Nicolas Sarkozy a beau dire ou faire dire, il a beau faire, il ne pourra pas revenir tranquillement. Il devra se battre. Après sa défaite, le roi était déjà nu. Depuis, son comportement de vaincu à la fois revanchard et maladroit a dissipé beaucoup d'illusions chez ceux qui espéraient une plus grande dignité de la part de notre ancien président.
Il y a eu d'abord François Fillon qui a ouvert la voie et creusé une brèche. Certaines de ses déclarations ont été mal comprises par une UMP préférant se draper dans sa pudibonderie politique plutôt que profiter de l'opportunité intelligente que lui offrait l'ancien Premier ministre en privant la gauche de son prétendu magistère moral au sujet du FN.
Ensuite, François Fillon a sans doute mal géré sa volonté de demeurer le serein, le lucide et le poli qui plaisaient et en même temps de manifester un courage, une audace et une provocation qui ne lui étaient pas apparemment familiers. Constatant qu'il avait déstabilisé plus que rassuré ses partisans, il est revenu quasiment à sa ligne initiale en cessant de critiquer Nicolas Sarkozy, en tentant de faire preuve de solidarité et en adoptant un profil bas tranchant avec l'image perturbatrice d'il y a quelques semaines. Cette évolution, cette rétractation, ces hésitations n'ont pas favorisé, quelles que soient ses qualités indéniables d'homme d'Etat, la lisibilité de sa stratégie.
Alain Juppé. L'obstacle est de taille qui se dresse sur la route de Nicolas Sarkozy. Un Sarkozy qui brûle d'en découdre à nouveau avec un Hollande qu'il sera plus facile de ridiculiser en chanson que dans une future joute présidentielle, même si c'est Raymond qui mène la danse !
Alain Juppé a tout connu, a tout vécu, le pire comme le meilleur. Il a été Premier ministre et il n'a plus envie de l'être. Seule compte, dorénavant, la fonction de président de la République. Son caractère fait de densité froide et réfléchie et d'un immense orgueil habilement dissimulé en sagesse d'attente et en empirisme calculateur ne se laissera pas réduire aussi aisément par Nicolas Sarkozy parce qu'à la différence de Fillon, Juppé ne nourrit aucun complexe à son égard sinon de supériorité. L'ambition aujourd'hui déterminée du maire de Bordeaux ne sera plus apaisée par des hochets ministériels ou autres ou des éloges coulant sur lui comme du miel.
Tout ce qui vise à laisser accroire qu'il y a eu une entente entre Nicolas Sarkozy et lui et qu'il se serait engagé à se retirer si l'ancien président se déclarait non seulement sera sans effet mais probablement très négatif : on donne à Juppé l'envie d'accomplir ce qu'on prétend lui interdire. Sa roideur et son intransigeance seront à hauteur des concessions qu'on exigera de lui et qu'il refusera.
Venir maladroitement susurrer qu'il sera âgé de 71 ans lors de la prochaine échéance présidentielle constitue une inélégance doublée d'une faute. C'est ancrer exactement le contraire dans la tête et l'être d'Alain Juppé : juste derrière Nicolas Sarkozy dans l'estime de l'UMP, il n'a aucun mal à se convaincre que le rôle de "vieux sage" qu'il n'a pas cessé de cultiver lui conviendra encore mieux quand il sera devenu "vieux" sans exclure le bénéfice de la sagesse (Le Monde).
Plus difficile à manier que François Fillon conscient de ce qu'il vaut mais trop fragile.
J'aime que ces irruptions plausibles de candidats dans l'espace de la droite classique manifestent clairement qu'elle n'a plus une posture de révérence et d'inconscience au seul bénéfice du responsable de son fiasco mais qu'au contraire elle relativise les desseins et l'omniprésence de Nicolas Sarkozy.
Le simple fait qu'à la primaire UMP de 2016 - avancée ou non - il y aura des rivaux et des compétiteurs fiables, mécaniquement traduira l'inutilité de donner encore une prime au passé renvoyé aux oubliettes plutôt qu'une chance à un futur heureusement vierge.
Yesssssssss Philippe
Pas d'acrobatie juridique de Jack Lang, le coq Valls est déplumé, Barbara Pompili a tenu la route.
Rédigé par : Luce Caggini | 17 janvier 2014 à 14:13
Hors sujet : Monsieur Valls est en Corse pour soutenir les familles concernées par l'attentat pendant que le fils de Monsieur et Madame Trierweiler récidive, même en
ZSP, et que les gendarmes ont autre chose à faire quand la police fait des rapports qui restent lettre morte.
Justice à deux vitesses.
Politique à deux vitesses.
Rédigé par : calamity jane | 07 décembre 2013 à 15:18
Tiens, si l'on en croit le site du Nouvel Observateur ce jeudi, Nicolas Sarkozy s'apprêterait à créer un nouveau parti politique afin d'éviter la primaire de 2016 à l'UMP, mais aussi parce que l'UMP aurait une image trop abîmée et qu'il ne veut pas que sa propre image soit trop liée à l'UMP.
On croit rêver, loin de faire son autocritique, l'ex-président considère que l'image de son propre parti est trop réductrice pour le grand rassembleur qu'il s'imagine être. Tant de suffisance et d'immodestie indisposent, N.S. n'a manifestement rien retenu de sa défaite de 2012.
Rédigé par : Ludovic | 06 décembre 2013 à 14:53
Nicolas Sarkozy a voulu détruire tous les dauphins possibles, comme François Mitterrand l'avait fait avant lui. Et comme beaucoup de chefs d'Etat dans des pays qui n'ont pas de leçons à donner à la France.
Cette politique de la "terre brûlée" me dégoûte.
Je prie pour que notre beau pays voie émerger des élites plus préoccupées de son bien que de leur ego.
Encore trois ans et demi ; espérons !
A quand un unique mandat, non renouvelable ?
Rédigé par : Terentilius | 05 décembre 2013 à 18:43
Merci à Lafleur-22:55 qui m'économise le rebond prévu.
Sont vraiment pas aidés à droite de la gauche.
Rédigé par : Catoneo | 05 décembre 2013 à 14:01
Achille a raison d'ironiser. Nous avons un pâle clône de François Mitterrand à l'Elysée !
Après la maîtresse ?? imposée, la prostate !
François Mitterrand n'a pas eu droit à la rincée ni à la foudre... Même si le contenu de la cave de l'Elysée est mis en vente !... Mais il avait au moins un peu de considération pour la France !
François Hollande a juste oublié de le réécouter, ce qui nous éviterait les surabondants quolibets... ! et une certaine perte de confiance... internationale !
http://www.youtube.com/watch?v=HUEGxerYgvU
Rédigé par : Marie | 05 décembre 2013 à 12:37
Une question me perturbe soudain : Fillon, Juppé ont-ils été opérés de la prostate ?
Si c'est le cas, il faudra qu’ils le signalent avant la primaire de l’UMP.
Bon, Copé et Sarkozy sont encore trop jeunes je suppose, donc le problème ne se pose pas encore. Mais d'ici 2017 tout peut arriver !
Rédigé par : Achille | 05 décembre 2013 à 09:58
Certains ont l'air d'avoir oublié que sous Sarkozy furent imposés à la France le traité de Lisbonne, ainsi que le MES... sans compter la facture salée, en cadeau, de quelques milliards par sa petite personne ainsi que par toute sa troupe qui en redemande, évidemment !
D'où la situation catastrophique d'aujourd'hui !
Certains oublient que Sarkozy a fait retirer de la Constitution la consultation du peuple pour l'entrée dans l'Europe de la Turquie ! De même que la consultation du peuple pour l'élargissement de l'Europe ! Ce que Jacques Chirac avait pris la précaution de faire inscrire !
Maintenant, Juppé, atteint de trémulation, qui a le doigt qui ripe alors qu'il vote !
Dur, dur de vieillir !
Rédigé par : Marie | 05 décembre 2013 à 08:34
Après Fillon, Juppé ?
Soyons prudents sur l’avenir.
Qui sait dans quel état de santé seront ces hommes, le moment venu ?
Le Docteur Knock nous a prévenus :
"Les gens bien-portants sont des malades qui s'ignorent. Leur tort, c'est de dormir, dans une sécurité trompeuse dont les réveille trop tard le coup de foudre de la maladie".
Rédigé par : Tipaza | 05 décembre 2013 à 08:20
@ Jabiru
Alain Juppé, homme politique estimable et compétent, doté d'une ambition présidentielle légitime, devrait se méfier de la propension de Nicolas Sarkozy à mettre de la manière la plus inattendue et originale des bâtons dans les roues de ses concurrents.
La spécialité de Sarkozy étant aussi de ne jamais laisser de preuves de ces sortes d'actions, je ne citerai pas de noms, mais ses concurrents obligés de jeter l'éponge se reconnaîtront.
@ hameau dans les nuages
Certes, certes, mais la concurrence chez les serruriers est rude, là au moins la place n'est pas encombrée. Cela dit, j'ai trop pitié de cette ambulance à bout de souffle pour faire de gaîté de cœur de l'humour méchant.
Rédigé par : Camille @ Jabiru @ hameau dans les nuages | 05 décembre 2013 à 01:02
@ Tipaza
Hélas, le plus fort au gambit, c'est DSK. Il a tout le temps de s'y consacrer, maintenant...
Rédigé par : Boris | 05 décembre 2013 à 00:47
La prostate a quelque chose de noble.
D'abord parce que nous risquons tous ce genre d'ennui mais surtout parce que Clemenceau, de Gaulle et Mitterrand l'ont vécu.
Où va donc se nicher la gloire !
La prostate va nous rendre sympathique François Hollande.
Il va remonter dans les sondages.
Claude Sérillon vient de réussir un coup sensationnel.
Fillon nous avait fait le coup de la sciatique, il ne reste plus à Claude Sérillon qu'à nous trouver des pathologies dans lesquelles tous les Français se retrouvent :
- les cors aux pieds
- la cirrhose du foie
- le mal de dos
Tant pis pour Trierweiler qui va devoir se faire à l'idée qu'elle partage la vie d'un bourrin maladif.
Vive la prostate, du moment qu'elle permet de remonter dans les sondages !
On ne dit plus "j'ai été déporté a Buchenwald", ou "j'ai été résistant dès le 18 juin 40", non, il faut dire "j'ai un problème de prostate"...
Ouvrard nous le chantait : "j'ai la rate que se dilate", etc.
Rédigé par : Savonarole | 04 décembre 2013 à 23:07
Je ne voulais plus participer à de l'antisarko primaire ou compulsif. Mais oublier le sens politique minable d'un Juppé... il y a des limites !
En 95 Juppé Premier ministre a passé les cinq premiers mois à Bordeaux pour son baronnat bordelais...
Novembre 95, Juppé roule les mécaniques et met tous les nantis privilégiés dans la rue... la mafia syndicale a repris son souffle avec la force des primes et du double mois de fin d'année... bravo le sens politique !
Puis dissolution et portes ouvertes aux 35 heures qui plombent la France depuis quinze ans... bonjour le flair politique !
Par contre il a su prendre au bon moment ses retraites de fonctions qu'il n'a jamais occupées... fonctionnaire à vie de l'inspection des finances et de diverses sinécures.
Ce n'est qu'un étatiste qui a voté Alain Krivine en 1969. Comme Chirac au PC distribuant L'Humanité à sa sortie de l'ENA tout en allant folâtrer chez l'oncle Sam pour la jouissance.
Juppé n'a été que la béquille de Chirac, qu'un professionnel politique cumulard, combinard, franchouillard, apparatchik carriériste sans idée ni sens politique...
A la retraite dorée et... qu'il y reste.
Rédigé par : Lafleur | 04 décembre 2013 à 22:55
Jean-Louis Nadal, Monsieur Transparence, va certainement nous éclairer sur la prostate socialiste.
Rédigé par : Savonarole | 04 décembre 2013 à 20:39
Si Sarkozy avait eu un problème de prostate en 2011 je vous laisse à penser ce que l'on aurait lu ici.
Si même dans les prostates il y a une lutte des classes, alors on n'est pas sorti de l'auberge.
Rédigé par : Savonarole | 04 décembre 2013 à 18:22
Je lis dans Le Canard de ce mercredi "Hollande un président de plus en plus insondable" et pourtant il l'a bien été en 2011 et ne s'en est pas vanté ! Mais avec les années il y a des canalisations qui se rétrécissent et c'est le cas d'un homme sur trois d'après les... sondages. Et pendant que les médias vont évoquer ce fait divers très personnel, on ne parlera pas d'autre chose. Sacré PSA, pourvu que ça tienne !
Rédigé par : Jabiru | 04 décembre 2013 à 16:11
"Que sont mes casseroles devenues ?" pourrait chanter Sarkozy
Rédigé par : Savonarole | 04 décembre 2013 à 07:17
C'est que la phase de jeu a changé. Aujourd'hui les socialistes ont plus intérêt à garder des informations sous le coude au cas où Sarkozy reviendrait. Exactement comme Sarkozy se réservait probablement quelques détails croustillants sur DSK au Carlton.
Rédigé par : Alex paulista | 04 décembre 2013 à 16:09
Après Fillon, Juppé?
Les gardes présent sur l'Agora ne purent empêcher un homme étrange de s'approcher du trio d'archontes composé de Sarkozy, Juppé et Fillon.
Tenant devant lui une lanterne allumée, il criait d'une voix de stentor : « je cherche un homme ! »
Il se mit face à Sarkozy, il approcha la lanterne de son visage en le fixant un moment dans les yeux, il hocha la tête puis il fit de même avec Juppé et Fillon.
Il releva alors sa chlamyde sur son épaule d'un geste ample, il souffla la mèche de la lanterne et puis, la tête basse et les épaules voûtées, il s'éloigna en bougonnant...
Rédigé par : Parigoth | 04 décembre 2013 à 14:33
@Camille
"Alain Juppé devrait bien se méfier..."
Mais de quoi diantre ?
Salué du fait de son expérience pour son retour au Quai d'Orsay, ministère ou il avait laissé un excellent souvenir et salué par son successeur au ministère de la Défense Jean-Yves Le Drian qui avait déclaré le jour de la passation de pouvoir qu'il avait trouvé une maison bien tenue. J'avais à l'époque souligné la courtoisie de ce ministre socialiste qui fait partie de ceux qui font le job dans l'équipe au pouvoir.
Alors SVP rendons à César ce qui est à César.
Rédigé par : Jabiru | 04 décembre 2013 à 13:02
Deux candidats crédibles pour la primaire UMP, de la droite modérée, gestionnaire et responsable, François Fillon et Alain Juppé qui vont devoir s’étriper pour gagner la primaire. Le tout avec un Jean-François Copé qui tient les manettes du parti ; Nicolas Sarkozy aura beau jeu d’apparaître comme le sauveur.
Je ne suis pas certaine que de tout cela, il ressorte quelque chose de positif pour la France.
Rédigé par : Sophie | 04 décembre 2013 à 12:45
"Un tel manque de prévoyance est rédhibitoire pour un futur président."
Rédigé par : Camille | 04 décembre 2013 à 01:44
Tout à fait. Encore que je ne crois pas que ce soit un manque de clairvoyance mais des desseins cachés habillés d'humanisme.
Mais le résultat est le même. Un désastre. Le genre d'apiculteur qui, torse nu, irait tirer au 12 dans une ruche pour récupérer le miel.
Mais voilà, "capbourrut" comme on dit dans le sud-ouest, il réitère avec la Syrie en voulant plonger son bras dans le nid de frelons pour récupérer la reine.
Je me demande pour quelle société sous-traite cet artisan pour confondre miel et sirop d'érable.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 décembre 2013 à 12:27
Adler dit que dans tout complexe de supériorité se trouve enfoui un complexe d'infériorité. Je pense que Juppé a fait table rase d'un quelconque sentiment de ce état même inconsciemment.
C'est lui qui dit un jour : "Faire preuve de modestie est toujours un exercice salutaire", phrase pourrait-on dire d'un esprit supérieur.
Dans le cas de François Hollande c'est uniquement le sentiment d'infériorité qui est en première ligne.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 04 décembre 2013 à 12:18
Et pourquoi pas un descendant des rois pendant qu'on en est à se demander qui des mous, agitateurs et autres flegmatiques aura l'ingénieuse idée de se présenter ou de se représenter ?
Il reste beaucoup de jours et que peut-il se passer après constat que les apprentis sorciers ne sont pas de taille parce que venant de la lignée directe d'autres apprentis sorciers notamment la période 2007-2012 ?
Aucune réforme de fond ! Aucune ligne de conduite pour le pays c'est-à-dire la force des faibles s'immiscer près du soi-disant plus fort lui prendre ses cubages d'air respirable et s'imaginer pouvoir le souffler pour que les situations changent... Inaptes.
Rédigé par : calamity jane | 04 décembre 2013 à 11:47
@ Boris | 03 décembre 2013 à 20:40
Puisque vous faites doublement référence aux échecs, le jeu et la calamiteuse politique hollandaise, je vous rappelle que le gambit consiste à sacrifier un pion dans l’espoir, de plus en plus vain d’ailleurs, de l’emporter stratégiquement.
Je vous propose donc de sacrifier Christian C , pion du roi...
Non je ne suis pas comme ça, ce n’est pas ce que vous pensez. Le roi des mouches me suffit.
Des mouches du coche évidemment !!
Rédigé par : Tipaza | 04 décembre 2013 à 08:46
@Boris
« Dans un commentaire récent, vous déploriez la discrétion de la gauche sur ce blog. Avec raison, y compris pour ce post... Je vous propose donc de fonder le GAMBIT (Groupe d’autodéfense des marxistes bilgériens impénitents et totalitaires) ! »
GAMBIT est un joli nom. C’est un terme employé aux échecs pour désigner une action consistant à sacrifier un pion afin d'en libérer un des fous et de s’emparer de la tour de l’adversaire.
Or le monde de la politique ressemble étrangement à un jeu d’échecs où les pions et surtout les fous occupent une place importante.
Ceci étant, le terme « marxiste » a tellement été galvaudé que Marx lui-même avouait, sur la fin de sa vie, qu’il n’était pas marxiste. C’est particulièrement vrai aujourd’hui où des gens comme Jacques Attali et Alain Minc déclarent ouvertement être marxistes.
A noter que c’est pareil en ce qui concerne le terme de « gaulliste » qui a tendance à revenir à la mode en ces temps difficiles où la France est à la recherche d’un homme providentiel.
On a pu observer un certain engouement pour Jaurès lors de la campagne de 2007 de la part de Nicolas Sarkozy. Par contre il semble que le sarkozysme depuis quelque temps ait plutôt tendance à se tourner vers les discours maurrassiens. Eh oui avec le temps les idéologies sont mises un peu à toutes les sauces et ce n’est pas le Français moyen qui écoute toutes ces belles théories qui ira finasser sur les écarts avec la doctrine originelle.
Alors marxiste, gaulliste, sarkozyste, tout ça fait partie du folklore politicien que les politiques nous ressortent à chacune des campagnes électorales. Et ça marche plutôt bien. Encore qu’avec le taux d’abstention qui ne cesse d’augmenter à chacune des campagnes électorales, il semble que la corde commence à s’user.
Rédigé par : Achille | 04 décembre 2013 à 08:06
"Que sont mes casseroles devenues ?" pourrait chanter Sarkozy en s'inspirant du bon vieux Rutebeuf...
En effet, où en est donc l'hystérie qui a suivi sa chute ?
Bettencourt, Karachi, Tapie, l'affaire des sondages, Kadhafi et ses valises de biftons, l'affaire du collier de la Reine, le faux Saint Suaire, les relations entre le meurtre de Stavisky et Sarkozy ? Sarkozy sous l'Occupation, on en passe et des meilleures...
Où en sont les ventes de Libération, de Marianne et Mediapart, Laurent Mauduit est-il toujours vivant ? Et Edwy Plenel, toujours moustachu ?
Tenez-moi au courant car ici on ne reçoit que "Tricots, Mode et Travaux".
Rédigé par : Savonarole | 04 décembre 2013 à 07:17
@Archibald
En gros, ben sûr, on approuve Gave, sauf, sauf... que ce sont les lions qui ont élu les ânes, et qui les fabriquent aussi.
Il y aurait, à cet égard, une passion de l'autodestruction chez les Français, qui se vérifie en partie lorsqu'on pense que le plus clair des "tronches" s'enfuit à l'étranger, comme Juppé a su forcer Payre à le faire.
Quand on a la marotte sénile, comme moi, de se méfier des titulaires de postes, des tranquilles donneurs de leçons d'Etat, on finit par se répéter, sauf que par les temps qui courent, cette opinion prend de l'ampleur.
Heureusement que le GAMBIT que n'aurait pas désavoué Ferdinand Lop vient rafraîchir l'atmosphère. Ah le téléphérique pour Montmartre, on pourrait même y programmer une chute de cabine, chargée des ministres venus l'inaugurer.
Croyez-vous que le peuple réfléchit à ce niveau ? Mais enfin, souvenez-vous, les figures extatiques de jeunes gens, voyant avec révérence et passion presque amoureuse se lever le clair soleil du socialisme, c'était digne de Saint Joseph de Cupertino, patron des aviateurs, on volait de victoire en victoire, le peuple, dans sa splendeur porté au ciel où, souriants, Martine Aubry en burqa et Delanoë en tutu les invitaient à la ronde menée par le brillant Désir.
Quoique, ces jours-ci, en bien regardant le travail réel accompli par le gouvernement de M.Ayrault, on peut y trouver de réelles ambitions d'efficacité : gardes armés sur les bateaux de commerce, dessin d'une fiscalité intelligente, c'est pas très ENA ça, ça sent plutôt le bon sens, donc ce n'est pas ENA. Ca a des c..... donc ce n'est pas ENA.
Machiavélisme politique, sans doute, il faudra aller au résultat, mais Machiavel n'a pas dit ni fait que des choses laides, et puis, en matière de laideur, tout pays a ses champions, alors, à quoi bon vilipender ces hommes. Faisons-leur savoir que nous ne les aimons pas, qu'ils nous sont étrangers, mais qu'ils ont un boulot à faire et qu'ils le fassent. Comment le leur faire savoir ? En ne pas votant, en laissant leur élection vouée à l'incertitude, à l'angoisse de se voir contrecarrés par un mouvement de rue, une grève civile, les obligeant ainsi à rester droits dans leurs bottes. Illusion, utopie ? Mais pas plus que le téléphérique.
Rédigé par : genau | 04 décembre 2013 à 02:16
Il la veut, sa présidentielle, il la veut : "Je l'aurai, un jour, je l'aurai !"
Qui ? Mais Nicolas Sarkozy. Sa campagne électorale a commencé en 2012, il la poursuit en squattant la tournée de concerts de son épouse, ovationné par la foule en arrivant, présent dans la salle, chantant et battant la mesure avec son pied au rythme des chansons de Carla.
Cette fois, la Cour des comptes ne pourra pas lui reprocher de faire campagne aux frais du contribuable.
Avec son astuce, sa débrouillardise, son culot, ses coups de génie quand il s'agit de lui, Sarkozy risque fort de mettre ses autres concurrents au tapis. Alors, exit le bouillant Jean-François Copé, exit le flegmatique François Fillon, et prenez garde Alain Juppé, vous et votre grande intelligence.
Alain Juppé ferait bien de se méfier. Comme ministre de la Défense, il s'était déjà fait devancer (ou doubler, selon les mauvaises langues) par Bernard-Henri Lévy, qui a poussé Sarkozy à reconnaître officiellement, sans aucune consultation préalable, le CNT, mouvement politique des opposants à Kadhafi...
Un tel manque de prévoyance est rédhibitoire pour un futur président.
Rédigé par : Camille | 04 décembre 2013 à 01:44
Alain Juppé doit se demander si le pays voudra de sa candidature.
La réponse est affirmative. L'anagramme d'Alain Juppé est un encouragement : "j'ai un appel".
Rédigé par : Yves | 04 décembre 2013 à 01:24
@ Achille
Dans un commentaire récent, vous déploriez la discrétion de la gauche sur ce blog. Avec raison, y compris pour ce post... Je vous propose donc de fonder le GAMBIT (Groupe d’autodéfense des marxistes bilgériens impénitents et totalitaires) !
Préambule :
http://www.youtube.com/watch?v=ZDPk3_l42gE
Article 1. Le GAMBIT a vocation à rassembler les ex-électeurs de François Hollande, commentateurs du blog « Justice au Singulier », sur un programme minimum de résistance sociale.
2. Attendu qu’il vaut mieux tenir ses ennemis près de soi, la présidence du mouvement est offerte à Parigoth.
3. A titre dérogatoire, seront admis les militants de l’Alliance royale qui reconnaîtront que l’anarchie, c’est la monarchie moins un.
4. Le GAMBIT puise son inspiration dans le programme de la Commune Libre de Montmartre et dans la figure immortelle de Ferdinand Lop. Il a pour but de chasser les anti-lops et de séduire les interlops.
5. Une initiation annuelle est prévue pour les nouveaux membres. Ces derniers sont priés de se munir d’un couteau et d’une vipère lubrique.
6. Dans les rues voisines du siège du GAMBIT, seront aménagés des trottoirs roulants qui faciliteront le labeur des péripatéticiennes.
7. La mesure suprême de défense sociale sera écoutée par Xavier Nebout et autres Chouans, conformément au réquisitoire du Procureur général de la Lanterne :
http://www.deljehier.levillage.org/telechargements/inter_breton.mp3
8. Le châtiment pédagogique numéro 2 consiste à faire entendre au délinquant le fichier suivant, dans sa totalité !
http://www.dailymotion.com/video/xrxru4_discours-de-politique-ge-ne-rale-de-jean-marc-ayrault_news
9. Pour les fautes vénielles - disons une légère confusion entre Mélenchon et Staline - le contrevenant sera condamné à vendre L’Humanité sur la place du Colonel Fabien.
10. Le GAMBIT a pour hymne un cantique destiné à être chanté en chœur, à chaque messe dominicale, dans le squat illégal de Saint-Nicolas-du-Chardonnet :
http://www.youtube.com/watch?v=GCSZNKh49sQ
Rédigé par : Boris | 03 décembre 2013 à 20:40
La ville de Bordeaux n'a jamais eu de longtemps meilleur maire qu'Alain Juppé.
Une allure campée, fort en thème, sérieux dans les dossiers qu'il traverse au laser de son intelligence, délivrant l'oracle sans prompteur, remarquable en tous points.
Il reste à arracher la vieille capitale d'Aquitaine au pinard pour la soulever au niveau de ses grandes soeurs atlantiques.
Monsieur Juppé ne doit, à aucun motif, quitter son poste pour partir se consumer de rage dans une bonbonnière à courtisanes, entouré de jaloux. Il a des choses plus sérieuses et concrètes à faire, et la ducature de Guyenne à conquérir.
"J'y suis, j'y reste", dira-t-il demain.
Rédigé par : Catoneo | 03 décembre 2013 à 20:32
Cher Philippe,
Merci de vos propos nuancés.
Ce que vous soulignez dans ce billet, c'est tranquillement, revenir tranquillement.
Non, Sarkozy ne reviendra pas tranquillement mais il reviendra et bien avant l'agenda de 2017.
Qu'est-ce qui pourrait sauver la France,
Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour.
Son agenda est mieux connu des Français que celui du président actuel, qui se moque du monde avec son absence de montre, son absence de bon sens, de cap, de calendrier.
Sarkozy sera présent sur Paris pour éviter le désastre Hidalgo et soutenir Nathalie qui sera plus proche des Parisiens et du grand Paris, puisque connaître les difficultés de la banlieue est un atout de poids par rapport aux réunionites constantes de la mondaine Hidalgo.
Beaucoup plus dynamique, passionnée, riche en idées et en actions de terrain, très proche de la nature et du quotidien des Parisiens, Nathalie pourrait dynamiser, rajeunir et booster l'économie de l'Ile-de-France et sortir Paris de sa morosité.
Un discours de Nicolas pourrait le remettre au centre de la vie politique au moment des Européennes.
C'est un homme passionné, réfléchi, plein d'énergie, de courage qu'il nous faut et ceux qui rêvent de division à l'UMP, perdront à tout jamais la confiance.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 03 décembre 2013 à 20:08
Bonjour M. Bilger,
Hier ou presque vous misiez sur François Fillon, aujourd'hui sur Alain Juppé, qui que je sache ne s'est pas déclaré et demande qu'on lui fiche la paix avec 2017.
L'échéance est encore bien lointaine et aucun candidat à la candidature n'a intérêt à sortir du bois trop tôt.
L'épisode des primaires socialistes de 2011 devrait nous conduire à la plus grande prudence, DSK jusqu'en mai 2011 était donné largement favori et plébiscité comme le futur président de la République, et puis il y a eu l'affaire du Sofitel de New-York et le futur candidat est parti en torche.
Qui aurait sérieusement misé sur les chances de François Hollande d'être désigné comme candidat des socialistes avant mai 2011, les sondages le donnaient ensuite à quasi-égalité avec Martine Aubry ?
Alors prudence, attendez 2016, d'ici là rien n'est joué d'avance, et on ignore encore qui seront les candidats à la candidature à droite.
Je pense comme Frank Thomas "que ces vaticinations de pythonisse" sont le cadet des préoccupations des Français en ces temps difficiles.
Rédigé par : Ludovic | 03 décembre 2013 à 19:17
Cher M. Bilger,
Pour être mangeable, un chapeau doit bouillir pendant très longtemps. Alors en attendant que le vôtre soit bien attendri lorsque vous devrez admettre qu’il aurait mieux valu voter pour le boutiquier que pour le nul, peut-être faudrait-il ne pas trop le ressortir.
Quant à Alain Juppé, je ne vois pas de quels talents il a fait preuve pour soulever l’enthousiasme. Et puis les postures de nez pincé à la vue du FN, les électeurs de droite en ont d’autant plus marre que l’UMP ne s’est pas bâtie que sur des pétales de roses.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 décembre 2013 à 18:55
Fillon 2 se remet en selle ce matin et Juppé demande qu'on lui foute (oh) la paix avec 2017.
M. Bilger a des réponses à ses affirmations.
C'est tellement loin 2017. Ah, c'est Sarkozy qui nous force à parler de ça ? Quel pouvoir il a, cet homme, mais c'est Dieu ?
Mon Dieu, retenez-vous, patience !
Je souhaite que les Français boivent le socialisme jusqu'à la lie, je souffre aussi mais ça vaut le coup de souffrir encore trois années complètes. Pour nous en dégoûter à jamais.
Je me contenterais pour l'instant d'une bonne dégelée hollandaise aux municipales, pour desserrer le noeud de leur soft dictature mais dictature quand même.
Malek Boutih sent la haine qui monte envers son camp, il l'alerte, il a raison.
On verra bien si les circonstances changent mais pour l'instant, ne les aidons pas à survivre ! Qu'ils fassent leurs trois ans restants, sans remise de peine.
Pour la France !
Rédigé par : bernard | 03 décembre 2013 à 15:34
Un vieillard repris de justesse pour emploi fictifs et qui, dans les marges et pour son fils, impose des ristournes sur les HLM ?
Très peu pour moi.
Il serait meilleur pour l'UMP de sauter une génération et de promouvoir les Le Maire, NKM, Wauquiez, avec un bémol pour le Ponot.
Sarkozy aura d'ailleurs eu le mérite d'aider cette génération à éclore.
Sinon, il faudra suivre Borloo, qui pourrait se retrouver en 2017 dans une position proche de celle de Bayrou en 2007.
Rédigé par : Alex paulista | 03 décembre 2013 à 15:12
"Il ne pourra pas revenir tranquillement. Il devra se battre." PB
Je ne crois pas que cet homme ait fait autre chose dans la vie que se battre.
Allez, no comment. Ne noyons pas le poisson. Le Français a d'autre soucis.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 03 décembre 2013 à 14:08
Sarkozy, Juppé, Fillon...
Pourquoi pas aussi Copé, Baroin, Raffarin, Borloo ou Bertrand & Cie. tant que nous y sommes ?
N'ont-ils pas créé suffisamment de dégâts comme cela ?
Les Français en ont assez de ces politiciens opportunistes qui n'aiment pas la France et qui sont complètement déconnectés des réalités !
Ils recherchent des hommes d’État, des vrais, qui soient prêts à la limite à se sacrifier pour leur pays.
Rédigé par : Parigoth | 03 décembre 2013 à 14:05
Trois décembre 2013.
En avance sur Christine Haas et tous les astrologues qui sévissent en cette fin d’année.
Après avoir tiré les cartes du Tarot et les tiges d’achillée du Yi-King.
Après avoir tiré des plans sur la comète Ison, qui d’ailleurs s’est décomposée...
Voilà que la candidature d’Alain Juppé est annoncée, non, soyons honnêtes, même si c’est rare en politique, elle n’est pas annoncée, elle est souhaitée pour… 2017.
Nous sommes rentrés au 1er décembre dans la période de l’Avent… ou de l’avant 2017 ??
Et si on passait dans la période de l’après…
L‘après de tous ces politiques qui ayant mené la même politique ou presque, nous ont conduit droit dans le mur du son fiscal ??
Rédigé par : Tipaza | 03 décembre 2013 à 13:54
Des prétendants au trône de la liste de pronostics de celui qui considérait que la pente était rude mais que la route était droite, celui qui à mon sens a la carrure d'un homme d'Etat, c'est bien l'excellent maire de Bordeaux (dixit Savonarole) qui n'a plus rien à prouver dans sa gestion rigoureuse de la capitale de l'Aquitaine.
L'homme a payé à titre personnel et à taux plein les conséquences d'une faute politique collective, ce qui ne l'a pas empêché de rester droit dans ses bottes et d'assumer pleinement ce que d'autres se sont empressés de nier. Premier ministre en 1995, ses clairvoyantes propositions n'ont pas convaincu et la forme l'a emporté sur le fond. Il n'empêche qu'aujourd'hui, l'eau ayant coulé sous les ponts de la Garonne, sa compétence, son expertise et son autorité sont gratifiées d'un score prometteur d'après les derniers sondages.
La France a besoin d'un patron, un vrai, et celui-là en a l'envergure, le recul et l'autorité.
Rédigé par : Jabiru | 03 décembre 2013 à 13:36
« Tu sais qui est mon meilleur attaché de presse ? Tu le connais, c'est François Hollande, il travaille pour moi » (Nicolas Sarkozy)
Quel humour notre ex-président !
Et dois-je ajouter quel fair play, quelle dignité dans la défaite, saluée à l'époque par tous, y compris nombre de ses adversaires politiques.
Un Sarkozy candidat en 2017 ? Pure illusion ! Mais en 2022 ou 2027, pourquoi pas ? Sauf qu'il ne se prénommera pas Nicolas.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 décembre 2013 à 13:14
Qui pense que ces vaticinations de pythonisse soient ce à quoi songent les Français en ces temps difficiles ?
Et quand cela serait, la prochaine élection présidentielle aura lieu en mai 2017. Qui donc, pour sagace qu'il soit, dispose de tous les éléments qui lui permettraient, aujourd'hui, de se projeter dans les circonstances de cet après-demain ?
Un vieux magazine - vieux c'est-à-dire de janvier 2012 - m'est tombé dans les mains hier chez mon dentiste.
L'éditorialiste nous gratifiait, comme notre hôte aujourd'hui, de ses analyses sur ce qui allait se passer quatre mois plus tard.
Je gage que si ce n'était que de lui, il retirerait tous les exemplaires encore en circulation.
Rédigé par : Frank THOMAS | 03 décembre 2013 à 12:44
Mais c'est un chapeau rempli de petits papiers à choisir si l'on voulait voter dans l'état actuel des choses un président exclusivement de droite. En choisissant un de ces papiers, si je tombe sur Juppé, je ne serais pas mécontent.
J'ai fabriqué cette image car il y a tellement de personnalités de droite qui se bousculent au portillon et qui se prépareraient déjà pour les prochaines présidentielles que pour l'instant c'est un peu chaotique.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 03 décembre 2013 à 12:39
Monsieur Juppé est un excellent maire de Bordeaux et il doit le rester.
Nous sommes nombreux à droite à nous souvenir de cet impeccable officier de cavalerie et aide de camp de Chirac, qui a lamentablement échoué dans tout ce qu'il a entrepris, tout en réussissant à sauter tous les obstacles.
Les énarques devraient courir à Chantilly mais pour la politique et l'économie il est grand temps qu'ils rentrent à l'écurie.
Juppé est le Martine Aubry de la droite. Sa pensée politique est identique à celle de Mme Aubry et tient en trois grandes idées fixes qu'ils prennent pour des convictions :
- La promotion et sauvegarde d'une immense fonction publique
- la conviction que seul l'impôt est le remède à tous les déficits
- la haine des professions libérales
- la méfiance à l'égard des entrepreneurs (c'est Juppé qui a fait fuir Denis Payre à l'étranger).
Juppé ferait un excellent Premier ministre de François Hollande : convictions molles, adepte d'inepties péremptoires et arrogance de ce que l'on a appelé "la génération Titanic" de l'ENA.
On ne peut plus les blairer.
Rédigé par : Savonarole | 03 décembre 2013 à 10:43
Bonjour Philippe Bilger,
« Le simple fait qu'à la primaire UMP de 2016 - avancée ou non - il y aura des rivaux et des compétiteurs fiables, mécaniquement traduira l'inutilité de donner encore une prime au passé renvoyé aux oubliettes plutôt qu'une chance à un futur heureusement vierge. »
Ah la primaire de l’UMP, je sens qu’on va se régaler !
Cela fait seulement dix-huit mois que François Hollande est président de la République que déjà les prétendants aux titres de l’opposition fourbissent leurs armes pour cette fameuse primaire.
J-P Raffarin a déjà fait son pronostic. Le représentant du l’UMP en 2017 sera parmi les personnalités suivantes :
- François Fillon qui a appliqué à la lettre la politique du président « sorti » tout au long du quinquennat et qui semble soudain se désolidariser de l’action menée par celui-ci. Il est vrai que la fidélité n’est solide que dans la victoire. La défaite par contre a tendance à vous délier de tout engagement.
- Alain Juppé, ancien Premier ministre dont Chirac disait : « il est le meilleur d’entre nous ». Peut-être un petit peu trop droit dans ses bottes quand même. Mais les déconvenues qu’il a subies lui ont permis de prendre du recul. C’est dans les défaites que l’on apprend le mieux paraît-il. Il a donc beaucoup appris. Quant à son âge, n’oublions pas que les deux meilleurs présidents de la Ve République, à savoir de Gaulle et Mitterrand, étaient président bien après 72 ans.
- Et Nicolas Sarkozy qui manifestement est bien décidé à tenter sa chance à nouveau vu le peu de succès rencontré par celui qui l’a battu en 2012. Alors après la conquête, la reconquête ? Manifestement il y croit et il ne semble pas être le seul.
Mon Dieu, j’allais oublier Jean-François Copé. C’est J-L Debré qui, avec son humour pince-sans-rire, a proposé d’offrir Le Prince de Machiavel à J-F Copé. Choix qui me paraît judicieux.
C’est vrai qu’il y croit lui aussi et paraît-il avant même qu’il ait eu l’âge de se raser le matin. Sa victoire pour la présidence de l’UMP ressemble furieusement à un hold-up, et il nous a montré que pour lui, seule la victoire est belle.
Mais généralement ce genre de coup ne marche jamais deux fois et sa cote de popularité devrait naturellement le conduire à se faire oublier. Ce qu’il se gardera bien de faire, bien entendu.
Ben moi je glisserais bien un petit challenger parmi ces « grosses pointures » : Xavier Bertrand qui prépare sa petite campagne dans son coin, sans ostentation, sans petites phrases assassines envers les autres prétendants. Il est loin dans les sondages, mais dans les courses de fond c’est rarement celui qui mène toute la course qui l’emporte mais le coureur en retrait qui a su ménager ses forces et qui surgit dans la dernière ligne droite.
Les paris sont déjà ouverts !
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2013 à 10:33
Il faudra surtout qu'il y ait un renouvellement des idées ! Aujourd'hui, à force de déceptions, les électeurs ont compris que l'homme politique ne se suffisait plus à lui-même...
Rédigé par : Ambroisine | 03 décembre 2013 à 10:11
S'il est à peu près certain qu'en interne à l'UMP, la cote d'Alain Juppé pourrait rassembler plus de caciques, l'action de sape des "amis de Nicolas Sarkozy" pourrait aussi lui savonner suffisamment la planche pour qu'il coule... notamment par une "popularité" auprès des militants et électeurs. Sauf si la situation de crise en France empire encore plus gravement, auquel cas Monsieur Juppé aurait sa chance car il serait ressenti comme vrai recours, bien plus que Monsieur Sarkozy.
Rédigé par : Robert | 03 décembre 2013 à 09:50
Comme Fillon, Juppé relève du même moule. Essayez de vous pencher sur Charles Gave : http://www.lepoint.fr/economie/economie-des-lions-menes-par-des-anes-03-12-2013-1764247_28.php
Rédigé par : Archibald | 03 décembre 2013 à 09:43