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15 décembre 2013

Commentaires

Xavier NEBOUT

@Trekker

Comme vous avez dû vous en apercevoir, n’ayant rien lu, je me contente des évidences, par contre, vous, vous avez tout lu et niez les évidences :

Pour que les Allemands aient pu faire des millions de prisonniers russes en quelques jours, il fallait bien qu’ils soient sur place non ?
Pour que les Allemands aient détruit quelque mille avions russes au sol par surprise, il fallait bien qu’ils soient sur place aussi, non ?
A moins qu'ils aient été là, et en nombre croissant pour se dorer au soleil, j'en déduis comme d'autres qui n'ont jamais rien lu, que Staline comptait prendre Hitler par surprise lorsque ce dernier serait en position de faiblesse, et qu'il s’est fait devancer.

D’ailleurs, pourquoi croyez-vous que Hitler avait accordé un armistice aussi avantageux à la France, puis proposé la paix à l’Angleterre avec retrait des pays occupés en gage de bonne foi, si ce n’est par peur des Russes ?

Certes, tout cela n’est pas dans l’Histoire telle qu’elle est assénée, mais on n'est pas obligé de s’y affaler.

Trekker

@ Xavier NEBOUT - 18 décembre 2013 à 10:49

Je vous signale que Ford comme les autres patrons US "nazifiants", se gardait bien dans les années 30 de mentionner son financement des nazis en Allemagne dans les notices et publicités de ses produits. De même il n’en faisait pas état dans des tribunes au sein du New York Times ou des émissions radios. Cette information était réservée à des cénacles restreints et fort discrets : grands actionnaires, banquiers et homologues du grand patronat partageant les mêmes sympathies. Le consommateur achetant ses produits était bien loin d’imaginer cela, alors taxer ce dernier d’avoir béni cela, relève du procès en sorcellerie de type stalinien.

Je vous fais remarquer que dans mon précédent commentaire, j’avais bien précisé que la collaboration économique URSS-Allemagne avait débuté sous la république de Weimar et qu’après la prise de pouvoir par Hitler un volet militaire conséquent lui fut adjoint.

Quant à une Armée rouge de quatre millions d’hommes prête à déferler sur l’Allemagne au premier semestre 1941, cela relève uniquement de la propagande nazie après Barbarossa afin de justifier son attaque-envahissement de l’URSS. D’ailleurs les victoires et percées rapides de l’armée allemande de juin à novembre 1941, ainsi que les millions de prisonniers faits conjointement, démontre bien que cette Armée rouge était bien incapable de conduire une offensive de grande envergure. Elle ne fut même pas en mesure de contre-attaquer rapidement, et de manière cohérente face aux avancées allemandes.

Vous semblez oublier que Staline en 1937 décapita l’Armée rouge en faisait exécuter près de 40.000 de ses officiers et notamment la majorité des officiers supérieurs : entre autres les plus brillants et compétents tels Toukhatchevski, Svetchine et Isserson (concepteurs de l’art opératif). Cela n’eut pas seulement des effets désastreux en matière d’encadrement et à tous les niveaux, mais annihila les doctrines d’emploi, désorganisa les structures militaires et les programmes d’armement. D'ailleurs cette décapitation de l’Armée rouge répondait à la vision militaire de Staline, son refus de toute forme d’attaque à l’ouest et son attente paisiblement qu’Allemagne et démocraties occidentales se soient entredéchirées, afin d’en tirer un bénéfice politique.

Cette Armée rouge de 1937 à 42, certes volumineuse en hommes mais ectoplasme en valeur militaire, s'illustre par deux faits. Le partage de la Pologne en 1939 entre Hitler et Staline ne fut pour l'Armée rouge qu’une opération militaire d’occupation d’un territoire sans avoir à livrer de réels combats. L’offensive laborieuse à l’encontre de la Finlande, de novembre 1939 à mars 40 et qui aboutit à un quasi statu quo, démontra amplement l’incapacité de l’Armée rouge d’alors à conduire une offensive même limitée, et contre un ennemi bien inférieur en nombre.

L’Armée rouge ne devint une redoutable machine de guerre, conduite par des maréchaux bien meilleurs stratèges que leurs homologues allemands, qu’à partir de fin 1942. Le tournant est ce qu’on réduit trop souvent à la bataille de Stalingrad, qui ne faisait que s’insérer dans le plan grandiose dit des "quatre planètes". Cette transformation de l’Armée rouge et son commandement résulte de trois points : Staline tirant la leçon de ses errements passés écoute ses maréchaux et les laisse agir, ces derniers procèdent à une réorganisation qualitative de l’Armée rouge, et aussi un effort surhumain de tous les militaires et de la société civile russe.

Si vous voulez en savoir plus sur l’Armée rouge entre 1920 et 1945, je vous conseille vivement de lire "Joukov - l’homme qui a vaincu Hitler" de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri : deux historiens militaires qui sont une des références en la matière. De même les ouvrages de l’historien militaire Américain David Glantz, autre référence incontournable.

anne-marie marson

Cette information est passe presque inapercue, juste quelques lignes en bas d'ecran sur BFMTV ou i-Tele. En tout cas bien moins que le revirement du "syndicaliste" E.Martin.
Il semble que la vie fasse tellement peur a certaines personnes qu'elles s'acharnent a la detruire.
Cela passe par l'acceptation par la France des chaluts derivants, qui detruisent les poissons et les fonds marins, en passant par les jurys "citoyens" qui preconisent des "exceptions d'euthanasie" inquietantes, et le retour de soldats francais dans un cercueil.
Le Monde avait titre il y a quelques semaines "La derive mortifere de l'islamisme", lors des assassinats dans le centre commercial du Kenya.
Il faudrait s'inquieter de la derive mortifere du gouvernement socialiste de la France.

Xavier NEBOUT

@Achille

Mais tiens donc ! Ces braves communistes qui ne savaient rien.

Il faudrait que Pétain ait surpassé les SS en exigeant d’eux en pleine connaissance de cause que les enfants de Drancy accompagnassent leurs parents, mais des millions et millions de morts et de déportés de Staline et suivants depuis les années 30 sur toute l’étendue de l’immense empire soviétique, les communistes n'en auraient rien su encore quarante ou cinquante ans après.

Si Monsieur, la plupart des cadres savaient, et je vous rapporte même par témoignage direct, le discours imparable par lequel ils justifiaient les millions de morts et le goulag : "C'est le prix à payer pour un avenir meilleur pour l'humanité".
Et cela, ce n'était pas le propos d'un fondu des brigades rouges, mais celui d'un communiste authentique dans les années 70, un quinquagénaire cultivé et ayant lu comme vous Marx de A à Z (il faut avoir du temps à perdre).
Et le Grand Boudarel moniteur de colo au Viêt-Nam, et autres professeurs chercheurs du CNRS-PCF, ils ne savaient rien non plus ?

Pour vos lunettes, abandonnez le chiffon doux, et passez direct aux essuie-glace de Kamaz.

Xavier NEBOUT

@Trekker

En toute logique, comme la vue de l’histoire en perspective est une insulte pour celui qui ne la voit qu’au ras des pâquerettes, il la traite de caricaturale.
Mais ceci posé pour les amabilités, vous avez tout faux :
1/ Lorsque Ford rétrocédait les bénéfices qu’il réalisait en Allemagne au parti nazi avec la bénédiction de ses consommateurs, on peut me semble-t-il appeler cela un soutien occidental.
2/ Staline n’envahissait que lorsqu’il le pouvait. Il n’avait pas attendu le pacte germano-soviétique pour s’entendre avec Hitler, puisque - le saviez-vous - il l’avait aidé à contourner le traité de Versailles pour se réarmer.
Mais pendant que les Allemands attaquaient la France, Staline amassait ses troupes à leur frontière, si bien ce sont quatre millions de Russes qui étaient prêts à déferler sur l’Allemagne au départ de l’opération Barbarossa.
Quatre millions qui auraient déferlé sur l’Allemagne et seraient venus « délivrer» la France si elle n’avait pas signé l’armistice.

Boris

@ Achille
"Je ne vois pas trop le rapport entre le communisme et Elkabbach"

Moi non plus... mais discuter avec Marchais, n'est-ce pas être déjà un peu communiste, aux yeux de certains ?

"Dommage, j’ai failli devenir communiste à l’époque. Mais avec Marchais dictant la ligne du parti, je n’ai pas pu. Faut pas non plus exagérer".
Eh oui !

Parigoth

@Trekker
Cette importante collaboration économique empreinte généralement d’une grande sympathie pour le nazisme dura jusqu’à fin 1941 (…)

Cela dura parfois même plus longtemps que cela : des filiales de Ford et de General Motors continuèrent de fabriquer des automobiles et des camions pour l'armée allemande, une usine appartenant à ITT fabriquait le chasseur Focke-Wulf, Standard Oil fournissait un additif pour carburant ou ravitaillait des sous-marins allemands près des Canaries...

Achille

@ Boris
« Et encore moins comme Elkabbach... Tout est d'ailleurs toujours beaucoup plus compliqué qu'on ne croit ! »

Je ne vois pas trop le rapport entre le communisme et Elkabbach. Mais si vous en voyez un, vous avez sans doute vos raisons.

Au parti communiste, le seul que je trouvais intéressant dans les années soixante-dix, quatre-vingt était Pierre Juquin. Malheureusement il a été exclu du parti. Trop intello sans doute aux yeux de Georges Marchais et des autres apparatchiks du parti de l’époque qui étaient surtout des « pragmatiques ».

Dommage, j’ai failli devenir communiste à l’époque. Mais avec Marchais dictant la ligne du parti, je n’ai pas pu. Faut pas non plus exagérer.

Boris

@ Achille
"Alors être communiste oui, mais comme Jean Ferrat et surtout pas comme Georges Marchais".

Et encore moins comme Elkabbach... Tout est d'ailleurs toujours beaucoup plus compliqué qu'on ne croit !

http://www.carnetdechants.fr/modules/news/article.php?storyid=731

Parigoth

Nos démocraties sont certes imparfaites mais des gouvernants de bonne foi se battent pour les rendre meilleures.

« De bonne foi ».
(Quinte de toux prolongée...)

Trekker

@ Xavier NEBOUT - 16 décembre 2013 à 18:55
"Si l'Occident n'avait pas aidé Hitler à prendre le pouvoir pour que l'Allemagne serve de bouclier contre les communistes, Staline ne se serait pas arrêté à une ligne de démarcation, et nous en serions encore peut-être aujourd'hui à un régime de Corée du Nord"

Vous faites une relecture caricaturale de l’Histoire !...

Les pays occidentaux n’ont en rien aidé Hitler à prendre le pouvoir en Allemagne en 1933, il a seulement résulté du contexte économico-politique interne allemand : crise économique mondiale de la fin des années 20, pangermanisme d’une partie des élites allemandes, démagogie et habileté cynique des nazis, illusions et divisions des partis de droite et centre droit, sectarisme du part communiste bien plus préoccupé de combattre les sociaux-démocrates, etc. Certes les pays occidentaux ont une responsabilité indirecte dans cette ascension des nazis, mais elle remonte à la période 1919-1924 : traité de Versailles et surtout intransigeance française dans son application (apanage des partis de droite français). Mais ce terreau amplement utilisé par les nazis aurait très bien pu générer à terme d’autres régimes politiques en Allemagne.

La seule aide occidentale à Hitler et au régime nazi fut dans le domaine économique et cela après sa prise de pouvoir. Non pas par les gouvernements occidentaux en tant que tels, hormis leurs veuleries et illusions face à Hitler, mais par le fait des grandes entreprises américaines : Ford, IBM, Du Pont de Nemours, etc. Cette importante collaboration économique empreinte généralement d’une grande sympathie pour le nazisme dura jusqu’à fin 1941: entrée dans la guerre des USA suite à Pearl Harbour. Pour la faire cesser Roosevelt dut envoyer pendant quelques mois dans un pénitencier Prescott Bush, le grand-père de W. Bush junior, archétype de ces grands patrons US "nazifiants" qui voulaient continuer leurs fructueuses affaires avec l’Allemagne nazie.

Quand Hitler et les nazis accèdent au pouvoir en mars 1933, l’URSS de Staline n’est pas un danger pour les pays occidentaux et n’a aucune ambition de conquête à l’ouest. Le messianisme communiste qui visait à cela n’a duré que de 1918 à 1924 au plus : tentatives de conquête de la Pologne, actions révolutionnaires en Allemagne, Hongrie et autres pays d’Europe centrale. Les échecs de toutes ses tentatives, la mort de Lénine, l’élimination de Trotski, et surtout la prise totale du pouvoir par Staline mirent fin à ces tentatives d’expansion. C’est le début du dogme stalinien de la construction du communisme dans un seul pays (URSS), et après on verra... Conjointement ce sont des accords de coopération économique entre l’Allemagne de la République de Weimar, et qui continueront avec en sus un important volet militaire après la prise du pouvoir par Hitler.

Certes il y avait bien l’Internationale communiste, Komintern, dirigeant de manière dictatoriale tous les partis communistes dans le monde. Mais pour Staline sa finalité n’était nullement l’instauration de régimes communistes dans les autres pays, mais uniquement un outil au seul profit de l’URSS : pression politique sur les gouvernements occidentaux, ainsi que réseau d’espionnage politique et militaire. La guerre d’Espagne en fut une quasi parfaite illustration : l’aide militaire soviétique aux républicains et avant tout au parti communiste espagnol permettait de faire durer la guerre et donc aviver les tensions entre pays européens, mais sciemment n'était pas assez conséquente pour inverser l’issue de la guerre.

Cette Internationale communiste et la hantise en découlant (prise du pouvoir par les communistes), fut certes dans les années 20 et 30 un des fonds de commerce de tous les partis de droite et notamment en France. Mais cela ne correspondait pas à la réalité géostratégique et aux buts de Staline, d’ailleurs quand en 1934 Laval (politicien roué, mais alors fort lucide) se rend à Moscou pour signer un accord, il sait très bien cela !...

En quelque sorte, bis repetita dans la France de 1944-45 : Staline se sert du PCF et ses FTP pour faire pression sur le gouvernement français, mais leur interdit de conquérir le pouvoir. Sa priorité et finalité d'alors étant de "digérer" ses conquêtes à l'ouest de l'URSS.

Parigoth

@Achille
Son objectif était d’abord de protéger les travailleurs honteusement exploités par des industriels sans scrupules qui les traitaient comme des esclaves.

Vous reprenez là un schéma aussi simpliste que caricatural, binaire à l'extrême.
Ceci dit les communistes n'ont jamais cherché à « protéger  les travailleurs », leur bien-être passant derrière la Révolution, ils les utilisent.

Archibald

@Achille

Très bien. Vous adoubez le philosophe qui écrivait que "l'idéologie, c'est ce qui pense à votre place". Au lieu de vous référer à des arguties d'illusionniste, acceptez, en étant marxiste, ou marxien, ou dieu sait quel propagateur d'idées dont seuls les sourds et les aveugles ignorent qu'elles dérivent toujours en assassinats, acceptez, comme l'écrivait Sartre, que vos choix vous font "les mains sales". Que diriez-vous d'un homme qui prétendrait qu'à part les exterminations, le national-socialisme est un système qui, en son temps, a relevé l'économie allemande ? Certains diront, marxiste ou fasciste, qu'on ne fait d'omelette sans casser des oeufs. C'est, je crois, évaluer l'homme au prix des idées, autrement dit, justifier l'injustifiable. Le XXe siècle est devenu la honte de l'humanité, et vous, vous dites que ce sentiment est exagéré. Vous êtes insensé.

Achille

@ Archibald |

Pour réponse je vous renvoie à mon commentaire de 7H26 qui précède le vôtre.

Je précise que je ne suis pas communiste, ou alors il y a longtemps ou bien j'ai oublié, mais je suis marxiste ou plus exactement marxien, c'est-à-dire attaché fondamentalement à la justice sociale et au partage équitable des richesses qui sont le fruit du travail et de l'argent, les deux étant complémentaires.

Archibald

@Achille

Ne pas vouloir associer le communisme au stalinisme, c'est ne pas vouloir distinguer le fascisme de l'hitlérisme.

Le communisme, en prenant les rênes d'un Etat, l'a systématiquement organisé selon trois axes : abolition de la liberté expression ; élimination de toute opposition ; écrasement de l'initiative individuelle. Ce sont les trois conditions constitutives du système totalitaire telles que les formule Youri Orlov dans un texte de référence, écrit en 1975 : monopolisation globale de l’initiative économique ; monopolisation globale de l’initiative politique ; monopolisation globale de l’initiative culturelle – avec création corrélative d’un appareil de répression dans les trois domaines.

Renzo de Felice, le grand historien du fascisme, lui-même socialiste, déclarait en parlant de l'hitlérisme et du communisme : "La vérité, en conclusion, est qu'il s'agit de phénomènes identiques. Le totalitarisme caractérise et définit le nazisme comme le stalinisme, sans aucune différence réelle. Peut-être me suis-je exprimé en extrémiste ; peut-être l'ai-je dit avec brutalité ; mais j'estime que le moment est venu de s'en tenir aux faits et de briser les mythes faux et inutiles." (Actes du colloque Le stalinisme dans la gauche italienne, mars 1988)

JF Revel pose une question que vous devriez vous poser : "Quel marxiste songe à constater qu'au long du XXe siècle les injustices sociales se réduisent dans les sociétés capitalistes et s'aggravent dans les sociétés socialistes ?"

Et je vous conseille d'aller lire ce qu'en disait la femme du poète russe Ossip Mandelstam.

Relisez ce que vous dites du communisme et ayez la décence de la mémoire des dizaines de millions de morts qui, selon vous, ne suffiraient pas à avoir honte de tout ce qui touche au marxisme et au communisme. Le communisme a été quinze fois plus meurtrier que le fascisme. Mais il y aura toujours des irresponsables pour en défendre les thèses.

Achille

@ Alex paulista

« Après, il y a d'excellents chanteurs, poètes, écrivains, philosophes, combattants, résistants, syndicalistes communistes... mais pas de régime communiste non totalitaire. »

Eh oui, on a beau abhorrer les communistes pour des raisons diverses et variées, nul ne peut rester insensible aux chansons de Jean Ferrat interprétant les poèmes d’Aragon.

Jean Ferrat qui a condamné le printemps de Prague dans sa chanson Camarade, qui a critiqué sans ménagement les agissements des dirigeants de l’URSS dans sa chanson Le Bilan. Bilan que Georges Marchais avait déclaré globalement positif.
Pauvre Marchais, je crois qu’il est mort sans avoir jamais rien compris au communisme. Mais il a le mérite de nous avoir bien fait rire surtout lors de ses entretiens avec J-P Elkabbach et Alain Duhamel.

Alors être communiste oui, mais comme Jean Ferrat et surtout pas comme Georges Marchais.

Catherine JACOB

A Kim Il-sung qui avait dirigé l'armée révolutionnaire populaire coréenne (ARPC) dans la résistance coréenne à l'occupation japonaise puis était devenu le président de la République populaire démocratique de Corée, a succédé en 1997 son fils Kim Jong-il après un deuil national de trois ans (le père est en effet décédé en 1994). Le 17 décembre 2011, Kim Jong-il décède à son tour. Sa succession à la tête du pays sera assurée par son fils Kim Jong-un alors âgé de 27 ans.
Dans l'intervalle, la guerre de Corée (1950-1953 et plus d'un million de morts au Nord), un satellite artificiel lancé depuis un missile balistique, un renforcement des capacités militaires et un essai nucléaire sur fond de propagande, de travail forcé dans des sortes de camps de concentration et persécution religieuse (la Corée du Nord est actuellement le pays où les chrétiens sont le plus persécutés dans le monde) à quoi s'ajoute toute la batterie habituelle des violations des droits de l'homme.
Manifestement cela ne suffisait pas puisque nous voici avec de nouveaux Atrides !

Un mot convient, celui de tyran, mot qui venu de Lydie signifiait à l'origine maître, roi, et il convenait à certains dieux. Mais le titre a pris une connotation péjorative dès son apparition car il désignait les despotes orientaux, et fut appliqué à ceux qui prenaient le pouvoir absolu à la suite d'une insurrection.
La méthode de gouvernement des tyrans est inchangée depuis l'Antiquité. Arrivés au pouvoir, les tyrans s'établissaient sur l'acropole de leur cité, s'entouraient d'une garde armée, bannissaient les oligarques les plus dangereux, et tenaient les autres grâce à des otages, en l'espèce la population.
Le gouvernement de la cité était entre les mains du tyran, de son fils et de sa famille qui se répartissaient les magistratures : la tyrannie, système de pouvoir à vie, tendait ainsi à devenir un régime dynastique et tel est bien manifestement toujours le cas.

Le principe général de la tyrannie consistait à abaisser l'aristocratie et à relever les humbles, en vertu du célèbre conseil donné par Thrasyboulos à Périandre : « Il faut couper les épis qui dépassent ». Les extrême-orientaux ont par ailleurs exactement le même proverbe sous la forme: « Le clou qui dépasse appelle le marteau».

On procédait donc jadis par exécutions, sentences d'exil, confiscations et espionnage. Certains tyrans excitèrent la défiance entre les citoyens, étouffèrent l'initiative individuelle, la liberté de penser et le talent. Selon Platon le tyran est une des quatre catégories d'hommes coupables.

On a pu un instant espérer qu'un rapprochement entre les deux Corée conduirait vers un mieux sensible mais en vain semble-t-il.

Toujours soutenu par la Chine bien que moins vigoureusement et toujours en bisbille avec les Japonais, le nombre de lignes téléphoniques y est de 0,03 par habitant.
Déforestation, méthodes de cultures archaïques, sur utilisation des engrais et des pesticides, catastrophes climatiques : sécheresse, inondations. Résultat une famine telle que des cas de cannibalisme ont été rapportés, pour le surplus une malnutrition chronique.
Les derniers cas de cannibalisme rapportés dans les annales du Duché de Lorraine, l'ont été sur la fin de la guerre de Trente ans marquée sur le plan religieux par l'affrontement entre protestantisme et catholicisme et sur le plan politique par l'affrontement entre féodalité et absolutisme et qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les batailles, les famines, les massacres avaient provoqué plusieurs millions de morts.

Comment l'Europe s'est-elle relevée d'une guerre finalement familiale et comment les tyrans finissent-ils ? L'Europe s'est relevée grâce à un certain nombre de traités et l'émergence d'une idée de l’État propre à les faire respecter, quant au régime des tyrans il ne dura nulle part et disparut en perdant l'appui des peuples, ce qui est la rançon inévitable de toute forme d'abus.

Donc, oui Shakespeare a tout dit et Platon aussi et les Tragiques. Et pourtant « C'est désormais une habitude [...] que de périodiquement ne plus vouloir l'égalité et se pousser au pouvoir, ou, quand on a le dessous, de se résigner à l'obéissance. » — Aristote, Politique, VI (ou IV), 9, 12. ( récapitulé avec l'aide de Wikipédia)

jack

Communisme + népotisme = l'horreur sous nos yeux. Une population soumise, affamée, mais qui doit louanger ses dirigeants, à peine de se retrouver en camp de travail et d'y mourir d'épuisement.
Il y a du Hitler, du Staline, du Pinochet dans ce Kim.

Alex paulista

Alors faire l’amalgame entre communisme et régime totalitaire est un raccourci que les gens de droite ont tendance à emprunter un peu trop rapidement.
Rédigé par : Achille | 16 décembre 2013 à 18:41

Je ne suis pas vraiment de droite, mais vous connaissez un régime communiste qui ne soit pas totalitaire ?
(j'en entends déjà me dire oui: la France...)

Le communisme porte le totalitarisme dans ses gènes. Dans son nom aussi: même s'il vient de la Commune de Paris, il porte le concept de mise en commun, de sacrifice de l'individu pour l'État comme principe et non comme simple moyen.
À ce jeu l'individu finit souvent avec une grande trace de botte en travers de la figure.
Comme vous le suggérez, le communisme n'est souhaitable que lorsqu'on part d'un statut d'esclave.

Après, il y a d'excellents chanteurs, poètes, écrivains, philosophes, combattants, résistants, syndicalistes communistes... mais pas de régime communiste non totalitaire.

Achille

@ Xavier NEBOUT

Ah l’amalgame entre le stalinisme et le communisme. Il a la vie dure et on nous le ressort tous les jours. Ça sent vraiment la vieille soupe réchauffée.

Nombre de communistes français ont été désemparés en apprenant les massacres de Staline lorsqu’ils ont été révélés après sa mort. Beaucoup d’entre eux ont rendu leur carte car leur conception du communisme était aux antipodes de ce type de comportement.

Je vous invite à lire le Capital de Karl Marx, ensuite vous aurez une idée un peu plus claire du communisme. Car pour l’instant vous semblez enfermé dans vos idées reçues.

Xavier NEBOUT

Achille qui nous dit :
"J’ajoute que lors de la Seconde Guerre mondiale nombre de communistes se sont battus pour la France sous les ordres du général de Gaulle. Ce dernier avait des communistes dans son gouvernement lorsqu'il était président du Conseil"

Pincez-moi, je rêve !

Les communistes, outre les millions de mort que Staline avait déjà à son compte en 40, les communistes français, ils ont commencé par nous saboter tout ce qu'il pouvaient aux ordres de Staline !

Et ils ont continué après la guerre avec notre corps expéditionnaire au Vietnam !

De nobles idéalistes, les communistes, mais surtout après la chute du mur ! Et puis, ils conservent encore quelque beaux fleurons juteux pour la nomemklatura !

Xavier NEBOUT

A la suite de Parigoth

La réussite de notre totalitarisme idéologique, c'est que les veaux de France n'en ont même pas conscience.

La dernière énormité du jour : Chevènement déclarant qu'il doit être rendu hommage à la résistance communiste à Hitler.

Sauf que si l'Occident n'avait pas aidé Hitler à prendre le pouvoir pour que l'Allemagne serve de bouclier contre les communistes, Staline ne se serait pas arrêté à une ligne de démarcation, et nous en serions encore peut-être aujourd'hui à un régime de Corée du Nord.
En 33, les Ukrainiens allaient vers leurs six millions de morts sans qu'on n'en entende encore jamais parler.

C'est toujours effarant de voir chez les Français l'anéantissement de toute capacité d'esprit critique, et ce qu'on peut leur faire avaler comme mensonges.

Suite pour JDR

Avons-nous entendu un socialiste dire qu'il avait honte d'avoir gouverné avec des communistes ? Et entendons-nous, pas des faux culs comme ceux d'aujourd'hui, non, des vrais de vrais, de ceux qui avaient pleuré à la mort du petit père des peuples ! Et ce sont ceux-là qui nous font des numéros d'indignation à l'idée de conclure des alliances électorales avec le FN. Et puis vous nous sortirez vos larmes de crocodile sur le sort des Nord-Coréens lorsque Hollande aura reçu le dalaï-lama.

Achille

@ Parigoth |

La France n’est pas le seul pays où le parti communiste est reconnu. Je vous ferai remarquer que la Chine est dirigée actuellement par le parti communiste ainsi que Cuba et dans bien d'autres pays.

Il serait fastidieux de retracer l’histoire du communisme en passant par Marx, Jaurès (le fondateur de L'Humanité), et les autres grands concepteurs de ce courant de pensée qui est apparu avec la révolution industrielle au XIXe siècle en Angleterre sous l'influence de Karl Marx.

Son objectif était d’abord de protéger les travailleurs honteusement exploités par des industriels sans scrupules qui les traitaient comme des esclaves.

Ce n’est que par la suite que ce courant de pensée a été dénaturé, en Union Soviétique notamment mais aussi dans certains pays asiatiques. Mais l’idée de départ était de donner au prolétariat la place qui lui revenait dans la société.

J’ajoute que lors de la Seconde Guerre mondiale nombre de communistes se sont battus pour la France sous les ordres du général de Gaulle. Ce dernier avait des communistes dans son gouvernement lorsqu'il était président du Conseil.

Alors faire l’amalgame entre communisme et régime totalitaire est un raccourci que les gens de droite ont tendance à emprunter un peu trop rapidement.

Véronique Raffeneau

Je signale à l'attention de vos lecteurs trois livres (une bande dessinée, un récit journalistique et un roman) que j'ai trouvés très intéressants et qui parlent de la Corée du Nord :

Pyongyang - Guy Delisle, L'association - 2003

Vies ordinaires en Corée du Nord - Barbara Demick, Albin Michel - 2010

Nouilles froides à Pyongyang - Jean-Luc Coatalem, Grasset - 2013

Boris

Nous sommes en 2013 après Jésus-Christ ; la France de Parigoth est occupée par des hordes communistes, le couteau entre les dents, le Petit livre rouge en bandoulière… Toute ? Non ! Car une faculté peuplée d’irréductibles patriotes résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les étudiants socialistes d’Assassum !

Mais, me direz-vous, que peuvent une poignée de bons Français face aux déferlantes gauchistes ? Pas grand-chose. Même les Bretons sont submergés : avec Mélenchon, la blanche hermine deviendra rouge ! On chantera Kan Etrebroadel à Pouldreuzic ! Et ce sera la fin.

Allons, haut les (sacrés) coeurs, Parigoth, tout espoir n’est pas perdu ! Car voyez, Hollywood a découvert un nouveau répulsif Anti-Rouge, très supérieur à la bombe atomique :
http://sedna.radio-canada.ca/media/509811e944f1b/640x358.jpg

Ne vous fiez pas à cet air badin ! Dès leur prime jeunesse, les carcajoux sont capables d’étriper, à cinq ou six, une bonne vingtaine de divisions nord-coréennes. Vous en faites toute une affaire dans vos commentaires, mais ça n’a rien de bien sorcier… Les veilleurs des Invalides, c’est bien, les M16 de l’Aube rouge, c’est mieux !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19536053&cfilm=138019.html

L’espèce s’est toutefois un peu affaiblie : en 1984, la génération précédente avait réussi à bouter l’Armée soviétique hors du Land of Freedom avec deux arcs, six flèches, et trois grenades offensives. Ces Wolverines-là étaient commandés par le Texan Patrick Swayze...
http://www.youtube.com/watch?v=1_I4WgBfETc

Voici venu le temps de l'île aux résistants, Parigoth ! En attendant de sauter sur Pyongyang, vous pouvez toujours vous faire la main sur quelques parents d’élèves, syndicalistes, conseillers Pôle Emploi et autres contrôleurs de la SNCF…

Sur ce, faites de beaux rêves et que Marine vous tienne en sa Sainte Garde ! But remember The Alamo…

semtob

Cher Philippe,

Une manifestation s'est déroulée ce matin à Paris, pour dénoncer le retour de la lapidation en Afghanistan. Encore un échec de Hollande.
Le donneur de leçon, le boycotteur des prochains jeux olympiques pourrait bien revoir les priorités et soigner son narcissisme.
Encore une preuve de son arrogance, de sa prétention et de son nombrilisme.
Et si nous, nous souhaitions participer aux jeux olympiques et ne pas intervenir en ingérence dans la législation d'autres pays ?
Et si nous, Français, nous préférions plus de diplomatie dans nos relations internationales ?
Comme l'an passé et avec encore plus de détermination, nous boycotterons l'allocution des voeux de Hollande.
françoise et karell Semtob

Carl+Larmonier

Un exemple commode peut être fourni par la conviction répandue dans le monde libre aujourd'hui que le communisme est une "nouvelle religion".

Extrait de La crise de la culture d'Hannah Arendt

Je ne sais pas si les gens, les habitants vivent ces événements comme une transcendante religion.
Hannah Arendt écrivait cela dans les années 50, mais j'oserais dire que sur la question du communisme, certains doivent le percevoir toujours comme une sorte de religion.

Jabiru

Il n'y a pas que Shakespeare qui perde le Nord, la France aussi, une France déboussolée, sans cap et sans capitaine.
Alors que nos "associés" teutons viennent de constituer un nouveau gouvernement de coalition qualifié de haut vol, nous multiplions les couacs volontaires ou non et préférons nous occuper des affaires des autres plutôt que de privilégier les nôtres.
Et c'est pendant ce temps que notre chômage progresse, notre économie patine et que nos politiques se déchirent. Elles en pensent quoi nos élites ?

Parigoth

@Achille
Je vous invite à aller faire un petit séjour dans cette « République populaire démocratique » et ensuite on en reparle.

Alors pourquoi la France est-elle un des derniers pays au monde dans lequel un parti communiste puisse être reconnu, alors que même dans les ex-pays de l'Est les partis de ce type se sont cachés sous le tapis en ayant au moins changé de nom ?

Pourquoi retrouve-t-on encore dans le monde syndical des dogmes, des comportements, voire de méthodes brutales faisant référence à cette sinistre idéologie ?

N'est-il pas scandaleux de constater cette survivance, alors que son équivalent du côté du socialisme national allemand a été éradiqué ?

Jabiru

@Achille

Jusqu'au jour ou un autre prétendant soutenu par le système lui fera sa fête.

Tipaza

"Oui, la France est une petite Corée du Nord..."
Rédigé par : Parigoth | 16 décembre 2013 à 10:23

La formule est un peu osée, me semble-t-il.

Encore que dans ce cas nous passons de Kim Jong-un à Kim Jean-marc zéro.
Zéro c’est plus petit que un ??
Peut-on comparer zéro à un chiffre quel qu’il soit ?

Hum, le zéro est incomparable dans sa nullité, par essence même.

Achille

@ Parigoth

« Oui, la France est une petite Corée du Nord... »

Vous ne pensez pas que vous exagérez un tout petit peu ?

Je vous invite à aller faire un petit séjour dans cette « République populaire démocratique » et ensuite on en reparle.

Parigoth

La chape de plomb qui pèse sur cet enfer (...)

Comparaison n'est pas raison et il faut se garder de l'inflation verbale, mais notre pays est lui aussi en proie depuis plusieurs années à l'emprise des extrémistes gauchistes qui en infiltrent les rouages selon divers procédés dignes des dictatures de l'ex-bloc soviétique, dont la Corée du Nord est un des derniers vestiges.

Les atteintes à la liberté d'expression - derrière le masque trompeur d'une fausse diversité de la presse - et les divers procès qui s'abattent sur ceux qui ont le malheur d'appeler un chat un chat sont là pour en témoigner.
De simples propos de bon sens tenus par exemple dans une réunion de parents d'élèves peuvent valoir à l'hérétique inconscient qui a eu le malheur de les proférer d'être ostracisé après avoir été traité de tous les noms d'oiseaux possibles et imaginables.

Nous pourrions aussi mettre en cause le système électoral instaurant de fait derrière les apparences d'une fausse pluralité l'équivalent d'un quasi parti unique, les opposants réels au « Système » étant soigneusement écartés.

De même, derrière les grands principes ronflants affichés pour la galerie, il s'avère qu'au quotidien et en pratique les droits de l'homme les plus élémentaires peuvent être bafoués avec cynisme : il suffit par exemple de voir comment des « Veilleurs » pacifiques ont encore été interpellés récemment et conduits dans un commissariat dont ils ont été libérés tard dans la nuit sous le faux prétexte qu'ils ne pouvaient justifier de leur identité (Le Figaro).
Certes « il n'y a pas mort d'homme », mais est-ce normal pour autant alors que des malfrats sont de leur côté invités à gambader dans la nature comme bon leur semble ?

Nous pourrions aussi citer les nombreux monopoles d'Etat (enseignement, système de santé, assurance maladie, transports etc. et interdictions diverses concernant la vie des personnes ou des entreprises, inconnues dans des pays libéraux) font que chez nous la grisaille et la chape de plomb nous étouffent aussi.

Oui, la France est une petite Corée du Nord...

Achille

@ Jabiru

« Le problème c'est qu'une fois le dictateur "dégagé" c'est bien souvent pire et que la population continue à devoir courber l'échine. »

Il est vrai que les exemples ne manquent pas, y compris les exemples récents. Mais pour faire pire que Kim Jon-un, ce sera très difficile.

genau

Mais non, il est très bien ce Kim Jong-un. Il a une bonne tête de poussah, l'air décidé à ne pas sortir les doigts du pot de confiture et il tue propre, enfin le tonton flingué, à table, assis, au repos. Ce n'est quand même pas les chasses du Comte Orloff, ni les marronades, ni les goulags ni les camps de la mort, c'est net. Eu puis, c'est justifié, il avait commis des crimes le tonton, les mêmes que dénonçaient en se léchant les babines nos Thorez, Duclos, Vaillant, Marchais, Waldeck et autres humanistes quand il s'agissait de Staline et de Katyn. Il est vrai qu'il y a des camarades pas gentils, que voulez-vous, il faut s'en défaire, la larme à l'oeil. Soyez cependant certain que notre équipe de charmants hommes d'Etat ne sont devenus ce qu'ils sont, des voyous bien habillés, que parce que Saint-Augustin est passé par là, mais, selon leur formation initiale, ils manieraient aussi bien le pistolet broyeur de nuques. C'est dans leurs gènes, ils ont mangé de cette soupe. Grattez un peu, sous Désir, il y a la Stasi, sous Ayrault, Ulbricht, sous Moscovici, Trotski et sous Sarko Couthon. N'appelait-on pas Quilès Robespaul ? Il suffit de galéjer. On peut prendre des paris sur l'avenir du dirigeant nord-coréen. Qui l'assassinera et lui crachera à la figure comme Kroutchev à Staline sur son lit de mort car, à force de tuer, on fait surgir des affamés aux dents de plus en plus longues décidés à défendre leur auge à boudin avec la férocité du boucher qui la leur a fournie? Mais....conspier en Coée du Nod ne doit pas ête simple, et le sot du conspiateu est teible. Bonsoi.

Perplexe-gb

Épuration, la vie de Mao en comporte plusieurs. Regardez en Chine il y en a une depuis l'installation du nouveau groupe de dix, ce qui est extraordinaire en Chine c'est ce pouvoir qui se renouvelle par période de dix ans sans pour autant abandonner le système des purges.
La lutte pour le pouvoir en Corée du Nord suit les règles en vigueur depuis toujours dans les systèmes autocrates quand les peuples ne savent pas s'en libérer. Et c'est bien pour cela que la vidéo sur la manif de Rodez présente dans le billet précédent m'inquiète au plus haut point. On y voit seulement une dizaine de femmes distinguées, avec en face un commissaire de police qui explique la procédure qu'il va suivre, mais ne donne aucune raison à sa légitimité car il semble bien que la déclaration ait été déposée en mairie et n'ait pas été interdite, en fait il est donc possible à la police d'évacuer sans crainte toute argumentation et d'évoquer l'ordre publique quand ça l'arrange, et après on peut comprendre comme vient de le montrer dans une émission le rôle de la police dans l'envoi des jeunes français en STO en Allemagne. On nous appellera ensuite à faire repentance pour une police dont les chefs n'ont pas le courage de refuser les ordres illégitimes. Je n'excuse pas non plus les hommes qui obéissent à leurs chefs tout en sachant qu'ils n'ont pas le droit de disperser cette manifestation. L'opposition est étrangement silencieuse dans cet emploi des forces abusif.

semtob

Cher Philippe,

Les yeux des Etats-Unis sont tournés vers l'Asie.
Les eaux territoriales de certains pays sont des enjeux stratégiques. La presse parle d'une île, d'un gros caillou sans bien comprendre...

Et si tout cela pouvait ne pas être vécu.
Et si les jeux n'étaient pas faits.
Et si toutes les tragédies que nous allons traverser pouvaient n'être que des projections d'angoisse.

Des larmes, des peines nous attendent chacun, chacune.

Les yeux des Etats-Unis vont scruter l'horreur et quels sages trouveront les mots, les remèdes à la violence ?

Il serait si doux d'exprimer "parce que c'était lui, parce que c'était moi", mais nous vivons et vivrons encore longtemps dans la dure réalité "parce que c'était lui ou moi".

Réduire les budgets de la défense en ce ce début de siècle est la pire décision, la conduite suicidaire d'un président ignorant ou inculte.
françoise et karell Semtob

Camille

Le personnage de Macbeth a une envergure tragique, une dimension cosmique qui manque à Kim Jong-un, aussi glaçant qu'un petit fonctionnaire de l'époque soviétique habilité à faire fusiller ou à expédier au Goulag les soi-disant traîtres.
Par l'assassinat de son oncle, le dictateur nord-coréen commet son premier faux pas, le premier d'une longue série peut-être, qui risque tôt ou tard de le mener à sa perte.
Une fin à la Macbeth, grandeur en moins, ou à la Ceausescu.
Car cette façon de diriger son pays par la terreur ne s'inscrit pas dans le sens de l'histoire mondiale. Peu à peu les dictatures se sont effondrées, c'est leur sort à toutes.
Non pas que le peuple se soulève systématiquement, mais on ne peut indéfiniment retarder sa mise en relation avec le monde moderne, voire la démocratie, et là, l'ancien système archaïque vole en éclats.
Que ce peuple connaisse ensuite des périodes de grande instabilité constitue malgré tout un progrès, par rapport à l'époque où son dictateur se réservait le droit de vie et de mort sur ses sujets, sur sa famille.

Jabiru

@ Achille

Le problème c'est qu'une fois le dictateur "dégagé" c'est bien souvent pire et que la population continue à devoir courber l'échine.

Roche

"Que le rejeton des Kim liquide dans son espace domestique, personne n'en a cure, c'est son terrain de jeu réservé. Par cet acte mineur, le pouvoir, dans sa collégialité, envoie le signal qu'une main de fer dirige le pays, alors qu'il ne s'agit que d'un règlement de compte interne sans portée." JD Reffait

C’est la 17ème chambre qui vous guette, « un détail de l’histoire » en sorte ! Libé et L’Huma seront prévenus.

Achille

@ Jabiru

Il se trouvera un BHL pour le conseiller dans ce sens, ainsi qu'il l'a fait avec Nicolas Sarkozy pour la Libye…

Michelle D-LEROY

J'ai un billet de retard.

J'aimerais tout d'abord commencer par l'éventuel retour en politique de Nicolas Sarkozy.
Si je ne suis pas la dernière à trouver des défauts à cet ancien Président (les défauts de ses qualités) je le trouve forcément plus brillant que ce Président catastrophe que nous avons élu grâce à la détestation du premier.

Cette détestation m'apparaît plus compréhensible lorsque je vous lis, M. Bilger. Vous considérant souvent comme un homme pondéré, sage et nuancé, lorsque vous parlez de NS vous êtes en pleine démesure. Combien de Français comme vous ont voté FH pour éviter à tout prix NS ?
Je reconnais que ses côtés provocateur et fanfaron peuvent agacer. Une attitude d'adolescent, et l'âge venant, on pouvait espérer qu'il changerait...

Mais de grâce regardons ceux qui sont à la tête de la France aujourd'hui. Des idéologues, sectaires sans relief et comme tous les complexés en échec, ils sont méchants. Je ne ferai pas la liste des paroles et des actes clivants, stigmatisant tout ce qui ne pense pas comme eux, taxant jusqu'à la sanction, détricotant la France d'hier selon leur bon vouloir. Un grand malheur pour nous, pour le pays devant notre regard impuissant. Qui pourrait regimber ? Leur volonté de museler ceux qui réprouvent leur politique en les "taxant" de réacs, de franchouillards, voire de fachos, décourage les plus critiques. Au moins sous Nicolas Sarkozy, l'opposition aboyait, les médias critiquaient comme dans une véritable démocratie. Là rien ! et c'est bien ce qui est grave.

Et j'en viens au rapport sur l'immigration. Il a été suivi d'un grand moment, hier, entre un Ayrault vieux tacticien qui taclait JF Copé pour se dédouaner et un Hollande qui prenait soi-disant ses distances... comme si ce n'était pas eux qui avaient commandé ce rapport, qui avaient nommé cette xième commission d'experts auto-proclamés "qualifiés". L'entre-soi de la gauchosphère anticléricale qui s'arroge le droit et le monopole de la belle et bonne pensée, pour torpiller notre culture. Un bonheur pour eux, depuis le temps des radicaux et encore aujourd'hui de la franc-maçonnerie, qui veulent abattre tout ce qui reste de judéo-chrétien en France.
Un grand moment de comédie organisée. Démoralisant.

Ce rapport restera sans effets, dit le Premier ministre. Bien sûr que non. Les associations revendicatrices et mortifères s'y référeront pour faire accepter leurs exigences, et les pédagogues, sociologues le feront accepter par petites touches à l'insu de tous, petits pas par petits pas, ils arriveront à leurs fins.
F.Hollande ne voulait pas le rendre public, cela prouve bien son hypocrisie naturelle, chut ne faisons pas de vagues, faisons tout en sourdine.

Alors le retour de Nicolas Sarkozy, ce serait toujours mieux que ce pitoyable cirque.

Des hommes raisonnables qui comprennent tout (pas toujours de la même façon), politiciens aguerris, honnêtes et dignes, pas des illuminés, il y en a plein. Je pense à Bayrou, Borloo, Dupont-Aignan, Le Maire, Wauquiez, Chevènement, et bien d'autres, mais aucun n'a l'envergure pour résister à cette engeance socialiste qui détruit à petit feu notre pays par mièvrerie, dogmatisme et fourberie.

Et j'en arrive tout droit à la Corée du Nord, un des derniers bastions communistes avec tout ce que cela comporte d'horreurs. Mais qui dans les années 1970 acceptait de dénoncer le goulag et ses millions de morts, la politique de Cuba, celle de la Chine ? Seul Albert Camus osait le dire et on sait sa mise au ban par la société intellectuelle parisienne. Aujourd'hui encore, les vieux démons communistes veillent et démangent certains.

Et puis nous voyons une nouvelle terreur arriver, celle de l'islamisme dans les pays du Moyen-Orient ou d'Afrique.
Nous avons vus les chrétiens pourchassés, tués, harcelés dans beaucoup de pays à dominance musulmane, personne ne dénonçait ces exactions. En RCA, il semble que les médias soient beaucoup plus sensibles quand ces chrétiens se vengent à leur tour, puisqu'ils en parlent.

Il faut rester vigilants quels que soient les extrémismes. Mais aussi devant la volonté et l'utopie de transformer notre pays en y introduisant une forme de libanisation, qui serait à coup sûr faire monter les extrêmes.

Robert

Sans doute aussi faudrait-il évoquer Arthur Koestler dans la dénonciation de ce type de régime et repenser avec Albert Camus.

Pendant ce temps la Chine dépose un engin sur la Lune..., à l'égal de feue l'URSS et des États-Unis d'Amérique dont ce n'est plus la priorité budgétaire.

Carl+Larmonier@Ludovic

Du temps glorieux de Staline, ne pas sourire quand on allait chercher sa ration de pain noir pouvait être motif d'être envoyé au goulag et certains se dénonçaient d'eux-mêmes, même et surtout s'ils n'avaient rien fait tellement ils avaient la peur au ventre d'attendre une éventuelle arrestation.

Boris

@ Denis Monod-Broca
« La comparaison avec Macbeth conviendrait mieux aux démocraties occidentales..."

Tout à fait d’accord ! Shakespeare avait même le don de double vue, comme le prouvent ces morceaux choisis :

« Ô ambition désordonnée ! Il est probable que la souveraineté échoie au thane Nicolas ». Bernardette the Witch, Halloween 2006.

« Neuilly ! UMP ! Président ! Tu possèdes maintenant tout ce que t’ont promis Bernadette et Cécilia ; mais elles ont prédit que ta postérité n’hériterait pas de tout cela ».
Dédié à Jean II Sarkoléon, prince putatif de l’EPAD.

« Je crois que notre patrie s’affaisse sous le joug ; elle pleure, elle saigne, et chaque jour ajoute une plaie à ses blessures. Mais, après tout, quand Flamby mettra au bout de son épée la tête du tyran, sa pauvre patrie verra régner plus de vices qu’auparavant ; elle souffrira plus et de plus de manières que jamais, sous le successeur de Sarko ! ».
Et c’est un militant du Parti de Gauche qui vous le dit !

« J’accorde que Nicolas est sanguinaire, avare, faux, fourbe, malicieux, imbu de tous les vices. Mais il n’y a pas de fond, non, pas de fond, à mon libertinage : vos femmes, vos filles, vos matrones, vos vierges, ne rempliraient pas la citerne de mes désirs, et mes passions franchiraient toutes les digues. Mieux vaut Sarko qu’un président tel que moi ! ».
DSK, prison de Rikers Island, mai 2011.

« À chaque instant des révoltes lui jettent à la face sa foi brisée. Ceux qu’il commande obéissent seulement au commandement, nullement à l’affection… Il sent maintenant sa grandeur s’affaisser autour de lui, comme une robe de géant sur un voleur nain. La Révolution est pour demain, et à l'écossaise, pas à la coréenne !".
Eté 2017, Sarkozy réélu...

Alex paulista

Un pur trouve toujours un plus pur qui l'épure.

Nous sommes passés par là, et là sont les origines de tous nos principes républicains...
Pas de fausse pudeur excessive !

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

La brutalité de Kim Jong-un s'inscrit dans la droite ligne d'un pouvoir autocrate dynastique inauguré il y a plus de 70 ans.
Il faut se souvenir que son grand-père Kim Il Sung avait inauguré un régime de terreur au début des années cinquante avec des purges sommaires au sein du Parti du travail, après les "communistes de l'intérieur" (résistance contre l'occupant japonais pendant la Seconde Guerre mondiale), ce fut le tour des pro-soviétiques puis des pro-chinois, enfin dix ans plus tard de ses propres partisans qui avaient combattu à ses côtés à la frontière chinoise dans les années 30-40.
De cette période date la lobotomisation de tout un peuple et un régime de terreur qui n'a jamais évolué depuis.
Le culte de la personnalité du chef, emprunté au nazisme, au stalinisme et au maoïsme soumet la population à verser dans l'idolâtrie réelle ou feinte pour éviter l'internement et les camps. Qu'espérer d'un régime capable de faire interner ceux qui n'auraient pas assez pleuré la mort de Kim Jung-il, ou qui n'auraient pas applaudi avec suffisamment d'enthousiasme aux discours du "guide bien-aimé".
Les conditions de vie des Nord-Coréens sont épouvantables, même si peu d'informations nous parviennent, la famine subsiste, les sans-abris sont nombreux, chaque matin, les écoliers nord-coréens lisent et récitent des épisodes de la vie de Kim Jong-il (voir l'ouvrage de la réfugiée Eunsun Kim, Corée du Nord : neuf ans pour fuir l'enfer, éditions Michel Lafon).
On pouvait s'attendre à un assouplissement du régime avec Kim Jong-un, il a étudié en Suisse, visité le Japon et l'Europe, s'est passionné pour les matchs de la NBA, début 2013 il appelle à un rapprochement avec la Corée du Sud.
Puis l'ivresse du pouvoir aidant, il menace de noyer Séoul dans une mer de feu par le recours à l'arme nucléaire, il fait exécuter son ex-petite amie, la chanteuse Hyon Song-wol, avant de s'en prendre à son oncle par alliance Jang Song-taek et à ses partisans.
Tout cela n'est qu'un début, de nouvelles purges sont à craindre.

Jean-Dominique Reffait

Non, Kim Jong-un n'est pas un malade, pas davantage que son père ou son grand-père. Il détient le pouvoir dans le cadre d'un système à la fois complexe et internationalement protégé. Il n'exerce pas seul ce pouvoir, il est entouré, conseillé et, au final, épaulé par la Chine.
Toute une clique de généraux et d'hommes d'affaires gravite dans ce pouvoir et chacun ayant conscience qu'il ne pourrait lui seul tenir le pouvoir absolu dont ils ont besoin collectivement, ils délèguent ce pouvoir à un système héréditaire qui leur garantit la pérennité du système politique.
Que le rejeton des Kim liquide dans son espace domestique, personne n'en a cure, c'est son terrain de jeu réservé. Par cet acte mineur, le pouvoir, dans sa collégialité, envoie le signal qu'une main de fer dirige le pays, alors qu'il ne s'agit que d'un règlement de compte interne sans portée.
L'oncle Kim n'a pas été exécuté seul, son éviction n'est pas le fait d'une querelle familiale ou d'une vengeance conjugale : il a été éliminé ainsi que ses proches pour faire de la place à d'autres gourmands. Et dans une dictature, on fait de la place en éliminant physiquement.
Nous laissons cette situation perdurer, qui serait grotesque si n'était un peuple qui crève de faim. Nous laissons la Chine nous imposer ce régime parce que personne n'est prêt à affronter militairement la Chine. Il suffit de regarder une carte, de constater la situation de la Corée du Nord dans le cadre des enjeux de la mer de Chine, pour comprendre que l'affrontement devra bien intervenir un jour. Mais, en attendant, on fait semblant de ne rien voir.
A la différence des destins individuels du théâtre de Shakespeare, cet épisode ne révèle rien des personnalités en jeu, il s'agit juste de l'expression d'un mode opératoire collectif et ordinaire en dictature.

Frank THOMAS

Voici au moins quelqu'un dont on peut dire du mal sans risque d'être contredit.

Carl+Larmonier

"Ces morts-là(...)nous rappellent que l'humanité est encore loin du compte"

Et ce qu'ils nous rappellent et nous rappelleront dans les siècles des siècles comme gravé dans la pierre au burin, c'est aussi d'autres tristes témoignages en compagnie : L'Archipel du Goulag et Une journée d'Ivan Denissovitch d'Alexandre Soljénitsyne, Une vie bouleversée d'Etty Hillesum, La vingt-cinquième heure de Virgil Gheorghiu, les Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov et Shoah de Lanzmann ; enfin la liste est longue comme la ceinture intergalactique de Saturne.
Comme disait Alexandre Soljénitsyne : "Le monde est emporté par la conviction cynique que la force peut tout, la justice rien."
Je trouve que cette citation est de triste circonstance.
Hannah Arendt avait écrit La crise de la culture, aujourd'hui elle pourrait écrire La crise de l'humanité.

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