Ils ont bonne mine, tous ces justiciers à la petite semaine !
Comme il était voluptueux et facile de se payer le juge Gentil pour la démagogie populaire et l'inculture politique !
Bien plus évidemment que de respecter la justice.
Si ces Fouquier-Tinville de bazar avaient été capables de se remettre en cause, ils auraient déjà pris un coup sur la tête avec la validation de l'ensemble de la procédure Bettencourt par la cour d'appel de Bordeaux.
Et, maintenant, une ordonnance de non-lieu justifiée en faveur de Nicolas Sarkozy (Le Monde, LCI, L'Opinion, nouvelobs.com).
On va rétorquer que ce magistrat n'a fait que son devoir en statuant ainsi avec impartialité avec sa collègue. C'est évident. Mais cette normalité, cette attitude républicaine, tous les contempteurs odieux, vulgaires et méchants du juge Gentil n'auraient-ils pas dû, eux aussi, en faire preuve pour le plus grand bien de la démocratie et leur propre honneur ?
L'ex-président Sarkozy qui n'a cessé durant son quinquennat de mépriser, autant que sa conception désinvolte des devoirs de sa charge le lui permettait, la magistrature, l'état de droit et ces tristounets coupeurs de cheveux en quatre qui ne comprenaient rien à la politique, doit tout de même être bienheureux aujourd'hui ? Elle est bien utile, la magistrature, quand on a besoin d'elle et qu'on espère qu'elle ne vous traitera pas comme vous l'avez rabaissée, dénigrée !
Et ces avocats, certains, malheureusement, de haut niveau étant venus médiatiquement - une première ! - non seulement traîner dans la boue le magistrat Gentil mais même - ce qui était un comble - par corporatisme amical et solidaire mettre en cause la qualification juridique de l'abus de faiblesse et la validité de la mise en examen...
Et ces députés d'une inculture judiciaire crasse ! S'autorisant des offenses plus qu'outrancières à l'encontre de ce juge parce que probablement ils ignoraient qu'une mise en examen n'était pas un renvoi et qu'un non-lieu pouvait donc intervenir même après que le trio des juges d'instruction avait considéré l'existence de présomptions suffisantes d'abus de faiblesse pour la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Où était donc le scandale sinon dans les invectives d'Henri Guaino approuvé par une partie du groupe parlementaire, heureusement pas par tous ? Ce serait se méprendre, pour l'UMP, que de se flatter de cette exonération : elle n'est pas de nature à rendre crédible sa fureur anticipée si peu républicaine.
Que penser, en effet, de cette guérilla choquante n'ayant plus rien à voir avec une défense préoccupée seulement de justice et de vérité ? Il fallait, par cette entreprise collective de harcèlement et d'intimidation, faire perdre toute légitimité à Jean-Michel Gentil qui n'avait que le tort de n'être pas Philippe Courroye et de n'avoir pas eu sa pratique.
Désaveu cinglant de cette guerre plus politique que judiciaire : les deux juges d'instruction, suivant les réquisitions du parquet, ont rendu une ordonnance de non-lieu au bénéfice de Nicolas Sarkozy qu'on dit "soulagé". Contrairement à ce qu'on affirme bêtement ici ou là, les juges "ne jettent pas l'éponge", ils obéissent au droit ainsi qu'à leur conscience.
Dans notre monde toujours prompt à dénigrer et à rapetisser - celui qui abaisse, c'est qu'il est bas, a écrit Henry de Montherlant -, quelle stupéfaction de voir ainsi le pire démenti et la noblesse d'un métier ainsi réaffirmée. Ce non-lieu est d'autant plus significatif qu'il accompagne dix renvois devant le tribunal correctionnel, notamment d'Eric Woerth. Nicolas Sarkozy pourra se vanter d'avoir été distingué sur le plan judiciaire. Un narcissisme dont il se serait passé.
Mais attendons. Une hirondelle judiciaire ne fait pas le printemps.
Qui sera le premier à adresser des excuses au juge Gentil ? Celui-là se grandirait. Donc n'y comptons pas trop.
Le Français moyen manque de culture juridique. En voici un nouvel exemple, toujours aussi désastreux.
Ainsi, en mars 2013 le juge Gentil pouvait valablement considérer que des indices graves et concordants commandaient la mise en examen de Nicolas Sarkozy, pour lui permettre d'avoir accès au dossier et de se défendre (si son statut de témoin assisté avait duré davantage, ses avocats n'auraient pas manqué de s'en offusquer).
En octobre 2013, après avoir mené à bien une enquête qui avait, semble-t-il, été bâclée à Nanterre, il n'a pu que constater que les charges subsistantes ne permettaient pas de renvoyer Nicolas Sarkozy devant un tribunal correctionnel pour abus de faiblesse, tel que défini par l'article 223-15-2 du Code Pénal.
En effet, s'il était évident que Nicolas Sarkozy avait fait pression sur la veuve Bettencourt (ramollie du cerveau) pour lui prendre des sous, il semblait impossible de prouver que ce harcèlement avait amené cette dernière à commettre des actes qui pouvaient lui être gravement préjudiciables.
Pour deux raisons :
- 1°) La ponction financière opérée sur le patrimoine de la veuve Bettencourt est, pour elle, négligeable.
- 2°) Il n'est pas établi que la veuve Bettencourt ait été suffisamment peu gaga (ou informée) pour connaître les circuits foireux qui aboutissaient à distraire une infime partie de sa fortune planquée en Suisse pour subventionner l'UMP.
Dans cette affaire, il y a eu suffisamment de fusibles (De Maistre, Woerth) pour diluer le lien de causalité entre le comportement abusif de Sarkozy et les conséquences gravement préjudiciables pour Mme Bettencourt.
Nicolas Sarkozy a une formation d'avocat : il doit donc savoir que c'est une niaiserie d'assimiler un non-lieu à un certificat d'innocence...
Et pourtant il ne s'en prive pas. Communication, quand tu nous tiens !
En revanche, j'ai l'impression qu'un certain nombre de journalistes et de parlementaires sont dépourvus des connaissances juridiques de Nicolas Sarkozy, et sont sincères quand ils prétendent que le juge Gentil s'est "déjugé" quand il a fait suivre une mise en examen d'un non-lieu.
Pour les journalistes : c'est grave sans l'être, puisqu'ils ne peuvent pas tout savoir (même s'ils seraient bien inspirés de s'instruire avant d'écrire, puisque leur travail est d'informer les citoyens). Notamment, ils pourraient s’infliger la lecture des textes qu’ils prennent la liberté de commenter.
Pour les parlementaires, c'est beaucoup plus grave, parce qu'ils votent les lois. Comment voter une loi quand on ne comprend rien au droit ? Ou alors, n'importe qui, majeur, mineur, voire aliéné, pourrait être parlementaire ? Ce serait trop affreux !
En bref : pour certains, peu importe la vérité, l'essentiel est de faire du bruit. Et de compter sur l'amnésie de l'électeur.
Rédigé par : Terentilius | 12 octobre 2013 à 14:10
"Lors du dernier repas où Nicolas Sarkozy était invité chez les Bettencourt et qui remonte vers avril 2007, il aurait dit à la maîtresse de maison « Je reprendrais bien un petit morceau de votre pâté de campagne ».
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2013 à 11:49
Du pâté de campagne chez les Bettencourt, inimaginable.
Le juge Gentil aurait tiqué d'emblée, on n'y mange que du foie gras.
Rédigé par : Savonarole | 10 octobre 2013 à 15:53
Le problème n'est pas tant juridique que médiatique.
Voyez le site de Daniel Schneidermann "Arrêt sur images", qui relate les orgues de Staline que Sarkozy a dû essuyer dans cette affaire, Libération et Mediapart sont pointés du doigt, il épingle aussi ce nouveau livre du charmant Davet du journal Le Monde, "French Corruption" ou il évoque le compte suisse de Sarkozy, dont il avoue lui-même ne pas savoir s'il existe vraiment... D. Schneidermann y voit une dérive du journalisme. Inutile de préciser que D.Schneidermann est très a gauche pourtant...
Il conviendrait de recommander à nos magistrats de ne jamais lire la presse française avant de prendre une décision.
Rédigé par : Savonarole | 10 octobre 2013 à 15:47
En fait il semble que cette affaire d’abus de faiblesse soit due à un petit malentendu.
Liliane Bettencourt est affectée par un mal qui est assez répandue chez les femmes de son âge : elle est atteinte d'une légère surdité.
Lors du dernier repas où Nicolas Sarkozy était invité chez les Bettencourt et qui remonte vers avril 2007, il aurait dit à la maîtresse de maison « Je reprendrais bien un petit morceau de votre pâté de campagne ».
Et Liliane aurait compris « J’aurais besoin d’un million d’euros pour ma campagne ».
Et voilà comment on se retrouve accusé d’abus de faiblesse. C’est dingue, non ?
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2013 à 11:49
Je suis attachée à la notion d'équité, à défaut d'être compétente en droit.
Dans cette affaire d'abus de faiblesse, beaucoup de principes fondamentaux ont été bafoués. J'apprécie votre intelligence quand elle n'est pas égratignée par votre allergie à Sarkozy. Non, le juge Gentil n'a pas grandi la justice, au contraire. Il s'est tout simplement laissé déborder par son émotionnel au détriment de ses compétences techniques.
Rédigé par : lucie06 | 10 octobre 2013 à 00:31
Toujours ce plat de petits pois !
Cela devient surdéterminant... le plat de lentilles bibliques en reste "baba" !
Un buzz s'organise sur l'Arantèle :
"Très judicieuse observation !
On va se régaler quand sous l’égide de Monsieur-dame Fogiel mapa-paman, Tante Bergette sera invité-e en compagnie du magistrat Philippe Bilger… en fait on risque d’être déçu car il suffira à Tante de dire du mal de Sarkö pour que Monsieur Bilger, à qui des « petits pois » sont restés dans la gorge, concède et se couche !"
Rédigé par : Auditeur Libre | 09 octobre 2013 à 22:33
@ Alex paulista
Je vous invite à vous attarder un peu plus sur les nombreux cas d’abus de faiblesse de vieilles personnes. Elles constituent une cible idéale pour les escrocs et autres gens sans scrupules, certains faisant même partie de la famille.
Ces personnes âgées n’ont pas les moyens de Liliane Bettencourt qui n’a jamais travaillé de sa vie et pour qui la notion d’argent n’est pas la même que celle que pourrait avoir un travailleur qui gagne durement sa vie.
Elles se font voler les économies de toute une vie de travail et se retrouvent complètement désemparées, les démarches pour récupérer leur bien étant longues et compliquées et ce d’autant plus qu’elles n’ont plus les moyens de se payer un (bon) avocat pour les défendre.
Rédigé par : Achille | 09 octobre 2013 à 11:20
Pour répondre au lecteur qui me demande des précisions au sujet des déclarations du juge et de sa collègue, je réponds que cela a fait les titres des journaux radiodiffusés le lendemain, notamment sur Europe 1. Ces émissions doivent pouvoir être consultées, je suppose et il doit y être dit - ce dont je ne me souviens pas - où est paru ce communiqué.
Rédigé par : Frank THOMAS | 09 octobre 2013 à 11:07
Excuses ? Hum, ces gens-là sont trop imbus d'eux-mêmes ou de leur fonction pour en présenter. Que ce soit la magistrature ou la faction politique concernée.
Il y a du positif : un chef d'Etat n'est plus désormais hors d'atteinte de la Justice. Pendant longtemps, une stagiaire ou une petite main culbutée par un président de la République n'avait droit qu'aux sarcasmes, à l'oubli. Avec l'assentiment muet des médias, subventionnés ou non. Cela va peut-être changer et on risque de passer du rien à l'excès. Cette Justice pourrait être sollicitée à tous crins pour arbitrer un litige entre un ancien chef de l'Etat et telle ou telle partie improbable. Bougre, la judiciarisation de la société n'épargne personne, pas même le représentant élu du patriarcat suprême.
Tant pis, ici je préfère le tout au rien. C'est à la fois plus juste et divertissant. Pour cette affaire Gentil, un partout la balle au centre.
Rédigé par : scoubab00 | 09 octobre 2013 à 08:40
@ Achille | 08 octobre 2013 à 19:57
Je comprends ce que vous voulez dire, mais je suis sidéré du peu de cas que vous faites de la liberté individuelle de cette femme. Car enfin, on peut comprendre qu'un milliard soit peu de chose pour cette femme qui est octogénaire et a déjà assuré la sécurité matérielle de ses enfants. Si ce photographe a abusé d'elle, ce qui est probable, le simple don n'est pas une preuve suffisante de la faiblesse mentale de cette femme.
Rédigé par : Alex paulista | 09 octobre 2013 à 02:25
N'attendons pas d'excuses des magistrats au sujet du mur des cons, ils n'en feront pas. Il importe cependant aux cons désignés de tout faire pour obtenir réparation en justice. Une solution semble maintenant s'offrir à eux : se réunir en "class action", en français "action de groupe". Cette possibilité leur est désormais offerte et avec l'appui d'une organisation de consommateurs ils pourront après l'avis d'un juge demander réparation. Certes l'affaire présentera quelques difficultés pour se partager le montant du préjudice. Devront-ils se le répartir égalitairement ou donnera-t-on plus aux grands cons qu'aux petits cons ? La première solution semble d'évidence la plus simple, car comment établir avec précision une échelle de la connerie à valeur universelle qui ne soit pas contestable devant un tribunal ? D'aucuns se sentiraient autorisés à se prévaloir d'un plus grand volume de connerie dans le seul but d'être mieux indemnisés. Peut-on dire avec certitude que M. Balkany serait plus con que Mme Alliot-Marie ? Celle-ci avec raison ne l'accepterait pas. Seule solution, laisser à la justice et donc aux magistrats le soin d'en juger. Délicate question et vaste programme.
Rédigé par : Emmanuel Halgand | 08 octobre 2013 à 23:48
Au fait Monsieur Bilger, quand les magistrats du mur des cons présenteront-ils leurs excuses aux épinglés d'abord, mais aussi à tous les citoyens de ce pays ?
Rédigé par : Bebop76 | 08 octobre 2013 à 22:12
"En décidant d'un non-lieu, la justice vient de me déclarer innocent [...]" dit M. Sarkozy. C'est vraiment une drôle de formule. Tout accusé, tout inculpé, est innocent tant que la justice n'en n'a pas décidé autrement. C'est là le sens de la présomption d'innocence. La justice, sauf en cas de révision, déclare coupable, mais ne déclare pas innocent. Ce n'est pas son rôle. M. Sarkozy fait dire à la justice ce qu'elle ne dit pas. Par ces mots, une fois de plus, il instrumentalise à son profit personnel cette institution essentielle qu'est la justice de la République. Pour un avocat, pour l'ex-premier magistrat de France qu'il est, ça manque singulièrement d'allure.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 08 octobre 2013 à 21:09
Voyons les choses de façon positive : il est possible que NS, à l'avenir, change de comportement vis-à-vis des milliardaires cacochymes. Enfin, on peut toujours rêver !
Cette oeuvre pie rangerait définitivement le juge Gentil parmi les gardiens de la cité ; et les gardiens de la cité n'ont pas besoin d'être heureux ; donc, pas d'excuses. Le droit suffit. CQFD.
En ce qui concerne Guaino, il est étrange qu'un homme d'aussi basse condition soit partisan des maximes d'Ancien Régime, du genre "Le roi ne peut faillir". Si encore il était passée à la savonnette à vilains, comme Giscard...
Rédigé par : Boris | 08 octobre 2013 à 20:57
Vos errements sont les mêmes qu'Achille : je ne suis pas, n'ai jamais été magistrat : je travaille encore en usine à un âge, 65 ans, où la quasi totalité des Français ont pris leur retraite.
Le conditionnel est apparemment un temps trop complexe pour votre esprit simple... Il est sans doute cuistre à vos yeux de l'employer... Puis-je vous suggérer à l'avenir de fréquenter des blogs où l'indicatif présent sera plus à votre portée ?
Rédigé par : sbriglia@Christian C | 08 octobre 2013 à 20:18
@Alex paulista
« En somme, d'après votre conception de la santé mentale en justice, un braqueur qui tue pour quelques centaines d'euros est a priori sain d'esprit et responsable de ses actes, mais une dame richissime très âgée qui donne quelques pour-cents de sa fortune à quelqu'un qui vit avec elle et qu'elle admire, c'est direct la mise sous tutelle.
C'est logique. »
Votre interprétation de mes propos me laisse pantois.
Comme quoi comme le dit fort justement Bernard Werber :
« Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même... »
Si le fait de s’être fait "soulager" d'un milliard d’euros (même si pour elle cela ne signifie pas grand-chose) par un individu dont le talent est loin de faire l’unanimité dans le monde de la photographie, n’est pas un abus de faiblesse on se demande bien ce que c’est.
Une chose est sûre, pour les millions de travailleurs qui ne gagneront jamais cette somme même en travaillant trois cents ans, cela est tout simplement indécent.
Mais vous n'êtes pas obligé d'être de mon avis, bien sûr !
Rédigé par : Achille | 08 octobre 2013 à 19:57
cuistriglia,
Si un magistrat, quelle que fût sa qualité, se croyait autorisé à mettre plus bas que terre un autre magistrat au motif qu'un communiqué que personne n'a vu "aurait" été publié, je bénirais le ciel de n'avoir jamais eu à bénéficier des attentions de l'imperator au pouce hâtivement baissé.
Rédigé par : Christian C | 08 octobre 2013 à 19:06
Nicolas Sarkozy, le retour.
Comme Marine Le Pen, lui non plus n'a rien à faire pour monter dans les sondages.
Décidément, la politique n'est plus ce qu'elle était.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 octobre 2013 à 18:55
Cher Philippe Bilger,
Vous vous montrez, une fois de plus, d’une partialité inqualifiable dès qu’il s’agit de M. Sarkozy.
Voilà un homme, tout dévoué aux intérêts de notre beau pays, traîné dans la boue ; pourquoi ? Pour de prétendues tentatives d’abus de faiblesse auprès d’une pauvre veuve, dont le seul défaut serait d’avoir disposé de quelques économies ?
Il ne lui a rendu qu’une ou deux visites de courtoisie, soucieux qu’il était de son état de santé et de ses dissensions familiales ; quel procès injuste lui a-t-on fait !
Nicolas Sarkozy aurait suivi de près les affaires de Madame Bettencourt par l’intermédiaire de son conseiller justice Patrick Ouart et le procureur chargé de l’affaire, Philippe Courroye ? Il n’a rencontré le procureur que huit fois entre septembre 2008 et mars 2011 ! C’est quand même un minimum pour un vieux pote ! Mais quels poux ne va-t-on pas chercher dans la tête de cet homme, qui n’a cherché qu’à rendre service à une amie dans la peine ?
Et voilà que ce félon de juge Gentil conclut, faute d’éléments suffisamment probants, par un non-lieu. Mais quel toupet !
Rédigé par : Christian C | 08 octobre 2013 à 18:29
Frank Thomas, j'ai recherché ce prétendu communiqué du juge Gentil et ne l'ai pas trouvé : pouvez-vous me donner des pistes ?
Si un tel communiqué existe, et si sa teneur est telle que vous l'écrivez, je suis proprement atterré qu'un juge d'instruction, magistrat du siège, dessaisi par l'ordonnance qu'il a rendue et n'ayant par conséquent plus voix au chapitre, puisse à nouveau s'exprimer de la sorte !
Cela ressortirait d'une atteinte grave au devoir de réserve et serait passible de sanctions devant le CSM...
Si ce communiqué existe, et si telle en est sa teneur, le juge Gentil aurait alors perdu tout honneur à mes yeux...
Rédigé par : sbriglia@Frank Thomas | 08 octobre 2013 à 18:25
"Liliane Bettencourt a quand même refilé un milliard d'euros à un photographe parce qu'elle appréciait sa compagnie.
Pas besoin d'être psychiatre pour diagnostiquer qu'elle a un « grain »"
Rédigé par : Achille | 08 octobre 2013 à 11:17
En somme, d'après votre conception de la santé mentale en justice, un braqueur qui tue pour quelques centaines d'euros est a priori sain d'esprit et responsable de ses actes, mais une dame richissime très âgée qui donne quelques pour-cents de sa fortune à quelqu'un qui vit avec elle et qu'elle admire, c'est direct la mise sous tutelle.
C'est logique.
Rédigé par : Alex paulista | 08 octobre 2013 à 16:57
"Ils ont bonne mine, tous ces justiciers à la petite semaine !" Je croyais que PB allait nous expliquer ce qui s'était passé dans la tête du juge Gentil et celle de ses deux collègues, pour inculper NS d'abus de faiblesse sur la personne de madame Bettencourt, commis au printemps 2007, alors que monsieur Bettencourt était présent à la seule (ou aux deux ?) rencontre rendue par le maire (ou l'ancien maire) de Neuilly à l'un de ses plus riches administrés, pour ensuite le "désinculper"... De plus, nous avons pu suivre l'enquête (secrète, confidentielle...) pratiquement au jour le jour, comme si c'était un feuilleton de téléréalité. Un juge jusqu'ici presque inconnu, jugeant (ou préparant le jugement) "au nom du peuple français" du président de la République sortant, non réélu par le peuple français... Fin du feuilleton, et PB nous explique que ceux qui n'ont pas bien compris les partitions jouées par les trois juges (j'en suis) sont de mauvais citoyens... parce que la justice est au-dessus de tout soupçon... Je souhaite que PB nous donne son avis sur la pièce qui s'est jouée, sur l'auteur, sur le metteur en scène et sur les acteurs plutôt que de réprimander ceux qui l'ont vue/vécue comme une bien mauvaise farce et qui l'ont fait savoir... Courage PB, il faut assumer votre admiration pour la justice de notre pays... Eh oui, nous n'avons pas bien compris !! Et nous avons besoin de vos explications, de votre pédagogie, ici et maintenant, pour les autres émissions à venir, car il y en aura d'autres n'est-ce pas ? Le filon est tellement facile à exploiter !! Et le quinquennat si long...
Rédigé par : JC Samson Le Havre | 08 octobre 2013 à 16:50
Il faut avouer que je ne comprends pas : le juge qui a mis NS en examen rend lui-même un non-lieu. Donc il se désavoue. N'aurait-il pas mieux fait de poursuivre son enquête avant d'inculper qui que ce soit ?
Ou alors d'autres motifs le pressaient de le mettre en examen et maintenant d'autres autres motifs (la répétition est voulue) l'incitent, avec sa collègue, à renoncer aux poursuites : vacuité du dossier, peur de la publicité du débat contradictoire qui porterait aussi sur la manière dont l'instruction a été conduite ?
De toutes manières de la fumée a été projetée et grâce au sombre adage qu'il n'y a pas de fumée sans feu tout le monde croit maintenant que NS a fauté.
Rédigé par : Michel de Rougemont | 08 octobre 2013 à 15:30
Bataille politico-médiatico-judiciaire perdue, on range les débris, on récupère ses idées, on entend une dernière et traître morsure après non-lieu de la part des gentils juges et hop ce matin ce petit monde politico-médiatico-judiciaire se repositionne déjà et lance les nouvelles attaques : Karachi-Kadhafi-Tapie-Sondagie-Compte en Helvétie-C'est pas fini...
Ce harcèlement, cet acharnement est pénible, moralement, psychologiquement, mais trouvons-lui un bon côté, il permet à Sarkozy d'être en permanence sur la scène politique sans y monter physiquement, sans rien réclamer aux gens, il le force à attendre 2016 sans parler, sans agir, sans se griller pendant deux longues années d'attente. Supportons-le !
D'un mal peut toujours sortir un bien.
Aujourd'hui, j'ai décidé d'écouter RMC, radio où va souvent M. Bilger, radio qui essaie du matin au soir d'amortir les critiques contre Hollande tout en les laissant passer.
10 heures, si Sarkozy revient, voterez-vous pour lui ? Oui= 70% des auditeurs.
14 heures, les Droites sont sûres de perdre contre Hollande en 2017 ? Pas d'accord = 75% des auditeurs.
Est-ce un gag ?
Rédigé par : bernard | 08 octobre 2013 à 15:02
La certitude de voir exposees au cours d'un proces public les conditions de l'expertise medicale qu'a subie Mme Bettencourt ainsi que le caractere exorbitant des honoraires y afferant a sans doute joue un role dans le retour a la raison des magistrats concernes. Il est vraisemblable d'ailleurs que des pressions amicales ont ete faites afin d'eviter de deconsiderer un peu plus l'institution judiciaire aux yeux des Français.
Rédigé par : cellier | 08 octobre 2013 à 14:04
M. Bilger, vous êtes tellement brillant quand vous ne versez pas dans le corporatisme primaire...
Rédigé par : Charlie | 08 octobre 2013 à 13:22
Jean Morland a écrit :
"Personne n'a eu le mauvais goût d'évoquer la rémunération versée pour cette "expertise"..."
----
Sans doute s'agissait-il d'un prix d'ami. Allez savoir !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 octobre 2013 à 12:54
@ Achille
Dans notre société où la règle prolifère, quand même les professionnels présentés comme les plus purs et les plus intègres n'ont plus le discernement de "ce qui se fait, et ce qui ne se fait pas", on a de grandes raisons de s'inquiéter... On l'avait vu déjà dans la consternante affaire du mur des c... Les intervenants après moi m'ont informé de détails que j'ignorais mais qui m'ont conforté. Personne n'a eu le mauvais goût d'évoquer la rémunération versée pour cette "expertise"... La première victime, dans tout cela, c'est la justice.
Rédigé par : Jean MORLAND | 08 octobre 2013 à 12:27
Protégé par son statut de chef de l'Etat, protégé par son immunité présidentielle, protégé par la garde rapprochée de ses amis et de quelques ministres, cerveau de tout ce qui s'est décidé en France de 2007 à 2012 mais assez intelligent pour rester en deuxième ou troisième ligne quand il le fallait...
Et pourtant, malgré son caractère bouillonnant et autoritaire, ses célèbres colères, cet homme serait une victime... Une fois de plus... Non diplômé de l'Institut des Etudes Politiques à cause d'une seule mauvaise note en anglais, victime de la rancune de Chirac et de l'UMP pour avoir soutenu Balladur, victime dans l'affaire Clearstream, victimes des médias "qui ont soutenu F. Hollande", victime de la Cour des comptes qui veut ruiner son parti, victime du juge Gentil qui ne fait que son travail, et certainement future victime dans la demi-douzaine d'affaires sur lesquelles la justice enquête, et dans lesquelles elles ne trouvera rien, car les affaires financières de l'ombre, à supposer d'abord qu'elles existent, mais enfin la justice se pose des questions, ces affaires de l'ombre ne laissent jamais de traces, ou si peu.
Utiliser la victimisation comme il le fait, c'est du grand art. Mais on ne change pas un procédé qui gagne, et qui peut rapporter la présidentielle au bout du compte.
J'ajouterai qu'aucune haine ne m'habite et que je ne me laisse pas emporter, contrairement à tous ceux dont les réactions émotionnelles servent puissamment les intérêts de Sarkozy. Un exemple entre mille, le renflouage de l'UMP, bravo, en attendant le prochain désastre financier pour remettre la main à la poche.
Rédigé par : Camille | 08 octobre 2013 à 12:03
"On eut apprécié que sa générosité ait été utilisée avec plus de discernement"
Rédigé par : Achille | 08 octobre 2013 à 11:17
Se faire plaisir, n'est-ce pas la meilleure preuve d'une excellente santé mentale ?
Pas de masochisme écolo-socialiste, mais un hédonisme ludique à cet âge, quel bonheur !
Le ciel m'accorde les mêmes dispositions mentales à défaut de financières.
Rédigé par : Tipaza | 08 octobre 2013 à 11:57
@ Catoneo
« Non. L'expert désigné s'est rendue seule au domicile de Mme Bettencourt. Elle a partagé ensuite ses constatations avec les deux autres qui ont co-signé. »
Finalement ça s’est passé un peu comme pour l’expertise de l’affaire Tapie/CL dans laquelle Pierre Estoup a fait signer son rapport à ses deux collègues à la moralité irréprochable…
Rédigé par : Achille | 08 octobre 2013 à 11:45
@ Tipaza
« L’inculpation de N. Sarkozy reposait sur une expertise de la santé mentale de L. Bettencourt concluant à une déficience avec effet rétroactif d’environ deux ans. »
Liliane Bettencourt a quand même refilé un milliard d'euros à un photographe parce qu'elle appréciait sa compagnie.
Pas besoin d'être psychiatre pour diagnostiquer qu'elle a un « grain ».
On eut apprécié que sa générosité ait été utilisée avec plus de discernement.
Rédigé par : Achille | 08 octobre 2013 à 11:17
@Achille
Non. L'expert désigné s'est rendue seule au domicile de Mme Bettencourt. Elle a partagé ensuite ses constatations avec les deux autres qui ont co-signé.
C'est un point de détail.
La propre fille de Mme Bettencourt la disait gâteuse. Pour le reste... ça pue toujours autant, même si M. Sarkozy donne l'impression d'avoir remporté les primaires UMP avant l'heure !
Rédigé par : Catoneo | 08 octobre 2013 à 11:05
Bonjour PB,
Rien à voir avec votre billet.
Je viens de terminer le livre de Eric Dupond-Moretti qui a peu d'estime pour la majorité des magistrats, qu'ils soient du siège ou du parquet.
A deux reprises, il vous reconnaît une indépendance intellectuelle et une vision de la justice qui vous distinguent de vos ex-collègues.
A ce titre, il semble affirmer que cette indépendance vous aura coûté une carrière encore plus brillante.
Est-ce vrai ? Cet élément aurait-il justifié votre départ de la magistrature ?
Pour ma gouverne, merci de bien vouloir me confirmer/ infirmer ce point !
Rédigé par : polo | 08 octobre 2013 à 10:57
Ce matin, nous voyons M.Valls mener une campagne anti-FN aussi inutile que prétentieuse. Faire exactement ce que tous les antisarkozystes reprochent à l'ancien Président : des paroles, de l'agitation et pas d'actes pour nous montrer leur volonté de changement.
En effet, ce matin les propos du Juge Gentil (cf. Frank Thomas ci-dessus qui en parle très bien) conduisent les Français écoeurés par leur justice (sans parler des autres institutions) à se jeter à la tête d'un parti qui semble leur parler vrai. Comment s'en étonner ? Ce n'est pas en allant donner des coups de menton dans l'est, c'est un ensemble de choses, d'actes, de prises de position, de cachotteries, de dénis par les plus hautes autorités qui désespèrent. Les Français n'en peuvent plus.
Hier soir, sur France3, je reconnais à François Bayrou d'avoir été sobre et posé sur cette affaire.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 octobre 2013 à 10:47
@ Achille
L’inculpation de N. Sarkozy reposait sur une expertise de la santé mentale de L. Bettencourt concluant à une déficience avec effet rétroactif d’environ deux ans.
Une conclusion digne des procès staliniens, ou du père Ubu.
Dans quelques années, quand on fera un bilan de santé du sieur Gentil, parce qu’atteint d’Alzheimer, on pourra dire sans rire, avec la même hargne, la même mauvaise foi, qu’il était déjà atteint depuis longtemps.
Avec la circonstance aggravante d’exhibitionnisme, car le moins qu’on puisse dire c’est qu’il était heureux d’être médiatisé à outrance.
Un petit homme ayant besoin des sunlights pour exister.
H. Gaino doit exulter et je le comprends, c’est toujours agréable de voir passer le cadavre (moral) de son ennemi au fil de l’eau.
Rédigé par : Tipaza | 08 octobre 2013 à 10:44
Une magnifique illustration de la Justice à deux vitesses puisque vous citez le juge Courroye s'agissant de la couverture médiatique.
J'ignorais qu'un non-lieu innocentait quelqu'un !
Pensez-vous que le quidam ancien président, démissionnaire du Conseil constitutionnel, pourra demander indemnité au titre de préjudice moral ? MDR jaune.
Rédigé par : calamity jane | 08 octobre 2013 à 10:42
@Achille
L'expert avait des compétences... Sans aucun doute mais cela présente à n'en pas douter un conflit d'intérêt... exactement ce que les puristes reprochent au couple Woerth.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 octobre 2013 à 10:32
@ Jean MORLAND
« Comment respecter une magistrature dont une des vedettes choisit pour expert son témoin de mariage ? »
L’expert en question avait toutes les compétences pour effectuer ce genre de travail. Par ailleurs il était accompagné de deux autres experts indépendants.
Qui dans sa vie professionnelle n’a pas fait appel à un ami dans le cas d’un travail pour lequel il est parfaitement qualifié ?
Ceux qui reprochent ce choix au juge Gentil lui font un procès d’intention assez pitoyable.
Rédigé par : Achille | 08 octobre 2013 à 10:03
Vous étiez magistrat ! Manifestement, le non-lieu vous reste en travers de la gorge. La haine de NS vous anime, la France moins. La haine, c'est votre façon de faire de la politique. C'est cela la Justice ?
Rédigé par : Humeau | 08 octobre 2013 à 09:21
S'il y avait besoin d'une preuve supplémentaire que ces deux juges se sont bel et bien acharnés en dehors de tout esprit d'équité contre l'ancien président de la République, il est apprté ce matin par un communiqué de Monsieur Gentil lui-même.
Avec une hargne qui fait froid dans le dos quand on songe que ces gens-là ont le pouvoir de briser nos vies, il vient de dire que quoique bénéficiaire d'un non-lieu, Monsieur Sarkozy était en réalité coupable d'abus de faiblesse, du moins en esprit. C'est comme si ces deux personnages, privés du plaisir d'envoyer cet homme en correctionnelle par la certitude que le verdict lui aurait été favorable, prenaient sur eux le droit de le juger hors procès.
C'est non seulement ignoble, c'est en plus délétère pour l'opinion publique dont il ne faut plus faire mine, après une telle dérive, de s'étonner quelle se réfugie dans les bras des démagogues.
Vous, Philippe, qui vous faites le défenseur de la justice - aux deux sens du terme - devriez être le premier à réclamer que ces juges soient lourdement sanctionnés.
Rédigé par : Frank THOMAS | 08 octobre 2013 à 08:34
Comment respecter une magistrature dont une des vedettes choisit pour expert son témoin de mariage ? Le discrédit des institutions - de toutes les institutions -, c'est l'accumulation de petites choses de ce genre.
Dès lors que ce fait était révélé, le non-lieu était acquis. Fût-ce après un baroud d'honneur de la corporation...
Pour une fois, Monsieur Bilger, pour qui j'ai la plus grande estime, je ne vous suivrai pas.
Rédigé par : Jean MORLAND | 08 octobre 2013 à 08:32
André Bettencourt a financé pendant près de 50 ans les hommes politiques de tout bord.
Il était encore vivant au moment de la pré campagne 2007.
Gentil trouve comme angle l'abus de faiblesse sur Madame. Il souhaitait la même dénomination pour Woerth (l'avocat de Woerth ironise sur le fait que EW n'a jamais rencontré Mme Bettencourt. Qu'à cela ne tienne Gentil retiendra "recel". L'avocat lui demande recel de quoi - pas de réponse de Gentil).
A l'époque vous titriez "honte".
Gentil avait co-signé une tribune anti Sarkozy, on a vu le mur des cons...
Votre corporation est très mal perçue à juste titre à mon avis au vu de ses positions et jugements.
Vous pouvez lancer une campagne pour des dons, cela avait marché pour la caution du fils Mitterrand, les Français auront leur photo sur le mur.
Rédigé par : Jean-Marc | 08 octobre 2013 à 08:30
Le juge d'instruction a le rôle que joue le commissaire aux comptes dans une société : il traque les dysfonctionnements, les abus, les affectations vicieuses, et les dénonce mais il n'est pas responsable, seulement réformable, seulement contredit, le tout, éventuellement.
Les politiques ont la peau dure, ils subissent sifflets et contrariétés ou avanies avec l'espoir de surmonter et être réélus, malgré ou à cause de ce qu'ils subissent.
En face, les sergots du service de la haine et de la dénonciation haineuse, les journalistes, puisent sans vergogne dans ce tas de décombres et en donnent pour son argent au lectorat, sans risque.
Les journaux ont titré la haine, l'abjection, l'horreur, trompé les peuples en inventant des massacres, colporté toutes les manipulations, les mensonges d'Etat, appelé aux grands sacrifices nationaux, et défendu toutes les causes, sans distinction. Ils nous sont donc aussi douloureux et nécessaires que le mal aux dents et la vérole pour forger nos expériences.
Craignons la Justice impavide, la sentence imbécile à la façon musulmane, souhaitons qu'il y ait des hommes pour s'exposer, se tromper, atermoyer, mentir, et d'autres pour tenir bon leur conviction appuyée sur une solide science de la nature humaine. Aimons le désordre et la turpitude, c'est dans le fumier que naissent les plus belles fleurs.
Cela dit, la menace nous vient de la mer, le premier chapitre du "Camp des Saints" vient d'y être réalisé, Raspail avait raison et bientôt, la justice sera la destruction de notre culture au bénéfice de la marée inhumaine parée de toutes les vertus et affamée du désir de viol que ressent la vieille Europe. Le dernier chapitre n'est pas si loin, juste après l'appel tardif aux armes.
Lire ce qui est écrit sur le juge Gentil provoque le même éclat de rire qui sera de mise lorsque le Louvre servira d'écurie. Le corporatisme des juges n'a rien à voir avec celui des syndicalistes ou des sénateurs avides de cumul ; le tir au pigeon est courant, le mépris monnaie courante, l'arrogance la règle et le déquillage un sport très pratiqué. La Cour a validé le chemin parcouru pour approuver une décision, pas pour la juger en tant que condamnation qu'elle ne pouvait pas plus être que ne l'aurait été l'ordonnance de renvoi.
Enfin, en opportunité, aucun d'entre nous n'était dans le cabinet du juge et ne sait ce qui s'y est dit.
Rédigé par : amfortas | 08 octobre 2013 à 01:13
La comptable et le majordome ne s'étant pas mis d'accord sur la couleur de la cravate que portait l'ex-président lors de ses visites à Madame Bettencourt, les dates de celles-ci ne peuvent donc plus être établies formellement.
Du coup, les charges contre N.S. apparaissant par trop ténues le délit d'abus de faiblesse s'écroule. Ce dernier devient de fait aussi honnête qu'Eric Woerth qui était quant à lui on s'en souvient le plus honnête des ministres.
Il ne restera plus à Patrice de Maistre qu'à expliquer qu'il n'a jamais remis l'argent retiré en Suisse à E.W. mais l'a probablement oublié par mégarde dans un taxi.
E.W. nous dira quant à lui qu'il a remis la Légion d'honneur à P.de M. pour l'avoir en l'embauchant libéré de la pénible présence de son épouse qui voulait à toute occasion le traîner à l'hippodrome à Compiègne. Il s'est d'ailleurs résolu au final à vendre cet hippodrome qui lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Quant à Florence Woerth elle obtiendra gain de cause aux prud'hommes et touchera bien le million d'euros d'indemnités qu'elle a réclamé à P. de M. qui à cette occasion retrouvera par miracle ceux oubliés dans le taxi ce qui lui permettra de ne pas avoir à vendre son voilier gracieusement offert par la bienfaitrice.
La comptable et le majordome seront justement condamnés.
Rédigé par : Emmanuel Halgand | 08 octobre 2013 à 00:53
J’ajoute que la plupart des députés ne connaissent strictement rien à l’économie, alors qu’ils sont amenés à se prononcer sur des questions auxquelles ils ne comprennent rien (travailler le dimanche, par exemple).
Rédigé par : moncreiffe | 07 octobre 2013 à 20:23
Déréglementer le travailler le dimanche est avant tout un choix de société. Poser le débat de façon purement économique c'est déjà y répondre.
Rédigé par : Alex paulista | 08 octobre 2013 à 00:30
Non seulement le juge Gentil ne recevra pas les excuses auxquelles il aurait droit, mais on entendra peut-être Henri Guaino emboucher le clairon pour sonner la "défaite" du juge.
J'apprécie de plus en plus Henri Guaino: de tout l'entourage de l'ancien président, Guaino est un homme tellement pur, émouvant et naïf, que Sarkozy s'est bien gardé dans la distribution des rôles de lui attribuer celui de fusible.
Le procès d'Eric Woerth, trésorier de la campagne électorale de 2007, s'ouvrira en 2014.
Rédigé par : Camille | 08 octobre 2013 à 00:10
"...On va rétorquer que ce magistrat n'a fait que son devoir en statuant ainsi avec impartialité avec sa collègue. C'est évident..."
Désolé, cher M. Bilger, mais pour moi, pour d'autres sans doute, ce n'est pas évident, non pas vraiment.
Laissons de côté le cas de l'ex-président Sarkozy, l'a-t-on assez sali lors de sa mise en examen, avec délectation, certains. Ceux-là rient jaune ce soir.
Mais la déclaration d'"état de faiblesse et de vulnérabilité" de Mme Bettencourt par des médecins "experts" - paraît-il - a été reconnue avec effet rétro-actif. Je m'interroge sur la validité d'une telle expertise. Cela ne semble choquer personne. C'est pourtant cette rétroactivité dans l'état de vulnérabilité de Mme Bettencourt qui avait valu à l'ex-président Sarkozy sa mise en examen.
Des motifs ténus ? Le mot est faible !
Rédigé par : Belle Saintonge | 07 octobre 2013 à 22:17
Ainsi, tous ceux qui ont critiqué le juge d'instruction ayant mis un ancien président de la République en examen avec un dossier vide, devraient aujourd'hui lui faire des excuses.
C'est qu'en effet, tout magistrat étant membre d'une justice aussi une et indivisible que l'Eglise, dès lors que Celle-ci (avec une majuscule) a su reconnaître que le dossier était vide, elle prouve par la même qu'il n'y a jamais lieu de douter de l'esprit de sainteté de l'un de ses membres.
Si avec ça, vous ne prenez pas la suite de C. Taubira, c'est que F. Hollande est encore plus nul que nul.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 octobre 2013 à 21:56
Je n'ai jamais eu affaire à la justice.
Je ne fais pas non plus partie du cénacle.
Je ne comprends rien à toutes ces tartufferies.
Juste une chose : "Le mur des cons" a simplement permis de confirmer mes doutes et de savoir de quel côté de la ligne je me trouvais.
Rédigé par : Bebop76 | 07 octobre 2013 à 21:55