Monsieur le président, vous ne facilitez pas la tâche de ceux qui ont voté en votre faveur en s'imaginant que votre rondeur apparente ne dissimulerait pas des rigidités et des entêtements préoccupants.
Ils ont eu tort, j'ai eu tort. Vous êtes tout sauf un faible.
Je ne fais même pas allusion à votre incroyable détermination pour engager nos forces dans des interventions armées qui, visant à prévenir des massacres ou à contenir la progression du terrorisme, sont approuvées par l'ensemble de la classe politique, ce qui montre bien que vous êtes capable de rassembler quand vous le voulez et que la loi édictant le mariage pour tous a inutilement déchiré un pays dont vous aviez souhaité pourtant, lors de votre campagne, l'unité.
Comme sur le plan économique, financier et social vous êtes confronté à un réel qui bat en brèche ce qu'il y avait de vraiment socialiste en vous même si vous n'avez jamais fait partie des illuminés de la rue de Solférino, vous ne nous épargnez rien pour le reste qui ne vous coûte rien, et vous faites donner Taubira pour le laxisme, Filippetti pour la culture et tous contre le racisme, votre compagne comprise.
Ce qu'il y a de bien avec votre morale, c'est qu'elle est inépuisable, avec votre mansuétude, c'est qu'elle est illimitée, avec votre tolérance, c'est qu'elle est orientée. En dépit de la Corrèze, vous préférez - tous vos choix le démontrent - le parisianisme à la France qui pense, selon vous, de travers. Les citoyens qui, en attendant le retour d'une droite honorable, vous ont porté au pouvoir n'obtiendront rien de vous. Pas la moindre concession. On va racler les fonds de tiroir du socialisme plutôt que de donner quelques miettes aux alliés d'une élection absolument pas payés de retour.
Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de continuer à vous apprécier, à vous estimer, tant, paraît-il, cette tendance est perverse chez moi qui parvient à distinguer l'homme et son action, le caractère et la politique, ce que vous êtes et ce que vous accomplissez ou réalisez médiocrement. Il y a un capital qui probablement vous sauvera au moment du jugement dernier, donc au second tour de l'élection présidentielle de 2017 si vos calculs trop savants et votre stratégie trop mitterrandienne ne vous ont pas écarté de la compétition.
Je suis persuadé que votre personne ne sera jamais haïssable au point de coaliser une majorité contre elle mais que votre solitude dans l'inspiration et vos difficultés dans l'exécution, avec un gouvernement que vous devez supporter quoi que vous en ayez, ne vous assureront pas forcément une seconde victoire. La social-démocratie, pour beaucoup, est un mot magique mais qui ne permet pas de faire l'économie d'un contenu.
Vos adversaires naturels, toutefois, se donnent beaucoup de mal pour vous gêner le moins possible et force est d'admettre que cette droite est bien sage qui proteste sans pour autant susciter de désir d'elle : vous n'auriez jamais osé rêver d'une opposition pareille, incapable de se repentir pour hier et d'inventer demain.
Votre souci dominant - vous faites semblant de le prendre à la légère - concerne le Front de gauche et cet insupportable Mélenchon qui, même s'il n'engrange pas, fait mal avec ses ruades et son talent qui proposent une alternative, ces socialistes à la gauche du PS pour lesquels vous êtes un président à discuter, à contester et ces écologistes de gouvernement qui heureusement préfèrent les positions aux principes. Ils y sont, ils y restent !
Je déteste les polémiques absurdes qui visent encore davantage à vous déstabiliser. Vous n'êtes pas assez bas, il faut amplifier le rythme de votre descente. Je ne vous trouve pas ridicule quand à la suite d'une visite discrète dans une association, vous avez été photographié en train de pouponner. On sent que les bébés, les enfants ne sont pas étrangers à votre coeur. Vous ne vous forcez pas.
Sur votre santé, la manière dont le journalisme français, négligent souvent pour l'essentiel, cultive l'accessoire et l'inutile a atteint un paroxysme. Parce qu'au mois de février 2011 vous avez subi une opération bénigne sans d'ailleurs alors avoir cherché à la cacher, avant la primaire socialiste et alors qu'évidemment votre avenir politique demeurait incertain, vous auriez dû, toutes affaires cessantes, vous exposer et considérer que votre santé était de nature à inquiéter tous les Français (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien).
Cette controverse est grotesque puisqu'elle oublie que la sphère de la vie privée doit absolument être respectée quand aucune incidence politique sur l'exercice du pouvoir n'est susceptible d'en résulter. On a même osé soutenir que vous auriez maigri à cause de cette malheureuse prostate comme si, par exemple, la ridicule et permanente écharpe rouge de Christophe Barbier était motivée par un autre dessein que celui de se singulariser à petit prix !
Qu'on vous laisse tranquille avec ces pitoyables morsures qui, j'en suis sûr, ne vous détournent pas une seconde de votre devoir. De vous colleter avec l'immensité de ce que la France a à affronter chaque jour, et je devine l'angoisse qui doit être la vôtre à l'idée que vous ne parvenez pas, ou trop lentement, trop faiblement, à alléger son fardeau, sa charge.
C'est un piètre compliment que je vais vous adresser mais en attendant 2017 - et en dépit de nos aspirations contrastées à l'égard de cet avenir -, puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite.
Que je peux vous regarder, vous entendre, sans éprouver la moindre nostalgie pour celui qui bout d'impatience et de ressentiment.
A votre santé, monsieur le président.
Monsieur Philippe Bilger, j'apprécie bien vos billets qui dénotent du bon sens et de la mesure. Mais dans celui-ci vous avez été d'après mon estimation excessivement laudatif. Vous dites "vous êtes tout sauf un faible" moi je pense que cet homme est un faible et que hélas assuré par sa fonction qui le revêt peu à peu d'une certaine infaillibilité il nous amènera comme les dernières manifestations l'ont démontré
à tenir des positions extrêmes pas tout à fait conformes à la démocratie.
Une des caractéristique des faibles est l'entêtement.
Rédigé par : Ricard | 18 décembre 2013 à 16:02
@ Parigoth 10.12 14:31
Les hommes du régime peuvent dire et penser ce qu'ils veulent, de même que les contradicteurs de l'idéologie gauchiste, ou même les gens tout simplement normaux, ma propre idée est faite sur l'existence dans les commentaires de ce blog d'une propagande Front National éhontée, au moyen de liens à jet continu contenant des distorsions effarantes de la réalité, des amalgames stupides, de fausses-vraies révélations plus fantaisistes les unes que les autres, tout cela pour entretenir un climat favorable à l'avènement au pouvoir de ce parti.
Certes, je pourrais ne pas lire les passages concernés. Mais j'en deviendrais alors implicitement complice, car qui ne dit mot, consent.
Rédigé par : Camille @ Parigoth | 12 décembre 2013 à 20:09
Sarkozy ? Tu ne le verras plus !...... Il est où, l'avion ?.......
A côté du Président Hollande, l'Autre est un humoriste au petit pied.
Rédigé par : bernard | 12 décembre 2013 à 16:45
Parigoth(isme)
paranoïa, hystérie, gauchisme,
----
Des mots dont vous êtes coutumier (ère)... à propos de tout et de rien...
Un peu facile d'étiqueter les gens qui ne partagent pas vos idées, ou dénoncent vos contradictions, ce qui vous évite de répondre sur le fond, ici comme sur d'autres billets, où vous ne venez manifestement que pour faire passer votre propagande.
Quant au sectarisme, qui empêche tout échange, il n'est ni de droite ni de gauche, ni du centre, il EST tout simplement. Bien qu'il se réfugie et prospère le plus souvent parmi les extrêmes dont on retrouve sur ce blog quelques spécimens bien gratinés !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 décembre 2013 à 13:01
@Parigoth | 10 décembre 2013 à 14:31
Cette moralisation d’une femme qui est en faveur de l’adoption d’enfant(s) mineur(s) par des homosexuels ; qui ne reconnaît pas à un enfant dès sa naissance le droit d’avoir un père et une mère ! N’est-ce pas magnifique !
@Tous,
Faire financer grâce au Téléthon la torture animale ! Il ne faut rien dire là, information étouffée !!!
« Expérimentation animale : LES CHIENS COBAYES, face cachée du Téléthon !
C’est peu connu, mais une partie des dons versés au Téléthon finance la recherche sur des chiens. Reportage dans le chenil où ont lieu les expérimentations. »
http://lesbrindherbes.org/2013/12/04/experimentation-animale-les-chiens-cobayes-face-cachee-du-telethon/
Vive le téléthon !
Extrait de l’émission « Mots Croisés » du 07 octobre dernier !!!
« Source video : http://www.youtube.com/watch?v=8fJipikKTiQ#t=25
À partir de 18:40, Malek Boutih explique tranquillement à Florian Philippot: « Même si vous gagnez, vous aurez un problème de légitimité à notre égard. On ne se laissera pas faire. »
- « Vous n'êtes pas républicain alors », répond F. Philippot.
- « Oui. Parce que vous n'êtes pas républicains ».
- « Vous ne respecterez pas le verdict des urnes. C'est ce que vous dîtes ce soir. Vous ferez quoi ? Un coup d'Etat ? »
- « Il faut mettre tout le monde devant ses responsabilités. Soit on s'en sort ensemble, soit on est parti dans un pays où tout le monde va se battre contre tout le monde. Il faut le dire parce que c'est comme cela que cela va se passer. »
[...]
- À partir de 54:00, alors que Florian Philippot tout au long de l'émission a défendu un modèle politique 100% républicain... fondé sur la "souveraineté nationale", "souveraineté du peuple", (article 6 de la DDH de 1789...), Malek Boutih affirme quant à lui : « Il y a une chose qui est claire, si jamais ils ont le pouvoir (le Front national), les règles du jeu vont changer. Et c'est pour cela que je vous ai dit que je n'étais pas prêt d'accepter cela. Moi je ne l'accepterai pas. »
- « Vous prendrez les armes », ironise Florian Philippot.
Autrement dit, Malek Boutih avoue à demi-mot que le système politique fondant la légitimité politique sur la souveraineté nationale, expression de la souveraineté du peuple (article 3 de laDDH de 1789, "le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation"..) - ce que n'a pas arrêté d'asséner Florian Philippot dans cette émission - n'est qu'un mensonge et que le jour où le peuple réel devrait arriver au pouvoir, cela ne serait pas permis. Que voulez-vous, n'est pas républicain qui veut ! Décidément les loges maçonniques nous cachent bien des choses derrière leurs beaux discours...
N'y a-t-il pas des lois qui répriment ces appels inouïs à la violence et à la guerre civile ?... »
http://christroi.over-blog.com/article-deux-poids-deux-mesures-si-le-front-national-gagne-les-elections-le-ps-malek-boutih-explique-qu-i-120478765.html
Ahhhhh ! Mais c’est sans doute royaliste intégriste... de tels propos !!
Rédigé par : Marie | 11 décembre 2013 à 09:51
@Camille
des sites d'extrême droite ou assimilés
Ne croyez-vous pas qu'il serait bon d'éviter de tomber dans la paranoïa fomentée par les hommes du Régime à propos d'une prétendue « extrême droite » mythique, invoquée à propos de tout et de rien, ou plutôt à propos des contradicteurs de l'idéologie gauchiste ou bien à propos des gens tout simplement normaux qui refusent d'applaudir bêtement à des lubies délétères ?
Rédigé par : Parigoth | 10 décembre 2013 à 14:31
« Puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite »
Comme cela a du reste été très bien commenté sur ce blog, les fanfaronnades de Sarkozy ont beaucoup irrité, ce que ne dément pas l’analyse « sondagière » quand elle conclut au rejet de la personnalité de l’ancien président plus qu’au rejet de sa politique. Inversement, si l’actuel président conserve un certain capital de sympathie, son action voire « son hésitante inaction ou son hésitation inactive » pour reprendre une pointe récemment employée par… Jean-Louis Borloo (qui parle d’expérience), suscite une déception profonde, y compris au sein de ses propres électeurs.
Alors, comme l’écrit notre hôte, plutôt la déception avec Hollande que l’irritation avec Sarkozy… A voir. Quand la raison s’efface devant les sentiments, si l’on souhaite rester aimable, ou quand l’analyse cède le pas au parti pris si l’on a moins de pudeur, on n’est pas loin de l’esprit de Saint-Germain-des-Prés, quand une intelligentsia prétentieuse proclamait sûre d’elle-même et sans crainte d’être contredite, qu’il fallait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron. L’idéologue « généreux », icône de la gauche morale, dont les révélations sur la réalité des paradis socialistes n’avaient pu dessiller les trompeuses espérances, plutôt que l’intellectuel engagé, terriblement lucide mais éditorialiste de la presse impérialiste. On connaît la suite.
La prostate maintenant !
« Cette controverse est grotesque puisqu'elle oublie que la sphère de la vie privée doit absolument être respectée quand aucune incidence politique sur l'exercice du pouvoir n'est susceptible d'en résulter. On a même osé soutenir que vous auriez maigri à cause de cette malheureuse prostate… »
Que François Hollande ne fût pas tenu à quelque communication que ce soit concernant son état de santé en février 2011, alors qu’il n’était pas encore candidat à l’élection présidentielle et n’était pas non plus le candidat le plus probable de son parti, nul ne peut sérieusement en disconvenir. Il y aurait même beaucoup à dire sur cette obsession de la transparence au sein de la sphère politique, qu’elle soit médicale ou patrimoniale, et sur la frénésie législative voire constitutionnelle pour encadrer ce qui ne devrait pas avoir besoin de l’être. Mais quand une société entend se défaire de la morale, universelle et transcendante, pour se gargariser d’éthique, à géométrie variable, il faut accepter d’en payer le prix.
Pour autant, dès lors qu’une information a été rendue publique (elle n’avait pas à l’être) et qu’elle n’a pas été démentie par le communiqué de l’Elysée, toutes les interrogations qui se sont exprimées sont-elles inconvenantes et dépourvues d’intérêt, au motif que cet épisode de la sphère privée n’aurait aucune incidence sur l’exercice du pouvoir ? Oui, il y a d’autres causes possibles à un amaigrissement notable qu’un régime diététique, à propos duquel le service de presse du futur candidat Hollande avait très abondamment communiqué. Et puis, rappelons-nous : le lumbago présidentiel de 1981, prolongé d’une longue liste de certificats médicaux bidonnés n’ont-ils pas permis à François Mitterrand de dissimuler pendant près de quatorze ans qu’il était atteint d’un cancer métastasé de la prostate, alors que des « rumeurs infondées » et probablement malveillantes s’en étaient fait l’écho quelque six mois après son élection du 10 mai 1981.
Au-delà de cette polémique qu’il faut souhaiter sans lendemain, formons plutôt des vœux pour que François Hollande, qui semble s’attacher à suivre François Mitterrand en empruntant les chemins d’un rapport, disons distancié avec la vérité, sache un jour lui aussi se hisser au niveau de l’homme d’Etat, comme François Mitterrand avait su en faire la démonstration, en de rares occasions mais de manière décisive, notamment dans un discours magistral tenu devant le Bundestag en 1983.
Rédigé par : Jean-Marie GRESSET | 09 décembre 2013 à 14:29
Encore un billet pour nous parler en mal de Sarkozy.
Ca urge tant ?
Bof !
Rédigé par : bernard | 08 décembre 2013 à 22:00
Vraiment touchant Philippe.
Vous auriez pu vous épargner 99% du billet et aller directement à sa conclusion tellement la ficelle est apparente.
Bon au moins vous avez mis un peu d'émotion dans mon début de journée.
Merchi.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 08 décembre 2013 à 18:50
"Moi vouloir manger. France, toi, nous aider" s'exclame une mère avec son bébé dans les bras, entre agressivité et douleur profonde ; et cette image représente l'ensemble de ce peuple dans le désarroi le plus sombre.
Moi je dis, on n'est pas sorti de l'auberge.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 08 décembre 2013 à 18:18
Certes Normal Ier a des qualités, et une idéologie qui fait encore vibrer P.B. sans que l’on sache vraiment pourquoi. Le sait-il lui-même ?
En admettant que si son parcours et sa capacité d’analyse et de synthèse sont des atouts, c’est à mon sens très largement insuffisant pour être président de la République, et chef d’Etat, du pays France. Il est à l’évidence fort démuni de ce « plus », que j’ai déjà nommé « pointe de génie », reçue dans son berceau. Et cette pointe-là je ne la détecte aucunement chez F. Hollande ; pas même celle de l’honnêteté politique et/ou du talent. Mais ce n’est que mon avis.
Même élu démocratiquement pour un second mandat N.S. savait qu’il n’échapperait pas malgré tout à la contestation - imbécile - de la rue, puisque notre gauche demeure et demeurera intolérante hors de son idéologie (sa religion) soi-disant partageuse. Le slogan de leurs chefaillons n’est-il pas toujours et encore : « Charité bien ordonnée commence par soi-même » ; les meilleures preuves en sont leurs revenus cumulés et les revenus insolents des cadres de la fonction publique.
La contestation de la rue viendra de toute façon (avec ou sans Mélenchon), car en élisant un François Hollande par défaut, et surtout sans l’envergure nécessaire à la gouvernance d’un Etat comme la France toujours coupée en deux, et pour cause, il ne pourra que la retarder. Aussi s’il a été élu par défaut, c’est que nombreux savaient qu’il n’y a pas dans ce pays d’autres solutions que de toucher le fond pour que les pendules soient enfin remises à l’heure. En élisant un incompétent, les choses allaient de fait se réaliser. Tenez-vous prêts car ça va tanguer fort ! quand et combien de temps ?, mais on y va.
Hollande est intelligent, mais il ne sait pas s’entourer. La preuve est ainsi faite que ce n’est donc pas un Chef. Moi Président ! faut-il en rire ou pleurer ?
Rédigé par : fugace | 08 décembre 2013 à 18:16
La vie privée a droit à un respect absolu si aucune conséquence politique n'en résulte...
Pas vraiment d'accord. Il est d'ancienne jurisprudence que lorsqu'une personne expose publiquement sa vie privée ou en fait un argument, celle-ci perd de son inviolabilité. Certes, cela vaut surtout pour les gens du monde médiatique, les acteurs, mais n'y sommes-nous pas en plein ? Ne nous a-t-on pas imposé une concubine hargneuse, méchante et dont les dents rayent le parquet ? Les hommes politiques, comédiens et bateleurs, seraient-ils privilégiés ? Faudrait-il aussi parler de respect, comme un certain Thuram, joueur de water polo, en parlait entre deux claques ?
En revanche, vous avez raison de dire qu'on se moque éperdument de la santé de M.Hollande. L'important, c'est qu'il fasse son travail correctement et rende des comptes à la sortie. Pour le reste, que la malepeste l'emporte, c'est son affaire.
Rédigé par : genau | 08 décembre 2013 à 18:05
@Camille @ Marie | 08 décembre 2013 à 14:51
Comme vous le dites, la liberté d'expression est un droit inaliénable, à droite comme à gauche.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 décembre 2013 à 17:11
@Michelle D-LEROY
Le vrai courage de François Hollande aurait été de parler aux autres chefs d'Etat européens pour qu'ils nous prêtent main-forte.
Ou tout simplement qu'il leur ait demandé de mettre la main au portefeuille.
Rédigé par : Parigoth | 08 décembre 2013 à 15:26
A chercher la comparaison et malgré les efforts en tout genre pour ressembler au Florentin de référence, je trouve plus de traits communs entre Jacques Chirac et François Hollande que notre hôte n'en démontre contre Nicolas Sarkozy ; Mitterrand restant hors de portée. Déjà il faudrait faire l'Observatoire !!
Ectoplasmique à l'intérieur sauf à régler minutieusement la drosophilie quotidienne d'un roi fainéant, M. Hollande se plaît à l'exportation où il n'est pas encore sifflé.
Qu'on ne le prenne nulle part encore pour un "grand" de la planète ne l'inquiète pas ; il sait qu'il faut commencer modeste dans le métier pour dépasser les autres à la fin. La recette a fait son succès aux primaires socialistes, ce style lui convient.
Devant nous le phare du monde en construction !
Rédigé par : Catoneo | 08 décembre 2013 à 15:24
@ Marie
La liberté d'expression est un droit inaliénable, mais depuis des mois, inonder ce blog de liens vers des sites d'extrême droite ou assimilés vous amène à proférer un tissu d'absurdités dont vous n'avez même pas conscience. Je n'entrerai pas plus avant dans la polémique et vous salue bien.
Rédigé par : Camille @ Marie | 08 décembre 2013 à 14:51
C'est Pierre Lellouche qui s'indigne cette semaine au motif de voir les soldats français devenir les mercenaires quasi gratuits de l'Europe. Des soldats qui sont partis seuls exposer leurs vies, aux frais du contribuable français qui va payer l'essentiel de l'addition. Manifestement les priorités du Président ne sont pas les mêmes que celles de ses concitoyens à qui il va faire les poches pour satisfaire ses velléités de devenir le sauveur de l'Afrique, continent courtisé par d'autres grandes puissances qui remporteront la mise. Et l'Europe dans tout ça, elle en est où sur le plan militaire ?
Rédigé par : Jabiru | 08 décembre 2013 à 13:00
Ma commisération va au peuple de France ! Et non à des sangsues : les enfants de la Veuve asservis ; une partie du peuple n’a pour eux qu’une vision très particulière de leur sort futur…
Personnage cloné d'un François Mitterrand nettement plus imposant ! Retenir de lui : la maîtresse, l'entretien et surveillance de ses enfants, la prostate... c'est un peu maigre comme admiration !
Après la litanie des « moi je », les Français ont vu se décanter le cru Hollande ! Sa malhonnêteté commence tout d’abord par le fait de n’avoir pas annoncé cette opération de la prostate que dut subir aussi François Mitterrand, qui a eu la même omission au même moment ! Sans parler des effets de cette annonce dans les supposées tractations politiques… Alors, ou on se tait totalement parce qu’il n’y a rien à craindre d’une opération bénigne ou on la dénonce avant des élections par rectitude et loyauté envers la France !! Mais y a-t-il encore une France ?? ou juste une colonie !!
J’ai même entendu parler à son sujet d’autre chose beaucoup plus grave, mais là, je n’ai qu’un ouï-dire !
Sa volonté sans doute de démontrer à Ségolène Royal que, lui, était capable de se faire élire ! Mais surtout l’appât du gain et du pouvoir primant sur le sérieux et l’honnêteté face à une France en crise ! Voilà ce que l’on en retiendra !
Combien de surprise(s) allons-nous encore avoir ??
Le coup du cancer de sa ministre, là aussi, les Français n’en ont rien à f…. ! Surtout quand il est question de pratiquer l’euthanasie sur les personnes âgées et les enfants ! Et on se souvient de son cynisme face à la démission du Pape Benoît XVI ! Comme quoi…
Les Français n’oublient pas non plus le mariage pour tous, le Queer enseigné dès le primaire, les cours de sexualité à des mineurs de moins de 13 ans et la ligne azur imposée… l’euthanasie, la libéralisation de la recherche sur l’embryon humain…
Arrêtons là l’admiration !!
Vous n’ignorez pas ces enfants allemands d’une école primaire (puisque ce pays est la nouvelle marque repère de la France, soudainement !) hospitalisés après que leur instituteur leur a demandé de colorier l’image de l’appareil reproducteur d’adultes !
Vous n’ignorez pas ces Allemands qui, ayant mis leurs enfants en cours par correspondance, parce que refusant l’éducation sexuelle à l'école imposée à des mineurs, ont vu débarquer la Polizei pour leur retirer leurs enfants, les informant qu’ils n’étaient pas près de les revoir !!
Par contre, la Norvège qui a rejeté le délire Queer ! Là, personne ne l’évoque !
La violation de la loi face au CESE, le mépris face au peuple qui s’exprime…
Je passe sur les intimidations faites aux opposants au mariage Taubira : violences physiques sur religieux, sur des manifestants pacifiques, destruction et profanation de lieux de culte… Forces de l'ordre utilisées hors contexte et qui ne bougent pas lorsque l'insécurité règne !
La gauche est même allée jusqu’à détruire des timbres d’affranchissement pour imposer ceux qui arborent la tête d’une Femen qui a agressé un prêtre dans l’enceinte de Notre-Dame de Paris !!
Recherche sur l’embryon humain dont la libéralisation a été votée cet été, que la télévision collabo qui a traité les opposants au mariage Taubira, à la destruction de la famille, à l’euthanasie, à la recherche sur l’embryon humain… d’homophobes, d’anti-français… tente de la faire financer par ces mêmes opposants devenus intéressants à travers leurs dons lors du week-end Téléthon ! Les finances allant à cette recherche en partie !
http://www.vous-trouvez-ca-normal.com/archives/archive/view/mailid-37/key-69916e4d56a2228a36dbdbafe573930a/subid-2-99473ae91f3597081183012e3877477c
Il ne faut pas oublier le fameux logiciel Louvois abandonné, maintenant, mais pas la facture de 150 millions, à l'origine de situations catastrophiques pour les militaires partis en missions "humanitaires" notamment ! C’est magnifique de les envoyer gratis pendant que leurs familles sont saisies, doivent vendre leurs biens, pour défaut de paiement des soldes…
Faisons l'impasse sur le manque d'armes ! On ne peut pas armer des rebelles terroristes ailleurs qui iront tuer nos soldats avec nos armes et permettre à l'armée française de se défendre au Mali ou en Centrafrique ! Il faut rappeler quand même que des militaires sans armes furent envoyés en mission en Centrafrique pendant que Hollande armait des rebelles en Syrie et que l'armée partait au Mali au début de l’année 2013 !
http://www.dreuz.info/2013/03/scoop-dreuz-a-bangui-une-patrouille-de-larmee-francaise-sans-arme/
Et c’est là qu’aujourd’hui l’armée est envoyée ! Armée qui commence à faire entendre son mécontentement donc envoyons-la en Centrafrique !
http://soldatducontingent8308.wordpress.com/2013/10/18/larmee-francaise-contre-lelysee/
Armée que Hollande place dans les mains de la franc-maçonnerie !
Armée appelée à disparaître !
Armée qui manque de moyens mais pour cela, Hollande et sa clique qui ont un devoir moral de montrer l’exemple viennent de nous faire un beau numéro de fraude fiscale : comptes dans des paradis fiscaux et pour un président moralisateur ne pas avoir déclaré sa maîtresse officielle (impôts, patrimoine) avec qui il vit depuis quelques années, démontre là encore la politique UMPS de la tromperie face à l’impôt qu’il ne s’est pas gêné d’augmenter à forte dose ! Maîtresse qui est entretenue sur les finances des Français et qu'un magistrat saisi d'une plainte d'un contribuable a refusé dernièrement de juger !
Mais on efface l’ardoise du journal L’Humanité, on paie un logement au Kosovo à la famille de Leonarda, qui nous a coûté près de 550.000€, à qui d'autres encore ?? On indemnise, on indemnise, on indemnise !
« Moi je » a démontré là encore le mensonge de sa campagne présidentielle : transparence, même ses ministres ne sont pas "blancs", pas besoin de vidéo trafiquée ; il n’y a que l’eau qui est transparente et encore tout dépend de la profondeur de l’étendue la contenant !
Alors, oui, cessons la béate attitude ! Et replongeons-nous dans les fables de La Fontaine ! Comme quoi, les siècles bougent mais pas la mentalité de l'homme !
Il est loin le temps où madame de Gaulle surnommée tante Yvonne se montrait non seulement discrète, respectait la position qu'est celle d'un chef d'Etat, et ne s'imposait pas partout et pour quelles causes en plus !!
Le peuple a annoncé son jour de colère, le 26 janvier !
Rédigé par : Marie | 08 décembre 2013 à 12:29
« On va racler les fonds de tiroir du socialisme ».
Vous êtes injuste, monsieur Bilger ! Quand on pense au mal que la rue de Solférino se donne pour vous faire plaisir ! Jetez donc un oeil au site du Monde, où Anne Hildalgo vient de publier le projet le plus novateur depuis la fin du Front populaire. La brave dame arrive même à faire la synthèse entre l’anarchisme et l’écologie ! La preuve :
Programme de Jules Dépaquit, Commune Libre de Montmartre, 1920 : « L’eau sera supprimée. Les fontaines feront jaillir du vin rouge, rosé ou blanc selon le goût des habitants ».
Programme d’Anne Hidalgo, Municipales de 2014 : « Nous créerons deux fontaines pétillantes par arrondissement, d'où jaillira de l'eau gazeuse ».
Sans parler des propositions carrément inclassables :
« Mon idée est de créer un endroit qui ressemblerait un peu à celui du film Fame »…
Evidemment, par rapport au dernier CD solférinien, la BO déchire !
http://www.youtube.com/watch?v=PupJdQ_xuFE
Rédigé par : Boris | 08 décembre 2013 à 12:25
Nous venons de déployer nos troupes à Bangui, comme nous sommes allés chasser les djihadistes au Mali.
Nous pourrions nous en féliciter et reconnaître au Président d'avoir agi comme il le fallait, éviter les massacres.
Pourtant, le coût de ces interventions, alors que le budget de l'armée est réduit, que nos gendarmes n'ont plus les moyens de payer leur essence, est disproportionné avec nos finances si "raplaplas".
Le vrai courage de François Hollande aurait été de parler aux autres chefs d'Etat européens pour qu'ils nous prêtent main-forte.
Là encore ce n'est qu'un semi-succès.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 décembre 2013 à 12:22
J'oserai dire à votre santé, Monsieur le nouveau président de l'Afrique. Santé qui pourrait devenir rapidement défaillante, les troupes en place devant éviter en dernière instance le développement d'un génocide.
Hier on pouvait voir des groupes islamistes narguer nos troupes en se baladant sur les lieux mêmes de leurs méfaits et passer tranquillement et sûrement devant les troupes françaises sans que celles-ci bougent d'un iota.
L'Afrique convoitise du monde entier, des Chinois jusqu'aux Turcs mais maintenant Afrique sous la protection de la France.
Ca me fait penser au vieux film d'animation fantastique "L'Histoire sans fin" où un enfant caché dans un grenier ouvre un vieux grimoire qui va le happer, faisant en sorte qu'il devient le héros, conclusion finale, lorsqu'il a remporté sa mission ; à ce moment-là le grimoire se referme et l'enfant revient à la réalité.
J'espère que l'on ne va pas vivre une sorte d'histoire sans fin sur le seuil de l'Afrique et que l'occupation de la France s'arrangera favorablement pour que ce triste grimoire se referme à son tour depuis que la France l'a ouvert.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 08 décembre 2013 à 11:45
Votre adresse directe au président de la République sonne, Monsieur Bilger, à l'évidence comme une lettre ouverte, voire comme une bouteille à la mer. Sans doute voudriez-vous être entendu. Mais je crois que seul le grand silence vous répondra !
De fait Monsieur Hollande, qui se prétend "normal", ne l'est pas plus que son prédécesseur, car aussi atteint de l'ambition des sommets où il aime à se retrouver.
Le problème est qu'il n'est pas crédible dans ses interventions publiques et qu'il n'a offert à la France que l'attente de l'inversion de la courbe du chômage.
Pour le reste, sa politique africaine semble être la seule à se révéler positive dans la prise en compte stratégique pour la France. Mais il est loin d'avoir réussi à en convaincre ses partenaires européens dont la pensée stratégique confine au néant, ou tout au moins à la dissolution dans le grand marché américain.
Les caps fixés par Monsieur Hollande ne sont pour l'instant que ceux d'un comptable gestionnaire dont les vues semblent se limiter aux statistiques et aux dogmes du ministère des Finances, hauts fonctionnaires à qui il ressemble trop pour leur imposer sa volonté.
Mais peut-être devra-t-il changer de posture si la crise sociale et sociétale (cette dernière qu'il a aggravée par pure idéologie et bas calcul politique) éclate brutalement et s'il échoue à la museler. Alors nous verrons réellement quel homme il est...
Rédigé par : Robert | 08 décembre 2013 à 11:25
"Je sais bien qu'il faut garder une part d'enfance, ou plutôt d'adolescence dans le cas présent, et qu'on n'est pas obligés de se comporter en adultes tout le temps, mais tout de même, pourrait-on un peu sortir de ce couple infernal béatification/diabolisation ?" (Lucile)
Une observation au sujet du commentaire de Lucile avec lequel je suis d'accord.
Ni esprit d'enfance, ni celui d'adolescence.
Admirer ou détester des politiques relève pour moi d'une posture luxueuse.
Ailleurs - comprendre en marge du cercle médiatique et parisien - l'indifférence règne en maître.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 décembre 2013 à 11:04
La France, Monsieur Bilger, il faudrait que vous descendiez la voir de plus près. Prendre un peu de l’air du monde qui se fait du souci pour son avenir vous ferait du bien.
Tous les organismes économiques internationaux et la Cour des comptes disent depuis le début qu’il faut réduire le nombre des fonctionnaires, le nombre des élus, baisser les charges patronales et virer notre code du travail, mais non, rien, absolument rien, et chaque jour notre pays s’enfonce, et creuse encore son déficit de balance commerciale et par là même sa monstrueuse dette.
Vous attendez que combien d’entreprises et de ménages de plus soient ruinés, pour le prendre pour ce qu’il est, ce sinistre individu ?
Dire à son sujet qu’il est faible serait encore bien modéré, c’est de lâcheté et de fourberie dont il s’agit. Côté fourberie, il n’est pas assez intelligent pour avoir fait mieux que les autres chefs d’Etat qui l’ont précédé, par contre c’est de toute évidence le plus lâche.
Côté eschatologie, vous avez aussi tout faux.
Selon toutes les grandes religions, au moment du jugement ou au moment où l’on se juge soi-même, c’est sur ses actions que l’on est jugé ou que l’on se juge. Quant au capital dont vous parlez, il est demandé ou l’on se demande ce qu’on en a fait (qu’as-tu fait de tes talents).
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 décembre 2013 à 10:44
"...puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite."
Mais en quoi un Hollande pourrait-il vous décevoir ?
Ce président incarne la Présidence rêvée pour tous ceux qui depuis 40 ans, dans leur quotidien, un réel fonctionnarisé et haut fonctionnarisé, surprotégé de tout, n'a jamais eu à supporter les conséquences des inconséquences des politiques au pouvoir ces quarante dernières années.
Dans votre esprit, les crises multiples et successives auxquelles sont confrontés tous les autres ne débutent qu'avec la présidence Sarkozy, voire même elles sont l'œuvre et à mettre au passif de la seule présidence Sarkozy.
"...tant, paraît-il, cette tendance est perverse chez moi qui parvient à distinguer l'homme et son action, le caractère et la politique, ce que vous êtes et ce que vous accomplissez ou réalisez médiocrement."
La façon dont cette présidence soigne et cajole le réel fonctionnarisé dit tout de ces personnalités qui manquent du plus simple et du plus évident courage politique, de courage tout court.
Comment peut-on, à ce niveau-là, considérer que l'absence de courage reste somme toute une carence et un manquement accessoires, périphériques, quelconques, bref sans signification quant à la personnalité et au caractère d'un président de la République ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 décembre 2013 à 07:49
En plus du prénom, notre Président aurait pu avoir d'autres points communs avec Mitterrand, comme l'intelligence ou la culture, non c'est la prostate qui s'est imposée... tant pis pour nous...
C'est un moindre mal, cela aurait pu être le machiavélisme... ouf !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 08 décembre 2013 à 06:57
Puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite
Pour ma part je ne sais pas. La vision de Sarkozy, sa façon de parler, sa personne pour tout dire, étaient en effet assez urticantes. Il se dit que beaucoup de Français ont vu leurs crises d'eczéma s'estomper voire disparaître depuis un certain mois de mai.
En revanche depuis l'élection de Hollande, on ne compte plus les symptômes d'indigestion, de ballonnements, ou, pire, d'intoxications alimentaires.
Mais ce ne serait que simple ressenti.
Rédigé par : fredi maque | 08 décembre 2013 à 01:19
Monsieur Bilger, vous avez du talent, mais alors là !...
Je ne comprends pas votre position ambiguë : vous avez voté Hollande et vous ne supportez pas d'avoir eu tort...
Rédigé par : crisfi | 08 décembre 2013 à 01:17
"Cette tendance est perverse chez moi qui parvient à distinguer l'homme et son action, le caractère et la politique, ce que vous êtes et ce que vous accomplissez ou réalisez médiocrement".
Voilà une définition du parisianisme, ce pathos dû à la proximité géographique des gouvernants. Cher Philippe, votre billet me rappelle le final du film Amadeus : "Médiocres, je vous aime".
Rédigé par : racine15 | 08 décembre 2013 à 00:03
Dans le secret de l'isoloir, je n'ai pas voté pour le candidat représentatif de la coalition socialo-communiste. Dans l'anonymat du blog, je confirme que je n'ai pas voté pour FH pour des raisons idéologiques, mais aussi parce que je ne l'aime pas, je n'ai aucune envie de trinquer à sa santé.
Mes convictions ont été confortées lorsque j'ai lu dans le Journal Officiel, la déclaration des revenus pour l'année 2012 de FH. Ses immeubles sont évalués en dessous du seuil de l'ISF et l'évaluation de ses dettes m'a laissé un goût amer. Il a déclaré environ 30 000 euros de dettes alors qu'il appartient à la catégorie des français les mieux payés.
Soit il a vraiment 30 000 euros de dettes et alors il est piètre gestionnaire.
Soit il a caché sa fortune hors d'atteinte du Trésor Public et alors il profite pleinement du système qu'il a contribué à construire pendant ses trente années de vie politique.
Si vous portez un toast à la santé du président en exercice, je ne lève pas mon verre, désolé.
Rédigé par : vamonos | 07 décembre 2013 à 20:40
===" un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite."===
Pourquoi doit-on toujours comparer les deux hommes et taper sur l'ancien Président pour essayer de se contenter du nouveau ?
A part cela, je suis en partie d'accord avec ce billet, en partie seulement.
Car voilà, je n'arrive pas à trouver Hollande sympathique. De sa vie personnelle, on s'en moque. Qu'il s'agisse de ses petites maladies (qui ne gênent en rien son exercice présidentiel), de sa compagne froide, hautaine et clivante, tout cela nous est bien égal. Ce qui nous importe c'est d'avoir un chef, un leader avec des idées pour faire revivre notre pays.
L'histoire de sa prostate m'a tout simplement amenée à penser qu'il voulait tellement ressembler à son mentor, qu'il avait une maladie (bénigne pour lui) similaire. Pourtant François Mitterrand ne s'y était pas trompé, lui, il ne l'avait jamais nommé ministre, il avait senti qu'il n'avait pas la carrure pour occuper une haute fonction... cela était déjà un indice pour ne pas voter pour lui.
Non vraiment je ne le trouve pas sympathique, lorsque je le vois parler du chômage qui se résorbe, de la croissance qui revient, le tout agrémenté d'un sourire niais, il me fait trop penser à un comique qui dit de façon bébête :"je vais bien, tout va bien !. Rédhibitoire pour moi !
La mort de Nelson Mandela arrive à point nommé pour faire diversion à sa cote de popularité en chute libre.
Il est correct dans les hommages aux disparus et dans l'aide militaire aux pays d'Afrique. Serait-il plus compétent pour gérer les affaires des autres plutôt que celles de la France ? L'ennui c'est qu'il est le Président de la France.
Il a beau, ces derniers temps,se défausser sur son Premier Ministre, la France coule inexorablement et c'est à lui de donner l'impulsion, la feuille de route, le cap.
L'école dont on voit le délitement même sans le rapport PISA, la justice alourdie des lois laxistes de C.Taubira, la santé avec le manque de médecins, des hôpitaux en quasi faillite, les entreprises qui licencient à tour de bras, etc. etc. le tout aggravé par une crise identitaire et sociétale. Un pays qu'on ne reconnaît parfois plus, miné par des petites touches idéologiques.
Pour moi, F.Hollande est une énigme, est-il un naïf et (ou) un optimiste inconséquent ? est-il un couard peu courageux ? ou tout simplement dépassé par une situation trop difficile pour lui. Diriger un pays comme la France n'est pas une mince affaire et ce n'est pas la même chose d'envoyer l'armée pour repousser les djihadistes que de faire ou concevoir, expliquer et faire adopter des réformes difficiles. Pourtant d'autres l'ont fait dans des situations aussi difficiles.
Il a beau être indiscutablement très instruit, il lui manque ce petit plus, cette inexplicable différence qui fait l'intelligence, la vraie. Une intuition, une perspicacité, une étincelle dans le regard pour peser et comprendre immédiatement ce qui l'entoure. Une indéfinissable maîtrise de la pensée personnelle, une étrange capacité à percevoir dans la seconde le pourquoi d'une situation. Une sensation qui n'a rien à voir avec la culture personnelle.
C'est un lourdaud car après tant d'années passées dans l'opposition, il aurait dû arriver avec des idées, or il est arrivé en nommant des commissions.
Dès qu'il a su qu'il allait se présenter à la magistrature suprême, il devait faire appel à ce genre de services en toute discrétion et avancer des pistes. Or rien de rien.
Quant à l'ancien Président, c'est justement ce que j'aimais chez lui, il percevait à la vitesse de l'éclair ce qui n'allait pas, ce qu'il fallait faire. Il avait du brio. Mais, lui, avait d'autres défauts : il fanfaronnait et cela le rendait énervant même pour ceux, qui comme moi, l'appréciaient. Il était trop versatile.
A choisir je préfère encore l'ancien. J'aimais son intelligence et sa spontanéité. S'il revient, pour être crédible, il devra avoir un programme à présenter, des convictions et s'y tenir... c'est loin d'être gagné, je vous l'accorde.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 07 décembre 2013 à 19:55
La personnalité du président est certainement beaucoup plus complexe que les apparences ne le laissent supposer. Apparaître sous les traits d'un brave homme ne le sert pas : en effet, le devoir d'un président n'est pas d'être aimable mais de se faire respecter, pour que ses décisions soient crédibles.
Cela étant dit, depuis dix ans, force est de constater que quelques organes de presse et des médias sont un peu tombés au niveau du caniveau.
Sarkozy parvenait à imposer son autorité, mais tout comme notre hôte, lui, je ne le regrette pas une seconde : d'un narcissisme et d'une mégalomanie absolus, l'ancien président ne convoite à nouveau la présidence que pour réussir, tout comme en 2007, à mettre en scène son personnage afin de s'admirer dans l'exercice du pouvoir qui l'exalte. La présidence est son royaume enchanté. D'abord électeurs choyés, les Français ne sont plus bons ensuite qu'à lui tendre le miroir, il les voit comme cela.
Au contraire, Hollande a le sens de l'Etat, de la France, il redore le blason de notre pays en engageant des opérations militaires nécessaires en Afrique, mais la politique intérieure part en quenouille, il faut bien le dire.
Pour qu'un pays fonctionne, trois conditions : un bon pays, dans un bon environnement extérieur, et avec un bon gouvernement. La Palice n'aurait pas dit mieux.
Un petit examen de conscience révèle vite les défauts hérités du passé - chapitre trop long à développer ici - mais nous ne sommes pas un bon pays.
De même, notre environnement extérieur est sérieusement plombé.
Enfin, le gouvernement et l'entourage du président abritent des maillons faibles, des personnalités sans envergure, qui selon le principe de Peter, plafonnent douloureusement.
La grande inconnue est de savoir ce qu'il sortira de tout cela, après la trêve sociale des fêtes, donc au printemps prochain, et si Hollande a la vision, les capacités et le courage nécessaires pour redresser la barre.
Rédigé par : Camille | 07 décembre 2013 à 19:42
"Je ne fais même pas allusion à votre incroyable détermination pour engager nos forces dans des interventions armées qui, visant à prévenir des massacres ou à contenir la progression du terrorisme, sont approuvées par l'ensemble de la classe politique".
Un président qui baisse le portefeuille d'un ministère de la Défense et qui engage des forces dans divers pays pour des durées indéterminées, c'est de l'inconscience.
De plus, avec les guerres civiles qui se préparent en Ukraine, France, Italie, Espagne c'est le signe de l'incompétence.
On n'a plus de carburant pour nos gendarmes et on dépense pour des pays qui nous ont rejetés. Ils leur faut s'arranger avec la Chine avec qui ils traitent, on n'a rien à faire là-bas.
Rédigé par : Jean-Marc | 07 décembre 2013 à 18:24
J’ai regardé votre entretien avec Éric Zemmour, Philippe Bilger.
C’est vrai que s’il n’existait pas, Eric Zemmour, il faudrait l’inventer. Je suis personnellement à mille lieues de ses idées mais je reconnais volontiers qu’il a un esprit très structuré ce qui explique sa cohérence dans ses démonstrations.
Malheureusement pour lui, il vit encore dans une France qui se situe entre le sacre de Napoléon et le départ du Général. Il est tellement enfermé dans son petit monde à lui qu’il vous a appelé Pierre, le prénom de votre frère. Il est grand temps pour lui de sortir le nez de ses livres d’histoire et de regarder la société telle qu’elle est aujourd’hui.
Napoléon et de Gaulle sont morts, le monde dans lequel ils vivaient n’existe plus.
Refuser de l’admettre ne changera rien vu que le mouvement est irréversible. Le progrès, la science ont toujours provoqué des mutations culturelles et sociétales parfois douloureuses. Chaque fois l’homme n’a pas eu d’autres solutions que de les accepter et de s’adapter ; lui comme les autres.
Rédigé par : Achille | 07 décembre 2013 à 17:50
Quelquefois vos chroniques, Philippe Bilger, me paraissent frappées au coin du bon sens et me semblent traiter des problèmes de la France de manière particulièrement appropriée, mais là, ce genre de proclamation d'allégeance à un président qui nous enfonce jour après jour dans le marasme économique et dans l'incertitude par son inaptitude à parler clair et à prendre les décisions - impopulaires - qui s'imposent pour enfin cesser de nous endetter toujours plus, me laisse pantoise. Votre habileté à retoucher savamment le portrait de Hollande associée à vos coups de crayon méprisants et caricaturaux envers Sarkozy sont cousus de fil blanc. J'ai déjà remarqué que vous aviez besoin d'admirer les gens, et que vous cherchiez naïvement à nous faire partager vos engouements, parfois vos tocades, pour Hollande, pour Goldman (qui est sans doute un monsieur très bien, je ne le connais pas, car je ne fréquente pas le monde du show business), mais ces gens-là m'indiffèrent totalement sur le plan personnel, et je réserve mon admiration à d'autres, qui n'appartiennent en général pas au monde médiatique.
L'admiration et son corollaire, le mépris, ne me semblent pas être des sentiments opportuns pour juger l'action politique, ni pour voter. Je sais bien qu'il faut garder une part d'enfance, ou plutôt d'adolescence dans le cas présent, et qu'on n'est pas obligés de se comporter en adultes tout le temps, mais tout de même, pourrait-on un peu sortir de ce couple infernal béatification/diabolisation ? Pourrait-on plutôt parler non pas des gens et de l'admiration qu'on leur porte, ce qui est aussi une manière de parler de soi, mais de ce qu'ils font, de là où ils nous mènent, de la véracité de leurs promesses et de l'avenir qu'ils nous préparent ?
Rédigé par : Lucile | 07 décembre 2013 à 17:47
Les derniers événements vont faire remonter François Hollande dans les sondages. Son opération de la prostate va lui attirer la sympathie des millions de Français un peu âgés qui ont à se préoccuper d'aller au moins faire une visite et des Françaises qui tentent de convaincre leur mari d'aller se présenter dans une position de vaincu.
Sa manière de prendre un bébé semble plus normale que celle de Carla Bruni.
Et sur la RDC, on ne sait pas vraiment si l'intervention est raisonnable au point de vue financier, mais on est certain qu'elle sauvera quelques vies, au moins à court terme.
Enfin, le classement PISA montre la décadence dans laquelle nous embarquait le pouvoir précédent. Sans vraiment savoir si l'embauche massive de professeurs et les réformes Peillon sont une bonne réponse, force est de constater que le diagnostic était correct et que la priorité budgétaire donnée à l'éducation semble faire sens.
Bref, comme vous le signalez il suffit de penser à un retour de Sarkozy pour avoir envie de croire en Hollande.
Rédigé par : Alex paulista | 07 décembre 2013 à 17:40
Je n'ai rien d'autre à dire que cela détient le monopole de la bêtise cette histoire de prostate. On attend des médias d'être moins niais pour rester poli. Je ne suis pas de ceux qui sont là à attendre pour découvrir le bulletin santé tous les cinq du mois de notre président à moins que cela réside d'un sérieux ennui de santé.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 07 décembre 2013 à 17:26
@ Frank THOMAS
« Achille écrit : "je l’aime bien notre Président. C’est un gentil. " Ah ? Vous le connaissez donc ? »
Je ne le connais pas personnellement, mais si je dis qu’il est gentil c’est parce qu’il a démontré qu’il n’est pas rancunier. Au point d’accepter de prendre dans le gouvernement des gens qui ne l’ont jamais ménagé. Le meilleur exemple étant Laurent Fabius qui n’a cessé de le mépriser pendant des années. Inutile de rappeler les petites phrases assassines qu’il lançait envers François Hollande, tout le monde les connaît.
Quelles que soient l’intelligence et l’expérience gouvernementale de Laurent Fabius, rares sont les présidents qui auraient accepté d’oublier ses propos blessants.
De même je ne l’ai jamais entendu dénigrer un de ses adversaires en des termes à la limite de l’insulte comme le faisait régulièrement son prédécesseur y compris avec ses propres collaborateurs.
C’est pour cela que je dis qu’il est gentil. Certes on ne gouverne pas un pays avec de la gentillesse, mais la courtoisie est une qualité trop rare en politique pour ne pas l’apprécier comme il se doit.
Rédigé par : Achille | 07 décembre 2013 à 16:33
puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite.
Je comprends bien cette idée.
Sauf qu'en terme d'irritation le bonhomme est en train de combler son retard.
Excellent billet.
Rédigé par : fredi maque | 07 décembre 2013 à 16:09
@ M. Philippe Bilger
Je me permets une remarque et une suggestion totalement hors sujet. Vos nouvelles interviews sur You Tube, contrairement à la première avec Alain Finkielkraut , vous les mentionnez de manière fort discrète en page gauche de votre blog. En conséquence je présume que celles-ci échappent à de nombreux lecteurs, et moi-même je n'ai découvert qu'hier par hasard ces nouvelles interviews.
Suggestion : consacrez un encart bien plus visible pour les annoncer, ou comme lors de la première un bref sujet au sein de votre blog.
Rédigé par : Trekker | 07 décembre 2013 à 14:34
puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite.
Eh oui, Hollande a annoncé la couleur pour qui sait lire un programme : la destruction de la France et le remplacement du peuple français et il se contente de l'appliquer méthodiquement.
Sarkozy, en nous ayant vendu monts et merveilles, nous a trompés sur la marchandise.
Ceci dit, j'aimerais bien pouvoir sortir de ce dilemme.
Rédigé par : Parigoth | 07 décembre 2013 à 14:26
François Hollande est sans doute un personnage agréable en société mais ce qui lui porte tort notamment aujourd'hui et ce qui est perçu par beaucoup, c'est son inaptitude à trancher et le flou d'un vol à vue qui évolue en fonction des aléas politiques. Quel cap vise-t-il, le connaît-il lui-même ? Qu'il pense d'ores et déjà au renouvellement de son job de Président en 2017, on s'en tape, par contre, la vraie question qui peut se poser est la suivante : dans quel état va-t-il laisser la France lors du jugement que vous qualifiez de dernier ? A part des décisions guerrières au Mali et en Centrafrique, qui vont bien sûr sauver des vies de populations à la dérive, où en est-on de celles urgentes nécessaires à la remise à flot des finances publiques ? Qu'attend-on pour faire la guerre au gaspillage d'argent public et mettre en œuvre une cure drastique d'amaigrissement du "millefeuille" administratif ? On en connaît les leviers mais on recule devant l'obstacle. A propos de dépenses publiques, combien va nous coûter notre décision d'intervenir sur le continent africain et qui va en supporter les frais ? Apparemment nous sommes bien seuls dans cette galère. Nous sommes ainsi devenus les acteurs militaires d'une Europe de spectateurs qui préfèrent s'occuper de leurs affaires intérieures. Le positif dans tout cela c'est la reconnaissance de beaucoup d'Etats et de l'Amérique dans leurs déclarations visant à complimenter l'Armée française. Et pendant ce temps-là, notre Premier ministre promet des milliards qu'il ne possède pas pour essayer de faire taire la grogne sociale et soigner des canards boiteux pour qu'ils maintiennent l'emploi. Autrement dit un emplâtre sur une jambe de bois.
Rédigé par : Jabiru | 07 décembre 2013 à 14:03
L'homme qui tombe à pic : Nelson Mandela.
C'est bon "respecté par les autres pays" comme F. Mitterrand, J. Chirac, N. Sarkozy.
En fait les Français sont encore "sous l'occupation".
Arrêtons voulez-vous ! Il n'a pas été élu pour son programme en politique étrangère (!) mais pour celui qu'il proposait pour son pays !
Et Nelson Mandela vient au secours de l'interventionniste François Hollande qui sans s'être jamais inquiété de son sort
trouve par un sentimentalisme de mauvais aloi l'occasion de justifier l'intervention en Centrafrique.
L'homme et l'œuvre indissociables ?
Rédigé par : calamity jane | 07 décembre 2013 à 14:00
Achille écrit : "je l’aime bien notre Président. C’est un gentil."
Ah ? Vous le connaissez donc ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 décembre 2013 à 12:34
Un des problèmes de Hollande, c'est qu'il s'est fait opérer de la prostate dans une maternité par un neurochirurgien de gauche et parkinsonien, et que celui-ci a touché le cerveau. Et nous nous enfonçons dans la purée.
Rédigé par : bruno | 07 décembre 2013 à 12:23
Cette lettre ouverte au président de la République m'a fait sourire. La fin, surtout :
"puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite... Je peux vous regarder, vous entendre sans éprouver la moindre nostalgie pour l'autre..."
C'est en plein ce que l'on appelle une fausse fenêtre. Vous auriez pu aller au bout du parallèle et écrire "un Sarkozy qui contente". Car on voit mal en quoi la déception, résultat des engagements non tenus et des changements de cap vécus comme des trahisons, serait à mettre sur le même plan que l'irritation, laquelle est épidermique et pour une grande part irraisonnée.
Autre reproche : un mot en apparence équilibré et en réalité platement courtisan : "l'autre", formule destinée sans doute à rejeter le précédent président dans le néant ; elle se présente comme neutre, mais est injurieuse et excessive.
Philippe, avec tant de sirupeuse déférence d'un côté - à peine mêlée, pour la crédibilité de tendres reproches - et d'aigre violence de l'autre, vous auriez été un assez bon polémiste religieux lors des querelles autour du jansénisme ou du quiétisme.
Ce qui ne veut pas dire que je vous place dans la lignée de Pascal, Bossuet ou Fénelon !
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 décembre 2013 à 12:19
Est-ce que cela ne s'appellerait pas veine et ration !!
En attendant pas pour tout le monde !
http://ca-buzz.tumblr.com/post/69157514464/les-primes-de-noel-du-gouvernement-scandaleux
Rédigé par : Marie | 07 décembre 2013 à 11:44
Bonjour Philippe Bilger,
« C'est un piètre compliment que je vais vous adresser mais en attendant 2017 - et en dépit de nos aspirations contrastées à l'égard de cet avenir -, puis-je vous dire que, pour moi, un Hollande qui déçoit est infiniment plus supportable qu'un Sarkozy qui irrite. »
Tout laisse à penser, enfin si l’on se fie au parcours de ces 18 derniers mois, que François Hollande ne figurera pas comme l’un des présidents les plus charismatiques de la République française.
Nicolas Sarkozy voulait s’occuper de tout, reléguant son Premier ministre au rang de simple « collaborateur ».
Hollande lui, délègue volontiers. N’hésitant pas à envoyer son Premier ministre en première ligne.
Hélas ce dernier, malgré les nombreux coups qu’il reçoit de la part de l’opposition, parfois même de membres de son propre camp, ne semble pas être un bouclier bien efficace. Et François Hollande subit, avec il est vrai un certain stoïcisme qui ressemble même à de la résignation, les articles pas très flatteurs des médias toutes tendances confondues. Rien ne lui est épargné, pas même son opération à la prostate qui est devenue, l’espace d’une journée, une véritable affaire d’Etat.
Nous avons donc un président qui présente la particularité d’être impopulaire dans son pays et respecté par les autres nations pour son action dans les conflits internationaux. Comme le dit un certain adage, nul n’est prophète en son pays.
Moi aussi, Philippe Bilger, même s’il me déçoit, je l’aime bien notre Président. C’est un gentil. Mais même si je sais rester courtois, il m’arrive d’être irrité… parfois autant si ce n’est plus qu'avec Nicolas Sarkozy. J’aimerais qu’un jour enfin il pique un bon coup de gueule pour faire taire toute la meute qui jappe à ses pieds. Oh oui, j’aimerais bien. Oui, mais voilà, il ne le fera pas.
Rédigé par : Achille | 07 décembre 2013 à 11:00
Pour reprendre vos termes, je vous dirai M. Bilger que pour moi "un Hollande qui déçoit est aussi insupportable qu'un Sarkozy qui irrite". Dans les deux cas, c'est toujours la France qui trinque.
De celui qui exerce la plus haute charge de l'Etat, les Français n'ont pas à se montrer plus indulgents vis-à-vis de celui qui a déçu que de celui qui a irrité.
Ce qu'ils attendent, c'est de la compétence, de l'efficacité au service de l'intérêt général du pays.
Rédigé par : Michel Deluré | 07 décembre 2013 à 10:16
Le comportement de F. Hollande est sans doute plus ambivalent que on ne le dit. Ce qui peut apparaître comme son attentisme, peut en fait recevoir deux interprétations. L'interprétation pessimiste consiste à penser que F. Hollande est très heureux d'être président de la République et que sa grande préoccupation est de savoir comment être réélu en 2017, en attendant le retournement de la conjoncture économique et en croisant les doigts pour que lui soit épargné le coup de torchon d'une flambée des taux d'intérêts qui l'obligerait à des choix dramatiques qui lui pourriraient la vie.
L'interprétation optimiste est de croire qu'il y a chez lui un projet, un cap et une volonté, mais qu'il ne peut se dévoiler et est obligé de naviguer en zigzags, dans le flou et dans une apparence d'improvisation, d'une part parce qu'il n'a pas de vraie majorité politique (d'où ces contorsions pour ne pas effrayer sa gauche) et d'autre part, parce que la prudence lui paraît s'imposer pour toute réforme d'une société française qui lui semble rétive à tout, à l'augmentation des impôts comme à la diminution des dépenses publiques. L'avenir tranchera entre ces deux interprétations, toutefois le passé n'incite pas à l'optimisme, car on a déjà connu un président de la République aussi attentiste, dont on prétend que F. Hollande s'inspirerait et dont le bilan et l'immobilisme ne sont pas sans responsabilité dans les ornières où la France s'est enlisée depuis des années...
Rédigé par : Guzet | 07 décembre 2013 à 09:26