Sans tomber dans la partialité politique, on a le droit de s'interroger sur la libération des paroles honteuses et des comportements inadmissibles au cours de ces dernières semaines.
Le 18 novembre, dans les locaux de Libération, un tueur fou a grièvement blessé, avec un fusil, un assistant photographe atteint d'une balle de chevrotine, une autre ayant touché le plafond, puis a quitté les lieux. Au cours de la même journée, il a ouvert le feu devant la tour de la Société générale à la Défense puis a pris un automobiliste en otage jusqu'aux Champs-Elysées, en indiquant qu'il venait de sortir de prison, avant de disparaître (Le Figaro).
Le 15 novembre, il avait déjà proféré des menaces de mort à BFMTV non sans lancer en partant : "La prochaine fois je ne vous raterai pas".
Un signalement précis a été donné de lui et un appel à témoins diffusé.
Cette irruption meurtrière dans un journal est gravissime et exceptionnelle par son caractère tragiquement inédit.
En même temps, elle n'est que le paroxysme - aujourd'hui - de violences, de saccages et d'impunités qui donnent l'impression à beaucoup de citoyens que la France n'est plus véritablement gouvernée ni protégée. L'intolérable, à tous niveaux, du moindre au crime, se donne la permission d'exister. Il y a des délibérations intimes et des attitudes destructrices qu'un certain terreau nourrit.
C'est sans doute injuste mais si on veut bien regarder la réalité en face et ne pas se contenter de considérations morales qui à chaque fois aboutissent à condamner le Front national qui serait responsable de tout ce qui surgit de mauvais dans notre pays, force est de constater que le pouvoir et ses méthodes sont à incriminer.
Les destructions en Bretagne ou ailleurs, la facilité avec laquelle les matériels d'utilité publique sont incendiés et dégradés, l'exaspération fiscale, les blocages projetés par des agriculteurs qui affirment n'en plus pouvoir, ces fronts qui naissent spontanément ou inspirés sur un territoire national qui ne sait plus où donner de la révolte, l'épisode très inquiétant du préfet de Haute-Savoie molesté alors qu'il accompagnait des policiers lors d'un contrôle de nuit, constituent autant de signes du délitement de l'autorité de l'Etat découlant d'abord de la perte de confiance, justifiée ou non, en l'autorité de notre président de la République.
Et, je suis navré de devoir le répéter, d'un climat général de laxisme que la philosophie pénale et l'approche judiciaire de notre garde des Sceaux ont instauré et qui altère considérablement le civisme au quotidien. Tristement, Nicolas Demorand a dû reconnaître "une violence élevée" dont souvent ce quotidien - avec son partenaire en information éthique : Le Monde - sous-estime l'impact sur le commun des citoyens.
Cette autorité défaillante a été perceptible d'emblée dans la conduite de l'équipe gouvernementale et les couacs et les dysfonctionnements ne sont pas à tourner en dérision : ils ont révélé comme en haut l'improvisation et l'amateurisme n'étaient pas réprimés de sorte qu'en bas, personne n'avait peur de cet appareil désarmé.
Difficile d'identifier dans chacune de ces manifestations des éléments intrinsèques qui leur seraient communs.
Pour n'évoquer que l'attaque criminelle contre Libération, je ne suis pas persuadé qu'elle soit le fait d'un dessein cohérent et structuré visant à cibler la démocratie, la liberté d'expression et les médias. S'agissait-il d'une entreprise de haine à l'encontre - banque, télévision, presse écrite - de tout ce qui était susceptible d'apparaître comme institutionnel, officiel ? Ou bien plutôt d'un malade animé par un anarchisme basique, sauvage et meurtrier, tenté par la médiatisation de sa folie et de sa répétition ?
Je sais que l'esprit humain, de gauche ou de droite, a besoin de projeter sur le chaos choquant d'attitudes singulières une rationalité qui rassure, un sens qui nous remette dans les paysages familiers de la psychologie classique même dévoyée.
Ce qui est sans équivoque à la source de toutes ces transgressions, qu'elles se baptisent politiques, économiques, sociales ou qu'elles viennent de tréfonds obscurs et malfaisants, que les délits et les crimes les constituent ou les revendications multiples d'une France éclatée, tient à cette certitude qu'on n'a plus à se gêner. Que tout est permis puisque non seulement peu est effectivement réprimé mais que l'exigence même de sévérité est affectée. Puisque discutée. Le président ne sort de son équanimité bienveillante et tolérante que pour le racisme et l'antisémitisme, les seuls maux et mots impardonnables.
Le père d'Albert Camus lui disait : "Un homme, ça s'empêche". Une société, aussi, devrait savoir "s'empêcher" mais encore faudrait-il qu'on l'aidât à prendre conscience et acte de cette interdiction si par ignorance ou désinvolture elle la tenait pour rien.
Ce n'est pas à l'évidence la voie que le gouvernement a choisie. Une parole qui n'imprime plus, une rigueur qui n'a que le verbe, un désordre qu'on ne parvient même plus à analyser et donc à contrôler, des intelligences brillantes mais déconnectées, un optimisme qui à force débilite plus qu'il n'encourage, une permanente et lassante évaluation citoyenne pour nos gouvernants : bonne volonté mais pourraient mieux faire.
Pourtant, il y a des personnalités, des caractères, des envies d'authenticité. Le ministre Stéphane Le Foll qui est envoyé à Mots croisés comme la victime sacrificielle d'un socialisme en naufrage s'en sort à chaque fois remarquablement bien. Parce qu'heureusement il n'a pas tout pris de son maître en politique, François Hollande. Stéphane Le Foll, lui, parle à peu près de manière carrée, nette, sans fioritures et il ne semble pas être totalement étranger à l'exigence de sincérité, au besoin de vérité. J'ai aimé que sans détour il dénonce l'emploi de la violence dans toutes les situations et sur tous les registres. D'abord, un refus absolu à décréter. Un grand pas pour une gauche qui souvent comprend pour s'épargner le courage de sanctionner.
Tout ce qui, jour après jour, défigure la France et la rend indigne de la République idéale que chacun porte en soi. Tout cela vient - j'entends le singulier et le pluriel, les solitudes coupables comme les multitudes et leur bonne conscience - de cette interrogation : "Pourquoi se gêner" ?
Pourquoi, en effet, puisque l'Etat laisse faire et ne cesse pas, par socialisme, de théoriser ses insuffisances et ses impuissances ?
Une question me vient aux lèvres : est-ce que cet individu va bénéficier de la réforme Taubira ? Ce sera la Santé ou Sainte-Anne ?
Rédigé par : Marie | 23 novembre 2013 à 19:33
@Trekker,
"Votre hargne vis-à-vis du PS vous aveugle"
Vous devriez écrire plus exactement UMPS, contraction que monsieur Bilger avait utilisée il y a un temps maintenant sur son blog et qui s’avère plus qu’exacte.
Je ne cautionne à aucun moment la manipulation qui est malhonnête et comme son nom l’indique n’a pour objectif que de berner ceux qui n’étaient pas présents, qui n’étaient pas nés, étaient trop jeunes, n’ont pas la culture, ne sont pas éduqués, sont trop incrédules…
Manipulation, peut-être, dans ce fait divers qui touche des sites d’information entre autres ?? Nous le saurons peut-être un jour. Fait divers à l’américaine, c’est certain.
Maintenant lorsqu'il y eut l'affaire Méric (pour laquelle il n'y a aucune avancée depuis neuf mois environ) cette extrême gauche, mise en cause aujourd'hui, avait immédiatement demandé la dissolution de groupuscule(s) d'extrême droite. Ce que JM Ayrault demanda bien sûr. Donc à JM Ayrault et M. Valls de démontrer que leur politique sécuritaire est la même pour tout le monde. Ce qui n'est déjà pas le cas depuis plus d'une année déjà ! Petit détail qui fut rappelé d'ailleurs dans l'émission de monsieur Calvi dernièrement à laquelle monsieur Bilger faisait allusion ! Et par l’Europe elle-même.
Mais j’en doute.
Manipulation de masses comme le faisait remarquer très justement dernièrement le site Dreuz, quant à l'affaire du journal Minute, qui en détaillait parfaitement les dix points. Manipulation de masses qui d'après eux aurait été utilisée par Obama.
Minute qui dans son nouveau numéro expliquerait l'histoire des deux photos qui circulent sur le net sur lesquelles se trouvent leur dessinateur et madame Taubira.
Manipulation, après tout pourquoi se gêner, nous en avons eu des exemples cette année lorsque l’UMP, à travers JF Copé entre autres, s’était infiltrée dans le mouvement La Manif pour tous, en plébiscitant des actions dont la manifestation du 24 mars et la pétition pour saisir le CESE. Revirement soudain. Nous avons pu constater, j’ai constaté en lisant le site de la FAF, qu’après la manifestation du 24 mars, JF Copé était reçu le 28 mars pour un breakfast et que JP Delevoye, lui, avait prêté les locaux du CESE pour la petite soirée de gala de la FAF de fin 2012, photos dans le rapport annuel 2013 de la FAF. Donc impossible d’aller à l’encontre de la politique de destruction décidée par l’Amérique.
Il n’est pas indiqué par ailleurs : qui a payé la petite soirée ?
Depuis nous découvrons que JP Delevoye quitte l’UMP pour le PS !
Et la date de la future petite sauterie de décembre 2013, le 04, cette année au Grand Palais sous le patronage de L Fabius ?
Qui paiera, là encore ??
Association qui est financée par les Français bien sûr, il suffit de lire la liste des sociétés, dont EDF - GDF !
Et je m’arrête là, je pourrais enchaîner sur la future destruction des archives sous l’hypocrite prétexte de protection des données personnelles !
http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-non-a-la-disparition-de-facto-des-archives-en-europe-116926416.html
Et les livres anciens (à partir de l'année 1500) de la Bibliothèque nationale qui sont placés entre les mains des Américains.... Combien de temps ??
Rédigé par : Marie | 22 novembre 2013 à 15:01
C'est devenu un vrai plaisir de voir le Procureur François Molins venir nous relater par le menu la barbarie humaine. Alors qu'on attend un technocrate sanglé et cravaté, lui a l'air d'un grand timide qui se dandine derrière son pupitre, un peu gêné par les horreurs qu'il nous expose : "c'est alors que le prévenu lui arracha les yeux pour les lui enfoncer dans les oreilles", tout cela est dit avec beaucoup de délicatesse et une pointe d'accent méridional chantant. J'adore.
Vivement le prochain fait divers.
Rédigé par : Savonarole | 22 novembre 2013 à 02:28
@Alex paulista
Non, c'est la France, monsieur !
Mais ceux qui ont chaussé les pantoufles kaki de de Gaulle - y compris ceux qui l'ont combattu - ont repris ses bonnes vieilles recettes éprouvées, quitte à les pimenter...
Rédigé par : Parigoth | 21 novembre 2013 à 19:21
@ Marie - 21 novembre 2013 à 11:04
"Messieurs Valls et Ayrault doivent immédiatement demander la dissolution de l'extrême gauche !!"
Votre hargne vis-à-vis du PS vous aveugle, dans le cas présent on va nous expliquer (avec la caution de quelques sociologues de gauche et syndicalistes du SM) que ce délinquant n'est qu'un déséquilibré, n'entretenant aucun lien avec les mouvances d'ultra gauche. Que faire référence à ses fréquentations politiques du début des années 90 est un fait bien trop ancien, et donc sans intérêt...... sic ..... Un ultra gauchiste violent s'amende immanquablement au fil des ans et rompt rapidement tout lien avec ces mouvances, contrairement à un ex OAS ou Occident, qui lui reste imprégné à vie par l'idéologie de ces mouvements disparus depuis des décennies mais renaissant sans cesse de leurs cendres !...
@ Ted - 21 novembre 2013 à 11:33
"La journaliste de Libé qui l'a rédigé y accusait explicitement les 'usual suspects' : les racistes blancs, les manifestants contre le mariage pour tous, qui auraient voulu nuire à un journal de gauche... Elle y indique en toutes lettres que le tireur qui a attaqué le jeune photographe est 'white'."
Lors de la saga meurtrière de Merah, Le Canard Enchaîné s'était même livré à bien pire question manipulation et d'une grande bassesse. Il avait publié la photo d'un petit groupe de militaire du 17° RGP posant devant un drapeau nazi dans les années 93 - 95, et qui furent alors sanctionnés très rapidement et exclus de ce régiment. L'article qui suivait cette photo insistait lourdement sur l'éventualité que les trois militaires de régiment attaqués (deux morts et un blessé grave) devant leur caserne, ils pouvaient probablement l'avoir été par leurs ex-camarades exclus ou d'autres du même genre.
Quand Merah fut identifié comme l'auteur de cette série criminelle, ses origines et parcours connus, Le Canard se garda bien de faire repentance en publiant un article occupant la même place et entre autres en présentant ses excuses aux militaires sur qui il avait jeté une grave suspicion.
Rédigé par : Trekker | 21 novembre 2013 à 19:07
Curieux le nombre d'experts qui viennent aujourd'hui montrer leur bobines à la télévision pour dire qu'ils connaissaient très bien Abdelkrim Dhekra.
La meilleure c'est quand ils disent de façon énigmatique : "à l'époque où je travaillais sur lui..."
La France est un pays d'experts rétroactifs, du crash du Concorde aux sondes Pitot, que nous auront-ils amusés !
Rédigé par : Savonarole | 21 novembre 2013 à 18:15
@sbriglia
l'extrême droite et de l'extrême gauche
Moi je veux bien...
Maintenant, sachant que « l'extrême droite » supposée n'est ni de droite ni de gauche, que « la droite » est à gauche toute, que la « gauche » est au vu du pedigree des zèbres qui la composent à l'extrême gauche (j'ai des noms...), veuillez m'expliquer comment nous pouvons faire pour nous y retrouver sans GPS ?
Cette quadrature du cercle n'expliquerait-elle pas une partie de la confusion de la vie politique française ?
Rédigé par : Parigoth | 21 novembre 2013 à 17:38
"Et sans exagérer, je puis vous confirmer qu'il suffit de rester en France pour savoir ce qu'est une dictature, « molle » ou masquée peut-être mais bien une dictature."
Rédigé par : Parigoth | 21 novembre 2013 à 10:58
Non, c'est la France, monsieur !
Notre meilleur agent explique bien la différence :
https://www.youtube.com/watch?v=s6ylqpyik9M
Rédigé par : Alex paulista | 21 novembre 2013 à 16:23
"J'ai l'impression que les bien-pensants ne vont pas être avares ces temps-ci de contorsions verbales pour ne pas appeler un chat un chat et l'extrême gauche l'extrême gauche..."
Parigoth, c'est simple comme Euclide !
Prenez un cercle... un crayon.
Du sommet du cercle descendez vers la droite, encore, encore, tout en bas...
Maintenant, du même sommet, descendez vers la gauche, encore, encore, tout en bas... Vous y êtes ?
Eh bien voilà ! Vous avez tout compris de la géométrie euclidienne et des points de rencontre de l'extrême droite et de l'extrême gauche (l’ultra, quant à elle, fait partie sans doute de la courbe de Klein ou de la surface de Riemann...)
Rédigé par : sbriglia @ Parigoth, béat comme Euclide | 21 novembre 2013 à 15:28
@ Tipaza
"J’ai gagné un point Mouloud ?"
Difficile à attribuer, la concurrence est rude sur ce blog.
Rédigé par : Nordine | 21 novembre 2013 à 14:57
Ah, s'il s'était appelé Guy...
Avez raison, sbriglia, il est en léger progrès notre singulier Diafoirus même s'il s'invente désormais un malade.
Avant il voulait le "débrancher", maintenant il le diagnostique et le soigne, il fait de l'euthanasie dans le désordre.
Dire que sont des gens qui s'ennuient en leur vie, alors qu'il leur suffirait de venir sur le blog de Philippe pour être comme à la création d'inédits de Molière*.
AO
* dure demain
Rédigé par : oursivi | 21 novembre 2013 à 14:34
@ cellier | 21 novembre 2013 à 11:35
Mort de Louis XVI le 21 Janvier 1793.
Curieux d'ailleurs que nos bien-pensants qui sont contre la peine de mort, ne fassent pas repentance de cet assassinat, et surtout de celui de Marie-Antoinette.
S'il fallait décapiter toutes les femmes futiles, le monde serait bien triste !
Rédigé par : Tipaza | 21 novembre 2013 à 12:30
Parigoth a raison de souligner les erreurs de Sarkozy dans le domaine de la securite, il faut y ajouter l'interdiction aux citoyens honnetes et responsables de detenir une arme de defense a leur domicile, veritable scandale dans les conditions actuelles. Neanmoins il constituait un moindre mal lors de la derniere election presidentielle ; comme chacun sait entre un cheval borgne et un aveugle il vaut mieux choisir le borgne et Hollande etait a l'evidence le pire. Le 21 novembre jour de l'assassinat de Louis XVI est l'occasion de regretter que les monarchistes ne l'aient pas emporte sur les ideologues car nous aurions eu une monarchie constitutionnelle du type de celles que nous admirons tant en Europe du Nord et qui evite beaucoup des tares du regime en vigueur dans notre pays.
Rédigé par : cellier | 21 novembre 2013 à 11:35
Voici un point de vue paru dans le New York Times en début de semaine :
http://www.nytimes.com/2013/11/19/opinion/liberation-under-fire.html
La journaliste de Libé qui l'a rédigé y accusait explicitement les 'usual suspects' : les racistes blancs, les manifestants contre le mariage pour tous, qui auraient voulu nuire à un journal de gauche...
Elle y indique en toutes lettres que le tireur qui a attaqué le jeune photographe est 'white'.
Nul doute qu'à présent qu'un suspect est détenu, et si sa culpabilité se confirme, elle reprendra sa plume pour donner aux New-Yorkais une image plus exacte de notre pays...
Ou peut-être pas. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Rédigé par : ted | 21 novembre 2013 à 11:33
@vamonos
Le tueur présumé fou est proche des anarchistes avec lesquels il a partagé quelques aventures qui se sont mal terminées dans le passé.
« Anarchiste »... « Ultra-gauche »...
J'ai l'impression que les biens-pensants ne vont pas être avares ces temps-ci de contorsions verbales pour ne pas appeler un chat un chat et l'extrême gauche l'extrême gauche...
Dans le cas inverse, il aurait été catalogué d'office « d'extrême droite » sans aller chercher plus loin.
Rédigé par : Parigoth | 21 novembre 2013 à 11:28
@Trekker | 21 novembre 2013 à 08:51
"Vamonos vous pourriez avoir une pensée émue pour Nicolas Demorand rédacteur en chef de Libération, et la rue de Solférino : ô rage, ô désespoir, nous qui pensions avoir à faire à un facho blanc à crâne rasé et c'est un maghrébin issu de l'ultra gauche violente !..."
Vous oubliez de conclure :
Messieurs Valls et Ayrault doivent immédiatement demander la dissolution de l'extrême gauche !!
Rédigé par : Marie | 21 novembre 2013 à 11:04
@Achille
Pour ma part, je vous conseille d’aller faire un petit séjour dans une dictature quelconque. Il n’en manque pas en ce bas monde : dans un des pays du Golfe (...)
Pays du Golfe : je connais un peu, merci. Je m'y suis senti plus en sécurité que dans les rues ou dans les transports en commun de Paris ou des environs.
Et sans exagérer, je puis vous confirmer qu'il suffit de rester en France pour savoir ce qu'est une dictature, « molle » ou masquée peut-être mais bien une dictature.
Il suffit de voir comment les dissidents y sont pourchassés sous des prétextes aussi divers que spécieux.
Il suffit également de comparer tout ce qu'il est possible de faire dans certains pays avec tout ce qui est interdit dans la république bananière française.
Rédigé par : Parigoth | 21 novembre 2013 à 10:58
@ sbriglia, au fond du tonneau
Déjà au fond du tonneau alors que le Beaujolais nouveau vient juste d’arriver. Pfft !
Je me demande s'il aura un goût de banane cette année...
Rédigé par : Achille | 21 novembre 2013 à 10:45
Grosse déception, ce n'est qu'un imbécile. On espérait un Merah blanc, pour relancer les ventes. Pas de bol.
Ce tordu doit être condamné à la pire des peines : relire toute l'œuvre de Serge July.
Dans quinze ans on acceptera peut-être une réduction de sa peine s'il nous récite par cœur l'article où "Libé" nous chantait le 17 avril 1975 : « Le drapeau [khmer rouge] de la Résistance flotte sur Phnom Penh », Phnom Penh libérée !"
Rédigé par : Savonarole | 21 novembre 2013 à 10:43
"ô rage, ô désespoir, nous qui pensions avoir à faire à un facho blanc à crâne rasé et c'est un maghrébin issu de l'ultra gauche violente !..."
Trekker /Savo : 15/0
Rédigé par : sbriglia | 21 novembre 2013 à 10:13
Comme le Front National a récupéré le catalogue de nombreuses valeurs et vertus d'une façon fautive, dès l'abord beaucoup d'autres partis n'osent plus les toucher, même au bout de pincettes - exemple : la fête de Jeanne d'Arc devrait être celle de tous les Français. J'avais déjà dit, il y a peu, ultérieurement, que le Front National devenait un parti caméléon ; où beaucoup de sensibilités se rencontraient et que surtout, certaines qui avaient disparu remontraient leur visage.
Nous vivons dans des temps nouveaux, des temps à la Mad Max.
C'est ainsi que chaque fois que se reproduira ce genre de chaos crée par des déglingués, c'est le Front National qui sera montré du doigt... Front National qui s'en retrouve très heureux car il peut se poser encore et toujours comme victime perpétuelle.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 21 novembre 2013 à 10:04
@ vamonos - 21 novembre 2013 à 07:12
"Il est tout à fait remarquable de constater qu'il était sorti libre du procès alors qu'il était l'élément déclencheur de l'avalanche de crimes perpétrés pas ses complices. La mansuétude de la Justice n'a pas permis d'éviter la récidive."
Mais non pendant les vingt ans suivants il n'a pas récidivé !... sic... De plus il est fort probable que ce sont ses quatre ans passés en détention préventive qui ont été le facteur déclencheur à terme de sa récidive. Si au lieu de le laisser croupir quatre ans en prison dans l'attente de son jugement, on l'avait mis en liberté conditionnelle il serait certainement devenu définitivement un honorable citoyen.
C'est bien ainsi qu'il faut analyser les choses, si j'ai bien compris le pertinent socle intellectuel de la future loi pénale de Mme Taubira et de ses éminents conseillers du SM ?
Vamonos vous pourriez avoir une pensée émue pour Nicolas Demorand rédacteur en chef de Libération, et la rue de Solférino : ô rage, ô désespoir, nous qui pensions avoir à faire à un facho blanc à crâne rasé et c'est un maghrébin issu de l'ultra gauche violente !...
Rédigé par : Trekker | 21 novembre 2013 à 08:51
A lire certaines déviations des débats je propose d'instaurer le point Mouloud ou le point Mamadou.
Rédigé par : Nordine | 20 novembre 2013 à 18:23
Le tireur fou s’appelait Abdelhakim Dekhar.
J’ai gagné un point Mouloud ?
Rédigé par : Tipaza | 21 novembre 2013 à 08:03
Pourquoi se gêner ? Pourquoi attaquer la Société Générale comme le fit la bande à Bonnot il y a un siècle ? Pourquoi tirer dans le dos d'un jeune homme dans le hall du journal "Libération" ? Pourquoi menacer un plateau de "BFM TV" ? Maintenant que le visage du tireur présumé fou a un nom et une histoire, il est tout à fait envisageable d'affirmer qu'une fois de plus Philippe Bilger avait raison dans son analyse. Le tueur présumé fou est proche des anarchistes avec lesquels il a partagé quelques aventures qui se sont mal terminées dans le passé. Il est tout à fait remarquable de constater qu'il était sorti libre du procès alors qu'il était l'élément déclencheur de l'avalanche de crimes perpétrés pas ses complices. La mansuétude de la Justice n'a pas permis d'éviter la récidive.
Rédigé par : vamonos | 21 novembre 2013 à 07:12
Laissons Savonarole faire le commentaire qui s'impose (pas nécessairement d'ailleurs) et qui ne manquera pas de faire plier de rire les aficionados... je parle du tireur, pas du tirailleur, oursivi !
PS : Dois-je avouer, un peu piteusement, que le commentaire de Diogène est loin de me choquer ? La chasse "à cour" est-elle volontaire ou a-t-elle été laissée fortuitement par notre correctrice ?...
Rédigé par : sbriglia, au fond du tonneau, mais pas au bout du rouleau | 21 novembre 2013 à 06:55
@ Parigoth
« Je dois avouer que je ne porte aucune république en moi, qu'elle soit idéale ou pas...
Pis encore, elle me donnerait plutôt des boutons.
C'est grave, docteur ?
Que dois-je faire ? »
Mais non ce n’est pas grave, enfin pas trop. Pour ma part, je vous conseille d’aller faire un petit séjour dans une dictature quelconque. Il n’en manque pas en ce bas monde : dans un des pays du Golfe ou dans l’Afrique subsaharienne, par exemple.
Rien de tel pour méditer sur les bienfaits d’une République, même si elle n’est pas irréprochable comme un certain ex-président nous l’avait promis.
Je suis sûr que vous nous reviendrez sans le moindre bouton et avec une âme vraiment républicaine.
Consultation gratuite !
Rédigé par : Achille | 21 novembre 2013 à 06:12
L'idée que d'avoir à nourrir un blog plusieurs fois par semaine puisse être potentiellement génératrice d'un certain stress et d'embardées dans le traitement des sujets, ne peut échapper à quiconque.
Pour autant, cela conduit-il fatalement à écrire de telles inepties ?
C'était bien la peine de souligner cette préoccupation d'éviter toute "partialité politique" (étrange formule).
En quoi le pouvoir serait-il responsable de ce qu'un tordu dont personne ne connaît les motivations au moment où ce billet est écrit, ait pété les plombs ? Le magistrat sourcilleux oublie ses fondamentaux et nous entraîne dans cette tambouille insane qui consiste à tordre les faits pour les faire coller à ce... je ne sais quoi.
Monsieur Bilger cherche-t-il à se faire pardonner par les amateurs de chasse à courre ses écrits favorables il n'y a pas si longtemps à François Hollande, après avoir tant aimé Sarkozy ?
Le blogueur en mal de magistère ne semble pas à certains égards valoir mieux que les pires politiciens, et cela peut navrer.
Monsieur Bilger me fait penser à ce personnage de La Divine Comédie, dans le neuvième cercle de l'enfer, contraint de manger ses enfants pour survivre.
Qu'il prenne toutefois garde à ne pas tous les digérer, certains restes pourraient toujours lui servir. Vu que le champ politique et social sur lequel il a la prétention de nous éclairer, semble plus que jamais représenter pour ce sympathique personnage une sorte de jardin des supplices.
J'écoutais il y a quelque temps une interview de Frédéric Lordon qui expliquait son refus de participer au cirque médiatique, y compris sur les sujets relatifs à son champ d'activité, par le fait qu'il était conscient de la difficulté, si pointu qu'on puisse être, de trouver tous les jours quelque chose d'utile et d'intelligent à dire.
Si je ne répugnais pas à taguer les statues, j'oserais conseiller à Monsieur Bilger de s'inspirer de cette prudence qui semble tant lui faire défaut. Et qui tout compte fait n'est rien d'autre que le sens de la juste place.
Rédigé par : Diogène | 20 novembre 2013 à 22:01
Tout ce qui, jour après jour, défigure la France et la rend indigne de la République idéale que chacun porte en soi.
Aïe, aïe, aïe...
Je dois avouer que je ne porte aucune république en moi, qu'elle soit idéale ou pas...
Pis encore, elle me donnerait plutôt des boutons.
C'est grave, docteur ?
Que dois-je faire ?
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2013 à 21:56
J'ai aussi conservé, entre autres, dans ma bibliothèque de souvenir le Nouveau Petit Larousse 1905, ayant appartenu à l'un de mes aïeul ou bisaïeul où l'on trouve la définition suivante du mot Nègre :
"Nègre, négresse (du latin niger) : nom désignant un homme ou une femme à peau noire. C'est le nom donné spécialement aux habitants des contrées d'Afrique qui forment une race d'hommes noirs inférieurs en intelligence à la race blanche dite caucasienne."
Dix ans plus tard, à la veille de la guerre de 1914 où les indigènes des colonies vont être mis à contribution en masse cette définition est quelque peu édulcorée, prend la forme du conditionnel et devient : "une race qui serait d'intelligence inférieure..."
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Va-t-on aussi débaptiser toutes les écoles et rues Jules Ferry, celui-là même qui sur le thème de l'éducation exposait dans une tribune officielle en 1885 sa vision raciste (mais normale pour l'époque) des races supérieures et inférieures...
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A noter enfin qu'à Haïti, pays natal de mon défunt mari, le terme nègre n'est absolument pas péjoratif et peut même être un compliment si l'on vous qualifie par exemple de grand nègre ou grande négresse, indépendamment par ailleurs de la couleur de votre peau. Le mot nègre étant pris dans ce cas, selon l'acception du créole haïtien, comme l'équivalent du mot homme en tant qu'être humain.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 novembre 2013 à 20:41
Cher Philippe,
Le bouclier de Brennus vous invite à ne pas manquer le match de rugby France-Afrique du Sud du samedi 23 novembre au Stade de France à partir de 21h00.
De la victoire, il en faut pour tous du papyrus à la Pie qui chante.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 20 novembre 2013 à 19:28
"Avez-vous lu Tintin au Congo ?"
Rédigé par : Frank THOMAS | 20 novembre 2013 à 16:06
Si j'approuve l'ensemble de votre excellent commentaire, bien équilibré et argumenté, l'usage de Tintin au Congo me contrarie.
Ce qui en transpire est, non un racisme primaire tel voudraient nous en convaincre les bien-pensants faibles d'esprit, puisque celui-là aurait condamné en bloc tout ce qui est africain, là où Hergé fit sauver Tintin - retrouvez-en la page, ne l'ai pas à portée de main - par son petit "boy" qui après un premier abandon a la conscience et le courage de venir sauver son ami naturel que sa clairvoyance avait identifié seule et sans l'aide de SOS Racisme.
Ce que dit "Tintin aux Congo" est probablement ce que pensait l'essentiel des colons d'alors, que les Africains formaient un peuple "en devenir", ce qui est à la fois assez sot que de n'avoir pas su voir qu'étaient là des traditions, des arts et une culture qui méritaient qu'on s'y intéresse, cependant en rien ce racisme aveugle et surtout meurtrier que certains le voit être seulement.
Il faut lire ou relire Albert Londres, Churchill comme Conrad, entre autres.
En revoyant "Les Maîtres fous" de J. Rouch, on comprend aisément pourquoi le colon moyen qui n'était pas forcément un prophète surdoué du relativisme culturel récent, a pu penser ce qu'on lui reproche maladroitement maintenant, se faisant aussi naïf que lui alors...
http://www.youtube.com/watch?v=6Ylqxob5gbI
AO
Rédigé par : oursivi@Thomas | 20 novembre 2013 à 18:49
CODeux ?
Rédigé par : bernard | 20 novembre 2013 à 10:30
Votre histoire de CO² me paraît plutôt fumeuse.
AO
Rédigé par : oursivi | 20 novembre 2013 à 18:28
Rédigé par : Savonarole | 20 novembre 2013 à 11:30
Êtes vache avec les "Saintes Mobs" qui ont pétaradé des commentaires assez pertinents ces derniers temps, mais Philippe ne veut pas d'arbitrage vidéo ni de contrôle antidopage donc il et elle sont blancs comme la neige qui ne va pas tarder à nous réjouir.
Mais, tout de même, je rappelle que l'équipe d'Ukraine a fini en quart du mondial 2006, battue par le futur vainqueur de la compétition, et que comme vous l'a appris Alex, elle a fait jeu égal avec l'Angleterre lors des récentes qualifs,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_du_monde_de_football_de_2006
et que ce pays possède deux clubs de bonnes statures européennes, le Dynamo et le Shakhtar, toujours dans les places d'honneur.
Leur goal m'a impressionné, le pétard initial de Ribéry qu'il repousse aurait passé 99% des portiers et son arrêt sur la tête de Giroud est rien moins que stupéfiant.
On devrait le naturaliser celui-là, comme ma copine, qui n'arrête pas mes ardeurs, heureusement.
Bon, comme on sait toujours exactement où serez sur l'aile droite de l'ironie mordante (avec talent, souvent), on vous pardonne, si on n'est pas à 200.000 morts près, on ne va pas vous embêter avec vos approximations de journalistes.
Ahhh Savo, sacré Savo, toujours dresde dans ses bottes churchilliennes.
"Quel sale pinailleur*, cet ours", à marmonner sans retenue, comme les harpies qui nous verraient bien pendus s'en réjouissent.
AOetcourt
* en un seul mot, Mary et Catha, en un seul mot, rassurez-vous la morale est sauve, comme l'honneur de notre (parfois vaillante et talentueuse, bravo !) équipe.
Rédigé par : oursivi | 20 novembre 2013 à 18:24
Il y a le point Godwin.
A lire certaines déviations des débats je propose d'instaurer le point Mouloud ou le point Mamadou.
Rédigé par : Nordine | 20 novembre 2013 à 18:23
@ hameau dans les nuages
EXCELLENT !
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 20 novembre 2013 à 18:12
@Genau
Le 21 janvier, c'est aussi la mort de Louis XVI...
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 20 novembre 2013 à 18:08
@ Frank Thomas
On peut rire de l'accent ch'ti, marseillais ou berrichon mais dès qu'on plaisante avec "ya bon Banania" on deviendrait raciste ou méprisant.
On aime le bois pour se faire battre.
A ce niveau-là, la France ne pourra jamais avancer, à moins d'une thérapie de groupe.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 20 novembre 2013 à 18:04
C’est Léopold Sédar Senghor et non Aimé Césaire qui dénonça (en 1940) dans un de ses poèmes le fameux rire banania, publicité jugée humiliante et dégradante pour les tirailleurs sénégalais, réclame apparue entre les deux guerres et qui subsista longtemps après, tant sur les boîtes de cacao que sur les murs de France.
Citation
« Vous Tirailleurs Sénégalais*, mes frères noirs à la main chaude
Sous la glace et la mort
Qui pourra vous chanter si ce n’est votre frère d’armes,
Votre frère de sang ?
Je ne laisserai pas la parole aux ministres, et pas aux généraux
Je ne laisserai pas - non ! - les louanges de mépris vous enterrer furtivement
Vous n’êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur
« Mais je déchirerai les rires banania sur tous les murs de France"
(Léopold Sédar Senghor - Hosties noires, Paris avril 1940) »
(* à noter les majuscules dans le texte original de LSS)
fin de citation
------
Quant à Césaire, il lui fut simplement attribué (par d'autres) le mérite, eu égard à son engagement et à une lutte sans relâche contre le racisme ambiant de son époque, d’avoir réussi à déchirer l’humiliante image et sa formule débilitante : "y'a bon banania".
C’est donc un passé révolu que certains voudraient à toute force ressusciter.
Qui songerait en effet à s’offusquer aujourd’hui de ce genre de broutille, à part quelques racistes par procuration, ainsi que j'en ai abondamment parlé sur d’autres billets.
Alors que comme Césaire (qui ne supportait pas cet antiracisme mielleux et condescendant), nombre d’Antillais, d’Africains et de Métis de toutes origines, revendiquent essentiellement le droit à l’indifférence. Et en ont par dessus la tête que des donneurs de leçons et progressistes à la petite semaine continuent de se faire mousser avec ce genre d’anecdote. Nous ne sommes plus en 1940 ni en 1960 mais en 2013.
Cessez donc une fois pour toutes de parler pour eux et… pour nous couples mixtes, et nos enfants, cela devient vraiment très lourd, voire insupportable.
Concernant Tintin au Congo que j'ai gardé, précieusement, dans ma bibliothèque, mes enfants l'on lu et mes petits-enfants le liront aussi. Cela fait partie de notre histoire et de notre patrimoine, exactement comme la révolution française, la guerre de 14-18, la déportation, la Shoah etc. d'un côté et la traite, le massacre des Tainos, l'esclavage, le colonialisme de l'autre. Mais comme je l'ai écrit sur un autre fil, il convient de savoir finir une guerre et ne pas se complaire dans le passé. Et cesser de faire de la souffrance des autres, fussent-ils nos ancêtres, une rente de situation servant de prétexte à une victimisation tendancieuse et mortifère et à des récriminations permanentes et stériles.
Rédigé par : Mary Preud'homme (rendez à Senghor ce qui n'est pas à Césaire) | 20 novembre 2013 à 17:57
A propos de Libération qui avait passé il y a quelques semaines une petite annonce pour vendre leur journal ! Non pas au numéro, mais le tout ! Après l'incident d'hier, deux personnes furent interviewées ! L'une vit un brun, la seconde un chauve ! Alors ??
Rédigé par : Marie | 20 novembre 2013 à 16:58
@Frank Thomas
Avez-vous lu Tintin au Congo ?
Oui bien sûr et alors ?
Savez-vous que même les Africains en rient beaucoup?
Encore une fois, je pense que vous vous laissez conditionner par une vision des choses véhiculée par la mode à l'instigation de manipulateurs pervers, en omettant de replacer les situations dans leur contexte et éventuellement dans leur époque.
Par ailleurs je ne cherche pas à justifier la traite triangulaire, parfois elle-même racontée de façon caricaturale (comme la fausse « maison des esclaves » de Goré) mais admettez qu'il est abusif de nous en faire porter le poids de nos jours en nous invitant à la repentance perpétuelle.
Je refuse pour ma part de rentrer dans ce jeu.
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2013 à 16:52
"Pourquoi, en effet, puisque l'Etat laisse faire et ne cesse pas, par socialisme, de théoriser ses insuffisances et ses impuissances ?"
Et pourtant on apprenait autrefois aux étudiants en économie que le "laissez-faire" était la marque du "libéralisme" par opposition à "l'économie dirigée" !!
Rédigé par : berdepas | 20 novembre 2013 à 16:50
@Parigoth
J'avais en écrivant mon premier commentaire, l'intention de louer le vôtre. Apparemment vous n'avez été sensible qu'aux nuances que j'exprimais. Voici donc la suite de cette discussion, notre hôte et ses lecteurs m'en excuseront j'espère.
Je ne reprends aucune vulgate. Faites-moi l'amitié de penser que mes opinions m'appartiennent en propre et sont le fruit de mes lectures en même temps que de mon expérience.
Ce n'est pas un crime non plus que d'être parfois en accord avec la majorité.
Votre défense de la colonisation n'est pas entièrement fausse, j'en conviens, et on peut sans doute trouver à cette page de l'histoire quelques vertus qu'on lui refuse en bloc.
Cependant vous allez bien trop loin et vous tordez la réalité pour la faire servir à vos idées.
D'abord, si Césaire, comme les surréalistes, a fait un bout de chemin avec les "marxistes" ( en l'occurrence le Parti Communiste), il s'en est très vite éloigné, et leurs rapports ont été extrêmement conflictuels.
Quant au fait que les musulmans d'Afrique du Nord et centrale notamment aient été des trafiquants d'esclaves, il n'est pas douteux.
Mais il n'atténue en rien l'horreur de la traite pratiquées par les nations européennes durant trois siècles.
Ce n'est pas une façon raisonnable de réfléchir que de justifier un crime par un autre.
Enfin votre aimable interprétation du sourire "Ya bon Banania" peut amuser, mais elle est inexacte.
Cette affiche, pas cruelle en soi, je vous l'accorde, est néanmoins la traduction, comme les chansons "coloniales", d'un sentiment de supériorité qui s'autorise à infantiliser - et dans certains cas à animaliser -, pour rire, ceux qu'on considérait comme appartenant à des races inférieures.
Connaissez-vous :
"Il s'app'lait Boudou Badabou,
Il jouait d'la flûte en acajou..." ?
Avez-vous lu Tintin au Congo ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 20 novembre 2013 à 16:06
"Quoi qu'il résulte......"
Résulter, verbe accidentellement impersonnel ?
"Quoi" ne serait-il pas le sujet réel du verbe résulter et non pas son COD ?
@ bernard | 20 novembre 2013 à 10:30
Non, je ne pense pas. Techniquement le sujet de résulter est "il" et son complément d'objet direct est la locution pronominale "quoi qu'". Cela apparaît plus clairement si on dit "quoi qu'il fasse".
Cependant, la locution pronominale "quoi qu'" signifiant "quelle que soit la chose qu'", en tirant un peu par les cheveux, le "quoi" isolé peut être imaginé comme représentant "la chose", sujet du verbe être implicite dans la contraction.
Je crois que c'est cette impression, plus le fait que certains utilisent "résulter" de manière non impersonnelle ("ceci résulte de cela"), qui vous pousse à imaginer "quoi" comme sujet de "résulte".
Cela n'est pas absurde - dans ce cas particulier - au niveau du sens mais c'est grammaticalement inexact.
Pour écrire ces lignes vous m'avez fait replonger dans un vocabulaire que je n'avais pas utilisé depuis 25 ans.
Merci !
Rédigé par : Alex paulista | 20 novembre 2013 à 15:13
@kergroes
On l'attribue au père... PB dit "...qui lui disait"... En tout cas Camus l'utilise dans la bouche de Jacques Cormery (alias Albert Camus) dans Le premier homme.
"L’alarme avait été donnée, les postes doublés. A l’aube, quand ils étaient remontés au camp, Cormery avait dit que les autres n’étaient pas des hommes. Levesque, qui réfléchissait, avait répondu que, pour eux, c’était ainsi que devaient agir les hommes, qu’on était chez eux, et qu’ils usaient de tous les moyens. Cormery avait pris son air buté :« Peut-être. Mais ils ont tort. Un homme ne fait pas ça. » Levesque avait dit que pour eux, dans certaines circonstances, un homme doit tout se permettre et tout détruire. Mais Cormery avait crié comme pris de folie furieuse : « Non, un homme, ça s’empêche. Voilà ce qu’est un homme, ou sinon... » Et puis il s’était calmé. « Moi, avait-il dit d’une voix sourde, je suis pauvre, je sors de l’orphelinat, on me met cet habit, on me traîne à la guerre, mais je m’empêche. - Il y a des Français qui ne s’empêchent pas, avait dit Levesque. - Alors, eux non plus, ce ne sont pas des hommes. » Et soudain il cria : « Sale race ! Quelle race ! Tous, tous... »
Rédigé par : adamastor | 20 novembre 2013 à 14:45
"Cormery avait pris son air buté. « Peut-être. Mais ils ont tort. Un homme ne fait pas ça. » Levesque avait dit que pour eux, dans certaines circonstances, un homme doit tout se permettre et tout détruire. Mais Cormery avait crié comme pris de folie furieuse : “Non, un homme ça s’empêche. Voilà ce que c’est un homme, ou sinon…” Et puis il s’était calmé. “Moi, avait-il dit d’une voix sourde, je suis pauvre, je sors de l’orphelinat, on me met cet habit, on me traîne à la guerre, mais je m’empêche.” - Le Premier homme, page 66
Merci Gallimard!
Rédigé par : sbriglia@kergroes | 20 novembre 2013 à 14:37
@Savonarole
Un bac+ 5 devrait être obligatoire pour avoir accès à la profession et "Catherine A" devra passer son bac avant de l'ouvrir.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ici, je ne suis pas sûr qu'un diplôme soit une garantie de qualité - en matière de journalisme comme dans d'autres domaines - s'il n'est pas assorti d'autres conditions dont le talent mais aussi l'honnêteté intellectuelle entre autres.
Le fait que notre système éducatif se focalise (hormis certaine écoles privées) sur le seul contrôle des connaissances techniques en faisant l'impasse sur les qualités morales et humaines pourtant capitales dans l'exercice de certaines professions est source de bien des ravages ultérieurs.
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2013 à 14:14
@ Savonarole
L'Ukraine est sortie invaincue des deux matchs contre l'Angleterre, l'Angleterre ayant égalisé à trois minutes de la fin sur un pénalty miraculeux.
Si l'Ukraine n'avait gagné qu'un match, qui plus est contre une nation très basse au rang Fifa, elle n'aurait pas acquis un rang Fifa supérieur à la France ou la Suède.
Enfin, souvenez-vous de la Bulgarie de 93.
Non, c'est un bon match. Le seul bémol qu'on peut apporter est que cette équipe avait tous ses bons défenseurs suspendus, mais c'est à cause de leur excès d'engagement physique sur les matchs précédents.
Rédigé par : Alex paulista | 20 novembre 2013 à 14:08
@ Boris | 20 novembre 2013 à 12:52
Et l’hérésie étant consubstantielle à la religion, les gnostiques du FN, ceux qui ont la connaissance, qui savent ce qu’est la Nation, et ce qu’elle doit être, qui nient la doctrine UMPS, œuvre du Malin social-démocrate, vinrent prêcher auprès de Boris et l’éclairer sur le chemin de la vraie foi.
Rédigé par : Tipaza | 20 novembre 2013 à 13:55
Partialité politique bien sûr ! Vous auriez dû citer la fameuse Verte, Barbara Pompili, qui au moment des débats à l’Assemblée nationale sur la destruction du mariage considérait que l’Eglise devait se mêler de ce qui la regarde !! Mais qui soudain reproche à l’opposition de ne pas apporter de réponse à leurs difficultés sur un plateau !!
Pourquoi se gêner, en effet, quand on en arrive à ce qu'un prétendu humoriste insulte à travers une radio d’Etat une mineure, la traitant de petite conne !
Pourquoi se gêner, quand on attise le racisme en utilisant une vidéo qui est manipulée, ceci pour jeter le discrédit sur un mouvement qui demande le respect de la famille et la reconnaissance des droits légitimes de l'enfant, entre autres revendications. Lorsqu'on visionne la vidéo ci-après, que personne ne montre, à aucun moment vous n’entendez de propos racistes tels qu'ils furent dénoncés et écrits pourtant dans une certaine presse !
Double accueil pour Christiane Taubira ministre de la Justice - Angers
http://www.youtube.com/watch?v=Au6NR-i3Ap0#t=11
Quand on sonne le tocsin contre la Une de Minute alors que la ministre est prise en photo la bouche ouverte, ce que le journal Angersmag qui crie au racisme en publiant une vidéo trafiquée, applique à sa propre Une ! Pourquoi se gêner puisque tout est gobé !
http://www.angersmag.info/Quand-les-opposants-au-mariage-pour-tous-depassent-les-bornes_a7994.html
Sans oublier Minute dont le dessinateur a été pris en photos avec madame Taubira au moins à deux reprises puisqu'elles circulent sur internet. Journal satirique qui explique l'histoire de ces photos !
Alors, la seule chose que l’on puisse relever dans l’émission à laquelle vous faites allusion, est le rappel qui fut fait à ces représentants des élus de ne tenir compte d’aucun avis du peuple lorsque celui-ci manifeste !
J’allais oublier le fameux référendum d’Alsace sur les régions !
Les Alsaciens ont voté « NON » ! Les pauvres c..s, ils ne savent vraiment pas voter !
Donc immédiatement les parlementaires ont décidé l’interdiction de référendum pour la restructuration des régions !!
Mais qu'on se rassure, la commémoration du 11 novembre a été faite et particulièrement le souvenir d'une des motivations de cette guerre à savoir : "reprendre l'Alsace et la Lorraine" !
Alsace qui selon le plan des européistes devra bientôt être reliée à l'Allemagne !
Rédigé par : Marie | 20 novembre 2013 à 13:54
@Frank Thomas
Le poids de l'histoire coloniale et esclavagiste, un siècle de chansons graveleuses et de caricatures racistes leur donnent une virulence qu'on ne saurait passer sous silence.
Vous avez cité le marxiste Césaire qui n'est peut-être pas une référence, une « panthéonisation » ne prouve rien.
Par ailleurs, vous reprenez là la vulgate actuelle caricaturale concernant l'histoire « coloniale », comme si elle n'avait été qu'une accumulation d'actes répréhensibles envers les populations « colonisées ».
Il faut tout de même rappeler - pour ne citer que la France - les progrès considérables apportés par la « colonisation » pour les populations, particulièrement en matière de soins et d'éducation, sans oublier la sécurité garantie par la présence française à des populations qui auraient autrement été asservies par les tribus voisines (donc réduites parfois en esclavage ou massacrées).
Ces luttes tribales ont d'ailleurs à nouveau ensanglanté l'Afrique dès le départ des « colonisateurs ».
Il arrive encore de nos jours que des Français se trouvant en Afrique s'entendent demander : « Quand la France reviendra-t-elle ? ».
Je ne vais pas bien entendu me livrer à une apologie de l'esclavagisme, qui a été pratiqué par tous les peuples de la terre depuis la nuit des temps, mais il faut tout de même rappeler que la traite n'a été possible que parce que les premiers esclavagistes étaient les Africains eux-mêmes, pour ne pas parler des Arabes dont l'histoire « officielle » revisitée tend à occulter le rôle...
Quant au « sourire Banania », mal interprété de nos jours par des gens pas tous très bien intentionnés, il faut le replacer dans le contexte de la victoire de1918.
Les troupes sénégalaises ayant été fêtées par les Français de l'époque (ce qui montre qu'ils n'étaient pas « racistes »), l'image reprise par la réclame reprenait alors le côté « sympa » et souriant de ces Africains et correspondait à un aspect valorisant pour eux.
Méfions-nous des clichés à la mode...
Rédigé par : Parigoth | 20 novembre 2013 à 13:28