Jean-Marie Bockel a été l'un des ministres d'ouverture de Nicolas Sarkozy mais il faut reconnaître à sa décharge qu'il a tout fait, tout enduré pour demeurer au PS.
Vaillamment, longtemps, il a fait entendre sa petite musique réaliste et lucide mais à force de n'être pas entendu, il s'est lassé et a choisi d'accepter de relever ce défi : demeurer honorable malgré une pratique présidentielle assez éloignée de l'état de droit et de la décence républicaine.
Dernier exemple : on en apprend tous les jours. La Cité du cinéma de Luc Besson inaugurée au mois de septembre 2012, visée gravement par un rapport de la Cour des comptes et faisant l'objet d'une enquête préliminaire sur les conditions de financement de sa construction. Nicolas Sarkozy, son fils Jean, Claude Guéant, Christophe Lambert seraient en première ligne pour cette affaire. Si ce qui est rapporté est vrai et confirmé, ce sera un nouveau scandale lié au dernier quinquennat (Le Parisien).
Jean-Marie Bockel n'a jamais été pris en défaut de moralité personnelle et publique et dans une atmosphère si complaisante aux abus, cela relève du tour de force, de l'exploit.
Ministre de la Coopération, il a été honteusement "démissionné" parce qu'il avait pris au sérieux les promesses de la campagne de 2007 et qu'évidemment il avait eu tort, politique chevronné mais cependant naïf qu'il était.
Carl Meeus nous annonce qu'il publiera un livre, à la mi-janvier 2014, aux éditions Alphares. Les bribes qu'il nous propose dans sa "Semaine", sous le titre de "Jean-Marie Bockel règle ses comptes", sont en effet très tentants et donnent envie d'avoir déjà dans les mains cet exercice de vérité.
Pour être franc, je le qualifie d'emblée de cette manière parce qu'il confirme, pour certains ministres, ce que l'ancien magistrat et le citoyen a toujours pensé à leur égard.
Son ministre de tutelle au Quai d'Orsay, Bernard Kouchner, est défini comme "égocentrique, jaloux, colérique" et ne supportant pas la notoriété de sa secrétaire d'Etat Rama Yade. Pour être incompréhensible, de fait, médiatiquement, elle existait !
Eric Besson n'est pas davantage flatté qui menaçait Jean-Marie Bockel, parce que ce dernier le "tenait à distance", de lui faire encourir les foudres de Nicolas Sarkozy.
Surtout - et sur ce plan je me régale -, il met en pièces "la basque bondissante et ses jacasseries", son ministre de tutelle Place Vendôme, Michèle Alliot-Marie qui a franchement démérité au poste prestigieux qui lui avait été confié. Il ne lui suffisait pas d'avoir fait du droit !
Jean-Marie Bockel ne se trompe pas quand il écrit : "Les seize mois passés à la Justice m'ont convaincu que MAM est surtout une politicienne bien ordinaire, rigide et formatée, attachée aux apparences, une fausse valeur de droite dont l'image est factice et la compétence insuffisante".
La suite de la carrière de MAM, on la connaît.
Pourtant, paraît-il, elle serait approchée pour représenter l'UMP à Neuilly à l'occasion des municipales. Cela les regarde mais si elle vient, elle verra, ne vaincra pas et Fromantin n'en fera qu'une bouchée !
MAM fausse valeur de droite, c'est sûr. Mais y en a-t-il de vraies aujourd'hui ?
Jean-Marie Bockel - et il me plaît de terminer ainsi - est si plausible, si honnête qu'il parvient même à louer Nicolas Sarkozy mais sans être ridicule ni banal.
Il le compare au cavalier, "cette pièce du jeu d'échecs dont les savants déplacements ménagent souvent des surprises désagréables pour la suite de la partie aux joueurs incapables de les anticiper".
On peut souhaiter remplacer "savants" par "erratiques" mais il n'empêche que l'appréciation globalement fait réfléchir.
Je lirai ce livre en janvier 2014. Ce sera mon ouverture à moi.
Merci de ce billet. Je pense que cette décision d'interdire un spectacle sur le seul fondement d'une opinion du ministre est extrêmement grave du point de vue des libertés publiques. Ce n'est pas au politique de décider ce qui est bien ou mal, c'est à la justice si elle est saisie de décider des sanctions si elles tombent sous le coup de la loi.
On assiste à une dérive : ce gouvernement décide qui a le droit de manifester et qui ne l'a pas. Autre exemple la Femen qui a profané une église sans être le moins du monde inquiétée puisque le dépôt de plainte n'a pas été accepté. Tout ceci est bien dangereux pour notre démocratie.
Rédigé par : Bernard | 07 janvier 2014 à 19:41
Cher Monsieur Bilger voilà ce que j'ai découvert bouche bée en tapant le nom de ma banlieue sur YouTube
http://www.youtube.com/watch?v=xB8kiXT7XTo
http://www.youtube.com/watch?v=5m77QLZUfI4
Vous conviendrez que mon quotidien n'est pas toujours très facile, cela laisse à réfléchir.
Je pose une question à tous ceux qui auraient pris le temps de les regarder, de se demander, d'après eux, à qui pourrait profiter ce genre de vidéos dans un futur proche comme lointain.
Bonnes fêtes et joyeux Noël !
Rédigé par : A.Nonyme | 24 décembre 2013 à 17:48
Dans la suite de ses mémoires d'outre-tombe Jean-Marie Bockel évoquera pour notre plus grand plaisir l'inculture de son ex-secrétaire du Parti Socialiste devenu président, qui attribue à Pierre Bouteiller de France Inter une citation du répertoire de l'opéra comique "ah, qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi !" (Victor Massé).
Un chapitre sur notre Tartarin de Tarascon et la lointaine contrée algérienne d'où il est rare de revenir "sain et sauf" ferait notre plus grand bonheur.
Se risquera-t-il ce nouveau Suetone à nous comparer notre Tartarin avec ce président noir américain qui d'une seule poignée de main à Raul Castro, aux funérailles de Mandela, a déclenché la réconciliation des USA avec Cuba ?
"Les Pieds Nickelés en Hollande", voilà un titre pour son prochain best-seller.
Rédigé par : Savonarole | 23 décembre 2013 à 06:34
Je remercie Philippe Bilger pour avoir eu la bonne idée d'inviter Robert Ménard puis Eric Zemmour - ces deux journalistes résistants contre la pensée unique - à s'entretenir avec lui.
Si le journalisme mène à tout à condition d'en sortir, il faut croire que la magistrature peut aussi mener au journalisme, ou du moins à ce qui s'en rapproche par ses bons côtés.
Qu'il me permette toutefois d'émettre une critique à propos du type de fond sonore qui a été adopté en générique pour annoncer le titre « Philippe Bilger soumet à la question Untel ».
En effet, cette musique (?) stridente, grinçante, vrillante, décomposée, anti-harmonique est extrêmement pénible à subir, mais peut-être s'agit-il là d'un choix délibéré afin de suggérer ces tortures qui sont censées accompagner traditionnellement les séances de question, éventuellement afin de mettre l'invité en condition ?
Je considère sous un jour positif et un progrès le fait que les magistrats aient semble-t-il enfin renoncé à recourir aux brodequins, au chevalet ou à la chèvre léchant la plante des pieds et Philippe Bilger avait probablement de bonnes raisons fort respectables et qu’il ne m'appartient pas de juger pour ne pas avoir retenu le supplice de la baignoire ou la « gégène » pour accompagner ses interrogatoires en y ayant préféré les effets acoustiques ravageurs mentionnés plus haut, mais qu'il me soit permis de ne pas approuver cette solution extrémiste.
Puis-je lui suggérer - s'il décide de persister dans cette voie - d'autres moyens moins violents aptes à délier les langues comme le penthotal, par exemple, dont on m'a dit le plus grand bien ?
Ou bien encore par exemple, tout simplement un vieil armagnac...
(Cum grano salis...)
Rédigé par : Parigoth | 22 décembre 2013 à 23:32
Ce Monsieur Bockel qui est allé à la soupe chez Sarkozy prend aujourd'hui sa plume pour cracher dans la soupière vide. Triste sire. Grillé à droite comme à gauche il n'a plus que sa plume pour pleurer.
S'il a une once d'humour il nous livrera certainement un deuxième tome sur le fiasco permanent de notre Président.
Rédigé par : Savonarole | 22 décembre 2013 à 22:10
@ Xavier Nebout
Je ne cherchais pas à polémiquer sur la noblesse et vous avez raison sur ses pertes, elles furent même très importantes en Russie car on se déshonorait en baissant la tête au front en 14-18. Il n'empêche que le système des classes sociales et des castes fait que l'on peut se sentir au-dessus des lois applicables à la majorité des citoyens.
Rédigé par : Perplexe-gb | 22 décembre 2013 à 21:22
@ Carl+Larmonier | 21 décembre 2013 à 20:09
Bien d'accord avec vous. Subway pèche du côté du scénario (le film est un peu une version longue du clip de La Piscine) mais l'univers créé est intéressant et les seconds rôles amusants (Bacri, Galabru...).
Nikita est excellent au niveau du scénario, de l'affiche, du casting (Jeanne Moreau, Anne Parillaud, Tchéky Karyo, J-H Anglade, Jean Bouise, Jean Reno) avec des seconds rôles très épais. Léon est d'ailleurs la continuation du personnage du "nettoyeur", mais sans scénario on reste un peu sur sa faim.
Le Grand Bleu était un ovni à l'époque mais je trouve qu'il a mal vieilli.
Bref, comme vous, pour moi Nikita est de loin le meilleur film de Luc Besson. L'année de sa sortie, cette création méritait plus les César que Cyrano, qui n'est que du (bon) réchauffé.
Rédigé par : Alex paulista | 22 décembre 2013 à 18:39
Cher Philippe,
Plutôt que de mater les coulisses du pouvoir, nous vous proposons la relecture :
"Le mat du berger"
http://www.youtube.com/watch?v=8JkYvdbEyGg
Bien que pièce mineure, il est préférable d’être cavalier puissant et vif que bourrique affolée qui fait cavalier seul.
A la bonne étoile du berger, nous vous souhaitons un très bon Noël.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 22 décembre 2013 à 18:07
Le "système Sarko" continue à être éreinté par ceux mêmes qui en ont profité, mais quand on lit dans la presse de ce jour que son successeur vient de présenter ses plates excuses à l'Algérie pour sa blague à deux balles sur le voyage de M.Valls qui en est revenu sain et sauf, c'est du minable de chez minable. Comme quoi, un peu d'équité dans les critiques serait salutaire.
Ce n'était peut-être pas idéal avant mais aujourd'hui pas vraiment de quoi pavoiser !
Rédigé par : Jabiru | 22 décembre 2013 à 17:25
Il y a du bon chez Bockel parce qu’il s’épanche dans un livre ?
Il y aurait eu du meilleur chez Bockel s’il avait eu le panache de démissionner pour signifier ses désaccords en temps utile au lieu de déverser son fiel a posteriori. A mon avis...
Rédigé par : jack | 22 décembre 2013 à 16:42
Un jour de plus et l'intitulé du billet aurait été "Du rififi à Paname."
Pauvre NKM, rien ne lui sera épargné.
Rédigé par : Ludovic | 22 décembre 2013 à 16:13
@ vamonos
Chouette, un joueur d’échecs !
Dans le genre cavalier, ce petit piège a mes préférences. Bien féroce, bien succulent ! Pour en revenir au sujet du jour, on pourrait presque l’appeler le gambit Anti-Sarko : qui trop embrasse mal étreint…
1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Cd4?! 4.Cxe5 Dg5?! 5.Cxf7? [Ouïe !] 5... Dxg2 6.Tf1 Dxe4+ 7.Fe2 Cf3 mat.
@ Xavier Nebout
« Les aristocrates de l'Ancien Régime avaient vocation à mourir sur les champs de bataille »
Mouais, si vous voulez... Enfin, la dernière convocation de l’arrière-ban, c’est pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, et le procédé paraissait déjà obsolète.
Et si le sang bleu avait été si disposé à se répandre pour sauver les fleurs de Lys, serait-on allé chercher un voiturier ou un garde-chasse pour commander ? Monsieur de Charrette se serait-il caché sous son lit ? Les princes seraient-ils restés à Londres ?
Pour le reste, je vous ramène à Victor Hugo : « Est-ce que Saint-Just n’est pas un noble ? Florelle de Saint-Just, parbleu ! Anacharsis Cloots est baron. Notre ami Charles Hesse, qui ne manque pas une séance des Cordeliers, est prince, et frère du landgrave régnant de Hesse-Rothenbourg. Montaut, l’intime de Marat, est marquis de Montaut [...]
— Et vous oubliez, ajouta Robespierre, le chef du jury révolutionnaire...
— Antonelle ?
— Qui est le marquis Antonelle, dit Robespierre ».
Il est vrai que pour vous, l'histoire s'est arrêtée en 1789...
Rédigé par : Boris | 22 décembre 2013 à 14:40
La caractéristique essentielle de tous ces imposteurs qui nous dirigent est qu'ils n'ont jamais travaillé, du moins jamais travaillé avec le risque d'être virés pour incompétence et résultats insuffisants.
Bien au contraire même aux nullissimes on trouvera un poste sans responsabilité et bien payé, tels :
Lang à l'IMA , à 10 000 par mois
La Voynet à l'IGAS, comme la Fadela
Le comique Placé au Sénat
Le Chérèque à la place de Hirsch, lui-même casé à l'APHP
........
Et le Kouchner, de quoi vit-il ? A 20 000 par mois de retraites cumulées comme le Charasse ?
Pauvre France !
A propos , cher Monsieur Bilger, votre avis sur la blague à deux balles de FH au CRIF ?
Nedeleg laouen ha bloaweh mad deoc'h
Joyeux Noël et bonne année à vous.
Rédigé par : Claggart | 22 décembre 2013 à 13:44
@Perplexe-gb
"Les gens de gauche qui dirigent le pays ont l'attitude des aristocrates de l'Ancien Régime qui se sentaient exemptés des corvées et autres taxes."
Ne confondez pas "voyoucratie" et aristocratie.
Les aristocrates de l'Ancien Régime avaient vocation à mourir sur les champs de bataille, et cette tradition a perduré jusqu'à la fin de la guerre de 14 où la mortalité des jeunes officiers a été effroyable.
Louis XVI s'est heurté sur ce point à la juste revendication des roturiers d'entrer dans le corps des officiers, alors que les nobles avaient pour vocation d'y entrer.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 décembre 2013 à 11:45
"Dans le même temps, des personnes très capables, honnêtes, compétentes sont délibérément écartées. C'est donc un vrai sujet."
Rédigé par : Ribus | 22 décembre 2013 à 09:06
C’est hélas le triste sort du système démocratique représentatif.
L’important est d’être élu, réélu, ré-réélu, et ça peut durer toute une vie, pour peu que les électeurs se satisfassent de l’élu, qui n’a d’autre souci que de pratiquer la politique du clientélisme.
Et puis arrive l’instant de vérité, celui où le système risque de s’effondrer sous des coups internes ou externes. C’est l’affolement général, et les élus réélus cherchent désespérément quelqu’un à qui céder des responsabilités qu’ils sont incapables d’assumer.
Cela donne une Assemblée ou un Parlement qui confie les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, à Charles de Gaulle ou à Winston Churchill, pour le meilleur ou pour le pire.
Le drame, c’est que dans une dictature, ce n’est guère mieux. À part le dictateur qui a dû faire ses preuves pour conquérir le pouvoir, les autres sont d’une faiblesse qui vaut celle des représentants démocratiquement élus. Tito, Saddam Hussein, Staline partis, le système s’effondre plus ou moins rapidement en fonction de sa taille et donc de son inertie.
Moralité : "Il ne faut compter que sur ses propres forces" a dit Mao Zedong.
Il pensait en termes collectifs de la lutte des classes, mais on peut reprendre cette formule à titre individuel.
Position individualiste, élitiste, égoïste, anarchiste peut-être, mais l’esthète est le seul qui puisse échapper au rouleau compresseur de la médiocrité de la masse.
Rédigé par : Tipaza | 22 décembre 2013 à 11:04
Les confidences de M. Bockel seront savoureuses et caustiques au vu des extraits que vous en donnez. Mais je crois que ce genre de livre n'a que peu d'intérêt en vérité.
C'est devenu une mode de décrire les petits secrets du Pouvoir mais tous les politiques qui se livrent à cet exercice ne sont pas des écrivains. En fait, je les soupçonne de se faire croire et de nous faire croire qu'ils le sont.
Et puis, si la soupe était si mauvaise, il fallait qu'il parte de lui-même et qu'il fasse autre chose. Or, il vit toujours de la politique... c'est donc qu'il n'y trouve pas que des gens haïssables, médiocres et peu fréquentables.
Pour dire le fond de ma pensée, je ne trouve pas cela très correct.
Ceci étant, la deuxième partie de votre note pose la question des élites à travers l'exemple de MAM. C'est une vraie question au sens où dans ce pays les élites ne se renouvellent pas ou peu et que l'on retrouve les mêmes pendant des décennies.
De même, le choix des élites françaises pose problème car il se fait pas cooptation, par relation, et en tenant compte de la formation, de l'entregent et de l'extraction de la personne choisie.
Il y a donc à mon avis une sorte de consanguinité dans l'élite qui fait que des individus de peu de valeur se retrouvent à des postes importants.
J'en viens à penser que la compétence, le travail, l'intégrité, le sérieux sont des notions ignorées dans le choix de nos élites.
Dans le même temps, des personnes très capables, honnêtes, compétentes sont délibérément écartées. C'est donc un vrai sujet.
PS : j'ai regardé vos entretiens en vidéo qui sont très intéressants. C'est un vrai plaisir d'écouter la conversation de deux personnes d'un très bon niveau intellectuel pendant 40 ou 45 minutes sans être interrompue par un flash info ou des pubs. Un grand merci et un bon Noël...
Rédigé par : Ribus | 22 décembre 2013 à 09:06
Jean-Marie Bockel est l'un des rares politiciens qui connaisse à la fois les luttes internes du PS, du centre et de l'UMP.
Jean-Marie Bockel fut appelé par Nicolas Sarkozy avec quelques élus situés politiquement à gauche de l'Union pour la Majorité Présidentielle, je persiste à traduire UMP ainsi, c'est mon côté rétif au changement quand cela m'arrange.
Nicolas Sarkozy voulait continuer à maintenir un parti politique qui puisse ratisser le plus largement possible les voix des électeurs de tous les bords.
Certains élus UMP alsaciens furent scandalisés de constater la nomination au gouvernement d'un socialiste, ennemi politique de leurs listes à l'échelon local. Ici ou là apparurent des réactions, des sentiments mêlés de jalousie, d'incompréhension, voire d'injustice. Quelques démissions furent rédigées, quelques-unes envoyées, peu d'entre elles s'avérèrent effectives.
Entre l'UMP (ex RPR) et le PS, le courant ne passe pas, les antagonismes perdurent. On n'oublie pas facilement des décennies de batailles électorales au motif qu'il est nécessaire d'élargir le périmètre politique d'un parti qui doit se porter garant d'un président, de ministres, de sénateurs et de députés chargés de relayer les normes et les directives bruxelloises.
@Boris
Vous m'avez fait réviser le mat de Legal ce matin. Il illustre bien la fulgurance et la puissance des cavaliers quand ils contrôlent conjointement un périmètre.
Rédigé par : vamonos | 22 décembre 2013 à 07:56
L'affaire de l'Epad a été choquante, elle a révélé que les puissants perdent pied. Mais Sarkozy a su s'arrêter, alors que Hollande avec sa compagne qui dispose d'un staff aux frais du contribuable ne fait rien pour être dans la légalité et j'espère bien qu'il lui sera demandé des comptes.
L'affaire Besson ne me choque pas outre mesure, on reproche à la Caisse des dépôts d'être devenue propriétaire de locaux qui auront toujours de la valeur si Besson faisait faillite. Par ailleurs en regard du système de chômage des intermittents du spectacle qui coule le système général, il ne faut pas s'étonner de l'aide apportée à un talentueux cinéaste qui donnera du travail aux artistes.
L'ouverture à gauche me choquait car elle écartait des gens brillants, mais comme toujours ce que l'on glorifie en Allemagne est ici montré du doigt si ce n'est pas le fait d'un gouvernement de gauche.
Les Allemands ont écarté la précipitation en prenant le soin de détailler le plan d'action gouvernemental de la coalition.
On sent bien que le gouvernement actuel panique devant la baisse des rentrées fiscales due à la théorie de trop d'impôt tue l'impôt et aussi au freinage des quatre fers des forces vives de la nation. Qui ne connaît quelqu'un qui quitte fa France pour aller faire sa vie à l'étranger ?
Les gens de gauche qui dirigent le pays ont l'attitude des aristocrates de l'Ancien Régime qui se sentaient exemptés des corvées et autres taxes.
Rédigé par : Perplexe-gb | 22 décembre 2013 à 06:44
Votre excellente plume me donnera envie de l'acheter ! Joyeux Noël et bonne année !
Rédigé par : FAGUER | 21 décembre 2013 à 22:04
Contrairement à ses confrères "ministres de l'ouverture" M. Bockel ne crache pas dans la soupe en tapant à tour de bras sur Nicolas Sarkozy, et c'est tout à son honneur. On avait vu précédemment les anciens ministres Kouchner ou Hirsch pleins d'indécence. On n'avait pas besoin de ce livre pour trouver Bernard Kouchner égocentrique et narcissique : cela se voyait.
JM Bockel nous rassure un peu sur la nature humaine, c'est déjà cela.
Les valeurs de droite seraient discutables... les valeurs de gauche non ?? Depuis la lecture de ce billet, je m'efforce de trouver les principes moraux à gauche qui pourraient surpasser ceux de droite.
Sans parler des vieilles affaires des années Mitterrand, les plus récentes, bien glauques, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Pas-de-Calais, à Sarcelles n'ont rien à envier à celles de l'UMP.
On a vu aussi un Ministre du Budget PS, censé sanctionner les fraudeurs, aller planquer ses sous pour échapper au fisc.
On voit encore un sénateur EELV, donneur de leçons permanent en matière d'écologie, ne pas payer ses PV pour un montant de près de 19.000 €, ce qui laisse supposer qu'il utilise fréquemment sa voiture... un moyen de transport banni pour les autres.
On a vu encore un ex-candidat PS à la Présidence, non content de traîner de vieilles casseroles financières, humilier la France aux yeux du monde avec ses habitudes sexuelles border-line.
Le couple présidentiel, non marié, fait déclaration d'impôts séparée pour échapper à l'ISF, remettant fiscalement parlant la notion de couple à l'ordre du jour pour l'ensemble des Français.
Je passe sur les conflits d'intérêt promptement prêtés à la droite alors qu'ils sont mis sous le tapis à gauche, une gauche qui peut tout se permettre.
Nous constatons ainsi que les journalistes femmes de ministres travaillent au Nouvel Observateur ou aux Echos sans que cela ne gêne personne.
La candidature de Jean Sarkozy à l'EPAD avait fait un tollé, je n'ai rien entendu lorsque le fils d'une sénatrice PS a été nommé à ce poste.
Des fils de ministres ont eu des démêlés avec la justice : affaires de drogue, d'agression sur vieilles dames, d'appartement à prix délirant alors qu'il ne paye pas d'impôts... chut, normal.
Et enfin, d'anciens ministres de gauche et milliardaires de gauche qui vont faire du tourisme sexuel pour y trouver des mineurs et qui s'en vantent.
Que du ragoûtant ! Et dire que ce sont les mêmes qui viennent nous donner des leçons de morale sur l'humanisme, la générosité, la solidarité, leur fonds de commerce habituel qu’il n’applique pas à eux-mêmes.
Alors, la droite dont je fais partie n'a pas à rougir de l'indécence qui aurait marqué le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Non la gauche n'a le monopole ni du coeur ni de la droiture, ni de la perfection. Il y a des gens honnêtes et dignes partout à droite comme à gauche et des gens méprisables à droite et à gauche.
Si encore ces donneurs de leçons entretenus par les contribuables n'étaient pas des médiocres, on serait tenté de leur pardonner leurs dérives. Ce n'est pas le cas.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 21 décembre 2013 à 20:17
Dommage pour Luc Besson qui m'aura fait bien souvent rêver, comme avec Subway qui pour moi était un film qui sortait de l'ordinaire et qui arrivait à donner une dimension extraordinaire à un lieu qui ne prête pas souvent au rêve au quotidien.
Mais mon film préféré reste Nikita. J'ai moins suivi la carrière ensuite après Léon mais on peut dire qu'à l'époque il y avait une touche particulière et inimitable.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 21 décembre 2013 à 20:09
@Jabiru
ce sénateur EELV, qui ne rêve tous les matins en se rasant que de devenir ministre et dont l'ardeur au volant d'un véhicule de fonction du Conseil régional d'Ile-de-France lui a permis de se voir gratifié de 133 contraventions pour un montant total de 210.000 euros dont 18.000 impayés.
Dans ma grande naïveté j'aurais cru que ce monsieur, fidèle à ses principes, aurait exigé du Conseil régional de voir mis à sa disposition un cheval administratif réglementaire et une dotation de picotin en rapport.
Encore une de mes illusions qui s'envolent...
Rédigé par : Parigoth | 21 décembre 2013 à 16:56
« Il le compare au cavalier »…
De la part de l’ancien porte-parole du président d’honneur du Club d’échecs de Belfort, cela n’a rien de bien surprenant.
Mais je regrette, Nicolas Sarkozy n’est pas un virtuose des cavaliers, même s'il se montre souvent un peu bourrin ; il n’a ni les vertus défensives de l’ouverture hongroise, ni la beauté de l’Italienne ; ni même le sens tactique parfois payant de la Hollandaise. Bref, c’est un pousseur de bois, une mazette, tout juste capable de réfuter le coup du père François…
PS. Ceci étant, pour les férus des chevaux de Caïssa, ce petit truc bien connu, mais toujours amusant :
1. e4 e5 2. Fc4 d6 3. Cf3 Fg4?! 4. Cc3 g6? 5. Cxe5!! Fxd1?? 6. Fxf7+ Re7. Cd5 mat
Rédigé par : Boris | 21 décembre 2013 à 16:50
Bonjour M. Bilger,
Je n'éprouve pas d'acrimonie à l'encontre de Jean-Marie Bockel, à la différence de l'opportuniste (pour ne pas dire plus) Eric Besson.
Il se définissait déjà comme "social-libéral" et même blairiste bien avant de se rapprocher de Nicolas Sarkozy, et on a pu le qualifier de maire sécuritaire de gauche lorsqu'il était le premier édile de Mulhouse. Il y a donc une certaine continuité dans son engagement politique.
Toutefois, je comprends mal votre formule "il a tout fait, tout enduré pour demeurer au PS", puisqu'il en a été exclu en juin 2007 lors de son entrée au gouvernement. Dès lors il a fondé, avec le soutien financier de l'UMP, l'éphémère parti "La Gauche moderne" qui n'avait de gauche que le nom, puisque ce groupuscule (1500 adhérents revendiqués en 2009, quelques centaines en 2011) ne s'est jamais démarqué de l'UMP au point de n'avoir, pour les conseillers de l'Elysée d'alors, aucune utilité dans le potentiel élargissement de la majorité ; avant de se fondre en 2012 dans l'UDI par alliance avec le Parti radical.
C'est précisément parce qu'il n'apportait aucun intérêt politique particulier à Sarkozy qu'il a été honteusement "démissionné""comme vous le dites fort bien.
En dépit de son intégrité et de son honnêteté sans faille, je ne crois pas beaucoup qu'il ait encore un grand avenir politique, comme d'ailleurs toutes les personnalités de gauche attirées, telles des papillons par la lumière, par la fausse politique d'ouverture de Sarkozy en 2007.
Son livre peut être intéressant, quoique comme Achille, je ne suis pas persuadé que l'on y apprendra grand-chose sur Sarkozy et sur son entourage ministériel.
Rédigé par : Ludovic | 21 décembre 2013 à 14:51
Les problèmes de personnes n'auraient pas grand intérêt s’ils ne révélaient l’absence de nature de l’UMP. Absence de nature dans la mesure où on aurait bien du mal à savoir quelles sont les doctrines économiques et morales formant son projet politique.
Il semble aujourd’hui qu’on vire un peu à droite pour être élu, comme on virera un peu à gauche pour être réélu, un centrisme à géométrie variable de style grande gueule sans trop de scrupules par opposition aux petites pointures du centrisme mou dont les scrupules ressemblent à l’honnêteté du lâche. En fait, l’UMP, c’est une association de casting à fin électorale.
Mais avec Copé et surtout MAM qui est une véritable caricature quant à la sympathie qu’elle dégage, ont voit que côté casting, ils sont vraiment nuls. Et là, on se fait peur, car s’ils doivent être aussi idiots pour gouverner que pour se trouver des candidats aux élections, nous allons aller de nul en nul.
Au FN, par contre on a bien compris. Marine Le Pen et Florian Philippot sont loin d’y être les seuls à avoir un visage qui respire l’air pur. Savoir que le corps est la forme de l’âme relève d’une connaissance innée, et c’est pourquoi beaucoup voteront FN quel que soit son programme, et même si des élans de populisme quasi gauchiste agacent fortement. Votez FN et respirez l’air de la montagne !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 décembre 2013 à 14:24
MAM fausse valeur de droite, c'est sûr. Mais y en a-t-il de vraies aujourd'hui ?
Comment devons-nous comprendre cette question ?
MAM ne suivrait pas l'éthique correspondant à des valeurs de droite, qui existeraient cependant ?
Ou bien alors personne à « droite » ne respecterait ces valeurs ?
Ou bien ces « valeurs » de « droite » ne seraient pas plus des valeurs qu'elles ne seraient de droite ?
Ou bien encore, en dépit du recours abusif par la classe politique actuelle au terme galvaudé « valeurs », que ce soit du côté de la vraie gauche que de celui de la fausse droite, il ne recouvrirait en réalité qu'une marchandise faisandée ?
Rédigé par : Parigoth | 21 décembre 2013 à 14:18
C'est important ? Je ne crois pas. De toutes façons, à part quelques Parisiens aigris, tout le monde s'en fiche.
L'important : combien chaque Français dépensera-t-il pour Noël ? Moins, plus, quoi, où ?
En euros c'est combien Noël ? Combien de tablettes ? Combien de foie gras ? Combien d'appels au don ?
Depuis bien des années, de mon temps de Provençal, Noël était un temps d'austérité. C'était un temps d'attente, de réflexion intime, où les travaux des champs laissaient un peu de temps pour réfléchir, où ma mère allait plus lentement dans la maison et où mon père adoucissait sa sévérité pesante. Nous, nous étions dans cette douce tranquillité des événements à venir, appelés par des papiers découpés, des peintures un peu criardes et des morceaux de bois taillés au couteau Opinel. On faisait taire les critiques, les opinions avancées étaient bridées, quelque chose allait se passer. C'était la nouvelle année, la vraie, qui commençait dans le silence ouaté des intempéries bienheureuses. Que tout cela était vain, nous le savions, le bonheur était en nous, pas autour de nous, puisque tout s'effondrait, que le feu brûlait les peuples et que l'espoir se limitait à ne pas être arrêté, déporté, tué.
Aujourd'hui, à l'approche de Noël, on se réjouit qu'un nouveau brûlot vienne ranimer la flamme de la détestation, entre deux foies gras, et un serpentin à sonnettes.
Je vous souhaite un bon 31 décembre, une explosion de bouchons de champagne, des rires heureux, socialistement égalitaires, bien-pensants, de ne rire que comme il est permis de rire, par dérision.
Noël ? Non, ce n'est pas pour vous.
Rédigé par : genau | 21 décembre 2013 à 13:53
« MAM fausse valeur de droite, c'est sûr. »
Sur ce point précis, je vous suis.
Reconnaissons toutefois à MAM le mérite de s’être déplacée en Algérie et d’en être revenue « saine et sauve ce qui est déjà beaucoup ».
Mérite qu’elle doit partager avec Manuel Valls, revenu d’Algérie, lui aussi « sain et sauf ce qui est déjà beaucoup » si on en croit notre commentateur patenté des déplacements de ministres, j’ai nommé F. Hollande. Et en plus il l’a déclaré au banquet du Crif (source Le Point).
Comme disait ma voisine, "il n’en rate pas une".
F. Hollande vraie valeur de la gauche, c’est sûr. Une gauche qui serait ludique, si elle n’était pas au pouvoir.
« Mais y en a-t-il de vraies aujourd'hui ? »
Vous êtes certainement mal informé. Vous semblez ignorer la charmante Marion Maréchal-Le Pen, dont le bon sens devrait inspirer nos énarques. Une ravissante (mais non idiote) politique rompue déjà à tous les pièges du métier, prête à éteindre tous les incendies, s’il s’en déclarait.
Gageons que sa carrière sera au moins aussi brillante que celle de MAM.
Rédigé par : Tipaza | 21 décembre 2013 à 13:45
Il y aurait effectivement tant à dire sur le comportement de nos ténors politiques mais l'équité voudrait que l'on ne zoome pas seulement sur ceux aujourd'hui en charge. Prenons l'exemple de ce sénateur EELV, qui ne rêve tous les matins en se rasant que de devenir ministre et dont l'ardeur au volant d'un véhicule de fonction du Conseil régional d'Ile-de-France lui a permis de se voir gratifié de 133 contraventions pour un montant total de 21.000 euros dont 18.000 impayés. L'histoire ne dit pas s'il a encore son permis de conduire mais peu importe. Comme quoi, à chaque camp ses vedettes !
Il est a espérer que ce fait divers dévoilé dernièrement soit de nature à lui faire rabaisser un peu son caquet de donneur de leçons et d'avaleur de couleuvres.
Rédigé par : Jabiru | 21 décembre 2013 à 13:39
Jean-Marie Bockel n'a jamais été pris en défaut de moralité personnelle et publique et dans une atmosphère si complaisante aux abus, cela relève du tour de force, de l'exploit.
Je ne vais pas mettre en doute ici l'intégrité de Monsieur Bockel.
Toutefois, le fait d'être intègre ne suffit pas à absoudre par avance n'importe quelle prise de position ou décision politique.
Des gens parfaitement intègres ont été historiquement jugés et condamnés pour trahison par exemple (j'ose espérer que cela ne sera pas le cas de Jean-Marie Bockel), qu'elle ait résulté d'imprudences ou de volonté délibérée.
Or à l'heure où l'islam fait parler de lui de la façon que l'on sait dans le monde et alors que ce même islam qui n'est pas qu'une religion mais un système global comportant aussi un volet politique donc directement concurrent de la « république », Monsieur Bockel imite trop de ses confrères maires qui par angélisme ou par clientélisme jouent avec le feu en favorisant l'implantation d'un islam conquérant.
Par exemple, il faut savoir que nombre de ces innocentes mosquées construites en toute « laïcité » sur fonds publics s'appellent « El Fath » ce qui signifie « la Conquête », que qui sait comprendre comprenne.
« Quand vous êtes dans une ville où il y a un nombre important de musulmans, pour faire émerger un islam modéré respectueux de la République, il ne faut pas l’enfermer dans des caves ou dans des conditions d’exercice qui ne sont pas dignes », a expliqué l’ancien maire de Mulhouse, où la communauté musulmane est par ailleurs fortement implantée.
« Nous avons rendu possible la construction de plusieurs mosquées. Nous l’avons toujours fait, je l’ai toujours fait, dans la clarté des principes républicains », a-t-il rappelé avant de conclure « donc, il faut les construire ». (Public Sénat 21.12.2010)
Dans cette logique et probablement au nom de la « laïcité » (allez donc comprendre cette logique) Monsieur Bockel a alloué une subvention publique de 235 000 euros prise sur les impôts des Mulhousiens - qui seront enchantés - pour la construction d'une mosquée.
Voici en quoi consiste l'« islam modéré respectueux de la République » loué par Monsieur Bockel, qui relève en réalité d'un islam radical extrémiste :
Dans ses rapports annuels pour la protection de la constitution, le Bundesverfassungsschutz, service de renseignement allemand, a constamment mis en garde contre les activités de Milli Görüş, décrivant le groupe comme « une organisation extrémiste étrangère. » L’agence de renseignement explique que, « bien que Milli Görüş, dans toutes ses déclarations publiques, prétende adhérer aux principes de base des démocraties occidentales, l’abolition de la laïcité, et l’établissement d’un système social et d’un Etat islamique est, comme par le passé, toujours l’un de ses objectifs. » 6 -
http://www.dreuz.info/2013/09/mosquee-extremiste-de-mulhouse-le-maire-jean-rottner-joue-les-islamophiles-aveugles/
Soit Monsieur Bockel ignore ce dont il parle, à commencer par la nature profonde de l'islam telle qu'elle est pourtant clairement définie par son texte fondateur, et c'est grave pour un élu, soit il le sait pertinemment et en l'occultant il se rend complice de manœuvres qui à terme peuvent conduire à des conséquences dramatiques pour notre pays, ce qui est encore plus grave.
Bien entendu, le cas Bockel n'est qu'un cas d'école parmi d'autres, hélas.
Rédigé par : Parigoth | 21 décembre 2013 à 12:01
"Nicolas Sarkozy, son fils Jean, Claude Guéant, Christophe Lambert seraient en première ligne pour cette affaire."
Et allons-y ! Utilisons à nouveau le conditionnel de rumeur !
On a un peu froid dans le dos quand on considère cet acharnement un peu troublant, et cette façon de présenter tous les bruits comme des vérités en attente de confirmation pour la forme.
Par ailleurs il aurait été nécessaire, me semble-t-il, que parallèlement à l'éloge de JM Bockel on eût pu lire la critique de son successeur. Celui-ci, en effet, ne semble pas troublé par le revirement caricatural de la politique de Hollande en Afrique et par l'écart énorme entre ses engagements et sa pratique, laquelle nous fait revenir aux pires moments de la politique africaine néo-coloniale de la France.
Si je ne me trompe la prétendue vertu du premier implique, en bonne justice, que la passivité du second soit au moins soulignée.
Rédigé par : Frank THOMAS | 21 décembre 2013 à 11:50
Philippe Bilger s'essouffle !! Consacrer un billet à Jean-Marie Bockel !... Pourquoi les ministres humiliés ne démissionnent-ils pas ? Ils savent pourtant qu'ils ne servent à rien, mais apprécient le virement en fin de mois et la C6 avec chauffeur, comme la plupart des ministres de l'ineffable Ayrault-zéro.
Joyeux Noël !!!...
Rédigé par : bruno | 21 décembre 2013 à 11:13
Force est de constater que faire partie d'un gouvernement est déjà en soi une tâche infiniment complexe, de par la difficulté de gouverner, de par l'exposition médiatique, dans un monde où persiste une course effrénée à l'information, de par également la perception de sa propre personne vis-à-vis des Français, et surtout eu égard à la dureté de la réalité, la situation économique et sociale, le marché du travail, l'insécurité, et le contexte international avec son lot de cruautés, d'injustices et d'incertitudes.
Jean-Marie Bockel, lui, a eu la particularité, il n'a pas été le seul, de faire partie d'un gouvernement dont l'orientation politique n'était pas la sienne.
Je rappelle néanmoins qu'en juin 2007, lorsqu'il a été nommé Secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, cette nomination ne fut pas sa première nomination gouvernementale, en 1984 déjà, et ce jusqu'en 1986, il a fait partie du gouvernement de Laurent Fabius.
Mais en juin 2007, il a été choisi dans l'optique d'un gouvernement d'ouverture dans laquelle devaient figurer des personnalités publiques de gauche, et son parcours dans le gouvernement de François Fillon n'a pas été anodin, Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants en 2008-2009 puis au ministère de la Justice en 2010.
Jean-Marie Bockel a donc eu une autre équation à résoudre, à savoir l'assise d'un équilibre politique harmonieux avec le gouvernement de François Fillon sans se détacher de l'appartenance à la gauche française, alors dans l'opposition.
Rude tâche !
Il ne paraît pas étonnant qu'il ait à ce jour des "comptes à régler" avec certains des autres membres de l'ancien gouvernement.
Sur ce, Monsieur Bilger, je vous souhaite une bonne lecture !
Rédigé par : Cyril | 21 décembre 2013 à 11:06
Bonjour Philippe Bilger,
« Il y a du bon chez Bockel ! »
C’est vrai qu’il y a du bon chez Bockel. D’ailleurs il est plutôt bien apprécié à Mulhouse où il a été maire. Et être un élu de gauche en Alsace qui par tradition a toujours été un fief de droite, ce n’est pas évident.
Il est vrai que sa gauche a lui a été entièrement revue et corrigée, modernisée. Bref, elle n’a rien à voir avec la gauche « authentique » arc-boutée sur les avantages acquis à une époque qui n’a plus rien à voir avec la situation socio-économique du monde d’aujourd’hui.
Ceci étant, ce qui n’est pas bon chez Bockel et même pas bon du tout, c’est qu’il ait accepté de signer un pacte avec Nicolas Sarkozy, comme l’a fait également Eric Besson et quelques autres dont Kouchner. Concernant Kouchner, ce n’est pas vraiment étonnant car il est totalement imprévisible. Mais ce que l’on peut accepter de Kouchner, on ne saurait le comprendre de J-M Bockel qui est un homme pondéré et intelligent.
Pendant tout le temps qu’il a été au gouvernement il n’a cessé d’avaler des couleuvres aussi grosses que celles que Cécile Duflot avale depuis dix-huit mois. Il a été humilié par MAM son ministre de tutelle qui ne lui laissait aucune initiative notamment sur tout ce qui touchait à l’administration pénitentiaire.
On comprend que son petit séjour dans le monde du gouvernement Sarkozy-Fillon lui ait causé quelques ressentiments. Mais fallait-il pour cela régler ses comptes avec le système qu’il a accepté.
Un livre de plus sur Sarkozy, ses colères, ses frasques et le petit monde de ses « collaborateurs » terrorisés par ses colères. On a déjà tout lu et on sait déjà tout cela. Que pourrait-il nous dire de plus ?
Rédigé par : Achille | 21 décembre 2013 à 09:12