Le Ayrault et l'infini

Entre le Ayrault et l'infini, il y a mille possibilités offertes, beaucoup de place pour l'invention, la parole et l'action.

A "Choisissez votre camp" sur LCI, l'incomparable émission de débat animée par Valérie Expert - qui sait faire parler les uns et les autres dans une atmosphère de totales liberté et courtoisie - j'ai fait la connaissance de Raquel Garrido du Front de gauche, sympathique et stimulante, et revu Bruno Beschizza ainsi que Laurent Mauduit, fer de lance médiatique de Mediapart, rigoureux et entier.

Nos échanges ont été écourtés parce que nous attendions, pour notre empoignade civilisée, que Jean-Marc Ayrault ait terminé son discours à Marseille. A sa conclusion, nous avons pu tout de même durant vingt minutes dire ce que nous pensions de son intervention et la tonalité générale sur le plateau n'était guère positive...

Mon impression initiale, après avoir écouté attentivement cette longue mélopée verbale à la coulée monotone, a été de pitié face à l'évidente bonne volonté de l'orateur, presque de commisération devant la tâche que le Premier ministre s'était assigné et qu'il avait assumée sans brio aucun. Il ne cachait pas qu'il lisait et il lisait mal. Double handicap. La médiocrité la pire est celle qui résulte d'un exercice, quand on devine pourtant que celui qui s'y livre fait tout, avec amabilité, sérieux et conscience mais sans un zeste de talent, pour échapper justement à l'inéluctable qui, le dernier mot prononcé, va accabler les auditeurs. Il y avait trop d'écart entre ce que Jean-Marc Ayrault aurait souhaité faire passer comme message et la réalité qu'il nous faisait subir pour que son propos, fond et forme mêlés, aboutisse à autre chose qu'à un décevant constat.

Par ailleurs, je ne suis toujours pas persuadé que la manière la plus efficace de traiter les problèmes de Marseille sur tous les plans soit de faire un sort particulier à cette magnifique et pauvre cité comme si elle se trouvait en marge de la France alors qu'elle est un exemple, parmi une infinité d'autres, du délitement de notre pays. L'économie, la criminalité, la pauvreté et le chômage ne sont pas spécifiques à Marseille et rien ne serait plus risible, si l'information n'était pas triste, que d'être tenu informé par les médias du moindre crime et délit au prétexte qu'il a été commis dans cette ville. Loin de résoudre la crise marseillaise, la focalisation ostensible et sélective sur elle la monte en épingle, en une insurmontable vision qui désespère plus qu'elle ne secourt. Marseille est en France et la France malheureusement ne se résume pas à Marseille. Marseille va mal parce que la France va mal.

Le discours du Premier ministre techniquement sans flamme ni âme n'était pas, à vrai dire, un discours de Premier ministre. On se prend à craindre que la République dégringole. Avec Leonarda notamment, le président de la République n'était plus à son niveau et s'était laissé aspirer par une urgence qui n'aurait pas dû le concerner. Naturellement, le Premier ministre subit les effets de ce décalage et vient présenter à Marseille un étrange catalogue composé de chiffres et de promesses comme si nous étions encore en pleine campagne alors que depuis le mois de mai 2012, le pouvoir socialiste est aux manettes. Il faut l'écrire vite !

Jean-Marc Ayrault a formulé, sur un registre ennuyeux qui manifestait le peu de crédit qu'il attachait à son pensum, des espérances et des engagements parfois à moyen, voire à très long terme. La méthode la plus perverse pour se débarrasser d'une réalité qui importune est de n'évoquer que le futur. Ce n'était pas un homme de pouvoir qui s'imposait mais un bonimenteur de bonne volonté qui vantait l'article pour des temps indéterminés.

Quand le Premier ministre, au bout de quelques mois, était passé à "Des paroles et des actes" sur France 2, j'avais tweeté pour lui proposer gratuitement une formation pour la parole, son rythme, son élan nécessaire, ses ruptures bénéfiques, sa liberté et sa spontanéité. Je serais président de la République, je contraindrais le gouvernement et tout particulièrement le Premier ministre à ne plus lire les allocutions, à ne plus les apprendre par coeur mais à relever le défi d'une parole qui serait d'autant mieux perçue qu'elle surgirait à chaque seconde de l'être profond et, il faut le présumer, intelligent. On échapperait ainsi forcément à l'ennui et à la tiédeur fade et la classe politique, pouvoir et opposition confondus, y gagnerait en crédibilité et en qualité d'écoute.

Une conséquence bénéfique d'une telle démarche qui bouleverserait le mode de communication avec les citoyens et les militants consisterait à ne plus se réfugier derrière une pléthore de chiffres qui alourdissent une intervention en donnant l'illusion d'un contenu alors qu'ils sont à peine écoutés et frappés d'emblée de suspicion. De nos jours, il n'est plus personne qui serait capable sans aucune note de présenter le budget de la France comme Valéry Giscard d'Estaing, ministre, ne manquait pas de le faire devant les parlementaires.

Le Ayrault et l'infini : qu'on ne voie pas dans cette référence discutable au livre d'Arthur Koestler une quelconque dérision à l'égard du Premier ministre.

Parce que, et c'est le pire, je l'aime bien.

Comments

[Rédigé par : RUDEAU Jean-Michel]

Le journal de France 2 présentait hier soir un reportage procédant dans une classe primaire à une première injection de "Gender Studies", aussi nommé en France la "Théorie du Genre".
Nous y sommes. Après le "Mariage pour tous", voilà "l'identité pour personne".
Terrible ce reportage jetant une classe primaire dans ce traquenard.
Terrible l'approche spécieuse de l'enseignante accompagnant les enfants vers une conclusion bienveillante à la cause, obtenue facilement par une démonstration sectaire.
Affolante notre passivité à accepter de telles manipulations perverses sur des enfants offerts.
Ce n'est pas la "Théorie du genre" mais "la confusion des Genres" qui s'organise dans un avachissement général de nos valeurs parfaitement orchestré en d'autres instances.
La nausée au retour d'un Pujadas vendant l'antenne.
Aux Pays-Bas, dès 12 ans, on administre des hormones à des enfants qui ont été "dépistés Transgenre" après des manipulations de même nature.
La théorie du genre s'imposera forcément dans les écoles malgré quelques résistances.
Elle séduira d'abord par des démonstrations pouvant apparaître consensuelles et débouchera enfin vers des dérives schizophréniques.
C'est écrit, inéluctable et imparable, aujourd'hui ou demain, au prochain retour de la gauche de toute façon.
Terrible naufrage.

[Rédigé par : L. Volpi]

En somme, l'attelage Hollande-Ayrault c'est les Bouvard et Pécuchet de la politique...

Roman inachevé, comme chacun sait, de Flaubert...

[Rédigé par : Alex paulista]

J'ai regardé notre Premier ministre dans ses dernières interventions.
J'adore quand il serre ses petits poings.

[Rédigé par : Loupgarou]

Pour lui, manifestement, c'est bientôt fini. On ne nous dit pas tout. Lui-même en a marre. Il ne s'entend plus avec FH. Des caciques du PS appellent ouvertement à son départ. Il n'a plus d'autorité, si tant est qu'il en ait jamais eu, sur son gouvernement. Il tourne en rond dans son bureau. Il s'ennuie. Samedi soir, alors que les portiques continuaient à tomber et les radars à brûler un peu partout en France, il a appelé sa femme et lui a dit : "ras-le-bol, viens, on va au théâtre. Je ne sers plus à rien". Il est parti pour Nanterre où son vieux copain directeur du théâtre des Amandiers lui a vite fait bien fait pris des places pour voir "Phèdre", joué (fort bien au demeurant) dans la petite salle. Moi j'y étais aussi, avec des amis. Il était tout près de nous, avec son épouse et son garde du corps. Bien sûr on n'est pas allé l'embêter. On a seulement regretté de ne pas avoir nos bonnets rouges avec nous, histoire de rigoler un peu (pour nous, bien évidemment, et bien qu'il y ait des Bretons parmi nous, il s'agit du bonnet rouge du Commandant Cousteau).

[Rédigé par : Alex paulista]

Ségolène a le caractère dont François manque, c'est certain, mais a-t-elle une quelconque compétence ?

[Rédigé par : Catoneo]

Ayrault, c'était écrit dès le début.
Comme maire de Nantes il avait étalé un autoritarisme dans une culture du mépris qui cachait mal un défaut d'autorité naturelle, aimable. Son entourage cachait ce complexe en le disant "homme de dossiers".
Président du groupe socialiste au Palais Bourbon, il intervenait dans un registre arrogant avec une réelle inclination à la mauvaise foi et un goût de la répétition, du martèlement qui n'augurait rien d'adaptable à la fonction de Premier ministre. On le savait dès le deuxième jour à Matignon. De brutal, il est devenu soumis, laissant apparaître un tempérament sans charpente.
M. Hollande a choisi un prof triste qui n'entamerait pas son "aura" !!
Je m'étonne de tous ces étonnements.

[Rédigé par : vamonos]

La fonction de héraut du Moyen Age n'en finit plus de décliner. Au quatorzième siècle, les hérauts déclamaient les faits d'arme des preux chevaliers ; au vingt-et-unième siècle M. Ayrault, devenu Premier ministre, endort son auditoire d'une voix atone, il n'y croit plus, il n'en peut plus.

[Rédigé par : Parigoth]

@moncreiffe
J’ai longtemps voulu croire (naïvement, sans doute) aux sacro-saintes valeurs républicaines (et démocratiques) dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée.

Bon, il semblerait que ma première explication, peut-être trop proche de la réalité, a dû se coincer dans le cyber-espace...
Mettons une once de lubrifiant « politiquement conforme » dans tout cela :

Pour faire court, à l'expérience des faits il est manifeste qu'il existe un hiatus entre « les grands principes » éthérés et la manière selon laquelle ils sont transposés en pratique.

Pour le montrer, Il suffit par exemple de prendre un article de la déclaration dite « des droits de l'homme et du citoyen » de 1789 tel que l'article XVII : « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

Les mots employés sont très forts: « inviolable et sacré », ils impliquent que l'on ne devrait toucher à la propriété « que d'une main tremblante » et pourtant on ne peut que constater que les dérives législatives successives ont quasiment vidé de sa substance cet article de nos jours, où les divers types de prélèvements ont atteint un niveau parfois confiscatoire, de façon contradictoire avec les « garanties » d'origine.

D'autre articles, comme l'article XI par exemple, révèlent d'autres discordances importantes entre la volonté affichée par les Pères Fondateurs et ce que leurs fils parfois indignes en ont fait...

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

"Mais où est passé Diogène ?
Rédigé par : Le-Caïman-sur-le-Sec"
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Il a eu un accident de siège ou de chaise (cf billet le tocsin fou, 9 nov. 19:10).

[Rédigé par : Alex paulista]

Après le beauf bling bling représentant médiocre de ce que peuvent produire les professions libérales qui vivent indirectement de la redistribution, on a le notable de province médiocre affublé de son ami le prof d'allemand médiocre.
Et le pire, c'est qu'on les aime bien.

[Rédigé par : bruno]

@cellier

Permettez-moi de corriger respectueusement une faute de frappe : Joseph LANIEL, décédé le 08/04/1975 .
Bonsoir

[Rédigé par : Parigoth]

@Boris
Et ce fut la première manif.

Très bien.
J'attends maintenant avec impatience que vous nous racontiez le Déluge puis la punition de Sodome et Gomorrhe...

[Rédigé par : Savonarole]

Quizz du dimanche soir

Qui a dit de Marseille :

"Suburre obscène, un des cloaques les plus impurs, où s'amasse l'écume de la Méditerranée (...) C'est l'empire du péché et de la mort. Ces quartiers patriciens abandonnés à la canaille, la misère et la honte, quel moyen de les vider de leur pus et les régénérer ?"

Non, ce n'est pas Ayraultoto.

C'est Louis Gillet (revue municipale du 21 octobre 1942).

[Rédigé par : Jabiru]

Manifestement le Z'Ayrault est fatigué et il épuise nos pauvres ressources. Sa note va encore baisser lors de son entretien annuel d'appréciation et ça va avoir une grosse conséquence sur son développement de carrière. Le DRH du gouvernement doit commencer à examiner les candidatures, qui ne manquent pas, pour en proposer un panel au PDG du pays qui comme d'habitude va botter en touche pour ne vexer personne.
Qu'à cela ne tienne, un cabinet de consultants, grassement rémunéré, devrait pouvoir aider avec l'aide d'un logiciel d'intelligence artificielle, et comme tout est artificiel dans cette équipe à la tête d'un Etat qui vacille, on restera dans le ton.
Je regardais hier sur la chaîne LCP un reportage sur le Général de Gaulle lors d'une de ses interventions dans l'étrange lucarne, justifiant la hausse des impôts pour équilibrer le budget de l'Etat, c'était grandiose et solennel. Quelle allure le Grand Charles ! C'était autre chose, mais c'était et ce n'est plus !

[Rédigé par : Boris]

Puisqu'on en est à la métaphysique, monsieur Bilger, la lecture du Parisien du jour m’inspire des réflexions touchant le prochain remaniement. Elles sont très pieuses.

Au commencement, Dieu créa le PS et l’UMP. Il vit que l’UMP était très bon, et le PS très mauvais. Normal, Il votait Boutin.

Puis, Dieu dit : "Que l’UMP produise des patrons, et que le PS produise des profs". Il les créa en abondance selon leur espèce, mais les profs se reproduisaient par concours, et bientôt il y en eut trop. Et ils avaient du mal à subsister, à cause des années blanches.
Alors Dieu dit : « Très bien. Qu’Allègre soit ! Et Allègre fut. Il causa quelques séismes, mais c’était un ami de Jospin, il ne pouvait durer très longtemps. Et il s'en retourna à l’intérieur du globe.
Au bout de quelque temps, Saint François Tonton s’approcha et vit que Dieu était perplexe. Et il Lui chuchota : « On n’a qu’à leur envoyer Sainte Ségolène de la Bravitude. Je l’ai naguère bien connue ; en ce moment, elle ne fait rien".
Et Dieu répondit : « Ah non, vade retro, François ! Si je t'écoutais, je mettrais Elizabeth Teissier au budget ! ». Mais Ségolène avait déjà entendu et elle s'écria : « Oh oui, un ministère d’Etat ! ». Alors Dieu soupira : « Bon, d’accord. Mais je m'en lave les mains. ».

Sainte Ségolène se posa sur un petit nuage au-dessus de la rue de Grenelle et elle hurla : « Sarkozy vous a châtié avec des fouets, moi je vous châtierai avec des scorpions »… Et ce fut la première manif.

[Rédigé par : Parigoth]

@anne-marie marson

Un de plus.

M.Ayrault devrait s'inquiéter : il est en train de perdre ses électeurs.

[Rédigé par : Le-Crocodile-Hors-de-son-Trou]

"Le Ayrault et l'infini : qu'on ne voie pas dans cette référence discutable au livre d'Arthur Koestler une quelconque dérision à l'égard du Premier ministre."

Bravo M. Bilger pour pour cette antiphrase assassine.

[Rédigé par : Tipaza]

Le pauvre Ayrault doit se sentir bien seul, coincé entre l’Envers et l’Endroit pris dans un Malentendu comme un Étranger dans des Noces en plein Été, cependant qu’au dehors les Justes subissent la Peste propagée par Caligula-Hollande.

Rien chez lui ne laisse deviner un Homme Révolté, tout au plus homme résigné par sa prochaine Chute, après un État de Siège qui a commencé en Bretagne.

PS : Que Camus veuille bien me pardonner, mais le Zéro et l’Infini, ainsi que l’Être et le Néant ayant été cités, il me paraissait impensable de ne pas le citer alors qu’on vient de fêter le centenaire de sa naissance dans un silence assourdissant.

[Rédigé par : Le-Caïman-sur-le-Sec]

Mais où est passé Diogène ?

[Rédigé par : Marie]

Premièrement je n'ai pas suivi le discours de JM Ayrault. Et honnêtement, JM Ayrault a bien la tête de la situation puisqu'il a tout du croque-mort !
Il semblerait cependant que JM Ayrault vous ait entendu, ou du moins lu, puisqu'il a engagé, non pas pour lui, ou c'est du camouflé, une conseillère en communication pour... sa femme ! Peut-être pour mieux entendre les variations musicales de qui vous savez !
http://www.youtube.com/watch?v=_c_g_NhF46s

Deuxièmement où voyez-vous un président de la République ? Aujourd'hui la France est affublée d'un vulgaire directeur général qui obéit aux ordres de la FAF et du CFR installés sur notre sol et qui ont repris l'assaut de la France après avoir été virés par de Gaulle !

[Rédigé par : anne-marie marson]

Un homme a été tué cette nuit dans les quartiers nord de Marseille. Un de plus. Au regard de ce que doit rapporter le trafic de drogue, trois milliards c'est ridicule. Il faudrait ajouter un zéro de plus. Dommage pour M. Ayrault et le contribuable français.

[Rédigé par : cellier]

M. Bilger fait preuve de charite chretienne envers "ce pauvre M. Ayrault" et ce sentiment est fort louable. Au passage souvenons-nous de Joseph Laniel president du conseil de la fin de la 4eme Republique que ses propres amis ne designaient que comme "ce pauvre Joseph".
Ce professeur d' allemand sans doute mediocre puisque la presse nous informe de son incapacite a faire, sans fautes, un discours dans cette langue a fait une carriere d'apparatchik au parti socialiste apres avoir dans sa jeunesse adhere a une ideologie obsolete dont le deni de realite est la caracteristique principale. A-t-il perdu la foi en route ? esperons-le pour lui car l'age adulte doit etre aussi celui de la raison, mais reste l'interet et la difficulte a sortir du catechisme bien-pensant assurant par son ressassement une vie confortable. Nous en avons vu des exemples parfaits dans les brochettes de dignitaires en rang sur le mausolee de la place Rouge. Ces personnages falots etaient sans doute plus sanguinaires dans leur volonte de se maintenir au pouvoir mais sans doute ne faudrait-il que d'autres circonstances pour que ceux qui se pensent comme "le camp du bien" ne pouvant par nature se tromper tentent d'imposer par la violence leur ideologie. L'invocation sempiternelle de la Republique et de ses valeurs est en soi inquietante car on oublie bien rapidement qu' avant "le mariage pour tous" ,"la guillotine pour tous" a ete longtemps de mise.

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

L'infini ouvre vers le paradis alors que le néant ouvre vers l'enfer.

Or, c'est vers l'enfer que nous amène ce zéro, et ce à quoi doivent ressembler ses nuits.

Situer Ayrault entre le zéro et l'infini est donc une image erronée. En l’occurrence, le zéro se trouve entre le nul et le néant.

[Rédigé par : Zyeuteur Perplexe]

Puisque le packaging continue de faire un écran qui tamise l'accès au fond... limitons-nous à bavarder sur la performance de l'acteur.

Déjà : mauvais nom de scène, Ayrault ça fait Languedoc, ça contrefait l'héroïsme, ça peut déboucher sur un 'ayraultisme' scabreux...

Commençons au cours élémentaire : le Z'ayrault.

Une fois passé au lycée on espère feindre de digérer l'indépassable 'infini' qui multiplié par Jean-Marc Z. donnerait un résultat indéterminable (tout un programme électoral).

Parvenu à la fac, on s'avise que si l'infini implique l'absence de limites, en revanche un univers mental sans bornes peut être fini.

Alors :
_"Ayrault pointé : fini ? borné ?"
...et ça épargne un Nobel qui ne méritait pas qu'on lui "fiche un tel billet".

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Marseille a la particularité d'avoir été pendant longtemps dominée par des pègres dont elle en a de beaux restes, puis ruinée par celle de la CGT - Chantiers navals, et port encore sous sa coupe pour le plus grand bonheur de Barcelone.
Pour ce dernier, il suffirait d'expulser les dockers et de les remplacer par l'armée.
On peut compter sur le nul et son zéro.

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Le héraut d’un nul ne peut être qu’un zéro.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

«Il y avait trop d'écart entre ce que Jean-Marc Ayrault aurait souhaité faire passer comme message et la réalité qu'il nous faisait subir pour que son propos, fond et forme mêlés, aboutisse à autre chose qu'à un décevant constat.»

Bref, il n'aurait fait ni un bon avocat général, ni un bon défenseur, un deuxième conseiller peut-être ?

«Quand le Premier ministre, au bout de quelques mois, était passé à "Des paroles et des actes" sur France 2, j'avais tweeté pour lui proposer gratuitement une formation pour la parole, son rythme, son élan nécessaire, ses ruptures bénéfiques, sa liberté et sa spontanéité. »

J'imagine qu'il a dû apprécier!

«Parce que, et c'est le pire, je l'aime bien.»

D'où cette envie irrépressible de se porter à son secours peut-être. Mais c'est juste qu'il est plus ennuyeux qu'antipathique.

«De nos jours, il n'est plus personne qui serait capable sans aucune note de présenter le budget de la France comme Valéry Giscard d'Estaing, ministre, ne manquait pas de le faire devant les parlementaires. »

« VGE » qui a l'âge de ma maman à deux ans près, est un Inspecteur des finances de profession. C'eût été malheureux qu'il n'en eût pas été capable.
Ce personnage qui a ensuite été battu parce que comme dit un proverbe japonais, il a négligé le fait que "le pied du réverbère, dans une zone obscure, était mal éclairé", a exercé les fonctions de ministre de l'Économie et des Finances jusqu'au moment où candidat des Républicains indépendants à l'élection présidentielle de 1974, il est élu 20ème président de la République française face au candidat de l'Union de la gauche, notre grand marionnettiste national, François Mitterrand, lequel a cependant recueilli en 1981 mon suffrage exprimé depuis l'étranger (donc loin des réalités peut-être ?).

J'ai eu hélas maintes fois l'occasion de regretter amèrement par la suite l'amateurisme et le peu de fiabilité de la clientèle qu'il a ensuite installée au pouvoir, sans parler du potentat normalien irresponsable et égocentrique (mais bon, paix à ses cendres) qu'il a eu comme conseiller aux relations avec le Japon et qui avait empêché la tenue d'un jury d'agrégation de langue et culture japonaise parce que dans les candidats inscrits (dont Je) ne figuraient pas, pour forclusion des inscriptions, les candidats de sa liste personnelle, l'enquête administrative diligentée par la suite n'ayant pas, et je pense que cela ne vous étonnera pas, abouti. Et bien évidemment également, l'habitude des manipulations dans les cintres du pouvoir qui s'est prise sous le premier septennat Mitterrand ayant non seulement perduré mais pris de l'ampleur jusque de nos jours dans cette discipline particulière. Je ne peux cependant pas en citer ici le dernier épisode sans laisser deviner de noms, ce qui n'arrangerait pas ma situation.

Comme vous pouvez donc le constater, tout le monde peut se tromper. Laissez donc les socialistes dans leur mélasse que touille un président rancunier qui se fiche manifestement tant de l'image de ses ministres que de la sienne propre, et revenez aux valeurs du centre dont je ne pense pas avec la Cassandre chevénementielle - qui n'a cependant pas que de mauvaises idées et/ou analyses - qu'il soit représenté par un couple stérile !

[Rédigé par : Perplexe-gb]

Dans les sciences de l'ingénieur on conçoit des systèmes avec des valeurs seuil, des limites à ne pas dépasser. Les pays qui permettent à moins de trente pour cent de la population d'imposer ses vues à l'ensemble du pays sont proches de la révolution. On oublie que le Chili d'Allende donnait tout pouvoir au parti arrivé le premier aux élections ce qui entrainât le coup d'Etat contre lui. Nous devrions pour maintenir nos dirigeants au pouvoir avoir des valeurs garde-fou. En dessous d'un certain niveau de confiance du pays, il faudrait provoquer des élections.
Ayrault est une énigme ; comment expliquer ses qualités reconnues comme chef de l'opposition et de maire de grande ville en regard des échecs répétés de son gouvernement. Mettre en doute la capacité d'un professeur d'allemand à maîtriser les concepts économiques d'un grand pays, noter que l'Allemagne, la Chine sont dirigés par des ingénieurs, sont-ils des arguments défendables ? Car au fond je ne demande pas au Premier ministre et au président de bien s'exprimer en public, je leur demande de savoir décider et prendre les bonnes options pour le pays. Savoir s'entourer et constituer les bonnes équipes doivent être leurs qualités premières.
Ils se sont mis à dos les forces créatives du pays et celui-ci ne suit plus.

[Rédigé par : Tipaza]

« Parce que, et c'est le pire, je l'aime bien. »

Une conclusion cinglante comme un coup de cravache.
De la commisération, l’humiliation suprême, pire que le racisme pour moi.

Le racisme présente au moins l’avantage (au sens dialectique) de rejeter l’autre vers sa communauté. Il lui donne implicitement de la force, puisqu’il lui offre un groupe de rattachement avec lequel il peut défendre ses valeurs. Il y a toujours eu des révoltes de minorités.

Mais la commisération, elle isole, elle extrait le faible de son milieu. Elle le montre tel qu’il est, sans importance, impuissant, handicapé, et dans le cas de J-M Ayrault il s’agit d’un double handicap, handicap intellectuel et handicap de caractère.
Voilà un homme professeur d’allemand du secondaire, un métier où le verbe devrait être fluide et la langue agile, cela pour la forme, et qui impose la maîtrise d’une autre culture.
Rien, on ne voit rien de cela chez ce « brave » homme.
L’incapacité de J-M Ayrault à s’exprimer sans notes, et en les lisant laborieusement, ainsi que l’incapacité de F. Hollande de rebondir sur une question, avec ses « Heu…Heu », qui ont fait la fortune des humoristes, ne fait que traduire en négatif, les conseils de Boileau dans son Art poétique.

En voici quelques vers :
« Avant que d’écrire apprenez à penser »
et aussi
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément »

Et ce dernier conseil, qu’on a envie de donner à chacun des membres de ce gouvernement :
« Soyez plutôt maçon, si c’est votre talent »

Déjà à l’époque le BTP avait besoin de bras !

On voit bien l’absence de vision globale de la situation, et de conception générale de la stratégie à mettre en œuvre.
La politique du gouvernement se résume à une marche aléatoire, qui essaie péniblement par approximations successives d’atteindre un but, qui n’a pas été défini. Quand je dis un but, j’exagère, il s’agit d’une nébuleuse de cibles, pour satisfaire une multitudes de clients, au sens romain.

Des amateurs, au sens figuré et au sens propre comme le montre la dernière bévue du ministre des Sports confondant Leonardo Ronaldo avec Cristiano Ronaldo, encore heureux qu’elle ne l’ait pas confondu avec Leonarda !

L'amateurisme c'est bien, surtout en sport, mais faut-il en faire une règle de gouvernement ??

[Rédigé par : Jean-Marc]

Je ne connais pas la personne et je ne l'ai pas vu dans "Des paroles et des actes" .
Mais outre le fait qu'il était en campagne pour les municipales, j'ai pensé qu'il ne croyait pas, ou plus, en ce qu'il disait et surtout qu'il assurait les affaires courantes.
Pour moi il en a assez et attend d'être remplacé pour être libéré.

[Rédigé par : adamastor]

@Michelle D-LEROY

Vous n’êtes pas, Madame, sans avoir remarqué que le monsieur objet de votre éloge a déclaré en arrivant en Martinique :
«Je réservais mes premiers mots à vous, mes compatriotes»
«Je viens remercier le peuple qui a manifesté pour encourager le gouvernement à nous sortir du Mali, tout simplement»
Devons-nous comprendre que nous ne sommes pas de ses compatriotes ?
Mais il s’est rattrapé : «J’apprends depuis dix jours l’importance de la mobilisation de tout un pays, de tout mon pays, autour de ma cause et celle de mes compagnons d’infortune», a-t-il dit. «Vous comprenez que je réservais mes premiers mots à vous, mes compatriotes, mes amis et ma famille. Je suis sensible à votre présence aujourd’hui à mes côtés et je veux tout simplement vous dire merci», mais pour bien comprendre il faudrait s’accorder sur ce qu’il entend par « ... de tout un pays, tout mon pays, au tour… »

[Rédigé par : moncreiffe]

@ Robert

« Ce qui est triste dans ce constat c'est bien que plus personne ne conçoit la primauté de l'intérêt général sur les intérêts particuliers, voire régionaux. Et ce sont les mêmes qui nous chantent la République, dont ils foulent aux pieds les principes. Triste France en vérité. »
Rédigé par : Robert | 09 novembre 2013 à 17:12

Je partage votre constat. J’ai longtemps voulu croire (naïvement, sans doute) aux sacro-saintes valeurs républicaines (et démocratiques) dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée. La République française « une et indivisible », l’égalité des droits entre tous les citoyens et autres sornettes. Force est de constater que les habitants de Marseille et les paysans bretons feront l’objet d’un traitement de faveur. En vertu de quel principe ? Ce gouvernement (Hollande / Ayrault) semble plus préoccupé d’éviter les conflits et de gérer (tant bien que mal) les problèmes (au cas par cas) que de proposer une ligne claire et compréhensible. Où est l’intérêt général dans tout cela ?

[Rédigé par : Jabiru]

@Jean-Paul Ledun

Dont acte !
Comme quoi il faut toujours se relire avant de cliquer.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Jabiru]

"Alles ist nich sehr gut mein her !"
Jabiru

Mein Herr c'est mieux...

Pour une fois que c'est moi qui peux corriger... laissez-moi ce plaisir.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

Ce Monsieur me semble triste. Triste de se rendre compte qu'il n'arrive pas à transformer l'espoir d'une gauche revenue enfin au pouvoir. Il s'est pourtant tant battu, entre autres à l'AN où il était toujours le premier à simuler un esclandre, une sortie des députés PS, une Marseillaise (tiens !) enflammée (re-tiens !) au pied du perchoir.
Et cela fonctionnait. Le soir même, le 20 heures reprenait l'acte de « bravoure ».
Il était tout content Tristounet. Le lendemain, il en remettait une couche en "interpellant solennellement le Premier ministre".
Mais voilà il ne s'agissait que d'une simulation, d’une récréation, un jeu entre soi.

Hollande élu par défaut nomme Ayrault pour être tranquille !
Comment voulez-vous que la France aille mieux ?

Philippe, vous êtes bien gentil de proposer vos services au PM. J'espère bien qu'il va refuser. A 400 € de l’heure (ce qui est justifié) vous allez ruiner un peu plus encore la France.
C'est qu'il y a du boulot !! Trois heures (conseillées) n'y suffiront jamais !

[Rédigé par : Jabiru]

@Parigoth

Bien vu !
Alles ist nich sehr gut mein herr !

[Rédigé par : Diagonal]

Je pense que nos président et premier ministre finiront très vite par faire la démonstration que relever la France d'où les prédécesseurs l'ont précipitée, aura été possible avec des méthodes moins autoritaires et plus républicaines. Nous finirons par comprendre que la politique au sommet de l'Etat est beaucoup plus efficace quand elle est conduite avec circonspection, mesure, empathie et détermination.

[Rédigé par : Robert]

"Le discours du Premier ministre techniquement sans flamme ni âme n'était pas, à vrai dire, un discours de Premier ministre. On se prend à craindre que la République dégringole. Avec Leonarda notamment, le président de la République n'était plus à son niveau et s'était laissé aspirer par une urgence qui n'aurait pas dû le concerner. Naturellement, le Premier ministre subit les effets de ce décalage et vient présenter à Marseille un étrange catalogue composé de chiffres et de promesses comme si nous étions encore en pleine campagne alors que depuis le mois de mai 2012, le pouvoir socialiste est aux manettes ! Il faut l'écrire vite !"

Comme vous êtes dur, Monsieur Bilger, avec quelqu'un qui a une triste manière de s'exprimer. Mais tout le monde ne peut pas lire le bottin avec l’emphase d'un Luchini !

Ceci étant, il est vrai que Monsieur Ayrault était un excellent responsable du groupe PS à l'Assemblée nationale, qui avait des interventions claires, nettes, directes, polies, en un mot plutôt efficaces.
Là il ânonne parce qu'il lit un texte trop long, car il semble ignorer que lorsque l'on n'a pas la chance d'avoir une expression orale parfaite, le mieux est de rédiger des textes courts et percutants, en se limitant à l'essentiel sous peine d'affaiblir rapidement l'attention de son auditoire, donc de lasser et de laisser un souvenir immédiat d'absence d'intérêt.
Dans ce cas il a fait long en pensant qu'aller dans le détail ajouterait à l'importance de son discours : erreur manifeste.

Cependant vous voulez, Monsieur Bilger, ignorer que nous sommes déjà dans la campagne des élections législatives et qu'il convient que le gouvernement adoube son candidat local pour qu'il ait quelques chances de l'emporter face à Monsieur Gaudin. D'autant plus que le patron en sous-main du PS reste Monsieur Guérini qui ne manque pas de savonner la planche sous les pas de Monsieur Mennucci !

Monsieur Ayrault a trouvé, sans doute sous les sabots de Pégase, trois milliards d'euros ; il devrait en trouver un pour la Bretagne qui est jalouse de n'avoir pas autant que Marseille. La surenchère n'en est qu'à ses débuts. Sans doute que le budget de la Défense servira encore de variable d'ajustement !
J'attends de savoir si le gouvernement aura le courage de faire assumer par la région Bretagne la charge du financement des destructions de portiques destinés à l'écotaxe. Car la société qui les a financés devra bien être remboursée. Affaire à suivre...

Ce qui est triste dans ce constat c'est bien que plus personne ne conçoit la primauté de l'intérêt général sur les intérêts particuliers, voire régionaux. Et ce sont les mêmes qui nous chantent la République, dont ils foulent aux pieds les principes. Triste France en vérité.

[Rédigé par : Ambroisine]

Oui peu d'hommes politiques sont de bon orateurs !
et puis c'est vrai que les chiffres que l'on veut nous asséner rendent les discours insipides...
http://www.magtuttifrutti.com/article-societe-et-la-folie-des-chiffres-120781914.html

[Rédigé par : Savonarole]

C'est bien agréable de se défouler sur la gauche, ça console en regardant nos feuilles d'impôts en tous genres.
Toutefois à droite, on ne voit strictement rien venir de cette curieuse opposition du buzz. Je fais une déclaration à la TV et je disparais en RTT pendant trois jours.
Une drôle de mayonnaise au centre avec un attelage incertain, un Borloo vieux et brave percheron et Bayrou, mulet aux sabots usés jusqu'à l'os ; au premier virage ils vont verser.
L'immense mécontentement des Français ne profite pas à la droite, tout le monde trinque. Le rejet est total, la remarquable marche solitaire du député Lassalle du MoDem à travers la France l'a bien montré : "les Français ne peuvent plus nous voir", disait-il au Figaro.
Un symbole : les ventes de Marianne s'effondrent, Maurice Szafran démissionne. Marianne a fait fortune avec Sarkozy et fait faillite avec Hollande. Même phénomène à Libération et au Canard Enchaîné, et on verra pour Mediapart dans quelques mois. Lagardère et Hersant vendent leurs journaux par paquets.
Les visionnaires rétroactifs des médias accusent internet, que nenni, c'est eux aussi qu'on ne peut plus voir en peinture.

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

Ce qui dérange dans l'aide pour Marseille, c'est bien que le PS prépare la campagne électorale pour les municipales en soutien à P.Mennucci. C'est flagrant et gênant.

Cela dérange d'autant plus qu'ils ont tout fait pour que le financement de la dernière campagne de N.Sarkozy soit refusé. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais.
Enfin nous savons tous que les socialistes sont des parangons de vertu et donc irréprochables. Seules les langues de vipère y trouveront à redire, sauf si c'est le début d'un tour de France aux frais des contribuables.

Aujourd'hui, mon compliment ira à Thierry Dol qui vient de remercier la France de l'avoir sorti des mains des terroristes. Quelques phrases bien dites et sympathiques. Heureusement car cela nous avait laissé un goût amer, ses co-prisonniers nous ont paru assez surprenants.

[Rédigé par : Achille]

« Je serais président de la République, je contraindrais le gouvernement et tout particulièrement le Premier ministre à ne plus lire les allocutions, à ne plus les apprendre par coeur mais à relever le défi d'une parole qui serait d'autant mieux perçue qu'elle surgirait à chaque seconde de l'être profond et, il faut le présumer, intelligent. On échapperait ainsi forcément à l'ennui et à la tiédeur fade et la classe politique, pouvoir et opposition confondus, y gagnerait en crédibilité et en qualité d'écoute. »

Cela fait bien longtemps que plus aucun président ou Premier ministre ne laisse place à la moindre improvisation dans leurs discours. Ceux-ci sont jalonnés « d’éléments de langage » soigneusement sélectionnés par des conseillers en communication afin de ne pas s’écarter du message à transmettre et éviter toute mauvaise interprétation susceptible de créer la controverse.

Ensuite tout est une question d’intonation dans la voix et de gestuelle convenue. Bref c’est le talent de comédien qui fait le reste.

Nicolas Sarkozy n’a jamais écrit aucun de ses discours. Il les lisait sans se cacher. Pourtant ceux-ci n’ont jamais été ennuyeux. Et pour cause, il a la voix qui convient pour capter l’auditoire, il sait ponctuer ses phrases de petits silences pour susciter l’attention et jeter régulièrement un regard perçant vers le public ou la caméra. Effet garanti !

Si on observe bien, François Hollande utilise les mêmes outils. Il n’y a guère que le regard qui manque de flamboyance. Mais c’est une question de nature plus que de style.

Par contre Jean-Marc Ayrault a l’infortune d’avoir une voix monocorde et un visage sans expression qui ne « transpercent » pas les foules, c’est le moins que l’on puisse dire. Dans la fonction qu’il occupe, cela constitue un lourd handicap, c’est sûr !

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

==="Marseille est en France et la France malheureusement ne se résume pas à Marseille. Marseille va mal parce que la France va mal."===

C'est bien résumé et de voir le Premier Ministre débloquer trois milliards pour Marseille, deux pour la Bretagne quand on connaît les finances de la France, tout cela le jour où Standard & Poor's dégrade la note de la France, que Le Figaro nous révèle (ce que nous devinions) que les comptes de l'AME explosent, etc. on est inquiets et on se demande qui va bien pouvoir payer la note.

Je n'ai pas entendu JM Ayrault (tout au plus un bon prof) mais j'ai suivi "Ce soir (ou jamais !)". En écoutant les uns et les autres sur deux sujets de poids : la prostitution et le projet du gouvernement de mettre des PV aux clients du sexe et le sujet sur le racisme.
Un déferlement de féminisme et de racisme à l'envers poussé à l'extrême. J'ai été stupéfaite de voir les Français aussi divisés, divisés graves (comme disent les jeunes).
A force de vouloir tout légiférer, légaliser, normaliser, égaliser dans l'incohérence, nous sommes sur une poudrière.
A titre d'exemple d'incohérence, je ne sais plus quelle ministre il y a quelques mois voulait faire accompagner les handicapés chez les prostituées et aujourd'hui on veut taxer les clients... On veut punir ces clients pour que les femmes disposent de leur corps (ce qui paraît légitime) mais on prône la GPA pour que les homos puissent devenir parents à tout prix... Où est la cohérence ?

Au lieu de lancer des sujets diviseurs, de vouloir changer le monde, de lancer des anathèmes sur ceux qui freinent leurs lubies, les socialistes, en plein milieu d'une période de crise économique importante et dure, devraient mettre un gros bémol. S'ils étaient intuitifs et moins dogmatiques, bien sûr.

En écoutant surtout le débat sur le racisme, j'ai compris que notre pays, par bonté d'âme, par sa repentance et sa flagellation récurrente, s'est laissé dépasser et que notre société était fichue. Si le racisme à l'état pur est plus que condamnable, s'il est un délit il ne doit pas devenir un délire. A force d'entendre les revendications de chacun et si plus rien ne fédère un tronc commun de culture, de coutumes, de commémorations, d'Histoire, nous serons dans une libanisation de la société.

Si nos politiques n'étaient pas aussi ternes et couards, sans talent et sans convictions, nous n'en serions pas là et je crains que l'ampleur du désastre, après quarante ans de laisser-aller, ne soit plus rattrapable.

[Rédigé par : fredi maque]

Par ailleurs, je ne suis toujours pas persuadé que la manière la plus efficace de traiter les problèmes de Marseille sur tous les plans soit de faire un sort particulier à cette magnifique et pauvre cité comme si elle se trouvait en marge de la France alors qu'elle est un exemple, parmi une infinité d'autres, du délitement de notre pays.

Marseille n'est plus la France.
Certains s'en réjouissent, parlent de ville-monde, mais la réalité est plus simple: Marseille est un califat et l'Etat n'y peut plus rien.
Surtout celui dirigé par Hollande/Ayrault.

[Rédigé par : Parigoth]

Le Ayrault et l'Infini

Bien.
Rien à voir ce Ayrault au sourire si doux décrit par Hugo...

Mon impression initiale, après avoir écouté attentivement cette longue mélopée verbale à la coulée monotone, a été de pitié face à l'évidente bonne volonté de l'orateur, presque de commisération devant la tâche que le Premier ministre s'était assigné et qu'il avait assumée sans brio aucun.

J'ai l'impression que cet exercice devait traduire un certain masochisme de la part des auditeurs.
Je leur conseille ma méthode qui est celle de quelqu'un ayant « jeté son poste de télévision » par la fenêtre et qui est même absolument incapable d'identifier la voix de ce personnage, à supposer qu'il ne soit pas un ectoplasme inconsistant.

Mais de toute manière, le Peuple ne lui demande pas de faire des discours ou de jeter des anathèmes sur la concurrence mais d'agir et encore, pas n'importe comment : d'agir correctement en attaquant les vrais problèmes de front.

Or à quoi avons-nous assisté depuis que Hollande aurait été élu « président de la République » d'après des informations à confirmer ?
A des diversions comme la parodie de mariage, le durcissement des règles de détention d'armes par des particuliers sans histoire en laissant la pègre faire son marché librement, demain la chasse aux clients de péripatéticiennes, l'introduction de la religion d'une laïcité à géométrie variable, la chasse aux « riches » afin qu'ils partent sous des cieux plus cléments, le montage de « manips » à grands renforts de propagande comme l'affaire Méric ou l'affaire Taubira, la taxation-extorsion de fonds tous azimuts sans toucher d'un cheveu à la gabegie étatique, la guéguerre larvée contre une Syrie qui ne nous veut pas de mal...

Pendant ce temps-là, croulant sous les charges, les entreprises déposent leur bilan, le chômage augmente, les rentrées fiscales et « sociales » diminuent dangereusement...
A cause des frontières passoires, la France est devenue le terrain de jeu favori de « voyous sans frontières » venus de partout.
La justice se complaît à pratiquer l'injustice.
La terre entière se précipite en France pour y être nourrie, logée, soignée, chauffée, transportée, enseignée, divertie, assistée aux frais des dernières classes laborieuses payant encore et encore des impôts et des taxes sans rien recevoir en retour.
L'euro nous ruine.
L'Europe nous asservit.
La Propagande nous endoctrine et nous rééduque, comme en Corée du Nord.

Il paraît qu'Ayrault se demande ce qui ne va pas bien en France, en organisant des réunions dînatoires avec divers interlocuteurs issus du monde politique pour l'aider à définir les causes du malaise ambiant.
Il ferait mieux d'interroger directement les Français, enfin ceux qui triment et qui trinquent.

[Rédigé par : Polochon]

@ Le Petit Marcel

Le 155 automoteur, quelle belle pièce !
A Mourmelon, à Suippes, 100m à gauche de l'arbre en boule... Des souvenirs !

[Rédigé par : Polochon]

M. Bilger,

La Toussaint n'est pas loin, les chrysanthèmes sont encore en fleur, que voilà une belle oraison funèbre !
Il ne sait pas parler, il ne sait pas décider, il n'a pas de vision... mais que fait-il à ce poste ?
Il est vrai que quand on a été coopté par Flamby, il ne faut pas s'attendre à des merveilles.

[Rédigé par : calamity jane]

Marseille est Marseille avecque la "bonne
mère" qui nous avait lâchés mais nous revient... Sous sa protection on n'est ni Marseillais ni Français ! on est un coin de paradis perdu nouvellement appelé "Cité phocéenne" (et je fais des efforts pour ne pas traduire en langue phonétique) où la sardine ne bouche plus le port parce que les pêcheurs récupèrent les saletés de la future mer Morte : la Méditerranée.
Alors pour les réconcilier avec la vie et après avoir entendu la rengaine "qu'est-ce qu'on est serré au fond de cette boîte
chantent les sardines entre l'huile et les aromates" qui n'est pas si niaise puisque nous voici serrés (dans le politiquement correct) entre l'(es) huile(s) et les
aromates...

Depuis quand les ministres en déplacement se permettent-ils de retarder une causerie prévue dans l'organigramme télévisuel ?
Qui respecte qui dans ce pays ?
Pour nous raconter que la "bonne mère" a enfin laissé tomber une de ses fameuses larmes de diamant de trois milliards ?
De piètre organisation en mauvaise gestion Marseille est en France mais pas la France.
La politique du sectarisme apparat-chic devient mortifère.

[Rédigé par : caroff]

J'ai eu plusieurs années de suite, manque de chance, le même professeur d'allemand qui a tenté d'inculquer à ses élèves des rudiments de cette belle langue. Hélas, doté d'une la semblable voix blanche que notre PM, incapable donc de retenir l'attention, ses (médiocres) efforts ne furent pas couronnés de succès puisque mon niveau dans la langue de Heine s'est révélé catastrophique à l'usage...
Mais au moins cet enseignant ne distribuait pas l'argent public qu'il n'avait pas...

[Rédigé par : Savonarole]

Ayrault sur le baudet !

Il semble toujours se réveiller d'une anesthésie générale.
Il était pourtant parfait dans l'opposition, ses interventions à l'Assemblée nationale étaient toujours courtoises mais fermes contre le gouvernement Sarkozy. Il se levait et parlait sans notes, c'était fluide et bien construit.
Idem pour François Hollande lorsqu'il a été pendant dix ans porte-parole du PS, puisque Mitterrand n'en a jamais voulu dans aucun gouvernement de la gauche.
Mais que leur est-il arrivé ?
Pour Ayrault il c'est le théorème de Peter. Il a atteint son niveau d'incompétence.
Pour Hollande c'est le syndrome de Walter Mitty, il ne sait plus qui il est.
Pourtant entre 2002 et 2012, ils ont eu dix ans pour se préparer.