« La "régression espagnole", l'avenir français ? | Accueil | Dieudonné, ça suffit ! »

03 janvier 2014

Commentaires

Patrice Merville

"Parce que c'était lui, parce que c'était moi".

Rien de mieux écrit sur le sujet de l'amitié depuis Montaigne.

L'amitié se définit mal mais elle se ressent.
Les peines d'amitié sont plus douloureuses que les chagrins d'amour.

Agnès

Bonne année à vous Monsieur Bilger. Je ne commente jamais, je ne partage pas toujours vos idées, mais je vous lis toujours avec plaisir et très grand intérêt. Merci de partager votre temps et vos réflexions qui apportent de la profondeur et de la justesse à un temps qui en manque souvent cruellement. Encore une fois très heureuse année à vous et à vos proches !

Boris

Le traité de Cicéron sur le sujet commence bien : « Ils privent l’univers de soleil, ceux qui privent la vie d’amitié...".

Mais rapidement, ça se gâte : « Quant à ceux qui persistent plus longtemps encore dans leur amitié, ils la voient souvent chanceler quand ils se trouvent en compétition pour quelque charge publique. Car il n’est pire fléau de l’amitié que le désir de s’enrichir, chez la plupart des hommes, ou, chez les meilleurs, que la lutte pour les magistratures et la gloire ».

Chirac et Balladur, ou JPC et Raymond Forni…

Ambroisine

Oui une belle définition de l'amitié... et merci pour vos écrits qui sont toujours intéressants.
Belle année 2014

Lucile

Merci de vos voeux qui me touchent beaucoup. Je vous adresse les miens, ainsi qu'à Madame Bilger, et vous remercie encore de m'offrir cet espace d'expression et d'échange. J'ai constaté au fil de ma fréquentation du site, et de mes envois, que vous n'exerciez aucune censure quand on vous critiquait, ce que je trouve d'une honnêteté intellectuelle rare. J'apprécie aussi à sa juste valeur l'énorme somme de travail que représente la gestion d'un site.

Celui-ci est stimulant. Son icône trône en bonne place sur mon écran, de sorte qu'en un clic je vous retrouve tous, et c'est chaque fois un vrai plaisir.

Bonne année à tous les blogueurs de ce site.

zenblabla

OUI !
Meilleurs vœux !

Votre écrit est touchant...
Je peux le transposer pour toutes sortes de circonstances...
C'est si bon, c'est comme si c'était ténu, mais c'est tellement prégnant, et c'est si peu pourtant, comme si valait la préhension...

Alors meilleurs vœux, à vous et à tous ici,
c'est au moins comme vouloir, en plus c'est le moins...

Alex paulista

Je ne suis pas d'accord avec Robert: l'amitié ce n'est pas la fraternité. C'est à la fois plus fort parce qu'on choisit ses amis et plus faible justement parce que les liens de sang sont inconditionnels.
Je ne suis pas non plus tout à fait d'accord avec notre hôte qui voit une symétrie nécessaire dans les rapports d'amitié. Chacun y trouve parfois son compte de manière différente, celui plein d'assurance ayant souvent pour ami celui rempli de doutes. Le film 'Comme une image' montre un peu cela avec le personnage de Bacri et son souffre-douleur. On comprend au fur et à mesure que le personnage de Bacri cache de la générosité et une certaine pudeur derrière sa rudesse et son égoïsme. C'est quelqu'un qui avance et cela est une valeur importante au final, au moins pour certaines âmes différentes.

Après il y a les copains. On les reconnaît au fait que lorsqu'on les rencontre des années après, on n'a rien à leur dire au bout de cinq minutes. Alors qu'avec les bons amis, on a l'impression de s'être quittés il y a cinq minutes, même quand on s'est perdus de vue pendant quinze ans.

semtob

Cher Philippe,

On peut faire la guerre, on peut faire la peau, on peut faire l'amour mais on ne peut pas faire l'amitié.
L'ami, c'est celui qui ne pose pas de question, qui ne juge pas, qui est là, qui sait écouter.
françoise et karell Semtob

vamonos

Monsieur Bilger,

En marge de ce billet, permettez-vous de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2014. Que la santé soit avec vous. Ce n'est que justice que vos singuliers talents d'écrivain puissent continuer de régaler encore longtemps ceux qui visitent votre blog.

J.A

Bonne année 2014 Monsieur Bilger et bonne vie à l'écriture et à la lecture de votre blog !
Je grandis de votre savoir. Merci !

Diagonal

Oui, voilà une bien belle entame pour 2014. Des trois commerces, celui de la lecture primait sur l'amitié, lui-même infiniment sur l'amour trop inconstant. Montaigne sut prouver que le sommet n'avait pas forcément été atteint avec La Boétie, mais il lui fallut devenir vieux et, par suite, ne plus être parasité par le sexe, pour apprécier le charme amical d'une Mlle de Gournay. Cela dit, l'amitié entre un homme et une femme me paraît rester, hélas, une illusion totale, d'après ce que l'expérience de la vie a pu m'apprendre.
Belle année 2014, cher Monsieur Bilger.

Carl+Larmonier

C'est Honoré de Balzac qui disait qu'en amour il y a un heureux et un malheureux. Citation un peu pessimiste. Moi je vois dans tout cela quelque chose qui touche à l'ésotérique. Comment certaines amitiés peuvent naître comme par magie et se maintenir et durer avec le temps et d'autres se consumer comme brindilles de feu au vent.

Jabiru

Préservez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge !
L'auteur de cette déclaration a fait preuve d'une grande clairvoyance car malheureusement elle s'avère très réaliste.
Un ami m'avait dit, il y a déjà très longtemps, le jour où tu ne pourras plus renvoyer l'ascenseur, tes amis trouveront d'autres amis. Restons positifs, il en reste quelques-uns, les authentiques.

Parigoth

les amitiés authentiques se comptent sur les doigts d'une main (...)

Eh oui, de nos jours on nous submerge de « copains » voire de « potes », de collègues, de relations, de confrères (chers sinon ruineux...), de « camarades » comme ceux qui sous certains régimes sont les premiers à vous coller sur ordre une balle dans la nuque sans ciller ou bien comme ceux qui, à l'école publique (publique comme les filles, les W.C ou la chose) sont trop souvent de nos jours de véritables crapules en file d'attente pour la prison.

Mais des amis, des vrais, combien pouvons-nous en compter ?

Archibald

L'amitié a ses accessoires : une Chacom bourrée de Cellini et quelques larmes de Longmorn. Cet équipage permet de supporter n'importe quel importun, et donc tous les amis.

adamastor

Belle et bonne année à vous et à vos "suiveurs de blog".

Genau

Oui, un beau billet sur l'amitié qui incite à faire des voeux pour son auteur et pour ceux qui viennent jaser ici.
Il a été alter ego, dans une amitié que vous n'avez pas décrite, M.Bilger, celle de la naissance commune à la vie, de la réunion par les familles, dans le jeu, puis dans la croissance de la compréhension d'un sentiment qui ne s'exprime que par la nécessité impérieuse de voir alter comme il a envie de voir ego. Pour rien, pour jouer, pour lire, pour faire du vélo, puis pour courtiser une jeune fille, pour la montrer à alter ou à ego, lui faire part de son bonheur. Ils grandissent et sont près de faire les mêmes études, et cela ne manque que par hasard. Ils se marient, peu importe, des enfants naissent, peu importe, alter et ego ont leur vie propre, tissée de musique et d'interminables lectures. L'un est taiseux, il ne parle qu'à ego, n'a de souvenir de l'esprit que par lui, et le dit. Mille incidents vont tenter de blesser cette amitié, quelques erreurs, quelques maladresses, mais ils n'en ont cure, toute leur vie est articulée autour de leur union morale.
La vie les séparera aussi, parce qu'ego a choisi une voie d'aventure, guidée par sa paresse et ses inconséquences, alors qu'alter a fixé son destin, malheureusement entouré d'un environnement désastreux. Peu importe, lorsqu'ils sont ensemble, tout va bien. Puis, alter se déprend de la vie, il est trop fin, trop distingué pour ceux qui l'entourent. Il ne parle pas assez, ego commence à avoir peur parce que ce qui le lie à alter n'est pas suffisant pour le retenir ; lorsqu'il s'en ouvre, alter le regarde bizarrement, déjà loin. Alors que toute la famille fait des commentaires, ego recueille des médecins la décision du sort d'alter et il le scelle, indéfectiblement soudé à cette chose souffrante qui le déchire et qu'il n'atteint plus. Lorsqu'en lisière de la vie il veut, pour la première fois de la vie, lui signifier sa présence, lui dire qu'il est là, alter, à la frange de la conscience, lève un doigt, signifiant le refus de cette aide, de ce contact. Ego n'a plus qu'à attendre, jusqu'au moment de la délivrance, et s'apprêter à supporter la vie sans cette partie de lui-même. Alter et ego ne se sont jamais dits qu'ils étaient amis. Mais là, sur le sol du choeur, gît cette part d'eux-mêmes qu'ego n'a pas su convaincre de vivre. Un prêtre comprendra tout en affirmant qu'il n'a jamais vu un sentiment de cette force ni de cette forme. Ego est partiellement mort, avec alter.

Robert

Qu'est-ce que l'amitié si ce n'est un sentiment fraternel ou sororal pour une ou des personnes qui ne relèvent pas de la fratrie. A distinguer assurément de la camaraderie, autre type de lien social cultivé par certains groupes humains profondément liés par leur profession ou groupe social.
Cependant il est à craindre que les "amis" et autres suiveurs générés par les réseaux sociaux ne donnent de l'amitié qu'une image pour le moins édulcorée, si ce n'est trompeuse de ce noble sentiment humain.

Je profite de cette intervention pour renouveler mes vœux à notre hôte et son épouse ainsi qu'aux intervenants de ce blog, en souhaitant que nos échanges restent "amicaux" !

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

On dirait du Montaigne !

calamity jane

Que votre (notre) joie demeure. Unique.

Tipaza

« Michel Erman est en train d'écrire sur l'amitié. »

Il faut espérer pour lui qu’il ne lira pas ce billet.
Sinon il ne lui restera plus qu’à changer de sujet.

Vous nous avez évité le sempiternel : « Parce que c’était lui parce que que c’était moi », c’est bien, c’est même très bien.

Et vous nous avez aussi évité les amis Facebook, c’est encore mieux.
Encore que là, Marx, je veux dire Groucho, aurait eu beaucoup à dire.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS