Dès que j'ai lu dans Libération la chronique de Pierre Marcelle "En avant vers la vallsification des esprits", j'ai éprouvé l'envie d'écrire un billet moins sur le fond que sur la voluptueuse exaspération que ce journaliste ne cesse de m'inspirer quand je m'aventure dans ce quotidien devenu trop prévisible.
Ce désir s'est trouvé amplifié parce qu'un triste hasard de la vie a fait que j'ai assisté aux obsèques de Philippe Cohen et que j'ai entendu de sincères et magnifiques témoignages sur son courage intellectuel, sa liberté d'esprit et sa volonté de ne pas nier le réel quand celui-ci lui déplaisait. Moi-même j'avais pu apprécier, en plusieurs circonstances, notamment quand il dirigeait de main de maître le site de Marianne aujourd'hui méconnaissable, sa rectitude et sa gentillesse - sa personnalité semblant décalée mais si intensément attentive et réactive.
J'avais été scandalisé par l'attaque déloyale de Maurice Szafran à son encontre à la suite de la publication de son remarquable livre "Le Pen une histoire française", co-écrit avec Pierre Péan. Je me suis reproché alors de ne l'avoir pas assez défendu, tant il me paraissait vain d'expliquer à certains que comprendre n'était pas justifier et que l'honnêteté et l'équilibre n'étaient pas des maladies honteuses.
Vraisemblablement Pierre Marcelle et Philippe Cohen ne se sont-ils pas fréquentés professionnellement car leur idéologie et leurs combats étaient aux antipodes. Toutefois, il m'est venu naturellement à l'idée de les réunir parce qu'ils relevaient de cette catégorie de journalistes avec lesquels le désaccord voire la virulence de l'antagonisme, loin de détruire toute relation et d'interdire la moindre connivence, n'avaient guère d'effet. Comme s'il y avait toujours quelque chose en plus qui vous retenait, qui maintenait le lecteur à son poste et le conduisait clairement à privilégier le talent dans la contradiction plutôt que de superficielles connivences.
Je suis persuadé qu'il y a plus d'un citoyen qui n'a jamais abandonné Philippe Cohen parce qu'en dépit de tout, ce dernier offrait une résistance à sa pensée, un point de vue singulier et une intelligence d'autant plus intensément ressentie que sous son seul joug on demeurait dans un espace qui n'était pas naturellement le vôtre mais le devenait, tant une fraternité des esprits peut surgir au sein même, parfois, des plus grands dissentiments.
Rencontrant une nouvelle fois Henri Guaino, je me suis permis de lui dire que nous n'étions d'accord sur rien mais que je l'aimais bien, beaucoup. Non pas malgré nos différences mais peut-être grâce à elles. J'avoue que sans doute, à ma grande honte, je préfère les tempéraments aux idées et que ces dernières ne m'empêcheraient jamais de placer des adversaires sympathiques et chaleureux au-dessus des concordances confortables des opinions et des convictions.
A lire le texte fulgurant et acerbe de Pierre Marcelle, je m'interroge. Son inconditionnalité de chevalier servant de Christiane Taubira - si exceptionnelle chez lui - me hérisse de même d'ailleurs que ses poncifs progressistes sur Manuel Valls et sa politique. Il a tort mais qu'importe !
Pierre Marcelle a du style, une l'intelligence froide et dépouillée, une cruauté, celle de la lutte idéologique ; il a une précision de scalpel et ses injustices sont exprimées de telle manière qu'on ne sait quoi choisir : le rejet du fond ou la forme de l'attaque. Il y a de l'élan, aucune complaisance, aucune démagogie. Il flatte en restant roide. Pas de sourire dans sa prose.
On a envie de le rencontrer, on n'a pas envie de le connaître. Il fait peur, il fascine. Une telle liberté de démolisseur, une telle aptitude au langage.
Philippe Cohen n'est plus. Je vois son sourire ironique sur moi quand mon enthousiasme ou ma passion l'amusaient.
Pour Pierre Marcelle, je m'indigne ou, plus rarement, je me réjouis tout seul.
En effet, c'est une voluptueuse exaspération quand je me précipite sur sa chronique pour en jouir, pour en souffrir.
Une nostalgie, un regret, une blessure pour Philippe.
@ Catherine JACOB
L’intéressé dit qu’il est libre d’utiliser le pseudonyme de son choix, sans avoir à se justifier. Il précise que Moncreiffe n’est pas à proprement parler un pseudonyme, mais le nom de jeune fille de sa mère, native du Perthshire. Il ajoute qu’il n’a jamais prétendu appartenir à un clan. Il ne porte ni les couleurs ni les armes du Clan Moncreiffe. Il s’exposerait, s’il le faisait, à de sévères remontrances de la part de Peregrine Moncreiffe of that Ilk (chef du Clan Moncreiffe) et de William David Hamilton Sellar (Lord Lyon King of Arms). Si vous avez d’autres questions, l’intéressé reste à votre disposition.
Rédigé par : moncreiffe | 27 octobre 2013 à 18:17
@Tipaza
« Celui-là n’arrive même pas à penser l’organisation spatio-temporelle de l’Autre, ni la plénitude de sa réflexion, qui sans dépasser la vitesse de la lumière, puisqu’Einstein l’interdit, lui permet de jouir pleinement de la relativité du temps !! »
Faire le lien entre la pensée et les lois de la physique me paraît bien présomptueux et est fortement discutable sur le plan purement scientifique.
La pensée est intemporelle, seule son expression par des mots nécessite du temps. Temps qui est plus ou moins long selon la facilité d’expression de chacun.
Quant à l’organisation spatio-temporelle il est vrai que le smartphone y contribue largement, puisque l’on peut emmener ce petit appareil partout, même au « petit coin », ce qui effectivement permet d’optimiser sa disponibilité, vu que même là on ne perd plus de temps pour s’informer.
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2013 à 14:55
S'il existait un blason aujourd'hui, un signe héraldique définissant et représentant notre présent président, je pense que ce serait un Barbibul flottant au vent.
PS : Barbibul de la famille des Barbapapa.
Rédigé par : Carl+Larmonier@CatherineJacob et Michelle D-LEROY | 27 octobre 2013 à 12:57
"Dans le domaine sado-maso il y a mieux que les claquements de martinet de Marcelle... Enfin, si vous aimez... à chacun son épectase."
Rédigé par : sbriglia | 27 octobre 2013 à 06:25
Vous espérez faire du Philou un repris de justesse ?
Ce n'est jamais trop tarte$, comme dirait Libération.
Ce canard, j'en ai laissé l'usage en 2002, quand en pleine campagne (de rétablissement aux manettes de celui qui allait passer de 19.5%, pale misère pour un président sortant, Bon-à-rien 1er, à un score (82%) de tyran bananier avec lesquels il sympathisa en tant d'exemples, sauf Gbagbo ce qui coûta la vie à une dizaine de nos soldats, mais je m'éloigne du journal de la branchitude attitude sans altitude) j'y lis sous la plume du rutilant David Dufresne que Bayrou avait giflé le gosse qui lui faisait les poches, parce qu'il était "arabe" et qu'étaient là des caméras...
Ce degré d'ignominieux confortable calcul qui n'était probablement pas celui de Bayrou mais bien celui de Libération, m'a interdit depuis de verser la moindre obole à ce truc en papier qui se veut le reflet de ce qu'on ne verrait pas, ne saurait pas, ne comprendrait pas, mais que lui, coeur de galaxie de l'âme humaine et internationaliste qui sait tout voit et est partout*, saurait et voudrait bien nous laisser entrevoir.
Que "votre" Marcelle, dont je crois comprendre qu'il saurait écrire mais pas penser, continue d'orbiter dans les hautes sphères de sa bêtise, je ne ferai rien pour le freiner.
Rien de plus que cette paresseuse et médiocre sortie, à vous croire et à bien trop connaître Libération, ils, lui et lui, ne mérite pas davantage.
Mais jugez plutôt
$ http://www.youtube.com/watch?v=mvmIcCEFObQ
AO
* provocation bien digne de lui
Rédigé par : oursivi | 27 octobre 2013 à 11:58
Ne juge pas et tu ne seras pas jugé.
Le littéraire s’intéresse souvent plus aux hommes qu’à leurs idées et leurs actes, et le philosophe seulement à leurs idées.
La sensibilité de l’un le conduit vers l’être, le second s’interdit d’entrer dans ce mystère.
Le premier dira qu’on ne peut expliquer les actes sans connaître l’essence, l’autre lui répondra que l’homme n’a sur terre à répondre que d'une existence dont les actes ne sont que des manifestations, et non de son être.
Staline aura assurément été et de loin par le nombre de morts, le plus grand criminel de tous les temps, mais qui peut dire ce qu’il en était en son for intérieur ? Bien des communistes ont pensé et pensent encore qu’il fallait ces tueries pour forger un monde meilleur.
Il n’aura fait en cela que suivre de Robespierre, et a été suivi par Pol Pot.
On pourrait dire que François III de France le nul, est responsable des centaines de suicides que provoque sa politique désastreuse, et même qu’il est plus coupable que Pol Pot pour n’y avoir jamais cru lui-même, mais qui peut dire s’il ne va pas lui-même se suicider demain ? Nul en tant que président de la République, certes, mais nous n’avons pas à juger au-delà, ni pour lui, ni pour les autres.
Comment ne pas craindre de se tromper à ne se pas cantonner à juger une existence au vu de ses actes, mais à juger l’homme en son être ?
Si se tromper publiquement à ce sujet en entraîne d’autres à faire de même, aura-t-on le temps de réparer avant que notre conscience libérée de l’existence, porte sur elle-même un jugement sévère ?
PS : Il en est autrement pour les femmes dans la mesure où la personne est beaucoup plus étroitement le reflet de l’âme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 27 octobre 2013 à 11:47
Rédigé par : sbriglia | 27 octobre 2013 à 06:25
..."à chacun son épectase"
Epectase, épectase, comme vous y allez ! Qui rédigerait les billets après ? Que deviendraient les commentateurs de ce blog ?
Vous me semblez bien définitif.
Rédigé par : adamastor | 27 octobre 2013 à 11:28
« Compte tenu de vos journées bien remplies, je me demande bien comment vous pouvez prendre le temps de lire autant de quotidiens ou hebdomadaires : Libération, Le Monde, Paris Match, Le Nouvel Obs, Le Figaro, Le Parisien, Le canard enchaîné, Marianne... »
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2013 à 06:26
On voit par là la distance qui sépare le quidam lambda du génie.
Celui-là n’arrive même pas à penser l’organisation spatio-temporelle de l’Autre, ni la plénitude de sa réflexion, qui sans dépasser la vitesse de la lumière, puisqu’Einstein l’interdit, lui permet de jouir pleinement de la relativité du temps !!
Pour les pulpeuses versus les maigres, attendons le billet promis et non encore advenu !
Rédigé par : Tipaza | 27 octobre 2013 à 10:36
@Carl+Larmonier@Michelle D-LEROY | 26 octobre 2013 à 16:44
«Je préfère encore le jeu de cartes à jouer de la normatitude qui n'avance pas masqué comme la noblessitude, jeu où dans cette seconde série, survient toujours le moment où comme dans le conte d'Edgar Poe, tous les masques tombent. »
Dans la mesure où, outre de nos jours les couleurs particulières du tartan (cf. couleurs du tartan du clan Moncreiffe depuis 1974 où en remplaçant le vert par du noir on obtiendrait celui du Laird -chef du clan- Mac ABBEH dans Astérix chez les Pictes), l'appartenance à un clan écossais se signale par le nom patronymique, il faut supposer que ce n'est pas le cas de tout le monde, vu que l'un des commentateurs de ce blog se signale comme étant un «Moncreiffe » lequel clan descendrait en lignée matrilinéaire d'une dynastie royale celte.
Le blason du chef de clan est D'argent au lion de gueules, armé d'azur; au chef d'hermine :
.
Bien évidemment, il peut aussi s'agir d'un pseudo. Qu'en dit l'intéressé ?
Rédigé par : Catherine JACOB@Carl+Larmonier@Michelle D-LEROY | 27 octobre 2013 à 08:59
Merci Lucile
Rédigé par : Carl+larmonier@Lucile | 27 octobre 2013 à 07:53
En fait, en ce moment-même, notre président tient le rôle principal de Gravity, film catastrophe.
Il a rompu tout câble qui le maintiendrait avec la réalité et erre dans l'hyper-espace de la cote de son impopularité.
Un peu comme à la fin de 2001 qui ne s'intitule plus l'odyssée de l'espace mais 2013 la fin de l'odyssée de l'espèce.
Rédigé par : Carl+Larmonier@Boris | 27 octobre 2013 à 07:50
« Dès que j'ai lu dans Libération la chronique de Pierre Marcelle "En avant vers la vallsification des esprits", j'ai éprouvé l'envie d'écrire un billet moins sur le fond que sur la voluptueuse exaspération que ce journaliste ne cesse de m'inspirer quand je m'aventure dans ce quotidien devenu trop prévisible. »
Compte tenu de vos journées bien remplies, je me demande bien comment vous pouvez prendre le temps de lire autant de quotidiens ou hebdomadaires : Libération parfois, Le Monde, Paris Match, Le Nouvel Obs, Le Figaro, Le Parisien, Le Canard enchaîné, Marianne, le JDD...
Il m’arrive de lire certains articles quand l’actualité s’agite afin d’avoir l’avis des « belles plumes ». Mais d’une façon générale, je préfère écouter les éditos et billets radio et notamment l’édito de Thomas Legrand sur France Inter que je ne rate pratiquement jamais, ainsi d’ailleurs que le billet hebdomadaire de François Morel qui est toujours excellent.
Pourtant, comme vous avec Pierre Marcelle, je ne peux résister à la tentation d’écouter le billet d’Eric Zemmour deux fois par semaine le matin sur RTL. Je ne suis pratiquement jamais d’accord avec lui, mais j’aime son style un peu narquois et ses commentaires sans concessions.
Dommage toutefois que la vidéo nous le montre en train de lire en bafouillant son texte, qu’il a préparé laborieusement. On eut aimé un plus grand sens de l’improvisation, un peu à la Alain Duhamel, ses phrases seraient peut-être un peu moins percutantes, mais il y gagnerait en présentation. Enfin, nul n'est parfait.
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2013 à 06:26
"En effet, c'est une voluptueuse exaspération quand je me précipite sur sa chronique pour en jouir, pour en souffrir."
Qu'une chronique (l'ai lue...) - qui s'apparente à du sous-Sartre et sent déjà la naphtaline - vous mette dans cet état second ne laisse pas d'inquiéter sur la distance qui me semble devoir être prise entre ce journalisme soixante-huitard qui sent si bon son entre-soi et son impact plus que relatif pour 99,9% des Français...
Dans le domaine sado-maso il y a mieux que les claquements de martinet de Marcelle... Enfin, si vous aimez... à chacun son épectase.
Rédigé par : sbriglia | 27 octobre 2013 à 06:25
@ Tipaza
Un titre de chanson qui est devenu, pour des raisons obscures, la traduction française de Starship Troppers...
Rédigé par : Boris | 27 octobre 2013 à 01:00
@ Boris
Vers Cassiopée
Vers Aldebaran
Nous avons bu mille lampées
Les soldats errants
Les hommes en rang
Dans l'espace vont porter l'épée
Etoiles garde-à-vous
Le monde est en flammes,
Le fer est partout;
Le monde est en flammes,
Le fer est partout.
Mille années-lumière
Entre deux combats…
La suite, en paroles ici,
http://fr.lyrics-copy.com/guy-beart/etoiles-garde-a-vous.htm
« Étoiles garde à vous », de Guy Béart.
Je n’ai pas trouvé la vidéo.
Rédigé par : Tipaza | 26 octobre 2013 à 22:23
Comme toujours, les commentaires dévient rapidement vers les marottes de ceux qui lisent ce blog. Sarkozy est un grand homme, Hollande est un gros nul, les entreprises créent les richesses, il y a trop de fonctionnaires, nous vivons dans une société multiculturelle, la France est en déclin, et autres inepties.
Revenons au sujet du billet de Philippe Bilger. Ce qui manque cruellement dans le journalisme français, ce sont des journalistes honnêtes qui énoncent clairement leurs opinions, au lieu de se réfugier derrière une neutralité factice ou une objectivité introuvable. Philippe Cohen et Pierre Marcelle font partie de cette catégorie des journalistes honnêtes intellectuellement, aux côtés d’Edwy Plenel, Jean-François Kahn, Pierre Péan et quelques autres, dont l’insupportable Yves Thréard.
Qu’on soit d’accord ou non avec leurs opinions, peu importe. Ils ont le mérite d’avancer des arguments dont on peut débattre sérieusement. Ils unissent le fond et la forme, les convictions et le style. Tout le contraire de Maurice Szafran, Nicolas Domenach, Jean-Michel Aphatie ou Jean-Marie Colombani.
Rédigé par : moncreiffe | 26 octobre 2013 à 20:55
Les propos fort policés de notre hôte masquent une grande cruauté ou plutôt une lucidité acerbe en comparant feu Philippe Cohen avec Pierre Marcelle. Ce dernier contrairement au premier n'est que sectarisme, quasi fanatisme idéologique, détestation de tous ceux ne se prosternant pas devant la doxa de Libération, usant de toutes les acrobaties intellectuelles et mauvaise foi pour étayer ses fatwas.
Certes Pierre Marcelle comme le souligne notre hôte, a du style, une intelligence froide et dépouillée (quoique enfermée dans un carcan de dogmes et de préjugés). Mais cela ne peut justifier ou même minorer ses prises de positions et ses diabolisations, dignes des intellectuels "contremaîtres idéologiques" du PCF des années 40/50.
Hors le talent de plume, rien de commun entre l'éditorialiste de Libération et feu Philippe Cohen : grand monsieur du journalisme et analyse politique d'une rare honnêteté et rigueur intellectuelle.
Rédigé par : Trekker | 26 octobre 2013 à 20:50
Philippe Cohen avait le vrai courage. Il en fallait pour dire la vérité sur BHL.
Sinon, @ Carl+Larmonier. « Le FN s'est tant attiédi… peut-être est-ce bien un renversement des pôles qui est en train de s'opérer en ce moment ».
Heureux de vous revoir ! Mais d'autres changements se préparent à l'échelle galactique – en plus de l’Episode VII de Star Wars.
Le Sarkozium Falcon va, comme d’habitude, passer en vitesse-lumière aux abords de l’échéance 2017… Du coup, les satellites mineurs du Système de Vaugirard vont se retrouver projetés dans l’espace inter-électoral, à des années-lumière de l’Elysée. A moins que Darth Marine n’arrive à les entraîner vers le côté obscur de la Droite…
La planète Bayrou est de plus en plus erratique et solitaire, et les puissants télescopes du Figaro arrivent tout juste à la repérer. Son seul espoir serait de se mettre en orbite autour de l’étoile Borloo, mais il faudrait d’abord la dénicher dans la constellation de l’Alambic.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/10/97001-20131010FILWWW00311-decouverte-d-une-planete-sans-orbite.php
A force de voir diminuer sa cote de popularité, Hollande ne va pas tarder à passer sous son rayon de Shwarzschild, coupant tout échange d’information entre lui et le reste de la France. Il est vrai qu'il a longtemps vécu avec une singularité socialiste.
Quant à ce blog, c’est clair : Philippe Bilger l’écrit de Sirius. Enfin, souvent…
Rédigé par : Boris | 26 octobre 2013 à 20:34
@Carl+Larmonier
Bonne convalescence !
Rédigé par : Lucile | 26 octobre 2013 à 18:37
@Michelle D-LEROY
Je pense à quelqu'un qui dirait nous vivons les temps du renouveau de la noblessitude, régime qui suit, voire, après tout, qui complète la normatitude.
Je préfère encore le jeu de cartes à jouer de la normatitude qui n'avance pas masqué comme la noblessitude, jeu où dans cette seconde série, survient toujours le moment où comme dans le conte d'Edgar Poe, tous les masques tombent.
Je m'arrête là pour ne pas dépasser mon quota.
Rédigé par : Carl+Larmonier@Michelle D-LEROY | 26 octobre 2013 à 16:44
==="Rencontrant une nouvelle fois Henri Guaino, je me suis permis de lui dire que nous n'étions d'accord sur rien mais que je l'aimais beaucoup. J'avoue que sans doute, à ma grande honte, je préfère les tempéraments aux idées et que ces dernières ne m'empêcheraient jamais de placer des adversaires sympathiques et chaleureux au-dessus des concordances confortables des opinions et des convictions.===".
Voilà au moins un point sur lequel je suis entièrement d'accord. Pour avoir eu des amis d'opinions très différentes des miennes, je me retrouvais en accord avec eux dans des attitudes, dans des choix de vie, dans une façon d'être. Des gens qui ne pleurnichaient pas sur eux-mêmes, travailleurs et généreux avec leur entourage, authentiques.
Ce qui m'exaspère profondément ce sont les gens qui affichent le contraire de ce qu'ils sont par posture, par snobisme, pour faire comme tout le monde. J'aime les gens vrais et authentiques qui souvent, sous des aspects un peu froids ou bourrus sont de vrais gentils. Des gens à la personnalité affirmée qui n'ont pas peur de montrer leur franc caractère. Des gens qui ne changent pas d'idées au fil du vent.
Et dans ce domaine, avec ceux qui nous gouvernent aujourd'hui, je ne suis pas gâtée. Récemment, F. Luchini pour se moquer de la gauche disait que les gens de gauche étaient des paragons de la vertu, des gens intelligents et généreux, solidaires, des génies de la morale... et c'est bien ce qu'ils font croire alors que le plus souvent ils sont dans la vie tout le contraire.
Et c'est bien pourquoi je ne lis plus jamais "Libé", lassée par cette façade moralisatrice où on peut retrouver tous les travers détestables de la gauche. Des socialistes aux idées courtes et sectaires.
M. Cohen, je ne le connaissais pas, paix à son âme.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 26 octobre 2013 à 15:52
Oui, nous (je) eûmes beaucoup de chance d'apprendre à utiliser l'espace commentaires avec Philippe Cohen sur M2.
Merci de lui rendre hommage.
Préférez donc les tempéraments !
Rédigé par : calamity jane | 26 octobre 2013 à 15:07
Couper un arbre et tout est dépeuplé - ça c'était pour faire le lien d'avec Pierre Marcelle avec Libération.
Maintenant je ne sais pas s'il faut continuer à dire que Libération est la libération des esprits plutôt que, comme autre image, la libération de la tût
PS : vous pouvez intégrer l'image qui viendra le plus promptement à votre esprit à la place de ce tut.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 26 octobre 2013 à 14:47
"Pour Pierre Marcelle, je m'indigne ou, plus rarement, je me réjouis tout seul.
En effet, c'est une voluptueuse exaspération quand je me précipite sur sa chronique pour en jouir, pour en souffrir."
Allons bon !
Ceci dit, moi aussi j'aime bien l'accordéon, mais je préfère celui de Carlos Gardel à celui de Marcel Azzola, et c'est même l'une des rares musiques non classique qui me met les poils, comme on dit de nos jours, malgré une qualité sonore défectueuse. Ex. Carlos Gardel - Melodía de arrabal.
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 octobre 2013 à 14:45
Lire Liberation il faut etre masochiste tant ce torchon est tisse de mauvaise foi contente d'elle-meme. Heureusement il semblerait que nous en soyons bientot debarrasses tant le deficit est lourd et croissant.
Rédigé par : cellier | 26 octobre 2013 à 14:08
Je ne sais pas combien de temps Manuel Valls va garder ce rythme; pour l'instant c'est un Valls à plein temps.
Je reviens parmi vous après un flou artistique qui a duré très longtemps mais qui de plus n'est pas encore guéri, flou que je ne souhaite pas à mon pire ennemi : une dépression.
Le FN s'est tant attiédi qu'il va bientôt atteindre la température de la calotte glaciaire, peut-être est-ce bien un renversement des pôles qui est en train de s'opérer en ce moment. Nous en sommes les spectateurs comme dans le film catastrophe Gravity.
PS : en convalescence, je le serai de même pour l'envoi de mes commentaires, déjà que j'ai du mal à me concentrer pour lire.
PS 2 : quand je vois les jeunes qui n'aiment pas lire et moi qui ne demanderais que ça, c'est bien du gâchis.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 26 octobre 2013 à 10:26
Bonjour Philippe Bilger,
« Rencontrant une nouvelle fois Henri Guaino, je me suis permis de lui dire que nous n'étions d'accord sur rien mais que je l'aimais bien, beaucoup. J'avoue que sans doute, à ma grande honte, je préfère les tempéraments aux idées et que ces dernières ne m'empêcheraient jamais de placer des adversaires sympathiques et chaleureux au-dessus des concordances confortables des opinions et des convictions. »
Finalement il y a du François Hollande au fond de vous. Lui aussi sait reconnaître le bon côté de ses adversaires et s’affranchir de leurs idées.
C’est ainsi qu’il ne s’est jamais offusqué de tous les noms d’oiseaux que lui décerne Jean-Luc Mélenchon depuis qu’il est président. Il a même nommé Laurent Fabius à la tête d’un ministère régalien, lui qui avait dit "Hollande président ? On rêve !"
Pas une remarque à Arnaud Montebourg, malgré ses coups de gueule envers son Premier ministre.
Bon, il y a bien le cas Delphine Batho, sacrifiée pour l’exemple et celui de Ségolène Royal à qui il n’ose offrir un portefeuille, même s’il le voudrait bien, de peur d’avoir une scène à la maison.
Et puis avoir des courants de pensée aussi contradictoires (Taubira-Valls, Montebourg-Duflot) au sein du gouvernement prouve bien qu’au fond les idées de ses collaborateurs il s’en fiche.
C’est la force des "cérébraux" comme lui que de s’affranchir des convictions de chacun pour ne s’intéresser qu’à leur tempérament.
Sans doute est-ce pour cela que vous aimez bien François Hollande. Au fond vous êtes comme lui.
Rédigé par : Achille | 26 octobre 2013 à 10:19