Nicolas Sarkozy a changé : la défaite l'a rendu pire.
Je ne peux pas ne pas revenir, c'est une fatalité, a menacé le "sage" de la rue de Miromesnil (Le Point, JDD).
Qui ne serait pas prêt à le délier de cette ennuyeuse obligation, de ce sacrifice si éprouvant ? Il ne penserait qu'à la France mais je ne suis pas sûr que la France ne pense qu'à lui.
Percevant ce que sa forfanterie sur sa réapparition prétendument programmée par le destin avait de ridicule, au Nigeria il a préféré déclarer : "Les Français décideront" (L'Express).
Ce n'est pas ma faute s'il contraint tous ceux qui craignent son retour à s'engager, à s'impliquer, à ressasser puisqu'il ne cesse, et de plus en plus, en dépit de sa déconfiture de 2012 - et probablement à cause d'elle - de se croire indispensable parce qu'il serait irremplaçable et que la droite devrait lui être reconnaissante pour l'avoir fait battre. Il est évident qu'on ne va plus entendre parler que du futur compétiteur à partir de maintenant et qu'on passera d'un effacement ostensible à une imitation ridicule du destin d'un Charles de Gaulle écrasant pour la comparaison. Il faudra bien ne pas se lasser de répéter que beaucoup de Français désirent seulement complaire à Nicolas Sarkozy en l'invitant à rester dans le cercle enchanté et lucratif de ses conférences.
Comment ne pas s'étonner de cette volonté assenée de revenir au faîte présidentiel quand tant de signes éclatants manifestent que, décevant dans son premier parcours, il serait catastrophique au second ?
Comment ne pas juger dangereuse moralement et politiquement une personnalité qui, au plus haut niveau de l'Etat, a laissé au fil du temps, sous sa seule influence, des serviteurs, des collaborateurs, des auxiliaires se déliter alors qu'auparavant, sur des registres divers, ils n'avaient pas démérité et au contraire, pour certains, s'étaient illustrés ?
Durant cinq ans, avec un cynisme imprégné d'une redoutable perspicacité et convaincu qu'on pouvait faire peser son emprise sur quiconque, il a été le mauvais génie de personnalités qui, à son contact et parce qu'il leur faisait miroiter ambitions, espérances, privilèges et impunité, ont perdu leur valeur originelle et se sont retrouvées, pour quelques-unes, après l'élection de François Hollande, dans des processus judiciaires ou disciplinaires préoccupants. La liste pourrait comporter, sans être exhaustive, Philippe Courroye, Georges-Marc Benamou, François Pérol, Stéphane Richard, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Rachida Dati et Christine Lagarde. J'ai toujours considéré que la singularité de Nicolas Sarkozy avait été de donner une large autonomie à ses collaborateurs parce qu'ainsi ils s'abandonnaient davantage aux vertiges du pouvoir et de la sorte étaient mieux tenus. Il exploitait des fidélités qui auraient appelé une autre éthique.
Le seul qui, dans la sphère étroite liée au chef de l'Etat, a su échapper au pire, malgré son inconditionnalité, est Henri Guaino parce qu'il y a des honnêtetés qu'une mère, qu'une grand-mère enseigne et qui sont plus fortes et plus durables que les sollicitations vulgaires qu'offre une position dominante.
Alors que les nuées judiciaires s'accumulent sur le couple Balkany en suite de certaines avanies déjà connues, je ne parviens pas à occulter qu'il s'agit des meilleurs amis de l'ex-président - chacun ses goûts - mais que Patrick Balkany a parfois été envoyé en Afrique comme conseiller par Nicolas Sarkozy. Je n'ose imaginer la rencontre d'un tel homme avec un tel continent. Quand l'amitié tourne à cette erreur de programmation, ce n'est plus de la maladresse mais de la provocation démocratique.
Ce voyage avec deux avions en Afrique du Sud, avec un président Hollande ayant fait preuve d'une élémentaire courtoisie républicaine, est la conséquence - secret de polichinelle que de feindre de s'interroger sur le responsable de ce vaudeville aérien racheté par une dignité commune sur place - de la vanité de Nicolas Sarkozy qui n'aurait pas accepté de se retrouver invité dans son ancien avion présidentiel et qui se serait senti mal à l'aise, dans un unique avion, aux côtés d'un homme ayant pris sa place et qualifié par lui de "nul" en permanence.
Par ailleurs, les citoyens ont pu prendre connaissance de ce que Nicolas Sarkozy, entendu comme partie civile, avait déclaré le 10 octobre 2013 à la suite de sa plainte pour faux, usage de faux et recel contre Mediapart. Ce site, qui décortique clairement le 11 décembre, sous les signatures de Karl Laske et Fabrice Arfi, les erreurs et les approximations de cette audition du 10 octobre, avait publié, au mois d'avril 2012, entre les deux tours de la présidentielle, un document évoquant un éventuel financement de la précédente campagne présidentielle de M.Sarkozy, en 2007, par Kadhafi.
Sans entrer dans le détail des explications de Nicolas Sarkozy, il est intéressant de relever qu'il objecte principalement à cette accusation le fait qu'il était le maître d'oeuvre de l'intervention internationale en Libye et qu'un tel financement serait incompatible avec son rôle à l'encontre de Kadhafi. On peut cependant rappeler les conditions étranges et troubles de l'exécution de ce dernier et la scandaleuse réception à laquelle il avait eu droit à Paris, avec un président se voyant traité par "le Guide" comme un petit garçon. Quoi de mieux, pour venger cette humiliation et faire oublier les obscures connivences, complicités et transactions, qu'une expédition au nom des droits de l'Homme contre un dictateur aussi honni qu'il avait été adulé (Le Monde) ?
"Le Tonton flingueur de la rue de Miromesnil", en plus de François Hollande "inélégant et médiocre", "se paie" violemment, vulgairement tous ceux qui ont travaillé avec lui et qui l'ont servi, le comble, avec une obséquiosité politique durant cinq ans absolument pas récompensée par la suite. Fillon est qualifié de "traître" et "d'homme pris de panique", NKM a été semoncée pour avoir approuvé Manuel Valls sur les Roms, Bruno Le Maire n'est "qu'un énarque qui parle allemand", Xavier Bertrand "un boudeur ingrat", Laurent Wauquiez est noté comme "ne travaillant pas et puisqu'il a souffert au gouvernement, il ne souffrira plus", Jean-François Copé est comparé à Harlem Désir : "Alors lui, c'est chirurgical, il détruit tout ce que je fais".
Rien sur Juppé dont il a peur apparemment et il continue à recevoir Jean-Pierre Raffarin qui est lucide, qui ne sert plus à rien et ne lui a jamais fait peur.
Nicolas Sarkozy a fait démentir par ses proches les propos qu'on lui prête mais leur tonalité est si révélatrice de ses humeurs actuelles, de son tempérament susceptible et de son peu de considération pour son environnement politique qu'on ne peut douter de leur authenticité. J'ajoute que le problème de l'ancien président de la République, sur le plan de la justice comme sur les autres, est que précisément personne ne doute de la plausibilité de ce qui lui est imputé ou reproché. On ne se récrie pas, au mieux on attend de voir !
Dans ces acidités, que de petits chantages, de misérables ingratitudes ! Nicolas Sarkozy n'est pas plus haut que ceux qu'il méprise.
Ce n'est pas la formidable justesse d'un Mitterrand dans les dernières années de sa vie, sur le monde politique de gauche ou de droite, avec des appréciations à la fois fines et caustiques, profondes et décapantes, bien au-delà de tout esprit partisan. Pour Nicolas Sarkozy, c'est étriqué : la moquerie vengeresse et amère d'un homme que son comportement depuis sa défaite a dégradé et banalisé. Encore moins homme d'Etat depuis le mois de mai 2012 qu'avant. L'intolérable est qu'en dehors d'un noyau obtus à l'UMP - il y en a qui ont la bêtise chevaleresque -, aujourd'hui, enfin, on se dise : on n'en veut plus, il y en a d'autres!
Sarkozy : notre mauvais génie.
Charles Jaigu, si fin dans ses analyses, en nous "annonçant les coulisses d'un retour", fait l'impasse sur beaucoup d'ombres et présente comme une chance un "remake" manifestant au contraire la pauvreté d'un paysage politique réduisant la droite souhaitée par beaucoup au seul Sarkozy toujours rejeté. "S'il plane dans les sondages", c'est que la France ne l'a pas à nouveau affronté en face à face (Le Figaro Magazine)!
Sarkozy : notre mauvais génie, oui.
Le mien. Celui de l'UMP. Celui de la droite honorable. Celui de la reconstruction, de l'invention d'une autre droite. Celui des quatre années à venir. Celui de la France d'aujourd'hui.
Vous avez vraiment envie de voir revenir cet homme-là ?
Hollande fait sa blague,le peuple : hou...!
Hollande s'excuse, le peuple: hou...!
Hollande s'excuse........................... de l'interprétation que les autres en font, hou...!
Tu ne le reverras plus Sarkozy !
Il est où le navion ?
Et nous ne présentons pas de candidat.
Dès que le gouvernement japonais, je.... en secouant beaucoup.
Ce n'est pas parce que le Prince la conduit ?
Encore, encore, François Pignon !
Rédigé par : bernard | 23 décembre 2013 à 11:25
ETRANGE, BIZARRE... Comment un homme tel que vous, capable de dire ou écrire des choses frappées au coin du bon sens, peut-il se laisser aller à l'exagération systématique ?
Comment pouvez-vous citer la supposée arrogance de N.Sarkozy sans avoir l'honnêteté de souligner la discourtoisie affichée de votre protégé, Hollande, incapable de raccompagner son prédécesseur, lors de sa prise de fonction ?
Rédigé par : Marc CHEIFETZ | 23 décembre 2013 à 08:32
"Blague, boutade, plaisanterie", voilà comment la presse de gauche présente l'incident diplomatique de notre Tartarin de Tarascon avec l'Algérie...
Vous noterez que le sinistre mot de "dérapage" a disparu du vocabulaire journalistique depuis que Tartarin est au pouvoir.
Rédigé par : Savonarole | 23 décembre 2013 à 06:50
C'est le système de sélection qui a fait "Sarkozy"...
Rédigé par : Catoneo | 16 décembre 2013 à 18:24
Les Tunisiens disent que vouloir un politicien intègre, c'est comme demander à une p... d'être vierge...
Rédigé par : Alex paulista | 17 décembre 2013 à 15:05
On n'en peut vouloir à Nicolas Sarkozy d'être ce qu'il est : l'exemple même que l'outil forme la main.
C'est le système de sélection qui a fait "Sarkozy" dès le début de sa rupture avec Pasqua, un autre spécialiste.
C'est ce même système de course de haies qui nous a apporté "Hollande".
Ce système, proclamé démocratique pour s'enivrer de mots-valises, produit de la médiocrité comme un hachoir à manivelle de la chair à saucisse.
Il n'est pas à exclure que le tournoi de 2017 soit entre un apparatchik, idéologue convaincu pas plus loin que ses propres intérêts de pouvoir, et en face, une sorte d'excité branché en 660V alternatif dont le seul but sera le pouvoir pour le pouvoir quoi qu'il coûte en promesses.
Avec ça, on ne sera pas fauché !
Que feront tous ceux qui ne supportent ni Hollande ni Sarkozy ? Promouvoir un outsider sans moyens financiers qui fera à tout casser les dix pour cent du siècle pour être vidé à l'égout du second tour ?
Ce mode électoral qui induit toute l'organisation partisane en amont ne vaut rien. Les malins l'ont perverti.
Rédigé par : Catoneo | 16 décembre 2013 à 18:24
@ Véronique Raffeneau
"Là, l'opium du pouvoir, de sa proximité et de ses attributs est surpuissant.
Partout".
Pour qui est par fonctions occasionnelles amené à côtoyer les arcanes des pouvoirs locaux en province, votre assertions sonnent comme particulièrement exactes. Nous avons souvent affaire à des potentats locaux obnubilés par leurs prérogatives et leurs réélections.
Quant à votre analyse sur la position de notre hôte, je vous rejoins également. De fait, son choix par défaut de Monsieur Hollande, comme celui de beaucoup de citoyens français, du fait de l'exécration de la manière dont Monsieur Sarkozy exerçait le pouvoir, pouvait apparaître comme le moindre des maux.
La confrontation de Monsieur Hollande aux réalités du pouvoir montre un homme qui est très idéologue, malgré les apparences d'ouverture montrées pendant sa campagne électorale et le vote de Monsieur Bayrou, tout comme son Premier ministre. Leurs choix gouvernementaux sont là pour le prouver.
Maintenant, notre hôte "se mord les doigts" de ce choix : il voulait éviter Charybde ; il est tombé en Scylla...
Rédigé par : Robert | 16 décembre 2013 à 12:50
"Plus ça va plus votre aigreur de n'avoir pas été nommé ministre de la Justice sous la présidence Sarkozy, se ressent." (breizmabro)
Je ne pense que l'aigreur, le ressentiment et l'amertume personnels soient le moteur de ce billet.
Mais pour Philippe Bilger une tentative on ne peut plus poussive, superficielle, pas convaincante une seconde de vouloir (mal) démontrer en quoi sa position pro-Hollande était justifiée.
Quitte à exonérer les personnalités - les serviteurs, les collaborateurs, les auxiliaires - décrites sous influence qui bien entendu, envoûtées au contact de NS, ont totalement perdu, selon P. Bilger, leur libre-arbitre et leur âme.
Comme si la proximité avec le pouvoir, les pouvoirs, les quincailleries et les mondes d’illusion qui vont avec n'étaient pas en soi un opium géant auquel, quand on y a goûté, on ne renonce pas.
Dans l'esprit de Philippe, c'est très banalement s’obstiner à ignorer les dix mille, les cent mille renoncements et lâchetés qui des plus petits niveaux de pouvoir aux plus hauts niveaux - je pense par exemple actuellement aux spectacles affligeants des municipales, de Trifoullis-les-oies aux capitales -, caractérisent en politique "les engagements" y compris ceux des serviteurs, collaborateurs et auxiliaires.
Là, l'opium du pouvoir, de sa proximité et de ses attributs est surpuissant.
Partout.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 décembre 2013 à 06:30
M. Bilger, vous avez bien mérité du petit pois.
Rédigé par : corto74 (@corto74) | 15 décembre 2013 à 21:49
@ Robert - 15 décembre 2013 à 11:44
Je partage totalement votre avis sur ce que véhicule comme conception de notre future société les deux rapports en question : le premier celui du conseiller d’État Tuot, et surtout le dernier, compilation de X contributions.
Leur mise en ligne sur le site du gouvernement, loin d'être une gaffe, relève bien plus d'une manoeuvre politique : préparer et tester l'opinion. Vu que les réactions ont été négatives, que UMP et Figaro s'en sont emparés, le pouvoir a fait marche arrière dans l'urgence. D'ailleurs sur le fond ces deux rapports ne font que reprendre en version concrète et plus "hard", ce que Terra Nova (cénacle de réflexion, grande référence du PS ) ressasse depuis plusieurs années.
Il ne faut quand même pas oublier qu'Ayrault conjointement à ses propos disant que ces rapports n'engageaient en rien le gouvernement, a salué leur grande qualité !... De plus c'est quand même Ayrault, ou plus vraisemblablement son cabinet qui ont choisi les contributeurs du dernier rapport. Ils ne pouvaient ignorer quelles étaient les positions et idées des personnes retenues, la composition de cette commission d'étude était aussi partisane que celle de C. Taubira sur la future politique pénale.
Bien que Hollande et Ayrault nous disent que les fondements de notre politique en matière de laïcité et d'intégration ne changeront pas, pour autant après l'arrêt de la Cour de cassation sur l'affaire de la crèche Baby Loup, ils se sont bien gardés de proposer et faire voter une loi sur la laïcité dans les entreprises, qui aurait été voté aisément par la majorité des députés de gauche et droite. Alors que beaucoup demandaient cela, afin que l'arrêt "crèche Baby loup" ne soit pas une porte dans laquelle les intégristes radicaux allaient s'engouffrer. Le fait que la cour d'appel ait désavoué la Cour de cassation ne change rien à ce danger, l'avocat de l'employée voilée a dit qu'il allait de nouveau aller en cassation et s'il le faut devant la Cour de justice européenne.
Rédigé par : Trekker | 15 décembre 2013 à 21:23
Finalement vous êtes comme Nicolas Sarkozy M. Bilger, vous n'êtes plus procureur mais vous voulez toujours nous faire croire que vos arguments vont aider à faire "tomber des têtes". Plus ça va plus votre aigreur de n'avoir pas été nommé ministre de la Justice sous la présidence Sarkozy, se ressent.
Naturellement Nicolas Sarkozy n'a pas fait que de bonnes choses et son comportement a heurté la "bonne" société dont vous faites partie, mais ne me dites pas que Hollande fait mieux avec sa concubine qu'il trimbale partout, son avion au bout du doigt de Sarkozy, et ses petites blagues assez médiocres ?
Vous avez bien choisi votre obsession (pardon je voulais dire fonction) qu'est le réquisitoire.
Je comprends mieux pourquoi vous n'aimez pas les avocats qui gagnent, ceux qui "mouillent leur chemise" pour faire apparaître les preuves que votre coupable n'est pas le fourbe, le malhonnête, le mauvais génie que vous dépeignez pour faire peur à la société bourgeoise à laquelle vous appartenez. Heureusement, comme dans les prétoires dans lesquels vous vous êtes exprimé, la décision sera rendue par le peuple (même si certains téléguident traîtreusement les mains qui votent ;-))
Rédigé par : breizmabro | 15 décembre 2013 à 12:04
J'arrive sans doute un peu tard dans cette discussion relative à la refondation de la politique d'intégration.
Il me semble que Trekker voit plus juste que Ludovic. Cette affaire n'est pas un simple feu de paille et le problème est très profond.
Ce dernier "rapport" est constitué d'un ensemble de relevés de conclusions de groupes de travail (voir sur le site du Premier ministre : http://www.gouvernement.fr/presse/refondation-de-la-politique-d-integration-releve-de-conclusions) remis en ce début du mois de décembre 2013.
Il convient cependant de rappeler que ces groupes de travail ont été constitués à la suite d'un vrai rapport, celui-ci rédigé par le conseiller d’État Thierry Tuot, remis en février dernier (http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/rapport-sur-la-refondation-des-politiques-d-integration).
La lecture de ces textes montre en réalité que ce gouvernement s'attaque à présent aux principes fondamentaux constitutifs de notre République française. Ce sur la base théorique de concepts mis à la mode du même type que la théorie du genre au plan sociétal.
C'est ainsi que le rapport du conseiller d’État Tuot s'intitule pompeusement : "La grande nation pour une société inclusive"... et que répond à ce rapport celui d'un groupe de travail dont le texte s'intitule : "Faire société commune dans une société diverse".
Je ne saurais faire l'exégèse de ces textes, mais tous les poncifs en vogue s'y trouvent, tout comme on veut refonder l'école sur le même type de bases ou comme l'on a fait voter la loi sur le "mariage pour tous".
Je peux apparaître comme retardataire dans mon intervention sur ce point, mais il m'a semblé nécessaire de lire ces textes avant que d'écrire, ne me contentant pas des commentaires faits par la presse.
J'invite donc tous les intervenants à lire ces textes et il verront que la destruction de notre "vivre ensemble" est en cours sur la base de "bons sentiments" exprimés par des membres de groupes triés sur le volet et nécessairement dans la ligne fixée par le rapport Tuot lorsque l'on analyse les personnes qui les composent ou les personnes et associations consultées : aucune n'est dans une opposition sur les principes sur lesquels ces groupes ont été constitués. C'est semble-t-il la voie de la démocratie renouvelée...
Rédigé par : Robert | 15 décembre 2013 à 11:44
La France aurait besoin d'un Sarkozy ? Elève médiocre, reçu médiocrement en tant qu'avocat, il serait une tête capable de sauver la France ?
Rédigé par : Eole | 15 décembre 2013 à 06:37
re bonjour M. Ph. Bilger.
Très honoré de votre réponse en message privé dont je veux faire profiter tout le monde. Il me semblait que c'était le principe d'un blog. Vous m'écrivez :
"Merci de nous rappeler ce qu'on sait.
Vous n'oubliez que les profondeurs où il se trouvait avant de commencer une remontée cyniquement entreprise sur la bête FN. La déconfiture ou défaite, si vous préférez, n'a été atténuée que par cette honteuse et dangereuse démagogie. Cela vous suffit ?"
Non cela ne me suffit pas, car les sondages nous disent bien ce qu'il veulent, c'est désormais très connu. Vous avez un point de vue, j'ai le mien.
Bien cordialement.
Ch.CL
Rédigé par : fugace | 15 décembre 2013 à 02:38
Bravo à 'caroff' pour avoir été la/le seule/seul à avoir identifié la véritable motivation à cette détestation mesquine : cette vieille histoire d'évaluation légumineuse... (magis' = "petits pois")
Pourvu que les Zordinateurs ne deviennent pas seuls détenteurs du Devoir de Mémoire !
Rédigé par : Zyeuteur de "petits pois" | 15 décembre 2013 à 02:32
@Trekker
Je suis bien d'accord avec vous, et comme vous je trouve que les pseudo-propositions de ce rapport, abusivement appelé rapport Tulot, sont à la fois inopportunes et pour certaines farfelues. Ce n'est qu'un rapport parmi tant d'autres, on n'en retiendra pas grand-chose.
Il reste tout de même que la politique d'intégration est à repenser.
Rédigé par : Ludovic | 15 décembre 2013 à 01:44
Voilà une information qui n'est malheureusement pas drôle, je le précise bien, elle n'est pas drôle, mais elle va quand même vous faire sourire !
Après les retards de payes, les soldes erronées, les primes non versées, certains ont vu disparaître de leur parcours des opérations extérieures, d’autres sont enregistrés sur les théâtres de guerre depuis 20 ans, et d’autres encore seront au Mali jusqu’en 2015 ! Autant dire que les « récapitulatifs » de carrière sont du grand n’importe quoi !
Pour couronner le tout, des soldats partis en OPEX se voient demander : « Comment vous y êtes-vous rendu ? ». Quelle réponse attend donc l’administration militaire ?
« A la nage peut-être ?!! »
L’anecdote est réelle !
Comme FH envisage de débloquer 30,4 millions d'euros à l'amélioration des conditions de vie de nos militaires, mais 110 millions d'euros pour sa participation à la construction du nouveau siège de l'Otan !! Voilà les priorités !
Rédigé par : Marie | 15 décembre 2013 à 01:34
Vous faites erreur, sylvain ! En réalité, Sarkozy est le plus dangereux gauchiste qui soit. J’en ai eu confirmation en écoutant la chanson de Carla, généralement bien informée :
« Mon Raymond est un pirate ».
Une profession généralement associée au bolchevisme.
« Il manie la dialectique ». Pour le moins un Bakounine, voire un Mao ou un Lénine !
« On sent qu’il aimerait quitter ses forteresses ». Le Kremlin, vous dis-je, le Kremlin !
Par ailleurs, je tiens à signaler un point capital, aujourd’hui oublié : le 3 mai 1853, l’avocat Sarkoëzy était pendu à Buda pour ses activités criminelles pendant la Révolution hongroise de 1848. Il avait voulu abolir le servage, ce qui vaut mille régularisations de sans-papiers, et améliorer le sort des prolétaires, ces fainéants notoires.
Ces menées subversives ont été sanctionnées par le tribunal militaire autrichien, légitime représentant des valeurs d’ordre et de discipline. Mais même sous la potence, ce gauchiste impénitent continuait à diffuser son idéologie néfaste !
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k476168j/f3.zoom.r=Sarkozy.langFR [2e colonne, en bas].
Il est dit que la pomme ne tombe jamais loin du pommier. Nicolas Sarkozy serait-il la taupe ultime ?
Rédigé par : Boris | 15 décembre 2013 à 01:28
@ fugace
Ah ça, pas de danger que Sarkozy ne reconnaisse pas son avion, qu'il a commandé pour 259 millions d'euros, dont 90 millions rien que pour la décoration intérieure (cuir de Cordoue, fours à pizza...). La Cour des comptes s'est émue, car cet Airbus d'occasion a été acheté au prix du neuf (pourquoi ?) et il a fallu remplacer les moteurs, ce qui a entraîné des surcoûts ; et voilà comment l'argent public est gaspillé.
Alors, qu'un président normal non impliqué dans cet achat somptuaire ne reconnaisse pas l'avion parmi d'autres sur un tarmac, il n'y a pas de quoi crier à son incompétence, comme l'a déjà écrit avant moi Alex paulista (12.12 19:51)
Un retour de Sarkozy signifierait prémices d'un endettement supplémentaire. C'est un piètre gestionnaire.
Rédigé par : Camille @ fugace | 15 décembre 2013 à 01:02
@sylvain
Fort heureusement, vous existez, sinon il faudrait vous inventer.
@semtob
Vous vous surpassez, comme toujours, mais dites-moi vous connaissez personnellement M. Sarkozy, pour l'appeler si affectueusement Nicolas comme s'il s'agissait d'un intime ?
Rédigé par : Ludovic | 14 décembre 2013 à 23:53
Monsieur Bilger nous fait là ce que trivialement l'on appelle "tailler un costume", et bien plus que pour cet hiver...
Au plan de l'analyse, je rejoins sans aucun doute Camille | 13 décembre 2013 à 16:57.
Il suffit pour cela de se rappeler la période qui a précédé 2007. Le clan chiraquien avait lancé le TSS (Tout Sauf Sarkozy), avec comme chef d'orchestre, si ma mémoire n'est pas trop infidèle, Monsieur de Villepin. Qui a mordu la poussière à l'époque ? Non pas Monsieur Sarkozy, mais bien ses adversaires. Et il faut bien lui reconnaître les qualités qui lui ont permis de rassembler une majorité d'électeurs.
En sera-t-il de même aux prochaines présidentielles ? Personne ne saurait le conjecturer. Mais, au titre des petits mots qui ont filtré et que rapporte notre hôte, s'il semble protéger Monsieur Juppé, sans doute l'estime-t-il indispensable à sa reconquête du pouvoir, voire à en faire son futur Premier ministre. Car il ne pourra pas gouverner seul et sans personnalité emblématique et compétente, qualité que beaucoup reconnaissent à Monsieur Juppé. Mais ce peut aussi être un sorte de miroir aux alouettes, la politique exercée par nos élites n'étant plus que la conquête du pouvoir pour le pouvoir, et non plus pour mener un grand projet pour la France, désormais réduite à la taille d'une petite collectivité inapte à la moindre autonomie de décision dans l'Europe telle qu'elle se construit : en opposition aux peuples, n'étant qu'une surcouche administrative et normative, fort peu démocratique au demeurant. Au fond, toutes proportions gardées, on peut comparer cette situation à celle des communes intégrées à des conseils communautaires auxquels elles transfèrent progressivement la plupart de leurs compétences.
Rédigé par : Robert | 14 décembre 2013 à 22:40
@ Ludovic - 14 décembre 2013 à 17:52
J'ai bien noté comme vous que François Hollande avait "sifflé la fin de la récréation", cela certainement autant à la vue des délires figurant dans ce rapport que par calcul électoral.
Ce qui demeure c'est cette démarche affligeante du premier ministre du gouvernement, confier l'élaboration d'un tel rapport touchant à des enjeux cruciaux à des sociologues-idéologues (hélas en France cela va souvent de pair) : être un obscur sociologue de "terrain", c'est loin de garantir un minimum de lucidité vis-à-vis du problème étudié, mais bien plus un entregent pour vivre de subventions publiques.
Le choix des "spécialistes" retenu est d'autant plus aberrant qu'il existe de réels spécialistes des sujets traités, mais qui ont probablement le tort de ne pas être encartés au PS, EELV ou FDG !...
Rédigé par : Trekker | 14 décembre 2013 à 22:37
@hameau dans les nuages
Merci de tout coeur, j'ai placé la photo en fond d'écran. Je suis âgé, ne sais plus que faire, impuissant mais conscient. Emu devant ces gens silencieux, témoins.
Rédigé par : genau | 14 décembre 2013 à 20:27
Le boutiquier ne ressemble pas à Saint Louis, tout le monde le sait.
Seulement, avec sa gueule de tout ce qu'on voudra, et son lot de casseroles made in S.N.M., je n'en vois pas d'autre qui soit capable de ratisser du FN au centre.
Le tout est encore de savoir si ce ne serait pas pour nous sortir encore des mesurettes alors qu'il va falloir frapper très fort.
Et puis, d'ici 2017, il va s'en passer des choses ; les Français auront peut-être compris qu'il faut sortir de l'euro faute de compter sur les fonctionnaires et assimilés pour renoncer à leurs avantages.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 décembre 2013 à 19:18
Je suis en train de regarder une émission sur LCI intitulée "Nicolas Sarkozy : fatal retour" et aujourd'hui j'ai zappé quatre cinq fois la télévision : toutes parlaient d'un possible retour de Nicolas Sarkozy en expliquant en parallèle une montée possible du Front National... ma parole, c'est une mystification !
Rédigé par : Carl+Larmonier | 14 décembre 2013 à 18:50
Sarkozy doit impérativement revenir.
La France a tout perdu avec le retour de la gauche au pouvoir. Il faut donc que Sarkozy revienne d'urgence
L’arrivée massive d’immigrés : les étrangers savent pertinemment que la gauche les soutient et ne les renverra pas
La régularisation de tous les sans papiers déjà présents.
L’augmentation de la dette : la gauche prévoit d’emprunter sur quinze ans pour financer l’assistanat si cher à la gauche.
Une augmentation hallucinante des taxes, des impôts, car la gauche a besoin de l'argent de ceux qui travaillent pour nourrir les assistés, leurs derniers électeurs.
Il n'y a qu’à voir comment sont gérées les régions qui sont devenues des ripoubliques bananières socialoviétiques : ceux qui créent des richesses et dégagent des bénéfices paient pour ceux qui vivent aux crochets de la société.
Rédigé par : sylvain | 14 décembre 2013 à 18:03
@Trekker
François Hollande a clairement déclaré à Cayenne que ce rapport "n'est pas du tout la position du gouvernement", Jean-Marc Ayrault a dit en substance la même chose «Ce n’est pas parce que je reçois des rapports que c’est forcément la position du gouvernement», et d'autres voix à gauche se sont élevées contre les propositions outrancières comme le port du voile à l'école.
Je ne crois pas que la gauche ait grand-chose à gagner à vouloir appliquer des mesures qui lui feraient perdre plus d'électeurs qu'elles ne lui en feraient gagner.
Il est certain que la politique d'intégration ne fonctionne pas et sans doute y a-t-il des mesures à entreprendre.
Mais il serait dangereux de battre en brèche la laïcité. Quant à la remise en cause de la suprématie de la langue française, elle serait anticonstitutionnelle (article 2 de la constitution : "la langue de la République est le français").
Par ailleurs certaines mesures préconisées par le fumeux rapport sont de fait déjà appliquées. Ainsi l'étude de l'arabe ou du turc existe depuis très longtemps dans l'enseignement secondaire dans certains collèges et lycées, les langues africaines peuvent être choisies en option facultative au baccalauréat comme le berbère ou les langues régionales (breton, alsacien, catalan, créole, tahitien, langue des pays mosellans, corse, etc.). Rien de bien nouveau sauf si des cours de disciplines non linguistiques devaient être dispensés dans ces langues.
Il est également question de revoir les programmes d'histoire pour y introduire la colonisation, la décolonisation, la traite des noirs et l'esclavage, l'étude des civilisations extra-européennes. Les auteurs ont manifestement omis de consulter les programmes en vigueur car tous ces thèmes sont abordés dès le collège : la Chine et l'Inde ancienne en 6ème, les civilisations de l'Afrique au Moyen Age en 5ème, tout comme la traite des noirs, la colonisation en 4ème et en 1ère, la décolonisation en 3ème, 1ère ou terminale (selon les séries).
Quant à la fin des discriminations, il y a tout un arsenal juridique suffisant pour lutter contre toute forme de discrimination et pas seulement celles liées à l'appartenance ethnique ou religieuse réelle ou supposée.
Quant à la Cour des comptes de l'égalité préconisée dans ce rapport, il faut rappeler qu'il existe depuis 2004 une Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, et il y a également un Défenseur des Droits que toute personne peut saisir si elle se considère victime de discrimination.
Rédigé par : Ludovic | 14 décembre 2013 à 17:52
@ Camille
C'est quand même triste de voir un Normal Ier chercher son avion. Heureusement que N. Sarkozy était là pour le rassurer. Des prémices, et des prémisses ?? Qui vont nous mener où ?
Rédigé par : fugace | 14 décembre 2013 à 16:38
@ Ludovic - 13 décembre 2013 à 18:20
"Autant dire que ce rapport sera vite enterré, tout cela ne tient pas debout."
J'ose espérer que vous avez raison, mais je suis bien moins optimiste que vous. Notre actuel gouvernement a déjà en deux fois procédé à des réformes contestables et fort clivantes (mariage pour tous, loi sur la prostitution), cela à la demande de lobbys activistes dont le poids électoral est marginal. Là les préconisations de ce rapport concernent, ou plus exactement ne peuvent que plaire à un pourcentage de l'électorat plus conséquent : 10 à 15 %. Un électorat qui à voté à ~80 % Hollande aux présidentielles, que PS et EELV peuvent espérer conserver pour les futures échéances avec ce type de mesures... qui en outre seront d'un coût financier quasi nul.
La tactique est connue : on commande et fait publier un rapport comportant des mesures radicales, le gouvernement précise que ce n'est qu'un rapport ne l'engageant pas, et au final on n'en applique qu'une partie... celles faisant moins polémique. Dans un autre domaine, voir ce qu'il en a été du rapport Gandois.
Ce rapport a quand même été commandé par le gouvernement, mais surtout ses auteurs on été choisis par lui et il savait bien leurs idées sur la laïcité et l'intégration : poncifs que ne cessent de ressasser Libération, Le Nouvel Obs et Le Monde. Ne pas oublier qu'un Harlem Désir, nommé premier secrétaire du PS par les caciques du gouvernement, a toujours tenu un discours proche voire similaire à ce rapport.
Rédigé par : Trekker | 14 décembre 2013 à 15:16
« Les acteurs rateraient très souvent, presque toujours, leurs entrées en scène, s'ils n'avaient pas, étant en coulisse, cette pensée constante : "il me semble qu'il y a bien longtemps qu'on ne m'a vu" ! » disait Sacha Guitry Ce matin dans Le Figaro, les coulisses d'un retour. L'intéressé doit quelque part piaffer d'impatience ; cela doit être l'obnubilation perpétuelle mais j'ai peur qu'il piaffe jusqu'à plus soif car il traîne beaucoup trop de casseroles depuis longtemps. Je pense qu'il est bien en coulisses mais qu'il a peur de rater son entrée en scène.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 14 décembre 2013 à 15:07
"...en dépit de sa déconfiture de 2012"
Quel parti pris quand la vérité nous renseigne sur les résultats de élections de 2012. Petit rappel :
Votes valablement exprimés : 34 861 353
Hollande : 18 000 668
Sarkozy : 16 860 685
Où est la déconfiture ?? Ne serait-elle pas plutôt dans les entre 15 et 25 % de satisfaits aujourd’hui ?
Ce que je constate mais ne comprends toujours pas dans le jugement de Ph.B., c’est le deux poids deux mesures dans son discours. Enfin je le perçois tout de même.
Et si même si Sarko peut être détesté ou aimé selon ses convictions profondes, je n’ai pas du tout confiance en un Hollande qui tronque et biaise en permanence. Mais ce n’est que mon ressenti, comme d’autres.
Rédigé par : fugace | 14 décembre 2013 à 14:50
@ genau | 14 décembre 2013 à 09:33
Oui genau, j'ai la rage, la haine avec des larmes qui montent aux yeux d'être là impuissant devant ce monstre froid qui n'attend que le moindre écart, ayant les médias à sa botte et tel le médecin légiste dissèque notre grand corps malade dont le coeur bat encore.
Parfois mes commentaires dépassent peut-être les bornes au point de choquer...
Mais je n'y peux rien, je suis révulsé.
Pour le moment soyons tous sentinelles.
No pasaran !
https://pbs.twimg.com/media/BbXInRGIAAAnAqj.jpg:large
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 décembre 2013 à 13:05
@ Achille
Les journalistes, dans leur grande majorité, se font berner par les plans com des politiques et répètent comme des perroquets ce qu'on leur a dit de dire ! Par ailleurs, quand ils tentent, rarement, de montrer leur indépendance, ils sélectionnent les informations qui mettent de l'eau à leur moulin : voir le dégonflement de la soi-disant affaire Sarko-Bettencourt...
Sur le livre de Camille Pascal "De gustibus non disputandum est...", mais à condition de l'avoir lu !
Rédigé par : caroff | 14 décembre 2013 à 12:33
Monsieur Sarkozy a compris deux choses. La première est que le premier qui dit la vérité est exécuté. Il s'en garde donc bien. La seconde est que, comme le sucre attire les guêpes, le coupable attire les pierres.
Il a résumé cela en une phrase bien connue : "même si vous me démolissez, vous me grandirez".
Alors il en joue à merveille ; comme Le Pen avant lui, qui entretenait avec constance à coup de provocations plus ou moins grossières la diabolisation dont il était l'objet et qui constituait son fonds de commerce, mais avec plus de subtilité et d'habileté que lui.
Nicolas Sarkozy candidat c'est un second tour Sarkozy-Hollande, perspective glaçante, ou un second tour Sarkozy-Marine Le Pen, perspective plus glaçante encore...
Qu'est la République devenue ?
Mais avouons que de la vérité nous n'en voulons pas. N'est-elle pas par trop terrifiante ?
Voir les choses comme elles sont, déficits, dette, désindustrialisation, chômage, euro, pollution, épuisement des ressources de la planète, réchauffement climatique, extrémismes en tous genres... et en tirer les conséquences que nous devrions en tirer quant à notre conduite et à nos choix individuels et collectifs ? Non merci ! Le cirque médiatique avec ses clowns au milieu de la scène, dont on se rit tout à loisir, c'est tellement mieux...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 14 décembre 2013 à 11:33
La mise en ligne du rapport sur l'intégration, vrai couac ou faux couac ?
Hypothèse 1 : Vrai couac, ce qui signifie que le Premier ministre ne maîtrise plus rien à Matignon et qu'il doit en tirer les conséquences fissa.
Hypothèse 2 : Faux couac, une mayonnaise a été montée pour mettre de l'huile sur le feu avant les municipales avec pour conséquence un vote FN significatif affaiblissant la droite et favorisant les candidats socialistes. Et comme en politique tout est possible, on peut tout envisager. Quelqu'un dont je ne me souviens plus du nom avait déclaré un jour : élections piège à c..s. S'était-il trompé ?
Dans quel camp sont-ils vraiment les mauvais génies ?
Rédigé par : Jabiru | 14 décembre 2013 à 10:35
M. Sarkozy doit bien s'amuser en regardant ces politiques, ces analystes, ces médias qui mordent régulièrement à l'hameçon des petites phrases sibyllines qu'il sème ici ou là. Mais pourquoi donc une telle fixation sur ce sujet alors qu'il y a tant d'autres problèmes, ô combien plus importants, à traiter ? N'est-ce pas donner finalement à M. Sarkozy l'éclairage, la dimension qu'il recherche que de diriger sans cesse les projecteurs sur lui ?
Ce qui importe plus aujourd'hui, c'est la situation inquiétante de notre pays dans nombre de domaines et l'incapacité de l'exécutif en place, par amateurisme, incompétence ou manque de courage, à prendre les bonnes décisions pour nous engager sur la voie du redressement. Que je sache, depuis plus de dix-huit mois maintenant que ce pouvoir est en place, peut-il se glorifier de résultats meilleurs que ceux de ses prédécesseurs ?
Alors, intéressons-nous à l'essentiel et laissons de côté ce type de débat de comptoir sur le retour ou non de l'ex-président. Arrêtons de faire une fixation sur la personne de M. Sarkozy. Cessons de perdre notre temps en discussions stériles sur ce sujet. Préoccupons-nous plutôt de ce qui est important pour notre pays, pour son avenir, c'est-à-dire de la politique qui est menée par ceux qui nous gouvernent actuellement.
Rédigé par : Michel Deluré | 14 décembre 2013 à 09:52
Après avoir visionné le "rassemblement de Rodez", sentiment de honte. Non pas à cause des policiers, ils obéissent, mais à l'égard de la population. Rues vides, volets fermés, un cycliste qui passe sans s'arrêter. Pas un cri, pas un pleur. France, qui laisse des femmes douces se faire sommer par des robots, tu es une prostituée à ton confort. Tu es haïssable.
Rédigé par : genau | 14 décembre 2013 à 09:33
@ caroff
« Je m'étonne que vous citiez des paroles rapportées par des journalistes, donc des ignorants et des menteurs professionnels.
Je me suis délecté du livre de Camille Pascal "Scènes de la vie quotidienne à l'Elysée" paru dans la collection "Points" en 2013 qui dresse un portrait de notre ancien président plutôt sympathique. »
Vous avez une idée bien arrêtée des journalistes. Les journalistes sont forcément ignorants et menteurs… surtout, je présume, quand ils apportent la démonstration que certains politiques, au plus haut niveau de l’Etat, trempent dans de sordides affaires de magouilles électorales, conflits d’intérêt et financements douteux de campagne électorale.
Par contre cela ne vous gêne pas de vous précipiter sur les bouquins écrits par des Saint-Simon de quai de gare qui profitent au maximum de l’éclairage que leur procure l’opportunité d’avoir pendant quelque temps été dans le sillage d’un président exalté, président qui s’est plus distingué par ses frasques et ses discours ambigus que par ses actions bénéfiques si l’on considère l’état dans lequel il a laissé le pays.
A chacun ses valeurs.
Rédigé par : Achille | 14 décembre 2013 à 08:18
Notre mauvais génie ?! Mais qui lui donne, par comparaison, une nouvelle jeunesse?
Rédigé par : Guzet | 14 décembre 2013 à 08:12
Notre Hermine s'égare... les gesticulations de ses étendards aux effigies pirate n'expliquent rien et font fi du tout petit commencement d'une analyse politique lucide... ne s'apparentent-elles pas, ne sont-elles pas un compulsoire brouillon dans le style va-t-en-guerre en Syrie de cynique pépère.
Il est certain que Sarko ne fait pas partie de la nomenklatura étatique des "qu'est-ce-qu'on-est-bien-entre-nous".
Cependant, une question ou explication n'est jamais abordée.
Le quinquennat que ferait Sarko, serait-il unique du fait que seulement deux mandats sont possibles constitutionnellement et qu'il en a déjà fait un, alors que les deux mandats ne seraient pas consécutifs ?
Un échec, c'est toujours un diplôme. Son échec de 2012 ne peut que lui avoir ouvert les yeux et la voie de la finesse et du courage politique.
Le silence qu'il garde depuis mai 2012 garantie déjà une maturité et de l'intelligence.
Qu'il s'imprègne des leçons de l'autre grand Nicolas et des analyses du Prince du Bénévent.
Il a peut-être compris qu'en politique l'ouverture à ses ennemis, même gentils, est une erreur. Gouverner c'est décider et faire agir les compétences sans faiblesse.
In fine un apprentissage de cinq ans ne peut pas nuire à un politique normal... qui n'aura rien à perdre et à tout faire gagner à notre pays.
Il pourra faire avancer à visage découvert son camp comme le font les socialistes... sans complexes.
Rédigé par : poil à gratter | 14 décembre 2013 à 08:02
"Comment ne pas juger dangereuse moralement et politiquement une personnalité qui, au plus haut niveau de l'Etat, a laissé au fil du temps, sous sa seule influence, des serviteurs, des collaborateurs, des auxiliaires ... "
Ce qui est dangereux moralement et politiquement est le fait d'accabler un seul en exonérant les autres, qu'ils soient serviteurs, collaborateurs ou auxiliaires, de les exonérer de leurs lâchetés et faiblesses au motif d'espérer pouvoir ainsi se contenter d'en condamner un seul.
"J'ai toujours considéré que la singularité de Nicolas Sarkozy avait été de donner une large autonomie à ses collaborateurs parce qu'ainsi ils s'abandonnaient davantage aux vertiges du pouvoir et de la sorte étaient mieux tenus."
Dans vos mots, où est le grand avocat général - sens haut - quand vous déresponsabilisez à ce point les uns pour charger l'autre ?
Un avocat général transformé en justicier.
Pathétique.
Le 6 mai 2012, vous écriviez :
"C'est fait !
Ouf !
Enfin !
Et maintenant ?"
Et maintenant ?
Où en sommes-nous ?
Vous comprendrez que ma question ne porte évidemment pas sur les évanescences parisiennes dans lesquelles vous vous complaisez et où vous sombrez, comme on se noie, le TSS qui sera à coup sûr jusqu'en 2017 votre seule obsession et l'unique leitmotiv de votre blog.
Ma question porte sur l'état de la France présidée et gouvernée depuis un an et demi en l'absence du plus petit souci de l'intérêt social, collectif et général ?
Politiquement et moralement, c'est un désastre. Dangereux.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 décembre 2013 à 07:12
Sur le même ton que Savonarole et Alex paulista, je rappelle que la France est en train de couler ! Le reste, dont des supputations sur Sarkozy, n'a aucune espèce d'importance.
On est dans la m... noire et on cause de Sarkozy dans un deuxième Falcon.
Non mais allo, quoi !
Rédigé par : Florence | 14 décembre 2013 à 00:19
Pas trop long la sieste s'il vous plaît !
Rédigé par : Jean-Paul [email protected] | 14 décembre 2013 à 00:17
"Ce voyage avec deux avions...la vanité de NS qui n'aurait pas...et se serait...dans son ancien avion" + "Mediapart. Ce site qui décortique..."
Chiche, demandez à Mediapart de "décortiquer" les plans de vol des trois Falcon gouvernementaux, à l'aller Paris-Joburg direct, mais aux retours avec moult escales particulières pour les besoins des différents passagers, dont la liste complète serait intéressante... Vous pouvez ajouter l'examen du rapport technique justifiant l'indisponibilité de "son ancien avion", le gros Airbus qui venait de ramener précocement JM Ayrault de Chine... Je ne suis pas contre le NS bashing mais je suis sensible à l'argumentation, comme le juge professionnel que je n'aurai jamais à être...
Rédigé par : JC Samson-Le Havre | 13 décembre 2013 à 22:57
Cher Philippe,
Le seul rempart à la décadence populiste, c'est Nicolas Sarkozy.
Et c'est pour cette raison que Nicolas reviendra.
Si Hollande continue d'utiliser des rapports comme celui qui vient de sortir et compte remonter dans les sondages en faisant monter les extrêmes, il se plante.
A force de surfer sur les extrêmes, il va boire la tasse à moins que sa tête coupée ne se retrouve au bout des fourches tant de gens le maudissent.
Nous n'aurons pas l'indélicatesse de souligner le défilé de casseroles qui suit les responsables du PS.Ce cortège devient litanie sur le net et dans les réunions politiques.
L'acharnement contre Nicolas avec des dossiers vides montés de toutes pièces par des magistrats socialistes en rêve de promotion mine la crédibilité de la justice.
Le retour de la croissance c'est Sarkozy.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 13 décembre 2013 à 21:28
Je m'étonne que vous citiez des paroles rapportées par des journalistes, donc des ignorants et des menteurs professionnels.
Quand on contemple le désastre absolu, et prévisible, de la présidence Hollande recruteur d'imbéciles et d'idéologues (Peillon, Taubira, Hamon, Duflot, etc.) l'on se prend à rêver du retour de Sarko qui est et a été caricaturé à l'extrême par la caste médiatique aveuglée par la bien-pensance de gauche.
Je me suis délecté du livre de Camille Pascal "Scènes de la vie quotidienne à l'Elysée" paru dans la collection "Points" en 2013 qui dresse un portrait de notre ancien président plutôt sympathique. J'invite tous ceux qui ne se sentent pas irrités par l'affaire des "petits pois" à lire cet ouvrage pour rétablir quelques vérités sur le personnage.
Rédigé par : caroff | 13 décembre 2013 à 20:26
@Ludovic | 13 décembre 2013 à 18:20
Merci à vous pour votre réponse. Il semblerait en effet d'après ce que j'ai entendu ce soir aux infos qu'il s'agirait bien d'une information sortie de ce fameux rapport qui semble totalement ubuesque, qui fait bien gronder.
@[email protected] | 13 décembre 2013 à 17:48
Merci à vous. Il n'y avait absolument rien d'ironique dans ma question. Voyez la réponse de Ludovic qui semble bien au fait de cette information qui a circulé comme un tsunami. Il s'agit du fameux rapport Tusot qui vient d'être remis au Premier ministre et qui semble plein d'humour noir ! Et les dents grincent.
http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/refonder-la-politique-d-integration
Rédigé par : Marie | 13 décembre 2013 à 20:21
Sarkozy, mauvais génie ? Certes mais génie quand même, c'est dit, c'est avoué, c'est reconnu, c'est signé, c'est admis, pour l'éternité.
Aaaaaaaaamen !
Parce que tous les autres, à gauche comme à droite, c'est pas des flèches, hein, surtout Notre Premier ?
Quant au billet, il y a toujours le grand style, mais son contenu, c'est du Juan de Marianne.
Je quitte la partouze antisarko et reviendrai dans quelque temps .
Rédigé par : bernard | 13 décembre 2013 à 19:32
Il semblerait que par les temps qui courent cela soit Copé qui talonne les petits pas de l'ombre de Nicolas Sarkozy.
Aujourd'hui même il accuse Jean-Marc Ayrault sur les problèmes d'intégration et en particulier le voile à l'école. Les oreilles d'Alain Finkielkraut doivent siffler car c'est le thème principal de son dernier essai.
@Marie
Pour remonter l'Education nationale qui est au plus bas (il semblerait que nous soyons placés désormais avant-dernier sur la piste) je proposerai la langue arabe première langue des petites classes jusqu'au lycée.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 13 décembre 2013 à 19:23
Cher Philippe, le style est beau, les propos ne manquent pas de consistance, mais vous faites de la pub à notre ex-président ; ça soulage, et après.
Cependant, vous dites les choses et si Hollande veut remplacer Taubira, pensez-y.
Sarkozy veut pousser Juppé à se déclarer avant les municipales.
Le seul candidat plausible pour 2017 étant Juppé, et en plus sans primaires.
Ainsi en se déclarant trop tôt, de peur de tomber dans le piège de Sarkozy (pas si malin que cela Juppé), Juppé fera comme aux législatives de 2007 contre Delaunay, il perdra car les Bordelais ne voudront pas d'un maire qui a la tête à Paris.
Débarrassé de cet encombrant qui n'aura dès lors même pas de légitimité locale, Sarkozy évitera même les primaires.
Juppé, lui, sera recasé à la Commission européenne.
Que risque Sarkozy de tenter cela, car seul Juppé est dangereux pour son retour.
Les UMP ont déjà montré leur capacité à glisser sur les peaux de banane de Nicolas Sarkozy.
Sarkozy risque une seule chose : ne pas être au deuxième tour en 2017.
Le deuxième tour de 2012 tire Sarkozy, le premier tour de 2017 le coupe avant qu'il ne se rétracte.
Rédigé par : stéphane | 13 décembre 2013 à 18:51
@Marie
Merci à vous. Pour répondre à votre interrogation, je pense que vous faites allusion à un rapport remis au Premier ministre, consultable sur le site de Matignon, portant sur la refondation de la politique d'intégration en France.
Ce rapport est vivement critiqué par l'UMP et par le FN (Marine Le Pen parle d'"une véritable déclaration de guerre aux Français" et d'"abandon définitif du modèle républicain"), il préconise en effet l'abandon de l'intégration, la fin des discriminations (sic),la contestation de la suprématie de la langue française, avec l'étude de l'arabe et des langues africaines, l'autorisation du voile à l'école et la création d'un délit de harcèlement racial ainsi que d'une Cour des comptes de l'égalité.
Autant dire que ce rapport sera vite enterré, tout cela ne tient pas debout.
Rédigé par : Ludovic | 13 décembre 2013 à 18:20