A la suite de son Exhortation apostolique du 26 novembre dans laquelle le Saint-Père avait fustigé le libéralisme "qui tue", une vague de protestations et d'accusations venues des Etats-Unis l'avait soupçonné d'être marxiste, notamment à cause de sa dénonciation de la théorie dite de la "rechute favorable" laissant croire que l'alliance des pouvoirs et du marché serait forcément bénéfique pour les classes modestes, pour les pauvres (Le Figaro).
Pour mettre fin à cette polémique, le pape a accordé une interview exclusive au quotidien italien La Stampa. Il a rappelé que ses positions économiques et sa méfiance de l'argent corrupteur quand il en est fait un mauvais usage ne dérogeaient pas à ce qui avait toujours été la doctrine sociale de l'Eglise.
Au-delà de cette controverse qui est infiniment signifiante parce qu'elle vise et touche de plein fouet une personnalité atypique, généralement respectée et qu'il lui est fait reproche de penser et de contester sous l'influence d'un immense esprit pour lequel la religion était "l'opium du peuple, le coeur d'un monde sans coeur", Karl Marx, ce dialogue marque bien les difficultés d'un discours libre et honnête, d'une vision progressiste du monde et des rapports humains quand ils sont immédiatement étiquetés de révolutionnaires, de marxistes et, plus banalement, de gauche par des contradicteurs qui eux-mêmes sont enfermés dans des convictions antagonistes.
La comparaison est profane mais il me semble qu'elle est stimulante.
Sur le plan politique, il y a des idées, des concepts, des valeurs dont j'ai la faiblesse de croire qu'ils appartiennent à tous dans une sorte d'immense vivier intellectuel et social où chacun a le droit de puiser sans que sa démarche l'encaserne forcément dans un camp.
La justice sociale, par exemple, a le droit d'être à ce titre une exigence conservatrice comme la volonté de sécurité et de justice, vigoureusement incarnée, ne devrait pas être étrangère au parti du mouvement historiquement ancré à gauche.
La France, la patrie, l'armée, les frontières, l'identité nationale : autant de communautés, de signes, de repères, de socles, d'institutions que personne ne peut revendiquer comme sa seule propriété parce qu'alors ils sortiraient de l'universel pour entrer dans le champ du partisan et du sectarisme. Si le FN est apparu ces dernières années comme le dépositaire de ces notions et de ces lignes de force, c'est d'abord parce qu'elles lui ont été abandonnées au point qu'ensuite, pour que d'autres familles politiques se les réapproprient, ç'a été, c'est un travail de Titan !
Quand le pape évoque misère, pauvreté, injustice et la faillite de telle ou telle doctrine qui avait pour vocation d'éradiquer le pire de notre univers, de nos sociétés, il ne fait rien d'autre qu'un constat et développe une analyse fondée avec beaucoup de scrupule et de vigilance sur les impératifs et les injonctions de la religion.
Ce n'est pas parce que forcément, dans ses interventions qui concernent souvent les drames et les infortunes, les solitudes démunies et les violences intolérables, le pape est amené à faire référence à tout ce qui nourrit habituellement les politiques de gauche et, je l'espère, de la droite quand elle est intelligente et sensible, qu'il se définit par une quelconque idéologie. Il n'est pas plus marxiste que libéral s'il lui plaisait, lors d'une autre exhortation, de mentionner les bienfaits du libéralisme comme Marx lui-même les a soulignés.
Si on veut bien s'attacher à cette distinction, on comprendra mieux le partage à établir, à dénoncer entre, d'une part, des religieux ayant clairement choisi une faction, un parti, une lutte, la révolution, un habillage sectaire pour des exigences de justice et d'égalité et, d'autre part, des personnalités conscientes des tragédies du monde mais refusant de s'inscrire si peu que ce soit dans le champ de l'opératoire et du pragmatique pour offrir une parole universelle et une lumière pure.
Le pape n'est pas marxiste.
Si de telles absurdités surgissaient à chaque fois qu'une liberté de conscience et d'intelligence, une obsession de vérité et d'équité s'acharne à se dépouiller du contingent pour appréhender le nécessaire, a l'audace de se situer juste à la frontière entre l'humain dans toutes ses manifestations et l'idéologique avec tous ses risques, plus rien ne serait à espérer. Il n'y aurait plus personne pour battre en brèche les accommodements, les compromis, les approximations. Plus personne pour déplorer, pour exalter.
Pour dire ce qui est et ce qui doit être dit.
Que les camps et les partisans en prennent possession après, c'est leur problème.
Le pape François n'est pas marxiste parce qu'il a effrayé quelques Américains. L'intolérable de Marx est la terreur communiste qui s'est recommandée de lui.
Le pape François n'est pas marxiste certes mais il n'est pas iconoclaste de supposer que Karl Marx, s'il l'avait connu, l'aurait aimé.
La religion, alors, pour lui : l'opium du pape.
Robert,
Doutez-vous que votre père soit bien le vôtre alors que seule une analyse génétique le prouverait ?
Sans doute pas, et cela parce que la raison s’efface devant l’amour de celui que l’on tient pour son père naturel même s’il ne l’est pas.
Alors vous êtes un croyant, un croyant « ordinaire » à qui, et comme à Kierkegaard, l'idée de l'amour paternel de Dieu s'impose comme seule donnée inébranlable de la vie.
Quant aux postulats, ça, ce sont les dogmes.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 décembre 2013 à 11:05
@ Trekker. Je sais, car il a bien voulu l'écrire dans un commentaire, que notre Nébout national (oups, ma langue a fourché !) a derrière son bureau un grand portrait de Cathelineau, le chef de l'Armée catholique et royale, Saint de l'Anjou, martyr de la Foi, j'en passe et des meilleures.
Avec musique en conséquence - là, j'en suis réduit aux suppositions...
http://www.youtube.com/watch?v=jKatKQyGGQY
Moi, je prendrais plutôt cette chanson pour accueillir mes visiteurs, mais bon, chacun ses goûts :
http://www.youtube.com/watch?v=IjVmy5lzoKA
Mayol de Lupé est effectivement tout près de la Chouannerie... Je suis beaucoup moins sûr pour Doriot et Déat, ce ne sont jamais que d'anciens gauchistes repentis. En plus, il leur arrivait de snober le divin Maréchal, qui-sauva-la-Patrie-une-seconde-fois, pas assez féroce à leur goût.
Par ailleurs, il faut changer votre état-civil, Xavier ! Car, même s'il ne se prononce pas, vous portez dans votre prénom le R de l'odieuse Révolution.
Rédigé par : Boris | 22 décembre 2013 à 00:51
@ Robert - 21 décembre 2013 à 21:51
"Je crains que vous ne perdiez votre temps à chercher à convaincre Xavier Nebout de la justesse de votre argumentation. De la même manière qu'il sera impossible de faire comprendre à un croyant que Dieu est avant tout ce que les mathématiciens appellent un postulat. Postulat à partir duquel s'édifient les théologies."
Hélas je crains fort que vous n'ayez raison, mais dans le sujet sur lequel j'ai échangé avec Xavier Nebout son Dieu doit plutôt être une réincarnation de Monseigneur de Mayol de Lupé (ce saint homme aumônier de la LVF). Pour ce qui est de ses références théologiques sur la période concernée, elles doivent surtout se situer chez Doriot, Déat et Henriot...
Je présume que dans son bureau sont en bonne place les photos de deux de ses héros, qui nous préservèrent entre 43 et 45 des hordes de l'armée rouge : Henri Fenet (capitaine à la SS Charlemagne et un des derniers combattants à Berlin) et Edgar Puaud (commandant la LVF).
Rédigé par : Trekker | 21 décembre 2013 à 22:52
@ Trekker | 21 décembre 2013 à 19:04
Vos développements me semblent parfaitement sérieux, raisonnés et argumentés. Néanmoins je crains que vous ne perdiez votre temps à chercher à convaincre Xavier Nebout de la justesse de votre argumentation.
De la même manière qu'il sera impossible de faire comprendre à un croyant que Dieu est avant tout ce que les mathématiciens appellent un postulat. Postulat à partir duquel s'édifient les théologies. D'autant que pour certains, ce qui est écrit dans les textes sacrés est La Parole de Dieu, l'homme n'en étant que le transcripteur.
Rédigé par : Robert | 21 décembre 2013 à 21:51
@ Xavier NEBOUT - 21 décembre 2013 à 12:51
Désolé mais vous amalgamez des phénomènes de nature bien différente - certes ils peuvent parfois se cumuler - et qu’on peut classer en trois catégories :
A / Ségrégationniste : cantonnement des migrations humaines, mise à l’écart de populations aux systèmes moraux et religieux incompatibles avec ceux de celle majoritaire, et mise à l’écart d’insoumis. Quotas d’immigration à l’américaine, apartheid à la sud-africaine, ghettos juifs (du Moyen Age au IIIe Reich) et bagnes en sont les outils les plus usités.
B / Substitution : déportation de populations voire éliminations de celles-ci pour pouvoir leur en substituer d’autres, et déportation de populations pour peupler un territoire. Les colonisations de peuplement en sont un des exemples type.
C / Éliminatoire : réduction drastique et méthodique par la violence du volume de certaines catégories de populations. Celui-ci découle souvent du précédent, substitution, exemples types: colonisation de l’Australie, Tasmanie et USA, conquête britannique de l’Afrique du Sud, etc. Mais peut aussi venir de motivations non économiques : politiques dans le cas du génocide des Ukrainiens et déportations mortifères des opposants ou supposés tels (Goulag) par les Staliniens, raciales dans le cas des Nazis avec le génocide des juifs et tziganes ainsi que celui des prisonniers de guerre soviétiques (envoyés en camps de concentration : deux tiers y moururent).
Ces éliminations programmées et systématiques ont souvent été réalisées avec des méthodes artisanales-traditionnelles dues à l’état des techniques du moment : éradication conséquente des aborigènes en Australie, réduction drastique des populations indiennes aux USA. Mais l’usage de ce genre de méthodes peut aussi résulter du contexte et inexistence d’un outil spécifique ne pouvant servir qu’à cela : einsatzgruppen et autres unités militaires des Nazis affectées au génocide sur place des Juifs sur le front de l’Est, génocide d’un tiers des Cambodgiens par les Khmers rouges, massacres mutuels des Tutsis et Hutus. Dans ces deux derniers cas cela s’est pratiqué de manière quasi archaïque : en grande majorité par usage d’outils agricoles.
Mais avec les systèmes concentrationnaires modernes, britannique en Afrique du Sud, Goulag soviétique, et Nazis avec ses deux variantes (camps de concentration et d’extermination), on bascule dans une forme nouvelle et autrement plus efficace du massacre de masse et génocide : planification, outil dédié qu’à cela (camps), rationalisation générant un besoin limité de personnel et une forte «productivité». Là on est donc bien face à un système novateur et d’une redoutable efficacité, donc à une rupture technologique-organisationnelle similaire à celles qui se produisent en matière de production économique.
En conséquence il y a bel et bien une spécificité du système concentrationnaire, notamment au regard des méthodes artisanales-traditionnelles utilisées avant. Même si cela dérange votre postulat d’une armée allemande nous ayant protégé du déferlement des hordes de l’Armée rouge, reconnaissez que les Nazis on porté ce système concentrationnaire à un niveau inégalé à ce jour. Celui-ci est bien une des pires spécificité du nazisme, notamment avec ses camps d’extermination des juifs et tziganes : transposition au génocide des méthodes d’organisation en usage dans l’industrie.
Rédigé par : Trekker | 21 décembre 2013 à 19:04
Trekker
Faute de partir de vues générales pour entrer dans les détails ensuite, vous avez un problème de liaison entre des connaissances de niveau très inégal, si bien que lorsque vous bouchez les trous, vous dites souvent n'importe quoi.
Le problème du cantonnement des migrations humaines ne date pas d'aujourd'hui.
La mise à l'écart de populations dont le système moral ou religieux est incompatible avec les institutions locales, la déportation ou l'élimination de populations pour peupler ou dépeupler des lieux comme s'il s'agissait d'animaux, la mise à l'écart des insoumis à tort ou à raison, les bagnes, la confusion de tout cela aide bien à faire dire ce qu'on veut aux "camps" dont le monde a été et est parsemé, mais comme sur le sujet précédent, on est pas obligé de s'y affaler.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 décembre 2013 à 12:51
@ Parigoth - 20 décembre 2013 à 17:11
"Mais n'oubliez pas qu'au-delà de sa cible en principe « économique » la dialectique marxiste a été généralisée à d'autres cas de figures"
Je suis bien d’accord avec vous au sujet de ce que j’appellerai une transposition, et non une généralisation. La dialectique marxiste tire sa force et son intérêt du fait qu’elle découle d’une analyse rigoureuse de l’économique (systèmes de production et ceux politiques qu’ils génèrent). Ce qui fait que cette dialectique ne peut s’appliquer qu’à des phénomènes d’ordre économique et des politiques découlant des précédents, ou du moins quand ce socle ”économiciste” joue un rôle important. Mais aussi à condition que la société en question ait atteint un niveau de développement du capitalisme faisant de ce dernier un acteur important voire central. Dans ce dernier point réside entre autre l’erreur-faute intellectuelle de Lénine : calquer un schéma marxiste sur un pays fonctionnant avec une économie essentiellement agraire et empreinte de féodalisme, où le prolétariat était une petite minorité de par la faible part de l’industrie. Bis repetita avec Mao et sa révolution paysanne dans un pays encore plus agraire que la Russie de 1917, et plus récemment avec Brejnev en Afghanistan soutenant un pouvoir "communisant" dans un pays agraire à structure féodale.
Dès les années 1900 Kautsky dénonçait chez Lénine cette erreur-faute intellectuelle, et anticipait les désillusions et drames qu’elle générerait immanquablement. Mais la transposition d’un système de pensée ou organisation politique valable ou concevable dans un certain contexte, à un autre qui est totalement différent, c’est hélas un travers intellectuel que l’on ne retrouve pas que chez certains lecteurs de Marx. Exemples : promouvoir en Afrique subsahélienne une démocratie jacobine à la française (lire ou relire Bernard Lugan), ou imposer en Irak une démocratie communautariste à l’américaine.
En conséquence appliquer une dialectique marxiste et notamment une variante de sa lutte des classes, à des cas de figure où son socle ”économiciste” est difficilement discernable, ou au mieux facteur fort secondaire, cela relève a minima du sophisme et de l'indigence intellectuelle. Mais hélas ces deux dernières sont les mamelles nourrissant les élucubrations sociétales d’une bonne partie de nos élites intellectuelles-culturelles françaises.
"Il faut rappeler que les socialistes nationaux allemands ont directement recopié le système concentrationnaire soviétique à l'époque où les deux systèmes totalitaires pactisaient"
Exact les nazis ont dupliqué le système dit du Goulag, mais en le déclinant de manière industrielle : rationalisation de la collecte et transfert des déportés, organisation interne des camps, chambres à gaz et fours crématoires. En quelque sorte l’application au monde concentrationnaire, des compétences provenant de leur industrie manufacturière. Mais au sujet du Goulag et donc système concentrationnaire, il convient de rappeler que les communistes soviétiques n’en furent pas les inventeurs, et ne firent que l’appliquer de manière massive. Les premiers camps de concentration et entre autre choix de leurs occupants, furent conçus et mis en oeuvre par les Britanniques au tournant du XIX° et XX° siècle. Cela lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud, plusieurs dizaines de milliers d’Afrikaners périrent dans ceux-ci et en grande majorité ce furent des civils, entre autres des femmes, enfants et vieillards. Certes vous pourrez me rétorquer que ce n’était que de l’artisanat laborieux et d’ampleur limitée, comparativement à ce que firent leurs copieurs soviétiques et nazis. Ces derniers question productivité du système, furent incontestablement les meilleurs !
Rédigé par : Trekker | 21 décembre 2013 à 00:21
@ Parigoth
Je viens d'acheter pour un vieux soixante-huitard, à l'occasion de la fête de la prétendue Nativité, la première édition du Journal Officiel de la Commune de Paris.
Mais pour vous faire adhérer à la Cause prolétarienne, il faudrait au moins le manuscrit original, qui se trouve actuellement à la BHVP - j'ai eu la joie de le consulter l'année dernière, quelle émotion !
Sa lecture vous serait un chemin de Damas, vous seriez plongée jusqu'au cou dans la grâce suffisante de Karl Marx.
Mais pour obtenir ce résultat miraculeux, suis-je disposé à user de la reprise individuelle, voire de la propagande par le fait ?
Hélas non ! Ce que l'amitié me dicte, le Code pénal me l'interdit..
Rédigé par : Boris | 20 décembre 2013 à 20:04
"à 40% ou 50% du PIB en dépenses publiques, on n'est certainement pas dans le libéralisme".
Rédigé par : buridan | 20 décembre 2013 à 15:38
Très juste.
On a dépassé les 50% depuis longtemps si on prend en compte ce qui dépend directement du public comme la médecine libérale, les pharmacies, etc.
Rédigé par : Alex paulista | 20 décembre 2013 à 20:01
@ Trekker | 20 décembre 2013 à 15:07
Je ne sais si vous avez gagné vos points Godwin, mais j'apprécie particulièrement vos analyses et commentaires. Leur longueur est rendue nécessaire pour que le développement de la pensée soit complet et non pas tronqué et qu'il ne puisse être sorti des éléments hors de leur contexte.
En ce qui concerne la politique d'immigration, les concepts d'assimilation républicaine, puis d'intégration et à présent "d'inclusion" qui n'est que l'aboutissement du "différentialisme" prôné par une partie de la gauche depuis les années 1980, je partage les idées que vous avez ainsi développées :
"Il en est d’ailleurs de même en matière de promotion de l’immigration en France (accueil de tous les migrants, culte du multiculturalisme, etc.) et là encore cela n’est nullement dérangeant pour l’ultralibéralisme : voir la défense de ce supposé besoin d’une forte immigration par Laurence Parisot, quand elle présidait le MEDEF. Dans ces deux domaines, famille et immigration, il y a bel et bien comme vous l’écrivez un processus révolutionnaire porté par une partie de nos élites intellectuelles-culturelles".
Un excellent article sur le sujet vient de paraître dans le dernier numéro de Marianne, sous la plume de Gérald Andrieu et Eric Conan sous le titre : "La gauche et l'intégration - Le nécessaire débat".
Rédigé par : Robert | 20 décembre 2013 à 18:04
@Trekker
Le pivot central de toutes les théories de ces ultraféministes, c’est le rapport hommes/femmes et celui à la sexualité.
Mais n'oubliez pas qu'au-delà de sa cible en principe « économique » la dialectique marxiste a été généralisée à d'autres cas de figures dont justement les rapports hommes-femmes (ou autochtones-allogènes, ou riches-pauvres ou parents-enfants, etc.), le principe étant de vouloir à tout prix désigner un « oppresseur » d'un côté et un « opprimé » de l'autre (peut-être pourrions-nous aussi parfois nous demander si certains confrères de Philippe Bilger n'auraient pas tendance à tomber dans ce réductionnisme quand ils doivent aborder certaines affaires...).
Cette façon récente de considérer les gens a priori non pas selon ce qu'ils ont fait mais selon la « classe » à laquelle ils sont supposés appartenir est une dérive grave de notre civilisation ou de notre culture juridique.
D'une certaine manière, cette approche est voisine des comportements dits « racistes ».
les camps de concentration et d'extermination
En ce qui concerne cette question d'ordre historique, il faut rappeler que les socialistes nationaux allemands ont directement recopié le système concentrationnaire soviétique à l'époque où les deux systèmes totalitaires pactisaient.
Rédigé par : Parigoth | 20 décembre 2013 à 17:11
@Robert
Selon vous, à un bon ou à un plus ou moins bon capitalisme a succédé un capitalisme que vous décrivez comme financier, court-termiste, au seul service des actionnaires, appauvrissant pour la plus grande masse de la population.
Je suis sceptique.
Mais tout ce que je voulais vous faire remarquer, c'est que les traits que prêtez à ce capitalisme ne sont pas particulièrement libéraux, ni ultra-libéraux, et que vous (et ceux qui pensent comme vous) devriez trouvez un autre nom pour le qualifier : à 40% ou 50% du PIB en dépenses publiques, on n'est certainement pas dans le libéralisme.
Rédigé par : buridan | 20 décembre 2013 à 15:38
C'est la grande mode parisienne. Se réclamer d'un héros du temps passé pour valider sa posture actuelle. Ben voyons...
- Le FN se réclame du Général de Gaulle,
- Mélenchon de Jaurès,
- Ségolène de la "Liberté conduisant le peuple",
- Fillon se réclame de l'inepte du siècle : Philippe Séguin, plus triste tu meurs,
- Hollande de Chirac, ça promet...
- Bruno Le Maire de Clausewitz, qu'il a lu de travers.
Bref, toute une bande de crétins qui n'ayant rien à proposer s'adossent à des mythes.
"Sergent ! Foutez-moi tout ça dehors !" (Joaquim Murat)
Rédigé par : Savonarole | 20 décembre 2013 à 15:30
@Parigoth
Vous dites que Gabriel Péri a été résistant.
Il est entré dans la clandestinité pendant la Drôle de Guerre, époque du pacte de non-agression, du pacte d'amitié, et de la qualification par l'Ic de la guerre comme d'une guerre impérialiste, et a été de ce fait condamné comme traître, et qui niera que ce fut avec justice ?
Il a été arrêté en mai 41, soit avant juin 41 et le changement de ligne du PC.
Le fait qu'il ait exprimé non publiquement des réticences envers la ligne du parti ne constitue pas un acte de résistance, ni non plus le fait qu'il ait écrit une brochure "Non, le nazisme ce n'est pas le socialisme".
Bref : s'il est vrai que Gabriel Péri aurait pu échapper à la mort en désavouant les attentats individuels (ce point est discuté, si j'en crois Wikipédia) cela constituerait son seul acte de résistance (aussi héroïque que contestable : était-ce tellement juste, en particulier eu égard aux lois de la guerre, d'abattre des soldats allemands pas en service ?).
Rédigé par : buridan | 20 décembre 2013 à 15:28
@ Parigoth - 20 décembre 2013 à 10:53
Merci de rappeler la théorie et la méthode Gramsci, dissolution des défenses de l’adversaire et installation chez lui des fondements du marxisme via le culturel et ses élites. Cette technique est d’ailleurs toujours de mise en France au PCF et chez les néo-staliniens, notamment dans l’Université. Le cas type : Annie Lacroix-Ritz qui n’est plus membre du PCF depuis plus de vingt ans, cela lui permettant de se revendiquer comme une universitaire indépendante de tout parti politique. Mais qui se livre à un travail de sape relayant les thèses du PCF sur la période 1930 / 45 : complicité active de tout le patronat et élites de droite françaises avec les nazis, justification du pacifisme du PCF entre septembre 1939 et mai 1941, etc. Bien pire, elle se livre sous le couvert de son aura de professeur d’histoire en université, à une négation des crimes de masse du stalinisme : minoration outrancière de l’ampleur de la famine en Ukraine au début des années 30, et causée uniquement par les koulaks !... Je préfère arrêter la liste de ses manipulations.
Mais cette méthode de Gramsci n’est pas restée l’apanage des communistes et de leurs compagnons de route. Elle a été reprise par des mouvances de droite ultra ou extrême, certes avec bien moins de succès : feu Dominique Venner l’a faite sienne dès la fin des années 60-début 70. Je profite de ce commentaire pour souligner que c’était un brillant intellectuel et ses analyses pouvaient être fort pertinentes, cela quand elles n’étaient pas parasitées-gâchées par son antigaullisme pulsionnel et sa déification des systèmes monarchiques-féodaux.
Aux États-Unis Marcuse, bien oublié depuis au moins deux décennies, a certes exercé un magistère moral conséquent et notamment dans les années 60 et la première moitié des années 70. Il fut en quelque sorte le père de tous les mouvements contestataires non violents de cette période : flower power, féminisme, contre la guerre au Vietnam, etc. Dans sa pensée et ses analyses, il y avait bien une part de marxisme mais marié à d’autres courants et notamment libertaire-anarchiste. Ce mariage des contraires, tenté avant lui par Wilhelm Reich (marxisme avec psychanalyse), fut d’ailleurs la cause de l’impasse intellectuelle de sa pensée et du rapide désintérêt pour elle. Le socle des analyses de Marx et Engels étant économie, systèmes de production et mode d’organisations politiques qu’ils généraient, cela était et est difficilement transposable à la cellule familiale et aux moeurs.
Certes les créatrices de l’ultraféminisme US, qui ne s’est réellement théorisé et formalisé qu’au début des années 90, furent influencées dans leur jeunesse étudiante par Marcuse et ses disciples. Mais elles n’ont guère retenu la composante marxiste de cette école de pensée, et notamment celle économique. Le pivot central de toutes les théories de ces ultraféministes, c’est le rapport hommes/femmes et celui à la sexualité. Les problématiques économiques quand elles sont abordées, ne le sont que dans cette optique. On est bien en peine de trouver dans leurs fatras de réflexions une quelconque critique cohérente et approfondie du capitalisme et même de l’ultra libéralisme : féminisme exacerbé et théorie du genre ne sont guère dérangeante pour ces derniers. Quant à la PMA pour les couples féminins et encore plus la GPA, choses promues-encensées par ces ultraféministes et faisant le bonheur financier des cliniques qui les pratiquent, là on est dans le stade le plus abouti de l’ultralibéralisme : tout est marchandise génératrice de flux financiers et bénéfices.
Là où je suis totalement d’accord avec vous, cette désintégration de la famille et des valeurs en découlant se fait bien selon le processus théorisé par Gramsci mais sans une once de finalité marxiste. Il en est d’ailleurs de même en matière de promotion de l’immigration en France (accueil de tous les migrants, culte du multiculturalisme, etc.) et là encore cela n’est nullement dérangeant pour l’ultralibéralisme : voir la défense de ce supposé besoin d’une forte immigration par Laurence Parisot, quand elle présidait le MEDEF. Dans ces deux domaines, famille et immigration, il y a bel et bien comme vous l’écrivez un processus révolutionnaire porté par une partie de nos élites intellectuelles-culturelles. On peut aisément supposer que Gramsci qui était un marxiste « orthodoxe», donc voulant substituer au capitalisme un système d’essence communiste, serait horrifié par les finalités poursuivies par les usagers actuels de sa théorie. Tel que Nietzsche l’aurait été s'il avait été convié, au nom de son héritage intellectuel, à visiter un des plus parfaits aboutissements du nazisme : les camps de concentration et d'extermination. Désolé, mais là je viens de gagner un lot de points Godwin !...
Rédigé par : Trekker | 20 décembre 2013 à 15:07
Ben ouais, d'accord avec sylvain !
La première préoccupation des socialistes est en effet de traquer les tricheurs à ceci et ou cela mais uniquement les petits tricheurs bien plus accessibles, et, de préférence, ceux et celles dénoncés ! délationnés voulais-je dire...
On ne va pas y regarder de trop près à cause de certains qui sont capables de tricher sur des centaines de milliers d'euros en affirmant qu'il s'agit d'une erreur...!
Mais le comble de la rectitude socialiste c'est qu'ils sont capables d'affirmer que les petits tricheurs étant plus nombreux que les gros, ils compensent le manque à gagner !
Rédigé par : calamity jane | 20 décembre 2013 à 15:03
@Trekker
D’ailleurs les postulats sur lesquels repose cette actuelle déconstruction de la famille sont issus des théories élaborées par les mouvements ultraféministes US. Pays où le marxisme n’a toujours eu qu’une influence fort marginale, et cela dans tous les milieux sociaux : conséquence de l’imprégnation protestante de la société américaine.
Merci pour l'ensemble de votre commentaire aussi pertinent qu'argumenté.
Une petite remarque sur le féminisme étasunien.
Il ne faut pas oublier que les disciples de Marx (Lénine, Gramsci, l'Ecole de Francfort, etc.) ont développé des techniques de subversion permettant de parvenir aux mêmes effets que par le recours à une révolution violente, et parfois même avec des résultats plus profonds et plus permanents.
Gramsci avait théorisé le fait qu'il ne servait à rien de tenter de prendre le pouvoir par les armes si les esprits n'avaient été préparés antérieurement par une révolution d'ordre culturel, destinée à dissoudre les résistances naturelles de la cible.
Pour schématiser, c'est ce que l'on a appelé le « marxisme culturel ».
Aux États-Unis, cette entreprise a été relayée par des gens comme Marcuse et son école.
Mais comme dans toute révolution, les vrais agitateurs sont relativement peu nombreux, ils se contentent de faire travailler à leur insu des « idiots utiles » dont les féministes ont été (ou sont encore) l'archétype.
En France, les diverses mesures visant à désintégrer la famille et la nation peuvent être considérées comme rentrant dans ce genre de processus révolutionnaire.
Rédigé par : Parigoth | 20 décembre 2013 à 10:53
Dans le supplément du Parisien je regarde la couverture du magazine et que vois-je ? Le pape François Ier se faire prendre en photo avec un smartphone ou un quelconque portable entouré de jeunes pour bien démontrer que c'est le pape super cool ; le pape.com comme est titré ce supplément.
Encore mieux, dans les sous-titrages ont peut lire "Comment François change l'Eglise et séduit le monde". Cela donne l'impression d'un pape altermondialiste, un pape qui nous inviterait à des JMJ (Journées mondiales pour la jeunesse) perpétuelles dans l'euphorie éternelle.
Dans les différents articles on peut lire plus simple, que Jean-Paul II est moins "prof" que Benoît XVI ; eh bien je regrette la bonhomie bienfaisante et non calculée du premier et la mine de science, le côté professoral du second.
Il revient à l'essentiel. Je ne lui demande pas de faire le tour du monde comme une rock star mais je suis impatient de lire un de ses livres ou une de ses encycliques à venir qui nous démontrera que ce n'est pas qu'un pape de contact mais aussi un pape de l'esprit.
L'Eglise orthodoxe dit qu'elle est de ce monde ; en fait elle veut dire que spirituellement elle est de ce monde ; ce nouveau pape est partout dans le monde à la fois.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 20 décembre 2013 à 10:30
"La justice sociale, c'est le socialisme" (j'en ai avalé mon café de travers)
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 décembre 2013 à 20:08
........................................................................................
Très juste, le socialisme nous a apporté les bienfaits des bonheurs collectifs aux palmarès mortuaires prolifiques en ossuaires et en millions de morts partout où il a sévi ; chez nous encore, pays attardé et nostalgique de ces heures sombres épouvantables, nous prônons toujours la chasse aux riches, la stigmatisation des investisseurs, des créateurs, des financiers, des banquiers, de tous ceux qui réussissent grâce à leur labeur, leur génie, leur audace, les prises de risques ; le socialisme c'est la jalousie, la haine, la division, l'inquisition, la solidarité pour les autres, la liberté d'expression muselée censurée bafouée, la propagande, la dictature de la bien-pensance de gauche etc. etc. ad nauseam ; la justice sociale à sens unique revue et corrigée par le socialisme .
Voilà, je peux enfin finir mon café !
Rédigé par : sylvain | 20 décembre 2013 à 08:59
"Cette expression Marx ne l’a utilisée qu’une fois dans une correspondance, et quand on la replace dans le contexte de cette dernière son sens est bien différent de celui que Lénine et consorts lui ont donné".
Ah, quand même. Merci de tout coeur, Trekker !!! Et continuez à faire l'éducation de certains blogueurs sur le marxisme, il faut que cela vienne de la droite pour être audible. L'essentiel est que cela soit dit.
Il est quand même désagréable d'être traité de stalinien pour peu qu'on dise du bien d'Eugène Varlin ou de Nestor Burma. Désolé, mais la moustache et la pipe sont notoirement différentes...
Rédigé par : Boris | 20 décembre 2013 à 00:20
@ Parigoth
A vrai dire, je me suis contenté de singer la logique d'une certaine droite. Il va sans dire que si j'avais eu le bonheur d'être membre de la Commune de Paris, j'en aurais adopté une toute contraire, s'agissant des noms de rues.
Ceci étant, vous me voyez positivement enchanté de votre avis sur Gabriel Péri. Si vous devenez maire de Malakoff ou de Clichy-sous-Bois, vous êtes prié de vous en souvenir...
Rédigé par : Boris | 19 décembre 2013 à 23:55
@ Parigoth - 19 décembre 2013 à 13:43
"Marx a inscrit son œuvre dans une optique révolutionnaire, prolongée depuis par d'autres théoriciens, ces « fumisteries » qui visent à déconstruire la société « bourgeoise » (comprendre traditionnelle)"
Exact mais tant chez Marx que chez Engels cette déconstruction ne concernait quasiment que les rapports économiques, d’ailleurs les deux, hormis une indifférence pour l’adultère, en matière de moeurs étaient relativement conservateurs.
Cette déconstruction de la famille au sens large (mariage pour tous, homoparentalité, théorie du genre, etc.) est très présente chez nos actuels socialistes et surtout EELV, auquel le PCF en quête pathétique d’électeurs s’est rallié. Ses origines intellectuelles on les trouve dans l’idéologie libertaire de plusieurs mouvances anarchistes, les mêmes qui dans les années 1900 / 1920 niaient l’existence des réseaux proxénètes criminels dénommés alors "traite des blanches". D’ailleurs les postulats sur lesquels repose cette actuelle déconstruction de la famille sont issus des théories élaborées par les mouvements ultraféministes US. Pays où le marxisme n’a toujours eu qu’une influence fort marginale, et cela dans tous les milieux sociaux : conséquence de l’imprégnation protestante de la société américaine.
Ces ultraféministes US s’inscrivent avant tout dans une tradition-lignée anarchiste, et celle-ci fut toujours aux États-Unis autrement plus importante question influence dans les milieux intellectuels que le marxisme. Certes les promotrices de l’ultraféminisme en France souvent substituent à la lutte des classes marxiste (exploités / exploiteurs en économie), une variante : femmes / hommes dominant et exploitant les premières. Cette intégration d’une variante de la lutte des classes marxiste n’a rien de surprenant, la majorité de nos ultraféministes françaises sont issues ou gravitent dans les milieux gauchistes d’obédience trotskiste.
"sa fixation sur les oppositions, les « luttes », les affrontements, sur ses objectifs impliquant que telle classe doive se débarrasser de telle autre ne laisse pas présager d'une vision particulièrement irénique, humaniste et bon enfant des choses..."
Totalement d’accord avec vous : ce dogmatisme et la prégnance de la notion de lutte chez Marx ne pouvaient que générer chez ses disciples les plus encenseurs et sectaires de ses analyses, une mise en pratique brutale. Il est bien connu que les disciples les plus déïficateurs d’une pensée, sont d’une intransigeance et d'un sectarisme bien supérieurs à ceux de son auteur. D’ailleurs Proudhon ne fut pas le seul à critiquer vertement le dogmatisme de Marx et sa propension a détenir la seule vérité, ce fut le cas de tous les penseurs de ce que Marx dénommait avec condescendance le "socialisme utopique", de Pierre Leroux à Ferdinand Lassalle (bien qu’il ne se réclama pas officiellement de cette école de pensée) la liste est longue.
"quand nous voyons comment cette théorie mise en application de façon littérale a engendré les conséquences les plus monstrueuses qui soient, quand nous voyons simplement selon quel esprit certains représentants syndicaux imprégnés de ce dogme se croient encore obligés de se comporter de nos jours"
Là encore je suis en plein accord avec vous, la lecture littérale et souvent sélective * de Marx alliée à une fascination pour la période de la Terreur à la Robespierre a bel et bien généré ce que vous décrivez. Hélas ce socle totalitariste et sectaire est encore bien présent chez les cadres de certains de nos syndicats comme la CGT et SUD. Sur les ingrédients du marxisme ayant servi à bâtir cette monstruosité criminogène que fut le marxisme-léninisme et ses déclinaisons (maoïsme, castrisme et Khmers rouges), André Glucksmann a publié une fort pertinente analyse en 1975, "La cuisinière et le mangeur d’hommes".
* Exemple type le vocable "dictature du prolétariat", un des pivots du marxisme-léninisme et donc du communisme en tant que parti politique et système de pouvoir. Cette expression Marx ne l’a utilisée qu’une fois dans une correspondance, et quand on la replace dans le contexte de cette dernière son sens est bien différent de celui que Lénine et consorts lui ont donné.
Pour conclure, Marx et Engels portent une responsabilité intellectuelle dans ces idéologies criminogènes se référant à leurs oeuvres. Non pas au niveau de leurs analyses de la société et économie capitaliste, mais dans les conclusions péremptoires qu’ils en tiraient et la violence de leurs propos. Lénine qui était intrinsèquement un cynique adepte de la plus grande violence y trouva de quoi nourrir la mise en pratique de cette dernière : mécanisme similaire à celui d’un Goebbels se référant à Nietzsche. On en revient au problème récurrent chez nombre de penseurs aux analyses d’une grande richesse et aux solutions n'en découlant souvent qu’esquissées, ils ne mesurent pas ce qu’en tireront et feront de futurs disciples dont l’étroitesse d’esprit le disputera au fanatisme.
Rédigé par : Trekker | 19 décembre 2013 à 21:21
@Boris
Pour compléter votre liste de stations de métro :
Guy Môquet. Distributeur de tracts pas vraiment résistant. A remplacer par Henri Fertet, vrai résistant fusillé à Besançon en 1943, auteur d'une lettre émouvante à ses parents.
Bizarre, si plusieurs stations de métro portent des noms de gens disons -contestables- en voici un qui n'est pas de mon bord mais qui échappe à la règle :
Gabriel Péri. Un des rares communistes résistants. A remplacer par son « camarade » de parti Edmond Foeglin qui l'a dénoncé.
http://www.bvoltaire.fr/xavierraufer/gabriel-peri-le-pcf-et-le-devoir-de-memoire,44908
(Je me borne à suivre votre logique sans pour autant l'approuver en totalité...)
Rédigé par : Parigoth | 19 décembre 2013 à 21:16
La justice sociale est une très mauvaise chose. La justice sociale, c'est le socialisme.
La seule justice qui vaille est celle qui n'a pas besoin d'adjectifs.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 décembre 2013 à 20:08
@Boris
"Voltaire. A péri d’une mort affreuse, comme tous les mécréants"
Vous oubliez le Christ et Jeanne d'Arc, et tant d'autres...
Rédigé par : Frank THOMAS | 19 décembre 2013 à 17:15
@Boris
L'avenue Jean-Jaurès pourrait plutôt reprendre son nom antérieur : avenue d'Allemagne - à noter que même les nazis n'ont pas débaptisé la Pariser Platz, à l'endroit le plus prestigieux de Berlin (il est vrai que son nom commémore l'occupation de Paris en 1814).
Rédigé par : buridan | 19 décembre 2013 à 16:40
@ calamity jane | 19 décembre 2013 à 10:52
Que me vaut cette acrimonie ?
Rédigé par : Alex paulista | 19 décembre 2013 à 16:23
@Boris
Métronome à l’envers
Très bien, votre nouvelle liste des stations de métropolitain, vraiment très bien.
Ça me donnerait presque envie de renouer avec ce mode de transports de plus en plus ruineux où l'on n'a malheureusement pas toujours la chance de n'apercevoir que des gens comme Philippe Bilger dans le wagon...
Rédigé par : Parigoth | 19 décembre 2013 à 13:52
@Trekker
Là difficile de leur trouver une filiation marxiste : mariage gay, homoparentalité, théorie du genre et autres fumisteries n'ont jamais préoccupé Marx.
Au pied de la lettre peut-être pas.
Mais dans la mesure où Marx a inscrit son œuvre dans une optique révolutionnaire, prolongée depuis par d'autres théoriciens, ces « fumisteries » qui visent à déconstruire la société « bourgeoise » (comprendre traditionnelle) pour y substituer celle construite autour d'un « homme nouveau » s'inscrivent tout de même dans sa continuité.
Parler de haine transpirant dans les écrits de Marx et Engels, à mon sens est excessif.
En toute rigueur, nous pouvons l'admettre, j'ai peut-être eu tort de céder moi-même à cette facilité de langage actuelle consistant à vouloir voir à tout prix de la « haine » là où il n'y a qu'une « opinion » divergente ou à contre-courant.
Mais reconnaissez tout de même que sa fixation sur les oppositions, les « luttes », les affrontements,
sur ses objectifs impliquant que telle classe doive se débarrasser de telle autre ne laisse pas présager d'une vision particulièrement irénique, humaniste et bon enfant des choses...
On ne peut nier que - faute de « haine » au sens fort - la violence verbale omniprésente chez lui traduise tout de même une mentalité quelque peu inquiétante.
Le vocabulaire qu'il emploie est révélateur : « Il n'y a qu'une façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d'impôts. »
« Tuer »...
Ailleurs il parle de la « suppression de la religion ».
Ils causent donc comme ça, les «zintellectuels » ?
Et quand nous voyons comment cette théorie mise en application de façon littérale a engendré les conséquences les plus monstrueuses qui soient, quand nous voyons simplement selon quel esprit certains représentants syndicaux imprégnés de ce dogme se croient encore obligés de se comporter de nos jours, je persiste à dire que l'arbre ne vaut pas mieux que ses fruits.
Enfin, puisque la pierre de touche de la « Nouvelle Morale Universelle » à la mode est « l'antiracisme », il est curieux que certains propos de Marx au sujet de Ferdinand Lassalle ou bien d'autres tenus par Engels sur le compte de Paul Lafargue n'aient pas suffi à condamner de façon définitive ces deux prosateurs et à les reléguer dans les profondeurs de l'enfer littéraire...
Est-ce faire preuve de « sectarisme » que de ne pas applaudir béatement une telle littérature et ses auteurs ?
Rédigé par : Parigoth | 19 décembre 2013 à 13:43
@ buridan | 19 décembre 2013 à 01:43
Comme vous l'avez sans doute remarqué, j'interviens généralement en évitant toute polémique qui me semble stérile et ne réagis que rarement aux interpellations.
Cependant, je vous répondrai qu'il faut regarder l'évolution de nos sociétés : l'économique l'a cédé au tout financier. La richesse mondiale est de plus en plus captée au profit d'un petit nombre et la grande masse des peuples s’appauvrit tout autant que les ressources naturelles sont gaspillées pour le profit financier immédiat.
Notre monde ne connaît plus que le court-termisme et la seule stratégie pensée et mise en œuvre n'est plus que la stratégie financière. La Stratégie en tant que telle, celle qui se place dans une évolution du monde à moyen et long termes et concerne des domaines autres que financiers n'est pas la pensée de nos hauts-fonctionnaires de Bercy, ministres compris, ni même de nos gouvernants actuels, de gauche comme de droite.
Enfin, sans doute vous échappe-t-il que le système actuel fait que les bénéfices (y compris des entreprises semi-étatiques) sont parfaitement privatisés au seul profit des actionnaires (pompeusement appelés "entrepreneurs"), tandis que les pertes sont étatisées par le biais des déficits publics et que les bénéfices ne sont que partiellement investis dans la recherche-développement des entreprises elles-mêmes. N'y aurait-il pas quelques parasitages dans le système qui ne brouillent pas seulement l'écoute...
Nous avons affaire à des apprentis-sorciers, imbus de leurs fonctions et pouvoir, qui méprisent le peuple. Pour s'en convaincre il suffit d'analyser la manière dont a été traitée la politique d'intégration ces derniers jours. Et la fuite de leurs responsabilités de nos gouvernants actuels.
Alors que cette affaire résulte des propositions de Terra Nova, l’inspirateur patenté de ceux qui nous gouvernent, que le conseiller d’État Tuot a établi un rapport sur la base d'une lettre de mission du Premier ministre, que ce dernier est photographié avec lui lors de la remise de son rapport, que les groupes de travail thématiques ont ensuite été créés dans la logique dudit rapport pour en approfondir les idées, que chacun des groupes a été dûment désigné et muni d'une lettre de mission très axée du Premier ministre, soudain, à la révélation du contenu, ce dernier se prétend à l'opposé des conclusions figurant dans les rapports des groupes pourtant bien dans la ligne des lettres de mission...
Rédigé par : Robert | 19 décembre 2013 à 12:48
@oursivi
"Savonarole, votre fuite en avant a quelque chose d'émouvant en son suicidaire cheminement ; si on y suppose autre chose que des provocations d'adolescent."
C'est vrai qu'il y a des fois où l'on a envie de se tirer une balle dans le pied sur ce blog tant les sujets dérivent comme des icebergs.
La semaine dernière c'était les Peaux-Rouges, cette semaine Rudolf Hess et le Maréchal alors que PB n'en avait pas parlé, sans compter la cérémonie du thé au Japon par notre chère Catherine et le Lexomil tropical, Aimé Césaire, de notre chère Mary.
Dès lors cher ami, moi aussi j'ai le droit de dire des âneries et je suis prêt à monter sur des barricades pour défendre mes droits.
Rédigé par : Savonarole | 19 décembre 2013 à 11:03
Alex paulista,
Quand nous referez-vous une saga sur les immigrés et émigrés et leur difficulté à obtenir des papiers et pour laquelle vous n'en voulez pas à la France ?
Sinon et pour le cas où vous estimeriez que d'aucunes écrivent sans savoir de quoi elles causent une équipe médicale avait décidé de faire une transplantation cardiaque sur un patient cinquantenaire qui suite à une grève aux urgences avait été laissé en voie de garage. S'apercevant de leur erreur il lui administrent un médicament qui provoque un coma et transport d'urgence dans un hôpital tout frais sorti des sables mais en France. Prévenant la famille de prendre ses dispositions car prévoyant une
fin proche, celle-ci se pointe au lever du jour à l'hôpital où elle apprend que la solution était une transplantation du cœur.
En plus du chagrin, elles durent se battre pour que l'on ramène les effets personnels du malade dans sa chambre et interdire une quelconque opération sans que le concerné
ait pu laisser un papier l'autorisant et même eut pu à des moments calmes laisser penser qu'il pouvait être d'accord.
Cette personne est toujours vivante. Son médecin traitant lui avait conseillé de porter l'affaire devant les Tribunaux et
qu'il aurait gain de cause.
Bien le bonjour.
Rédigé par : calamity jane | 19 décembre 2013 à 10:52
@Boris
J'oubliais : renommer la passerelle Simone de Beauvoir la passerelle des jeunes filles, et la place Léon Blum place du colonel de La Rocque - créer par contre une impasse Léon Blum.
Dans la ville où le Fn a son siège national, il y a pas mal de pain sur la planche aussi : entre autres Salvador Allende, Pablo Neruda, Pablo Picasso, Lénine, Maurice Thorez, 17 Octobre 1961, Nelson Mandela...
Rédigé par : buridan | 19 décembre 2013 à 10:13
Alex paulista
Raoul n'est pas français non plus ! Peu importe. Ce sont l'incompétence, le manque de professionnalisme qui me choquent avant tout. C'est aussi la toute-puissance de quelques-uns. Si l'on n'avait pas imposé il y a je crois me souvenir une quinzaine d'années aux hôpitaux de garder une trace écrite de toutes les prescriptions (sur le modèle américain, mais on avait pris le modèle canadien pour ne froisser personne), l'irresponsabilité serait encore totale pour les imbéciles qui prospèrent grâce au système. Ce n'est pas la majorité, mais c'est dommage pour ceux qui tombent sur eux. Je voulais simplement faire remarquer que les Américains ne sont pas plus barbares que nous, qui tolérons de tels diagnostics, et de tels manques d'éthique, car j'ai abrégé ma triste saga. Cela s'est produit il y a un mois. Tout le monde nous dit de "faire quelque chose", pour les futurs patients. Mais nous sommes pour l'instant las.
Rédigé par : Lucile | 19 décembre 2013 à 09:52
A lire les commentaires, Marx ne se reconnaissait pas dans les sociétés communistes et on ne doit pas confondre les dictatures opérationnelles communistes et l'outil d'analyse qu'est l'œuvre de Marx.
Je pense que l'on peut reprendre ces arguments pour des événements tels que le chef de file des Verts au Sénat qui a plus de 133 contraventions et au moins 18.000 euros de PV sûrement pour le bien de la collectivité, alors que moi je paye sans rien dire comme un "con", l'esprit de famille des Mitterrand avec les 300.000 euros que réclame la fille de Roger Hanin, au titre de la bonne gestion capitaliste et familiale. Pour ma part au vu des propos de l'acteur tout au long de sa vie, j'aurais aussi pensé à un don fait à son neveu, que diable.
Rédigé par : Perplexe-gb | 19 décembre 2013 à 09:02
@ Trekker
Excellent commentaire. Il est agréable de lire, de temps en temps, les commentaires de personnes qui apportent des arguments objectifs.
Cela nous change des propos excessifs de gens enfermés dans leurs certitudes et qui racontent n'importe quoi.
Rédigé par : Achille | 19 décembre 2013 à 07:53
@ Boris
Trop longue liste, impossible à faire rentrer dans une affiche, un tract, et pire elle ne passera jamais dans un texto !
Il suffit de remplacer Paris par Lutèce et la place de la Concorde par la place Vae victis, et tout est dit.
Boris, on voit bien que vous êtes de gauche, vous oubliez l’essentiel, nos ancêtres les Gaulois, blonds aux yeux bleus, qui n’avaient peur de rien, pas même que le ciel ne leur tombe sur la tête.
Rédigé par : Tipaza | 19 décembre 2013 à 07:41
Oui, tout à fait, Karl Marx aurait aimé le Souverain Pontife François avant de le détester quelques instants plus tard. Le théoricien du communisme et de la social-démocratie aurait apprécié François en constatant sa charité ; mais il aurait détesté que François l'appelle mon fils. Karl et François ne se seraient pas aimés au point de rédiger une oeuvre commune, au point d'apposer leurs signatures au bas d'un parchemin.
Le Pape est le Premier ministre de Dieu sur terre. Le Pape a voué son âme à Dieu et au salut de toutes les âmes. Ses stratégies s'articulent autour de la Foi, de l'Espérance et de la Charité. Si tous les Hommes étaient comme lui, si la vie était universellement considérée comme sacrée, le mal serait éradiqué. Mais François va passer sa vie à tenter de ramener les brebis égarées dans le troupeau de ses ouailles. Il espère qu'il y arrivera ; je n'ai pas sa grandeur d'esprit, c'est lui le pape, je ne suis qu'un obscur scribouillard.
Marx voyait le mal partout, il comparait la religion à un poison, une drogue. Marx voyait un coeur où il disait qu'il n'y en avait pas. Comprenne ses oxymores qui pourra, j'ai d'autres lectures vers lesquelles tendre mon âme.
Marx aurait aimé et détesté le Pape ; mais celui-ci aurait aimé celui-là en lui pardonnant ses péchés.
Rédigé par : vamonos | 19 décembre 2013 à 07:12
@ Lucile | 18 décembre 2013 à 19:07
J'ai moi aussi eu une expérience déplorable aux urgences de l’hôpital Saint-Joseph à Paris.
Mais ça ne m'a pas fâché avec les médecins français... seulement avec les iraniens.
Rédigé par : Alex paulista | 19 décembre 2013 à 05:01
@Trekker
"Il y a donc bien filiation entre marxisme et social-démocratie"
Bernstein et Kautsky étaient marxistes, mais le SPD n'a plus rien de marxiste. B. et K. avaient évolué par rapport à Marx, l'évolution a continué après eux, et maintenant le SPD a une filiation marxiste à peu près comme l'UMP a une filiation monarchiste : elle est la forme actuelle d'un courant politique qui a été monarchiste, elle n'est pas monarchiste. Les communistes et les trotskistes sont marxistes, le SPD est issu (et sorti) du marxisme, dont il n'est pas plus proche que ne l'est le Parti démocrate des Etats-Unis. Bref, le mot filiation, juste pour le SPD de la république de Weimar, me semble un peu trompeur pour le SPD actuel
@Robert
Vous dénoncez l'ultra-libéralisme régnant...
Alors que, dans le monde développé, les dépenses publiques sont rarement en-dessous de 40% du PIB, que l'enseignement primaire et secondaire est partout gratuit, que les dépenses de santé sont largement couvertes par l'Etat, que l'impôt est essentiellement progressif et non proportionnel, encore moins une capitation...
Si c'est ça, l'ultralibéralisme, qu'est-ce que le libéralisme ? 70% du PIB aux mains de l'Etat ? Et le socialisme, 90% ?
Rédigé par : buridan | 19 décembre 2013 à 01:43
Rédigé par : moncreiffe @ oursivi | 18 décembre 2013 à 17:37
Très juste moncreiffe, faites excuses, j'ai lu votre commentaire après avoir écrit le mien, ce que vous dites est pertinent, je l'ai apprécié à sa juste valeur.
Plaisant de se savoir ainsi entouré de Ludovic, Robert, vous et quelques autres, sbriglia bien sûr.
Pourtant nous ne sommes pas des socialistes bon teint, pas spécialement les "de gauche" bêlants qui égarent la raison de l'ami sylvain.
Comme quoi, nos opposants manquent seuls de ce "penser contre soi-même" si cher à notre hôte.
François, le Romain - le Parisien nous distrait et nous désole davantage - y reconnaîtra les siens.
Savonarole, votre fuite en avant a quelque chose d'émouvant en son suicidaire cheminement ; si on y suppose autre chose que des provocations d'adolescent.
Pas que je sois une vierge effarouchable moi non plus, la peine de mort imposée à quelques monstres absolus me réjouirait plutôt, mais à l'ultime condition de l'absolue certitude de culpabilité, et ces cas-là existent.
Mais l'idée d'y envoyer un innocent est juste un nonsense, autant sponsoriser les tueurs en série alors...
C'est vraiment écrire pour ne rien dire que de se glorifier de ce cynisme-là.
Parfois me faites penser à ce que disions de Pasqua (ou de pendre haut, son alter et sot), "ce doit être un sous-marin du PS, à être si complaisamment repoussant".
Êtes un socialiste pervers en fait.
AO
Rédigé par : [email protected] | 19 décembre 2013 à 01:11
@Boris
Félicitations pour votre commentaire, aussi créatif que marrant.
J'ajoute : renommer la rue Bonaparte rue du duc d'Enghien.
Rédigé par : buridan | 19 décembre 2013 à 01:02
@ Parigoth - 18 décembre 2013 à 18:00
"le message de haine que cette œuvre véhicule pour qui sait lire a tout de même influencé de façon négative les deux branches ennemies qui se revendiquent d'elle"
Parler de haine transpirant dans les écrits de Marx et Engels, à mon sens est excessif. Par contre leurs conclusions et préconisations, différentes de leurs analyses, sont souvent fort dogmatiques et péremptoires. D'ailleurs Proudhon outre ses divergences d'analyses, reprochait beaucoup cela à Marx et sa prétention à être le seul détenteur de la Vérité.
Quant au dogmatisme et au sectarisme de nos pseudo-sociaux-démocrates français (Parti socialiste), ils ne sont guère visibles en matière économico-sociale mais patent en matière sociétale et historique (culte de la repentance). Là difficile de leur trouver une filiation marxiste : mariage gay, homoparentalité, théorie du genre et autres fumisteries n'ont jamais préoccupé Marx.
Quant à la repentance sur notre imprescriptible péché de colonisateurs, notre "gôche" ferait bien de relire un texte d'Engels consacré à la colonisation de l'Algérie. Pour lui c'était un progrès apporté - certes imposé par une violence critiquable - aux populations, tel celui du capitalisme ayant succédé au féodalisme. Dans cet écrit il a d'ailleurs des mots acerbes sur les grands chefs de tribus Arabo-Turcs et leurs pratiques, pour lui la beauté de leurs coutumes n'était que folklore masquant un système reposant sur la rapine et l'esclavage.
Pour conclure, hélas l'interprétation dogmatique-sectaire d'une oeuvre intellectuelle et se muant en haine de ceux qui ne pensent pas exactement selon les mêmes canons, n'est pas propre qu'à certains se référant à Marx ; dans un passé ancien on a trouvé de même chez des exégètes de la Bible : de l'abbé de Cîteaux à Ignace de Loyola, la liste est longue. Plus récemment de même avec les idéologues du nazisme, eux se référaient aux écrits de Nietzsche et se considéraient comme ses plus purs héritiers. Dans un registre moins sanguinaire, les actuels néo-conservateurs évangélistes US se réfèrent à la Bible et au message de la Réforme.
Rédigé par : Trekker | 18 décembre 2013 à 22:31
I have a dream... Ou plutôt un cauchemar ! Wallerand de Saint-Just gagne les prochaines municipales et demande à son chef de cabinet – bibi !! - de rebaptiser les stations de métro parisiennes portant des noms douteux. Et puis je me réveille… Ouf ! Mais j’ai toujours ma liste. Allez, chers amis de la droite décomplexée, le voici, ce Métronome à l’envers !
PS. Mes excuses à Philippe Bilger pour le HS… que seule peut excuser la place occupée par Marx dans les derniers commentaires. Par ailleurs, je cite au moins un pape !
Alexandre Dumas. Fils d’un sabreur jacobin, ami du misérable Hugo. Pourrait être remplacé par son fils, qui a montré du bon sens pendant la Commune.
(Alma) Marceau. Massacreur des Vendéens. Remplacer par « Général Cathelineau ».
Assemblée Nationale. On y trouve encore des communistes ! Remplacer par « Conseil du Roy ».
Avenue Émile Zola. Ecrivain obscène, repris de justice, dernier espoir du Traître. Mettre « Du Paty de Clam ».
Barbès (Rochechouart). Ami du terroriste Blanqui, lui-même anarchisant. Remplacer par « Mortemart ».
Bastille. Souvenir affreux pour tous les braves gens. Remplacer par « Gouverneur De Launay ».
Belleville. Sentine de tous les vices sous la Commune. Compléter par « Saint Jean Baptiste de… ».
Bibliothèque François Mitterrand. A trahi sa classe en se liguant avec la canaille ! Remplacer par « Bibliothèque Mazarine ».
Bolivar. Faux libérateur, vrai rebelle, admirait l’Usurpateur. Remplacer par « Général Perón ».
Cardinal Lemoine. Tallien, le fléau des Chartrons, a acquis dans ce collège ses idées subversives. Remplacer par « Monseigneur Lefebvre ».
(Champs-Élysées) Clemenceau. Traître à la Vendée, crypto-communard, tigre radical. Remplacer par « Paul Deschanel ».
Charles de Gaulle (Étoile). Rebelle et maréchalicide. Remplacer par « Bastien-Thiry ».
Charles Michels. Militant stalinien, a causé la mort de Pierre Pucheu. Remplacer par ce dernier.
Charonne. Manifestation illégale justement réprimée. Transformer en « Boulevard Papon ».
(Château) Rouge. Horreur ! Remplacer au plus tôt par « blanc fleurdelysé » ou « bleu roi ».
La Fayette. L’idiot des deux mondes. Remplacer par « vicomte de Chateaubriand ».
(Cluny) La Sorbonne. Ancienne faculté de théologie détournée par la Gueuse, qui en a fait un repaire de gauchistes, bien avant mai 68…
Colonel Fabien. A donné son nom au Siège social de l’Armée du Crime. Remplacer par « colonel Argoud ».
Concorde. Changer en « Place Louis XVI », entourer la plaque d’un liseré noir.
Convention. Tanière de régicides hirsutes, tout droit sortis de l’Enfer de Dante.
Corvisart. Premier médecin de l’Usurpateur. Remplacer par « Louis-Ferdinand Céline ».
Denfert-Rochereau. A osé solliciter la grâce du traître Rossel. Remplacer par « Galliffet ».
Edgar Quinet. Historien de la Révolution, dangereux extrémiste, pire que Michelet ! Remplacer par « Pierre Gaxotte ».
Faidherbe Chaligny. Lieu exécrable où fut versé le premier sang de l’infernale Révolution. Remplacer par « Martyr Réveillon ».
Félix Faure. Bourgeois prostitué à la Gueuse. Voulait être César, mourut Pompée.
Franklin Roosevelt. Crypto-communiste notoire. Est tombé amoureux de l’Oncle Jo. Remplacer par « Sarah Palin ».
Gambetta. Immigré italien, chef de brigades rouges, osa expulser l’Enfant du Miracle. Remplacer par « Mac Mahon ».
Gare d'Austerlitz. Victoire de l’Usurpateur. Surfaite. Remplacer par « Siège de Béziers ».
George V. A nommé un travailliste comme Premier ministre et soutenu des grévistes. Remplacer par « Edouard le Confesseur ».
Jaurès. Dangereux imbécile, fondateur de l’Huma. Remplacer par « Raoul Villain ».
(Lamarck) Caulaincourt. Homme de main de l’Usurpateur, quasi-régicide. Remplacer par « Duc d’Enghien ».
Malesherbes. Ami de Diderot, l’aida à diffuser ses idées néfastes. Sa défense de Louis XVI fut probablement dictée par Robespierre.
Marx Dormoy. Suppôt de Léon Blum. Persécuta des veilleurs cagoulards. Remplacer par « Nicolas Bernard-Buss ».
Mirabeau. Sans ce vil débauché, les Rois très chrétiens régneraient encore sur la France. Tenta de séduire Marie-Antoinette. Remplacer par « Fersen ».
Nation. Concept dangereux et superflu : ses intérêts sont ceux du Roi. Remplacer par « Place du Trône ».
Pasteur. Négateur impie de la génération spontanée. Remplacer par « Pape du Syllabus ».
Pont Neuf. Construit par un parpaillot relaps. Remplacer par « Pont Louis XX ».
Quatre Septembre. Anniversaire de la proclamation de la Gueuse. Remplacer par « Vingt-et-un janvier ».
Raspail. Anarcho-chimiste. Inventeur secret du Cocktail Molotov. Cité dans Karl Marx.
République. Régime criminel, qui porte la responsabilité directe des crimes de Staline et de Mao ! Remplacer par « Monarchie » ou, à défaut, par « Etat français ».
(Reuilly) Diderot. Infâme athée et libertin notoire. Se rendit à Leningrad pour convertir la tsarine au communisme primitif.
St-Fargeau. Ignoble régicide, a reçu ce qu’il méritait.
Stalingrad. Biffer et remplacer par Tsaritsyne, obliger les criminels du Front de Gauche à laver la station à l’eau bénite.
Trinité d'Estienne d'Orves. Associé à la rose par un stalinien notoire.
Tuileries. Ajouter en sous-titre : « Pillé par les Jacoquins, brûlé par les pétroleuses ».
Victor Hugo. Le plus dangereux des crypto-marxistes. Assassin de Javert. Des Anars suivirent son enterrement.
Voltaire. A péri d’une mort affreuse, comme tous les mécréants.
Rédigé par : Boris | 18 décembre 2013 à 21:30
Savonarole,
Y a eu un sujet sur les condamnations à mort en Chine ?
S'agissant du dernier cas cité par Philippe Bilger, je prépare "le Moyen Age pour tous".
Allusion à des méthodes archaïques de faire un carton sur un être humain ! Peut-être ne m'avez-vous pas lue correctement ?
Sylvain,
Veuillez garder votre absolution !
Et surtout ne pas vous mêler de mon rôle que vous laissez supposer "encarté" ici, là ou ailleurs.
Oui, Lucile ! L'art de faire des choix notamment celui très grave qu'une vie vaudrait plus qu'une autre. J'ai bien écrit "une vie" dans un lieu conçu pour justement les sauver...!
La solution que j'ai trouvée est celle que j'apprends aux enfants c'est-à-dire de ne jamais laisser une personne de leur connaissance ou voisinage seule s'ils savent qu'elle est hospitalisée.
Les deux jeunes soldats décédés en Centrafrique me provoquent autant de dégoût que les barbaries sous couvert d'excuses de poil qui sert de canne.
Rédigé par : calamity jane | 18 décembre 2013 à 20:40
@sylvain
Oui, la peine de mort est exécutée contre de malheureux innocents par des assassins que notre système ubuesque relâche sous tous les prétextes divers et démentiels (...)
Exactement.
Peine de mort arbitraire.
« Le criminel est un despote » (Cesare Beccaria)
Rédigé par : Parigoth | 18 décembre 2013 à 20:33
@Savonarole
il m'est difficile de valider mes commentaires avec l'examen de hiéroglyphes qui nous est imposé par votre système.
Je suspecte Philippe Bilger d'avoir conclu un accord avec le département des antiquités égyptiennes du Musée du Louvre afin de nous faire travailler gratis pro Deo et à notre insu pour lui...
Rédigé par : Parigoth | 18 décembre 2013 à 19:50
Archibald n'a plus que le mépris à proposer pour masquer ses pannes d'arguments.
La peine de mort existe bel et bien en France... Et elle est plus terrible que dans beaucoup de pays que nos intellos bobos de gauche se complaisent à montrer du doigt : USA , Chine...
Ces grands moralistes se gargarisent d'avoir supprimé la peine de mort en citant toujours leur modèle : Badinter.
La réalité est cruelle surtout pour les victimes passées et à venir ; depuis cette idéologie criminelle soixante-huitarde qui fait l'apologie des bourreaux et des délinquants de tous poils, la victime reléguée aux oubliettes de l'insignifiance n'a pas droit, elle, aux droits de l'homme de la bien-pensance.
Oui, la peine de mort est exécutée contre de malheureux innocents par des assassins que notre système ubuesque relâche sous tous les prétextes divers et démentiels au vu des résultats accablants (bonne conduite, réinsertion, humanisme…) dictés par cette morale dogmatique, érigée en diktat et qui a produit des dérives sanguinaires dont les responsables de ce fiasco courent toujours.
Tout le monde se demande si ce terrible scénario n’est pas engendré volontairement par des « docteur folamour... », mais en secret pour ne pas heurter l’opinion : les victimes ne sont-elles pas des « cobayes... » de ces expériences macabres ?
Cruel constat, la France peut s'enorgueillir de provoquer des massacres d'innocents, en cela elle est loin devant la Chine et autres pays à qui elle donne des leçons.
Paix aux victimes du pays de l'horreur judiciaire...
Rédigé par : sylvain à Archibald | 18 décembre 2013 à 19:16
@calamity jane
Ma famille est à moitié américaine. Ils ont été un peu étonnés d'apprendre que mon père de 97 ans, en pleine forme jusqu'alors et vivant tout seul, est arrivé par ambulance à l'hôpital un dimanche soir vers vingt heures, en train de vomir, de se paralyser, avec des fourmis dans les mains d'un côté. Mes soeurs, nos maris et moi avons attendu des heures devant un panneau disant qu'il fallait se dépêcher en cas d'AVC. Vers trois heures du matin, l'urgentiste a déclaré à mon père qu'il voudrait bien avoir les mêmes résultats d'analyse que lui tellement ils étaient bons. Il l'a aussi félicité sur ses gènes parce qu'il trouvait que mes soeurs et moi avions l'air très jeune pour notre âge. Mon père lui a demandé pourquoi il était tout d'un coup paralysé d'un côté. La réponse de Raoul, prénom de l'urgentiste : "c'est une phobie de la marche (écrit texto sur le rapport, je le tiens à votre disposition) et comme vous êtes très grand votre phobie est plus importante parce que le sol est plus loin de vous. Les vieilles personnes, c'est comme ça, ça prend peur facilement". Il a dit qu'il voudrait bien faire quelque chose pour nous, mais ce n'était pas possible, l'ambulance allait raccompagner mon père chez lui. Mais avant de nous lâcher, il nous a fait une longue dissertation sur les déambulateurs avec roulettes et sans roulettes. Il consentait à nous en prescrire un. A trois heures du matin, retour à l'appartement de mon père. Nous y sommes restées mes soeurs et moi. Il avait en plus attrapé mal au dos, se souillait, nous n'avions rien pour y parer, et quand nous changions ses draps il hurlait de douleur. Au matin, nous avons fait venir SOS médecins. Son élocution se dégradait, sa respiration empirait. Comme nous essayions de faire comprendre au médecin que jusqu'alors mon père était en parfait état et vivait seul, il nous a dit de nous dépêcher, qu'il n'avait pas que ça à faire, que si les analyses de l'hôpital étaient bonnes, c'est que mon père était en bonne santé. L'hôpital n'est pas fait pour des gens comme lui, a-t-il dit. Bien sûr ça ne s'est pas arrangé. Le médecin habituel de mon père était en vacances. Nous avons appelé en catastrophe une femme médecin dont nous avions le nom, en lui disant que notre père était en train de s'étouffer et qu'il souffrait beaucoup. Elle est accourue, il avait fait ce qu'on appelle une "fausse route" (avalé de travers), était déshydraté, et bien sûr paralysé à la suite de son AVC. En cinq minutes elle a fait venir les pompiers et a fait admettre mon père aux urgences du même hôpital. J'ai demandé au médecin-chef des urgences : "Excusez-moi de vous poser cette question, mais est-ce que c'est parce que mon père est âgé que vous n'avez pas voulu le soigner ?" Il a pris l'air peiné, m'a dit que non bien sûr. "Il est vrai, m'a-t-il dit rapidement, que nous sommes obligés de faire des choix". Il est allé en pneumologie, où il a été bien soigné pendant un mois, mais où tous les deux jours on nous disait de trouver une solution pour lui, parce que le problème "c'est qu'il occupe un lit". On nous prévenait que dans son état, aucune maison de convalescence ne voudrait de lui. Je vous passe les détails. Nous supposons que ça les embêtait qu'il meure dans leur service. Il l'ont sorti à temps, il a survécu deux jours dans la maison médicalisée. Il est mort, maintenant. Comme il avait de l'humour, il a souri de sa "phobie de la marche". Voilà, en France on n'est pas racistes, on n'exécute pas les voyous, mais on fout à la porte des urgences en pleine nuit un homme de 97 ans en train de faire un AVC. Mon père a travaillé jusqu'à l'âge de 81 ans. Il a beaucoup payé pour la sécurité sociale, en a très peu profité. Juste un mois, moins deux jours, pour mourir, en insistant beaucoup. Personnellement, j'appelle ça de la barbarie.
Rédigé par : Lucile | 18 décembre 2013 à 19:07
On observe ici un regain d'anti-américanisme dès qu'il s'agit de la peine de mort alors que le retour de Burger King en France vous condamne tous à mort. Curieux.
Rédigé par : Savonarole | 18 décembre 2013 à 18:58