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05 novembre 2013

Commentaires

Savonarole

Liberté d'informer mais pas de nous berner : le cancer d'un ministre prend le pas sur la plus grande faillite du quinquennat, Mory-Ducros va licencier 2000 salariés.

Ambroisine

Vous avez raison, le journalisme sur des terrains dangereux risque de se limiter voire de disparaître...

Alex paulista

Ils se sont juste trompés d'unité.
Rédigé par : oursivi@AP | 08 novembre 2013 à 16:03

Ça arrive aux meilleurs !

oursivi@AP

fausses évidences comme
...
- ces deux journalistes étaient des inconscients, des Tintin "voltigeurs sans filet"
AP

Avez raison, c'était des assureurs amoureux du calcul des risques qui avaient millimétré le déroulé à venir.

Ils se sont juste trompés d'unité.

Sacré Alex.

AO

adamastor

@Mary Preud'homme

Merci pour votre réponse.
Je ne "m'abrite pas" derrière un pseudonyme. Je suis la règle générale qui veut que chacun ici écrive sous un pseudo. Je ne cache rien puisque je n'ai rien à cacher.
Ensuite vous parlez de rendre compte... non je ne rendais pas compte. Cela je ne le faisais qu'à mon général de chef. Je vous informais simplement puisque vous sembliez demander une information ne semblant pas accorder de crédit à mes écrits. Je vous rappelle aimablement que le subordonné rend compte au supérieur. Or cette hiérarchie reste à définir entre nous deux, éventuellement. Vous vous dites épouse et par ailleurs famille de militaires... et donc apte à faire des analyses touchant à la chose militaire opérationnelle ; certes, mais vous savez, le fils de Picasso ne sait pas dessiner.
Merci pour votre compliment.
Je vous souhaite une bonne soirée.

Alex paulista

@ Robert | 07 novembre 2013 à 18:04

La prochaine fois que vous désirerez reprendre des faux truismes pour les dénoncer, évitez de conclure par "Telle est la simple vérité", sinon un lecteur imbécile pourrait vous lire au premier degré...

Je persiste à penser qu'il faut des journalistes à Kidal, ne serait-ce que pour couvrir le processus de démocratisation, les élections, accompagner cette partie du Mali où se joue l'union politique du pays.

Après, le fait d'interviewer un leader du MNLA, une des principales forces en présence, pouvait sembler raisonnable puisque cela se passait dans le centre-ville entouré de check-points. De fait ça s'est su et ils ont été attendus. Ils auraient peut-être pu convoquer l'interviewé dans un endroit sécurisé.

D'ailleurs cela démontre que le MNLA est infiltré par des informateurs d'AQMI. Cela va signer la fin du MNLA et la marginalisation des Touaregs.
C'est peut-être souhaité par AQMI.

Quant à l'assassin, à l'heure qu'il est je ne donne pas cher de sa peau. Identifié, aux communications interceptées, voleur pour AQMI, traître pour le MNLA, assassin pour les armées en place, il devrait avoir du mal à se faire prêter une voiture.

Mais je refuse les fausses évidences comme
- il ne faut plus de journalistes à Kidal
- ces deux journalistes étaient des inconscients, des Tintin "voltigeurs sans filet"

hameau dans les nuages

@Savonarole
"car aussitôt un autre expert visionnaire est d'avis que le pick-up est tombé en panne et qu'il y aurait eu un différend financier au sein même d'Aqmi suite au versement de 25 millions par la France, qui n'ont pas été versés selon Fabius"

Un autre expert nous a appris que le pick up en panne était fermé à clef, le volant bloqué.

Un autre va sans doute nous préciser que précautionneux, ils avaient mis leur disque de stationnement en zone bleue méhariste.

On saura tout, sauf l’essentiel.

Robert

@ Alex paulista | 07 novembre 2013 à 01:06

Séparer les phrases et les décortiquer une à une est une surprenante manière d'analyser un texte. Mais plutôt qu'un sophisme, j'irai jusqu'à dire que je n'ai fait volontairement qu'écrire le truisme de la pensée ambiante, pas la mienne, notamment si vous vous donnez la peine de lier les deux phrases.

Ceci étant, je vous renvoie à l'intervention d'oursivi | 07 novembre 2013 à 14:14 : il a écrit ce qu'au fond je pense et que nos deux journalistes se sont fourvoyés en allant à Kidal. Leur rencontre avec un chefaillon local ne les a conduits qu'à leur mort, indigne si les circonstances qu'on rapporte s'avèrent.
Ceci me rappelle que les médias ont aussi édulcoré les circonstances de l’ambassadeur ou consul US à Bengazi...


Mary Preud'homme

@adamastor

Plus d’étonnement que de curiosité de ma part vis-à-vis d’un commentateur qui d’une part, s’abrite sous un pseudonyme et de l’autre rend compte de ses états de service à la Légion et informe un intervenant (Jabiru je crois) qu’il fut un temps rédacteur en chef à Képi blanc. Facile alors d’en conclure (pour une ex-femme de militaire de carrière - qui de surcroît en compte une bonne dizaine, de tous rangs, dans sa famille) que vous deviez avoir au minimum le grade de capitaine, voire de chef de bataillon, pour exercer les fonctions de rédac-chef dans ce magazine de prestige. Ce qui est déjà en soi une prouesse à la Légion quand on sort du rang. Mais lieutenant-colonel ou colonel, alors là chapeau bas !
J’avoue enfin, que je ne m’attendais pas du tout à une réponse (même sur le mode ironique) à ma question que je reconnais comme saugrenue quand on ignore le fil de l'histoire.

oursivi

N'ai lu que l'article du NY Times et ai été quand même effaré d'y apprendre que le chef local ne contrôle rien devant sa propre maisonnette... Il entend du bruit, sort pour râler qu'il ne peut pas écouter le jeu des mille chameaux tranquille du fait de tous ces enlèvements mouvementés et appelle le NY Times pour finir sa promo...

Que signifie, aller interroger un semblable chef ?

Aucun moyen aucune autorité matérielle ou spirituelle...?

Je continue de penser que "nous" avons eu raison d'aller couper la route de Bamako aux impétrants islamo-fascisants, mais ce sac de noeuds est indémêlable, comme en Afghanistan.
Il faut aller y empêcher, quand nécessaire, qui s'y agite rageusement et en particulier Al Qaida quand il grossit à vue d'oeil, et puis laisser les autochtones arranger seuls leurs propres affaires.

Vouloir pratiquer ce type de journalisme est comme aimer le vol libre, le pilotage de bolide, la spéléo ou la plongée de haut niveau, une façon de se dessiner au plus près à ses propres yeux ; tout en étant autrement moins égotique et plus utile aux autres que ces purs hédonistes de l'usage de leur corps, de la plénitude et des sensations qu'il leur délivre.

Ces deux-là ne cherchaient assurément pas la mort, mais celle qu'on leur a imposée faisait partie du deal qu'ils avaient signé avec eux-mêmes en allant se frotter au danger le plus réel de ces terrains-là, sûrs d'être utiles comme conscients d'être de potentielle monnaie d'échange pour de ces vilains qu'ils ont croisés.

Jouant à fond et sans filet ce numéro de voltigeur.

AO

Savonarole

"Liberté d'informer" et liberté de nous assommer : voici venue la séquence des experts de tous poils, tous spécialistes du monde arabe ; avec autant d'experts comment fait-on pour se fourrer dans des salades pareilles ?
Voyez : "il s’agit d’Abdelkrim Al-Targui. Il a formé son propre groupe baptisé Al-Ansar. C’est une succursale d’Aqmi. Il est le neveu d’un autre grand chef de mouvement islamiste, Iyad Ag Ghali, qui, lui, dirige le groupe Ansar Dine"...
On serait tenté de penser qu'Ansar Dine nous met en boîte, mais l'heure n'est pas aux jeux de mots, car aussitôt un autre expert visionnaire est d'avis que le pick-up est tombé en panne et qu'il y aurait eu un différend financier au sein même d'Aqmi suite au versement de 25 millions par la France, qui n'ont pas été versés selon Fabius.

Quelle est donc cette forme de liberté d'expression qui prend en otage toutes les chaînes de télévision pour déverser des sornettes à jet continu ?

Tipaza

"Tiens ! personne ne reprend les propos du deuxième paragraphe du commentaire de Mary Preud'homme de 13h30 ?
Que d'anges en déplacement céleste !"
Rédigé par : calamity jane | 06 novembre 2013 à 19:59

Mais non,
C’est la caravane qui passe, malgré les aboiements !!

vamonos

Il est un domaine où la liberté d'informer et la liberté de tuer l'information se rejoignent, nous sommes dans le domaine où l'information se confond avec l'éducation, c'est le domaine de la propagande. Deux journalistes sont morts, comment sont-ils morts ? Aux premières heures de l'annonce de la nouvelle, j'ai appris qu'ils avaient été criblés de balles. Quand le ministre de la Défense a déclaré que les journalistes de Radio France Internationale avaient été tués de cinq balles, j'ai alors appris quelle était la version officielle. Etant d'un naturel curieux, j'ai cherché d'autres sources d'information. J'ai ainsi appris que des sites musulmans annonçaient que la mort avait été provoquée par égorgement. Cette information a été également relayée par des sites néo-conservateurs. J'ai commencé à me poser des questions, d'autant plus que mon premier message sur ce blog de M. Bilger a été relevé et on m'a gentiment et fermement recadré dans la version officielle du pouvoir socialiste français. Mais hier soir, une lumière différente a éclairé cette sordide affaire de sang versé au Mali. Le journal "New York Times" a imprimé que les gorges ont été incisées (slit). Le "New York Times" n'est pas musulman, ni socialiste, ni néo-conservateur, le "New York Times" est plutôt démocrate au sens américain du terme.

adamastor

@Mary Preud'homme

Votre question est, en ce qui concerne mon grade, disons... farfelue, pour rester très civil.
Nul ne reste quarante ans dans cette institution dans le même grade. Je vous croyais mieux informée et/ou au moins plus sagace. Croyez-vous que notre hôte « est né » dans le grade détenu en partant à la retraite ?
Pour satisfaire votre curiosité je vous précise que j'ai franchi tous les grades de la hiérarchie jusqu'au grade de colonel, exception faite du grade de caporal-chef et de la distinction de 1ère classe, que j'ai servi toute ma carrière durant, à titre étranger, bien que naturalisé depuis belle lurette. Ai-je répondu à votre question ?
«J’ai bon alors »…

Alex paulista

Maintenant qu'ils sont morts, nous savons que nos deux journalistes ont pris trop de risques.

Rédigé par : Robert | 06 novembre 2013 à 22:41

Oh le beau sophisme !
Maintenant qu'elle a été violée, nous savons que sa jupe était trop courte. Maintenant qu'il est mort sur la route, nous savons qu'il allait trop vite.


Ils seraient revenus sains et saufs, on aurait admiré leur courage et considéré qu'ils n'auraient pas pris de risques exagérés.

Ah bon ? Écoutez leurs précédents reportages sur les élections à Kidal et autres événements. Franchement ce n'est pas la première chose qui me saisit. Ils faisaient du journalisme normal, pas du journalisme de têtes brûlées.

Catoneo

Un peu surpris d'entendre aujourd'hui un chroniqueur matutinal sur France Culture faire l'écart entre l'acte barbare et le barbare qui ne serait qu'autrui incompris, j'ai pensé que la bien-pensance avait commencé la digestion de l'horreur pour en revenir à ses fondamentaux. Bientôt les malheureux assassins perdus pour le clan et patati et patata.
Sur le fond il n'y a nulle part aucune obligation d'informer. Mais il y a un marché de l'information et une obligation de résultat. L'acquisition des matériaux est confiée à des gens un peu spéciaux, courageux, ce sont les reporters. La question que je me pose est de savoir s'ils ont été missionnés formellement par leur rédaction ou par le "chef d'escale", ou bien s'ils sont montés vers Kidal et Tessalit de leur propre chef. La suite à donner n'est pas la même.

Robert

Après toutes ces empoignades, peut-être serait-il utile de revenir à ce qu'a écrit notre hôte :
"Il me semble que notre ministre des Affaires étrangères résume bien l'évolution qui s'est produite quand il évoque des journalistes longtemps protégés puis, de nos jours, devenus des cibles. Cela ne doit pas conduire ces derniers à une frilosité que leur conscience et leur compétence n'accepteraient pas mais au moins à intégrer la menace qui pèse sur eux, surtout dans des régions où le désordre et la violence laissent prévoir le pire - un pire pas une seconde arrêté par des règles élémentaires de sauvegarde des médias. Mais constituant les journalistes comme un gibier ordinaire, peut-être même encore plus recherché tant l'effet de leur mort est retentissant".

Tout me semble dit dans cet alinéa et résume les positions des uns et des autres.

L'idéologie est mauvaise conseillère et la méconnaissance de la chose militaire, y compris chez nos ministres - notamment celui des Affaires étrangères - conduit souvent à des appréciations hors sujet.
Mais le "sens pratique" n'est certainement pas la qualité la plus partagée par les donneurs de leçons, notamment dans les médias.

Enfin, même si j'éprouve de la peine de voir deux Français, accessoirement journalistes, assassinés par les djihadistes sans "foi" ni loi autre que leur interprétation du Coran, il n'en reste pas moins qu'on attribue aux journalistes une aura de héros hors de proportion avec ce qu'est cette profession.

La question sera toujours : jusqu'à quel niveau de risque peut-on s'exposer pour rapporter des éléments d'analyse tirés du "vécu" sur place ?

Le bidonnage est aussi une constante de la presse : il suffit de savoir comment nos braves et courageux journalistes procèdent en banlieue pour rapporter des témoignages...

Maintenant qu'ils sont morts, nous savons que nos deux journalistes ont pris trop de risques. Ils seraient revenus sains et saufs, on aurait admiré leur courage et considéré qu'ils n'auraient pas pris de risques exagérés. Telle est la simple vérité.
Ce qui reste choquant c'est bien l'empressement présidentiel et gouvernemental à accueillir les corps à l'aérodrome. Là nous sommes dans la démagogie que crée la gestion de l'image par les communicants attachés aux basques de nos hautes autorités.

Il fallait certes accueillir leurs dépouilles avec dignité et recueillement, mais sans doute pas avec tout ce battage corporatiste.

calamity jane

Tiens ! personne ne reprend les propos du deuxième paragraphe du commentaire de Mary Preud'homme de 13h30 ?
Que d'anges en déplacement céleste !

Jabiru

@Catherine A. bêtise sans frontière

Le quelqu'un dont il est question regrette que vous n'ayez pas compris son propos. S'il n'est pas question de critiquer les honneurs qui ont été rendus très justement par le plus haut personnage de l'Etat aux malheureux journalistes assassinés, on peut quand même constater que bien souvent, c'est l'actualité immédiate qui proportionne le niveau de la reconnaissance. Que cherchent en permanence les politiques, c'est bien l'opportunité qui peut éventuellement leur apporter un bénéfice d'image ! Et dans mon propos il n'était aucunement question d'opposer la notoriété de ces deux pauvres journalistes à celle d'un grand militaire qui aux yeux de beaucoup n'a pas bénéficié des honneurs qui lui étaient dus par la Nation. Il est vrai que les médias privilégient souvent l'immédiat au détriment du passé et c'est la raison pour laquelle les vraies valeurs se perdent.

Savonarole

"Nos troupes contrôlent Kidal, nous avons libéré Kidal, l'espoir des populations renaît, les Kidaliens et les Kidaliennes ovationnent l'entrée de nos troupes !", voilà à peu près ce que nous servait François Hollande il y a moins de six mois. C'était juste avant qu'il ne décide d'envahir la Syrie.
Dans le film des Marx Brothers "La soupe au Canard", Groucho veut envahir la Transylvanie, un militaire lui montre des cartes géantes, Groucho n'y pige que dalle, "pourtant un enfant de 4 ans comprendrait !", lui dit le général en chef.
"Qu'on m'amène un enfant de 4 ans !" s'exclame Groucho !

Mary Preud'homme (c'est Mary répondit l'écho !)

Trekker

Relisez attentivement mon post de ce jour (12:28 à partir de la 15ème ligne : bien que je connaisse les limites etc.), ce qui vous évitera de faire de fausses allégations.
Par ailleurs, n'avez-vous jamais entendu parler du SCTIP, des attachés de police et officiers de liaison de la PN et de la GN implantés dans 150 pays dont l'une des missions consiste justement à intervenir et rendre compte dans ce genre d'affaire.
Sur ce basta, basta, bastaba ! Mais peut-être ne connaissez-vous pas la chanson...

Christian C

moncreiffe,

Je n'ai aucune leçon à vous donner. J'ai utilisé le mot "sot" pour ne pas en utiliser d'autres, plus grossiers.

Choisissez : abruti, cornichon, andouille, âne, crétin, ramolli, arriéré, cruche, bête, débile, stupide, buse, ganache, taré, idiot, corniaud, ignorant.

Mais si aucun de ces qualificatifs ne vous convient, n'hésitez pas. Pour honorer vos qualités, qui semblent infinies, je suis prêt à tous les néologismes, comme piétineur.

Pour avoir écrit ce que vous avez écrit, Monsieur l'ex-officier de police, je vous considère, ainsi que de trop nombreux piétineurs de tombe, pour ce que vous êtes: un sot.

hameau dans les nuages

"Ils peuvent ainsi continuer à désinformer librement et imposer leur vision du monde à leurs lecteurs, en formant ce qu’il est convenu d’appeler « l’opinion publique »."
Rédigé par : moncreiffe | 06 novembre 2013 à 13:32

Et ils vont se gêner !

Je me souviens du reportage des deux envoyés du Monde en Syrie filmant "les rebelles" soumis à une attaque au gaz. Une première vue de la vidéo paraît imparable comme démonstration pour le commun des mortels.
Bidonnage complet pour quelqu'un qui aurait un soupçon de bon sens, j'ai failli dire de bon sens paysan, ou de pragmatisme...

Nos braves généreusement poilus tiraient à l'AK-47 sur un ennemi forcément invisible mais présent, le masque à gaz sur la figure. Le caméraman filmait la scène d'une habitation ayant la porte ouverte et les fenêtres défoncées et, erreur de cadrage ou zoom arrière, filmait en suivant le petit chef barbu de la bande de zouaves qui assis sur un canapé éventré donnait ses ordres par l'entremise de plusieurs talkies-walkies le visage bien découvert, lui ne craignait rien ! Inch'Allah !

Sinon le film du massacre bidon de Timisoara reste un cas d'école de journalisme.

Le poids des mots, le choc des photos ne sont pas de vains maux.

Trekker

Au sujet des x commentaires dans les médias, glosant sur les supposées causes de la mort de ces deux journalistes, je conseille de lire le dernier article publié dans son blog par le colonel Goya (un de nos meilleurs penseurs actuels en matière militaire) :

http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2013/11/medias-amygdales-et-heisenberg.html

Trekker

@ Parigoth - 06 novembre 2013 à 11:34
"Pourquoi reprendre ici avec complaisance la phraséologie marxiste-léniniste ? Pour transformer le caïd en « méchant » et les tueurs en gentils héros tout en légitimant leur crime ?"

Mon propos ne visait nullement à présenter ce caïd comme un méchant, justifier son meurtre et faire d'un héros leur auteur. J'ai seulement tenté d'expliquer (expliquer n'est pas justifier) l'enchaînement des circonstances, et pourquoi ce groupe de rebelles FLN a tué sciemment ce caïd.

@ Mary Preud'homme - 06 novembre 2013 à 12:28
"une plus grande prudence des poursuivants (militaires de la force Serval) n'aurait probablement pas donné cet épilogue si rapidement tragique."

Mais que savez-vous du comportement des militaires français de Serval dans cette prise d'otage : RIEN... hormis des spéculations qui circulent sur certains blogs, et dont la source semble être un article paru dans un journal d'Oran.

"sur les prises d'otage, je préfère m'en remettre à ce que disent des spécialistes (comme ceux du RAID, du GIPN ou du GIGN)"

Bien évidemment et personne ne le met en doute, RAID, GIPN et GIGN sont des unités hautement spécialisées et d'une grande compétence en matière de prise d'otages... se déroulant en métropole voire chez nos voisins européens. Mais au Mali, notamment dans sa partie Nord et à Kidal, le contexte est bien différent : zone en état de semi guerre-insurrection, bandes armées, comportements et mentalités des preneurs d'otages, géographie et urbanisme, etc. En outre les membres de ces unités n'ont quasiment aucune expérience et connaissance des pays de cette région d'Afrique, hormis quelques-uns du GIGN qui avant d'être dans cette unité ont fait de la protection dans des ambassades. Mais ce dernier type de mission n'a rien de comparable avec ce qui s'est passé à Kidal.

Oh je sais bien qu'en 2009 après l'assaut du voilier Tanit par les commandos marine, afin de délivrer les otages et après la mort du skipper dans cette action, l'ex-chef et créateur du GIGN a publiquement mis en cause la non compétence de ces commandos pour une affaire de prise d'otages. Outre la suite de sa carrière guère reluisante, cet ex-officier de gendarmerie s'est bien gardé alors de rappeler que le GIGN a lui aussi connu des semi-échecs et des bavures : Ouvéa notamment.

De même le RAID a-t-il fait l'objet de quelques critiques et pas forcément injustifiées, lors de l'encerclement et de la neutralisation de Merah à Toulouse.

Catherine A.  bêtise sans frontières

Que l'on pèse les mérites des uns et des autres à l'aune de la mort est d'une bêtise crasse. Je ne crois pas que Denoix de Saint Marc, homme d'honneur auquel se réfère quelqu'un, eut d'ailleurs apprécié ces comparaisons affligeantes.
Je crois que se demander seulement pourquoi les régimes non démocratiques musèlent en premier la presse, suffit à justifier la nécessité absolue d'informer. Ces deux journalistes ont voulu témoigner ; pour que tous nous sachions. Vous savez, pour que dans quelques années - comme cela s'est souvent produit dans l'Histoire - nous ne puissions pas dire "ah bon, mais nous ne savions pas". C'est pour les empêcher de le faire qu'ils ont été tués et ça, ça devrait être insupportable à nous tous. Que ceux qui ne l'ont pas compris restent vautrés devant la télé à avaler des inepties, je pense que l'on ne peut rien faire pour eux.

moncreiffe est un sot qui piétine les tombes

@ Christian C

« L’un de ces piétineurs de tombes a même eu le cran d’écrire : "Je parlais de risques calculés en songeant aux journalistes embarqués, protégés par des soldats, qui sont là pour assurer la sécurité des journalistes et pour contrôler l’information en donnant de l’armée une image positive. » « Une mort barbare suivie de commentaires indécents en provenance de sots. »
Rédigé par : Christian C | 06 novembre 2013 à 12:29

Avant (ou au lieu) de donner des leçons de morale gratuites et de déblatérer dans mon dos, vous pourriez avoir la décence (ou à défaut la politesse élémentaire) de vous adresser directement à moi. Je ne suis ni journaliste, ni militaire, ni donneur de leçons. Mais j’ai été officier de police durant onze années. Je sais très bien ce que le sens du devoir et le respect de la hiérarchie signifient. Ne vous en déplaise. Vous venez d’inventer (sans le savoir) un néologisme : « piétineur ». J’ai cherché en vain dans le dictionnaire. Signalez-vous d’urgence à l’Académie française. Ils seront heureux de vous accueillir.

calamity jane

A l'inénarrable "secret défense" ajoutons si vous le voulez bien le fameux "secret d'Etat" et méditons dignement sur le titre
du billet.

moncreiffe

@ adamastor

« L'armée n'est pas une entreprise de gardiennage ou/et de gardes du corps ! »
Rédigé par : adamastor | 05 novembre 2013 à 22:52

Soit vous m’avez mal compris, soit je me suis mal exprimé. Je me doute bien que des soldats ne sont pas affectés à la protection des journalistes embarqués. Je voulais seulement dire que les journalistes sont plus en sécurité lorsqu’ils suivent ou accompagnent des soldats que lorsqu’ils s’aventurent seuls en zone de guerre, avec éventuellement un chauffeur, un guide ou un interprète.

En ce qui concerne les correspondants de guerre, je maintiens qu’ils prennent des risques soigneusement calculés et que rien ne les oblige à assister aux conflits armés, à part le goût du risque, de l’aventure et des voyages. J’ajoute que déjà en 1914, les journalistes participaient activement à la désinformation et à la propagande, au service de l’Etat. Aucune des images de combats ou de cadavres, parfois reproduites sur cartes postales, n’était authentique. Il s’agissait de savantes reconstitutions, mises en scène quelques heures ou quelques jours après les faits.

moncreiffe

@ Parigoth

« Est-il nécessaire de rappeler que la vie du journaliste français actuel est encadrée dans le carcan imposé par l'idéologie gauchiste depuis les « écoles de journalisme » - comme si le journalisme s'apprenait dans une école - qui ne sont la plupart du temps que des officines de déformation. »
Rédigé par : Parigoth | 05 novembre 2013 à 15:29

Aucun diplôme n’est requis pour devenir journaliste. Il existe bien 13 formations reconnues par la profession (et 70 autres non reconnues), dispensées dans des « écoles » aux titres ronflants, dont certaines abritées dans les locaux d’universités publiques, ce qui donne un vernis de sérieux. Il y est surtout question d’information et de communication, autrement dit de propagande et de publicité. On pouvait aussi, dans les années 1970, apprendre sur le tas, quand on était un militant trotskiste désireux de convertir les masses à son idéologie, avant de se faire embaucher par « Libération » ou « Le Monde » et de devenir doucement « politiquement correct ». Ceci explique sans doute pourquoi les journalistes sont majoritairement de gauche et bourrés de préjugés.

Revenons à la question de Philippe Bilger. Les journalistes doivent-ils risquer leur vie pour informer ? Non, c’est un choix personnel. A ma connaissance, il n’existe aucun « devoir d’informer » en droit français. Il faut se tourner vers la « Charte de Munich » de 1971 pour trouver l’expression « défendre la liberté d’informer ». Mais il s’agit d’une charte de déontologie, sans aucune valeur juridique et que les journalistes ne sont même pas obligés de signer et donc de respecter. Ils peuvent ainsi continuer à désinformer librement et imposer leur vision du monde à leurs lecteurs, en formant ce qu’il est convenu d’appeler « l’opinion publique ».

Mary Preud'homme (ring the bell !)

Tipaza

Il s'agissait bien sûr d'ironie, ce qu'auriez compris si vous aviez suivi le fil de mon échange avec adamastor (cf adamastor 5 nov à 15:03)
Quant à confondre mon lointain cousin par alliance Carl Brouard, dont vous n'aviez manifestement jamais entendu parler avant que je vous en cause, avec Léon-Gontran Damas, il faudrait que je sois devenue alzheimer grave !
Une fois encore relisez-moi bien et vérifiez au passage la définition du verbe : s'inspirer qui semble vous avoir échappé.
---
Par ailleurs, à quoi riment ces tirs nourris sur ma personne, dès que je tiens un propos qui décoiffe, ou dérange les certitudes d'une armada de vieux tromblons qui voudraient monopoliser ce blog et cantonner les quelques femmes, fidèles au salon épistolaire du big boss Bilger, au dérisoire ou au ridicule.
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Nota à l'attention d'oursivi qui s'acharne mais qui comme d'autres devrait apprendre à bien lire :
("adieu ou peut-être au revoir", ainsi me suis-je exprimée en mars dernier avant de partir pour ce qui fut pour moi une épreuve mais s'est bien terminé). Rien à voir avec votre copine (en un seul mot) que je ne nommerai pas pour éviter une publicité qui m'insupporte, mais sur laquelle vous faites manifestement - aussi - une fixation.

Parigoth

@celui qui maugrée

Cet « incident » du « vivre ensemble » semble en fait recouvrir une manifestation de racisme masqué.

Ce genre de situation ne fait que se multiplier actuellement dans l'indifférence de gens qui feignent de trouver du racisme là où il n'y en a pas.
Et bien entendu, les « pouvoirs publics » sont aux abonnés absents.

Les gens du cru sont de plus en plus obligés de tout accepter sans broncher, de baisser les yeux et de se soumettre.

Savonarole

@Tipaza @Mary

Un grand film devrait vous mettre d'accord :

"Le Grand Jeu", film des années 30 avec Pierre Richard-Willm, il a incarné avec beaucoup de classe un légionnaire en perdition, plus tard il y aura aussi Jean Gabin dans "La Bandera", mais lui était plus pâté-rillettes-cornichons-côtes du Rhône. A mon avis Mary évoquait plutôt un Pierre Richard-Willm...

Mirella

"La liberté d'informer" et "le devoir d'informer"...

@Alex paulista
Ce que ça change ? Aujourd’hui, rien bien sûr pour nos deux journalistes assassinés mais tout SI ne serait-ce qu’UN SEUL d’entre les confrères des deux « sacrifiés » avait rempli le premier des devoirs attachés à sa mission, en nous rapportant l’intégralité des faits, des témoignages recueillis sur place, notamment par les confrères de la presse internationale, tel par exemple, l’article paru dans le New York Times.

La plupart du temps, les médias n’hésitent pas à relayer des témoignages recueillis par d’autres confrères, d'autant plus qu'en ce cas le mode conditionnel n'est pas interdit...

http://www.nytimes.com/2013/11/03/world/africa/two-french-journalists-are-kidnapped-and-killed-by-gunmen-in-mali.html?ref=africa&_r=0
By ADAM NOSSITER
Published: November 2, 2013
Two French Journalists Are Kidnapped and Killed by Gunmen in Mali
Gunmen forced the reporters into a truck as they were leaving the leader’s house in the center of town on Saturday afternoon, a ranking officer in Mali’s army said. Their bodies were found shortly after, with their throats slit, about eight miles outside Kidal in the Sahara, the officer, Col. Didier Dacko, said by telephone.

Mary Preud'homme

@ Jean Paul Ledun

C'est le chauffeur, ainsi que je le rappelle plus avant, présent lors de l'enlèvement, qui a témoigné des derniers propos échangés entre les deux journalistes et leurs ravisseurs. Il aurait aussi indiqué dans quelle langue ils s'exprimaient.

Christian C

Jean-Dominique Reffait,

Je profite de votre commentaire - un des très rares à tenter de répondre à la question posée par Philippe Bilger - pour vous dire que je crois que c’est une mauvaise question.

De mon point de vue, on se fiche qu’il y ait ou non un équilibre entre la liberté d’informer et la liberté de tuer. D’une part parce que, dans la même phrase, Philippe Bilger s’interroge sur le fait de savoir si le droit d’informer « est vraiment un devoir d’une intensité égale partout ». Confusion inhabituelle chez notre hôte.

Il n’existe nulle part de devoir d’informer. On ne parle ici que d’un droit dont les journalistes, ou quelques-uns d’entre eux, s’emparent pour s’en faire un devoir. C’est avant tout, de leur part, un élan, une conviction, un besoin.

Je respecte, comme vous sans doute, profondément ces personnes qui, pour remplir cette vocation, sont prêtes à tout risquer ; sans doute se cache-t-il derrière cet affichage altruiste la satisfaction de quelques envies personnelles, recherche d’aventure, besoin de notoriété, orgueil, que sais-je ? Et quand bien même.

Je ne connaissais pas Ghislaine Dupont et Claude Verlon ; je doute que, soumis avant leur assassinat à la question de Philippe Bilger, ils eussent pu admettre qu’on les oblige à rester couchés plutôt que d’y aller.

Ils avaient choisi ce métier magnifique, ils avaient les qualités pour l’exercer pleinement, dans l’anonymat et le respect de l’ensemble de leurs confrères. Personne n’a le droit de les en blâmer.

Ceux qui piétinent leurs tombes sur ce blog seraient vraisemblablement scandalisés si l’Etat, l’armée, le gouvernement, leurs directions, leur interdisaient d’aller sur le terrain en risquant leurs vies. J’entends d’ici les « ah, ils ont peur qu’on sache ce qui se passe au Mali »…

L’un de ces piétineurs de tombes a même eu le cran d’écrire : "Je parlais de risques calculés en songeant aux journalistes embarqués, protégés par des soldats, qui sont là pour assurer la sécurité des journalistes et pour contrôler l’information en donnant de l’armée une image positive."

Je présume qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait. Une mort barbare suivie de commentaires indécents en provenance de sots.

celui qui maugrée

Il n'y pas que le Niger ou le Mali qui m'inquiètent... http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2013/11/06/quand-le-mariage-tourne-a-l-agression-sauvage

M. Bilger, ils encourent quoi les auteurs de cela ?

Les auteurs des insultes contre le garde des Sceaux m'exaspèrent mais que dire des délinquants, quelle que soit leur origine, qui caracolent ?

Pour moi la République est morte... Lequel des moindres maux reste-t-il ?

Mary Preud'homme

Trekker

Vous m'avez apparemment mal lue.
Je n'ai rien affirmé dans mon message (et par conséquent rien construit) mais seulement fait une hypothèse à partir d'une information lue dans une revue de presse (CORENS).
J'ai aussi suggéré, s'agissant d'une prise d'otages, qu'une plus grande prudence des poursuivants (militaires de la force SERVAL) n'aurait probablement pas donné cet épilogue si rapidement tragique.
Faut-il vous rappeler que le chauffeur, lui, a été épargné et qu'il a témoigné des derniers propos échangés entre les deux journalistes et leurs ravisseurs.
J'ajoute qu'en matière d'information sur les prises d'otage, je préfère m'en remettre à ce que disent des spécialistes (comme ceux du RAID, du GIPN ou du GIGN) plutôt qu'aux fanfaronnades d'un légionnaire baroudeur. Bien que je connaisse les limites de leurs interventions (j'entends déjà les quolibets des ouistitis et cie), je sais fort bien qu'il n'est pas question de les parachuter en Afrique, ils peuvent être sollicités (et ils le sont la plupart du temps) en qualité de conseil sur des affaires de ce genre, dès lors que la vie de nos ressortissants est en jeu.

Jabiru

@adamastor

Je viens de visionner votre lien et je regrette tout comme vous l'inégalité des hommages selon la qualité des défunts. Je pense notamment au service "très minimum" qui a été rendu au Commandant Denoix de Saint Marc, qui par ses qualités de grand homme et de grand soldat méritait la reconnaissance de la nation de la part des plus hautes autorités de l'Etat. Un exemple pour notre jeunesse !
N.Sarkozy lui avait rendu sa dignité, ses successeurs l'ont ignoré. Minable !

Parigoth

@Trekker
Mais au sein des passagers de l'autocar il y avait un caïd, symbole pour les rebelles FLN de l'indigène collaborateur de l'administration coloniale française.

Pourquoi reprendre ici avec complaisance la phraséologie marxiste-léniniste ?

Pour transformer le caïd en « méchant » et les tueurs en gentils héros tout en légitimant leur crime ?
Pourquoi transposer ici un schéma occupant-occupé avec l'imaginaire décalqué de la période d'occupation de la France alors qu'il ne s'applique pas ?

Rappelons aussi que l'Algérie - qui n'existait pas avant l'intervention française de 1830 - n'était pas une colonie mais un ensemble de départements français.

Achille

@ vamonos
« Sur des sites musulmans, on peut lire que les deux journalistes de RFI ont été égorgés et que la version officielle des media français est une mascarade pour calmer les réactions de l'opinion publique. »


Est-il vraiment nécessaire d’apporter sa contribution sur les allégations d’officines dont la mission est de faire de la propagande islamiste et de dresser les communautés musulmane et chrétienne l’une contre l’autre.

Heureusement ce blog est composé dans sa grande majorité de personnes intelligentes qui ne prêteront aucun crédit à ce genre de provocation. L’autopsie confirmera que les deux victimes ont été tuées par balles.

temoignagefiscal

Bonjour,

La lutte de l'intelligence, et de la curiosité qui est son moteur, contre la force et la bêtise n'est pas l'exclusivité du journalisme, pas plus qu'elle n'est cantonnée aux pays en guerre. Evidemment, elle prend un visage particulièrement tragique quand la mort est donnée instantanément. Mais cette lutte est journalière ici, chez nous, les conséquences sont les mêmes mais la mort est lente.
Il n'est pas bon que le corps social évacue cette réalité symboliquement, en la situant ailleurs, en utilisant une tragédie médiatisée à outrance.
Cordialement.
H. Dumas

Tipaza

"Orange, Aubagne, les képis blancs, le sable chaud, les dromadaires, toute une époque !"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 novembre 2013 à 00:54

Toujours dans la confusion n’est-ce pas !
Après avoir confondu les poètes Damas et Brouard, vous confondez les légionnaires et les spahis.

Les légionnaires étaient des fantassins, qui marchaient, je le précise pour vous éviter de nouvelles confusions, et j’insiste même en disant qu’ils marchaient à pied.

Ce sont les beaux spahis au burnous rouge qui étaient la cavalerie du désert sur leur fiers et ombrageux dromadaires. Après est venu le temps des jeeps et des command cars, et ce fut la fin du romantisme du désert.

Je me souviens avec nostalgie d’un jeune et beau lieutenant de spahis, qui a passé deux ans dans ce désert des Tartares qu’était le Sahara, sans voir l’ennemi, mais qui était admiratif de voir le ciel étoilé au-dessus de lui et la loi morale en lui.

Je vous laisse deviner qui était son auteur préféré pendant ces heures d’inactivité.

Michelle D-LEROY

@ adamastor

Bien sûr que nous ne saurons jamais la vérité, le gouvernement ne communiquera jamais sur ces moeurs barbares et pourtant c'est sans doute ce qui s'est passé...

Perplexe-gb

En ce moment j'ai l'impression que tout événement est mis à profit pour mettre en avant une corporation ou condamner exagérément un groupe d'individus.
Je pense à ce billet, aux affaires Taubira et Muller récemment évoquées sur ce blog.
Les journalistes qui vont sur des zones de guerre et sortent des hôtels pour Occidentaux sont indéniablement courageux. Mais vouloir faire porter la responsabilité de leur mort à ceux qui leur ont déconseillé d'aller sur place dépasse l'entendement. On voit ressurgir des poncifs sur le métier des armes et la place de la mort dans ce métier.
Personne n'a jamais traité Rama Yade de guenon, elle est bien trop jolie, et puis il y a des singes blancs, aussi Taubira au lieu de se réfugier dans le racisme devrait chercher une explication à ces attaques dans son comportement et ses attitudes.
L'affaire Muller, un excellent article du Figaro démontrait la paresse de l'institution judiciaire dans cette affaire tant dans l'instruction que dans les délais entre les procédures successives.

Jean MORLAND

Tapage à la mesure de l'influence démesurée du nouveau clergé de notre prétendue démocratie.
Personne ne se pose la question des "informations" que les journalistes nous apportent.
Plus le nombre de chaînes augmente, plus les journalistes prolifèrent, plus le bavardage se répand, et plus le malheureux citoyen a l'impression de voir la même chose, d'entendre la même chose, d'être enjoint de penser la même chose.
Cela dit, il est triste de se faire trouer la peau pour si peu.

Savonarole@adamastor

@adamastor

Merci pour votre lien, tout à fait d'accord.
Du coup j'ai lu tous les articles, et un point du vue très intéressant sur la construction de la ligne Maginot.

Tipaza

Sept militaires français sont morts à ce jour dans l’opération Serval. Morts pour la défense de la liberté, et entre autres pour que la liberté d’informer puisse être exercée, bien ou mal, par des journalistes.
À lire les commentaires des pleureuses patentées du politiquement correct, on constate qu’il n’y a pas un mot à l’intention de ces soldats.
Pire, les autorités de l’État se sont déclarées indignées de la mort des journalistes, l’Assemblée nationale a observé une minute de silence, et rien, ou si peu que pas, pour les soldats de la liberté.

On voit par là l’inversion des valeurs qui a cours dans notre société. Lorsque la vie des spectateurs que sont les journalistes a plus d’importance que celle des acteurs, les soldats, tout est à craindre.

Lorsque l’inversion des valeurs voulue par la doxa socialiste, sous l’impulsion des maîtres à penser de Terra Nova, aura fini de déstructurer le pays, les ennemis de la liberté, et de la liberté d’informer en particulier, auront le champ libre pour imposer leur point de vue. On se souviendra avec nostalgie du temps où la liberté existait.

Achille

« Il y a une grandeur, un honneur dans ce métier de l'extrême. »

Même si le terme de journalisme qualifie globalement le métier de l’information, le travail de reporter de guerre n’a rien à voir avec celui de présentateur du JT de 20H, de chroniqueur de la matinale ou encore de journaliste politique qui a son rond de serviette dans l’émission C dans l’air.

Faire du reportage de guerre exige un certain courage, peut-être même un brin de témérité pour aller rechercher l’information au cœur même des rangs dissidents et l’immunité que confère une carte de presse est bien illusoire.

Certes les rebelles peuvent profiter des moyens de communication des équipes de reportage pour transmettre leurs revendications. Mais parmi les opposants on peut trouver de tout, depuis l’opposant qui combat un régime en place bien souvent corrompu qui l’a chassé de ses terres, jusqu’au jihadiste fanatique qui veut imposer la charia au monde entier.

Dans le premier cas, il est possible d’établir un contact fiable et constructif, mais dans le second la neutralité du journaliste n’offre absolument aucune garantie et l’issue est le plus souvent fatale.

Alex paulista

@ vamonos | 05 novembre 2013 à 20:50

Et qu'est-ce que ça change au juste ?

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