Roger Cukierman pose sa Crif

Je n'ai jamais aimé les interventions et les propos de Richard Prasquier qui a présidé le Crif du mois de mai 2007 à 2013.

Il avait succédé à Roger Cukierman dont il avait été le conseiller en communication et celui-ci lui a succédé à son tour le 26 mai 2013 pour une durée de trois ans.

Je ne connais personnellement ni Prasquier ni Cukierman.

Mais le premier, d'après ce que j'en ai su, entendu et lu, a eu un rôle détestable, une influence douteuse après le premier arrêt ayant condamné les accusés du "gang des barbares", et d'abord Youssouf Fofana. Il n'a sans doute pas été pour rien dans l'appel interjeté contre cet arrêt pourtant exemplaire à la demande arbitraire du pouvoir politique.

Je n'ai pas non plus apprécié ses critiques indélicates à la mort de Stéphane Hessel même si je n'ai jamais été un exalté et un inconditionnel de ce dernier.

Sur un plan général, sa surenchère constante, son peu de souci de la liberté d'expression, sa dramatisation du moindre incident, même le moins grave, concernant la communauté juive, le sentiment qu'il donnait à ceux qui n'étaient pas juifs d'un discours et de positions trop militants pour être acceptés sans nuance n'ont pas favorisé de ma part une sympathie exagérée pour cet homme, ce président pourtant aidé par la dignité de sa cause.

On aura compris que, sans suivre de manière obsessionnelle ce qui se déroulait au sein du Crif, l'élection de Roger Cukierman me laissait espérer un changement qui ne pouvait qu'être positif.

Il l'est et ce point déjà est capital qui contredit l'impression qu'on pouvait avoir de changements de président qui n'auraient aucun impact sur la vie interne de ce Conseil et sur ses rapports avec les pouvoirs publics et la société civile.

Roger Cukierman est une personnalité honnête puisque, tout en craignant les effets de "l'essor tout à fait spectaculaire" du FN - et cette peur n'est pas absurde -, il n'a pas hésité à admettre qu'il y avait une différence entre le père de Marine Le Pen et celle-ci et, aurait-il pu ajouter, avec Marion Maréchal Le Pen.

Il a pris acte du fait que la présidente du FN avait condamné l'antisémitisme de manière "limpide et châtiée" et il n'a pas mis en doute sa sincérité.

Ce qui, pour le Crif, représente un effort et une équité auxquels il faut rendre hommage. Il n'est jamais facile ni confortable de sortir de ses préjugés pour admettre si peu que ce soit la bonne foi de l'adversaire. C'est un exemple.

Par ailleurs, tout en mettant en garde contre "le salut nazi à la mode de Dieudonné" - la "quenelle" - qui n'est pas un geste "un peu révolutionnaire ou anarchique" mais entraîne sur le terrain du nazisme des jeunes gens qui ne sont pas conscients de la portée de cette posture, il exprime avec lucidité et mesure la conviction que la loi sans doute ne pourra jamais s'appliquer à ce geste et le sanctionner.

Avec la même clairvoyance, s'il regrette que Google ou You Tube mettent sur leur page d'accueil "monsieur Dieudonné" en contribuant ainsi, selon lui, "à la propagation de l'antisémitisme", il concède tout aussitôt que "là encore il n'y a pas de délit, c'est un problème de communication" (Le Figaro).

J'avoue que cela fait du bien de n'être pas confronté, quand on est attaché à la pensée totalement libre jusqu'à la commission indiscutable d'une infraction, à un maniaque de la répression et à un président dont la seule ambition serait d'étouffer la critique ou l'offense régies ou non par la loi pénale.

Je n'idéalise pas Roger Cukierman mais je regrette qu'il n'ait pas eu son mot à dire dans la gestion post-judiciaire de l'affaire Fofana et autres.

Il est clair en tout cas qu'il a déjà posé sa Crif et que c'est bon pour tous.

Comments

[Rédigé par : fugace]

Un nouveau billet de haut niveau, comme on aimerait en rencontrer beaucoup plus sur le net. Quel plaisir de venir ici se dégourdir l’esprit, en rencontrant des intervenants cultivés exprimant leurs points de vue, leurs réflexions étayées, leurs différences.
S’agissant de M.Valls force est de constater « pour moi », qu’encore une fois, le décalage est net entre le poste occupé et le niveau de l’aptitude intellectuelle (je ne veux pas ici parler d’intelligence, il est plus qu’intelligent, je n’ose pas dire capacité intellectuelle) lui permettant de prendre de la hauteur sur le sujet particulier qui nous anime. Comment accepter que cette personnalité ne me démontre pas sa capacité à faire accéder son esprit à une vue enrichissante prise sur la réalité, et plus largement les réalités.

[……pour des juges il faut un courage inouï pour savoir résister à la légitimité de la condamnation morale en ne privilégiant que la légalité de l'incrimination pénale…...]

= Témoignage : ayant dû avoir recours une fois dans ma vie à la justice de ce pays, j’ai pour ma part rencontré une justice juste. Pour faire très très court, alors que les circonstances et les événements m’avaient contraint à donner (signatures sous pressions et menaces...) toute la faveur du Droit, au « pot de fer » qui avait tenté de me broyer. Les juges en appel et en cassation ont « jugé » qu’au-delà du strict Droit j’avais bien été, et à l’évidence très clairement lésé. Plus que l’aspect économique, c’est mon honneur qui fut ce jour-là rétabli. Depuis ce jour, la Justice n’est plus pour moi une « machine ». Il y a bien aux commandes des hommes (et des femmes) sachant qu’à la lisière du Droit strict, il peut exister des cas, dont le mien fera évidemment jurisprudence.

[Rédigé par : Trekker]

@ Duval Uzan - 24 décembre 2013 à 15:27

Fofana fut condamné en première instance à la réclusion à perpétuité, assortie d’une peine de de sûreté de 22 ans : peines qu’avaient requis notre hôte, alors avocat à la cour d’assises jugeant ce crime. Ce jugement est devenu définitif vu que ce criminel ne fit pas appel, et que l’appel du parquet porta uniquement sur les autres condamnés.

Appel du parquet qu’avait initié M° Szpiner, qui tout à son communautarisme et son ambition politicienne, escomptait pouvoir faire infliger des peines quasi similaires aux autres condamnés (ées) en deuxième instance, et obtenir la levée du huis clos pour ceux mineurs(res) au moment des faits : donc une justice d'exception, cela au seul motif de la judaïté de la victime.

Moitoiret autre répugnant criminel dans une autre affaire sans rapport avec la première, fut condamné lors de son deuxième procès en appel à 30 ans de réclusion, assortis d’une peine de sûreté de 20 ans.

En conséquence et contrairement à ce que vous affirmez, Fofana a bien été condamné à une peine supérieure à celle de Moitoret.

[Rédigé par : Savonarole]

@ Duval Uzan - 23 décembre 2013 à 22:14
"Il est certain que si Ilan (prénom israélien) n’avait pas été juif on ne l’aurait pas tant fait souffrir. S’il avait été noir on ne l’aurait même pas choisi."

Ah bon, il y aurait un hit-parade du martyre ?

[Rédigé par : Duval Uzan]

@Trekker

Vous ne m'avez pas compris.
J'ai dit que si l'on avait pas abordé le caractère antisémite Fofana aurait été condamné à la perpétuité, et je pense que le fait d'avoir insisté sur le caractère antisémite voire racial a détouné l'attention de la cruauté.
Ceux qui urinent sur les larmes d'un mourant doivent être condamnés à perpétuité. Que leur victime soit juive ou pas.
Pourquoi Moitoiret a-t-il été condamné et pas Fofana ?

[Rédigé par : Trekker]

@ Duval Uzan - 23 décembre 2013 à 22:14
"Il est certain que si Ilan (prénom israélien) n’avait pas été juif on ne l’aurait pas tant fait souffrir. S’il avait été noir on ne l’aurait même pas choisi."

Là vous êtes dans la spéculation intellectuelle, et vu la personnalité des barbares en question, rien de vous permet de présupposer qu'un noir, Auvergnat ou autres auraient été traités avec moins de cruauté.

Désolé mais vous nous ressortez le même discours que M° Szpiner et Richard Prasquier, qui ont cyniquement instrumentalisé cet effroyable crime dans un but communautariste-politique. Entre autre pour justifier les propos démagogiques de leaders de la droite israélienne : les Juifs ne sont plus en sécurité en France, ils doivent venir se réfugier en Israël.

[Rédigé par : Duval Uzan]

Le problème c’est que l’on assimile le racisme et l’antisémitisme à la Shoah, c’est-à-dire les chambres à gaz et les camps de concentration.
On oublie que les juifs ont été persécutés pendant 2000 ans et que la Shoah n’est que la phase ultime de ces persécutions. On oublie que la Shoah est le résultat de 2000 ans de diabolisation des juifs. Qui mieux que Jean-Paul Sartre a su analyser ce besoin ?
La repentance concernant la Shoah n’a fait que minimiser la diabolisation et les différentes formes de persécution qui l’ont précédée et lui ont donné naissance.
Cette diabolisation est maintenant déguisée et reportée sur l’Etat d’Israël.
C’est facile, on n’a pas besoin de prononcer le mot juif.
Tout le monde sait qu’Israël est un Etat Juif !
Ce glissement du signifié a agi ne serait-ce qu’inconsciemment sur le jury, et même sur l’avocat général Philippe Bilger.
Il était préférable de ne pas évoquer le racisme ; la cruauté des actes était suffisante pour condamner à la perpétuité réelle.
Il est certain que si Ilan (prénom israélien) n’avait pas été juif on ne l’aurait pas tant fait souffrir. S’il avait été noir on ne l’aurait même pas choisi.
Mais si l’on ne s’entend même pas sur ce blog, comment voulez-vous que les jurés s’entendent ? Eux aussi ont un inconscient.
Il faut se poser la question de Moitoiret et de Fofana, lequel est le plus condamnable ?

[Rédigé par : Carl+Larmonier]

Sans commentaires !

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/12/22/l-algerie-deplore-un-incident-regrettable-apres-la-boutade-de-francois-hollande_4338712_823448.html

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Camille | 22 décembre 2013 à 06:15

L’idéologie raciste est l’une des choses les mieux partagées dans le monde. Ce qui est « étonnant » est de voir les tenants d’une communauté très ethnocentrée donner des leçons en la matière. D’autant plus lorsque ce sont des responsables politiques. Leur curriculum vitae familial devrait les inciter à plus de modestie et nous à être moins couillons pour accepter de recevoir des tombereaux de reproches.
Souvent l’hôpital se moque de la charité et le chandelier à sept branches se gausse de la modeste bougie en triste cire.

Ils sont en train de raviver la flamme.

Faut-il quand même être bête à manger du foin en cette période de la Nativité pour faire l’âne devant le Crif en critiquant les Algériens assez susceptibles.

[Rédigé par : Camille]

@ Trekker, qui parle de "construction intellectuelle".

Pour en finir avec ce sujet : un commissaire principal dont je peux citer le nom a déclaré lors de la deuxième semaine du premier procès en mai 2009, en relatant l'épisode où Ilan Halimi avait été lavé et tondu par ses geôliers à la veille de sa mort, qu'il n'avait pas pu s'empêcher de faire un parallèle historique sur le destin des Juifs européens.
Les policiers ont retrouvé des autocollants antisémites et des documents à la gloire du nazisme chez l'un des geôliers, soupçonné aussi d'avoir participé à l'élaboration de l'enlèvement.
L'un du groupe des jeunes était étudiant en BTS, un autre féru d'informatique, l'une était assistante sociale en formation, une autre passait le concours de gardien de la paix...
Tout cela pour en arriver à brûler vif un homme, par appât du gain et antisémitisme.
Ce drame ne me concernerait en rien si l'idéologie raciste ne devenait pas de plus en plus un pousse-au-crime, contre lequel il faut lutter.

[Rédigé par : Camille @ Trekker]

@ Trekker

Libre à vous de ne voir aucun crime antisémite dans la fin atroce d'Ilan Halimi. Mon avis, auquel je suis parvenue sans avoir pris connaissance des discours similaires ni en ayant lu BHL, n'est pas une construction intellectuelle.
Je suis de bonne foi.
Reportez-vous au compte rendu des dernières heures d'Ilan Halimi. Il fut retrouvé nu, tondu, brûlé à l'essence, lui qui fut traité comme un déporté pendant sa détention. Les juges chargés du dossier ont retenu l’antisémitisme comme circonstance aggravante du crime.
La plus grande erreur de ce procès fut l'appellation "gang des barbares", qui arrangeait bien la défense et les coupables. Un barbare est une sorte d'abruti, inculte, cruel, sans références historiques, donc on lui trouve des circonstances atténuantes. Parmi les jeunes du gang, certains ne correspondaient pas à ces schémas simplistes, et ils le cachaient bien.

[Rédigé par : Trekker]

@ Camille - 20 décembre 2013 à 21:57
"Quand la décision a été prise de tuer leur victime, ils se sont référés à l'imagerie nazie, qui s'est peut-être imposée de manière inconsciente."

Là vous faites une construction intellectuelle reposant sur vos seuls présupposés, elle me rappelle celle de BHL avec son "Qui a tué Daniel Pearl ?". Certes un discours similaire au vôtre fut tenu par M° Szpiner lors des deux procès, relayé activement par Richard Prasquier. Désolé mais ces deux derniers, ainsi que BHL, sont loin d'être des modèles en matière de rigueur et d'honnêteté intellectuelle.

[Rédigé par : Frank THOMAS]

"Néanmoins, ayant eu l’honneur de recevoir récemment une réaction à un de mes commentaires en message privé, je pense qu’il aurait été «noble » de votre part de me répondre sur le fil des commentaires, pour que tous les intervenants en profitent", écrit fugace.

Certes, il serait sûrement difficile, compte tenu du nombre de commentaires sur certains articles, que Philippe répondît à chacun des intervenants.
Cependant, outre que tous les propos n'appellent pas de réponse, il est effectivement regrettable que nous recevions parfois une réaction sur notre boîte mail, alors que le débat étant public, il faudrait que tous ses éléments le fussent aussi.
Ce déséquilibre n'est pas sans évoquer ces interrogatoires où les prévenus sont séparés et ne peuvent dialoguer qu'avec celui qui mène l'enquête.
C'est sans doute plus efficace pour l'enquêteur, bien sûr.

[Rédigé par : Zyeuteur supplétif]

Comme pour d'autres problématiques que celle du "bon Shoah", le problème de la "Société d'hyper-Paroles" est que les sujets ordinaires et tranquilles à qui on peut coller telle ou telle étiquette ne font pas le poids sonore en décibels à côté des exaltés de la Parole, qui se reproduisent à un rythme extra-biologique.
C'est tout à l'honneur de grand nombre de compétents étiquetables en "juifs" que de protester contre leur enrôlement forcé.
Parmi ceux-ci - je me dévoue puisque oublié jusqu'alors dans ce feuillet - il y a Henry Rousso, né en Egypte en 1954, puis en Italie après Suez, enfin français et si brillant étudiant normalien qu'il devint sommité de l'IHTP après une œuvre dans le sillage aspirant de Paxton ("La France de Vichy" pour l'inspirateur, "Vichy un passé qui ne passe pas" pour l'épigone).
A propos des outrances en question ici, Rousso dénonçait catégoriquement un phénomène de "judéocentrisme" : lui un réputé historien de la catastrophe vichyssoise !
Et mieux encore : après le procès-pantalonnade de Bordeaux contre Maurice Papon, Rousso condamna haut et fort la prétention insupportable de la magistrature française à s'arroger le monopole de la vérité historique... une prétention paranoïaque de plus, comparable à la faculté sans diplôme de prononcer des "obligations de soins" (exercice illégitime quoique légal, merci Badinter, de la profession de médecin-diagnostiqueur-conseil).
On en revient toujours là : le Livre des Juges a précédé le Livre des Rois, tout est là (comprenne qui voudra).

[Rédigé par : fugace]

Bonjour Philippe Bilger,

Deux sujets : le Crif et la « quenelle », un lien, l’antisémitisme.

Pour le Crif, je ne le connais que par ses dîners auxquels participent nos politiques surtout en périodes préélectorales.
http://www.youtube.com/watch?v=Zg9U2K-_kGE

Pour le reste, de nombreux commentaires très intéressants comme toujours sur ce blog, en écho aux sujets qui résonnent chez vous. C’est votre blog et je lui souhaite longue vie.
Néanmoins, ayant eu l’honneur de recevoir récemment une réaction à un de mes commentaires en message privé, je pense qu’il aurait été «noble » de votre part de me répondre sur le fil des commentaires, pour que tous les intervenants en profitent.
S’agissant du geste « la quenelle », j’en avais un peu entendu parler mais sans plus. J’ai donc dû m’informer et ai évidemment abouti sur les nombreuses vidéos relatives aussi aux spectacles qui le mettent en scène. Ce que j’en ai retenu, c’est que ce geste (à connotation très provocatrice) fait en des lieux de mémoires et immensément sensibles, est d’un irrespect intolérable. J’aurais voulu mettre des mots plus forts, car je mesure la blessure faite « gratuitement » à un nombre de gens qui ne le méritent pas. J’ai vécu cette souffrance, mais évidemment dans une moindre mesure, quand les établissements religieux (que je ne fréquente pas) près de chez moi ont été à plusieurs reprises tagués, profanés par des imbéciles ou plus.
Alors s’agissant des juifs, des musulmans, des chrétiens, Roms ou autres groupes, peut-on tout dire sur une scène de spectacle ? J’aurais tendance à dire oui.

http://www.youtube.com/watch?v=knI8yFQqzMU

On rit dans ce spectacle, par exemple. Mais une question me taraude : si un jour je décidais d’aller voir au hasard un de ces spectacles, serais-je un pestiféré ?

[Rédigé par : Roche]

@Achille

On n'est sûr de rien, ont dit que Ségolène est la marraine de guerre de la fille d'Anne et de François. Le PS arme le FN, Jean-Marie a reçu la première francisque.

[Rédigé par : Camille @ Trekker @ Alex paulista.]

@ Trekker @ Alex paulista

Justement, Ilan Halimi n'a pas été exécuté dans un endroit isolé, mais sur une petite butte à la vue de tous entre une route et une voie de RER, et en représailles, parce que, conseillée par la police, sa famille avait coupé les ponts avec les ravisseurs.
Je suis persuadée que cet enlèvement et sa fin tragique relèvent de l'antisémitisme le plus extrémiste.

Le choix de la victime, surtout son traitement pendant trois abominables semaines, torturé et traité comme un Untermensch, un sous-homme.

Que savaient des juifs ces jeunes de banlieue ? Ils avaient la tête farcie de clichés: les juifs sont riches, ils sont solidaires... et, même de manière floue, ces jeunes connaissaient le traitement des juifs par les nazis, et donc ne considéraient pas leur otage comme un être humain.

Quand la décision a été prise de tuer leur victime, ils se sont référés à l'imagerie nazie, qui s'est peut-être imposée de manière inconsciente. Leur message était clair : "Ilan Halimi a été traité comme un Untermensch, car juif, et il mourra de même, pour punir sa famille juive qui n'a pas voulu payer." Mourir par le feu, brûlé vivant.

Pardon de remuer tous ces souvenirs douloureux à certains, surtout que depuis, justice a été rendue.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@genau
"Il y a un humour yiddish très décapant, autodérisoire. Parfait."

Tout à fait.

Je me verrais bien remettre une vidéo très amusante de Claude Sarraute où elle déclarait qu'ils avaient fait beaucoup d'argent avec la Shoah et que les Arméniens, eux, n'avaient pas su y faire.

Mais je ne la mettrais pas.

Seul monsieur Attali, kippa sur la tête, a le droit devant un parterre de gens choisis de se moquer de Christian qui achète à des élus de Yahvé une cargaison de pantalons sans s'apercevoir qu'ils n'ont qu'une jambe et ceci afin de les disposer dans sa boutique.

Alors qu'il suffisait de les revendre.

Quel imbécile ce Christian. Je suppose que le choix de ce prénom n'est pas anodin.

J'ai ri.

Jaune en serrant les dents.

[Rédigé par : moncreiffe]

A propos des dérives du Crif, je laisse la parole à Esther Benbassa et Jean Daniel qu’on ne saurait suspecter d’antisémitisme.

« Mais qui représente véritablement le Crif et combien sont-ils en son sein ? On ne le saura jamais. Ce qui compte, c’est qu’il est perçu comme un lobby (mot horripilant en France) par les politiciens. Et considéré comme tel, il l’est bien, un lobby, en fait. Ceux qui s’agglutinent à son dîner croient vraiment qu’il joue un rôle important dans la machine électorale. On y vient à la pêche aux voix juives, et pour être adoubé par des juifs dont l’influence serait déterminante, en raison de la place qu’ils occupent, ou sont censés occuper, dans la société française. »

« Aussi peu représentatif qu’il soit, le Crif est sans doute au diapason des positions de bien des juifs français, de plus en plus conservateurs politiquement, supporteurs inconditionnels d’Israël en toute circonstance et se réfugiant dans la mémoire de la Shoah et dans la dénonciation de l’antisémitisme, qui vont de pair. Celles-ci, forces rassembleuses indéniables, contribuent surtout à la survie d’un judaïsme qui le plus souvent s’y résume, ayant par ailleurs grandement perdu sa pratique et la conscience de ses valeurs essentielles. Qu’est-ce que le Crif sinon un groupuscule endogamique qui se donne des airs de petit Etat indépendant, agissant à sa guise, faisant plier les uns et les autres, tant par le biais de l’autocensure, sensible chez bien des journalistes, craignant à juste titre d’être soupçonnés d’antisémitisme dès qu’ils oseront critiquer la politique israélienne, que par l’instrumentalisation de la culpabilité de la Shoah intériorisée par la classe politique ? Le pouvoir imaginé que cette minuscule institution a su se fabriquer se retourne hélas contre les juifs eux-mêmes, et d’abord contre ceux qui ne se reconnaissent nullement en elle. Il génère à son tour de l’antisémitisme et offre des arguments, certes fallacieux, à ceux qu’obsèdent les vieux thèmes bien rôdés du pouvoir juif, du complot juif. La «servilité» de circonstance des professionnels de la politique face au Crif vient renforcer les anciens préjugés. » (Esther Benbassa, Libération, 17.02.2010)

« Cela fait désormais trop longtemps que le Crif s’autoproclame une représentation, qui est infondée et souvent nocive. Quelle que soit la qualité de certains qui en font partie et qui se déclarent à regret minoritaires, il faut bien constater que les dérapages communautaristes du Crif deviennent de plus en plus nombreux et alimentent un antisémitisme à la fois insidieux et secret. Pour le moment, personne n’ose dire que le roi est nu et que dans certaines affaires qui relèvent soit de la solidarité inconditionnelle et aveugle avec l’extrême droite de l’Etat d’Israël, soit d’un judéo-centrisme obsessionnel et névrotique, les juifs ne peuvent plus se sentir en sécurité intellectuelle. » (Jean Daniel, Marianne, 15.08.2009)

[Rédigé par : Achille]

@ Roche

« Il faut mettre à jour vos connaissances en l'histoire, sachez que Mélenchon est le fils caché du Général de Gaulle et de Marie-George Buffet. »

En êtes-vous bien sûr, Savonarole nous avait affirmé sur un autre blog qu’il était le fils caché de Roland Magdane et de Marthe Villalonga, ce qui me paraît plus plausible.

[Rédigé par : Ludovic]

Bonjour M. Bilger

Le Crif, issu du Comité général de défense juif (1943) avait pour objectif initial et louable, le sauvetage des Juifs réfugiés en France. Il n'avait alors pas de vocation religieuse, le judaïsme relevant plutôt du Consistoire israélite de France. Il s'agissait aussi d'unifier la communauté juive disparate sur le plan politique et religieux.
Aujourd'hui, il représente plus d'une soixantaine d'associations différentes et se veut le porte-parole de la communauté juive dans son ensemble et son interlocuteur auprès des pouvoirs publics.
La lutte contre l'antisémitisme est son autre fer de lance bien légitime.
Ce qui me dérange profondément, c'est que cette structure défende bec et ongles les intérêts d'Israël,y compris la colonisation et l'occupation de territoires palestiniens, or il me semble que les intérêts des juifs de France ne sont pas ceux d'Israël.
Le Crif a par exemple pris position en faveur de la barrière de sécurité israélienne édifiée entre Israël et les territoires palestiniens occupés.
Jean-François Kahn a pu écrire en 2009 que le Crif "est tombé entre les mains de courants alignés sur la droite israélienne la plus intransigeante", tandis que Jean Daniel évoquait une "solidarité inconditionnelle et aveugle avec l’extrême droite de l’État d’Israël ". La même année, l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide s'inquiétait d’un "positionnement politique du Crif en rupture avec ses valeurs fondatrices".

Les dîners annuels du Crif, qu'Alain Finkielkraut a comparé à un "tribunal dînatoire où les membres du gouvernement français comparaissent devant un procureur communautaire", sont souvent l'occasion de distribuer les bons et mauvais points politiques : le gouvernement Jospin avait été taxé de laxiste à l'égard de l'antisémitisme, le parti communiste de soutenir le Hamas, Raymond Barre avait été accusé de rejoindre l'extrême droite pour avoir parlé de lobby juif, les Verts ne sont invités que de manière aléatoire.
Curieusement Nicolas Sarkozy a toujours eu droit à la plus grande bienveillance.

Enfin, je veux bien que Roger Cukierman soit plus ouvert que Richard Prasquier, mais c'est tout de même lui qui en 2003 a dénoncé une « alliance brun-vert-rouge » antisémite.

[Rédigé par : Roche]

"Le Front national est le bras armé du PS pour détruire notre Ve République."
Selon françoise et karell semtob.

Il faut mettre à jour vos connaissances en l'histoire, sachez que Mélenchon est le fils caché du Général de Gaulle et de Marie-George Buffet.

[Rédigé par : genau]

Tout ça sent bon la raison malade. Nous sortons d'une condamnation générale, hystérique, du moindre mot interprétable comme potentiellement rattaché à une conception qui pourrait faire penser à une évocation qui ne soit pas tout à fait une condamnation du... nazisme.
Cette amphigourie de la pensée, qui a existé à d'autres époques, est le résultat d'une castration de la culture. La plupart de ceux qui la pratiquent n'ont d'ailleurs jamais connu la période hitlérienne, et ne sont jamais allés dans les pays du bloc communiste. Ce sont donc des savants.

Comme tout le monde, je dois avoir un certain nombre de juifs dans mes relations, et il est vrai que certains m'agacent par leur susceptibilité et agacent d'ailleurs d'autres copains juifs qui les envoient paître.
Donc, les juifs ont autant d'emm... que les autres, affaire classée.
D'autre part, ils ont su lire deux mille ans avant nous, ça compte.
Il y a un humour yiddish très décapant, autodérisoire. Parfait.
Mais par pitié, qu'on arrête de nous enquiquiner avec le rapport incessant à une période qui a maintenant plus de 70 ans et qui n'a plus d'écho que chez certains demeurés. Cette éructation serait justifiée si l'exploitation de ce passé n'était un formidable fonds de commerce et un formatage de la pensée. La manipulation est au service des toutes les ambitions depuis le pauvre niais qui a un passé communiste dont il aimerait bien se débarrasser et qui se raccroche à la contestation de ce qu'il a objectivement aidé jusqu'au politicien le plus répugnant qui opère un renversement électoral en maniant une partie de l'opinion, par un billard quatre bandes.
Le tout sur méconnaissance de la syntaxe, abandon des modes réels de formation de l'apprentissage de la pensée et la dilution de l'orthographe dans une langue de grognements.
Complot, il y a, complot du pouvoir pour le pouvoir.

[Rédigé par : Alex paulista]

"Ils l'emmenaient dans une calanque ou carrière isolée et arrosaient d'essence son pubis et haut des cuisses... puis y mettaient le feu".
Rédigé par : Trekker | 20 décembre 2013 à 15:44

Oui, mais c'était commis sans une once de racisme, ni antisémitisme.
Ça vaut bien dix ans de moins !

@ Camille | 20 décembre 2013 à 05:22

Vous croyez vraiment à ce que vous écrivez ??

[Rédigé par : Savonarole]

Avec Prasquier les fameux "dîners du CRIF" étaient devenus des calvaires pour nos politiques : on s'y prenait des roustes, des leçons de morale et c'est tout juste si on n'avait pas été tous collabos sous l'occupation.
Avec l'arrivée des "barbus et enturbannés" soudain le Crif nous a trouvé fréquentables... La France est subitement redevenue la patrie des Droits de l'Homme. Soudain Serge Klarsfeld nous a trouvé des tas de qualités et que "la France n'avait pas déporté massivement des juifs vers la Pologne ou l'Allemagne". Une reconnaissance certes, mais merci tout de même pour cette conversion tardive...
Mais dites donc, qu'est-ce que nous avons dégusté entre 1970 et 1985 !
Il aura fallu deux procès bidon (Barbie et Papon) pour nous dédouaner.
Aujourd'hui Cukierman nous chante "Heureux comme Dieu en France", c'est parfait, bravo, mais Doux Jésus qu'est-ce qu'on en a bavé pour en arriver là...

[Rédigé par : Carl+Larmonier]

Tout ce que je connais du Crif c'est que c'est un centre de protection pour les juifs par rapport à la montée de l'antisémitisme. Je pense que ce serait une riche idée par les temps qui courent de construire un centre équivalent pour la montée du racisme envers les blancs.
Ben oui je n'ai pas trouvé mieux que de dire blanc car français de souche cela a déjà été breveté.

[Rédigé par : Trekker]

@ Camille - 20 décembre 2013 à 05:22
"Sans l'antisémitisme, ils auraient enterré le corps de ce supplicié au fond d'un bois"

Vous prêtez à ce criminel sadique de Fofana une once d'humanité et intellectualisme qu'il n'a certainement pas.

A mon sens cet individu est du "même bois" qu'étaient certains caïds proxénètes du milieu, cela notamment dans la deuxième moitié du dernier siècle. Pour punir une de leur "soumise" qui avait trahi et maintenir la discipline chez ses collègues, ils l'emmenaient dans une calanque ou carrière isolée et arrosaient d'essence son pubis et haut des cuisses.... puis y mettaient le feu. Après son décès dans d'horribles souffrances, si son corps et vêtements n'étaient pas suffisamment consumés, ils la réarrosaient d'essence et faisaient brûler : quasi impossible alors pour la police d'identifier la victime.

Question horreur et inhumanité, cela valait bien hélas un Fofana.

L'origine ethnique ou confession de leur victime n'était pour rien dans ce type d'assassinat atroce, ce n'était que la perpétuation d'une tradition punitive.

[Rédigé par : Carl+Larmonier]

YouTube c'est l'ubiquité des temps et du temps en général en mode "fractales".

[Rédigé par : Parigoth]

@françoise et karell semtob
Le Front national est le bras armé du PS pour détruire notre Ve République.

Elle est bien bonne celle-là !
Rien que ça !
En avez-vous d'autres du même tonneau à nous servir ?

P.S : j'ai entendu dire que la Bête du Gévaudan trempait aussi dans le complot...

[Rédigé par : Parigoth]

Ne gravitant pas dans l'orbite du monde judiciaire je suis très mal placé pour développer le sujet évoqué par Philippe Bilger.

Cependant, puisqu'il fait mention du Crif, qui si je ne m'abuse est tout de même un organisme représentant des intérêts d'ordre communautariste, je souhaiterais soulever ici une question d'ordre général.

Nos hommes politiques et même les autres nous rebattent les oreilles avec le terme de « république » à tout propos et hors de propos.
Étant plus un observateur distant qu'un adepte borné et fanatique de ce système, je m'étonne toutefois que le principe de base de non-reconnaissance d'une communauté par l’État ne soit pas respecté à diverses occasions.
En effet, on connaît cette citation célèbre de Stanislas de Clermont-Tonnerre prononcée en décembre 1789 : « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus ».,

Or comment se fait-il que cette position ferme soit de nos jours battue en brèche quand certains présidentiables se croient obligés d'aller à la veille d'une élection se faire adouber par cette assemblée, qui ne se contente pas de représenter des intérêts à caractère religieux mais qui impose parfois des exigences d'ordre politique qui plus est sont parfois liées aux intérêts d'un pays étranger ?

Et la cohérence, dans tout cela ?

[Rédigé par : Camille]

@ Michelle D-LEROY
"La question d'antisémitisme n'aurait rien rajouté à l'horreur de l'affaire."

Si, malheureusement, l'horreur de l'affaire est aggravée par la façon dont Ilan Halimi fut exécuté, qui n'est pas sans rappeler les atrocités de la solution finale, une expression que je ne peux écrire sans trembler. Sans l'antisémitisme, ils auraient enterré le corps de ce supplicié au fond d'un bois.

[Rédigé par : semtob]

Cher Philippe,

C'est parfois stupide de chercher des réponses.
C'est trop de douleur.
Certains comiques ont le cerveau pourri.
Les préfets qui autorisent l'expression de ces malheureux individus devraient être virés.
Le CSA ne fait pas son travail et devrait être dissout. Les extraits diffusés ce soir sur France 2 sont indignes du service public et c'est une insulte, une offense faite à la République, à la Résistance française.
Les médias se délectent de la montée du Front national qui s'infiltrent dans la justice et bientôt au Parlement conformément aux voeux de Hollande.
Le Front national est le bras armé du PS pour détruire notre Ve République.
françoise et karell semtob

[Rédigé par : fredi maque]

Je trouve pour ma part que Vincent Peillon devrait se pencher sur le cas du Crif : ce déterminisme affiché, revendiqué, au nom de je ne sais quelles obscures traditions est parfaitement scandaleux en ce 21ème siècle commençant où l'homme nouveau doit oublier d'où il vient, ses racines et son histoire.

[Rédigé par : Trekker]

@ vamonos - 19 décembre 2013 à 19:19
"Certes Fofana est en prison ; mais tous les membres du gang des barbares de Bagneux et des Hauts-de-Seine ont purgé leur peine depuis longtemps. Conduite exemplaire ou pas pendant leur captivité, tous ces individus ont été relâchés dans la banlieue proche de Paris"

Mais en toute justice, et notre hôte lorsqu'il a requis devant la cour d'assises l'a bien rappelé, on ne pouvait mettre au même niveau de responsabilité les comparses et Fofana. Entre autre exemple : cette fille qui avait servi d'appât, victime d'une enfance et surtout d'un début d'adolescence dramatique, et que Fofana manipula cyniquement.

Certes un M° Szpiner tout à son sectarisme communautariste et son ambition électoraliste, lui ne voulait surtout pas accepter qu'il y ait une hiérarchie dans les responsabilités des acteurs de ce crime horrible.

Digression :
Richard Prasquier a mon sens a fait beaucoup de tort au Crif ainsi qu'à la communauté juive française. Cela en se comportant comme l'ambassadeur zélé du Likoud et autres partis de droite israéliens, et non comme on pouvait l'attendre d'une organisation regroupant nombre de sensibilités. Ainsi que l'écrivait il y a quelques années Marianne, Richard Prasquier se muait en pourvoyeur et réactivait l'antisémitisme. Cela entre autre en lançant le Crif dans des procès en sorcellerie pour un pseudo-antisémitisme : Edgar Morin, Siné, etc.

[Rédigé par : Duval Uzan]

@Michelle D-LEROY | 19 décembre 2013 à 16:18

Tout à fait d'accord avec vous.
Fofana ne doit jamais sortir de prison mais tout avait tourné autour de "antisémite ou pas antisémite".
Si Fofana n'aime pas les juifs ce n'est pas grave ce qui est grave c'est ce qu'il a fait qui l'exclut à jamais du monde des humains.
C'est vrai qu'il a pensé que les juifs sont solidaires et ne laisseraient pas l'un des leur périr comme Ilan Halimi, cette pensée n'est pas condamnable, c'est ce qu'il a fait qui est le comble de l'horreur.
Fofana et Moitoiret même délit qui est la CRUAUTE. Il y a quelque chose d'irréversible que la peine ne peut effacer.

[Rédigé par : vamonos]

Certes Fofana est en prison ; mais tous les membres du gang des barbares de Bagneux et des Hauts-de-Seine ont purgé leur peine depuis longtemps. Conduite exemplaire ou pas pendant leur captivité, tous ces individus ont été relâchés dans la banlieue proche de Paris.

[Rédigé par : jack]

Malgré les déclarations de Marine, il ne faut pas sous-estimer le fait que des militants sont encore animés par des sentiments antisémites. Par ailleurs JM Le Pen, président d'honneur du FN, traîne beaucoup de casseroles antisémites derrière lui. Et Marine ne lui demande pas de démissionner !

[Rédigé par : Jabiru]

@zefir

Le détournement du Chant des partisans par Dieudonné sur YouTube est parfaitement honteux de la part d'un individu provocateur qui ne respecte rien. C'est une injure aux combattants et aux résistants qui ont versé leur sang pour défendre notre patrie. Un pauvre type !

[Rédigé par : Alex paulista]

Cette alternance à la tête du Crif, c'est un peu comme passer de Poutine à Medvedev et réciproquement...

[Rédigé par : Michelle D-LEROY]

Fofana qui avait organisé l'enlèvement et la torture de sa victime, a écopé de la perpétuité, assortie de 22 années de peine de sûreté. Malheureusement c'était la peine maximum. M. Prasquier n'avait donc aucune raison d'influencer ou de critiquer la justice. Qu'il ait eu des intentions antisémites ou non, les tortures indignes qu'il avait infligées ou fait infliger à sa victime, puis en fuyant pour ne laisser que ses sbires payer pour lui, méritait si la loi l'avait permis, la peine de mort ou du moins une perpétuité réelle. Cet odieux individu ne méritait aucune clémence mais je ne pense pas qu'il faille tout ramener au racisme.

La question d'antisémitisme n'aurait rien rajouté à l'horreur de l'affaire.

Que M. Prasquier ait pu par ailleurs critiquer Stéphane Hessel, pas étonnant car il n'y a pas que le Crif pour le faire tant il y a à dire.

La communauté juive de France a forcément des gens excessifs, mais comparée à d'autres communautés, elle ne menace en rien notre cohésion nationale et vu ce qu'elle a souffert, elle conserve toute ma sympathie.

[Rédigé par : zefir]

Quenelle = doigt d'honneur avec le bras. Il suffit d'écouter le détournement du chant des partisans par Dieudonné pour comprendre le sens qu'il donne à ce geste. C'est un geste obscène, vulgaire mais certainement pas nazi. Je me permets de donner un lien youtube http://www.youtube.com/watch?v=IhJVTZg7Vas

[Rédigé par : Hector]

Bonjour Monsieur Bilger,

Si je partage quelque peu vos avis sur Richard Prasquier notamment sur l'affaire Fofana, je suis en total désaccord avec vos propos sur sa réaction au décès de Stéphane Hessel. En effet ce qui a vraiment constitué un malaise ce ne sont pas ses propos mais l'indécent Niagara d'éloges, de courbettes, cette quasi unanimité sur les qualités de ce héros qui se sont déversés à ce sujet.

Hormis très peu de gens dont Monsieur Prasquier, personne n'a voulu relever la part d'ombre de la personnalité de Monsieur Hessel, ses propos outrageants, odieux, ses mensonges répétés ne serait-ce que par omission (toujours pour la même cause), sa radicalité, sa médiatisation à outrance qu'il adorait. Non Monsieur Hessel n'était pas un éclaireur ou alors nous n'avons pas la même compréhension de ce que ce mot symbolise.

[Rédigé par : Julie]

Il était temps que le Crif réagisse – du moins, j’espère que c’est bien le cas. Car leur politique de communication, que vous avez très bien décrite, était suicidaire ; ils ont réussi à se faire détester par une part croissante de la population française, de plus en plus jeune et dont Dieudonné est le porte-étendard visible.

Et les politiques n’ont pas été des plus fins, relayant les discours du Crif.

Il va falloir du temps, beaucoup de temps pour rattraper les dégâts colossaux de cette politique.

[Rédigé par : Parigoth]

cette peur n'est pas absurde

???

[Rédigé par : Achille]

Bonjour Philippe Bilger,

« Il est clair en tout cas qu'il a déjà posé sa Crif et que c'est bon pour tous. »

Décidément, depuis Stéphane Collaro dans l'émission dominicale de Jacques Martin, on n’a pas trouvé mieux que vous pour les jeux de mots approximatifs, mais enfin, c’est drôle quand même.

Ceci étant, il est vrai que le Crif est parfois agaçant avec sa susceptibilité à fleur de peau. Pourtant les Juifs, en règle générale, ont plutôt un bon humour. Il suffit pour s’en convaincre de regarder Rabbi Jacob et tous les films de la même veine composés essentiellement de comédiens juifs avec quand même un goy ou deux pour jouer le rôle du François Pignon de service.

Ben oui , on peut se moquer de tout mais pas de n’importe qui, sinon cela devient de l’antisémitisme.

C’est un peu pareil remarquez, avec d’autres conseils représentatifs, ligues ou associations défendant des communautés diverses et variées. On a vite fait de passer pour un raciste, un islamophobe ou un sexiste en sortant une petite blagounette un peu orientée sans vraiment penser à mal.

Coluche et Pierre Desproges aujourd’hui auraient une multitude de procès, car le second degré est un concept en voie de disparition vu la susceptibilité communautariste à fleur de peau qui règne aujourd’hui.

C'est Beaumarchais qui disait "je me presse de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer". Il serait bien malheureux s'il revenait à notre époque.