Le débat qui dure depuis plusieurs mois sur qui doit ou non être panthéonisé, le rapport demandé par le président de la République au président du Centre des monuments nationaux (CMN) ont le mérite de nous contraindre à une réflexion, beaucoup plus difficile que les échanges familiers et quotidiens du reposant café du commerce pourraient le laisser croire, sur la place et la nature des grands hommes.
Le supplément Culture et Idées du Monde propose précisément une analyse éclairante de Nicolas Weill sur ces personnalités d'exception en tentant de dégager leurs traits communs. A l'évidence, aboutir à un consensus sur ce plan relèverait du tour de force, tant les intelligences et les sensibilités des citoyens passionnés par la politique, la science ou la culture sont naturellement désaccordées et enclines à privilégier, pour les unes, telles facettes, et, pour les autres, des attributs différents.
Que le Panthéon soit fermé, puisque François Hollande n'a interdit aucune piste au président du CMN, ne créerait pas chez moi un immense chagrin mais ne rendrait pas plus aisée la solution à cette énigme qui taraude tous ceux qui, dans leurs jeunes années, ont été nourris de Plutarque et de ses "vies illustres" dans ces classes préparatoires dont la richesse et l'apport sont inestimables et auxquelles il ne faudrait pas toucher.
Régis Debray, sur lequel on peut toujours compter pour ouvrir des chemins décisifs, déclare que "le grand homme est un homme ordinaire qui fait des choses extraordinaires". Sans prétendre à toute force le contredire, j'éprouve parfois l'impression inverse que le grand homme pousse au paroxysme, sur certains plans, des éléments liés à notre humanité commune et que, pour le meilleur de ceux-ci, il leur fait atteindre un tel niveau, une telle intensité que la personnalité qui en bénéficie et qui les offre peut être qualifiée d'extraordinaire.
De sorte qu'elle aura toujours, face au vivier et aux entreprises qui se proposent à elle, quel que soit le caractère contrasté des tâches et des missions, ordinaire ou non, banal ou singulier, la faculté de les gérer de manière extraordinaire. C'est le grand homme qui fait la différence et pas la matière qui va lui advenir.
Régis Debray, à juste titre, oppose le grand homme au chevalier d'autrefois en précisant que sa grandeur n'est pas affaire de généalogie mais individuelle. "Le grand homme n'est pas fait pour humilier, pour assujettir, mais pour admirer".
Sans doute, mais à notre époque de prosaïsme déprimant, le grand homme n'est-il pas d'abord celui qui va nous faire don de ce sentiment trop rare, qui nous manque et dont pourtant on a un besoin absolu : admirer. Le grand homme est fait pour être admiré. Il nous rend service, il nous sort des limbes et nous incite à une adhésion quasiment surnaturelle au sens propre. Il est à la fois celui qui nous ressemble et celui qui nous dépasse. Notre frère et notre modèle.
Mais quelle épouvantable épreuve que de déterminer, d'abord pour soi, encore plus pour les autres et l'Histoire, qui pourrait avoir droit à cette consécration intime ou officielle !
Bien sûr, le grand homme sera derrière nous. Non pas qu'il ne puisse y avoir du souffle, de la respiration et en même temps de l'élévation. Mais par prudence on préfère attendre que le temps ait accompli son oeuvre. Examinons, par exemple, comme la nostalgie d'Henri Guaino, ses hyperboles, son obsession d'inscrire Nicolas Sarkozy vivant au "panthéon des grands hommes" virent, malgré la grande qualité de son admirateur éperdu, au grotesque ! On verra bien plus tard, le plus tard possible, quand de l'eau aura coulé sous les ponts de l'Histoire (20 minutes).
Mais, s'il convient à tout prix de trancher, acceptons la décevante évidence que nous ne pourrons jamais prendre un être comme un bloc et nous réjouir, en béate inconditionnalité, d'une totalité humaine, intellectuelle et morale sans l'ombre d'une ombre, toute composée de lumières.
Le président Kennedy a eu du charisme mais de terribles faiblesses. De Gaulle, génial en certaines périodes, n'a pas détesté le cynisme et parfois l'inhumanité. Il n'est pas un politique, même Churchill, qui n'ait pas eu son lot négatif pour ne pas évoquer les épouvantables tueurs de l'Histoire, Hitler, Staline. Faut-il alors chercher dans les hommes de science, ceux qui, de manière éclatante, ont fait du bien à l'univers et que nulle idéologie n'est venue corrompre ? Peut-être. Car même l'art et la culture, qui pourraient être créateurs de concorde, sont victimes de plus en plus d'appréciations partisanes qui négligent l'essentiel au profit de l'écume.
J'avoue alors ma tristesse de devoir être contraint d'abandonner le royaume violent, brutal, complexe, apaisant, réformiste ou grandiose qui a été, est celui des politiques affrontant l'Histoire et se pliant à l'histoire au quotidien.
Si on continue aujourd'hui à nourrir ce culte des grands hommes, véritable denrée rare, ce n'est pas parce que, comme dans l'Antiquité, on en avait trop, César, Alexandre, Périclès, mais au contraire parce qu'on les recherche comme une aubaine, une gloire, un miracle dans un océan d'obscurités et de grisaille.
Même en nous retournant, on n'en trouve guère.
Ou alors en acceptant qu'ils aient été aussi des hommes en même temps qu'ils furent grands.
Nelson Mandela, champion de la dignité humaine, un grand prophète de notre temps vient de s'éteindre...
Honneur et respect.
"Les morts ne sont pas morts
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s'entend
Entends la voix de l'eau
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C'est le souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
Ils sont dans l'ombre qui s'éclaire
Et dans l'ombre qui s'épaissit,
Les morts ne sont pas sous la terre
Ils sont dans l'arbre qui frémit,
Ils sont dans le bois qui gémit,
Ils sont dans l'eau qui coule,
Ils sont dans l'eau qui dort..."
(Birago Diop)
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 décembre 2013 à 00:15
@ Mary Preud'homme
C'est difficile de rester de marbre, surtout dans la sphère publique où on ne peut pas laisser dire tout et n'importe quoi, mais vous avez raison, Mary, et je suivrai votre conseil.
@ calamity jane
Oui, stop. Mais les leçons de l'histoire devraient servir pour le présent et le futur.
Rédigé par : Camille @ vous | 30 novembre 2013 à 17:38
STOP !
Personne* ne s'est mis dans un convoi destiné à la Pologne pour constater la véracité des dires de la Gestapo
*aucun responsable ayant eu autorité de par le peuple.
On passe à autre chose et rapidement car la chemise rouge de mon grand-père, y a longtemps qu'elle ne participe plus à la mémoire collective.
Par contre la résistance d'autres membres de la famille taxés de "subversifs" reste d'actualité.
Rédigé par : calamity jane | 30 novembre 2013 à 14:37
En fait c'est vrai, qu'est-ce qu'on en a à faire de tous les jeunes qui sont morts sur les fronts notamment russe qui n'étaient ni juifs, ni catholiques, ni musulmans... c'étaient des pauvres bougres qui obéissaient à des ordres !
De qui se moque-t-on ? Pourrait-on savoir ?
Ca suffit ! la paix ne repose pas sur une croyance. C'est si difficile que ça à comprendre ?
Rédigé par : calamity jane | 30 novembre 2013 à 14:02
Les thèses ignobles du négationniste Nebout ne méritent pas autant de publicité. Foutre le "Kampf" est son bréviaire ! Mieux vaut donc le laisser régurgiter sa haine et l'ignorer !
Rédigé par : Mary Preud'homme @ Camille | 30 novembre 2013 à 12:29
@ Xavier Nebout
L'infamie absolue est dans les faits.
Les milliers d'enfants raflés, séparés de leurs parents envoyés à Auschwitz au début du mois d'août, restent seuls, livrés à eux-mêmes, sans soins, dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
Pasteur Boegner :
Sollicité le 9 septembre 1942 de revenir sur sa décision d’inclure dans les convois les enfants de moins de 16 ans (initialement non demandés par les Allemands), notamment par le pasteur Boegner, chef des protestants de France, Laval refuse : « Pas un seul de ces enfants ne doit rester en France » Le pasteur Boegner rapportera plus tard : « Que pouvais-je obtenir d’un homme à qui les Allemands avaient fait croire — ou qui faisait semblant de croire — que les Juifs emmenés de France allaient en Pologne du Sud pour y cultiver les terres de l’État juif que l’Allemagne affirmait vouloir constituer. Je lui parlais de massacre, il me répondait jardinage ». À ce même entretien, Laval déclarait aussi « je ne puis faire autrement », « je fais de la prophylaxie »
Serge Klarsfeld : Vichy savait.
8 mars 2010. Paris Match.
Question : Le gouvernement de Vichy pouvait-il croire à cet Etat juif où seraient rassemblés les déportés ?
Réponse de S.K : Non. Hitler avait été très clair. Dans un discours du 24 février 1942, il promet “l’anéantissement des Juifs quel que soit le résultat de la guerre”. Jamais Pierre Laval n’a demandé à savoir ce qu’étaient devenus les 4115 enfants français déportés après la rafle du Vel’d’Hiv’ ni les personnalités juives françaises arrêtées dès décembre 1941 à Paris.
La lettre des résistants et déportés juifs.
Robert Kiefe, secrétaire général du Consistoire central, après une visite à Vichy, apporte la preuve que certains de ses interlocuteurs désiraient en savoir plus sur les massacres perpétrés dans les camps en Pologne. Jean Jardin, chef du cabinet de Laval, lui a demandé de "lui fournir des précisions sur le massacre de 11 000 Juifs en Pologne par gaz toxique". Cette information a été publiée dans J'accuse (n° 2, octobre 1942) ; la presse suisse et Radio-Londres ont diffusé des informations sur les tueries par gaz toxique.
Rédigé par : Camille @ Xavier Nebout | 30 novembre 2013 à 04:17
@Camille
Vous relevez là une accusation qui relève d'une infamie absolue.
Si on a exigé que les enfants accompagnent les parents, c'est par mesure humanitaire parce qu'on ne savait pas quel serait leur sort.
C'est même la preuve flagrante qu'on ne savait pas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 novembre 2013 à 21:23
@ Xavier Nebout 28.11. 23:49
Donc, d'après vous, lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver, envoyer 4115 enfants juifs de moins de 16 ans à Auschwitz sur ordre de Laval, ministre de Pétain, c'était bien sûr "devancer les Allemands pour rester maître du jeu". Le plus jeune avait dix-huit mois, la plupart étaient orphelins, et aucun n'en est revenu.
Il y a mieux en terme de "réussite pour limiter les dégâts", et d'ailleurs Pétain a été condamné à mort par la Haute Cour de Justice.
Etonnante votre façon de défendre l'indéfendable, et d'entonner périodiquement : "Maréchal, me voilà."
Rédigé par : Camille @ Xavier Nebout | 29 novembre 2013 à 01:21
@MS
Devancer les Allemands pour rester maître du jeu.
Les instances juives de l'époque l'ont bon gré mal gré admis, et ça a été une réussite pour limiter les dégâts, le grand Rabbin l'ayant lui-même déclaré à la libération.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 novembre 2013 à 23:49
Carl+Larmonier | 28 novembre 2013 à 15:29
Il y a aussi le général de Gaulle :
"Les Allemands, ces chevaliers du myosotis qui se font vomir leur bière"...
Rédigé par : Savonarole | 28 novembre 2013 à 18:31
Au panthéon de la germanophobie on pourrait découvrir Blaise Cendrars. C'est lui qui a dit "Dans chaque Allemand il y a un alboche qui se réveille. Vous ne paraissez pas les connaître."
Rédigé par : Carl+Larmonier | 28 novembre 2013 à 15:29
@sbriglia
Monsieur Varin renonce à sa retraite chapeau, prévue par les statuts de Peugeot.
Un enfant des frères Maristes de Senlis comme vous aurait dû attendre 24 heures avant de condamner un protestant comme lui...
L'alliance (ou départ) de Peugeot vers la Chine ressemble fort au départ d'un huguenot sur les quais de La Rochelle.
On vous attend au confessionnal.
Rédigé par : Savonarole | 28 novembre 2013 à 08:08
"Le statut des juifs a quasiment été dicté par les Allemands..."
Xavier Nebout,
- 27 août 1940 : abrogation de la loi Marchandeau interdisant la propagande antisémite.
- 7 octobre 1940 : abrogation du décret Crémieux conférant la nationalité française aux juifs d'Algérie.
- 24 octobre 1940 : interdiction faite aux Juifs de s’engager dans l’armée française.
En ces trois décisions, le pistolet allemand sur la tempe n'est nullement avéré.
Pas plus que leur condamnation crosse en main mitre en tête.
Rédigé par : MS | 27 novembre 2013 à 20:39
@Savonarole, MS et suivants
Tout d'abord, né après la guerre de parents qui à l'instar de la plupart des Français, ont plus subi la politique qu'ils n'y ont participé, je ne suis tenu par aucun lien direct ou indirect de fidélité envers Philippe Pétain ; c'est uniquement le désir de savoir qui m'a conduit à lui rendre hommage.
Ceci dit, le Maréchal ne s'est pas réveillé antisémite le 3 octobre 1940. Le statut des juifs a quasiment été dicté par les Allemands qui le savez-vous, occupaient une partie de la France. Ils nous tenaient par une convention d'armistice très favorable, et donc qu'ils pouvaient remettre en cause si nous ne jouions pas le jeu comme nous nous y étions engagés aux termes de l'armistice.
Dans ces règles du jeu, il y avait l'obligation de collaboration de nos polices, et le droit de veto des Allemands sur tous les textes législatifs promulgués en zone occupée et par là même sur tout le territoire dans la mesure où le gouvernement français entendait maintenir l'unité du pays.
Pour le reste, aucun historien sérieux ne conteste que le gouvernement de Vichy s'est fort bien débrouillé à limiter au mieux les dégâts.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 27 novembre 2013 à 19:20
Je propose Jeanne d'Arc et Sainte Geneviève.
Rédigé par : Marie | 27 novembre 2013 à 17:04
@ Frank Thomas
"Se laver les mains de ce qu'il considérait comme un crime" ne permet guère de ranger Pilate "parmi les justes".
Mais je comprends votre perplexité face à mon parallèle, sans doute plutôt un raccourci.
J'avais en tête que l'ignominie du statut des juifs ne constitue pas à lui seul un crime contre l'humanité mais sans doute - bien que Pétain pas plus que Pilate n'ait voulu la suite de l'histoire - un préalable.
Rédigé par : MS | 27 novembre 2013 à 16:46
On pourrait proposer le caporal Peugeot, premier mort pour la France le 2 août 1914, qui a une modeste rue à Paris, avec obligation pour le sieur Philippe Varin de porter le cercueil au Panthéon et, dans la foulée, de faire l'éloge de Pierre Bilger, lequel a su avoir l'élégance de renoncer à ses indemnités chez Alstom...
L'homme de droite que j'ai toujours été se demande jusqu'où ce capitalisme débridé va aller dans l'ignominie...
Rédigé par : sbriglia | 27 novembre 2013 à 16:27
@ MS
"A vous suivre, Pilate a également sa place au Panthéon."
Au Panthéon, sans doute pas, mais parmi les justes, oui.
Comme vous je suis en désaccord avec le thuriféraire de Philippe Pétain chef de l'Etat français, Xavier Nebout, mais s'agissant du parallèle avec Pontius Pilatus, je ne vous suis plus.
A la demande insistante des notables juifs le gouverneur de la Palestine finit par accepter de livrer Jésus aux bourreaux.
Mais il n'a en rien voulu ce supplice ; mieux, il a proposé un marché qui a été refusé et, pour marquer qu'il désapprouvait cette décision injuste, il a fait ce geste si mal interprété de se laver les mains de ce qu'il considérait donc comme un crime.
Rédigé par : Frank THOMAS | 27 novembre 2013 à 13:22
"De Gaulle, génial en certaines périodes, n'a pas détesté le cynisme et parfois l'inhumanité. Il n'est pas un politique, même Churchill, qui n'ait eu son lot négatif..."
Pour constituer un trio de militaires emportés dans les contingences de la politique, j'ajouterai le Général Weygand qui fut aussi un grand homme aux décisions controversées. Certes sous les ordres de Foch il contribua à redresser la situation en 1917, mais en 1941 il fut contraint de refuser l'accès des écoles aux élèves de confession juive d'Afrique du Nord. Cet acte de collaboration aux thèses de l'occupant permit d'éviter le pire qui aurait été la déportation des enfants.
De Gaulle prit des décisions controversées par la Patrie que ce soit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ou bien encore au début des années 60. La dépouille du Général de Gaulle n'est pas passée sous l'inscription « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » et c'est mieux ainsi.
Rédigé par : vamonos | 27 novembre 2013 à 08:10
"...je disais que l'on devrait garder le Panthéon pour Philippe Pétain seul, car il a probablement été le grand homme le plus intègre et le plus irréprochable que la France ait connu depuis sa création..."
Xavier Nebout,
Le statut des juifs, signé le 3 octobre 1940, promulgué le 4, eût collé son étoile jaune sur les apôtres, et jusqu'à un Golgotha.
A vous suivre, Pilate a également sa place au Panthéon.
Rédigé par : MS | 26 novembre 2013 à 21:54
@ Xavier Nebout
"Savonarole,
Vous m'avez mal lu : je disais que l'on devrait garder le Panthéon pour Philippe Pétain seul, car il a probablement été le grand homme le plus intègre et le plus irréprochable que la France ait connu depuis sa création - pour ne pas dire la profanation du lieu."
Cher Monsieur, on ne s'engueule plus à nos âges c'est stérile et on risque d'amuser nos plus jeunes lecteurs, mais je vous plains d'avoir traversé la vie avec un tel fardeau.
Rédigé par : Savonarole | 26 novembre 2013 à 21:04
Savonarole,
Vous m'avez mal lu : je disais que l'on devrait garder le Panthéon pour Philippe Pétain seul, car il a probablement été le grand homme le plus intègre et le plus irréprochable que la France ait connu depuis sa création - pour ne pas dire la profanation du lieu.
Maintenant, il faut être un peu résistant à l'intoxication au politiquement correct, ce qui ne semble pas être votre cas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 novembre 2013 à 20:36
L'entrée au Panthéon n'est pas gratuite. Un excellent article de la Tribune de l'Art le rappelle. "Un million d’euros. C’est, selon Le Monde et le site lelab.europe1.fr reprenant des informations de L’Express, le coût de l’entrée d’une personnalité au Panthéon. (...) Il est tout de même paradoxal (le terme est faible) d’appeler le grand public à financer, grâce à une souscription qui a déjà rapporté 68 565 €, une partie de la restauration du Panthéon, et d’envisager froidement d’en débourser un million pour une opération aussi vaine." http://www.latribunedelart.com/disons-non-aux-pantheonades Après les Roms, le mariage pour tous, la prostitution, les panthéonades s'additionnent aux sujets fondamentaux de notre avenir. En cet hiver, le chômage augmente, les pauvres se multiplient, la dette enfle. Belle journée pour une conversation de salon sur les grands hommes.
Rédigé par : Archibald | 26 novembre 2013 à 19:07
Le débat qui dure depuis plusieurs mois sur qui doit ou non être panthéonisé, le rapport demandé par le président de la République au président du Centre des monuments nationaux (CMN) ont le mérite de nous contraindre à une réflexion, beaucoup plus difficile que les échanges familiers et quotidiens du reposant café du commerce pourraient le laisser croire, sur la place et la nature des grands hommes.
Habitant à deux pas de l'église Sainte-Geneviève abusivement appelée « Panthéon », je suis « de la revue » à chaque fois que des déplacements de viande froide y sont entrepris...
Sonorisations tonitruantes, bouclages du quartier, discours où le pompeux le dispute au ridicule et Grand Guignol.
Il faut bien que les gens s'amusent, c'est le contribuable qui paye.
Mais au fond, qui sont réellement ces « grands hommes » et surtout quels sont leurs mérites ?
De même que la France actuelle semble être un des rares pays au monde à autant chercher à associer des noms de personnages à des artères, comme si le fait de donner à une rue le nom d'une crapule suffisait à en faire un honnête homme, elle semble obnubilée - peut-être afin de tenter inconsciemment de se donner une forme de légitimité - par le besoin de se forger une légende nationale en panthéonisant des mythes, pour singer l’Église qui canonise des saints.
Nous n'allons pas éplucher la liste de tous les pensionnaires et nous ne nous pencherons pas sur leurs exploits supposés, souvent plus que contestables (contestable : qui peut être contesté) pour certains...
Cependant, pour ne prendre que quelques exemples, le Panthéon abrite un « philosophe » ayant abandonné ses enfants, un autre ayant trempé dans la traite négrière, un révolutionnaire ayant commandité des massacres, des hommes politiques ou écrivains aux opinions discutables, un présumé espion soviétique...
Est-ce bien édifiant, tout cela, pour la jeunesse ?
Rédigé par : Parigoth | 26 novembre 2013 à 18:36
Xavier Nebout a oublié de citer le Général Boulanger.
Dans la série des vieilles carnes recuites, le Général Boulanger mérite une place avec Philippe Pétain, c'est certain.
Mais bon, tout de même, j'aimerais pouvoir passer Place du Panthéon sans être trop incommodé par l'odeur...
Rédigé par : Savonarole | 26 novembre 2013 à 18:35
"Un grand homme, c'est quelqu'un qui a un coeur gros comme ça. Alors cet homme-là, c'est une évidence : c'est Coluche certainement" écrit semtob.
Cette définition qui en effet convient très bien à Coluche, concerne également des dizaines de milliers d'hommes et de femmes inconnus, aussi généreux et humains que le grand Coluche.
C'est donc que dans cette notion entre aussi autre chose : la célébrité, la gloire, comme disaient les anciens.
Rédigé par : Frank THOMAS | 26 novembre 2013 à 16:56
@Xavier Nebout
Pétain au Panthéon, il fallait oser, vous l'avez fait, même Jean-Marie ne l'aurait pas revendiqué.
"L'homme le plus vénéré que la France ait connu, lui a un jour fait le don de sa personne parce le destin l'y avait conduit", je ne sais s'il faut en rire ou en pleurer.
Rédigé par : Ludovic | 26 novembre 2013 à 15:33
Bonjour Philippe Bilger,
« Les grands hommes sont derrière nous ! »
Tous les grands hommes ont leur part d’ombre, Philippe Bilger : Napoléon, Churchill, le Général, comme les autres et tout particulièrement parmi les chefs d’Etat.
Bon nombre de nos grands écrivains et poètes étaient de véritables ivrognes, sans doute parce qu’ils étaient totalement décalés de leur monde et s'étaient construit le leur.
Ceux qui ont su garder tout leur éclat sont généralement ceux qui sont morts jeunes comme Jean Moulin ou quelques scientifiques de renom comme Marie Curie qui ne s'intéressaient qu'à leurs recherches et surtout pas à la politique.
Ceux-là font généralement l'unanimité, mais les autres...
En fait le plus grand homme français repose au pied de l’Arc de Triomphe. Il est célèbre et pourtant personne ne le connaît : il s’agit du soldat inconnu.
Il est le symbole de l'héroïsme que des soldats ont montré lors de la Grande Guerre. Des héros malgré eux. Ses cendres ne seront jamais transférées au Panthéon. Et c'est très bien comme ça.
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2013 à 13:53
Il y en a tant de Grands Hommes et ô combien de modestes que le Panthéon n'est pas assez grand pour tous les accueillir.
Rédigé par : Jabiru | 26 novembre 2013 à 13:13
Sans un homme ou une femme doté d’une part de génie reçue dans son berceau, voire de grande imagination, nous allons aller vers la catastrophe annoncée. L’Histoire en regorge.
L’intelligence ne suffisant pas ; et ce n’est pas parce que nos élites et Présidents ont leurs centaines de conseillers, que notre destin en est mieux assuré. S’agissant de « génie », je pense immédiatement à Pierre et Marie Curie, à bien d’autres. Concernant de Gaulle, je reste persuadé qu’il n’a pas manqué de grande vision s’agissant de l’indépendance de l’Algérie ; c’est sa stratégie qui ne fut point menée à son terme, faute d’un interlocuteur de haute stature.
Pour moi, l’homme (ou la femme) et sa part de génie qui pourrait remettre le monde en ordre de marche serait évidemment le modèle (même réduit !!!!) de Napoléon.
Et comme le génie est souvent accompagné de la bonté, alors cherchons encore.
Rédigé par : fugace | 26 novembre 2013 à 03:03
Cher Philippe,
Un grand homme, c'est quelqu'un qui a un coeur gros comme ça.
Alors cet homme-là, c'est une évidence : c'est Coluche certainement.
Parce qu'il a ouvert les yeux sur la faim, le froid, le droit à la dignité, la solidarité.
Il n'y a souvent rien derrière les discours politiques.
Les socialistes ont cloué les gens à la misère. Coluche vaut un milliard de Vallini, dont nous avons pu sonder l'arrogance, la déconnexion totale du réel. Et nous savons que vous l'admirez, cher Philippe, tout comme ce prétentieux aime s'entourer de miss.
La France a soif de liberté et veut s'en sortir par tous moyens, et s'organise pour déloger les couilles en or de l'Elysée et leurs minettes.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 26 novembre 2013 à 01:12
"son obsession d'inscrire Nicolas Sarkozy vivant au "panthéon des grands hommes" vire, malgré la grande qualité de son admirateur éperdu, au grotesque"
Allons bon !... toujours de si petits pois qui pèsent leur tonne de mémoire ! ça tourne à la "possession d'état", à la grossesse nerveuse aliMENTALE... On appelle un médecin ou un exorciste ?
Rédigé par : Zyeuteur Amateur de Petits Pois à l'étouffée | 26 novembre 2013 à 00:35
"Aux grands hommes la patrie reconnaissante".
Le seul grand homme est une femme.
La seule à avoir conscience de ce que son savoir était le fruit des recherches d'autres personnalités quel que soit le continent et le pays du monde.
Et donc qu'on ne lui devait rien.
Rédigé par : calamity jane | 26 novembre 2013 à 00:20
Pour le Panthéon on a trop tendance à n'évoquer que des cérébraux morts dans leur lit sous l'édredon.
Pourquoi pas un militaire, un type qui a payé de sa vie ? Un type qui ne serait pas dans la Pléiade reliée en cuir mais dont le corps serait enterré dans un coin de la planète où la France a brillé ?
Un Francis Garnier, décapité par les Pavillons Noirs...
Un Amiral Courbet...
Un capitaine Danjou...
Il serait fâcheux que la décision dépende d'un comité de libraires.
Rédigé par : Savonarole | 25 novembre 2013 à 23:19
Cher Monsieur Bilger,
A beaucoup écrire, il y a lorsque vous abordez certains sujets, des blancs qui font tache.
L'homme le plus vénéré que la France ait connu, lui a un jour fait le don de sa personne parce le destin l'y avait conduit.
Connaissant les grands équilibres du monde, il savait comme Churchill, de Gaulle et peut-être Hitler lui-même, que l'Allemagne finirait par perdre la guerre, et lui, être condamné comme traître.
Il a quand même fait le don de sa personne, et dirigé la France avec une modeste chambre d’hôtel comme palais.
Philippe Pétain pourrait remplir le panthéon à lui tout seul, encore qu'il ait demandé à être à Douaumont.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 novembre 2013 à 23:10
"Il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre"
G.W.F. Hegel
Comme il n’y a plus de valet de chambre, je préfère cette citation :
"Derrière chaque grand homme, il y a une femme"
Charles-Maurice de Talleyrand
Surtout depuis que Valérie a dit qu’elle ne se tairait plus.
Rédigé par : Tipaza | 25 novembre 2013 à 22:47
A quoi sert le Panthéon ? A honorer les grands hommes ? Comme s’ils étaient des divinités ? Comme si la patrie devait leur être éternellement reconnaissante ? Ont-ils fait plus que leur devoir ? A part Louis Braille, Victor Schoelcher et quelques scientifiques, bien peu méritent un tel honneur.
Depuis la panthéonisation de Malraux (escroc notoire et mauvais écrivain), chacun sait que le Panthéon est une pantalonnade. Si je devais tout de même proposer un nom, ce serait celui de Marc Bloch, grand médiéviste et grand patriote. Mais je doute que sa famille soit d’accord.
Rédigé par : moncreiffe | 25 novembre 2013 à 22:36
L'histoire lui rendra-t-elle justice un jour ? Rien n'est moins sûr. Pourtant, la chute du mur de Berlin et donc la réunification de l'Allemagne, l'écroulement de l'URSS, la chute des régimes communistes en Europe, doivent tout à Mikhaïl Gorbatchev, ce réformateur artisan d'une libéralisation dont les résultats ont largement dépassé toutes les prévisions, y compris les siennes.
L'américanisation rampante de nos médias se vérifie chaque jour, dernier exemple en date, la glorification de Kennedy, alors que Gorbatchev, ce grand homme, qui a porté un coup fatal à l'idéologie communiste et mis fin à des décennies d'assujettissement de millions de personnes restera parmi les obscurs et les oubliés.
Rédigé par : Camille | 25 novembre 2013 à 22:25
Comme le fait remarquer René Girard dans charisme il y a chœur, c'est-à-dire foule.
Beaucoup plus que par ce qui émane de lui, le grand homme est grand par l'effet des regards qui convergent vers lui.
La tentation est grande, immémoriale, de faire groupe contre (une victime émissaire), de faire groupe pour (un héros sacralisé). Céder à la tentation dans le feu de l'action, dans l'émotion des moments tragiques de l'histoire, est excusable, compréhensible. Mais y céder de sang-froid, pour de mesquines raisons politiciennes et électoralistes, est beaucoup moins excusable. C'est au fond puéril et ce sera sans effet véritable.
L'émotion fait naître les grands hommes. Soit. C'est ainsi. Mais ce n'est pas réversible. Croire qu'on fera naître l'émotion en désignant a posteriori des grands hommes n'est à aucun degré sérieux.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 novembre 2013 à 21:11
"Jean-Paul II, déjà bienheureux et bientôt saint est-il exempt de toute critique, sa vie a-t-elle été en tous points exemplaire ?"
Aucunement, Monsieur Thomas, perfection et sainteté n'étant pas plus synonymes que savoir et bile.
Rédigé par : MS | 25 novembre 2013 à 21:11
"et pourquoi pas Lucie Aubrac ?"...
Rédigé par : Ludovic | 25 novembre 2013 à 19:13
Lucie Aubrac, la scénariste de la Grande Vadrouille ?
Elle a donné tellement de versions de la libération de son époux qu'on appelait le malheureux Raymond Aubracadabrant...
Rédigé par : Savonarole | 25 novembre 2013 à 21:01
Sans la guerre, Jean Moulin aurait seulement été un préfet parmi d'autres, un rad-soc sympathique de la IIIe.
Rédigé par : Alex paulista | 25 novembre 2013 à 20:03
Pourquoi "panthéoniser" ? Comme marque de reconnaissance de la Patrie ? Mais alors, qui peut citer plus d'une demi-douzaine de "panthéonisés" ? Je me lance:
- Jean Moulin, car impossible de l'ignorer après le discours d'André Malraux.
- André Malraux lui-même, car entré au Panthéon le même jour que Jean Moulin.
- Pierre et Marie Curie, car je l'ai lu il y a peu.
- Alexandre Dumas, le dernier, si je ne m'abuse.
Après, je cale.
Et pourquoi "panthéoniser" au compte-gouttes ? Comme reconnaissance de la Patrie, vraiment ? Ou pour la cérémonie ? Si c'est par reconnaissance, pourquoi ne serait-ce pas fait par fournées de 20 ou 30 ? Il y aurait moins de mécontents, et cela permettrait de rééquilibrer la proportion hommes-femmes.
Rédigé par : xc | 25 novembre 2013 à 19:44
"Mais par prudence on préfère attendre que la mort ait accompli son oeuvre."
Pour les enterrer au Panthéon, cela, en effet, me semble préférable !
Rédigé par : Frank THOMAS | 25 novembre 2013 à 19:40
L'Eglise catholique a moins de scrupules, qui déclare bienheureux ou saints des femmes et des hommes dont une étude attentive, exacte et impartiale montre souvent les faiblesses, voire les crimes.
Sainte Marguerite Marie Alacoque fut plus une hystérique qu'une sainte femme et fut d'ailleurs rétrogradée au rang de bienheureuse.
Jean-Paul II, déjà bienheureux et bientôt saint est-il exempt de toute critique, sa vie a-t-elle été en tous points exemplaire ?
Et Jeanne, d'abord sorcière puis, 5 siècles plus tard sainte ? Et le patriarche d'Alexandrie Cyrille, reconnu "Père de l'Eglise" par Léon XIII et encensé il y a quelques années par Benoît XVI ? Et Saint-Louis ? Quelle allure, ce Panthéon catholique, si l'on ose ce rapprochement de mots !
La République, elle, n'exige pas la perfection, elle honore les vertus civiques, lesquelles n'excluent pas les faiblesses et les fautes. C'est sensiblement différent.
Rédigé par : Frank THOMAS | 25 novembre 2013 à 19:34
Bonjour M. Bilger,
Il est courant de parler de "grands hommes" s'agissant de personnalités inhumées au Panthéon et d'une femme, Marie Curie (j'excepte le cas de Sophie Berthelot inhumée au côté de son mari Marcellin).
Pourtant si l'on veut bien considérer lesdits "grands hommes" certains choix sont plutôt surprenants : Hyacinthe Hugues Timoléon de Cossé-Brissac pour la simple raison d'avoir été le chambellan de la mère de Napoléon ; Girolamo Luigi Durazzo dernier doge de Gênes ; Charles Erskine de Kellie un cardinal jamais ordonné prêtre ; Jean-Frédéric Perregaux un financier ; Jean-Marie Vien premier peintre du roi Louis XVI ; Vicenti-Mareri un évêque italien ; et un nombre impressionnant de généraux et nobles d'Empire sous Napoléon Ier.
J'oublie sans doute d'autres illustres inconnus, Sadi Carnot n'y doit sa place que pour avoir été assassiné lorsqu'il était président de la République.
En revanche, on cherchera en vain Balzac, Louis Pasteur, les maréchaux Foch, de Lattre de Tassigny ou Leclerc de Hauteclocque, Georges Clemenceau ou encore Denis Diderot.
Il est certes inutile et fastidieux de dresser la litanie de ceux qui auraient mérité leur place au Panthéon, mais pourquoi ne pas proposer des personnalités telles que Charles de Gaulle tout de même, de l'Abbé Pierre ou de soeur Emmanuelle, de Simone Weil, de Léon Blum ou encore d'Aimé Césaire et pourquoi pas Stéphane Hessel (là je sens que ça va vous agacer). Certes aucune des personnalités n'est l'homme parfait mais on peut estimer qu'ils y ont leur place au moins autant que ceux que j'ai pu citer ci-dessus.
La "panthéonisation" n'est qu'une forme de canonisation républicaine, les personnalités méritant d'accéder à cette forme de sainteté ne manquent pas davantage que les saints de notre calendrier.
François Hollande souhaiterait qu'on lui propose des femmes puisque Marie Curie est la seule représentée. On cite souvent Olympe de Gouges, Simone de Beauvoir, Germaine Tillion et pourquoi pas Lucie Aubrac.
Vous dites que même en nous retournant on ne trouve guère de "grands hommes", pourtant près de 2000 noms ont été suggérés.
Bon courage à François Hollande pour faire le bon choix.
Rédigé par : Ludovic | 25 novembre 2013 à 19:13
Le quartier est sympathique, mais alors le Panthéon quelle pâtisserie architecturale ! C'est moche, c'est froid, c'est blême. Je préfère le Père Lachaise.
Saviez-vous que lorsque Verlaine était ivre mort dans les caboulots de la rue de la Huchette, il allumait les derniers clients en hurlant : "Et maintenant Messieurs, allons tous chier au Panthéon !", ils remontaient en cohorte le boulevard Saint-Michel et là, rue des Irlandais, qui se trouve juste derrière le Panthéon, ils baissaient leurs pantalons.
Rédigé par : Savonarole | 25 novembre 2013 à 18:54
Charlotte de Corday ennoblirait ce sinistre Panthéon : cultivée, girondine, elle est le symbole de tous les tyrannicides, de ceux qui n’acceptent pas que la loi soit transgressée par Marat instigateur sinon laudateur des massacres de septembre 1792 ; dans sa dernière lettre elle écrit "Ô France ! ton repos dépend de l'exécution des lois ; je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi". Le 12 juillet 1793 Charlotte de Corday tue Marat. En éliminant cet ennemi du genre humain, elle savait qu’elle se condamnait elle-même à mort. Le 17 juillet 1793 elle fut guillotinée.
Rédigé par : olivier seutet | 25 novembre 2013 à 18:35
Dès que j'ai eu lu le titre de ce nouveau billet, connaissant un peu l'auteur maintenant, je me suis tout de suite dit en riant : "Qu'est-ce qu'il a encore fait mon Sarkozy ?"
Et ça n'a pas manqué ! 9ème paragraphe, premier mis en examen parmi les prétendants au titre...
Eh eh
Sarko est arrivé é é
Sans s'presser er er
Le grand Sarko, le beau Sarko
Sa p'tit' personne et son cher Guaino
Bon, maintenant,c'est pas l'tout, il va falloir questionner M. Guaino à votre belle manière. Guaino a dit qu'il avait besoin de trois heures pour sa démonstration sur cette année 2008. Donnez-lui au moins une heure et demie. Le jeu en vaut la chandelle.
L'Histoire compte sur vous.
PS : ce cher Mao a été oublié ? Et ce grand homme de Margaret Thatcher ?
PS 2 : Ayrault a-t-il pantalonnalisé Hollande avec sa grande réforme fiscale ? Grand débat chez Calvi en ce moment.
Rédigé par : bernard | 25 novembre 2013 à 18:30
Si votre billet est lu en haut des lieux, je redoute fort, cher préopinant, qu'on ne nomme malgré tout un socialiste, héros du peuple, et non de la patrie.
Pour ma part, j'aurais bien volontiers élu le juge Magnaud, ce grand homme oublié de la République comme l'a dit JL Debré.
Il est inutile que je vous explique cet homme, vous le connaissez aussi bien que moi.
Nous n'oublions pas qu'il fonda une forme contemporaine de la justice de proximité, qu'il a su rendre aux humbles le sentiment de justice, au-delà de la parole évanescente, qu'il raisonna sur des choses vraies, matérielles, mais aussi que, trompé par la classe politique, méprisé par sa hiérarchie, il subit la déconsidération mais qu'il s'engagea volontaire à 52 ans, assura l'organisation du train pour la défense de Reims, avec succès, et qu'il était commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire.
Rédigé par : genau | 25 novembre 2013 à 17:51