Bénabar l'a chanté mais Jean Birnbaum préfère nous l'écrire dans son éditorial du Monde des livres, qu'à chaque fois je découvre sans jamais être déçu : quel que soit le fond, la tonalité demeure, faite de contentement de soi - regardez-moi en train de penser, de sentir et d'enseigner ! - et d'un mépris subtil pour la masse qui n'a jamais su se placer dans les premières loges de l'éthique.
Mais ce qui a pour titre "Politiquement abject" suscite une réflexion et appelle une contradiction. J'ai conscience, avec cette dernière, de risquer d'être rangé dans le camp de ceux qui font "du politiquement incorrect" et qui seraient, paraît-il, les dominants dans l'espace intellectuel et médiatique aujourd'hui.
A vrai dire, cette assertion m'a fait sursauter et est sans doute à l'origine de mon envie sinon de répliquer du moins de nuancer.
D'abord, il me semble que Jean Birnbaum donne un contenu seulement éthique au "politiquement correct" alors qu'à l'évidence il est constitué par une multitude d'idées, de principes, de pétitions et de positions qui sont sans rapport avec la morale mais concernent la chose publique et le débat démocratique. Jean-Luc Mélenchon n'est pas un adepte du "politiquement correct" mais il n'a jamais rien proféré qui soit indigne au sens où l'entend Jean Birnbaum. Ou faut-il considérer que les empoignades auxquelles il se livre relèveraient, à cause du manque de déférence médiatique qu'elles révèlent, d'un de ces péchés mortels qui disqualifieraient leur auteur ?
Le "politiquement incorrect", à rebours, n'a pas le moindre lien avec l'odieux des attaques répétées à l'encontre de Christiane Taubira - singe, guenon et bananes - par une candidate FN ici et là quelques dizaines de personnes égarées. Comme l'a très bien dit le garde des Sceaux plus maîtresse d'elle-même que beaucoup de ceux qui éructent ou censurent pour servir sa cause, "on ne va pas en faire un feuilleton et le racisme est un délit puni par la loi". Il ne s'agit plus de polémique ni de controverse et le fait que le mariage pour tous soit invoqué ne rend pas davantage l'outrage politique. Nous sommes confrontés à des comportements qui, sortant scandaleusement quelqu'un de l'humain, sont proprement inhumains et donc le comble de l'offense est atteint puisque Christiane Taubira est niée dans son être même.
Cette extrémité même et sa nature si particulière ne permettent pas de retenir ce paroxysme comme le sommet d'une chaîne qui serait, dans ses degrés inférieurs, constituée par n'importe qui - "quelqu'un, quelque part, qui prononce une parole raciste, misogyne ou homophobe". Cette assimilation est absurde puisqu'elle mêle les imperfections, les faiblesses et les défaillances de la vie au quotidien - je parie que dans notre existence, il n'est personne - même Jean Birnbaum - qui à un moment ou un autre, dans l'espace privé notamment, ne se soit pas abandonné même à une transgression dérisoire, minime sur ces plans - à l'indignité absolue de ces comparaisons bestiales. Elles ont été conjuguées à des "casse toi". Même si l'injonction est vulgaire, elle s'adresse à la ministre et ne la dégrade pas dans l'ordre du vivant.
Il ne faut pas être raciste, misogyne, homophobe, certes, mais d'une part, à force de perfection imposée, notre monde deviendrait étouffant, et d'autre part succomber, un instant ou même structurellement, à ces dérives ne conduit pas forcément - heureusement ! - à qualifier Christiane Taubira de "guenon" ou à évoquer "des bananes" à son passage. On n'est plus du tout dans le même registre.
Je devine, derrière ce texte moralisateur, la tentation qui pointe : interdire, à force de vigilance éthique, toute riposte politique. Il est plus que honteux d'avoir "bestialisé" Christiane Taubira mais elle demeure indiscutablement un mauvais garde des Sceaux. Je comprends les députés socialistes qui l'ont ovationnée par solidarité : ils réparaient une humiliation et lui redonnaient une dignité qu'elle n'avait pas perdue puisque les imbéciles, les insulteurs n'avaient pas pu la lui prendre. Mais sa compétence de ministre n'en a pas été amplifiée pour autant. Trop souvent, la dénonciation du "politiquement incorrect" n'est que l'expression nostalgique d'un monde où la bienséance serait reine, admise une fois pour toutes et plus forte que le pluralisme intellectuel pourtant légitime et nécessaire.
Là où Jean Birnbaum dérape - qu'il m'autorise ce terme en général utilisé contre ceux qui ne pensent pas comme lui et ses approbateurs - tient à son affirmation "que les champions du politiquement incorrect" sont les rois du prime time et que ces grands briseurs de tabous pourfendent la bien-pensance au "2O heures".
Je ne crois pas que Le Monde, Libération, Le Parisien, même Le Figaro faisant place parfois à un sulfureux acceptable aient évacué de leurs pages "le politiquement correct".
Le Nouvel Observateur, L'Express et Le Point en sont pleins.
Les émissions de divertissement, Ruquier, Ardisson, Drucker, malgré la présence d'humoristes faussement insolents, ne m'ont jamais donné l'impression de cultiver le transgressif même intelligent, pas plus que les journaux télévisés. Ce n'est pas vraiment du médiatique de rupture !
Parce qu'on refait le monde sur RTL avec les excellents Fogiel et Poirette, qu'on débat librement avec Valérie Expert sur LCI ou avec Frédéric Taddéï, cela ne signifie pas qu'Elisabeth Lévy, Zemmour, Denis Tillinac et Rioufol sont accueillis à esprits ouverts ailleurs, on sait bien que non !
Pour un Alain Finkielkraut que sa qualité et son aura protègent en dépit des controverses houleuses dont il sort toujours vainqueur, combien d'autres "politiquement incorrects" sans être indécents ni insupportables, sont coincés dans les marges et réduits à la portion congrue ! Cette dissidence, il est vrai, les contraint à la vigueur !
Cela crève les yeux et l'esprit : le "politiquement correct" est partout, domine intellectuellement, culturellement, médiatiquement et sociologiquement. C'est un fait, un constat. Pourquoi pas ? Mais au moins que Jean Birnbaum, parce qu'il a la nostalgie de l'état de martyr et qu'il aspirerait au statut de triomphateur modeste, misérable et minoritaire, ne se flatte pas et ne nous égare pas : il est du camp convenable et applaudi, du bon côté.
Pour n'être pas un martyr, Jean Birnbaum a tout de même raison sur un point qui n'est pas mince : devant l'abject, l'odieux, l'intolérable, il faut se battre. Protester. Refuser.
Evidence qui n'exige que du courage. Un édito du Monde des livres ne suffit pas. Et la nuance n'est pas interdite.
L'Education nationale est, je pense (je ne dirai pas qu'elle soit alors comme une martyre, quoique) touchée par la bêtise de la bien-pensance lorsque l'on veut culpabiliser, au sein des classes, nos chères petites têtes blondes à l'homophobie silencieuse. Je ne sais pas si on les sensibilise à l'islamophobie.
Cela fait penser à Dutronc : fais pas ci, fais pas ça remplacé par pense pas ci, pense pas ça.
Rentre dans nos rangs camarade !
Rédigé par : Carl+Larmonier | 14 novembre 2013 à 19:56
Le "politiquement incorrect" a bon dos pour justifier les clins d’œil racistes.
La une de Minute en est un bon exemple, qui se réclame défenseur du politiquement incorrect.
Avant ils défiaient Jacques Mesrine, maintenant ils tendent des bananes à Taubira.
C'est moins dangereux mais eux se croient toujours très courageux en pourfendeurs du politiquement correct.
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/12/01002-20131112ARTFIG00561-indignation-apres-la-une-de-minute-sur-christiane-taubira.php
Rédigé par : Alex paulista | 12 novembre 2013 à 22:57
C'est peut-être ce qu'il y a de plus terrible dans notre société ; ne pas pouvoir débattre de tout... Car ce que l'on qualifie de "politiquement incorrect" nourrit les haines de manière plus sournoise et finalement, plus dévastatrice.
Tout le monde a une responsabilité dans cet échec du dialogue... Ceux du tenant du politiquement correct qui ne veulent rien entendre ni voir et certains du politiquement incorrect qui trop souvent veulent défier, choquer...
Rédigé par : Ambroisine | 09 novembre 2013 à 17:22
la musique ou le sport. Ministre, une descendante d'esclaves ? Il ne faut pas exagérer.
Rédigé par : Diogène | 06 novembre 2013 à 20:05
L'autre, le vrai, doit s'en retourner dans son tonneau... parce qu'alors là, dans le registre du débilissimement centré, on touche le coeur du fond que de se croire, lui, formulé du fond du coeur.
Le point exact où la bêtise trouve la singularité qui lui interdit toute limite.
Un instant on pense à un possible second degré, puis après relecture, las...
C'est bien l'alpha et l'oméga de l'expression sotte chevillée à la tête comme aux doigts de qui nous l'offre.
Il vaut mieux en rire.
AO
Rédigé par : oursivi | 08 novembre 2013 à 16:46
A travers tous les textes que je lis quotidiennement, toutes les émissions que je m'oblige parfois à mirer, le politiquement correct actuel passe par l'éradication du sens de l'identité dans son aspect historique que cela soit sur le plan individuel (notamment avec cette notion affreuse de "géniteur". A ce sujet je conseille le film Fonzy devant lequel je fus ému à ma grande surprise) ou sur le plan holistique (l'histoire de la nation).
Sur ce dernier aspect, j'ai été surpris de la haine d'un des chroniqueurs de Hanouna envers Lorant Deutsch venu faire la promotion de son ouvrage "Hexagone". Il est possible de critiquer la démarche intellectuelle au sein de ce dernier, peut-être même de taxer l'auteur de néo-réactionnisme mais de là à le considérer comme un idéologue du pétainisme ou de le mettre tout de suite plus à droite que l'extrême droite de l'échiquier politique, c'est tout de même lamentable d'autant qu'il suffit de connaître l'histoire familiale de Lorant Deutsch (famille de juifs hongrois) pour trouver certaines accusations -pour le coup- moralement incorrectes.
La même mésaventure est arrivée à Finkielkraut chez Ruquier, même si Deutsch et Finkielkraut ne sont pas à mettre sur une horizontalité intellectuelle.
Dès que l'on parle d'histoire, de nation française, de patrie, on est pétainiste. On voit poindre un antagonisme total digne des dreyfusards-antidreyfusards entre des patriotes qui se radicalisent et des penseurs cosmopolites qui se déracinent. Le tonnerre gronde, les éclairs ne sont pas loin. Je crains pour cette société qui voit les positions se radicaliser. Il suffit d'aller sur des sites populaires comme Yahoo pour voir des paroles racistes se libérer (hier, l'émission de JJ Bourdin sur RMC traitait de ce sujet). Parallèlement, il suffit de prononcer le mot "patrie" pour être jugé trop extrémiste ou réactionnaire.
D'un côté, la passion du passé et de l'histoire ; de l'autre, la haine des anciens qui s'est entre autres matérialisée dans des lois mémorielles. D'un côté, la peur de la montée des communautarismes ; de l'autre, celle de la montée d'une extrême droite qui se maquille sous de faux semblants populistes avec certainement d'autres desseins. La France se morcelle.
Rédigé par : Michael Obé | 07 novembre 2013 à 07:05
J'attendais de votre part une réponse à l'édito de Madame Anne Sinclair sur le même thème. Elle n'est pas venue, pour des raisons qui vous regardent et qu'on peut aisément deviner.
Cette défense manque de souffle et de recul.
Mais, ayant écrit "j'ai le droit de tout dire", vous ne pouvez pas vous dédire.
Et en même temps, qui peut ne pas voir que derrière ces fillettes devant ce palais de Justice, il y n'y a pas seulement les parents, mais aussi MM. Bilger, Zemmour, Rioufol et d'autre un peu moins urbains.
Il faudra sans doute expliquer un jour pourquoi ceux du camp dit progressiste se sont aussi laisser opposer des arguments aussi malhonnêtes que ceux que vous nous servez là.
Quant à la défense de Madame Taubira que dans un moment unique de contrition vous affectez de prendre, je crains de n'y rien trouver de sincère.
Un gimmick insane pour faire oublier de bien coupables algarades.
Elles reprendront demain, car, comme beaucoup de nos compatriotes, vous auriez préféré que Madame Taubira même comme universitaire se contentât de secteurs d'activité à elle réservés de toute éternité : la musique ou le sport. Ministre, une descendante d'esclaves ? Il ne faut pas exagérer.
Rédigé par : Diogène | 06 novembre 2013 à 20:05
Bonjour Moncreiffe,
Vous faites la confusion habituelle entre une loi mémorielle, la loi Gayssot, et une loi tout court, la loi Taubira. Dire que la réduction d'êtres humains en esclavage est un crime contre l'humanité ne veut pas dire qu'à telle ou telle période de l'histoire cette réduction en esclavage s'est produite. C'est l'équivalent d'une loi qui vous dit que tuer quelqu'un est considéré comme un meurtre, par exemple.
La loi Gayssot dit que l'histoire s'est passée d'une façon et que d'en discuter vous amènera devant les tribunaux.
Ces deux lois n'ont aucun rapport.
Après vous pouvez considérer que réduire quelqu'un en esclavage n'est pas un crime contre l'humanité, c'est votre droit, mais en l'espèce il s'agit juste de définir un éventail possible de peine, rien de plus.
Cette obstination qui relève d'une volonté de confusion, j'ai du mal à croire que la différence ne saute pas aux yeux et que ce soit involontaire, témoigne d'une volonté systématique de mépris de tout ce que fait ou dit Mme Taubira qui est l'une des rares personnes à avoir des convictions et du courage dans le personnel politique. Personnellement je me félicite de la voir là où elle est.
Rédigé par : jerome | 05 novembre 2013 à 14:35
Le politiquement correct c'est l'ennui qui vous prend lorsque vous avez fait le tour des journaux et hebdomadaires et que vous faites le constat de l'ennui ! Avec un côté très largement mollasson du cervelet qui ne trouve son compte que dans des faux problèmes sociétaux, les jugements hâtifs, les petites phrases sorties de leur contexte et les habituels employés du tri qui se coltinent le collage des étiquettes !
Sans oublier l'inénarrable secret défense qui infantilise les citoyens participant au premier rang de la vie du pays...
Rédigé par : calamity jane | 05 novembre 2013 à 08:05
Dernier martyr du politiquement correct: la barbe de Daniel Larribe.
Rédigé par : Alex paulista | 04 novembre 2013 à 23:55
@moncreiffe
Je me demande si le succès de l’expression « politiquement correct » n’est pas à mettre en relation avec la fameuse loi Gayssot (loi N° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe), suivie par la non moins fameuse loi Taubira (loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l'humanité). Avec ces lois mémorielles, on nage dans le compassionnel (tardif) et non dans le rationnel (sérieux).
Vous avez entièrement raison.
L'émotion est instrumentalisée pour faire taire la raison.
Cette loi Gayssot (que j'ai évoquée à travers sa présentation par Michel Rocard dans une autre intervention sur ce fil) n'a pas été créée pour les beaux yeux des victimes réelles ou imaginaires d'un prétendu « racisme » mais comme une machine de guerre destinée à museler l'opinion afin de laisser le champ libre à certains apprentis sorciers pour accomplir leur besogne subversive.
En fait, j'ai moins cherché à évoquer « l'esprit soixante-huitard » en particulier que les manœuvres de la gauche en général cherchant à instrumentaliser un « racisme » qui comme par hasard ne serait que le fait de ses adversaires afin de se poser en juge perpétuel qui se serait arrogé le droit de régenter à sa guise les comportements sociaux, à la fois pour masquer ses propres turpitudes passées et présentes mais aussi pour répondre à son goût pervers pour la domination des corps et des âmes par l'injustice, par la violence et par le terrorisme.
Rédigé par : Parigoth | 04 novembre 2013 à 20:29
J'ai un ancien professeur de graphisme qui me disait : on a les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités.
Des qualités imposées comme le notifie Monsieur Bilger, en quantité illimitée, je me demande ce que cela peut donner au bout d'un certain temps : certainement une durite qui saute.
Secondement, je trouve que le Front National joue un drôle de jeu ces derniers temps ; comme s'il se diffractionnait dans tout les sens. Le Front National light canada dry auquel on s'est habitué depuis un certain temps toujours en bonne et due place et un Front National mystifié avec la voix du père qui filtre à travers les lèvres de la fille comme un drôle d'exorcisme.
Je dis que cela rajoute à l'enfumage de ces derniers temps. L'enfumage, terme leitmotiv, dans l'air du temps.
Il est temps de mettre les masques à gaz.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 04 novembre 2013 à 19:56
@ Parigoth
Le lien que vous faites entre l’esprit soixante-huitard (faussement révolutionnaire et vraiment bourgeois) et la dictature du « politiquement correct » mériterait d’être approfondi. Tel n’est pas l’objet de ce billet.
Je me demande si le succès de l’expression « politiquement correct » n’est pas à mettre en relation avec la fameuse loi Gayssot (loi N° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe), suivie par la non moins fameuse loi Taubira (loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l'humanité). Avec ces lois mémorielles, on nage dans le compassionnel (tardif) et non dans le rationnel (sérieux).
Ces deux lois ont transformé en délit, passible de poursuites judiciaires, l’expression publique de simples opinions, même fausses, risibles, détestables ou choquantes, pourvu qu’elles touchent à la question raciale (à condition évidemment de ne pas tomber dans l’insulte, la calomnie ou la diffamation). Ce qui est contraire à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui a valeur constitutionnelle (en France, depuis 1971, je crois) et qui garantit la liberté d’expression (une des libertés fondamentales, reconnue dans la plupart des pays démocratiques).
D’ailleurs, le contrôle ferme (via la propagande, notamment) de ladite liberté d’expression est un signe de totalitarisme (comme dans l’Allemagne nazie ou la Russie soviétique). Il est d’ailleurs amusant d’observer comment l’expression « politically correct » a changé de sens et d’adversaires, au fil du temps. Dans les années 1940, les communistes américains l’utilisaient pour dénigrer les socialistes américains qui ne respectaient pas l’orthodoxie marxiste-léniniste. Dans les années 1990, les néo-conservateurs américains (souvent anciens trotskistes) l’utilisaient pour disqualifier leurs adversaires démocrates (libéraux).
Aujourd’hui, les bien-pensants français s’en emparent pour se distinguer du Front National, objet de leur détestation (sans fondement réel, car basée sur des fantasmes de résurgence de la « bête immonde »). Dans tous les cas, il s’agit de querelles idéologiques qui empêchent de regarder la réalité en face.
Oui, le racisme anti-Blanc existe. Sans avoir été personnellement victime d’agression, j’ai tout de même perçu des regards malveillants ou dédaigneux dans le bar-tabac-PMU dans lequel il m’arrive d’acheter des cigarettes le dimanche quand j’ai oublié de faire des provisions. Cet endroit est fréquenté exclusivement par des personnes « issues de la diversité », comme on dit aujourd’hui.
En fait, leurs origines ethniques sont tout sauf diverses. Ils sont presque tous d’origine algérienne. Même les Français d’origine marocaine ou tunisienne n’aiment pas se mêler à eux. En revanche, j’ai toujours été bien reçu dans un bar fréquenté majoritairement par des Portugais, malgré mes yeux bleus, mes cheveux blonds et mes taches de rousseur. Tipaza m’apprécierait.
Non, les agressions « pour une cigarette » ne sont pas toujours de type raciste. Elles sont dictées par la bêtise qui est universelle et ignore les races et les frontières. Un de mes amis, Français d’origine algérienne (kabyle), s’est présenté un jour au travail, avec un oeil au beurre noir. Il m’a dit qu’il avait été agressé la veille, « pour une cigarette », par deux Arabes. Ce sont ses propres termes.
Je remarque que même les plus farouches opposants au « politiquement correct » font preuve d’une grande prudence dans le choix des mots et se laissent gagner insidieusement par ce qu’ils dénoncent. Sans doute par crainte de passer pour racistes (ce qu’ils ne sont pas forcément). Je crois avoir été le seul, du moins dans ce billet, à avoir écrit « Arabes ».
Pour faire face aux problèmes, il faut commencer par les nommer. Si mes propos vont trop loin, au regard de la loi, je compte sur notre hôte, Philippe Bilger, pour les censurer.
Rédigé par : moncreiffe | 04 novembre 2013 à 19:38
Oui, correct de chez correct (et tic) Achille, correct Bénabar m'"emmerde" avec son Politiquement Correct car avec l'aide de toute la machinerie médiatico-politique socialiste, il réussit encore à me l'imposer dans bien des domaines de la vie.
Mais ça ne va pas durer, le couvercle est en train de sauter, ici et là, ici et maintenant.
1968-2018 un cycle se termine.
Ca m'a paru un siècle.
Y s'ra libr', Nanard,
Y en a même qui disent qu'ils l'verront voler.
Rédigé par : bernard | 04 novembre 2013 à 19:01
Pour ceux qui ne connaîtraient pas la chanson de Bénabar sur le politiquement correct, voici le lien :
http://www.jukebox.fr/benabar/clip,politiquement-correct,qz5vk5.html
En fait je crois que dans sa chanson il a assez bien résumé le politiquement correct… même s’il y met une petite dose de politiquement incorrect.
Rédigé par : Achille | 04 novembre 2013 à 16:38
Le guide cynique pépère n'en étant plus un, il lâche tout et n'importe quoi... Sa vectrice se résume au rôle de petit chef de service piétiné et défié par ses complices, les "qu'est-ce-qu'on-est-bien-entre-nous", qui ne voient rien venir ; le mariage des enjaquettés qui les a tant occupés, merci Taubira, Ruquier et Bergé, a fini sa diversion d'enfumage.
Alerte !! les esprits éclairés de la communauté en ont assez et estiment qu'il est grand temps de réagir. Il y a péril dans les privilèges, les passe-droits, les sinécures, les domaines réservés et leurs rentes.
Elisabeth Lévy, Finkielkraut, Fogiel, Frédéric Taddéï, Jean Birnbaum sont conviés à monter au front pour sauver le soldat Zemmour qui chante juste.
Il était temps car les envahisseurs se font plus pressants, organisés, dominateurs et juridiquement politiquement corrects grâce aux lois scélérates Giscard-Chirac-Mythe-errant-Jospin qui bâillonnent les Français. De plus et surtout qu'ils sont parfaitement bien canalisés par les journaleux comme toujours en retard d'une guerre sur la vérité et la réalité.
Faut dire aussi que les nouveaux envahisseurs n'auront pas la délicatesse et les retenues des franchouillards enfin tenus en laisse et à distance.
Vous verrez que la loi Gayssot sera bientôt abolie pour permettre aux Cassandre de pouvoir enfin parler comme elles pensent... au pays des droits de l'homme (sauf les siens) et de l'enfoncement des libertés (saufs pour les siens).
Tout fini par arriver... le mur de Berlin est bien tombé... et la Chine est parfaitement éveillée... après un séjour au paradis de l'enfer !!
Rédigé par : poil à gratter | 04 novembre 2013 à 16:06
Je ne vais pas disserter longtemps sur le « racisme » supposé dont le ministre socialiste Christiane Taubira aurait été victime sous le prétexte qu'elle serait noire, sauf pour estimer que de deux choses l'une :
● Soit c'est la personne privée de Christiane Taubira qui était visée et dans ce cas l'accusation pourrait être effectivement reprise.
● Soit c'est le ministre, « l'homme politique », qui est visé et pas la personne, mais alors dans ce cas Madame Taubira savait à quoi elle s'attendait en ayant accepté le poste qu'elle occupe, le personnel politique étant la cible favorite des caricaturistes selon la tradition en France.
Et en vertu du principe d'égalité, au nom de quoi ne devrait-elle pas subir le même traitement que Sarkozy, pour ne prendre que cet exemple ?
Ceci étant, il est scandaleux que chez nous la question du « racisme » ne soit traitée, du fait des pressions énormes exercées par l'extrême gauche, que de façon hémiplégique.
Alors que l'on monte en épingle une affaire comme celle supposée avoir visé Christiane Taubira, le système politico-médiatique occulte délibérément avec la complicité des associations prétendument « antiracistes », le véritable racisme en importance et en gravité qui est le racisme anti-blanc.
De quoi traite votre livre ?
De l’un des tabous des trente dernières années, c’est-à-dire de la haine anti-blanche en France et de son importance, car je démontre clairement que ce sont les Blancs les premières victimes de la haine raciale.
http://www.ndf.fr/les-grands-entretiens/04-11-2013/gerald-pichon-auteur-sale-blanc-redoute-recuperation-haine-anti-blanche-systeme
Je ne vais pas reprendre ici la litanie des faits divers en France tournant autour du thème du racisme anti-blanc, mais il y a de quoi s'inquiéter car il s'agit là non pas d'un « racisme » de surface idiot mais d'un racisme violent, se traduisant souvent par des atteintes physiques graves entraînant parfois la mort.
On citera par exemple les agressions « pour une cigarette » ou « pour un regard », qui masquent en fait des agressions dont le déclencheur est de type raciste.
Dans certains cas, les agresseurs ne masquent même pas leurs intentions mais la justice habituellement si encline à interpréter à sa manière les intentions supposées de tel ou tel homme politique ayant tenu un propos malheureux feindra d'ignorer les faits quand ils risqueraient de mettre en avant l'existence d'un certain « racisme-qui-n'existe-pas».
Ainsi, dans le Nord, dans une affaire où une bande de « jeunes » avait torturé un jeune homme, tout en ayant revendiqué le caractère clairement raciste de l'opération, ce chef d'accusation pourtant évident et ne nécessitant pas trente-six supputations n'a pas été retenu !
Le tribunal de Lille a condamné ce lundi un homme à 15 mois de prison dont 8 avec sursis. Avec un mineur, celui-ci a torturé, le 13 juin, un étudiant, dont la faute était d’être blanc. Les magistrats n’ont pas choisi de qualifier les faits avec la circonstance aggravante de l'acte raciste.
http://www.metronews.fr/lille/violente-agression-sur-fond-de-racisme-anti-blanc-a-lille/mmfs!TTux04dHaRig/
Si ce n'est pas du racisme, il faudra que l'on nous explique de quoi il s'agit et cette affaire est loin d'être un cas isolé.
Allez donc expliquer aux gens où réside la logique dans tout cela.
Après, il ne faudra pas s'étonner qu'ils se révoltent contre un certain système.
Rédigé par : Parigoth | 04 novembre 2013 à 14:28
"Pour n'être pas un martyr, Jean Birnbaum a tout de même raison sur un point qui n'est pas mince : devant l'abject, l'odieux, l'intolérable, il faut se battre. Protester. Refuser."
Hélas, le problème vient du contenu que chacun donne à "l'abject, l'odieux, l'intolérable"...
S'il y avait une vérité universelle, et donc un "politiquement correct" uniforme sur la planète, outre l'ennui mortel qui serait notre lot commun, il est à craindre que l'assèchement de toute pensée contestataire engendrerait une régression dans tous les domaines.
Laisser tomber un papier gras dans la rue à Singapour ou à Zurich est "odieux, abject, intolérable" pour les autochtones... Chez nous c'est tout au plus de l'incivilité, pour ne pas dire "culturel" chez certains...
Vous imaginez alors lorsqu'il s'agit d'infibulation, décapitation et autres mœurs de terres arides ?
PS : Un commentateur regrette qu'il n'y ait pas de loi contre la connerie.
Il y en a une, c'est la loi de Mariotte : "La connerie, c'est comme les gaz, ça tend à remplir tout l'espace disponible".
Le con est essentiel, ne serait-ce que parce qu'il donne à certains un sentiment de supériorité à bon com(pte)...
Et puis quid des dîners ?
Rédigé par : sbriglia | 04 novembre 2013 à 14:22
«Il ne faut pas être raciste, misogyne, homophobe, certes, mais d'une part, à force de perfection imposée, notre monde deviendrait étouffant, »
Sans doute est-ce là une justification possible du cabinet noir de l’Élysée.
«Il est plus que honteux d'avoir "bestialisé" Christiane Taubira mais elle demeure indiscutablement un mauvais garde des Sceaux. »
Du coup j'ai bien conscience que de parler de cabinet noir risque encore d'être mal pris, mais la langue française étant ce qu'elle est, disant «cabinet noir»elle ne dit pas «cabinet de noirs», mais parle de cette inquisition postale et cryptographique qui avait nom Cabinet du secret des Postes et qui a été l'une des motivations de l'institution du monopole postal et qui perdurant de nos jours sans qu'il y soit sans doute employé aucun gorille accroc ou non au jus d'orange et de quelque couleur qu'il pourrait être, est un SCANDALE d'Etat, tout ce qu'il y a de plus démocratiquement INCORRECT et de foncièrement ABJECT et personnellement je préfère aux rats qui le composent, n'importe quel primate !
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 novembre 2013 à 13:58
"où la bienséance serait reine"
Je pense qu'il est loin le temps qu'elle connaisse le même destin que celle d'Eddy Mitchell.
C'était la dernière séquence et non c'était la fin de la bienséance.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 04 novembre 2013 à 13:45
Bonjour,
Contrairement à ce que vous affirmez Philippe, je crois qu'il y a une forme de "culte" du politiquement incorrect qui me semble relever souvent, tout le temps, de l'expression du racisme, de la haine banale, d'un différentialisme intellectuel dont les racines sont bien d'extrême droite. Cette notion de politiquement incorrect me semble bien liée à l'apparition de cette "nouvelle droite", dont Alain de Benoist fut le chantre, qui a appris à manier les idées et les mots afin de rendre acceptable ce qui ne l'est pas.
Sous couvert de combattre les idées humanistes sommaires et bien souvent dans l'histoire récente imposées de façon autoritaire par un ensemble de ligues de petite vertu, on se permet de pointer l'incontestable complexité de l'homme pour n'en retenir que ce qui est naturellement moins humaniste et le mettre en parallèle acceptable de l'humanisme.
Or ce n'est pas parce que le bêlement gôôchisano-humaniste est pénible que l'affirmation de l'inhumanité, de la méchanceté, de l'exclusion serait du coup acceptable comme un pendant inévitable, même si celui-ci existe et qu'il faut en tenir compte.
Plutôt que de parler de politiquement incorrect, je préfère de loin parler d'esprit critique. Il me semble que c'est la bonne mesure. Ne jamais perdre un regard, le plus possible, sans concession sur les idées que l'on nous impose comme devant être admises.
Un petit paragraphe pour M. Mélenchon. C'est un très mauvais exemple de politiquement incorrect. Il est bien au contraire extrêmement politiquement correct. Les élites sont toutes pourries, les médias nous mentent toujours, les patrons sont des ordures, rien que de très banal dans l'esprit commun et de très accepté par tous.
C'est un peu court, mais il est inutile de pondre un commentaire sous forme d'édito.
La conclusion en ce qui me concerne demeure : le politiquement incorrect est le cache-sexe de l'extrême droite et de ses idées. L'esprit critique est la bonne attitude. Il faut savoir l'exercer d'ailleurs envers soi-même. J'aimerais à ce propos d'ailleurs que vous m'expliquiez un jour ce que vous trouvez de si séduisant à un imposteur intellectuel comme BHL. Botul au secours !
Rédigé par : Jerome | 04 novembre 2013 à 13:37
"une étape vers l'universelle peau cuivrée dont Leakey, si je me souviens bien, annonçait la venue."
Rédigé par : amfortas | 04 novembre 2013 à 12:21
Allons pas de pessimisme.
L’épaisseur du rempart compte moins que la détermination à le défendre (Thucydide), aidé en cela par les lois de Mendel, sur la façon dont les gènes se propagent de génération en génération.
Il y aura encore et toujours des blonds.
Je n’en suis pas, mais je les ai toujours enviés !
Rédigé par : Tipaza | 04 novembre 2013 à 13:32
"avoir quelques notions de littérature",
était une pique à l'adresse de Mme Taubira
et la suite de la phrase "ce qui évite les conclusions hâtives ou les interprétations malveillantes" s'adressait à vous.
Ce que j'avais omis de préciser mais qui apparaît dans mon message suivant posté à 9:14. J'ajoute que j'avais déjà fait une remarque dans ce sens sur un autre billet de PB où il était question des nombreuses citations "empruntées" de CT.
Quant à votre allusion sur les institutrices de maternelle, je ne vois pas ce qu'elle vient faire ici.
Vous n'avez manifestement pas l'oreille absolue, pas même relative pour être si peu à l'écoute et en résonance avec un commentaire manifestement à double sens et entrée.
Rédigé par : Mary Preud'homme (@ Tipaza en manque de clé de sol et fa) | 04 novembre 2013 à 13:23
"D'aucuns m'objecteront qu'elle citait son compatriote Léon-Gontran Damas, mais en réalité c'est ignorer que ce dernier s'était lui-même inspiré du poète haïtien Carl Brouard pour écrire son propre texte."
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 novembre 2013 à 09:14
Excellent,
Quand je vous dis que vous me mettez en joie !
Vous avez toujours raison… et donc jamais tort si je puis dire.
Et si je dis que vous êtes bien une femme, on va me traiter de macho !!
Rédigé par : Tipaza | 04 novembre 2013 à 13:22
@amfortas
"Les mises à jour récentes des origines de l'homme renforcent la thèse de l'origine unique avec différenciation en fonction des biotopes investis."
Sauf que l'ADN prouve que l'homme de Néandertal n'a pas d'origine africaine.
Ce qui explique que la découverte est soigneusement enterrée pour ne pas être politiquement correcte.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 04 novembre 2013 à 12:43
Petit ajout, à la lecture de Valeurs cette semaine, parvenu avec un peu de retard dans mon refuge saxon.
L'un de vous a dit que Napoléon avait été caricaturé en singe par Victor Hugo, mais aussi bien d'autres hommes et femmes politiques dans la même configuration, jusqu'à Le Pen. Alors, où est le racisme ? Où l'abjection ? Où l'inacceptable ? Dans la couleur de Taubira ? Ou dans celle des Blancs aussi caricaturés ? Et le racisme, alors, de quoi s'agit-il ? Quand on dit sale blanc ou c...de blanc, c'est un constat ?
Les mises à jour récentes des origines de l'homme renforcent la thèse de l'origine unique avec différenciation en fonction des biotopes investis. Qui, sauf l'inénarrable parlement français, pourrait dès lors invoquer le racisme ? Puisqu'il n'y a que des diverticules d'une souche unique, où le singe a sa place ?
La pensée unique, c'est une façon de gouverner, en cousant les bouches. En raison de la relative ancienneté du phénomène, on peut imaginer qu'il 'agit d'une étape vers l'universelle peau cuivrée dont Leakey, si je me souviens bien, annonçait la venue.
Rédigé par : amfortas | 04 novembre 2013 à 12:21
Il ne faut pas être raciste, misogyne, homophobe (…)
Arrêtons la liste - qui ne pourra que continuer de croître si nous n'y mettons pas bon ordre - et réfléchissons.
Depuis quand au juste cette véritable mode de l'emprise de nouveaux tabous est-elle apparue et quelles sont les personnes qui sont à l'origine de cette forme de terrorisme inquisitorial ?
Les plus anciens pourront répondre : depuis les années 70-80 et à l'instigation de « post soixante-huitards » ou de gens marqués à l'extrême gauche.
Les explications sont probablement liées à deux raisons.
La première est que la morale traditionnelle ayant été sapée en 68, même les gauchistes tombés dans les pires turpitudes ont éprouvé le besoin inscrit au fond de tout homme d'être respecté comme quelqu'un « de bien » (on dit parfois maintenant « sympa »), d'être vu comme quelqu'un qui respecte des règles communes.
Ces gens-là ont donc éprouvé le besoin de se bricoler une morale de substitution destinée à remplacer la morale traditionnelle qu'ils s'étaient mis à piétiner allègrement.
La deuxième explication, liée à la première, vient du fait que dans les années 80, la réalité des camps en URSS, les « boat people » du Vietnam, le génocide cambodgien etc. ont ouvert bien des yeux sur les ravages du marxisme-léninisme et les gauchistes de tout poil ayant constaté la fuite de leur clientèle potentielle ont craint de perdre le « magistère moral » (ou anti-moral) qu'ils prétendaient exercer.
Comme par hasard, alors que plus personne ne pensait aux événements de la guerre de 1945, c'est à ce moment-là que toute une agitation médiatique a été suscitée, via la littérature ou le cinéma, pour mettre certains thèmes sur le devant de la scène, jusqu'à empiéter sur le traitement habituel de l'actualité, par exemple dès que la communauté juive de France était visée par un attentat, lié en fait plutôt avec le Proche Orient.
En gros le message était le suivant : le nazisme refait surface (rien que ça), alors que rien dans la vie de chacun depuis plus de trente ans n'en a montré la moindre trace.
Manifestement, il s'agissait là d'une entreprise de diversion montée par l'extrême gauche (en liaison avec les services de certains pays de l'Est) afin de réoccuper le terrain politique et de s'approprier son rôle favori de censeur voire de commissaire politique en reprenant le rôle de l'accusateur alors qu'elle se trouvait en posture d'accusé.
Ceux d'entre nous qui étaient lycéens au début des années 60 ont-ils entendu parler de « racisme », « d'antisémitisme » etc. au quotidien ? Non.
Ils avaient même parfois des camarades de classe juifs (dont ils ont parfois découvert cette qualité plus tard) qu'ils côtoyaient le plus naturellement du monde.
Et pourtant, nous étions alors beaucoup plus près de 1945 que nous le sommes actuellement et les témoins étaient encore nombreux qui auraient pu remettre immédiatement en place certains discours automatiques s'ils avaient été analogues à ceux débités actuellement par des ignares qui n'étaient pas nés à l'époque.
En résumé, cessons de tomber dans ce jeu inventé par des manipulateurs pour asservir les braves gens en les persuadant d'être des « vipères lubriques » ne méritant que la rééducation, comportons-nous en hommes libres et renvoyons dans leurs buts ceux qui ont recours à de telles méthodes grossières : ils sont démasqués et nous savons pourquoi ils agissent ainsi.
Rédigé par : Parigoth | 04 novembre 2013 à 12:19
Tout ayant été dit ou presque, je ne vais pas ajouter un commentaire superfétatoire.
Il a été évoqué la circularité de certains raisonnements. Il y en a un qui me fait sourire.
En effet il est des parlementaires, si ce n'est des ministres, qui veulent supprimer le mot "race", de la Constitution et des textes de loi.
Le problème est que ce sont les mêmes qui, dès qu'une expression publique prend un caractère ou a une tournure jugée "raciste", par exemple le cas Taubira, crient immédiatement au racisme ! Et veulent lancer des poursuites judiciaires...
Cherchez l'erreur...
Rédigé par : Robert | 04 novembre 2013 à 11:37
L’emploi du mot nègre ou "ghost writer" pour nommer le (ou les) porte-plume d'un écrivain célèbre ou d'une personnalité connue du grand public remonte au milieu du 18ème siècle. Plus précisément, elle aurait été employée dans cette acception, à partir de 1757 à l’initiative de Dumas lui-même qui voyait là une façon plaisante et non dénuée d’ironie de désigner les nombreux collaborateurs qui contribuèrent à réaliser son œuvre colossale.
Ne pas oublier non plus que son propre père, le grand général Dumas, en dépit de ses hauts faits et des services rendus à la nation française fut dégradé et privé de pensions et Légion d'honneur à la suite du rétablissement du code noir et de l'esclavage par Napoléon.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 novembre 2013 à 11:31
Madame la ministre Christiane Taubira, indépendantiste guyanaise, croyait la France être le ventre mou pour satisfaire sa vengeance par le biais du communautarisme et la prime à la délinquance.
Elle n'était qu'endormie. Se réveille-t-elle pour le meilleur ou pour le pire ?
Holà ! Marchons, les gueux
Errant sans feu ni lieu,
Bissac et ventre creux
Marchons, les gueux ! Kyrie eleison,
Miserere nostri.
Bissac et ventre creux, Aux jours calamiteux, Bannis et malchanceux,
Marchons, les gueux !
Bannis et malchanceux, Maudits comme lépreux, En quête d'autres cieux, Marchons, les gueux !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 novembre 2013 à 10:25
@ Savonarole
Cette suggestion de le traduire plutôt par 'politiquement conforme' me vient d'un de mes anciens professeurs, qui était aussi professeur à Stanford et y avait accompagné la révolution du PC. Il nous racontait comment les plaques et panneaux avaient été remplacés pour retirer des mots comme 'séminaire'. Il expliquait que 'conforme' exprime mieux qu'il y a un rapport à une norme, et qu'on retrouve un conformisme dans l'anticonformisme.
Sur votre derrière emplumé, pas d'idée. Il a fini rôti.
Rédigé par : Alex paulista | 04 novembre 2013 à 10:05
@ Mary, 09 :01
J’adore vos interventions me concernant… elles me mettent en joie pour la journée.
Le poème que cite Taubira est de Léon-Gontran Damas, elle l’avoue elle-même sans torture, en précisant qu’il était guyanais…
http://www.youtube.com/watch?v=vyMa_VJgK6Q
Dites Mary, avant de vous rencontrer j’avais la plus haute considération pour les institutrices de maternelle… métier que j’aurais bien été incapable d’exercer !
Allez comme je suis bon public, je continue à leur conserver ma considération…
Rédigé par : Tipaza | 04 novembre 2013 à 09:26
@ Tipaza
D'aucuns m'objecteront qu'elle citait son compatriote Léon-Gontran Damas, mais en réalité c'est ignorer que ce dernier s'était lui-même inspiré du poète haïtien Carl Brouard pour écrire son propre texte.
A noter que contrairement à ce que j'ai écrit plus avant, le poème de Brouard est intitulé : "Vous les gueux" et non "Nous les gueux".
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 novembre 2013 à 09:14
@ Tipaza
Si elle a, effectivement, dit cela c'était pour paraphraser un texte célèbre du poète haïtien Carl Brouard, intitulé justement : "Vous les gueux".
Comme quoi avant de commenter il faut comprendre le contexte et avoir quelques notions de littérature, ce qui évite les conclusions hâtives ou les interprétations malveillantes.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 novembre 2013 à 09:01
Ce que profondément Birnbaum et ses acolytes ne peuvent supporter est de ne pas être minoritaires, c'est-à-dire résistants. Forcément minoritaires guides éclairés du peuple et résistants sur la rive gauche encerclés de ventres féconds, ainsi se supposent-ils.
Il n'en est rien, dès lors nos fines fleurs ne goûtent guère d'être ramenées à banale hauteur de pissenlit.
Rédigé par : MS | 04 novembre 2013 à 07:41
@ Savonarole
A noter que même Alexandre Dumas avait ses « nègres » comme sans doute bien de ses collègues qui reposent comme lui au Panthéon.
Rédigé par : Achille | 04 novembre 2013 à 07:06
Christiane Taubira.
Plus qu’incorrect, c'est intolérable...
Mais au moins, c’est la reconnaissance que la création de l'homme par Dieu est bien du pipeau et que l'évolution des espèces est une réalité.
Rédigé par : MCPN | 04 novembre 2013 à 03:03
Cher Philippe,
Tiens donc ! Madame Taubira n'est donc pas sourde.
Voilà peut-être ce que voulaient vérifier quelques personnes.
Après avoir insulté, méprisé une grande partie des citoyens et des parlementaires avec une arrogance et un plaisir certain, après avoir massacré une partie du droit civil et prête à désorganiser tout ordre public, madame Taubira a enfin entendu un message de colère et de provocation.
Cette femme est une brute et elle saura vivre la maltraitance qu'elle fait vivre à nos élus et à nous-mêmes depuis trop longtemps avec philosophie et patience.
De là à se prendre pour une martyre, une victime, il ne faut pas exagérer.
Non, Madame Taubira n'est ni la Belle ni la Bête. Même si elle est devenue le symbole pour se faire la belle.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 04 novembre 2013 à 00:55
""Politiquement correct" est une mauvaise traduction de l'anglais.
La bonne traduction serait plutôt "politiquement conforme"."
Rédigé par : Alex paulista | 03 novembre 2013 à 21:42
Et mon cul, c'est du poulet ?
Rédigé par : Savonarole | 03 novembre 2013 à 22:56
Nous les gueux
nous les peu
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres…
Voilà ce que Taubira déclamait avec une agressivité surprenante et une hargne insupportable de la part de quelqu’un qui a des responsabilités ministérielles, un jour de février 2013 devant l’Assemblée nationale..
Imaginez la même litanie en remplaçant le nous par vous, et vous aurez compris la différence entre le politiquement correct et l’incorrect.
C’est bien elle qui parle de nègres, se définissant ainsi à l’intérieur d’un sous-ensemble (au sens mathématique, je précise, des fois que…) de l’humanité.
Alors si elle reçoit, par un effet boomerang largement mérité, cette expression en pleine figure, il ne faut pas qu’elle se plaigne.
On m’objectera qu’elle n’a fait que reprendre les injures dont elle était victime pour se renforcer.
Il y a d’autres façons, infiniment plus dignes, pour un ministre de se renforcer. Se vautrer dans une polémique, qui ressemble à une querelle d’allemands (allons bon, en plus des nègres je vais avoir les Allemands sur le dos !!), est indigne pour un ministre d’une République, que je n’ose dire démocratique. Et contrairement à ce que certaines reculades pourraient laisser supposer ce n’est pas non plus une République bananière.
Quant au « nous les chiens », on peut remarquer que Taubira revendique avec arrogance cette injure. Elle se « bestialise » par défi, et l’effet boomerang est tout naturellement au bout de ce défi.
Avec un humour de mauvais aloi, mais en situation, on pourrait lui demander si l’offense est dans la banane, ou dans l’os à moelle qu’elle aurait préféré !!
Rédigé par : Tipaza | 03 novembre 2013 à 22:24
Politiquement abject ?
Dans cet édito, intitulé "Politiquement abject", Jean Birnbaum pourfend les pourfendeurs du politiquement correct. Il se voit lui-même en défenseur d'une certaine éthique, en porteur d'une pensée critique, c'est-à-dire en cible de ces pourfendeurs du politiquement correct qu'il pourfend en retour. Il ne semble pas voir la circularité de tout cela. On est toujours politiquement correct aux yeux de celui qui vous désapprouve. Il tombe dans le piège d'une expression, "politiquement correct", qui contient sa propre contradiction puisqu'elle sert à accuser, de correction, ceux qui justement la fuient. Mais quand le "politiquement incorrect", désigné par ses adversaires par le terme honteux de "politiquement correct" tient le haut du pavé, impose ses vues et ses lois, fait taire ses adversaires... que lui reste-t-il d'"incorrect" ? et quel espace reste-t-il pour s'opposer à lui ? Le titre de l'édito semble indiquer que Jean Birnbaum voit le monde réduit à deux camps, chacun nommé par celui d'en face, "politiquement correct" contre "politiquement abject". Cela ne laisse guère de place à la pensée critique.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 03 novembre 2013 à 22:16
Charles Baudelaire déjà en son temps évoquait ce qu'est devenu notre quotidien sur Canal Plus :
Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
Comme un enfant de choeur, jouer de l'encensoir,
Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,
Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas
Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas,
Pour faire épanouir la rate du vulgaire.
"Les fleurs du mal"
Rédigé par : Savonarole | 03 novembre 2013 à 21:58
"Politiquement correct" est une mauvaise traduction de l'anglais.
La bonne traduction serait plutôt "politiquement conforme".
Rédigé par : Alex paulista | 03 novembre 2013 à 21:42
Mary Preud'homme | 03 novembre 2013 à 18:23
Excellente citation d'Alexandre Dumas que je ne connaissais pas.
Toutefois un homme d'esprit vachard aurait pu lui rétorquer qu'à force de croisements de races on arrive à Alexandre Dumas...
Rédigé par : Savonarole | 03 novembre 2013 à 21:20
"J’aimerais qu’une loi interdise la connerie."
Christian C
Il y a du procès dans l'air...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 03 novembre 2013 à 21:13
S'il y a des poètes sur ce blog, peut-être feront-ils la "correspondance", chère à Baudelaire, entre cet arc de triomphe que représente le politiquement correct et la destruction en Bretagne de ces fameux portiques ?
Qu'est-ce donc qu'un portique d'autoroute sinon un arc de triomphe de la toute-puissance d'Etat d'une demi-douzaine de diplômés des Ponts et Chaussées, Polytechnique ou Centrale qui règne à Bercy ? Des Docteur Folamour lobotomisés.
Cette affaire de portiques me ravit. Contre toute attente, il y a de la poésie chez le bouseux breton.
Depuis notre brave Vercingétorix qui a dû passer sous l'arc de triomphe de César après sa défaite, on nous convie tous les jours à baisser les oreilles et en robe de bure à passer sous l'arc triomphant des médias. Duhamel, Joffrin, Serge July, Michèle Cotta, Christophe Barbier et j'en passe, on en attrape des sciatiques à force de se tortiller devant ces papes infaillibles.
Rédigé par : Savonarole | 03 novembre 2013 à 21:11
Le racisme est un délit
Je crois me souvenir qu'il s'agit là de l'introduction du projet de loi présenté à l'époque par Michel Rocard à la tribune de l'Assemblée.
Or, j'avoue que cette formulation m'a toujours interrogé et je souhaiterais faire part de mes doutes (voire de mes craintes et de mes révoltes) à Philippe Bilger, fin juriste.
Première interrogation : cette affirmation péremptoire, véritable argument d'autorité sur lequel reposait l'édifice de la loi ne relevait-elle pas ni plus ni moins du tour de passe-passe malhonnête pour contourner l'article de la déclaration des droits de l'homme de 1789 garantissant - en principe - la liberté d'expression ?
Article XI
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.
Je sais, je sais : la loi peut tout interdire et l'article XI peut alors être jeté à la poubelle, comme d'autres dont celui concernant le « droit de propriété inviolable et sacré » (tu parles)...
Alors à quoi bon conserver cette déclaration qui finit par devenir ridicule à force d'être vidée de sa substance ?
Sur le même modèle, nous pourrions très bien voir déposer un jour des projets de loi commençant par « le darwinisme n'est pas une opinion mais un délit », ou bien « le protestantisme n'est pas une religion mais un délit » etc.
Et personne ne pourrait rien trouver à y redire.
Seconde interrogation : comment se fait-il qu'une loi ait été discutée et votée autour d'un terme, le terme « racisme », qui n'était même pas défini officiellement dans la langue française à l'époque, à savoir dans le dictionnaire de l'Académie?
Je crois savoir qu'un texte de loi doit être compréhensible sous peine de nullité.
Et là, en toute rigueur chacun serait en droit de dire « moi pas comprendre ».
N'est-ce point scandaleux ?
Et comment se fait-il que le Conseil constitutionnel n'ait semble-t-il pas été saisi sur une loi (contestée par des gens très sérieux et au-dessus de tout soupçon) menaçant les libertés fondamentales ?
De même, quelles sont, outre son champ de définition, les limites exactes du terme « racisme »?
Si l'on peut comprendre intuitivement - même sans définition légale précise - que le comportement d'un Adolf Eichmann par exemple ait permis d'illustrer le racisme dans ce qu'il a de plus odieux, est-il logique de placer sur le même plan ce qui relève de la mauvaise blague de comptoir sans conséquence ?
Le fait que ce terme « racisme » soit tellement galvaudé et dévoyé finit par rendre la vie impossible à tout le monde, sauf aux petits malins qui savent y recourir à tous propos.
Une anecdote.
Un jour, sur un quai de métro, je remarque, le visage de trois-quarts, un jeune homme en train de fumer.
Révolté par ce genre « d'incivilité », je m'approche de lui et je lui rappelle poliment qu'il est interdit de fumer, et aussitôt il me traite de « raciste ».
Je n'avais pas du tout remarqué au premier abord qu'il s'agissait d'un « diversitaire ».
Rédigé par : Parigoth | 03 novembre 2013 à 20:37
Le politiquement correct est la version aseptisée et sucrée de l’ancienne langue de bois. Elle n’est plus réservée aux tenants du pouvoir, soviétique ou autre, mais elle se diffuse avec une joie aveugle dans la société civile. En contrepartie, les inversions jubilatoires des fêtes des fous médiévales se sont lentement transformées en un politiquement incorrect, à peine moins convenu et plat que son noble reflet.
Au plus tard, l'avènement définitif de ces deux notions date du 10 janvier 2005, jour de la mort du professeur Choron. La novlangue n’est plus si loin !
@ Xavier Nebout
Ce n’est pas parce que votre pensée est estampillée politiquement correcte depuis le concordat de Worms que cela vous ouvre les portes blasphématrices de l’incorrection. Ni à vos semblables, qui, je dois le reconnaître, sont généralement moins amusants.
Quant au droit de mentir pour l’accusé, il est revendiqué par Sainte Jeanne d’Arc, qui n’a été consensuelle qu’après sa mort : « C’est un dicton des petits enfants que quelquefois les gens sont pendus pour avoir dit la vérité ».
Rédigé par : Boris | 03 novembre 2013 à 20:32
Michelle D-LEROY,
Je suis d’accord avec vous, pour une fois, sur un point de votre commentaire : le tweet de Natacha Polony était vulgaire, bête, inutile, mais il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.
La banane que quelques charmants bambins (bénéficiant, semble-t-il, d’une éducation chrétienne, en référence aux valeurs que leurs parents les envoyaient défendre dans la rue) destinaient à Christiane Taubira est le fruit d’autre chose. En désaccord avec Comte Touiteur, j’aimerais qu’une loi interdise la connerie. Ceci aurait peut-être évité cela, ainsi que des commentaires trop souvent présents sur ce blog.
Rédigé par : Christian C | 03 novembre 2013 à 19:44
On pourrait faire un parallèle entre la montée du penser et du politiquement correct avec la montée exponentielle de la déculturation (chez nos jeunes pour exemple car c'est le plus flagrant, voir les livres de Natacha Polony sur ce sujet ; pour n'en citer qu'un : "Nos enfants gâchés").
Comment peut bien s'appeler ce mouvement ? l'éducation correct ?
Rédigé par : Carl+Larmonier | 03 novembre 2013 à 19:05
Cher Philippe Bilger,
La teneur de votre billet me laisse perplexe.
Chacun sait que le politiquement correct, « constitué par une multitude d'idées, de principes, de pétitions et de positions… sans rapport avec la morale », est pour chaque individu s’exprimant sur la chose publique et le débat démocratique, représentatif des idées, principes et positions des imbéciles du camp d’en face.
La bien-pensance, la pensée unique, le politiquement correct, c’est chez les autres.
Vous distribuez les médailles de « rupture de politiquement correct » avec grande générosité, en particulier à Zemmour, E. Lévy, M-O. Fogiel, Tillinac ou Rioufol, dont les seules saillies se complaisent dans une forme « d’originalité » provocatrice que les intéressés aimeraient voir qualifiée de « pensée de droite » afin de s’affranchir de la qualification de réactionnaire. Il n’est pas interdit d’être réactionnaire. Quand ce n’est qu’un affichage, c’est sans intérêt.
Bernard-Henri Lévy, que je ne supporte pas, Alain Finkielkraut, que je trouve horripilant, Claude Lévi-Strauss, Frédéric Lordon, Edgar Morin, Pierre Bourdieu, figurent avec d’autres dans la liste de personnes que j’écoute ou écoutais. Ils m’ont convaincu de leur capacité à étayer leurs idées, leurs principes, leurs positions, sur la raison et l’analyse d’éléments complexes, même quand je ne suis pas d’accord avec eux.
Je ne connais pas Birnbaum ; mais je veux bien croire qu’il est le crétin prétentieux que vous décrivez. Seule la composition de votre Panthéon sème en moi le doute.
Rédigé par : Christian C | 03 novembre 2013 à 19:05