Ainsi Patrice Evra, parce qu'il n'est ni consultant ni éditorialiste ni journaliste mais tout simplement joueur et à une certaine époque le meilleur arrière du monde, n'aurait pas le droit, comme tant d'autres dans le domaine du football, de proférer des absurdités, en tout cas de parler et de se défendre ?
Heureusement, Noël Le Graët et Didier Deschamps ont, chacun à sa manière, apaisé cette ridicule polémique, le premier allant jusqu'à déclarer qu'il ne pensait pas qu'Evra puisse être suspendu.
Raymond Domenech si parfaitement compétent quand il entraînait l'équipe de France prétend qu'Evra ne sait pas ce qu'il dit ! Peut-être mais en tout cas je ne vois pas au nom de quoi on pourrait lui interdire d'ouvrir sa bouche et de répliquer aux attaques. Certes il a été tout sauf brillant à Knysna mais si on plombait le présent des personnalités au nom de leur passé inlassablement exploité, qui demeurerait encore sauf ?
Aucune faute ne peut être reprochée à Evra et une sanction disciplinaire serait choquante. Si les personnes qu'il a ciblées, maladroitement ou non, désirent le poursuivre, qu'elles le fassent. Cette démarche ne relève que de leur seule initiative. Que vient faire la Fédération dans cette querelle qui pourrait aisément être circonscrite à Evra et à ceux qu'il n'apprécie pas ?
Patrice Evra s'est moqué et a "taclé", selon une expression de plus en plus utilisée par les journalistes politiques, Luis Fernandez, Rolland Courbis, Pierre Ménès et Bixente Lizarazu.
Et alors ? A l'exception de Liza pour lequel j'ai un faible et au nom du décret de ma subjectivité libre, les autres mises en cause m'amusent et ne me semblent pas si erratiques que cela. Pour Fernandez, c'est assez bien vu, et pour Ménès, s'il a été longtemps journaliste à L'Equipe, je ne crois pas en effet qu'il ait été un maître en jonglage. On ne le lui demandait pas heureusement !
Ceux qui se glorifient d'être de "grandes gueules" médiatiques doivent s'habituer à en payer la rançon. Leur liberté et souvent leur vanité, la provocation et la sincérité ont une contrepartie : les autres sont tentés de vous traiter sur le même mode, et c'est normal. Mais on sent que nos commentateurs voudraient être mis à l'abri. Un Evra les "allume" peut-être mal mais sa réaction est normale. Ils ont forcément des retombées de leur feu !
Le plus grotesque dans cette foire d'empoigne tient au fait qu'un monde médiocre a reproché à Evra de l'être en tournant en dérision ses facultés intellectuelles et son usage de la langue française. De qui se moque-t-on ?
Faut-il reprendre, un par un, ceux qui sévissent, commentent et surabondent sur TF1 et sur Canal Plus ? Lequel est fondé à juger Evra parce qu'il serait indiscutablement meilleur que lui ?
Il y a évidemment l'irréprochable et élégant Hervé Mathoux qui garde une patience d'ange dans les vulgarités ambiantes. Il démontre que la passion du foot peut avoir de la classe. Il est assez seul !
Mais, ailleurs, qui peut prétendre damer le pion sur le plan du vocabulaire, de la tenue et de l'intelligence à Evra ? Y a-t-il de telles lumières, de tels talents qu'ils lui fassent forcément de l'ombre ? On sait bien que non.
Ménès se rengorgeant à chacune de ses saillies en espérant qu'elles feront rire un autre que lui. Trop visible, trop massif, trop désireux d'en être !
Dugarry péremptoire et dépoitraillé. Jouissant d'être étiqueté roi des commentateurs - pourquoi donc, alors qu'il y a Marc Keller et Franck Sauzée notamment ?
La pauvreté absolue du langage d'Aimé Jacquet, Zidane et Arsène Wenger. Pourquoi leur fait-on accomplir ce pour quoi ils ne sont pas doués, pourquoi acceptent-ils de se livrer à des analyses simplistes ? Ils ont tellement besoin d'argent ?
Et l'ennuyeux Gérard Houllier, pourtant trop présent, qui déclare que Ribéry n'est pas un joueur de classe mondiale et qui se fait vertement semoncer (nouvelobs.com) !
Faut-il continuer à égrener ? Daniel Bravo donnant l'impression de scruter la marche du monde quand il évoque une passe ratée, Olivier Rouyer, gay ravi (il a été si fier de l'annoncer!) et piètre locuteur, l'insupportable et nul Paganelli avec son OK mécanique à la place de oui et ses questions lumineuses du type de : "pour gagner, voulez-vous marquer ?", tous ces entraîneurs débarqués en attente, en instance venant apporter ce qu'ils ne sont plus, quel monde, mais quel monde !
Ce sont tous ces gens-là, éditorialistes, consultants, journalistes, parasites et profiteurs du foot, qui osent prendre de haut Patrice Evra ?
Un soir je rencontre Cyril Linette et je lui dis que le français, dans sa direction des sports, est mauvais. Au lieu de s'interroger, à la place la crispation corporatiste du chef.
Il n'y a pas un seul sportif en chambre, comme moi, effondré par la multitude des commentateurs (trois sur TF1, dont l'inutile Arsène Wenger qui répète moins bien ce qui vient d'être dit !) qui ne s'estime pas au moins aussi légitime que ceux qu'on entend et qu'on subit pour relater les matchs. Si on pouvait au moins nous laisser non seulement regarder mais écouter les images ! Si le silence parfois sublimait les superbes phases de jeu et si l'admiration n'appelait pas à tout coup des hurlements, ce serait miraculeux !
Sur Evra et sa dénonciation de la bande des quatre, je n'ai pour l'instant lu qu'un texte remarquable : celui de Jérôme Latta, rédacteur en chef des Cahiers du Football, sur son blog. Il rend à Evra ce qu'il convient de lui rendre et ne se laisse pas prendre à la fausse indignation ni à la condescendance de ses adversaires.
Je n'ai pas honte de traiter de cette controverse. C'est du foot, certes, mais il est partout. La grande conscience humaniste - donc de gauche - du foot Lilian Thuram est empêtré dans des soucis et on lui permet de s'expliquer au Grand Journal. Quel privilège ! La France va rencontrer l'Ukraine. Le PSG joue bien. Ribéry est en grande forme.
Même le président de la République se penche sur des sujets dérisoires comme Leonarda. Il ne va pas en sortir aussi aisément.
Il n'y a plus de petites choses. Ou plus que cela.
Alors, pourquoi pas Evra ?
Pourquoi sanctionner Evra ? Eh bien ils ont signé une charte de bonne conduite. Ce qui ne signifie pas avoir une bonne conduite tout le temps et sous la douche mais lors des événements organisés et qui sont en rapport avec sa profession.
Or là, il s'agissait d'une interview officielle, avec la tenue de l'Equipe de France sur le dos ainsi que son logo apparent.
N'importe quel salarié en représentation qui ferait cela, dans une entreprise normale serait sanctionné.
Hormis cela, l'équité obligeait à sanctionner, pour un "ta gueule connard" de la part de Nasri à un journaliste ; il avait alors écopé de plusieurs matchs de suspension.
Un dernier point, Evra a la cote en Angleterre car les Anglais ne savent pas défendre et que les arrières y sont traditionnellement nuls ce qui explique largement les scores fleuves dans ce championnat malgré sa pauvreté technique. Le jour où un entraîneur italien viendra nous dire qu'il est impressionné par le jeu défensif d'Evra (ce qui ne doit pas être évident puisqu'il a joué en division 3 italienne sans trouver preneur dans la série A italienne et relégué sur le banc de touche en série B pour revenir par la suite en France à Nice) ou lorsque ce dernier trouvera sa place comme titulaire dans une grande équipe espagnole pour ses qualités offensives, on en reparlera.
Rédigé par : Greystoker | 25 octobre 2013 à 08:51
"On ne demande pas à un footeux de faire une dissertation de philo mais de marquer des buts ne l'oublions pas".
Rédigé par : Alterii | 24 octobre 2013 à 13:53
En l'occurrence, on demande plus à un arrière latéral d'empêcher que les adversaires fassent un centre ou marquent.
C'est un peu ce que tous ces consultants lui reprochent : Evra aide offensivement mais est parfois en retard défensivement.
Rédigé par : Alex paulista | 24 octobre 2013 à 16:35
"La France va rencontrer l'Ukraine. Le PSG joue bien".
Monsieur Bilger, vous avez trouvé l'idée ! Il suffit de persuader Ibrahimovic de demander sa naturalisation. Evidemment, il n'a que quinze mois de présence régulière sur le territoire français.
Toutefois, l'article 21-19 du Code civil dispense le demandeur de l'obligation des 5 ans si sa naturalisation présente pour la France un intérêt exceptionnel. Dans ce cas, le décret de naturalisation ne peut être accordé qu'après avis du Conseil d'Etat sur rapport motivé du ministre compétent.
C'est tout vu ! Valérie Fourneyron se fera un plaisir de nous pondre un petit rapport. La taxe à 75 %, c'est parfait, mais Ibra, ce serait encore mieux ! Imaginez la tête d'Angela s'il zlatane la Mannschaft à la télé pendant le sommet franco-allemand ! Et puis, si Evra reste dans le car, ça ne tirera plus à conséquence...
Bon, évidemment, pour convaincre le Suédois, il faudra plus à Hollande qu'un coup de fil...
Rédigé par : Boris | 24 octobre 2013 à 14:40
C'est surtout que la taxe à 75% est une des mesures emblématiques du programme Hollande et qu'il défend son idée phare.
Je ne comprends pas bien ceux qui s'offusquent que la presse parle de sport. Après tout, c'est un sujet qui intéresse beaucoup de Français, pourquoi la galère politique serait plus importante ? Pourtant je ne suis pas footeuse. Je déteste le foot même. Mais j'écoute la radio tous les matins et je ne me sens pas envahie par le foot il faut arrêter de pleurer sur le traitement de l'info que je trouve pas mal en ce moment.
Par ailleurs, tout à fait d'accord, je comprends mal l'acharnement sur Evra qui est un très bon joueur et qui mérite de rester en place. On ne demande pas à un footeux de faire une dissertation de philo mais de marquer des buts ne l'oublions pas.
Rédigé par : Alterii | 24 octobre 2013 à 13:53
M. Hollande va recevoir les professionnels du foot qui ne sont pas d'accord avec la taxe à 75%...
Mais il n'a pas d'autre problème que cela cet homme, que de contenir les colères des uns et des autres ?
Mais où est la ministre des sports ? Je ne sais même pas comment elle s'appelle...
Le rameur Reffait va encore m'expliquer que tout cela est justifié, qu'il soutient sa ministre et patati et patata... oui bon, si vous le dites.
Je veux bien casser du sucre sur les golden boys de l'équipe de France mais pas sur tous ces clubs qui accomplissent un travail fantastique. Ceux-ci ne méritent pas nos critiques mais notre soutien.
Et je ne suis pas footeux.
Le désamour des Français pour les bleus (des vrais bleus en fait) est immense et ne s'arrête pas à M. Evra.
Alors qui Evra verra.
Oder ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 24 octobre 2013 à 01:07
A propos de foot (Evra connais pas), il y avait hier soir sur France Info la retransmission du match Marseille-Naples comptant pour la Ligue des champions. Les joueurs de l'OM sortaient en se faisant huer (ils ont perdu 2 à 1). Mais surtout, pendant la mi-temps, on entendait d'inquiétantes explosions sur le terrain. Bonjour l'ambiance !
Rédigé par : anne-marie marson | 23 octobre 2013 à 22:10
"De nouveau un climat malsain s'installe dans le foot français"...
Seulement dans le foot ?
Rédigé par : calamity jane | 23 octobre 2013 à 22:01
Patrice Evra est un très grand joueur. Enfant, dans les années 80, il jouait au C.O.Ulis, club au bout du monde de l'Île-de-France, dans une ville sans métro, sans train, sans poste de police ; mais avec un stade et un centre commercial régional. D'autres sportifs illustres sont sortis de ce vivier : Thierry Henry, Daniel Sangouma et d'autres. Les entraîneurs disaient : "Au C.O.Ulis, les adversaires, on en fait du coulis, on les brise. On y croyait et on s'entraînait dur".
Patrice Evra est l'un des meilleurs arrières du monde, si ce n'est le meilleur. Il mérite de la considération et certainement pas du mépris. Il est grand temps d'oublier Knysna, de passer à autre chose, de cesser les blagues médiocres du style : "Ils ont réussi à descendre du bus pour jouer..."
Patrice Evra n'a jamais marqué en équipe de France, j'espère que cela arrivera, d'une manière ou d'une autre.
Allez Patrice.
Rédigé par : vamonos | 23 octobre 2013 à 21:51
Tiens, la température parisienne est montée et je me sens devenir révolutionnaire, tendance trotskyste, version commissaire du peuple au foot. Surtout qu'Evra et consorts ne sont jamais que des laquais du grand capital, fourrés d'opium du peuple, et qu'ils ne réalisent même pas le plan biennal de qualification...
En fait, j'ai simplement décidé de rendre ce qui lui est dû à mon ancien professeur de gym au lycée, en 1986 ; il venait tout juste de se faire virer de sa fac pour activité gauchiste, et il était encore plein de vie et de peps. Je me souviens, quand il nous faisait faire du cheval d'arçons, il demandait que le précédent piétine le suivant pour lui apprendre la vie sanglante en régime capitaliste... Rigolez pas, j'ai failli y passer !
Voici donc une référence hallucinante, à lire d'urgence pour remonter le temps jusqu'à Lénine et Kronstadt - encore mieux qu'une réunion de LO !
http://livre.fnac.com/a1817984/Jean-Marie-Brohm-Le-football-une-peste-emotionnelle
Rédigé par : Boris | 23 octobre 2013 à 20:56
Bravo de remettre les pendules à l'heure. De nouveau un climat malsain s'installe dans le foot français et parmi les supporters. Peut-être faut-il y voir un bon signe. La dernière fois que l'équipe de France a été aussi médiatiquement malmenée, durant les six premiers mois de 1998, ça s'est plutôt bien terminé.
Rédigé par : Baumgarten | 23 octobre 2013 à 20:50
@ Parigoth
Justement, on vous attendait impatiemment en caressant l'espoir d'élever enfin notre niveau avant le trépas final qui ne saurait manquer de survenir.
Rédigé par : scoubab00 | 23 octobre 2013 à 18:17
On comprend Evra et Nasri. Il y a de quoi ‘péter un plomb’ !
Ce doit être rageant de se faire critiquer en permanence, parfois injustement, par des observateurs qui ne s’impliquent pas sur un terrain.
Alors un jour, de manière imprévisible, la cocotte-minute libère de la vapeur et on en est tout étonné.
C’est commode d’être journaliste. On peut tremper sa plume dans le fiel puis jouer les vierges effarouchées lorsqu’un joueur se rebiffe.
Rédigé par : jack | 23 octobre 2013 à 18:04
Philippe Bilger, observateur de l'actualité, a cru important de consacrer plusieurs des ses billets à des sujets tels que le foute, les pipoles et le monde du chaud-bise ou de la fausse culture.
Le fait que de tels sujets viennent occuper le devant de la scène ne devrait-il pas nous inquiéter sur l'état de décrépitude atteint par notre pays ?
Rédigé par : Parigoth | 23 octobre 2013 à 15:17
Bonjour Philippe,
Nous serions intimes je vous embrasserais.
Que des divas autoproclamées ne supportant pas de se faire un peu écorner, l'incontournable Pierre Ménès en tête.
Ils sont pitoyables.
Rédigé par : Jérôme | 23 octobre 2013 à 14:44
Les chiffres du chômage de septembre vont être mauvais, le buzz internet est l'histoire dramatique de Benjamin Serra, mais nous, on parle d'Evra. Soit. Vive les autruches. Outre que le choix des informations peut éclairer sur une forme d'intérêt, en ce qui concerne Evra, autant se tourner vers les bonnes synthèses : http://latta.blog.lemonde.fr/2013/10/22/la-contre-attaque-suicide-de-patrice-evra/
Et puisque ce blog résonne de la bonne parole, pourquoi ne pas partager un petit florilège de citations d'un "joueur de classe mondiale" : http://www.topito.com/top-phrases-cultes-ribery
Rédigé par : Archibald | 23 octobre 2013 à 11:55
Puisque l’on parle d’Evra, pour le député PS Jean-Marie Le Guen, Jean-Vincent Placé is the new Patrice Evra.
Avec la différence notable qu’Evra, lui, a au moins le mérite de maîtriser son sujet quand il est sur le terrain.
Alors que Placé, le seul sujet qu’il semble connaître c’est lui-même, et encore ce n’est pas sûr.
Rédigé par : Achille | 23 octobre 2013 à 11:44
Quelqu'un qui a plus d'humanité que vous écrit ce qui suit à propos de l'affaire Leonarda :
"Ce que j’ai vu ces derniers jours est monstrueux, il n’y a pas d’autre mot : demander à une jeune fille de 15 ans de réagir en direct et à chaud, dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, à une proposition aberrante formulée par le président de la République en personne, qui interpelle une mineure pour lui faire une proposition alors que la loi française dit que seuls ses parents peuvent faire un tel choix, faire de ses moindres mots dits sous le coup de l’énervement une déclaration officielle, lui jeter à la figure un sondage disant que deux tiers des Français (soit 40 millions de personnes) ne veulent pas de son retour (en oubliant de dire que 99,8% des Français ne connaissaient rien à ce dossier ni au droit applicable), est-ce donc cela que nous sommes devenus ? Avons-nous perdu toute décence pour faire ainsi de la maltraitance sur mineur en direct ?"
Rédigé par : zefir | 23 octobre 2013 à 11:13
Ce n'est pas parce que le joueur a une culture de "quartchier" qu'il lui est défendu de se payer les "pontifes" de la planète Foot.
J'ai lu Ménès pendant quelques années dans un gratuit du vendredi soir en rentrant chez moi, sa chronique était toujours écrite à l'acide sulfurique.
Quant au péché originel d'Evra, il repose d'abord sur ceux qui l'ont choisi pour être capitaine de l'équipe de France alors que visiblement il ne dispose pas du logiciel gérant la fonction.
Rédigé par : Catoneo | 23 octobre 2013 à 10:29
Même les jeux du cirque deviennent tristes. Nos footeux ne sont décidément pas des lions, et leurs entraîneurs (pardon leurs "coachs" !) des gladiateurs. Et Paris n'a jamais été Rome...
Rédigé par : OPN Didier | 23 octobre 2013 à 10:06
Le joueur a été plutôt drôle et visant juste pour une fois... Sa description d'un Fernandez avec une Chupa Chups dansant la macarena ou se plaignant d'être comparé à Rama Yade sur un terrain de foot sont simplement burlesques en cette période triste et maussade.
Rédigé par : SR | 23 octobre 2013 à 09:29
La lecture du billet de M. Bilger montre combien les femmes sont ignorées dans le sport français. Pas un mot sur les frasques et les turpitudes du foot féminin.
On voit par là que l’égalité homme-femme n’est pas plus respectée dans ce domaine que dans d’autres.
Ministre des Droits des femmes *, j’ai le devoir de contraindre le milieu du foot de pratiquer cette égalité sans restriction.
Pour cela j’ai demandé à mes services de préparer un amendement à la taxe de 75% qui devait frapper les clubs de foot, pour la porter à 95%, plus évidemment les prélèvements sociaux de 15,5% avec effet rétroactif à la date de création du club.
pcc : Najat Vallaud-Belkacem,
Ministre des Droits des femmes
(*) Ce qui est moins grave que les Droits de la Femme (NDLR)
Rédigé par : Tipaza | 23 octobre 2013 à 09:23
Cher Philippe Bilger,
Pour répondre à votre question terminale, parce que les commentaires de Patrice Evra ne font que souligner sa suffisance et ses insuffisances.
Qu’attendons-nous, généralement, d’un joueur sélectionné en équipe nationale ? Qu’il soit le meilleur national à son poste, et qu’il mette ses qualités au service de leur équipe pour la conduire, si faire se peut, à la victoire.
Qu’attendons-nous, généralement, d’un journaliste ou d’un consultant sportif ? Qu’il apporte des analyses et des commentaires pertinents sur les prestations collectives et individuelles des acteurs, sur le terrain et en dehors du terrain, dans le cadre de la compétition à laquelle ils concourent.
Comme vous, comme Patrice Evra, j’ai mes préférés qui sont différents des vôtres, et il est de notre liberté de nous exprimer à ce sujet, vous comme moi comme Patrice Evra. Mais alors, chacun à notre place, nous devons accepter d’en assumer les conséquences ; pour vous et pour moi, ces conséquences resteront assez neutres. Pour Evra, la conséquence, pour limitée qu’elle soit, sera de nature à chatouiller son amour-propre, pour peu qu’il en eût.
Il a, bien sûr, le droit, le devoir même, de se défendre s’il s’estime injustement attaqué ou mis en cause ; l’a-t-il fait, comme vous semblez le penser, en traitant ses quatre adversaires de clochards et de parasites ? Vous ne m’avez pas convaincu.
Patrice Evra, Franck Ribéry, Samir Nasri et d’autres de nos vedettes des stades supportent mal que des commentateurs les critiquent, et je comprends parfaitement leur malaise. Qu’ils aient à y répondre, à rééquilibrer la critique, à souligner les mérites qui ne leur sont pas reconnus est légitime.
Je pense qu’Evra ne s’est pas rendu service en ouvrant les vannes de sa bêtise au cours d’une interview à TF1 ; que Noël Le Graët se couvre de ridicule autant que de cendres en se répandant en excuses de la part de la FFF sur toutes les antennes ; et que François Hollande aurait été bien inspiré de s’abstenir d’inviter Leonarda à revenir seule en France en s’adressant à la population française ébaubie.
Rédigé par : Christian C | 23 octobre 2013 à 09:03
"Rejoignez mon association : "Les footballeurs au Mur des Fédérés !" (Documentation sur demande)"
"C'est où c'on s'ainscrit" ?
Rédigé par : Jean-Paul [email protected] | 23 octobre 2013 à 08:37
Cher Philippe,
Après l'art de la chambrée, l'art de chambrer.
Vous auriez dû réunir les deux derniers billets.
Dans chaque groupe existent des susceptibilités, de la recherche médiatique, des colères, des personnalités incompatibles.
Le rôle de l'entraîneur est de canaliser son équipe, d'abaisser les tensions, de solliciter la rage des uns dans l'esprit de gagner.
Les entraîneurs qui ne savent pas maintenir un esprit d'harmonie au sein d'une équipe ne se sont peut-être pas assez interrogés sur le but de leur mission.
Ces querelles par médias interposés montrent un déficit des valeurs d'encadrement et un manque de finesse.
Quand un agresseur provoque en permanence sa victime, il lui est facile d'attendre une réplique qui va impliquer une sanction.
En politique comme en sport, comme dans la vie privée, l'agresseur triomphe généralement de sa victime. La loi a favorisé la victoire de la perversion, des procéduriers et des vicelards.
Qu'une fois pour toute, notre coeur regarde nos joueurs comme dignes d'admiration et que les médias cessent de jouer le rôle de la belle-mère dans les jeunes couples.
Les journalistes sportifs, s'ils continuent de la sorte deviendront des commentateurs d'archives. Le plus grand killer du football est assurément le président actuel, puisque les nouvelles décisions vont faire décliner à une vitesse grand V les petits clubs et même des clubs de renommée mondiale.
Le foot continuera son histoire sans la France. La France, c'était avant.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 23 octobre 2013 à 00:14
Autant j'étais pour la suspension après cette histoire ridicule de grève, autant là c'est hors du cadre de la compétition.
C'est une intervention maladroite mais compréhensible, comme l'explique Michalak :
http://www.sports.fr/rugby/top-14/articles/michalak-au-secours-de-patrice-evra-845607/
Sinon, ce que dit Evra n'est pas totalement faux. Luis Fernandez n'a pas fait que des miracles au PSG, Pierre Ménès est d'une agressivité déplacée, Liza a bien été en concurrence avec lui en 2004. En plus Liza n'a pas un passé tout rose et devrait comprendre qu'il faut parfois y aller mollo.
Enfin, et le plus important, Evra est déjà soumis à une rude compétition à MU et pour la sélection nationale. Sir Alex Ferguson en a fait son capitaine pendant des années, et si Didier Deschamps le prend c'est parce que malgré ses défauts il est le meilleur Français à son poste.
Rolland Courbis, du haut de sa légitimité de joueur médiocre, d'entraîneur moyen et avec son honnêteté légendaire, se permet d'expliquer en boucle à la radio qu'Evra ne sait pas ce qu'est un latéral gauche. Dommage que Moyes, Ferguson et Deschamps n'écoutent pas RMC, ils apprendraient enfin leur métier avec "coach Courbis".
Pendant que les autres éructent, c'est dur de s'entraîner huit heures par jour pour rester au top niveau, constamment soumis au potentiel couperet de l'entraîneur.
Le seul couperet pour les consultants, c'est l'audimat... qui les pousse à braire toujours plus de vacheries.
Rédigé par : Alex paulista | 23 octobre 2013 à 00:12
@ scoubab00
Décidément, c'est une obsession, encore pire que les pommes chez Chirac. Je suis surtout parisien, même si j'ai fait un peu de politique à Sedan.
Mais bon, s'il le faut absolument, étant prêt à tout pour vous satisfaire...
http://www.woinic.fr/
Rédigé par : Boris | 22 octobre 2013 à 22:45
Il faut interdire le football et fusiller les footballeurs à l'aube blafarde. Saisir leurs Porsche et leurs Jaguar et les remettre à Bernard Cazeneuve ou Pierre Moscovici afin de réduire la dette française.
C'est le seul sport au monde qui provoque des morts (stade du Hessel et Furiani en Corse, sans parler des hécatombes en Amérique du Sud).
Quand un footballeur s'exprime à la télévision on croit prendre l'échelle de Darwin en sens inverse. On ne supporte plus ces nullards. Ras-le-bol des bonobos.
Rejoignez mon association : "Les footballeurs au Mur des Fédérés !" (Documentation sur demande)
Rédigé par : Savonarole | 22 octobre 2013 à 21:40
Beau destin que celui de Patrice Evra. Ayant débuté sa carrière de façon anonyme dans un petit club sicilien. Devenu joueur cadre de Manchester United, depuis de nombreuses saisons à gauche de la défense. Seulement voilà, il n'a jamais su se rendre indispensable en équipe nationale, malgré un bon paquet de sélections. Et puis l'épisode Knysna et puis un caractère susceptible et fiérot de ceux à qui on dispute la réussite.
Le foot s'accommode de bouffonnerie plus qu'avant, ça a son charme même lorsque la langue de Lorie est malmenée. Les experts n'y vont pas avec le dos de la cuillère faut dire. Des gens comme Daniel Riolo (RMC) ou Pierre Ménès (C+) sortent souvent le gros sel même si derrière, il y a une réelle finesse d'analyse et une bonne connaissance des sujets je crois. Que Philippe reste bloqué sur tel physique ou tel défaut de la syntaxe me déçoit. Il s'agit bien ici de vendre et chacun s'y entend. Patrice souvent dézingué exprime maladroitement son aigreur, on peut le comprendre. La victime a quand même le droit de ne pas souffrir en silence. La fédé de tutelle va sans doute surseoir ou sursiter gentiment, pas de vague.
Lucas Digne pourrait suppléer avantageusement le Mancunien, mais comme cet élément prometteur joue actuellement peu avec le brillant PSG... pour la deuxième fois, puisqu'on cause foot, désolé Boris et Dudule - pas encore en kit aux enchères j'espère - pour le destin amer du CSSA...
Rédigé par : scoubab00 | 22 octobre 2013 à 20:36
Bonjour cher Philippe, je vous joins en toute humilité mon avis emprunt de colère sur Pierre Ménès. J'aurais apprécié que vous le commentiez, critiquiez, même si je sais que vous n'en aurez pas forcément le temps ni l'envie.
Cordialement
C.D
PIERRE MÉNÈS
"Eternel complexé, frustré, utilisant les footballeurs comme exutoire à son mal-être permanent, crachant, insultant, jugeant à l'emporte-pièce, n'hésitant pas à moquer le physique de certains, la diction d'autres, utilisant son venin comme une thérapie et justifiant chacun de ses propos sans jamais se remettre en question, dans le fond ou dans la forme, se révoltant des réponses de certains qu'il estime anormales, ne comprenant pas qu'une personne insultée puisse avoir envie de lui cracher à la figure aussi sûrement qu'il le fait sur ses victimes récurrentes. Ce "sniper", denrée appréciée par, entre autres, les médias, n'est rien au regard de ces minots qui eux, travaillent d'arrache-pied pour atteindre ce sommet qui fait tant défaut à Pierre Ménès, cette lumière sous laquelle l'aigri de service aimerait briller éternellement.
Ces insultes et critiques, totalement subjectives, qui n'ont rien à voir avec le football, balancées comme vérités absolues et qui elles, ne devraient souffrir d'aucune réplique, sont tout bonnement inadmissibles : "Evra vendrait sa mère..."
Personnellement, si Pierre Ménès osait m'insulter de la sorte, je lui ferais manger ses dents et n'exprimerais aucun regret face à un tribunal.
25 ans de moyenne d'âge, voilà à qui s'attaque Pierre Ménès, des gamins démunis, sans droit réel de réponse, immédiatement vilipendés en cas de réplique aux insultes dont ils sont victimes, comme si la société voulait leur faire payer continuellement la crise nationale que traverse la France.
L'enfance de Pierre Ménès, son adolescence, les difficultés qu'il a pu traverser dans sa vie et qui lui confèrent sans doute sa causticité et la noirceur de ses propos, ne justifient en rien son acharnement sur les uns ou les autres, aucunement responsables de sa condition, de son état. Être payé une petite fortune pour jouer au ballon fait sans doute rager la vipère, mais n'est certainement pas moins justifiable qu'un métier qui consiste simplement à cracher à la face du monde et à être payé pour le faire. Je ne parle évidemment pas du travail, juste incomparable ! Je ne sais pas si Pierre Ménès a la chance d'avoir encore ses parents mais je ne doute pas de sa capacité à les vendre pour un "billet", une vanne assassine..."
Rédigé par : Cédric Dan | 22 octobre 2013 à 19:45
"si on plombait le présent des personnalités au nom de leur passé inlassablement exploité, qui demeurerait encore sauf ?"
Vous parlez d'or. Mais à qui pensez-vous ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 22 octobre 2013 à 19:28
Vous êtes étonnamment virevoltant, vous...
Après avoir justement écrit pis que pendre des terroristes embusqués (s'ils avaient été en barque, je les eus embarqués), vous trouvez toutes les excuses à leur meneur d'alors...
Gauchiste !
Taubirien, voilà ce que vous êtes.
"Meilleur arrière du monde", je ne suis le foot que d'un oeil inattentif, mais quand même, où êtes-vous allé pêcher cela ?
J'ai trouvé infiniment plus d'esprit à Courbis qui a trouvé quelques tournures pour renvoyer à la niche qui devait l'être.
"Le seul arrière du monde à se faire prendre en hors-jeu" et autres trouvailles dont P. Evra serait bien incapable.
P. Ménès écrit des papiers probablement seul et dont la tournure quand il la limite à son domaine de compétence, le foot, n'a pas grand-chose à envier aux vôtres, tant leur tenue est manifeste. A l'oral, c'est autre chose, encore un qui veut se montrer, et à tort.
Maintenant, si on considère les provocations lancées sottement aux deux footballeurs que sont Liza et Luis, et cela dans une tenue vestimentaire qui rappelle le rôle qu'on lui laisse jouer dans une sélection qu'il n'aurait jamais dû revoir, là... on est accablé.
D'un côté deux types qui ont gagné les Coupes du Monde et d'Europe pour l'un et cet autre qui a fait partie d'un des meilleurs crus nationaux, un qui termina 3ème de la Coupe du Monde, battant Italie et Brésil, et gagna aussi une Coupe d'Europe...
De l'autre, un type qui n'a jamais rien gagné sous le maillot national, et qui ne s'est contenté de figurer dans un des pires crus nationaux, mais qui a même tiré au maximum la médiocrité d'alors...
Et ce même en tenue officielle qui vient faire le malin avec son vocabulaire de collégien...
S'il le faisait au sortir d'une victoire d'importance un quart ou une demi-finale au Brésil, cela pourrait s'excuser dans l'euphorie de qui aurait prouvé qu'il méritait sa place, mais là, maintenant...
Quelle sottise.
Et vous, par détestation de tous ceux-là qui ne sont pas Lizarazu, vous ajoutez votre couche à celle déjà bêtement barbouillée par ce garçon.
Vous êtes un drôle de caractériel, vous aussi.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 octobre 2013 à 19:13
Bonjour Philippe Bilger,
« Un monde médiocre a reproché à Evra de l'être en tournant en dérision ses facultés intellectuelles et son usage de la langue française. De qui se moque-t-on ? »
N’étant pas un passionné de football, j’avoue que les petits règlements de compte entre gens du monde du football me laissent relativement indifférent.
Mais il faut bien avouer que le niveau des commentateurs sportifs s’est énormément dégradé depuis une dizaine d’années et ceci dans tous les domaines du sport.
Personnellement je trouve que personne n’a réussi à rivaliser avec Thierry Roland pour nous faire vivre les matchs de football.
De même Roger Couderc pour les matchs de rugby, Robert Chapatte pour les étapes du Tour de France, sans oublier l'inimitable Léon Zitrone pour les courses hippiques du dimanche après-midi.
Les grands commentateurs sont morts et la relève n’a pas suivi. C’est bien dommage.
Reste malgré tout Patrick Montel que je trouve plutôt bon pour commenter les compétitions d’athlétisme. Il est vrai qu’il est bien secondé par Nelson Monfort pour les interviews « à chaud » des athlètes.
Rédigé par : Achille | 22 octobre 2013 à 18:49
Tout cela est juste, cher Monsieur Bilger.
Sauf que dans l'esprit de tous ceux qui ont si prestement condamné les propos de Patrice Evra, il y a l'idée que celui-ci n'a pas été justement sanctionné à la suite du "désastre" de Krysna, alors que "Capitaine" de cette équipe il aurait dû être le plus lourdement sanctionné.
Car être "Capitaine", dans une équipe n'est pas qu'une fonction honorifique.
Cela comporte des devoirs, ne serait-ce que celui de l'exemple et de "l'encadrement" de ses équipiers.
Dans l'esprit du public, qui n'est pas composé de juges professionnels,et qui obéit à des réactions plus ou moins affectives, Evra qui aurait dû être sinon éliminé de cette équipe, mais pour le moins suspendu pour une durée significative, n'a pas payé sur sa faute gravissime.
Par ses déclarations irresponsables, compte tenu du moment délicat que traverse l'équipe de France, il aggrave son cas.
Qu'on le veuille ou pas, que cela soit soit excessif ou pas, Evra continuera, avec d'autres, à porter encore longtemps le fardeau de sa faute.
Rédigé par : berdepas | 22 octobre 2013 à 18:28
Je trouve que vous passez un peu vite sur les propos à la limite de la menace physique qu'a eu Evra à l'encontre de P.Menès.
Rédigé par : Mussipont | 22 octobre 2013 à 17:45