre. Depuis l'élection, le discours présidentiel n'est plus négatif, mais maintenant c'est truffé de : "il faut", "je dois", c'est-à-dire d'un ramassis d'injonctions que se donne tout haut le président dans les mornes discours qu'il nous fait, sous l'emprise d'un surmoi moralisateur à qui il veut nous prouver qu'il cède la gouvernance de sa conduite.
Dans un tel état d'esprit, pas étonnant qu'il puisse non seulement se consoler de sa mauvaise cote, mais même s'en réjouir. Ses courtisans doivent lui dire que c'est bon signe si le peuple non encore éduqué pleinement au socialisme, donc hédoniste et inconséquent, se lamente : c'est qu'il lui montre le sentier rocailleux de la vertu. Il a donc sa bonne conscience pour lui et peut dormir sur ses deux oreilles en se pensant courageux.
Quant à la droite... L'UMPiste de base s'apprête dans l'enthousiasme à élire Sarkozy à la primaire prochaine, faisant la même erreur qu'ont faite les Verts en choisissant la pure et dure Eva Joly, pour se ramasser en beauté aux élections présidentielles.
Mais si l'exécutif reste rose avec une ré-élection de Hollande, il devra sans doute composer avec un législatif d'une autre couleur. C'est peut-être de là que viendrait un espoir.
Y aurait-il tout de même moyen de poser le problème autrement que ne le fait la presse, et autrement que ne le font les politiques eux-mêmes, c'est-à-dire autrement qu'en termes de tout ou rien, Sarkozy ou Hollande, et pourquoi pas Charybde ou Scylla ?
Rédigé par : Lucile | 23 septembre 2013 à 12:23
C'est un gouvernement de fonctionnaires élu par des fonctionnaires pour des fonctionnaires. On les croyait socialistes, imposture, ils sont sociétalistes en vérité. Et ce n'est pas fini : GPA, PMA, euthanasie etc. On est dans le <>.
Rédigé par : Mado | 23 septembre 2013 à 12:23
Thomas Piketty, Thomas Piketty... mais oui, il est surtout connu pour avoir tabassé Aurélie Filippetti, qui, certes, a une tête à claques, mais quand même... Comment ce type continue-t-il à être en haut de l'affiche ?
Rédigé par : bruno | 23 septembre 2013 à 11:46
Il paraît que la madame première a récemment lancé, péremptoire, à un militant de gauche qui interpellait son compagnon président : "vous auriez préféré Sarkozy ? "
Pour ma part, je lui aurais répondu OUI car entre deux maux, il faut choisir le moindre, le bien moindre, même.
Là, entre gadgets sociétaux détricoteurs de notre société culturelle et étouffoir fiscal, entre idéologie à l'état pur et laxisme envers la délinquance, entre décisions fantaisistes comme celle de chasser les extrémistes au Mali et vouloir parallèlement prêter main forte aux rebelles djihadistes Syriens et naturalisations à tour de bras pour gagner des voix dans les banlieues, tout donne l'impression de brader la France, ses coutumes et son passé au détriment des Français de souche qui ne seraient bons qu'à payer toujours plus.
Comment s'étonner de ce score dans l'opinion ? Comment s'étonner de la montée du FN qui deviendrait un paravent devant tant de destruction ?
A ce rythme il ne tiendra pas jusqu'en 2017.
Mais vu la désorganisation de l'opposition, il y a de quoi être inquiet. Hier, l'émission de Laurent Delahousse, dont je recommande le "replay", était (pour une fois) saisissante de réalisme.
Payer, oui mais pas à fonds perdus, pas pour une France dont nous ne voulons absolument pas.
Hollande n'a pas l'étoffe.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 23 septembre 2013 à 11:03
"Ce président en effet, jusqu'à maintenant, n'a rien accompli sur aucun plan"
A la bonne heure, encore un effort, et vous allez vous aussi l'appeler "le nul".
Le nul a cru qu'en ne touchant à rien, il conserverait ce qui l'a fait élire, mais le propre du nul est de ne pas savoir qu'il est nul et de démontrer ainsi l'aboutissement de la démocratie. La démocratie tend à élire le plus nul en émanant du dénominateur commun de la majorité du peuple la nullité au sens d'insignifiance.
Il lui suffirait de suivre les rapports de la Cour des comptes et Jacques Attali, mais pour ce dernier, il a trouvé la parade : lui commander un rapport (il y en a un dans la salle qui connait le tarif ?).
Alors Sarkozy, effectivement c'est à pleurer, mais c'est encore mieux que le nul, et si la France mérite mieux, le peuple français ne mérite pas mieux.
Encore qu'avec la perspective d'avoir BHL comme ministre des Affaires étrangères, les Français vont tous finir par voter Marine Le Pen. Son programme économique ressemble un peu à celui de Mélenchon, sauf qu'en arrêtant de subventionner le parasitisme économique en tout genre, immigration, Roms, intermittents du spectacle, les milliers d'associations n'ayant d'autre raison d'être que leurs cadres bien-pensants grassement payés, etc., elle, elle le finance, le programme de Mélenchon !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 septembre 2013 à 10:46
Bonjour Bilger,
« Si vous aussi vous m'abandonnez... »
Si les intellectuels abandonnent François Hollande qui va-t-il lui rester à gauche ?
Certainement pas les ouvriers et employés privés de leur HS détaxées et qui ont rejoint le Front de Gauche avec pour porte-voix Jean-Luc Mélenchon.
Pas davantage les jeunes qui n’ont comme avenir que des emplois précaires sur le marché du travail, malgré les contrats aidés annoncés comme une panacée.
Certainement pas les seniors qui sont conduits vers la porte dès qu’ils ont atteint l’âge canonique de cinquante ans dans certains domaines comme l’industrie "high tech" et qui vont errer chez Pôle emploi en attendant d’avoir l’âge de la retraite.
Pas les retraités qui voient leurs modestes pensions rognées par des impôts et taxes en tous genres.
Alors qui reste ? Les salariés des grandes entreprises publiques genre SNCF, EDF, RATP, qui disposent d’un statut privilégié : retraite anticipée et régimes spéciaux.
Peut-être aussi les enseignants qui ont le pouvoir de bloquer le pays dès qu’un ministre de l’Education nationale se permet de toucher à leur pré carré.
J’allais oublier les Verts qui pendant dix-huit mois ont avalé des couleuvres de toutes les couleurs et qui dernièrement se sont vu gratifiés de quelques promesses. Mais on sait ce que valent les promesses en politique. Encore a-t-il fallu pour cela que leur président lance un ultimatum à notre président. Mais avec leur 2% de popularité, pas de quoi fantasmer.
Finalement, il ne reste plus grand-monde pour soutenir François Hollande.
Une chose est sûre, les déçus du sarkozysme qui ont voté Hollande ne voteront plus pour lui.
Mais on a déjà vu des présidents dans des situations désespérées être réélus, comme François Mitterrand et Jacques Chirac.
Alors tout n’est peut-être pas perdu… encore que je n’y croie guère.
Rédigé par : Achille | 23 septembre 2013 à 10:21
Bonjour, je sais que mon intervention sera considérée de très mauvais goût, mais pour répondre à Tipaza, j'avais vu un film porno sublime, les spectateurs étaient tous pliés de rire, caricature de l'original : "L'arrière-train sifflera trois fois" ; un grand moment cul-turel !
Rédigé par : sylvain | 23 septembre 2013 à 09:15
Oui, Tipaza, sauf que pour imaginer François Hollande en Gary Cooper, il faut les yeux de Chimène tels que furent ceux de PB à une époque pas si lointaine...
Bref, on résume : "les gars, tous au charbon, Sarko revient, faut sauver le soldat Hollande !"
"les transfuges qui ont fui le sarkozysme en votant pour François Hollande dans l'espérance et l'attente d'une droite différente ont également été trompés"
On résume une seconde fois : "cocus du hollandisme, planquez-vous, le mari pointe son nez..."
Et enfin, pour les quelques niais qui n'auraient pas toujours saisi : "moi, Philippe Bilger, émérite magistrat, homme de bien, mais inénarrable Paul Guth de la politique..."
Rédigé par : sbriglia | 23 septembre 2013 à 09:12
D'un rose très pâle dites-vous, ce n'est pas ce que j'ai retenu des propos de Cécile Duflot hier soir sur C Politique, notamment sur l'encadrement des loyers, la nouvelle taxe carbone, la délinquance des Roms.
Rédigé par : JMT | 23 septembre 2013 à 08:49
Est-ce un effet du hasard, une coïncidence ou un clin d’œil ?
Le titre du billet est celui de la célèbre chanson du western « High Noon », en français « Le train sifflera trois fois ». Un grand, un très grand classique du western.
http://www.youtube.com/watch?v=QKLvKZ6nIiA
Seriez-vous amateur de western ?
Alors là, vous avez droit à mon admiration la plus totale. Remarquez vous l’aviez déjà, mais celle-là est de nature différente. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 23 septembre 2013 à 08:33