On peut se moquer tant qu'on voudra mais ce qui vient d'éclater entre Nicolas Sarkozy et François Fillon n'est pas la guerre.
Seulement la montée d'une espérance.
D'autant plus urgente et nécessaire que l'opposition médiocre de la droite encore sarkozyste, la faiblesse et la seule bonne volonté du pouvoir socialiste, le désastre prévisible de la politique pénale annoncée et, en lien, l'ascension populaire et sondagière apparemment irrésistible du FN vont confronter notre pays à d'extrêmes difficultés, plus préoccupantes encore, voire insolubles, que celles d'aujourd'hui.
Nicolas Sarkozy n'a pas été déclaré innocent par les juges et son excellent avocat, maître Thierry Herzog, en dépit du rôle ingrat qui lui a été confié, le sait mieux que personne. Là où le parquet de Bordeaux avait requis un non-lieu pour absence de charges, les magistrats instructeurs l'ont ordonné à cause de l'insuffisance de celles-ci. L'articulation de leur pensée, claire et cohérente, justifie, malgré le défaut d'une innocence irréfutable, l'ordonnance de non-lieu qui tire les conséquences de la ténuité des charges (Le Monde, Mediapart). Edwy Plenel a raison et Jean-Michel Aphatie a tort (Canal Plus). Nicolas Sarkozy se méprend délibérément, profitant d'une opportunité judiciaire ambiguë pour en faire une victoire politique. Sa déclaration sur sa page Facebook est - j'ai le devoir à nouveau de le signaler - le comble de l'indécence quand l'ancien président de la République prétend nous faire compatir à des avanies dont il a été peu ou prou le responsable et sans commune mesure avec celles de vrais et modestes sinistrés judiciaires. Les appréciations enthousiastes de ses amis si compétents pour la justice et intègres - les Balkany, Edouard Balladur notamment - devraient l'inquiéter plus que le réjouir.
Je persiste au risque de la dérision : François Fillon, aujourd'hui, représente la seule chance d'une droite de tenue, courageuse et honorable.
Il faut l'écouter et le lire avant de continuer à déverser sur lui critiques et, pire, mépris comme s'il avait été l'inspirateur du quinquennat précédent dont il a été à mon grand regret, de son fait, un Premier ministre renouvelé.
"Je suis mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l'emporter en 2017... Il est très difficile de revenir quand on a été battu... Quand on perd une élection, il est impossible de dire qu'on a fait une bonne campagne... Quand on perd une élection, on doit se remettre en cause, sinon c'est un bras d'honneur aux Français..." (Valeurs actuelles)
Banalités, évidences, pensera-t-on confortablement parce qu'enfin la vérité a été proférée par ses soins. Il n'est même pas utile de souligner qu'après sa défaite, Nicolas Sarkozy a passé le flambeau à François Fillon, ce qui équivalait de sa part à un retrait définitif, et qu'il a trahi cet engagement (JDD). Ce n'était pas la première fois que Sarkozy faisait fi de ce qu'il avait promis : Charles Pasqua, Jacques Chirac ou Dominique de Villepin, pour le CPE, avaient déjà pu apprécier sa fidélité toute relative.
Se gausser de l'assurance de François Fillon persuadé d'être "le mieux placé pour 2017" serait également ridicule. Ce n'est pas lui qui a été défait en 2012, ce n'est pas lui non plus qui vient de bénéficier d'un non-lieu justifié mais peu glorieux, ce n'est pas lui qui traîne à ses basques d'homme public une série de casseroles qui, pour être implicites faute d'incrimination judiciaire pour l'instant, feraient mauvais genre pour un candidat nous ayant déjà fait subir durant cinq ans sa conception de la République et de la présidence de celle-ci.
Je vais bien sûr avoir droit au reproche lassant de haïr Nicolas Sarkozy alors que mêlé à des considérations personnelles, il y a d'abord le souci, je l'admets obsessionnel, de ne me plus me faire flouer, et la France avec moi pour ceux qui me comprennent. Rien ne serait pire que son retour dans une compétition pour laquelle, avec son ami inféodé et intéressé Jean-François Copé, il trouverait bien le moyen de piper les dés.
Qu'on arrête aussi de faire preuve d'une condescendance amusée ou attristée à l'égard de François Fillon, en particulier à l'UMP où, paraît-il, il n'y aurait que de forts caractères et des paroles libres. Alors que pour la première fois véritablement - il ne s'agit plus de raffarinades enrobées ou de dénonciations si soft qu'elles font rentrer les compliments par la fenêtre après avoir semblé les faire sortir par la porte - il est proclamé nettement, face à Nicolas Sarkozy, qu'il a été défait parce que sa campagne avait été mauvaise, qu'il n'est plus légitime à cause de cela et qu'il a une personnalité non seulement inapte à la remise en cause mais arrogante au point, après son non-lieu, de se vanter d'être unique à droite. Ces âmes trempées - de Juppé à Guaino - jugeant Fillon si faible, si effacé, si lisse, je ne les ai jamais entendues durant cinq ans et depuis 2012, elles n'ont jamais été audacieuses au point de quitter leur inconditionnalité craintive et leur hypocrisie politique. Elles ont attendu qu'un autre dise tout haut ce qu'elles remâchaient tout bas.
François Fillon, lui, en effet et sans tergiverser, énonce cette dure vérité que le roi est nu. Il fallait répéter cette conclusion amère et lucide puisque la victoire de François Hollande n'avait pas suffi à battre en brèche l'idée jamais discutée à l'UMP, globalement si lâche, du caractère irremplaçable de ce chef que la République avait renvoyé. Il est vrai que le gouvernement socialiste, depuis le mois de mai 2012, a tout fait pour favoriser cette illusion chez Nicolas Sarkozy. A force d'être mauvais, il l'a confirmé dans sa vanité d'avoir été bon, voire exceptionnel.
Entendre François Fillon, aujourd'hui, - sans doute à la fois par exigence personnelle, envie, enfin, de sortir ce qu'il a sur le coeur et sur l'esprit et désir d'être la voix de tous ceux qui n'en peuvent plus de voir la droite se rabougrir aussi voluptueusement autour d'un vaincu qui bloque, par tactique, la pensée, la réflexion et la rénovation de son camp - est un bonheur. Il n'était que temps de proférer ces brutalités démocratiques puisque Nicolas Sarkozy ne connaît qu'une cause : la sienne, dans une autarcie même dépouillée de toute aura. Le de Gaulle du cap Nègre, dont la France aurait un besoin absolu, passe mal.
Nicolas Sarkozy, au propre et au figuré, a fait plus d'un bras d'honneur dans sa vie.
François Fillon, courtoisement, lui en a fait un et c'est doux, bon et riche d'avenir s'il ne se contente pas de croire en son destin mais s'il l'impose, s'il s'impose.
Le parquet avait parlé d'absence de charges, les magistrats instructeurs d'insuffisance de charges. Pourquoi accorder plus de crédit aux magistrats instructeurs (même si eux on le dernier mot) qu'au parquet ?
Rédigé par : bruno_bd | 18 octobre 2013 à 17:15
Philippe Bilger a manifestement plus d'empathie envers "la droite molle" qu'envers "la droite décomplexée".
C'est son droit. Mais il n'est pas prouvé que "le peuple de droite" dont le ras-le-bol affleure de plus en plus, partage ses sentiments...
Rédigé par : berdepas | 15 octobre 2013 à 11:58
Encore un billet qui sue la haine à l’égard de Nicolas Sarkozy comme ceux que vous rédigez à l'encontre de Marine Le Pen. Décidément, les billets de ce blog sont beaucoup moins argumentés que vos implacables réquisitoires de jadis. La médiatisation à outrance ne vous grandit pas.
Rédigé par : jean-marc | 12 octobre 2013 à 13:16
"pour ne plus égorger de moutons dans les baignoires etc."
Rédigé par : Parigoth | 11 octobre 2013 à 20:47
Tiens, un ancien électeur de Sarkozy !
Rédigé par : Alex paulista | 12 octobre 2013 à 00:35
J'ai trouvé déplorable que deux avocats aient pu parler "d'innocence" tout en sachant pertinemment que cela n'avait aucun sens. C'est prendre les Français pour des incultes en droit, ce qu'ils sont malheureusement.
Rédigé par : Juan DeGranada | 11 octobre 2013 à 23:44
"Que les dealers s'affrontent en politique, c'est l'expression là même de lémocratie."
Merci beaucoup Mames Semtob !
La lémocratie, c'est nouveau autant que cela reste en retrait...
Non, non !
Hollande, il paraît, n'est pas encore justifiable !
Rédigé par : zenblabla | 11 octobre 2013 à 21:13
@Mary Preud'homme
En effet, d’après l’INSEE, la France a accueilli 3,7 millions d'étrangers en France entre 1946 et 2008.
Concernant ces 15 dernières années, les statistiques (du ministère de l’Intérieur) font état de 180 à 190 000 étrangers qui entrent en France chaque année, mais d’autres repartent, meurent ou obtiennent la nationalité française (phénomène du balancier).
Vous jouez sur les mots.
Évidemment, si vous faites confiance aux chiffres de l'INSEE (ou d'autres organisations similaires), il n'y a plus qu'à tirer l'échelle.
Permettez-moi tout de même de vous faire remarquer que lors de son recensement de 1999 l'INSEE s'est trompé de 500 000 personnes...
Une paille.
Un autre exemple : il y a quelques années, la municipalité de Grigny, qui avait fait confiance aux évaluations de l'INSEE concernant sa population, a été confrontée à un sérieux problème lors d'une rentrée des classes, où les besoins réels dépassaient largement les prévisions.
Par ailleurs les statistiques « officielles » font l'impasse sur l'immigration illégale, du même ordre de grandeur que l'immigration dite « légale » (c'est probablement ce paramètre qui a dû aggraver la situation constatée à Grigny).
Des démographes indépendants ont démonté toutes ces manipulations à partir de calculs relativement simples que chacun peut reproduire, en comparant par exemple le taux d'accroissement de populations de départements « multiculturels » avec celui de départements de départements encore « mono-culturels ».
Il est possible de déterminer ainsi, à partir d'autres données intermédiaires, le nombre de personnes que l'on peut considérer comme étrangères de fait.
Quant aux étrangers ayant obtenu la nationalité française, c'est sûr que la possession de kilos de « papiers » français va les transformer du jour au lendemain comme par miracle en Français comme vouzémoi, ayant instantanément oublié leurs idiome d'origine pour penser et parler dans la langue de Molière, pour saisir la pensée de leurs nouveaux compatriotes à demi-mot, pour saisir les mille nuances de la politesse qui a fait la réputation de la France (enfin, à une époque...), pour se conformer aux us et coutumes propres à la civilisation française, pour ne plus égorger de moutons dans les baignoires etc.
Vous feriez mieux de regarder les réalités en face plutôt que de raisonner en termes de statistiques ou de poncifs inculqués par la propagande.
« Il y a le mensonge, le sacré mensonge et les statistiques ». (Disraeli).
Enfin, vous ergotez sur l'aspect polémique de mon commentaire à propos de Sarkozy, mais je vous indique que la liste non exhaustive que j'ai établie est basée - elle - sur des faits.
Bien entendu, vous avez toute latitude pour nier la réalité, mais attention, il s'agit là d'une propension typiquement socialiste...
Rédigé par : Parigoth | 11 octobre 2013 à 20:47
@ Tipaza
On se connaît ?
@ Jean-Paul Ledun
Sauf que ce quatrième gros est très peu étoilé !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 octobre 2013 à 13:20
C’est pourtant simple à comprendre.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 octobre 2013 à 22:45
À comprendre, oui.
Mais l'explication fut laborieuse.
Dites Mary, vous vous adressez de cette façon aux immigrés... pour les faire repartir ??
Rédigé par : Tipaza | 11 octobre 2013 à 09:01
Je vous invite à écouter la chronique d’Eric Zemmour de ce matin (sur RTL) Philippe Bilger. François Fillon est habillé pour l’hiver et les saisons à venir. Dur ! Dur !
Rédigé par : Achille | 11 octobre 2013 à 07:30
Pour le Panthéon, Olympe de Gouges (timbrée grave), ou Madame Sartre (!), ou Germaine Tillion, ou Soeur Emmanuelle (dans une église désécrée...), ou Simone Veil (toujours vivante, mais qu'on va abattre pour la circonstance).
Il y a des jours où je me sens étranger dans mon propre pays... (destin ordinaire des vieux cons...).
Ensuite ça va être un Arabe (Djamel Debbouze ? Abd-el-Kader ? La veuve de Yasser Arafat ?), un Noir (l'esclave inconnu ? l'inventeur de l'excision ?), puis une femme noire, arabe, musulmane, handicapée, juive, mère de famille, chrétienne, homosexuelle, terroriste et attendrissante, puis l'Afrique du Sud va nous envoyer un morceau de Nelson M. (le bras gauche ? le poumon droit ?), enfin ça va être Badinter et Taubira, enfin après, épuisé de dégoût, tel Tibère à Capri, je meurs.
Rédigé par : Buridan | 11 octobre 2013 à 03:06
J'ai lu environ un tiers du livre de Cécilia Attias.
Pas mal écrit d'ailleurs : on la comprend, ce n'est pas lourd, ce n'est pas non plus sot.
Elle y parle notamment du "total désintérêt" avec lequel elle a effectué telle activité - elle veut dire "désintéressement complet" (puisque elle ne veut pas dire que ça l'a ennuyé, mais qu'elle n'espérait pas y gagner quoi que ce soit).
Une anomalie parmi d'autres.
Conclusion 1 : elle a écrit son livre toute seule.
Conclusion 2 : elle ne l'a pas fait relire, sinon peut-être par Nicolas S. ou par Philippe Bilger !
Rédigé par : Buridan | 11 octobre 2013 à 02:35
Ce 'coup de pouce' à François Fillon est tout à fait salutaire. Ceux qui, à l'UMP, croient encore au sauveur Sarko sont dans l'erreur. Ils sont nostalgiques du passé et prêts à recommencer la course à l'échec. Fillon l'avait annoncé : il casse de la vaisselle et brise la loi du silence. Il reste à souhaiter que l'UMP ne se coalise pas pour le casser. La droite en serait la grande perdante et le pays aussi.
Rédigé par : jack | 11 octobre 2013 à 01:32
"A la suite des consignes restrictives du précédent gouvernement concernant l’acquisition de la nationalité française, le nombre de naturalisés a chuté en moyenne de 25 % (ce que l’on a assez reproché à Sarkozy)."
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 octobre 2013 à 22:45
En effet (à prononcer avec l'accent du Béarn).
En ajoutant un délai d'un an ou deux à toutes les procédures de demande sur une dizaine d'années (de 2002 à 2012), on crée artificiellement une baisse de 25%.
Par exemple, avant on devait attendre deux ans après le mariage pour lancer le dossier (qui prenait typiquement 18 mois à être traité). Maintenant il faut attendre quatre ans pour pouvoir déposer un dossier.
Ensuite, on peut ralentir le traitement des dossiers: instaurer une "cérémonie de naturalisation" qui n'a lieu qu'une fois tous les 36 du mois en mairie, évaluer le niveau de français en passant devant des évaluateurs en sous-effectifs (délai additionnel de un an).
Certains vont trouver ça "malin", mais c'est objectivement une arnaque statistique, et on peut le comprendre que l'on soit de gauche, de droite, coco ou facho.
Rédigé par : Alex paulista | 11 octobre 2013 à 01:29
@anne-marie marson
"F.Hollande était à Saint-Etienne récemment. Il en a profité pour dîner chez Troisgros."
Cela en faisait donc quatre.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 octobre 2013 à 00:05
Parigoth
Expliquez-nous comment on peut faire entrer dans un pays des personnes qui y sont déjà établies, ce qui est le cas des émigrés. Soyez donc précis sur les termes employés. Vous désigniez sans doute par là les étrangers qui sont admis chaque année en France et donc munis d‘un titre de séjour. Si c’est le cas, revoyez vos chiffres à la baisse. En effet, d’après l’INSEE, la France a accueilli 3,7 millions d'étrangers en France entre 1946 et 2008.
Concernant ces 15 dernières années, les statistiques (du ministère de l’Intérieur) font état de 180 à 190 000 étrangers qui entrent en France chaque année, mais d’autres repartent, meurent ou obtiennent la nationalité française (phénomène du balancier). Et contrairement à vos allégations, à la suite des consignes restrictives du précédent gouvernement concernant l’acquisition de la nationalité française, le nombre de naturalisés a chuté en moyenne de 25 % (ce que l’on a assez reproché à Sarkozy). Et si à flux constant (à savoir 190 000 étrangers accueillis chaque année) les conditions pour acquérir la nationalité française se sont durcies le nombre d’étrangers qui sont restés étrangers a forcément augmenté. Mais au final le nombre de Français issus de l'immigration a amorcé une régression. C’est pourtant simple à comprendre.
Au sujet de vos propos polémiques (défense aveugle de feu Sarkozy etc.) là encore je vous renvoie à la définition de ces trois termes : défense, aveugle et feu et si nécessaire à la relecture (sans oeillères) de mon précédent commentaire.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 octobre 2013 à 22:45
Sans doute la lecture de l'analyse de Maître Eolas permettra-t-elle, pour celles et ceux qui auront la patience d'aller au bout de son billet, de se faire une idée de la procédure qui ne soit pas entachée d'un fondement sur l'émotion ou la mauvaise foi :
http://www.maitre-eolas.fr/post/2013/10/10/Consid%C3%A9rations-sur-un-non-lieu
Rédigé par : Robert | 10 octobre 2013 à 21:52
@parigoth
L'arbre Rom cacherait-il une forêt ?
Rédigé par : Jabiru | 10 octobre 2013 à 21:26
Ce pourrait être un sujet du bac : peut-on faire rêver quand on fait sérieux ? Sarko était très aimé des enfants, sa petite taille, ses mimiques, son côté m'as-tu-vu, sa troisième épouse mystérieuse. Avec Fillon, changement de paradigme, même Berlusconi doit avoir envie de se suicider s'il entend un de ses discours caporalistes.
Rien ne dit que François ferait moins bien que son ancien chef... ou même mieux rétorquerait Buridan. Nous sommes de bien grands enfants à voter pour un tel ou une telle sans programme précis et quantifié en euros. C'est de notre faute en premier lieu si on opte pour du vent de tribune. Les poils qui se dressent en meeting ne sauraient remplacer un anémomètre fiable. Avec des chiffres dessus.
Pas très sport votre attitude Philippe. Comme vous j'ai voté Nicolas Sarkozy en 2007. Il m'a bien berné je dois dire. Bravo l'artiste, admiration, ça m'apprendra. Leçon suivante...
Rédigé par : scoubab00 | 10 octobre 2013 à 21:23
@Jabiru
un contingent de Roms certainement supérieur aux 15 000 annoncés.
En fait, 20 000 seraient annoncés.
Mais cela ne change pas grand-chose : ils seraient en pratique au moins dix fois plus nombreux sinon plus.
Ceci étant, Valls évoque les Roms pour passer sous silence d'autres cas beaucoup plus graves...
Rédigé par : Parigoth | 10 octobre 2013 à 19:52
Faire accoucher F.Hollande et JM.Ayrault sera difficile, même avec la théorie du genre.
Ceux qui espèrent que F.Hollande partira avant la fin de son mandat devraient réfléchir.
F.Hollande était à Saint-Etienne récemment. Il en a profité pour dîner chez Troisgros.
Tout le monde n'a pas le privilège de dîner chez Troisgros.
Il faudra bien cinq ans à F.Hollande pour faire le tour de tous les restaurants étoilés de France et de Navarre.
Au moins la crise ne lui coupe pas l'appétit.
Rédigé par : anne-marie marson | 10 octobre 2013 à 18:58
Le rêve américain :
Yes we can !
...et le rêve français :
Yes week-end !
Ca n'a rien à voir mais cela me détend.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 10 octobre 2013 à 18:23
Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer de votre inclination vers les couilles molles.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 octobre 2013 à 18:06
Une cote de popularité ça tient à quoi ?
Prenons le cas de Manuel Valls soutenu actuellement par deux Français sur trois.
Manifestement ce ministre de l'Intérieur tient sa place avec une autorité naturelle, n'hésite pas à "aller au charbon" quand il le faut, soutient ses troupes qui le respectent et donne une bonne image de la fonction. Un type sérieux à qui une bonne majorité fait confiance.
Par contre si on gratte un peu, on constate que les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qui est attendu. Un seul exemple, le nombre de reconduites à la frontière d'immigrés irréguliers a chuté de 40 % depuis le début de l'année selon un article d'Yves Thréard.
Ce qui signifie qu'en terme de sondage, les sondés, dans leur grande majorité, privilégient beaucoup plus la forme que le fond. L'apparence, c'est toujours l'apparence qui prime. J'ai connu, comme bien d'autres, dans ma carrière quelques "brasseurs de vent" qui se sont fait de belles situations, mais la sanction dans le privé c'est le compte de résultat et en général en cas de dérive ça ne pardonne pas. Les ventilateurs sont priés d'aller exercer leurs talents sous d'autres cieux. Pour revenir à notre fier Catalan, que je soutiens à titre personnel, il faut admettre que le job est rude dans le contexte d'un fort afflux de demandeurs d'asile (+ 10%) et d'un contingent de Roms certainement supérieur aux 15 000 annoncés. Mais ces chiffres-là ne sont pas donnés dans les discours et c'est bien là où le bât blesse.
Rédigé par : Jabiru | 10 octobre 2013 à 17:39
Dans les démocraties matures, un chef politique défait à une élection nationale se retire, on n'entend plus parler de lui. En France non, le perdant s'accroche, veut revenir au mépris de toute décence. Le mythe du recours se met alors en place, ce vieux réflexe monarchiste qui veut croire à une onction du chef. C'est assez décevant démocratiquement.
Fillon aura du mal, son pire ennemi étant lui-même. Il ne semble pas forcément prêt à tout mais plutôt à n'importe quoi. Cet homme intelligent se cherche un positionnement marketing et il a bien tort. Son caractère le placerait volontiers au-dessus de la mêlée et il semble vouloir à toute force y revenir, trouver sa place dans la mare aux crocodiles.
Parti comme il est, j'ai du mal à y croire. Il s'y prend le plus mal possible.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 10 octobre 2013 à 17:14
Il y en a un qui se fait très discret en ce moment et qui observe, je pense avec une réelle jubilation, la petite guéguerre que se livrent l’ancien président et l’ancien Premier ministre.
Tout le monde semble l’avoir oublié mais, voici quelques mois, il n’avait pas caché son intention de se présenter pour la primaire de l’UMP, même si Nicolas Sarkozy revenait dans la course.
Tapi dans l’ombre il attend son heure, laissant les « champions » s’autodétruire. Il n’aura plus ensuite qu’à ramasser la mise.
Il s’agit de Xavier Bertrand. Retenez bien ce nom, en 2016 on en entendra parler.
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2013 à 17:05
La panthéonade sera le bras d'honneur de Hollande à la République comme le rappelle un journaliste de la Tribune de l'Art : "Il est tout de même paradoxal (le terme est faible) d’appeler le grand public à financer, grâce à une souscription qui a déjà rapporté 68 565 €, une partie de la restauration du Panthéon, et d’envisager froidement d’en débourser un million pour une opération aussi vaine." Pompidou croyait que la Révolution éclaterait quand le seuil de 500.000 chômeurs serait dépassé. Malgré la crise et l'explosion de pauvreté, le chômage et l'inaptitude des élites, on persiste à s'inquiéter de la présidentielle de 2017, et de ce que le Canard Enchaîné d'hier titrait "les meilleurs sujets idiots" de nos politiques et de ceux qui les commentent : le panthéon est listé avec les mini-miss et la cigarette électronique. En somme les intelligences françaises proposent une société, un "choix de société" comme disent les syndicalistes. Seulement elle apparaît niaise, ridicule et organisée par les plus incroyables imbéciles de notre histoire. J'hésite entre rire et pleurer. Peut-être que le bras d'honneur n'a pas encore assez servi.
Rédigé par : Archibald | 10 octobre 2013 à 16:53
@Mary Preud'homme
Un homme dont le parcours sans être parfait est toutefois plus qu’honorable, n’en déplaise à ses détracteurs, ce dont l’histoire seule jugera quand les passions se seront apaisées et la peur panique irrationnelle, l’hostilité, la hargne, le dépit et les rancoeurs personnelles que cet homme inspire, encore, à certains seront enfin taris.
Veuillez me permettre de vous faire remarquer que votre défense aveugle de feu Sarkozy présente aussi une forme de caractère passionnel faisant l'impasse sur la raison et sur l'objectivité.
Voici un échantillon de ce que nous devons à ce personnage :
● Pour la première fois dans son histoire un homme politique a fait rentrer en France en dix ans plus de 2 millions d'immigrés, d'ailleurs pour la plupart aussi inutiles qu'inassimilables et qu'il faudra entretenir à coups de milliards!
Même Jospin en avait « importé » moins !
● Naturalisations-express en masse.
● Aggravation de la préférence étrangère (aides sociales indues, logement, gratuité des soins etc.) alors que des Franco-Français sont dans la difficulté.
● « Ouverture » uniquement à gauche, à partir de conseillers aussi dangereux que nuisibles.
● Suppression de la prétendue « double peine » qui nous condamne à conserver chez nous des criminels étrangers dont nous nous passerions bien.
● Mépris antidémocratique du résultat du référendum de 2005.
● Mise en place d'instances « religieuses » musulmanes et promotion de l'Islam, au mépris des règles de la « laïcité ».
● Appel menaçant au « métissage » (de quoi je me mêle ?).
● Maintien voire renforcement des lois délétères imposées par la gauche (35 heures, lois liberticides, programmes scolaires infectés par l'idéologie gauchiste...).
● Maintien de subventions aux associations prétendument « antiracistes », aux syndicats, à la presse alors que la dette publique explose.
● « Réformettes » n'ayant pas affecté le fond des questions traitéees : par exemple la « réforme des retraites » n'a non seulement rien résolu sur le fond mais encore le scandale de l'inégalité existant entre les régimes du « public » et ceux du « privé » perdure.
Pis encore, les caisses de retraites du « privé », déjà réduites à la portion congrue, sont « siphonnées » au profit d'autres régimes déjà très avantageux.
● Introduction de la « théorie du genre » dans les programmes scolaires.
● Lois ayant anticipé les lois Taubira.
● « Guéguerre » ridicule contre la Libye en dépit des avis de sages chefs d'Etats africain comme Idriss Déby, ayant déstabilisé de façon profonde la région avec des conséquences graves (Aqmi, Mali, Lampedusa...).
● Fréquentations obséquieuses de divers cercles ou officines afin d'y faire allégeance.
● Création d'une litanie de taxes au lieu de s'attaquer à la gabegie étatique.
● Etc., etc.
Avec un homme « de droite » comme celui-là, qui a de plus avoué qu'il n'aimait pas la France, nous n'avions plus besoin de gauche...
Rédigé par : Parigoth | 10 octobre 2013 à 16:17
Alors que le gouvernement s'arrache les cheveux pour trouver une femme, si possible de gauche, pour l'inhumer au Panthéon, une Canadienne ramasse le Prix Nobel 2013...
On se souvient ici du fiel répandu sur Sarkozy lorsqu'il avait pensé à Albert Camus pour le Panthéon...
Pour les femmes, à part Jeanne d'Arc, je ne vois pas ...
Il y a bien Françoise Giroud, Françoise Sagan, Michèle Cotta, Christine Ockrent, Audrey Pulvar, Pascale Clark, Ariane Massenet, Mary Preud'homme, mais certaines sont encore vivantes et le ridicule ne faisant en France plus aucune victime, va falloir patienter.
Rédigé par : Savonarole | 10 octobre 2013 à 15:14
Un petit retour, oh, très discret. Pour comprendre la France et son taux historiquement bas depuis le procès de Nürnberg, il faut lire les journaux suisses, belges et allemands. Hilarant.
Un autre plaisir : l'attitude de Boutih, dans la plus pure tradition trotskiste. Il nous faut Boutih tous les soirs à la télévision, comme jadis Jean Kanapa, ça fait du bien et ça rassure, un c... restera toujours un c...
Et au moins, maintenant, on peut appeler à la révolte sans craindre l'incrimination idoine, puisque Boutih l'a fait, impunément. Vive Boutih, Boutih à l'Académie, Boutih grand ayatollah, au Panthéon.
Rédigé par : amfortas | 10 octobre 2013 à 12:52
Ce qui est important en 2017, c'est d'être présent au second tour.
Le FN y sera et certainement à la première place.
Le second du premier tour aura de fortes chances d'être élu (il y a quand même pas mal d'électeurs qui sont allergiques au FN).
La lutte entre le PS (Hollande), le centre (Bayrou) et l'UMP (Fillon ?) va être passionnante.
A ce petit jeu, Bayrou ne sera pas le plus mal placé.
Rédigé par : Polochon | 10 octobre 2013 à 12:04
@Jabiru
"Les couacs continuent !"
Le gros couac c'est figurez-vous que nos deux otages sont entre les mains de ceux que précisément Hollande veut libérer du joug de El Assad. Le silence ou l'embarras du gouvernement s'explique dès lors. Les tractations vont bon train : "on vous prend 4500 "réfugiés" si vous libérez nos deux journalistes"...
El Assad doit bien se marrer car lui il aurait immédiatement offert sur un plateau d'argent nos deux Tintin pour montrer au monde entier que c'est un bon démocrate.
"L'Orient compliqué", c'est un truc qui dépasse Hollande.
Rédigé par : Savonarole | 10 octobre 2013 à 10:37
Les couacs continuent !
D'après la presse notre Premier ministre a commis une belle bavure en dévoilant le nom de deux nouveaux journalistes otages en Syrie, alors que leurs familles avaient demandé un report de 48h pour l'annoncer officiellement.
Selon lui il s'agit d'une maladresse.
Une de plus !
Alors oublions un peu Sarko, il y a tellement à dire sur cette équipe de bricoleurs.
Rédigé par : Jabiru | 10 octobre 2013 à 09:30
Si vous appelez un "bras d'honneur" le résultat d'une habileté qui laisse sans voix, alors le "bras d'honneur" de Monsieur Nicolas, avocat d'affaires pendant l'une de ses auditions m'a fait sourire. Dans un agenda, le juge a lu Betencourt ou Betancourt. Monsieur Nicolas a affirmé avec aplomb qu'il s'agissait d'un rendez-vous avec Ingrid ; mais pas avec Liliane. Je suis resté sans voix en imaginant la confusion entre Ingrid Betancourt et Liliane Bettencourt. Certes les prénoms sont différents, les silhouettes ne prêtent pas à confusion et les fortunes respectives ne sont pas comparables. Tout à fait monsieur le Juge, tout à fait.
Rédigé par : vamonos | 10 octobre 2013 à 07:49
Il semble quasiment impossible de se faire élire à la présidence sans appartenir à un parti politique. Le choix de la désignation de l'heureux élu devient crucial. Les différents candidats doivent donc s'affronter pour être choisis soit par les électeurs membres ou non du parti ou par les chefs de courant. En ce moment ce qui est difficile à vivre ce sont toutes ces attaques méprisantes envers les candidats. A croire que le choix de certains va se faire sur celui qui sera le meilleur pour éviter les peaux de banane, au risque de choisir le plus faux des personnages. Un innocent aux mains pleines ne serait pas pour me déplaire. En regardant par curiosité la dernière émission Mots croisés avec Malek Boutih, évoquée dans ce blog par divers intervenants, on ne peut qu'être frappé par le boulevard offert au FN par l'attitude enfantine et méprisante des participants face à un représentant du FN extrêmement posé. En outre l'appel à la révolte de M. Boutih en cas de succès du FN semble plus porteur de troubles pour la société que le parti qu'il menace de tous les maux. J'ai un doute sur le vivier humain dont disposerait le FN, mais il faut reconnaître qu'ils ont aussi des personnalités fortes et impressionnantes par leur calme en face de gens odieux et déformés par la haine de perdre leur fromage.
Rédigé par : Perplexe-gb | 10 octobre 2013 à 04:16
Cher Philippe,
Que des leaders s'affrontent en politique, c'est l'expression même de la démocratie.
C'est un exercice beaucoup plus sain, bien qu'il soit totalement décalé dans le temps, que les théâtralisations que nous présente Bartolone.
A moins que, ce dont nous sommes persuadées, ce soit Hollande qui ne puisse pas finir son mandat pour mensonge d'Etat.
Les Français ont en grande majorité compris que Hollande, Moscovici, Ayrault et Dame Taubira ont protégé Monsieur Cahuzac dans son mensonge et ont perdu leur pari de poker menteur.
Ils seront soumis à la question parce que lorsqu'on se défile avec l'aide de l'hystérique Bartolone, les cerveaux attendent l'aveu et cet aveu, il faudra bien de gré ou de force qu'il soit fait.
La date du 16 janvier va être décortiquée, hachée menu jusqu'à ce que la vérité vienne au grand jour.
Cet enfumage a assez duré et il faut absolument que chaque groupe parlementaire fasse accoucher Hollande et Ayrault puisque Moscovici a déjà reconnu les faits.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 10 octobre 2013 à 01:58
Eh bien Philippe, j'espère que votre sot bien gardé se garde bien de lire vos commentateurs, parce que vu le nombre de claques et de coups de pied aux fesses qu il a ramassés sous vos lignes en si peu de temps, nous serions obligés de convenir que cet homme lisse a pris dur relief.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 octobre 2013 à 00:16
Le pseudo-duel entre Nicolas Sarkozy et François Fillon n’intéresse pas les Français qui vivent au quotidien des difficultés de tous ordres et ne voient pas le bout du tunnel, même si Hollande président en titre depuis 17 mois, comme certains semblent l’oublier, leur a annoncé monts et merveilles à l’horizon 2025, ce même Guimauve le Conquérant qui avait déjà promis sitôt élu de réenchanter le rêve. Las ! Le rêve s’est vite transformé en cauchemar et Moiprésident en baudruche qui n’arrive même plus à diriger son attelage de bras cassés tirant à hue et à dia et conduisant inexorablement le pays à la ruine économique et sociale. Ce qui devrait interpeller les media qui continuent néanmoins à polluer les esprits avec des querelles de clocher et autres anecdotes sans intérêt ne servant en fait qu’à masquer la chienlit actuelle. A les entendre, le responsable de tous les malheurs de la France serait toujours et encore Sarkozy. Et si Hollande, président en titre, dois-je redire, accumule les gaffes et les déboires, c’est encore de la faute du diabolique ex-président, qui a peut-être, sait-on jamais, dissimulé quelques poupées vaudous dans les cheminées de l’Elysée avant de se faire la malle avec Carlita. Ce qui expliquerait l’incroyable guigne de Moiprésident qui va d’échec en déconfiture au point que cela fait pitié…
Mais laissons là pépère François, sa dégaine et sa déveine et revenons à la joute à fleurets mouchetés entre Nico et Filou. Le premier ne s’y voyant plus et le second s’y voyant déjà !
Personnellement, je garde toute mon estime à Nicolas Sarkozy tout en étant quasiment certaine qu’il ne se représentera pas en 2017. Dès lors qu’il semble avoir d’autres projets et ambitions, à plus ou moins long terme, y compris pour ses très proches. Quant à son ex-Premier ministre, je dois dire qu’il m’a beaucoup déçue et s'ilk en est un qui a montré son vrai visage, c’est bien lui ; et cela à deux reprises, primo lors du vote pour la présidence de l’UMP où il alla jusqu'à briser son propre parti afin de satisfaire son ego et à présent en empruntant sans vergogne la toge de Brutus et du justicier blanc.
Concernant enfin la réaction de Sarkozy après l’ordonnance de non-lieu, je la trouve archinormale pour un homme qui s‘était senti injustement atteint dans son honneur et sa probité. Ce qui est certainement la perception de toute personne de bonne foi ayant suivi cet invraisemblable feuilleton politico-judiciaire qui n'avait manifestement pour but que de régler définitivement son compte à l’ex-président. Un homme dont le parcours sans être parfait est toutefois plus qu’honorable, n’en déplaise à ses détracteurs, ce dont l’histoire seule jugera quand les passions se seront apaisées et la peur panique irrationnelle, l’hostilité, la hargne, le dépit et les rancoeurs personnelles que cet homme inspire, encore, à certains seront enfin taris.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 octobre 2013 à 00:07
Le BIlger nouveau est arrivé, et le cru s'annonce plus prometteur que le précédent.
On n'y trouve plus le goût amer de la rancœur qui gâche tous les arômes.
JF Copé et P. Balkany sont peut-être des amis de N. Sarkozy, mais il ne leur avait confié aucun poste au gouvernement et avait pris Fillon comme Premier ministre.
Ceci dit, la droite honorable est très bien illustrée par Fillon, mais la question essentielle est de savoir : Fillon, mais pourquoi faire ?
Serait-il capable de dire au Français qu'ils doivent renoncer, soit à 40% de leurs fonctionnaires, aux congés maladie bidon et à leur droit du travail dément, soit à l'euro pour qu'on puisse dévaluer ?
Serait-il capable d'envoyer promener les "humanistes" pour stopper les pompes à émigrants ?
Et qui en sera capable ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 octobre 2013 à 00:01
Le "de Gaulle du cap Nègre" a-t-il résolu le problème de tout-à-l'égout de sa belle-famille ?
Quelqu'un a-t-il la réponse ?
Rédigé par : Bouguignon | 09 octobre 2013 à 23:48
Comme à l'habitude, votre position sur l'ancien président Sarkozy va vous attirer des foudres... Si, à titre personnel, je partage souvent le fond de votre analyse sur ce dernier, il reste que ce sujet est sans doute un peu trop présent dans vos billets, ce que certains commentateurs considèrent comme une obsession.
J'apprécie votre analyse du choix et des motivations des juges d'instruction. Pour qui connaît un peu les arcanes judiciaires, votre analyse au plan du droit me semble difficilement réfutable car elle est fondée sur la raison et la technique judiciaire, froide et tellement éloignée des choix fondés sur l'émotion de nombres d'intervenants, partisans de Monsieur Sarkozy, droit qui ne saurait leur être contesté. Cependant, l'excès d'admiration conduit à des analyses excessives. Tout autant d'ailleurs qu'une haine viscérale interdit une approche raisonnée et raisonnable des problèmes.
En revanche, je vous suis moins sur votre analyse de Monsieur Fillon. Il est loin le temps où il pouvait prétendre à une filiation gaullienne.
Il est devenu un ultralibéral pur et dur et je pense que ses choix politiques s'inscriront dans une logique très éloignée d'une action réellement sociale et démocrate. Sans doute est-il aussi social-démocrate que Monsieur Hollande, ce que ce dernier se refuse encore à avouer publiquement.
Nous sommes dans la même logique de soumission atlantiste, ce qui à mon sens n'augure pas d'un changement profond de politique, y compris par rapport à celle suivie par Monsieur Sarkozy qu'il a, à quelques réserves près, mise en œuvre sans états d'âme pendant cinq ans de "collaboration" à Matignon...
Un tout dernier point : il est quand même incompréhensible qu'au bout de dix-huit de présidence de Monsieur Hollande, les caciques de l'UMP se battent en place publique pour la place du présidentiable, alors que la situation de notre nation est à ce point dégradée. Où est le patriotisme allégué par cette droite "décomplexée" ?
Rédigé par : Robert | 09 octobre 2013 à 22:51
Fillon a dans les veines ce qu'on appelle ici du "sangue de barata".
Très peu pour la France, merci.
Rédigé par : Alex paulista | 09 octobre 2013 à 22:48
@Rousselot Jean-Paul
Jean-Paul Delevoye, c'est ce nul qui préside le Conseil économique et social et vous le voyez en candidat de la droite ?
C'est lui qui a refusé que le CES se saisisse du "Mariage pour tous" malgré les 600 000 signatures.
Rédigé par : Polochon | 09 octobre 2013 à 22:45
"Comment en est-on arrivés là, tombés si bas ??"
Rédigé par : sylvain | 09 octobre 2013 à 12:11
Parce que vous n'étiez pas là pour relever le niveau, pardi !
Trop occupé à poster des doigts d'honneur sans doute.
Rédigé par : Alex paulista | 09 octobre 2013 à 22:29
Pour qui voter en 2017 ? La question tourmente déjà les allergiques à Sarkozy, qui n'auront plus l'échappatoire de voter socialiste comme en 2012, tant le gouvernement actuel se montre inapte à redresser une situation économique très gravement compromise.
Un autre candidat UMP ? Copé ? Certainement pas. Juppé ? Peut-être.
Fillon ? Sa voix ne porte pas, dans tous les sens du terme. Comme Hollande, lui aussi a un problème d'inaudibilité et de visibilité. Il manque à Fillon une énergie, un charisme, une résonance, il ne passe pas la rampe comme on dirait d'un acteur de théâtre. Lui qui s'est fait dérober la présidence de l'UMP, comment pourrait-il s'imposer au G8 dans le cercle des dirigeants des pays les plus puissants, et qui ne sont pas des enfants de chœur.
Puisque Bayrou, le centre, EELV, l'extrême gauche ne sont pas des alternatives crédibles, et que les politiques de droite comme de gauche sont des échecs patents sauf pour les plus riches, il ne reste en piste que le Front national, dont l'avancée est spectaculaire, et qui séduit hélas de plus en plus les vrais déçus des promesses non tenues et qui se débattent seuls dans leurs problèmes
Une perspective de vote fort inquiétante, qui fait ardemment souhaiter le moment venu l'irruption d' un homme providentiel encore inconnu ou discret à ce jour. Cependant l'histoire ne se répète pas, et l'arrivée d'un de Gaulle bis reste bien improbable.
Rédigé par : Camille | 09 octobre 2013 à 22:11
l'ascension populaire et sondagière apparemment irrésistible du FN vont confronter notre pays à d'extrêmes difficultés, plus préoccupantes encore, voire insolubles, que celles d'aujourd'hui.
Ah ! La magistrature mène à tout à condition d'en sortir.
Philippe Bilger semble vouloir se reconvertir à la lecture dans le marc de café...
Pour ma part, je ne possède même pas de boule de cristal mais les informations dont je dispose conjuguées à un certain nombre d'expériences pénibles me montrent à l'évidence que les diverses difficultés présentes dont surtout celles issues du couple infernal immigration incontrôlée-délinquance (voire criminalité) ne font que croître de façon inquiétante pour quiconque sait faire preuve de lucidité.
Tout porte à croire qu'au cas où les irresponsables d'hier et d'aujourd'hui seraient reconduits « aux affaires », ces difficultés déjà extrêmes de nos jours deviendraient dramatiques demain, car nous ne voyons pas très bien pourquoi ils arriveraient à maîtriser demain ce en quoi ils ont lamentablement échoué hier.
Un homme politique peut être « modéré », « consensuel » et bien peigné, s'il ne possède ni force de caractère ni courage, à commencer par celui de s'opposer s'il le faut aux oukases de ses amis, il ne pourra qu'accompagner le désastre final en jouant de la harpe sur les ruines dues à ses incompétences (à moins que plus prosaïquement il ne cherche à sauter en catastrophe dans un des derniers avions à pouvoir encore décoller pour l'étranger).
En 1940, la France ne pouvait plus compter sur des « modérés » façon Albert Lebrun, Daladier, Reynaud et consorts, seuls des « extrémistes » (dont plusieurs étaient même à la droite de l'extrême droite) se sont jetés dans le combat, parfois pour y périr comme Honoré d'Estienne d'Orves.
Rédigé par : Parigoth | 09 octobre 2013 à 21:25
@ Savonarole
Un employé de bureau ou un garçon de café peut aujourd'hui être élu président de la République française.
Hélas non. Si l'on instituait par extraordinaire l'élection présidentielle par tirage au sort, statistiquement les représentants de ces professions auraient toutes leurs chances. Et encore plus les représentantes...
Mais c'est comme ça, nos voyous politicards sont tellement sympathiques qu'on n'a de cesse de voter pour eux. Bien habillés aussi, lorsqu'il avait 25 ans Hollande avec son complet d'énarque faisait déjà vieux. Ca c'est de l'anticipation, de la grosse chance et dire que le père François espère faire pareil avec la crise. Ou laisser croire.
Je ne saurais trop conseiller à Philippe d'aimer Sarko comme son prochain, comme François, le pape ici, aime le sien de façon indifférenciée qu'il sente des pieds ou qu'il pue l'ail calabrais.
Rédigé par : scoubab00 | 09 octobre 2013 à 20:10
« Entendre François Fillon, aujourd'hui, […] est un bonheur. »
Cette phrase m’a laissé perplexe. Autant je partage votre détestation de Sarkozy, autant je ne suis pas enthousiasmé par Fillon. Leur style et leur personnalité sont certes différents, mais ils représentent tous deux la droite bonapartiste (autoritaire, conservatrice, libérale et démagogique) dans toute sa splendeur. Son culte puéril du chef et son attente vaine d’un homme providentiel m’ont toujours fait sourire. La seule ambition de cette droite de gouvernement semble être de gagner les élections et de revenir au pouvoir. Mais pour en faire quoi ?
Rédigé par : moncreiffe | 09 octobre 2013 à 20:02
"Je persiste au risque de la dérision : François Fillon, aujourd'hui, représente la seule chance d'une droite de tenue, courageuse et honorable."
Il faudra ce souvenir de cela dans quatre ans et, plus encore, dans cinq.
Rédigé par : Frank THOMAS | 09 octobre 2013 à 19:29
Fillon a été durant cinq ans l'instrument fidèle, docile, infaillible de tous les excès du quinquennat de Sarkozy. Comment peut-on reprocher la présidence de Sarkozy sans y associer son Premier ministre ?
L'hypocrite et l'hystérique.
Rédigé par : Nordine | 09 octobre 2013 à 19:07