Cela atteint un comble, cela devient franchement ridicule.
La France est dans une effervescence, un désordre, une revendication tels qu'on se demande s'ils n'expriment pas d'abord un besoin pulsionnel et collectif de protester, de dire non avant d'être inspirés par une opposition politique et sociale précise. Un refus qui est devenu quasiment sa propre finalité. C'est ce pouvoir qui est visé, pas ce qu'il accomplit ou non.
On aurait pu tout attendre dans une telle atmosphère sauf l'irruption, dans l'espace public, de débats outranciers, odieux ou totalement décalés ou inadaptés.
Depuis deux semaines, le racisme manifesté ici ou là à l'encontre de Christiane Taubira a prétendu, comme elle l'a très bien dit, l'exiler de la famille humaine à cause de comparaisons bestiales dont je ne doute pas qu'elles aient traumatisé ses enfants. Fallait-il cependant si tardivement - remords pour n'avoir pas réagi assez quand c'était nécessaire ? - tomber dans le ridicule de cette pétition à l'initiative de Jeanne Moreau : "Nous sommes tous des singes français" (JDD).
Ces racistes imbéciles, par leur attitude, ont fait qu'on n'examine plus la pratique - ou l'absence d'action - de la garde des Sceaux pourtant sévèrement blâmée par l'Union syndicale des magistrats lors de son congrès. Toutefois ce syndicat, l'an dernier, était aux anges à l'idée de pouvoir collaborer avec ce ministre avant qu'elle privilégie le Syndicat de la magistrature pour les postes et les commissions (Le Monde).
Surtout, alors que la République manifeste son désarroi et se révèle incapable de répondre au défi de l'essentiel qui met notre pays et son avenir en péril, l'accessoire est promu comme une préoccupation fondamentale.
En effet, le 27 et le 29 novembre, l'Assemblée nationale débattra d'une proposition de loi prescrivant la pénalisation des prostituées et des clients ayant recours à leurs services. Pour ceux-ci, une amende de 1500 euros doublée en cas de récidive.
Sur une idée de Frédéric Beigbeder, la pétition "Touche pas à ma pute" rédigée par Elisabeth Lévy, signée par les "343 salauds" et fortement relayée par Causeur a dénoncé cette démarche parlementaire en invoquant la liberté des adultes : prostituées et clientèle. Certains des signataires se sont rétractés, se sont dit manipulés ou trompés. Nicolas Bedos s'est illustré en se défaussant dans une posture qui ne faisait pas honneur à sa constance et à son courage : Frédéric Beigbeder ne s'est pas gêné pour vertement le lui reprocher.
A l'émission de Frédéric Taddéï, Elisabeth Lévy aux côtés d'un philosophe signataire a tenu vaillamment la dragée haute face à des contradicteurs qui en substance justifiaient la pénalisation projetée au nom de la morale, de la contrainte pesant sur les prostituées et de la pureté sociale.
Une autre pétition à l'initiative du chanteur Antoine a été lancée . Elle a recueilli l'assentiment d'un certain nombre de personnalités dont par exemple Catherine Deneuve.
Ce document, dont Antoine évidemment souligne qu'il n'a aucun rapport avec le texte d'Elisabeth Lévy - il faisait pourtant partie des signataires de celui-ci -, mentionne que "sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services et nous demandons l'ouverture d'un vrai débat sans a priori idéologique" (20 minutes).
Quelle que soit la volonté des rédacteurs de ces deux pétitions, leur finalité est la même : mettre en cause la teneur de cette proposition de loi.
Il est peu contestable que celle-ci s'inscrit de manière surprenante dans un contexte qui imposait d'autres priorités et d'autres urgences.
Sur un plan technique, on peut craindre que la répression nécessaire des trafics, des réseaux et des proxénètes, bien loin d'être facilitée par la pénalisation des clients, soit au contraire négligée au profit de cette nouvelle piste apparemment plus évidente mais dont on perçoit mal comment elle pourra être aisément opératoire pour l'interpellation des "consommateurs".
Plus profondément, même si ce n'est pas l'hétérosexualité qui est la cible pour cette pénalisation comme le suggère Philippe Caubère, il y a tout de même, derrière ce processus gonflé d'éthique et de dignité, une aspiration dangereuse à quadriller, à maîtriser et à purifier ce que l'humanité, dans son inventivité et sa liberté, est capable de faire et de secréter - notamment ces humains qui, contre rétribution, bénéficient du corps et des services sexuels de femmes.
Même si, dans leur discours habituel, les prostituées dénient être asservies à des hommes qui les auraient contraintes et dominées, il n'empêche que l'univers mêlant la disponibilité de ces femmes et le désir de ces clients va bien au-delà de l'opposition simple, voire simpliste entre des esclaves d'un côté et des salauds de l'autre - il est nourri, irrigué et troublé par une infinité de sensations, de peurs, d'humeurs, de nostalgies, pétri de délicatesse comme de vulgarité. Chairs offertes et interdites. Audaces et apparences ostensibles, trop présentes. Tentations si irréfutables qu'on est gêné de banalement y succomber.
Ce monde a des frontières floues et est délimité par les songes et les tremblements autant que par les trottoirs de certains quartiers. Punir les hommes pour sauver ces femmes ? Le moralisme probablement veut tout ignorer des premiers comme des secondes. Il convient que le lisse l'emporte.
Cette proposition de loi, derrière son apparence de pureté intégriste, a pour but de s'immiscer dans un royaume sordide ou somptueux qui en réalité ne la concerne pas et sur lequel, avec de "gros sabots" parlementaires, elle ne peut avoir qu'une influence à peu près équivalente à nulle.
Qu'on continue de la sorte.
Moins l'Etat sera à même d'assurer ses missions dans ce qu'elles ont de capital et de prioritaire, plus il s'abandonnera, directement ou indirectement, à des tâches périphériques, à des chemins de déviation, de dérivation.
Je crains le pire. Bientôt l'homme qui vit, qui respire, qui pense, qui s'émeut, qui a des pulsions, des fantasmes, qui a envie de faire l'amour et qui n'est pas programmé de manière prévisible et irréprochable pour le destin auquel les humanistes patentés et les intégristes de la rectitude voudraient le soumettre - bientôt cet homme fera l'objet d'une proposition de loi, pire d'un projet de loi.
En effet, pour notre monde malade de l'aspiration à une béate santé, comment ne pas pénaliser ce risque infini porté par le souffle de l'existence, comment ne pas pénaliser cette putain de vie ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 décembre 2013 à 21:09
Sur fdesouche.com on n'est pas fortiche en anatomie: placer l'utérus au niveau du pubis et le vagin presque au milieu des cuisses...
La prochaine fois qu'ils vont aux putes, dites-leur d'allumer la lumière.
Quant à l'appareil "productif" féminin, l'expression est assez drôle.
Rédigé par : Alex paulista | 05 décembre 2013 à 21:53
Voilà un schéma de l'appareil productif féminin et de l'hypocrisie socialiste qui résume tout :
http://www.fdesouche.com/wp-content/uploads/2013/12/femmePs-300x250.jpg
Rédigé par : hameau dans les nuages | 05 décembre 2013 à 21:09
Qu'est-ce que la prostitution ?
C'est échanger un rapport sexuel contre un avantage (le plus souvent en argent, mais ça peut être en nature).
Donc :
1°) Ce n'est pas un problème exclusivement féminin (puisque 15 % des prostitués sont masculins), même si Najat Vallaud-Belkacem (ministre des droits des femmes) et beaucoup d'associations féministes ont tendance à en faire leur chasse gardée.
2°) Ce n'est pas nécessairement une relation entre inconnus : tout le monde connaît des couples (mariés, concubins, pacsés) où l'un des partenaires baise par intérêt et non par amour. Qui sanctionner ?
3°) Quand l'offre est libre (la prostitution) mais que la demande est pénalisée (la consommation de prostitution), comment peut réagir le Conseil constitutionnel ? Notamment au niveau de l'égalité des citoyens devant la loi ?
4°) La pilule contraceptive donne, de fait, à la femme, le monopole de la fécondité (ex : il semblerait que Rachida Dati ait choisi de donner naissance à la petite Zohra sans en donner le choix à son partenaire). Est-ce que la finalité de cette loi ne serait pas de donner, en plus, à la femme, le monopole de la sexualité ? En d'autres termes : c'est oui, c'est non, ou c'est 1 500 €.
Rédigé par : Terentilius | 05 décembre 2013 à 19:45
@ Marie 29.11 14:03
Et vous n'avez pas rembarré ce monsieur lourdement sexiste et obsédé ? On dirait vraiment que vous prenez tout pour argent comptant, que vous croyez à ce que vous entendez, ce que vous lisez, sans le passer au crible de la moindre réflexion.
Vos références, les liens que vous produisez, celui vers le forum de patriotes, dédié au Front National, et aujourd'hui sur un autre billet, le lien vers Riposte laïque, ouvertement islamophobe, ne vous y incitent sans doute pas.
Rédigé par : Camille @ Marie | 29 novembre 2013 à 17:04
Cela me fait penser à la réflexion que me fit un monsieur à propos de la loi Taubira et sur sa suite à venir, notamment la PMA et qui me déclara : "la femme n'a qu'à se prostituer !"
Tout est dit !
Rédigé par : Marie | 29 novembre 2013 à 14:03
Rédigé par : Savonarole | 23 novembre 2013 à 12:34
Avec Mary on est Blier en deux.
Ah, l'aut nerf, boule de nerf, même.
Et vas-y que je hurle, et vas-y que je multiplie les coups de règle sur les doigts qui composent tout ce qui me déplaît.
Elle disperse, ventile, réarrange façon puzzle, Mary c'est Ventura en moins efféminé.
J'ai intérêt à écrire droit...
AO
Rédigé par : oursivi | 24 novembre 2013 à 00:57
Dans le duo sympathique entre Mary et oursivi, je m'étonne qu'ils n'aient pas encore rendu hommage à Georges Lautner :
Madame Mado :
"J'dis pas que Louis était toujours très social, non, il avait l'esprit de droite. Quand tu parlais augmentation ou vacances, il sortait son flingue avant que t'aies fini. Mais il nous a tout de même apporté à tous la sécurité".
Rédigé par : Savonarole | 23 novembre 2013 à 12:34
Ah, Mary, si toutes les femmes étaient comme vous, si parfaites et avenantes, les libidos conjugales seraient si gaillardes que toutes ces femmes seraient contraintes de pointer à poule-emploi voire d'épouser les ordres.
Que le créateur ne vous a-t-il fait générique...?
Trêve de plaisanterie, on a eu chaud.
AO
Rédigé par : oursivi | 23 novembre 2013 à 08:42
Neuf commentaires de ma part sur le sujet et vous en redemandez.
Les points sur les i et la musique je sais faire mais les points sur les X ce n'est pas mon rayon. Voyez plutôt Sainte Rita patronne des causes désespérées et des libidos en berne qui ont besoin de remontant.
Rédigé par : Mary Preud'homme @ oursivi | 23 novembre 2013 à 00:28
Sacré Gérard !
Rédigé par : Mary Preud'homme (au lit soit qui mâle y pense) | 21 novembre 2013 à 18:11
Dites donc, Mary, depuis quand faites-vous de l'esprit (et pas mal tourné, d'ailleurs), vous ?
Vous l'avez volé à qui ?
Pas à Catha, en tout cas.
Je vais demander à sbriglia s'il n'a pas vu une femme à l'air ronchon qui s'enfuyait en courant avec quelques bonnes saillies dérobées sous le bras quand il a repris ses esprits, sur le trottoir, avec cette énorme bosse.
Vous voyez que n'est pas sordide de le faire, puisque y réduisez un pauvre mâle.
Quant à la question qui fâche, est-ce que vous y toléreriez vos filles ?
C'est, en effet, une question embarrassante.
Qu'elles, ou de mes proches, y soient contraintes et esclavagisées, non bien entendu, est-il encore utile de le dire ?
Je pense comme vous qu'un client qui est mis en contact avec une fille dont à l'évidence il constate qu'elle n'est pas libre et retenue de force à subir ce que ses macs lui imposent, est un violeur, et qu'il doit en répondre devant la loi.
Ceux qui se font aborder par une femme en auto ou dans la rue et qui cèdent à leurs charmes tarifés, ne sont en rien des violeurs.
J'en fus et en garde d'excellents souvenirs et pense en avoir fait conserver d'excellents à celles qui m'avaient fait cette proposition ; tout en ayant en tête cette plaisanterie sublime qu'une professionnelle - "pute" sonne un peu vilain - à la retraite racontait lors d'un "Droit de réponse" que le regretté Polac (haï ici, j'imagine) avait consacré au "Milieu" marseillais :
La dame (vénérable malgré ou surtout à cause de ses confidences), dit à un de ses clients,
"Toi, tu m'as fait jouir deux fois".
Le client, réjoui,
"Ah bon, vraiment ?",
et la pro de sourire,
"Ouais, quand tu m'as payée et quand tu t'es cassé. Deux fois !".
Avoir toujours à l'esprit l'envers de ses certitudes comme bouclier contre elles-mêmes...
Mais on peut et même doit aussi la tourner plus complétement cette question du "vous dites cela, mais si de vos proches"...?
Car on pourrait la considérer de même façon vers qui voudrait que ses enfants soient des adultes libérés et épanouis...
A partir de combien d'amants, pour sa fille, de combien d'amantes, pour son fils - ou l'inverse, j'ai l'esprit plus large (et plus barge) que mes pratiques, elles banales - serait-on gêné de les imaginer ?
On tangente là le cas de la prostitution, pas celle contrainte dont personne ne veut sauf les macs, et on y sent bien que la réponse n'est pas simple, et que cela n'est pas un simple dérivatif argumentaire qui donnerait bonne conscience aux clients que sont ces milliards d'hommes d'aujourd'hui comme d'hier - aussi une proportion bien moindre de femmes, mais ne les oublions pas - cependant une question absolument connexe à qui entend penser la prostitution, et que tout un chacun ayant des proches et particulièrement une descendance, doit affronter un jour.
Là-dessus, je vous écoute.
AO
Rédigé par : oursivi@Mary | 22 novembre 2013 à 16:59
D'accord avec vous Monsieur l’avocat général Bilger.
Que Madame Moreau se contente de lire des textes sans les écrire, que Nicolas Bedos se contente de nous amuser.
Oui l’insupportable Elisabeth Lévy a du courage.
Jeter un coup d’œil sur la Bible, ça fait un moment que nous en faisons partie.
Les proxénètes au pilori.
Rédigé par : Luce Caggini | 22 novembre 2013 à 13:49
Débat de Lenne et bad Inter, ça ne m’étonne guère !
On n’a pas toujours les critiques que l’on mérite, poil à la sodomite !
Sacré Gérard !
Rédigé par : Mary Preud'homme (au lit soit qui mâle y pense) | 21 novembre 2013 à 18:11
@ Mary Preud'homme
Il faut savoir lire, et ne pas tout prendre au pied de la lettre. Ce que je voulais dire, c'est (comme l'a très bien expliqué par ailleurs Elisabeth Badinter) qu'il existe diverses formes de prostitution en France. Celle-ci ne se limite donc pas aux exemples sordides et misérabilistes que donne (à dessein) Catherine A...
Rédigé par : Gérard Lenne | 21 novembre 2013 à 13:05
Oufff, monsieur Bilger, vous connaissez un gros mot !
Mesdames, à Noël, si vous avez un reproche à faire à votre conjoint, il y a un oreiller antironflement qui vient de sortir !
Sa particularité, il donne des baffes !
Rédigé par : Marie | 21 novembre 2013 à 09:27
@ Gérard Lenne, zéro pointé :
Ou vous ne savez pas lire un texte pourtant très clair, ou vous êtes d'une affligeante mauvaise foi. D'où tenez-vous en effet que Catherine A prétendrait, je cite, "que la prostitution en France se limite aux pauvres Roumaines que d'ignobles réseaux" déposent sur la route entre Narbonne et Perpignan" ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 novembre 2013 à 00:25
"Etudiante en journalisme", Catherine A. ? Je suis inquiet pour les journaux de demain... Le journalisme, c'est d'abord de s'informer de tous les faits et d'en faire part honnêtement. Prétendre que la prostitution en France se limite aux pauvres Roumaines que d'ignobles réseaux "déposent sur la route entre Narbonne et Perpignan", cela s'appelle clairement de la désinformation. Ce n'est pas moi qui donnerai son diplôme à Catherine A. ....
Rédigé par : Gérard Lenne | 19 novembre 2013 à 22:56
Catherine A 19, nov 11:21
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Excellent commentaire que j'aurais aimé écrire.
Ce pauvre oursivi (sur le Q), à ne pas confondre avec le QI) s'est manifestement reconnu dans votre post scriptum (rien à voir avec le post-partum !?).
D'où sa hargne !
Pas plus doué pour la caricature que pour la photo. C'est dire !
"Ah je ris de me voir si belle en ce miroir ! Est-ce toi Margaret ?
Non ce n'est pas moi, c'est la fille de moi !"
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Par ailleurs, nos bleus que je surveille d'un oeil semblent bien partis. Ce soir nous allons danser... Faut pas mollir les gars !
Big up !
Rédigé par : Mary Preud'homme (sage femme) | 19 novembre 2013 à 22:12
Et les mariages forcés, qu'en pense-t-on ?
La fille, jeune, est "mariée" à un "vieux". L'un des interlocuteurs perçoit une dot, un autre paie, et la jeune fille ? est-ce une prostituée ?
Doit-on condamner ? et si oui, qui ?
Rédigé par : antonia | 19 novembre 2013 à 16:06
Ben oui oursivi, plus rigide que Mary ! Et alors ? Si vous pensiez me fâcher, c'est peine perdue.
Allez tapiner pendant une semaine sur les boulevards de Paris, au bois de Boulogne ou sur la route entre Narbonne et Perpignan où des proxo roumains déposent les filles (vérifié puisque certains se sont fait piquer cette semaine), vous verrez comme c'est un métier comme les autres, agréable et tout - on prend l'air, on fait de super rencontres -, que vous conseilleriez à vos femme, filles, amies ; pour peu que vous en ayez.
Etudiante en journalisme j'ai fait pour un journal underground un de mes premiers reportages (plusieurs semaines) auprès de prostituées, j'en ai effectivement conçu beaucoup de sympathie et de compassion pour elles et un mépris profond pour les proxos cela va sans dire, mais aussi et surtout pour leurs clients. Rigide donc sur le sujet (et sur d'autres) et je n'en ai pas honte.
Rédigé par : Catherine A. Rigide et plus que ça | 19 novembre 2013 à 15:57
La morale a-t-elle bien sa place dans ce débat sur la prostitution ? Ce qui doit avant tout être privilégié, c'est l'intérêt de ces femmes (et hommes) à pouvoir choisir une autre voie, ne pas être sous la contrainte de réseaux mafieux... Après, qui sommes-nous pour juger si cette activité doit être bannie de notre société ? Car la prostitution est vieille comme le monde, et elle ne disparaîtra pas d'un coup de baguette magique... Et si c'est pour qu'elle s'exerce dans une clandestinité que l'on imagine plus dangereuse, on n'aura rien gagné.
Rédigé par : Ambroisine | 19 novembre 2013 à 15:25
Rédigé par : Catherine A. de la littérature et de l'humour bas de gamme
Plus rigide et sinistre que Mary... un véritable tour de force qui a toute notre estime.
Qui relèvera le gant (lisez bien, gant) ?
On s'incline tellement profondément qu'il n'est en rien certain que les Néo-Zélandais ne nous aperçoivent pas.
Sur la vilenie des pimps voire des mafias qu'ils finissent par former et quelques aspects sordides de cette pratique, nous sommes d'accord. Là est le mal qu'il faut empêcher, l'autre, les autres, avec un accent* et un e paradoxal, les femmes et le droit s'en chargent.
Qu'on puisse "abolir" comme le dites, dans un pays comme la Suède, peut-être ; en France comme dans beaucoup de pays plus chauds et métissés, c'est juste une plaisanterie... un vœu pieux, si j'ose dire.
AO
* Messires qu'on "flexe" ou qu'on scie
Rédigé par : oursivi | 19 novembre 2013 à 14:21
@Gérard Lenne
Le Parlement européen a pourtant dénoncé les arrestations et emprisonnements lors de la manif pour tous.
Il a aussi rappelé que les réunions, manifestations organisées ou non, autorisées ou non, sont des libertés garanties par l'Europe.
Nul doute que les mêmes agissements de la police politique sur les Champs-Elysées le 11 novembre seront perçus et condamnés par ce même parlement.
Rédigé par : Jean-Marc | 19 novembre 2013 à 11:24
"Un royaume sordide ou somptueux" : mais c'est de la littérature tout ça ! La réalité ce sont des milliers de personnes contraintes d'aligner des dizaines de fellations quotidiennes, de faire la chandelle dans la rue, les bois, quel que soit le temps, de subir des coups, des brimades, des insultes, du mépris ; tout ce que vous messieurs espéraient, je n'en doute pas un seul instant, comme avenir radieux pour vos filles et vos fils.
Quant au "il y a sans doute mieux à faire en ce moment", c'est l'argument préféré de tous ceux qui veulent que rien ne bouge et qui d'ailleurs, à titre personnel, restent souvent le cul dans leur fauteuil, critiquant ceux qui agissent.
Ils pourraient au moins, confortablement installés, essayer de s'informer ; ils auraient ainsi appris que les proxo adorent l'Espagne et sa libéralisation de la prostitution et qu'ils ont fui les pays abolitionnistes.
PS : "l'humour" bas de gamme de certains contributeurs m'effraie plus qu'il me révolte et m'amènerait presque à avoir de la compassion pour ceux/celles qui partagent leur vie, si j'avais du temps à perdre.
Rédigé par : Catherine A. de la littérature et de l'humour bas de gamme | 19 novembre 2013 à 11:21
@ bruno
Ouh le vilain rancunier ! :-)
Rédigé par : Achille | 19 novembre 2013 à 10:41
@Mary Preud'homme
Ce que j'ai trouvé très désobligeant, c'est que m'ayez associé à Achille !!
Rédigé par : bruno | 19 novembre 2013 à 10:24
"Le drame du client c'est qu'il doit aujourd'hui savoir parler hongrois, tchétchène, zoulou ou bambara avant de consommer".
Rédigé par : Savonarole | 18 novembre 2013 à 20:27
Hum… En la matière il me semble que le langage des sourds-muets devrait convenir.
À condition d’avoir une gestuelle parfaitement maîtrisée. Qui trop étreint mal embrasse, c’est bien connu !!
Rédigé par : Tipaza | 19 novembre 2013 à 10:04
@Gérard Lenne | 19 novembre 2013 à 02:43
Je ne savais pas que la manif contre "le mariage pour tous" était passée carrefour de l'Odéon, avait remonté le Boul'Mich pour finir rue Gay-Lussac... entre autres.
Témoin de mon balcon.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 novembre 2013 à 09:36
@ Mary Preud'homme
Et pourtant les services fiscaux ont bien acté que la prostitution est un métier comme un autre et qu'à ce titre l'impôt et les taxes y sont prélevés.
Rédigé par : claude | 19 novembre 2013 à 08:09
« Mary, je suis un de vos nombreux fans … »
Non, on ne rit pas ! Mary Preud'homme a des fans sur le blog. Enfin, on a les admirateurs que l’on mérite. Même Nadine Morano a les siens, c’est tout dire ! :-)
Rédigé par : Achille | 19 novembre 2013 à 06:52
"On réprime les manifestants du mariage pour tous comme on n'a jamais osé le faire contre quelque manifestation que ce soit depuis 50 ans", dit Xavier Nebout.
Voilà quelqu'un qui n'a pas dû beaucoup manifester depuis 1963, en particulier en mai 68. J'adore ces gens qui ont manifesté pour la première fois en 2013 et ont découvert, ébahis, que la police pouvait être violente.
Rédigé par : Gérard Lenne | 19 novembre 2013 à 02:43
@ Perplexe-gb
L'amalgame entre pornographie et prostitution est profondément ancré dans la conscience populaire, pourtant rien ne permet de penser qu'ils sont liés, et qu'en luttant contre l'une on éradiquerait l'autre. Sauf dans le cerveau des féministes sectaires dont le lobby, à l'intérieur du PS, a abouti au projet de loi que l'on sait...
Rédigé par : Gérard Lenne | 19 novembre 2013 à 02:35
Je salue l'initiative du chanteur Antoine et le courage des signataires. Enfin un peu de bon sens, face à un féminisme nouvelle génération qui vire à l'intégrisme et au fanatisme.
On va finir par regretter le bon temps du : il est interdit d'interdire !
Rédigé par : Camille | 19 novembre 2013 à 01:57
Avec les "qu'est-ce-qu'on-est-bien-entre-nous" le travail normal et le "sexe" normal sont très surveillés et soupçonnés d'anormalités insupportables.
Pour le travail on sait, pour le sexe ça devient urgent.
Après le mariage pour tous, sauf pour cynique pépère et son ex, les deux pythies que le peuple et certains cénacles n'hésitent plus à dénoncer dans leur illégitimité politique et gouvernementale veulent taxer l'acte sexuel avec les péripatéticiennes.
Pourtant ne sont-elles pas les besogneuses du plus vieux métier qui dès sa genèse révélait l'alliance de l'argent et du c.. , essentielle et impérissable découverte de la femme et ce, donc, depuis la nuit des temps.
Où trouver alors la satisfaction de ses sens "normaux" et la possibilité d'améliorer ses revenus autrement que par des allocs... en payant deux fois... d'abord le proxo... et puis l'impôt...
On peut dire que toutes les bourses seront soulagées et vidées.
Rédigé par : poil à gratter | 19 novembre 2013 à 01:22
Si le débat à l'Assemblée nationale peut nous en dire plus que les banalités que l'on entend dès que l'on parle de prostitution, alors acceptons le débat.
Je m'étonne quand même que le parlement accepte de mettre ce texte à l'ordre du jour par les temps qui courent.
Tous les Français ne sont pas concernés par la prostitution. Par contre toutes les familles de France se font du mouron pour l'avenir de leurs enfants.
Moi j'aurais inversé l'agenda.
----------------------------
Beau débat ce soir sur France 2. Le député Lassalle authentique et juste ! Je serais FH, je l'engagerais tout de suite comme conseiller spécial !
Faut-il qu'ils soient dans la mouise nos ministres et députés de gauche comme de droite pour nous offrir (enfin) un débat posé et audible !
C'était bizarre et drôle de les voir tous d'accord...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 19 novembre 2013 à 01:05
"aux prétendus besoins spécifiques des hommes."
Cordialement
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 novembre 2013 à 21:22
On a comme qui dirait un léger sourire quand on vous lit, Mary, et qu'écrivez ces "prétendus" qui sous vos doigts suggère qu'on prétend mais qu'à vous on ne la fait pas.
Oserai-je vous demander de combien d'hommes s'est peuplée votre vie pour que les connaissiez si bien ?
Oserai-je, oui, oserai-je, chère Margaret, là est la et ma question.
Une autre pour la route, avez-vous lu "Le complexe d'Icare" d'Erica Jong ?
J'abuse, je sais.
AO
PS : ce "Cordialement" est tout sauf cordial, digne de ces poignées de main qui acceptent de toucher la vôtre sans la saisir, fuyant la malaxation fraternelle qu'elles devraient toutes être ; ou n'être point.
Rédigé par : oursivi@DumontDureVie | 19 novembre 2013 à 00:37
Votre billet "Tu veux ou tu veux pas ?", reprise d'une célèbre chanson brésilienne, m'a fait penser à "Qui c'est celui-là ?", reprise similaire de Pierre Vassiliu, et votre billet actuel me remet en tête sa chanson "Film", qui n'a pas pris une ride.
http://www.youtube.com/watch?v=WSmVGiWzs9o
Il fait nuit à Paris mon amour, j’ai envie de lui dire, il fait nuit à Paris, de décembre en juillet mon amour, au pays des zombies à Paris, il fait nuit… il fait nuit, méfie-toi à Paris, il fait nuit pour toujours… Fille perdue fille paumée, je reviendrai vous voir demain…
Je cherche encor' une fill' qui voudrait bien de moi ce soir un quart d’heure…
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2013 à 00:29
Nous sommes dans une République de professeurs. Il faut punir, faire la morale et pour un seul la classe doit payer. La prostitution est un mal quand elle se nourrit de la traite des êtres humains, pour cela la bataille doit commencer par la lutte contre la pornographie et les films X. A l'inverse la liberté sexuelle existe en certains endroits. Dans certaines contrées une femme se marie plus facilement si elle a déjà des enfants. Les relations hommes/femmes peuvent être plus simples qu'en Europe. L'amour unique à l'occidentale doit-il être la seule référence ? Maintenant en pénalisant le client ou la cliente doit-on empêcher bien des gens de résoudre sobrement leurs problèmes affectifs.
Rédigé par : Perplexe-gb | 18 novembre 2013 à 23:14
@ moncreiffe - 18 novembre 2013 à 18:30
"Car en Suisse, on fait clairement la distinction entre prostitution choisie et prostitution forcée (cette dernière faisant partie de la traite des êtres humains). Au lieu de punir les clients, on préfère protéger les prostituées."
Vous pouvez toujours tenter d'expliquer cela à Najat Vallaud-Belkacem (par ailleurs pro GPA : bonjour la contradiction), Maud Olivier et autres parlementaires promotrices (eurs) de cette future loi de pénalisation. Autant chercher à convaincre un iman salafiste d'accepter l'existence des plages naturistes, et pire, des vertus du libertinage !...
Certes le système suisse n'est peut-être pas la perfection en matière de prostitution, en quelque domaine que ce soit la perfection n'existe guère, mais a minima le moins mauvais pour les prostituées et à mon sens le meilleur en Europe. Bien sûr les autorités de ce pays sont confrontées depuis près de dix ans à l'arrivée-inflitration par les mafias de l'Est de leurs esclaves sexuelles. Mais contrairement à la France, elles arrivent à fortement limiter ce phénomène.
Rédigé par : Trekker | 18 novembre 2013 à 22:56
Bonsoir Bruno
Désolée si ma réaction à un commentaire de Véronique qui appelait une réponse circonstanciée de ma part a semblé désobligeante pour vous.
Ce que je voulais souligner auprès d'elle c'est qu'il ne fallait surtout pas considérer le plus vieux métier du monde comme un métier comme les autres, le banaliser. Ce qui est le cas quand on parle de travailleurs du sexe ou de rouvrir les maisons closes. Ou encore lorsqu'on présente la prostitution comme un moindre mal, voire comme un bien ou une nécessité, eu égard aux prétendus besoins spécifiques des hommes.
Cordialement
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 novembre 2013 à 21:22
Tipaza,
Je pense plutôt que mon raisonnement repose sur l'empathie.
Rédigé par : Nordine | 18 novembre 2013 à 20:41
Le drame du client c'est qu'il doit aujourd'hui savoir parler hongrois, tchétchène, zoulou ou bambara avant de consommer.
En somme il participe indirectement à l'assimilation des étrangers sur notre territoire.
L'association "France Terre d'Asile" devrait lui tresser des lauriers.
La Ginette Lambert des Tontons Flingueurs a disparu, il faut bien que le corps exulte, comme chantait Brel, alors va pour l'Oubangui-Chari, le Tanganyika, le Dahomey, la Cochinchine, ah, nom de Dieu !
Rédigé par : Savonarole | 18 novembre 2013 à 20:27
@ Mary Preud'homme
Mary, je suis un de vos nombreux fans, mais de grâce ne liez pas mon commentaire à celui d'Achille, je ne l'ai pas mérité !!
Rédigé par : bruno | 18 novembre 2013 à 20:09
Aucune loi ne fera disparaître la prostitution. Aussi, au lieu de s’engager dans la voie abolitionniste et de sanctionner les clients, les parlementaires français feraient bien de méditer l’exemple suisse. Dans ce pays, on a choisi de réglementer la profession. Les prostituées y sont considérées comme des travailleuses indépendantes (un peu comme les professions libérales). Elles paient des impôts et des cotisations sociales, et bénéficient en retour de tous les droits sociaux (santé, retraite, etc.). Car en Suisse, on fait clairement la distinction entre prostitution choisie et prostitution forcée (cette dernière faisant partie de la traite des êtres humains). Au lieu de punir les clients, on préfère protéger les prostituées.
Rédigé par : moncreiffe | 18 novembre 2013 à 18:30
Vous avez trouvé des arguments très justes.
Par ailleurs, il faut relever que le mouvement, ou plutôt les groupes, féministe(s), est/sont très divisé(s) sur la question.
Même au sein du Parti de Gauche (soit et dans le PCF et dans le PdG), il y a un vrai débat, des pour, des contre, comme au PS.
Pour moi, la crainte, c'est la fabrication des clients, comme aux États-Unis, la montée de l'infraction au délit, puis l'inscription au casier judiciaire, et les interdictions professionnelles.
Contre Weimar, les nazis s'étaient servi de la condamnation de la prostitution, et ont pu opérer des purges dans la population, celles qui les arrangeaient.
Rédigé par : Jef Tombeur | 18 novembre 2013 à 18:20
@ anne-marie marson
« Et les clientes des prostitués, que deviennent-elles ? Je n'ai pas d'expérience sur la question, mais elles doivent exister. »
Bien sûr qu’elles existent. Elles ont même un nom : on les appelle les « cougars ». Bourgeoises friquées qui aiment bien mettre un petit jeune dans leur lit de temps en temps.
Faut bien se faire plaisir de temps en temps.
Rédigé par : Achille | 18 novembre 2013 à 17:54
Et les clientes des prostitués, que deviennent-elles ? Je n'ai pas d'expérience sur la question, mais elles doivent exister.
Est-ce qu'elles tombent sous la loi des clients des prostituées, ou sous le ministère des droits de la femme de N. Vallaud-Belkacem ? (mauvais esprit)
Rédigé par : anne-marie marson | 18 novembre 2013 à 17:14
"…qui des contributeurs de ce blog tolèreraient ou accepteraient pour leur fille ou leur petite-fille un avenir de prostituée ? Personne. Par cette loi, c’est ce que répond aussi la République."
Rédigé par : Nordine | 17 novembre 2013 à 17:52
Étendre une position individuelle pour en faire une loi générale, le type même de raisonnement par l’absurde qui conduit à un résultat absurde.
Exemple :
Qui des contributeurs de ce blog tolérerait ou accepterait pour sa fille ou sa petite-fille un avenir de gendarmette radariste sur route ou autoroute ? Personne.
Et pourtant elles existent, et leurs clients sont sévèrement verbalisés.
Aucun rapport évidemment entre une gendarmette et une prostituée, même si toutes deux nous soutirent de l’argent !!
Rédigé par : Tipaza | 18 novembre 2013 à 16:44
Quid de la prostitution d'Etat ?
Payer des rançons pour libérer des otages à jet continu pour remonter dans les sondages, payer jusqu'à en être Pompée pour redevenir César... est-ce une solution ?
Rédigé par : Savonarole | 18 novembre 2013 à 16:19
Deux & deux (méfiez-vous des on-dit et autres rumeurs sans fondement)
Manifestement vos chiffres ne proviennent pas de l'OCRTEH, Office central de répression du trafic des êtres humains, chargé de centraliser tous les renseignements sur la prostitution et le proxénétisme au niveau national et international.
Pas plus que du service spécialisé de la police nationale française (BRP, brigade de répression du proxénétisme), qui fait état (statistiques récentes du ministère de l’Intérieur à l’appui) d’un nombre à peu près égal de prostituées françaises et étrangères contrôlées chaque année sur le territoire national, non compris une minorité d’hommes et de mineurs. Et sans compter les quelques milliers de prostituées françaises exerçant outremer et à l’étranger.
Quant au chiffre total de prostitués en France, il oscillerait (selon l'OCRTEH) entre 25.000 et 30.000 pour le seul Hexagone, mais il est en augmentation constante.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 novembre 2013 à 16:19
Je savais pourtant qu'il ne fallait jamais tenter un dialogue avec un amnésique ou une personne de mauvaise foi. A lire vos réactions successives et la façon (sans vergogne) dont vous renversez les rôles, j'en suis de plus en plus convaincue.
Pauvre Achille !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 novembre 2013 à 15:10