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30 décembre 2013

Commentaires

zenblabla

Luchini évite sûrement certains vœux, je crois que c'est heureux, alors je profite, et je présente ici mes vœux pour ici, avec mon honteux décalage, loin des réglages que Fabrice Luchini sait faire à toutes heures et qu'il expose avec bonheur.
Meilleurs vœux !

Sandrine

Je ne sais pas si Luchini en fait trop ou pas, s'il est prétentieux ou pas, mais j'aime beaucoup la manière dont il cite Molière et La Fontaine : "Deux amis vivaient au Monomotapa... L'un ne possédait rien qui n'appartint à l'autre... Mais c'est le programme de Hollande, ça !... On va tout donner, tout ce qu'on a, à F. Hollande, par amour..."
J'en ris encore et le remercie.

Surcouf

Tout d'abord je tenais à présenter à notre hôte, mais également à tous les participants de ce blog, mes meilleurs vœux pour l'année 2014.
J'aime beaucoup Fabrice Luchini, je le trouve rafraîchissant à souhait tout à la fois saltimbanque et artiste, cabotin et sérieux, vaniteux et lucide. J'aime beaucoup vraiment.

Achille

Alors Philippe Bilger, quand allez-vous soumettre Fabrice Luchini à la question?

Beaucoup d'intervenants sur votre blog seraient ravis.

Mais attention au chrono car vous risquez de déborder ! :-)

calamity jane

En effet, pourquoi untel plutôt qu'untel autre ? Pourquoi nous prive-t-on de la créativité d'untel en nous imposant celle
d'untel autre quand il s'est déjà inspiré de untel ? Où est le manquement ? A quel moment le commerçant dépasse-t-il l'artiste ?
Les découvreurs ?
Les fric-F.R.A.C. pour les Arts ! Pour la musique ?
Peintres et sculpteurs rechignent à être médiatisés c'est vrai. Qui resteront dans un cercle restreint de connaisseurs avisés.
Rien de comparable avec la photo qui en est encore à distinguer le parfait technicien du créateur, ostracise à tour de bras, créant ses propres aberrations dans la démarche.
Médiatisons les médiatisés et retardons d'autant la conscience et la palette des sensibilités humaines.

Parigoth

Je présente mes meilleurs vœux pour 2014 à Philippe Bilger qui nous permet de nous exprimer ici avec beaucoup d'indulgence et de gentillesse même si nos propos ne correspondent pas nécessairement à sa propre vision des choses, ces vœux allant bien entendu aussi à son épouse et puis enfin aux autres commentateurs qui savent rester courtois en dépit des divergences de vues éventuelles.

Tipaza

La tradition, la coutume, l'usage, enfin tout ça quoi, veulent que l'on présente ses meilleurs voeux, à tous et à chacun.

Je vous propose une petite histoire, assez connue, mais pas suffisamment de nos politiques, qui seraient beaucoup plus modestes autrement.

SAMARCANDE

« Il y avait une fois, dans Bagdad, un Calife et son Vizir... Un jour, le Vizir arriva devant le Calife, pâle et tremblant : « Pardonne mon épouvante, Lumière des Croyants, mais devant le palais, une femme m'a heurté dans la foule. Je me suis retourné : et cette femme au teint pâle, aux cheveux sombres, à la gorge voilée par une écharpe rouge était la Mort. Et en me voyant, elle a fait un geste vers moi ».

Le Vizir s'écria : « Puisque la Mort me cherche ici, Seigneur, permets-moi de fuir me cacher loin d'ici, à Samarcande. En me hâtant, j'y serai avant ce soir ». Sur quoi, il s'éloigna au grand galop de son cheval, et disparut dans un nuage de poussière vers Samarcande. Le Calife sortit alors de son palais, et lui aussi rencontra la Mort : « Pourquoi avoir effrayé mon Vizir qui est jeune et bien portant ? » demanda-t-il. Et la Mort répondit : « Je n'ai pas voulu l'effrayer, mais en le voyant dans Bagdad, j'ai eu un geste de surprise, car je l'attends ce soir, à Samarcande... ».»

La conclusion de cette histoire ?

Celle de toutes les histoires... Qui croit fuir son destin est seulement attaché à une corde plus longue.

Mais au bout de la corde, pas de choix ?
Mais si !
Le choix du Vizir : nous faisons tous librement ce qu'il était fatal que nous fassions !

Bonne année à tous.
Faites librement ce que vous croyez bien, et pour le mal qu'on pourrait vous faire, fuyez à Samarcande.

On ne sait jamais, la fuite ça peut marcher.

Camille

Cher Fabrice Luchini, toujours si fin et spirituel ! De plus c'est un homme qui ne suit pas les courants de la pensée unique et qui se forge sa propre philosophie de l'existence, un amoureux des beaux textes qui fait partager sa passion. Au cours de l'entretien avec Jean-Christophe Buisson, il a lancé quelques piques bien senties, qui ne plairont pas à tout le monde : "l'écologie, un privilège de riches".

Monsieur Bilger, en réponse à Axel de Tarlé vous interrogeant au sujet du geste antisémite de la quenelle, vous m'avez ôté quelques illusions : "On ne peut pas réprimer par la loi tout ce qui nous offense". Quel dommage. Comment obtenir réparation de nos offenses subies, ce sera mon sujet de réflexion post-fêtes pour bien commencer 2014.
Au cours de cet entretien sur la 5, votre dynamisme et l'absence de langue de bois ne sont pas sans relation avec Luchini, mis à part le fait qu'il n'est pas un juriste éclairé.

Achille

Je souhaite une bonne et heureuse année à Pascale et Philippe Bilger. Et en profite pour les féliciter pour la qualité du blog, la liberté d’expression qui y règne et que l’on ne retrouve sur aucun autre site.

Bonne année également aux commentateurs qui apportent leurs réflexions souvent très partisanes, parfois étranges mais toujours intéressantes même si je ne les partage pas toujours, loin s'en faut.

Savonarole

Mais qu'est-ce qui vous prend les gars ? Un type ouvre sa g... et dit ce qu'il pense et ce devrait être le phare d'Alexandrie ? J'adore Luchini, mais figurez-vous que j'en côtoie tous les jours des Luchini, ou vivez-vous donc pour trouver qu'il est subversif ? La France entière pense comme lui !
Ma concierge est un Luchini à elle toute seule.
Tous les matins elle m'accable "Ah votre Hollande, quel fromage !", elle est persuadée que je suis de gôche. Vivant sous le fouet de ma concierge je continue à lui donner des étrennes, alors que Luchini est millionnaire.

Jabiru

Huit César, trois Molière.
Un homme bien élevé, gentil, poli, enthousiaste et charmeur.
Tout pour plaire, bravo l'artiste !
Sur ce je présente tous mes voeux à Philippe Bilger et à son épouse ainsi qu'aux contributeurs de ce blog dont la réputation n'est plus à faire. Bonne et heureuse année à tous.

Carl+Larmonier

Lu à l'instant dans la rubrique Essentiel du quotidien La Croix :
"Par ailleurs, à Toulouse, une enquête a été ouverte après la diffusion sur internet d'une photo montrant un individu faisant ce salut devant l'école juive où Mohammed Merah avait assassiné quatre personnes en mars 2012."
A ce niveau, ce n'est plus une secte mais un signe de ralliement.
Je me récite ultérieurement moi-même d'après mon dernière commentaire sur le billet sur Manuel Valls :

Imaginons que ce geste se développe dans le quotidien. J'imagine un jeune juif qui dans une cours de récréation est poursuivi par un groupe de la quenelle, ou même, que ce geste se fasse subrepticement au détour d'un couloir ou dans le coin d'une classe.

Je pense que l'on n'a pas fini d'entendre parler de cette quenelle.
Pour le nouvel an, mangez de la quenelle.
C'est bon, mangez-en.

Jean-Paul Ledun

A mes yeux Luchini n'en fera jamais assez.

Pour une fois que l'on en tient un qui fait dans la qualité, qui ne se fourvoie pas avec la mauvaise presse "pipole" et dont les apparitions sont rares, ne boudons pas notre plaisir.

Parfois j'aimerais être parisien... le temps d'un spectacle.

Gute Rutsch an Alle !

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

Fabrice Luchini est rafraîchissant, qu'on trouve qu'il en fasse trop ou qu'il confine au génie, il ne laisse personne indifférent et avec lui on ne s'ennuie jamais.
Je n'ai pas lu son entretien avec Jean-Christophe Buisson, mais j'ai une certaine admiration pour cet autodidacte, ancien garçon coiffeur, issu d'une famille de modestes immigrés italiens, amoureux de théâtre, de littérature et de philosophie.
Je suis toujours bluffé par l'étendue de sa culture, par sa mémoire prodigieuse, mais surtout par son style, son exaltation, et son talent pour réinventer les auteurs au gré de ses "lectures".
Ce n'est pas un humoriste mais il amuse, il ne se prétend pas intellectuel mais il en impose, il improvise et il réenchante le verbe.
Que mes meilleurs voeux vous accompagnent M. et Mme Bilger, ainsi que vos proches et tous les contributeurs de ce blog, en cette veille de nouvelle année.

genau

@Alex paulista

Je crois bien qu'ils ne sont que trois ou quatre sur douze, si on excepte les deux anciens présidents membres de droit, dont un hors service.
Non, je ne pense pas que vous ayez raison de faire cette remarque. Le CC n'est pas suspect d'énarchie.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« On reproche si souvent à Luchini d'en faire trop sans que je sois persuadé de la pertinence de cette critique. Il n'est pas une personne de qualité et de caractère à laquelle on n'impute pas ce grief. La mesure, chez les plus grands, s'incorpore l'excès. »

Personnellement, je ferais plutôt partie de ceux qui reprochent à Fabrice Luchini d’en faire trop. J’aime bien l’acteur, sans plus, mais j’ai du mal à supporter sa façon de s’exprimer lors des interviews.

Certes, il lui arrive d’avoir de bons mots, telle cette petite pique pleine de perfidie sur la gauche qui est savoureuse :
« J’adorerais être de gauche, c’est un souhait. Mais je trouve que c’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé [...]. C’est un gros boulot, c’est un dépassement de soi. C’est une attitude, une présence à l’autre... Faut être exceptionnel, quand t’es de gauche ! Quand t’es pas de gauche, tu peux être moyen. Quand t’es de gauche, c’est l’excellence : le génie moral, le génie de l’entraide... C’est trop de boulot ! [...] »

Mais d’une façon générale il a trop tendance, un peu comme Christiane Taubira d’ailleurs, à partir dans des envolées lyriques, des circonlocutions alambiquées, le tout agrémenté de tirades d’auteurs divers et variés, et là je décroche.
Il lui est même arrivé de citer dans une matinale du 7/9 à France Inter, en treize minutes, Deleuze, Stendhal, Barthes, Céline, Nietzsche, La Fontaine, Abel Gance, Élie Faure, Louis Guilloux, Julien Gracq, Oscar Wilde et Freud. Cela donne le vertige !

On sent le complexe de l’autodidacte qui veut montrer qu’il a de la culture, même s’il n’a pas fait de hautes études. Personne ne lui demande de jouer les érudits et ce besoin d’étaler ses citations à la chaîne fait un peu potache laborieux.
Penser par soi-même en s’appuyant sur la pensée de grands auteurs d’accord, mais quand ce sont ces mêmes auteurs qui se substituent à votre propre réflexion, là non !

C’est Rabelais qui disait que science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Fabrice Luchini ferait bien de méditer cette phrase pleine de sagesse, plutôt que de jouer les Trissotin.

Alex paulista

"Le Conseil constitutionnel a donné une volée de bois vert aux ânes de l'ENA, c'est plus réjouissant."
Rédigé par : genau | 30 décembre 2013 à 17:44

Comme si le Conseil constitutionnel ne contenait pas d'enarques...

Arobase du Ban

Luchini le suprême oiseau rare.

M. Bilger, encore une fois, je constate que nous avons les mêmes émotions face au talent.
Votre article est juste, et vous avez bien vu que F. Luchini a quelque chose qui le distingue de ses confrères en art de la comédie, du comportement public, de la vie sociale.
C'est un "aristocrate de la vie" que j'ai depuis longtemps "scanné" comme tel, et qui nous remplit de bonheur par le recul amusé qu'il montre face à la foule "artistocratique" (un mot de P. Muray dont il a saisi toute l'intelligence) et "médiatrique", flambeau pisseux de la démocratie pipée.
Ses confrères et les médias de queue de lot se gardent de l'agonir. C'est une preuve de la puissance de son génie.
Quel talent ! Il fera époque.

genau

Merci à Frank Thomas pour le souvenir d'Henri Dutilleux. Sous les doigts son oeuvre est un enchantement, il a passé, inaperçu, trop fort, trop bon, trop modeste comme les jeunes prepa français champions du monde de technologie de la biologie de synthèse au MIT. Ce n'est pas électoral tout ça. Il vaut mieux s'occuper d'un footballeur et d'un histrion, ça rapporte plus.

Michelle D-LEROY

Bien d'accord avec votre dernier billet de l'année.

Ce qui fait le charme de Luchini, c'est d'abord qu'il sort de l'ordinaire, il ne cherche pas à être dans l'air du temps et n'a pas peur de dire ce qu'il pense. Un vrai rebelle gentil et poli à la mémoire stupéfiante. Un artiste hors des sentiers battus, c'est rafraîchissant.

Mes meilleurs voeux à Philippe Bilger et aux intervenants de ce blog.
A l'année prochaine.

genau

Permettez-moi d'être intrigué par cette phrase : "On reproche si souvent à Luchini d'en faire trop sans que je sois persuadé de la pertinence de cette critique." L'expression est-elle complète ? "Si" dans le sens de tant tellement n'appelle pas forcément une subordonnée, mais la séquence commençant par "sans que", paraît être une incise et laisse le lecteur mal à l'aise. Non ? J'aurais lu volontiers une consécutive, qui achèverait la proposition générale. Certes, l'absence de virgule fait sens, mais c'est le rythme qui perturbe. Enfin, ce n'est que du français. Le Conseil constitutionnel a donné une volée de bois vert aux ânes de l'ENA, c'est plus réjouissant.

SR

Avec Luchini qui met en lumière Céline, on soupire en constatant qu'il y a d'un côté les bons antisémites et de l'autre les mauvais antisémites. Après, pour aller plus loin, on ne sait plus ce que c'est que l'antisémitisme, le racisme, on écarquille les yeux devant les indignations d'une Chantal Jouanno et d'un Jamel Debbouze. On ne sait plus réfléchir avec modération, une banane, une quenelle, et hop une chasse aux sorcières. Dieudonné est banni des plateaux télés, et nous supportons en intraveineuse Philippot, Le Pen père et fille, les Femen qui exhibent leurs seins et un foie de veau pour simuler une IVG dans une église nous sont imposées jusque sur nos timbres-poste. Tout cela est contreproductif et dangereux. Après, les bien-pensants s'étonnent que le saltimbanque Dieudonné fasse salle comble. Luchini aussi fait salle comble en récitant à haute voix du Céline.

Boris

Mon préféré...

http://www.youtube.com/watch?v=hnf2-YjBLRA

Jabiru

Tout ce qu'il récite, il le fait avec gourmandise et nous dégustons ses paroles. L'excellence avec goût, ça change des provocateurs haineux.

Carl+Larmonier

Ce qui me fascine avec Fabrice Luchini c'est que sur un plateau télé il peut être souvent imprévisible et des fois au bord, même, de l'ingérable, ce qui rend cette personnalité tout à fait fascinante. Il est beaucoup imité, mais que cela soit en mode majeur ou en mode mineur, il est et restera inimitable. Comme Louis-Ferdinand Céline qui disait en écriture, en littérature, le tout est de trouver la petite musique, Fabrice Luchini a fait de sa musique une apothéose permanente et éblouissante pour chef d'orchestre.

"C'est une grande jouissance que de se transporter dans l'esprit des temps passés, de voir comme un sage a pensé avant nous, et comment, partis de loin, nous l'avons si victorieusement dépassé" - Goethe
Fabrice Luchini nous fait revivre et ressusciter les poètes, leurs oeuvres et les fait ressusciter lorsqu'il nous en donne de bonnes tranches au théâtre.

Frank THOMAS

Les goûts de F. Luchini en littérature sont excellents, et partagés par des millions de lecteurs. Il met à les défendre et à les illustrer par ses récitations ou ses lectures une faconde, une verve peu communes qui, effectivement, les servent admirablement.
Il exploite en réalité un filon, comme d'Ormesson l'a fait avant lui, jouant sur le velours de pages universellement admirées comme géniales.
On aimerait pourtant, de temps en temps, l'entendre s'enthousiasmer pour des écrivains contemporains, moins populaires et qui, eux, bénéficieraient vraiment de l'éclat qu'il pourrait leur donner.
Lire La Fontaine, Proust ou Céline, c'est bien ; mais c'est moins utile, me paraît-il, que de faire connaître à un large public Jean Echenoz ou Franz Bartelt qui auraient bien besoin - comme, dans le domaine de la musique, Henri Dutilleux dont la mort est passée inaperçue parce que cet immense compositeur a eu la mauvaise idée de mourir le même jour que Moustaki - de reconnaissance publique.
Fabrice Luchini ferait oeuvre vraiment utile s'il consacrait une petite partie du temps passé à jouer son propre personnage, comme vous le dites, Philippe, ou à apporter de l'eau au moulin du meunier, à se mettre au service de grands textes qui n'ont pas la chance de passer la rampe.

Ce blog aussi, souvent, rend hommage à des célébrités médiatiques auxquelles il n'apporte aucun surcroît de gloire.

C'est hélas un syndrome de notre temps qui, comme l'a péremptoirement formulé Régis Debray, "médiatise les médiatisés".

breizmabro

Globalement je suis assez d'accord avec votre analyse, je soulèverai cependant deux ou trois objections. La première concerne Depardieu. Vous n'approuvez pas l'indulgence de Luchini envers Depardieu alors que moi je l'ai trouvé courageux face à TOUT le beau monde politico-médiatique s'acharnant sur quelqu'un dont il respecte le talent, le Premier ministre en tête (qui ne devait pas avoir autre chose à faire...) ou ce fanfaron de Torreton qui a cru se faire "mousser" dans les salons en ville à bon compte sur le dos d'un autre acteur (qui a traité son "billet" par le mépris, la classe quoi...). Oui, par amitié il faut savoir être courageux.

La deuxième concerne les "apparences" de Luchini à la télévision. C'est vrai il fait "du Luchini", comme son ami Depardieu faisait "du Depardieu" mais ils sont invités par les chaînes de télé pour ça. Ce sont des comédiens qui n'aiment pas le "service après-vente" de leur films ou pièces, alors ils détournent le pensum, ils s'amusent et du coup cela leur devient supportable. Moi qui suis provinciale, je n'ai pas, comme vous, l'occasion de voir Luchini sur scène, donc la télé me l'a, un peu, "révélé". Il n'est pas qu'un acteur, il est aussi un farceur, et j'aime ça (je ne suis pas la seule, visiblement).
La troisième objection c'est que cette admirateur de Céline balaye, trop facilement à mon goût, le passé de cet écrivain qui a quand même écrit des monstruosités sur les Juifs. Certes c'était l'ami d'Aragon, de Sartre et du fameux "tout-Paris intello-de-gauche" mais il l'a été - aussi - des Allemands durant l'Occupation et il le revendiquait, et ça, ça me gêne que voulez-vous ! J'aimerais que l'éloge que fait Luchini du Céline qui a écrit "Voyage au bout de la nuit" soit précédé d'une mise au point sur l'homme qu'il a été (on parle tellement du devoir de mémoire que c'en serait un). Mais bon, finalement, la LICRA n'y trouvant rien à redire... Il est vrai que Monsieur Destouches dit Céline avait de meilleures fréquentations (quoique) que ce saltimbanque de Dieudonné qui n'aura, comme Céline, jamais le prix Goncourt :-(

Etrangement ces trois-là ont défendus, ou défendent encore, les mêmes thèses. Pour afficher les mêmes idées certains seront encensés, d'autres auront "la tête tranchée"...

Tipaza

Autrement dit, Luchini c’est :
Le style plus la pensée, et cela en toute « luchidité ».
C’est bien ça ?

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